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you're never gonna learn aren't you ? — feat Cheshire. [FB : Mars]

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Sam 19 Sep - 15:24

you're never gonna learn aren't you ?

○ feat Cheshire.
Les jours se suivaient, mais ne se ressemblaient pas. C’était peut-être ce qui plaisait le plus au grand brun depuis l’apocalypse ; lui qui n’avait jamais aimé la routine, lui qui avait toujours vécu une vie remplie d’imprévus. C’était triste à dire, mais l’inattendu était presque devenu sa routine. Et pourtant,  cela ne lui déplaisait pas bien au contraire.

Cela devait faire un peu plus 5 mois environ qu’il était coincé ici, comme le reste des habitants d’Arcadia Bay. Il n’avait toujours pas fait son deuil, ses nièces étaient toujours aussi insupportables et véhémentes envers lui… et bien entendu, il ne se laissait pas faire.

À partir de ce moment-là, le conflit était inévitable, Armando se mit alors à chercher le meilleur moyen pour rester éloigné d’elles, ne serait-ce que pour avoir un peu la paix. Il y avait de nombreuses façons pour lui de décompresser ; rien ne valait une bonne bouteille d’alcool ou un bon petit joint.

Et il n’y avait qu’une communauté capable de lui fournir cela en totale discrétion : le groupe des Pirates. Il trouvait le surnom puéril au moins autant que celui de sa propre communauté, mais parfois ça avait aussi du bon de ne pas se prendre trop au sérieux. Chose qu’il arrivait difficilement à faire, l’autodérision n’ayant jamais été son fort.

Et dans le cadre d’un deal avec eux, Armando avait pris l’habitude de leur donner rendez-vous dans un territoire neutre, pour éviter tout conflit. Il évitait aussi les jugements des autres chevaliers de la Table ronde et les probables remontrances d’Arthur, ce qui n’était pas plus mal. Et de toute façon, cela ne regardait que lui. Il gérait la perte de sa sœur à sa propre façon ; qu’elle fût destructrice ou pas, cela n’avait aucune importance du moment qu’il assurait son rôle de chevalier derrière. Et l’homme n’avait aucunement l’intention de se faire enguirlander par les autres à ce sujet.

Voilà pourquoi il effectuait toutes ses transactions ici. Dans l’un des endroits les plus dévastés de la ville, sans aucun doute. Certes, c’était lugubre, mais au moins, il évitait le risque de se faire déranger, c’était un peu le but. Seul parmi les débris, une cigarette au bec, il se tenait devait une vitre dont le verre n’avait pas été totalement brisé. Lui laissant tout le loisir de contempler son reflet.

Il put constater alors qu’il avait vraiment une sale mine. Le visage fatigué, les cheveux mal coiffés, des valises sous les yeux. La totale. Pour autant, cela ne l’irritait pas plus que de raison, car il avait au moins le mérite d’être toujours bien habillé. Il savait pourtant pertinemment qu’il risquait d’abîmer ses costumes ici, mais… il n’en avait cure.

Tirant une latte sur sa cigarette, il en profita pour réajuster sa cravate dans un geste précis. Et comme la vie était bien faite, c’est à ce moment-là que les partenaires de son « deal » firent leur apparition. Trois jeunes énergumènes, comme il était de coutume avec ce groupe-là.

Les pirates étaient jeunes, souvent fougueux. Probablement désordonnés, mais ils avaient le mérite de proposer ce dont l’agent de la CIA avait besoin. Si cela n’avait pas été le cas… cela ferait probablement longtemps qu’il serait entré en conflit avec eux.

Il constata une chose cependant : l’un des trois restait un peu en retrait, comme s’il ne faisait pas partie du groupe et qu’il n’était là que pour faire joli. Ou bien peut-être qu’il n’avait tout simplement pas envie de se mêler aux deux autres. Armando oublia rapidement sa présence et préféra focaliser son attention sur les deux jeunes adultes avec qui il faisait affaire depuis quelque temps maintenant. Sans ambages, comme il n’avait pas de temps à perdre, il s’exclama :

Vous avez ce que je veux ? Simple, efficace, sans fioritures, pas de bonjour, pas de politesse. Armando n’avait pas l’intention de s’éterniser ici.
On a ce que tu veux, Hades.
Le visage du chevalier se crispa quelques secondes, il n’aimait vraiment pas ce surnom. Et il se demandait même comment était-il possible qu’il soit arrivé à leurs oreilles… sachant qu’il ne leur avait jamais communiqué. Mais encore une fois, comme il ne voulait pas traîner, il enchaîna :
Bien. Je n’ai pas toute la journée, alors dépêchez-vous de me filer ça.

Il n’était pas difficile de voir à quel point l’homme provoquait autant d’antipathie à son égard envers ses interlocuteurs, mais il s’en fichait pas mal. Il n’était pas là pour taper la discussion. Il attendit donc bien sagement que l’un des deux se décidât à lui donner ce qu’il avait « commandé ». L’un s’approcha et sortit une petite boîte en métal de sa veste, qu’il tendit à Armando. Celui-ci s’en saisit d’un geste rapide avant de reprendre la parole :

Vous allez où comme ça ? On n’en a pas terminé. Vous permettez que je compte, non ?
Tu nous fais pas confiance ?
Non.

Pour lui c’était tellement évident qu’il se demandait même comment les deux autres pouvaient imaginer l’inverse. Et rien que le fait de les voir trépigner d’impatience… cela ne présageait rien de bon. Il ouvrit la boîte, laissa échapper un soupir, puis s’exclama d’un ton blasé :

Vous n’apprendrez donc jamais… il rangea la boîte dans la poche intérieure de la poche de son costume puis repris : j’en compte cinq, j’en avais demandé dix. On s’était mis d’accord sur une dizaine de joints. Et vous essayez de me baiser alors que j’ai payé en avance ? Vous vous doutez bien que je ne peux pas laisser passer ça.

La tension monta d’un cran. Armando le ressentit, tout autant que ses interlocuteurs, qui montrèrent enfin leur vrai visage. Ces imbéciles se saisirent d’un morceau de débris, pour essayer d’intimider le brun. Autant dire que ce fut peine perdue.

Vous voulez la jouer comme ça… très bien.

Était-il nécessaire de dire que deux jeunes abrutis n’avaient strictement aucune chance contre un agent surentraîné depuis sa jeunesse ? Non bien évidemment que non. Cela résulta en une rixe qui fut très courte. Un seul resta debout et conscient. Celui-ci reporta alors son attention sur l’individu qui était resté en retrait depuis le début de cet échange. Armando s’approcha de lui, le poing serré ; avant de l’apostropher :

Comme tes deux petits camarades sont en train de faire un petit somme, c’est à toi que je m’adresse. Il manque quelques marchandises à ma commande… Autant te dire que t’es dans la merde. La seule raison pour laquelle t’es pas encore étalé par terre comme eux, c’est parce que tu vas gentiment me donner ce dont j’ai besoin. Une objection à formuler peut-être ?

Pour son bien… il valait mieux que non.




Résumé :
Cheshire
frappe moi, je t'empoisonne.
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Jeu 24 Sep - 20:54

You're Never Gonna Learn Aren't You

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Parfois, lorsque le soleil se couchait, il m’arrivait ironiquement d’être persuadé qu’il ne se lèverait plus jamais. Que l’aveuglant rayon orangé qui faisait flamboyer les pathétiques champs de ferrailles finirait par être englouti par la nuit noire. Une obscurité lugubre et glaciale. L’air deviendrait ainsi plus étouffant, rendant la vie d’autant plus insupportable. Le silence allait régner en premier lieu, puis viendrait l’apocalypse. La fin de tout ce que nous connaissons et le début de tout ce que nous ignorons. L’inconnu. Cela peut en faire frémir plus d’un. Cela en a fait frémir plus d’un. Dans l’incapacité de quitter cette ville démolie, nombreux sont ceux ayant cédé à la panique. La peur guide les humains depuis toujours. Elle nous accueille avec un doux sourire réconfortant et nous enlace si fort qu’elle finit par nous briser entièrement.

Il n’y a rien de plus effrayant que de ne plus être maître de soi. Alors même si mon esprit fou aimait s’inventer des scénarios catastrophiques, je savais rester digne et droit. Si je tombe, tout tombe. Ce monde tombera avec moi. Alors, dans mon infini bonté, je me dois de rester intègre pour tous et je DOIS résoudre ce mystère scientifique qui me tient tant à cœur. Mais il me rend malade, ce mystère. Il s’insère en moi, prend de plus en plus de place, me torture. J’ai la sensation affreuse d’avoir un chantier dans le cerveau constamment. Il y a tant de bruits. Tout cela est énervant. Mais tout va bien se passer… Tout ira bien.

C’est l’heure du goûter.

Une mèche brûlante s’échappa d’un vieux briquet fluo et vint consumer la verdure en son bout. Depuis combien de temps m’étais-je persuadé que cela m’aiderait à mieux envisager ce monde ? Cet univers m’écrase. Il m’étouffe.

Je m’étouffe.

Un toussotement d’abord léger qui a rapidement laissé place à une quinte de toux grasse. Le regard embrumé par les larmes, je fixe un instant le joint scotché entre mes doigts. Ma respiration s’accélère. Elle devient bruyante et saccadée alors que mes pensées se bousculent dans ma tête.

Je m’étouffe.

Je
Ne
Vais
Pas
Survivre.

Un sanglot m’échappe. D’abord furtif, il prend soudainement une ampleur plus que considérable. À nouveau me voila bien misérable. Me laissant tomber je me recroqueville sur moi-même pour me protéger de… tout. De ce monde. D’eux. De moi. Je crois que c’est à peu près à cet instant que j’ai fini par accepter mon état. J’étais en période dépressive. J’avais un trouble anxieux. Je crois que… c’était inévitable. J’étais prédisposé à ça. Je me sentais si faible moi qui pourtant me vantait presque de mon narcissisme.

Mon propre reflet pouvait me faire vomir.

Le fait de m’apercevoir ainsi me dégoûtait au plus haut point. Alors que la crise s'intensifie , un long sourire répugnant vient se coudre sur mon visage tendu à l’extrême. Je suis heureux.

Si je souffre, c’est que je vis. Et tant que je vis, tout ira bien.

Tout ira. Bien. Mal. Ça n’avait au final que peu d’importance. Il fallait juste que ça aille.

Le temps se ralentit alors que je m’enferme dans ma bulle. Lorsque ma respiration reprend un rythme convenable, je n’ai comme premier réflexe que de venir tirer une nouvelle taffe sur mon joint. J’avais la sensation de partager le mal de cette planète. Les humains n’ont jamais cessé de maltraiter leur foyer, peut-être est-ce finalement logique qu’Elle finisse par nous le rendre d’une façon ou d’une autre.

Et là.
Pendant une dizaine de secondes.
La douleur devint insupportable.
À tel point que…
J’eus prononcé ces quelques mots, les yeux perdus dans l’horizon fade.

« Il ne me reste plus qu’à crever. »

Mais un éclair me frappa. Il y avait une lueur d’espoir. Il y avait toujours de l’Espoir. Il me suffisait de le laisser entrer dans ma vie. Oui… Je n’avais juste qu’à continuer à faire ce que je fais de mieux. Guérir. Créer. User de mon intelligence.

Je n’avais guère retrouver mes esprits lorsque l’on vint vers moi pour une livraison. Comme un robot, je m’étais exécuté, sans forcément réfléchir. Roulant et tassant la beuh dans cette fine feuille. Il me suffisait de suivre deux types dont les visages m’étaient inconnus. Les pieds qui traînent au sol, soulevant quelques nuages de poussière derrière eux, je me laisse guider.

Alors que mes pensés se trient, je fini par reconnaître la trogne face à nous. Mh. C’est toi. Putain de Rambo. Tu es un prédateur. Sûrement un des plus grands dans cette savane rouillées. Rapidement tu te défoules et j’observe de loin le spectacle que tu m’offres. Je suis désintéressé. Déshumanisé. C’est à peine si je te porte de l’attention. Mes collègues ? Je crois qu’ils s’en sortiront. Je ne compatis pas. Je n’ai pas peur. Je ne suis pas excité. L’adrénaline ne pulse pas dans mes veines.

Rien.

Il n’y a que le vide. Je suis tellement épuisé que je n’arrive même plus à être effrayé. La mort ne me fait pas peur. Je l’ai tant côtoyé. Je l’ai tellement imaginé. Je l’ai tellement évité. Qu’elle finisse par m’attraper ou pas, je n’en ai rien à foutre. C’est peut-être ça qui me fait croire naïvement que je te suis supérieur. Tes poings sont si serrés que tes jointures en deviennent blanches. Je suis flasque. Je crois que tu comprends aisément que je ne suis qu’à moitié là. Présent physiquement, mais pas mentalement.

« … hein ? »


Je ne t’ai pas écouté. Ou plutôt, le son ne m’est pas parvenu. Je suis coupé de ce monde et j’ai conscience que si je ne me reprends pas tu vas me faire revenir brusquement à la réalité. Enfin… je crois que je suis si épuisé que je ne ressentirai qu’à peine la douleur de tes phalanges embrassant ma mâchoire.

Ne m’en veut pas. Je vis dans un pays merveilleux aux milles et une folies. Mais de tous les fous, tu es tombé sur le seul doté de logique. Mes yeux verts injectés de sang te fixent sans te lâcher du regard. Malaise. Mes longues cernes devaient te donner une idée précise de ma capacité à communiquer actuellement.

Dans un énième geste provocateur -bien que ce n’était pas mon intention première-, je sors de ma poche un joint et l’allume. Je fini par avoir un léger rire jaune. Je devais définitivement paraître inhumain. Je lance une œillade en direction des deux tas étalés plus loin et arqua un sourcil, sarcastique.

« Ils ont trop parlé, huh ? »

L’esprit occupé par une folie passagère répondant au nom de « fatigue » j’eu un moment de relâchement durant lequel je me permis de prononcer une phrase dénuée de tout sens :

« À quoi peut bien ressembler l’invisible.. mh. »


Ignorant la présence de mon interlocuteur -ou plutôt là mettant en suspens- je m’étais autorisé à vagabonder dans le cheminement de mes idées et ainsi je songeais à l’aspect que pouvait bien avoir cette bulle qui entourait Arcadia…

Ah
Quelle douceur fatale.

« Je crois que l’on peut s’arranger. Enfin, évidemment que l’on peut s’arranger si l’on pense que cela est possible c’est que c’est inévitablement possible. »

Je parlais et ça n’avait aucun réel but. C’était entre l’absurdité, la philosophie et l’étrange. J’étais particulièrement défoncé. Mais surtout au bout du gouffre psychologiquement parlant et cela me rattrapait.

« Le soucis c’est que… c’est moi qui vais subir les conséquences de ta stupidité. Si tu t’étais pas comporté comme un putain de macaque alors ces deux là seraient debouts. Sauf que non. Maintenant ils vont me péter les couilles pour que je les soigne et à ton humble avis Rambo, est ce que j’ai que ça à faire ? »

Lunatique, le garçon.

« En bref, je suis tiraillé entre l’envie de me faire démonter la gueule mais au moins j’aurai la satisfaction de te voir repartir sans ce que tu souhaites et l’envie de te donner ce que tu veux parce que mine de rien j’suis crevé. »

Parce que le fait de te voir perdant au final est ce qui m’importe le plus, peu importe le nombre d’os qui resteront gravés par ce caprice.

Mais.

Tu m’as permis de sortir de ma torpeur. Et rien que pour ça…

Je plonge ma main dans ma poche et en sort deux joints. De ce que je me souviens, tu en veux plus que ça.

« Va falloir négocier. »

Et j’écarte mes bras, me livrant à toi, prêt à recevoir un premier coup. Un long rictus sur le visage, je te transperce du regard.

Surpris, tu dois l’être, pas vrai chevalier ?
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Jeu 24 Sep - 22:09

you're never gonna learn aren't you ?

○ feat Cheshire.
Comme il était bien évidemment chanceux, Armando eut l’infortune de tomber sur le seul acolyte qui ne semblait pas avoir la tête sur les épaules. Cet état léthargique mêlé à des propos incompréhensibles, il devait probablement être aussi chargé qu’un cycliste au tour de France. Ça ou bien il était juste complètement stupide ; ou suicidaire.

Parce que ce n’était pas vraiment une bonne idée, jouer au plus con avec l’homme qui pouvait lui briser les os s’il était mal luné. En l’occurrence, c’était le cas ; tellement qu’il ne savait pas encore ce qui le retenait de lui déboiter la mâchoire d’un coup de poing bien placé. Sans doute parce qu’il était le seul individu encore conscient et donc capable de lui apporter satisfaction ? Possible.

Sauf que voilà, celui-ci baragouinait des plaintes dont le brun au regard électrique n’en avait cure. Il se fichait pas mal des conséquences qu’il aurait à subir à cause des agissements du chevalier. Et malgré ses petites piques, Armando resta de marbre, mais prêt à dégainer son poing, par pur caprice pour le coup.

Mais il avait besoin d’une personne consciente et la seule répondant à ce critère, c’était lui : le défoncé, ou le suicidaire, au choix. Il arriva vite, le moment où l’homme perdit patience. Si vite que cela le surprit presque. Alors il lâcha, sans hausser le ton :

Pas besoin de t’occuper d’eux s’ils sont morts.

Et ça, c’était la parfaite méthode pour donner le ton.
Parce que l’individu en face de lui ne savait pas grand-chose de lui, mais il devait probablement se douter d’un truc : Armando était mortellement sérieux.
Et ça suffit pour lui faire fermer son clapet.

Il avait cependant relevé un point très important : la négociation. Elle fut impossible avec les deux imbéciles comateux, mais lui en revanche, semblait avoir encore un cerveau en état de fonctionnement. Il avait simplement besoin de redémarrer pour marcher correctement sans doute ? Pour cela, Armando avait une méthode. Il doutait de son efficacité pour lui faire reprendre ses esprits… mais cela pouvait au moins calmer ses nerfs.  

Une gifle.
Si violente qu’elle laissa une marque sur le visage du pirate. Une marque carmine, accompagnée de quelques gouttelettes, s’échappant du nez, coulant le long de ses lèvres.

Remets ton cerveau en route, t’es le seul à des kilomètres à la ronde qui pourra probablement me donner ce dont j’ai besoin ; dans quel monde tu vis pour croire que t’es en position de négocier ? Tes potes avaient l’occasion de le faire, ils n’ont pas eu la jugeote pour. Je place mes espoirs en toi… j’espère ne pas être déçu. Il alla se saisir des deux joints tombés par terre suite à son geste et reprit, toujours dans un calme, qui faisait presque froid dans le dos : manque plus que trois. C’est bien, on avance.

Il en plaça justement un entre ses lèvres, puis reprit la parole en prenant bien soin de ne pas le faire tomber, donnant également une dernière chance à son interlocuteur de se mettre dans ses bonnes grâces :

Allume-le.

Et il attendit, sans rien dire d’autre.
Il se contenta de le regarder droit dans les yeux, le bâton empoisonné, coincé entre ses lèvres légèrement rosées. Il s’attendait à quoi ? À se faire tabasser sans doute. Naïf. Armando n’aimait pas frapper une cible sans défense et qui n’avait de toute façon pas l’intention de rendre les coups.

Non, il préféra jouer avec lui.
C’était bien plus à son goût.
Ne serait-ce que pour faire comprendre au simplet en face de lui, qu’il était loin d’être aussi prévisible qu’il pouvait se l’imaginer.






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Cheshire
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Sam 3 Oct - 11:07

you're never gonna learn aren't you ?

« Fleurbageons, les rhododendroves
Gyraient et gigamblaient dans les vabes;
On frimait vers les pétunioves,
Et les momerathes engrabent. »


Dame-Nature est cruelle, imprévisible et diablement sauvage. Dois-je lui être reconnaissant de m'avoir permis de vivre jusqu'ici alors que le mieux serait sans aucun doute de me tuer ? Enfin, peut-être qu'enfin Elle s'est décidée à me mettre face à la mort. La Faucheuse me fixe de son regard bleu glacial, elle veut m'effrayer. Mais je suis dans un état qui dépasse la peur, je ne peux plus la ressentir. Je suis si effacé que je ne sais guère si mes jambes supporteront le poids de ma connerie plus longtemps. Ainsi j'affronte la Faucheuse. Elle parle de mort. C'est plutôt logique, oui... Les deux là n'ont donc pas passé l'épreuve ? Quel dommage. ♪

Un léger sourire sarcastique vient décorer mon visage terne alors que je t'affronte. Nous ne sommes pas bien différent, toi et moi. Je le sens, je le sais. Comment ? Tes yeux. Ils reflètent la même chose. Un vide considérable. Oh bien sûr tu fais croire à une colère et une indifférence constantes, mais tous ne peuvent pas rentrer dans ton jeu, mh ? Combien de personnes as-tu déjà berné, chevalier ? Dix, cent, mille ? La seule et unique raison pour laquelle je ne laisse aucun son s'échapper de mes lèvres est que je veux savoir jusqu'où tu es capable d'aller. Je te jauge. Je t'analyse comme le ferait un robot. Peut-être est-ce cela, au final, je me suis peut-être métamorphosé en robot ? L'évolution directe de l'humain, c'est la mécanique ? Faire disparaître tout ce qui nous distingue des animaux, simplement pour acquérir une intelligence sans pareille ?

Certains sont pourtant encore au stade de l'animal... Pas vrai, macaque ?


Contrôles-tu tes émotions ? Contrôles-tu tes gestes ? Ou bien es-tu impulsif comme mon putain de collègue qui battait sa femme parce qu'elle ne lui servait pas sa bière devant le foot ? Tu m'as l'air... différent. Calme. Seul. Profondément seul. Est-ce-que ça te bouffe ? Qu'est-ce-qui te manque Rambo ? Quelqu'un ? Ils sont rares, quasi inexistant, les cavaliers à oser venir quémander des vices aux rapaces que nous sommes. On est semblable dans nos différences. Mais pourquoi me laisses-tu te passer la corde au cou ? C'est ironique, tu ne trouves pas ? Je vends la mort à la vilaine Faucheuse. C'est tout bonnement... pathétique. Pour toi.

Un son brutal retentit. Je ne ressentis qu'à moitié la douleur. C'est la goutte de sang qui s'échappa de mes nasaux qui me fit comprendre plus clairement ce qui a bien pu se produire en une demie seconde. Tu t'étais permis une simple gifle ? Tu es décevant. Ennuyant. Mais drôlement imprévisible. Il est certain que je ne m'attendais pas à cela. Mes capacités de raisonnement sont erronées. Un nid de guêpes s'est formé dans mon estomac. Et elles plantent leurs dards en moi. Et je gonfle, je gonfle, je gonfle de colère. Envers qui ? Moi, toi ? Eux ? Nous ? Je n'en ai, au fond, aucune idée. Mais la lueur qui vient animer mon regard désorienté doit te faire comprendre que j'ai repris un semblant de conscience. Ou ce qui s'en apparente.

Car je suis bon acteur, il paraît.


Et tu déblatères. Et je n'écoute pas. Je n'écoute pas grand chose, en réalité. Il n'y a que ma propre personne qui m'intéresse. Ma respiration, le froissement de mes habits, le son désagréable de ma salive. Mais un mot vient capter toute mon attention. Espoir ? Hope ? Où est-elle ? Ici, là-bas ? Peut-être sur lui ? Parlait-il réellement d'Elle ? Non. J'en doute. Je plie mon corps rouillé pour ramasser mon propre péché et l'apporte à mes lèvres avant d'à nouveau l'allumer.

Et
je
te
souffle
dessus

Certains fumeurs diront que cela veut dire "Viens dans mon lit", mais en l'occurrence, face à toi, c'est plutôt une provocation très insolente. Mh, énervante arrogance dont je fais preuve alors que mon état ne me le permet pas. Néanmoins, si je tenais à la vie, cela se saurait. Persuadé que tous me connaissent. Que tous savent que moi, Charlie, LE Charlie, n'a ni peur de la mort ni de la vie. La seule chose dont je suis effrayé c'est moi-même. Alors dis-moi Rambo, comment tu comptes t'y prendre, hein ?

J'ai pris ma décision.
Tu n'auras pas ce que tu veux.
Pas maintenant.
Pas si vite.


Mes griffes viennent se saisir de ton cône, sans te prévenir, un peu brutalement. Maladroitement, même. Comme si je ne calculais plus bien les distances entre toi et moi. Je ne gaspille pas mon gaz pour toi, hors de question. Je ne fais que coller les deux bouts des joints. Le mien et le tiens. Jusqu'à ce que ce qui t'appartient se décide à brûler. Une fumée opaque s'échappe déjà. Et l'odeur se fait déjà omniprésente. Envahissante. Agressive. Elle oppresse, comprime, enferme, écrase. Et nous en sommes dorénavant les prisonniers. Car la plante a toujours eu raison de nous et ça n'est pas prêt de changer.

Revenons en à nos brebis.
Nos toutes petites brebis.


« Qu'est-ce-qui te fait croire que j'en ai quelque chose à branler de leur sort ? Bute les, ça m'arrangera. J'aurai pas à perdre mon temps avec eux, comme ça. »


Cruelles paroles d'une sincérité extrême. Les mots sont articulés avec lenteur, la voix est rauque, le ton est nonchalant. J'hausse les épaules. Mon indolence actuelle me permet de te faire face. Mais je crois que lorsque le soleil se lèvera demain -s'il se lève- je regretterai certains mes choix actuels. Mais je me réinvente philosophe et je me dis, presque souriant, qu'on a qu'une seule vie et qu'il faut bien en profiter jusqu'à la dernière seconde.

« Tu l'as dis toi-même. Je suis la seule et unique chose qui pourra te donner ce que ton corps te réclame et rien que pour ça je suis certain d'être en position de négocier. »


Alimentant mes vaisseaux sanguins de l'herbe miraculeuse, je prends une grande bouffée de fumée et jette quelques regards aux alentours.

« Comment est-ce-qu'ils t'ont appelé déjà... ? Ado... Adhère... Ooh, ça y est, j'ai saisis. »


Et le chat du Cheshire que je suis s'approche, l'air plus vilain que jamais. Le visage vicieux. Un long sourire en croissant de lune comme expression faciale principale. Ma mémoire ne m'a pas fait défaut, cette fois. Mes yeux verts pénètrent tes iris bleues glaciales et je jubile.

« Hadès. Hadès, Rambo, au final je n'étais pas si loin. Même chez les tiens on te considère comme un monstre. C'est pour ça que... »


Mon regard glisse vers son joint et je bondis d'un ou deux pas en arrière, reprenant mes distances. Je prenais des risques à jouer avec sa patience mais... s'était trop tentant.

« Hadès et Cheshire. Quel drôle de duo. J'ai des ami.e.s de mon côté, et toi ? Qu'as-tu à part tes partisans ? »


Un petit ricanement s'échappe. Pour calmer le jeu, sans doute, je pioche dans ma poche un joint. Pas forcément bien roulé, celui-là. Je suis dans un état minable, en même temps. Je lui tends l'objet de sa convoitise et rajoute, l'air plus sérieux.

« Sans doute personne ne te fait face sur le plan physique, mais ça, ça n'a pas besoin de poings pour te tuer. Au final, peut-être que c'est moi qui vais gagner. »


Car ce n'est qu'un jeu dangereux, à mes yeux.


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