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god save the queen • rafaël

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Mer 15 Juil - 19:03
god save the queen
Un salon de thé a rouvert. UN SALON DE THE. Capharnaüm n’en revient toujours pas. Il a même insulté d’abruti fini à la pisse celui qui lui a apporté la nouvelle, ne croyant pas une seule seconde à ce miracle. Et pourtant, il a bien fallu qu’il finisse par y croire puisqu’il a désormais la preuve sous les yeux. Là, juste en face de lui, dans cette partie de la ville où il y avait tant d’enseignes auparavant. Ici comme partout, tout est à reconstruire. Et la résurrection d’un salon de thé était inattendue, le coiffeur ne s’en remet pas.

Non pas qu’il soit un fan absolu de thé, bien au contraire, le Vagabond serait plutôt team café, mais en ces temps difficiles, pas la peine de faire la fiche bouche. Et surtout, il voit là l’opportunité d’enfin apprendre à savourer cette eau chaude comme tout anglais qui se respecte, comme Queen Elisabeth sa bien-aimée. Moyen comme un autre de se rapprocher de sa déesse.

Alors le voilà qui rentre sans ménagement dans le lieu rendu un poil sordide par la présence des planches en bois obstruant les fenêtres brisées. Mais une fois à l’intérieur, Capharnaüm a la surprise de sentir un brin de confort qu’on ne retrouve pas ailleurs. Et il ne perd pas une seconde pour se précipiter jusqu’au comptoir pour saluer le propriétaire en bonne et due forme. Il s’appuie sur le bar  dans une attitude plutôt suggestive mais absolument naturelle et innée chez le coiffeur. Coudes posés, buste penché en avant, dos cambré, sourire radieux sur les lèvres, et des yeux qui pétillent d’excitation.

« Salut beau brun ! Dis moi…il est à peine 11h, alors si je calcule bien, c’est à peu près l’heure du thé en Angleterre nan ? Enfin, grosso merdo hein ?! Attends… c’est bien vers 16/17h l’heure du thé là-bas ? Putain j’ai un doute. Merde… T’es bien Anglais d’ailleurs ? Oh allez, j’t’en prie, sois Anglaiiis, s’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaîîît ! »

Et tandis que sa voix se fait de plus en plus plaintive, ses doigts se tendent pour attraper le t-shirt de l’inconnu, pour empêcher celui-ci de s’évaporer. Il ne faudrait pas que ce garçon se décide à s’enfuir…

« William nan ? Ou mieux, George ! Tu t’appelles George, t’as une tête à t’appeler George ! Comme le Prince héritier, t’as la même petite bouille ! »

A deux ou trois (gros) détails près, la comparaison pourrait tenir la route… Aux yeux de Capharnaüm tout du moins, trop aveuglés par ses désirs d’approcher de plus ou moins près la famille royale.

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Mer 15 Juil - 23:15
GOD SAVE THE QUEEN
God save our gracious Queen,
Long live our noble Queen,
God save the Queen!
Send her victorious,
Happy and glorious,
Long to reign over us;
God save the Queen!
Ma routine du matin est toujours la même : je me lève et m’étire, — car malgré le sac de couchage, le sol n’est pas un matelas très confortable  — puis, je pars vérifier l’état des plantes, j’arrose si besoin et je me fais un thé. Je ne suis pas difficile et je choisis en général celui que j’ai le plus en stock. Une fois la boisson avalée, je passe un coup de chiffon sur les tables et je balaye la pièce avant d’ouvrir la porte.
Beaucoup ont tendance à se lasser des routines mais j’y trouve un certain réconfort et de la sécurité. M’occuper de ce salon et la seule chose de plus ou moins normale ici et c’est sûrement la seule chose qui m’empêche de devenir complètement fou. L’avoir retrouvé alors que la ville entière n’était que chaos relevait du miracle, jamais je n’aurais pensé revoir l’enseigne de l’Hibiscus, et pourtant, c’était complètement par hasard que j’étais tombé dessus, sa façade complètement détruite mais qui cachait un intérieur en assez bon état  — comparé au reste des bâtiments.
Enfin bref, l’Hibiscus est de nouveau ouvert et j’en suis l’heureux propriétaire.

Donc, comme je le disais, j’aime cette routine qui ne change pratiquement jamais… sauf aujourd’hui. La matinée a pourtant bien commencé, je me suis même fait une petite folie en choisissant un thé assez rare avec quelques biscuits et je n'ai même pas eu besoin d'arroser mes plantes. Une belle journée en perspective.
Mais à onze heure, je sursaute en entendant la porte du salon claquer. J'ai à peine le temps d'accueillir le nouveau venu qu'il est déjà accoudé sur le comptoir, mon T-Shirt dans sa main. Par réflexe, je me recule mais ses doigts tiennent toujours le tissu et je ne réussis qu’à presque m’étrangler.

Was zum…

Il parle si vite que je comprends la moitié de ce qu’il raconte mais je ne lui demande pas de répéter, à la place je tire sur mon T-Shirt pour essayer de me dégager.

— Je ne m’appelle ni William, ni George mais Rafaël. Tu pourrais me lâcher s’il te plaît ?

Je ne lui laisse pas vraiment le temps de le faire puisque en tirant une seconde fois sur mon T-Shirt, je réussis à me libérer et je me recule de quelques pas. Mon regard se pose enfin sur cet inconnu qui a décidé de gâcher ma matinée. Son visage ne me dit absolument rien — un type avec des cheveux aussi longs et aussi rouge, ça m’aurait marqué —, il n’est jamais venu ici et lui aussi n’a apparemment aucune idée de qui je suis.

— Vous êtes qui ?

Je ne sais pas comment je réussis à rester aussi calme. Peut-être que le fait qu’il ne peut pas complètement m’atteindre aide. J’aurais sûrement eu une toute autre réaction si le comptoir ne nous séparait pas. Et puis, je ne suis pas habitué à autant de bruits, c’est déstabilisant.

— Par contre, si vous voulez que je prenne votre commande, je vais vous demander de garder les mains dans vos poches.



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Ven 17 Juil - 16:41
god save the queen
Oh.
Mais.
Mince…

Ca ne roule pas comme il l’avait espéré. Pourquoi donc ? Ah oui… Peut-être cette fâcheuse tendance à prendre un peu trop facilement ses aises. Mais sérieusement, maintenant que la tempête est passée par là, n’est-il pas enfin venu le temps de se décontracter sérieusement ? C’est ennuyeux cette façon de toujours bien se comporter, de se plier à certaines règles dont on ne sait même pas pourquoi elles ont été instaurées. Capharnaüm n’a plus envie de s’embêter avec tout ça. D’ailleurs, il n’en avait pas envie non plus auparavant, il n’y a donc aucune raison pour que cela change.

Mais voilà, les autres continuent à s’enfermer dans des carcans bêtes et idiots. S’il pouvait, il voudrait secouer tous ces gens pour qu’ils se réveillent enfin. Mais son petit doigt lui dit que s’il saute sur le jeune homme en face de lui pour le secouer comme une bouteille d’Orangina, cela risque de ne pas très bien se passer… Alors il se contente simplement d’afficher une moue déçue et boudeuse, toujours accoudé au bar, menton posé au creux de sa paume.

« Rafaël. Rafaël… Ra-fa-ël. »

Il répète son nom, en détache les syllabes, fait rouler chaque lettre sous sa langue. Définitivement, ça n’a rien de très british.

« T’es pas Anglais c’est ça ? »

La déception se lit dans son regard, s’entend dans sa question. Mais qu’importe, il fera avec. Et il soupire résigné. Après tout, c’est joli Rafaël et l’endroit reste sympathique. Pas certain toutefois qu’il ait marqué beaucoup de points auprès du propriétaire qui affiche une mine renfermée.

« Appelle-moi Capharnaüm.
Ou Ezekiel.
Ou les deux.
J’avoue, je suis un peu perdu par toute cette histoire de noms et surnoms… Bref, appelle moi comme tu veux.
»

Un large sourire se dessine sur ses lèvres. Puisque l’approche directe ne semble pas rencontrer beaucoup de succès, peut-être qu’une attitude plus subtile et charmeuse sera plus efficace. Et il est prêt faire les yeux doux à celui qui préfère pour le moment garder ses distances.

« Ok ok, je garde mes mains pour moi. » Il se redresse et lève ses mains, comme un criminel se rendant finalement face aux forces de l’ordre « Elles resteront sagement avec moi. Par contre, ça risque d’être difficile de boire du thé si elles sont dans mes poches non ? A moins qu’ici on serve le thé différemment ? C’est ça ? Après tout, ça me va si tu tiens ma tasse et que tu me serves comme un prince. Enfin…
Ca donnerait plutôt l’impression d’être un bébé qu’on nourrit. Et c’est super bizarre maintenant que j’ai cette image en tête. Oui, non, on oublie ça.
Du coup… mes mains.
Je peux les garder en liberté ?
»

Nouveau sourire radieux et les cils qui papillonnent toujours plus. Tandis que ses mains se mettent à pianoter joyeusement sur le comptoir, incapable de rester en place trop longtemps. Il se retient d’ailleurs de lui dire qu’il a cette envie irrépressible de passer ses doigts dans cette masse brune qui lui sert de cheveux, et de dégager ce regard bien trop assombri par un tel désordre capillaire.

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Lun 20 Juil - 17:29
GOD SAVE THE QUEEN
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Il a l'air… déçu ? C’est une blague ? Déçu que je ne le laisse pas me tripoter ?
Sa mine boudeuse me fait rouler des yeux et je me retiens de juste poser une main sur sa bouche pour le faire taire quand je l'entends prononcer et répéter mon prénom. Peut-être que j'aurais dû lui faire croire que j'étais anglais.

— Il doit bien y avoir des anglais qui s’appellent Rafaël, dis-je en haussant des épaules, mais oui, je ne suis pas britisch.

Je ne sais pas si il va comprendre d'où je viens puisque le mot est le même en anglais et en allemand mais j'ai forcé mon accent pour le mettre sur la voie.
Quand il se présente enfin, j'ose à peine dire son surnom.

— Capha… Caph… tu sais quoi, je vais t’appeler Ezekiel.

Je prononce son prénom lentement mais au moins, je pense bien le prononcer.

— Tu connais bien mon prénom après tout. Et si ça peut te rassurer, je n’y comprends pas grand chose non plus à cette histoire de surnom, c’est plus simple de ne pas en avoir.  

Je me suis toujours présenté avec mon prénom, depuis le début et je ne compte pas changer cette habitude. J'y serais peut-être obligé un jour mais en attendant, ma règle numéro 1 est de ne pas avoir de surnom. Ok, en réalité c’est surtout parce-que je ne m’en trouvais pas mais personne n’est obligé de le savoir.

Je roule une seconde fois des yeux en l’entendant se plaindre de devoir garder les mains dans ses poches mais je ne peux m’empêcher de sourire. Il marque un point.
Je le pointe du doigt et essaie de prendre une voix qui se veut menaçante.

— Ok, tu peux utiliser tes mains pour le thé, ce serait dommage que je t’en renverse dessus. Mais juste pour le thé.

J’ose enfin sortir de derrière le comptoir et me place face à lui, les bras croisés.

— Bon, j’imagine que tu ne connais pas le fonctionnement du salon, je soupire en passant une main dans mes cheveux.

J’ai déjà pensé à les couper, ils commencent à devenir un peu longs et à me bloquer la vue — qui n’est déjà pas très bonne — mais pour ça, il faudrait que je trouve un coiffeur.

— Tu dois avoir quelque chose à m’échanger si tu veux un thé. Une babiole suffit pour un thé froid mais quelque chose de plus important est nécessaire pour un thé chaud. C’est évidemment moi qui juge de l’importance de cette chose.

Je hausse le seul sourcil qui me reste, attendant de voir si il le veut son thé ou non. Mais surtout, si il peut se l'offrir.



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Lun 27 Juil - 14:22
god save the queen
Définitivement, ce n’est donc pas un anglais. Et tant pis si la déception se lit sur son visage, il n’est pas homme à faire semblant. Capharnaüm vit ses émotions jusqu’au bout des ongles. Il les vit parfois un peu trop et pourrait manquer de blesser Rafaël qui n’a – doit-il se rappeler – pas choisi sa nationalité. D’ailleurs, quelle est-elle exactement cette nationalité ? Il y a cet accent qui sonne plus fort. Mais Capharnaüm n’arrive pas à mettre le doigt dessus. A vrai dire, il ne connait pas grand-chose en dehors d’Arcadia Bay et de ses habitants, alors deviner les origines des uns et des autres simplement par quelques mots chantants, cela lui est bien compliqué. Mais il peut être certain d’une chose : il n’est pas français non plus.

« Capharnaüm »
répète-t-il dans un sourire en prenant soin de détacher chaque syllabe
« C’est français. Ca sonne bien non ? Tu trouves pas ça joli ? C’est amusant quand même ces surnoms , on y comprend rien mais c’est amusant.
Mais va pour Ezekiel !
»

Il pourrait se lancer dans diverses explications quant à ce surnom étrange. Mais il garde cette histoire pour plus tard, son petit doigt lui dit qu’il ne doit pas non plus trop chambouler ce pauvre Rafaël. Surtout qu’il vient enfin de lui tirer un semblant de sourire.

« Juste pour le thé, bien entendu. »

L’ironie chante au creux de sa réponse. C’est de bonne guerre après tout, Rafaël doit tenir son rôle de propriétaire de ces lieux sans pour autant passer pour le rabat-joie de service. Quant à Capharnaüm et bien… c’est Capharnaüm. Fidèle à lui-même, il ne laisse guère passer une occasion de se divertir.

Mais le divertissement s’arrête ici. Il vient de retenir son souffle, n’écoute même plus ce que lui dit le Vagabond. Son regard a été aspiré par cette étrange marque qu’il vient de dévoiler en ramenant en arrière cette foutue mèche trop longue. Une cicatrice, une brûlure. Une histoire sur la peau. Qui a certainement emprisonné quelques souvenirs douloureux.

Le thé n’a plus d’importance. Tant pis pour les Anglais, tant pis pour the Queen. Il a un tout nouvel objectif en tête. Une nouvelle obsession qu’il doit attraper au creux de ses paumes. Alors c’est plus fort que lui, il n’arrive à nouveau pas à garder ses mains pour lui. Et comme Rafaël s’est approché, Capharnaüm met un terme au peu de distance qu’il reste entre eux. Ses doigts se glissent à son tour dans cette chevelure rebelle pour y dévoiler un peu mieux ce qu’elle dissimule.

« Tu devrais couper cette vilaine mèche. Ca ne met pas du tout en valeur ton visage, ni ton regard.
Et encore moins, ça.
»

Et il effleure l’épiderme meurtri, sourire mi-admiratif, mi-hypnotisé, ne songeant pas une seule seconde à la façon dont son geste et ses paroles pourraient être pris. Lui qui agit toujours sans réfléchir. Lui qui agit par impulsion sans se soucier des conséquences.

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Mar 11 Aoû - 19:00
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J’aurais sûrement dû me méfier. Après tout, je ne le connais pas et il ne m’a pas donné la meilleure des premières impressions. Mais je suis devant le comptoir désormais, à quelques centimètres de lui et je n'ai pas le temps de reculer quand sa main s'approche de mon visage.

Mon corps entier se tend. Je ne bouge plus. Je ne bouge toujours pas quand il passe ses doigts dans mes cheveux. Mais j'ai un déclic quand il effleure ma cicatrice. Ma main attrape fermement son poignet et l’éloigne de mon visage. Je ne le lâche pas, il est hors de question que ses doigts s’approchent de nouveau de ma peau.

— Essaie encore de toucher mon visage et tu peux dire adieu à ton poignet,
lui dis-je, complètement sérieux.

En réalité, je ne suis pas sûr de savoir comment casser un poignet mais ça ne doit pas être bien compliqué. En tout cas dans les films, ça a l’air facile et au pire, si ça ne fonctionne pas, je peux toujours le pousser et m’enfuir. Je tiens d'ailleurs toujours son poignet, peut-être un peu trop fort mais je m’en fiche.

— Ne pense pas que j’en ai honte, je ne supporte juste pas quand les gens ont pitié de moi.

Ça n’a pas toujours été vrai. Au début, j’ai détesté cette cicatrice : je suis à moitié aveugle et sourd, elle me gratte mais surtout, je suis défiguré. La moitié gauche de mon visage n’est que peau meurtrie par le feu. C’est moche et dégeu.
Mais il y a pire dans la vie et je m’en suis plutôt bien sorti. Le problème maintenant, c’est que cette cicatrice apporte des regards d’horreur, de dégoût, de pitié et des questions. Je déteste qu’on me pose des questions sur l’accident.

Pourtant, dans les yeux d’Ezekiel, je ne vois étrangement rien de tout ça. Je vois de l’admiration. Il la trouve jolie ? Est-ce qu'il se moque de moi ? Je finis par le repousser et je m’éloigne de quelques pas.

— Arrête de te moquer de moi. Elle n’est pas à mettre en valeur.

Si c'est pour se foutre de moi, j'aurais encore préféré qu'il ait pitié.



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Sam 15 Aoû - 18:30
god save the queen
La réaction de l’autre est prévisible. Capharnaüm ne s’en offusque pas. Après tout, ça n’a rien d’agréable de se faire toucher le visage par un sombre inconnu. Mais il aurait aimé tout de même pouvoir regarder un peu plus longuement cette marque, en effleurer les contours et s’en inventer mille et une histoires. Alors que désormais, il est obligé de grimacer en sentant la pression sur son poignet. Et la menace qui plane n’est pas de bonne augure. Bien que le garçon ne soit pas franchement du genre bien effrayant, prendre le risque de se voir briser cette partie si précieuse de son corps est suffisant pour qu’il prenne la situation au sérieux. Ou tout du moins, qu’il ne prenne pas les choses trop à la légère.

« Oulah doucement chaton, tu vas finir par me faire mal là. »

Un brin de moquerie dans le fond de sa voix. Et un sourire qui flotte sur ses lèvres. Sans surprise, Rafaël ne le comprend pas, il n’est pas capable de suivre les méandres de l’esprit quelque peu tortueux du coiffeur. Mais qu’importe, Capharnaüm a l’habitude.

Et quand l’autre se recule et lâche son poignet, ses mains se lèvent de nouveau en l’air. Et il amorce à son tour un pas en arrière, lui signifiant ainsi que le message est passé et qu’il n’osera plus faire balader ses doigts n’importe où.

« Mon mignon, si je voulais me moquer de toi, je parlerais d’abord de ces affreuses fringues que tu portes.
Nan mais franchement, même l’apocalypse ne justifie pas ce… ces choses… ces choses-là.
»

Sa main tourne dans un geste vague pour désigner les vêtements du jeune homme, tout en mimant un rictus légèrement écoeuré. Trop informes, trop banales, trop sombres pour l’excentricité de Capharnaüm.

« Mais ta… ta cicatrice c’est ça ?
Ta cicatrice, je ne m’en moquerais pas.
Et j’étais tout à fait sérieux en parlant de la mettre en valeur.
»

Son sourire s’est effacé. Et son regard s’est subitement teinté d’un certain sérieux alors que ses prunelles cherchent travers les mèches de cheveux à observer la brûlure si unique. Elle est si proche et pourtant si loin. Et Capharnaüm sait, il sait qu’elle sera sa nouvelle obsession et qu’il ne pourra en être différent tant qu’il n’aura pas eu le privilège de la sublimer.

Et un éclair de lucidité le saisit soudain.

« Oh mais quel abruti ! » Il se claque subitement le front de la paume de sa main.
« J’ai oublié de te dire que j’étais coiffeur ! »

Et le voilà qui irradie de nouveau. Ses mains se joignent désormais en une prière suppliante.

« Allez, s’il te plait, laisse-moi te coiffer. »

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Mar 8 Sep - 18:29
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Même si il s’éloigne, je reste sur mes gardes, il ne m’aura pas une seconde fois. Il m’assure qu’il ne se moque pas de ma cicatrice et à la place, il grimace et ne manque pas de faire un commentaire sur mes vêtements. Je me retiens de lui présenter mon majeur.
Si il est de ceux et celles qui pensent que les jogging ne doivent se porter qu’en privé, alors il peut aller se faire voir car il n’a rien de plus confortable qu’un bon jogging. Et puis, c’est aussi ce qui est le plus facile à trouver alors je ne compte pas m’en priver.

— Je suis très content des vêtements que j’ai. Ils sont confortables et tiennent chaud, c’est le principal.

Et il reparle de ma cicatrice avec toujours, de l’admiration dans la voix. Je n’arrive pas à le prendre au sérieux. Mettre en valeur ma cicatrice, et puis quoi encore ? Il est pourtant la seule personne que j’ai pu rencontrer qui semble réellement émerveillée en la voyant, et c’est quelque chose que mon cerveau est incapable de comprendre.

Je sursaute quand il se claque la main sur le front et qu’il m’annonce être coiffeur. Instinctivement, mes mains se posent sur ma tête et je me recule encore de quelques pas. Si je continue ainsi, je vais finir par me retrouver à l’autre bout de la pièce.
Evidemment, quand je pense à me couper les cheveux, il faut qu’un coiffeur entre dans mon salon de thé. Je ne suis pas vraiment croyant mais je commence à croire que tout ça n’est pas qu’une coïncidence.

— Pour… pour leur faire quoi ? je bafouille. Le prend pas mal mais… je ne suis pas sûr qu’on soit sur la même longueur d'onde niveau style.

Mes yeux scrutent ses longs cheveux rouges qui ont beau être magnifiques, ce n’est absolument pas ce que je veux.

— J’aime la couleur de mes cheveux, j’ajoute rapidement.  



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Mar 15 Sep - 15:05
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Mon dieu, le jeune homme fait donc parti de la team du « c’est confortable ». Capharnaüm est bien décidé de prier pour son âme même s’il est peut-être déjà trop tard. En quoi cet argument farfelu peut-il justifier de porter des trucs informes et immondes ? A ses yeux, c’est la pire excuse qu’il soit. Ok, ces temps-ci il veut bien accorder qu’il est bien difficile de s’habiller à la pointe de la mode, mais tout de même ! Il y a des limites au raisonnable. Est-ce qu’Elisabeth se contenterait d’un vulgaire jogging ? Non. Jamais ! Elle ferait son possible pour trouver coûte que coûte un chapeau rose pétant à assortir à un tailleur tout aussi flamboyant. Et tous les regards ne seraient plus rivés que sur elle, personne ne se soucierait d’un quelconque confort puisqu’elle serait tout simplement la plus belle. Mais le coiffeur se garde de révéler tout son argumentaire, il se doute que face à lui se trouve quelqu’un de potentiellement hermétique à ce genre d’exemple. Et il doit surtout caresser dans le sens du poil ce garçon qu’il veut faire passer entre ses doigts experts, pas la peine donc de le vexer encore plus sur son style vestimentaire absolument inexistant.

« Ok chéri, plus un mot sur tes fringues. C’est chaud, c’est confortable… »

Il se retient de justesse de ne pas ajouter « moche » à la liste.

« T’as raison, c’est important. Je sais pas si c’est le principal mais… Oui. Bon. Enfin bref.
Pas besoin de m’égarer plus longtemps. Ce sont surtout tes cheveux qui m’intéressent.
Ou plutôt ce qu’il y en dessous.
»

La cicatrice, la fameuse. Qu’il ne peut s’empêcher de fixer. Peut-être qu’il devrait d’ailleurs faire attention, à force, il risque de mettre mal à l’aise ce pauvre Rafaël. Quoique… Sur ce point-là, c’est peut-être déjà trop tard pour y songer, le brun ne semble plus tout à fait dans son élément et s’est même mis à bafouiller. Jésus Marie Joseph, qu’il est si adorable à essayer de se reprendre de justesse pour ne pas vexer le coiffeur sur sa propre coupe de cheveux.

« Oh mais non t’inquiète. Le rouge de toute façon, c’est mon monopole. Voire carrément mon fiancé.
Et vois-tu, j’aime pas partager.
Un fiancé ça se partage pas, t’es bien d’accord ?
»

Même si malheureusement, des chevelures écarlates, il lui est déjà arrivé d’en croiser. Il espère simplement que ce ne soit plus qu’une question de mois avant qu’il ne soit plus que le seul à en bénéficier… L’avantage d’être coiffeur et d’avoir mis en place un partenariat avec les Greens pour obtenir ce dont il faut pour de futures colorations végétales. Bien que tout cela est encore bien précaire.

« Et puis les beaux bruns ténébreux, ça fait toujours son effet, donc promis juré, je toucherais pas à ta belle chevelure ébène.
Par contre…
Juste couper cette vilaine, très très vilaine, mèche. Et dégager ce front. Et éviter de cacher cette cicatrice. Même si j’ai bien compris que tu n’en avais pas honte ! D’ailleurs, y a vraiment pas de quoi, j’suis bien d’accord. Et c’est d’ailleurs dommage qu’on ne puisse pas plus l’admirer…
»

Peut-être en rajoute-t-il un peu trop. Mais comment faire autrement ? Il agit toujours ainsi. Et qui plus est, il est profondément sincère. Sauf que Rafaël a vu cet énergumène débarquer dans son salon de thé simplement quelques minutes auparavant… impossible de lui en vouloir s’il continue de se méfier.

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Dim 4 Oct - 11:22
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J’aurais pu lui dire d’aller se faire foutre et qu’il nous laisse tranquille, moi, mes vêtements et ma cicatrice... mais c’est plus fort que moi, je suis curieux. Je ne sais toujours pas quoi en penser et pourtant, je veux savoir ce qu’il veut faire de mes cheveux. Mais surtout, je veux comprendre pourquoi ma cicatrice lui plaît autant. Il est le seul à la regarder avec autant d’admiration et c’est quelque chose qui m’échappe totalement.

— … Un fiancé ça se partage pas, t’es bien d’accord ?

Je ne veux pas qu’il pense que je le crois drôle et que ça l'encourage, mais je n’arrive pas à lutter contre le sourire que provoque cette comparaison. Je ne réponds rien et hoche simplement de la tête, il pouvait garder le monopole sur le rouge, ça lui allait bien mieux de toute façon.

Les beaux bruns ténébreux.

Je lève les yeux au ciel en soupirant mais je sens déjà mes joues chauffer et ce stupide sourire qui ne veut pas partir.

Il insiste encore et toujours pour toucher à cette mèche qui retombe sur mon visage. Je sais que je n’ai qu’à lui dire non pour qu’il me laisse tranquille et peut-être le forcer à sortir du salon si le non ne lui plaît pas.
Et pourtant, je prends le temps d’y réfléchir. Je pèse le pour et le contre et grimace en m’imaginant avec une horrible coupe au bol mais après un petit moment, j’ouvre enfin la bouche et soupire :

— Je vais sûrement regrette cette décision… mais c’est d’accord...

Puis, avant que l’excitation ne le fasse se jeter sur moi, je lève mon index et ajoute rapidement :

— Mais à une condition ! Je veux savoir ce que tu lui trouves à ma cicatrice. Et je veux une vraie explication, ne me dis pas que tu veux la mettre en valeur, ça je l’ai compris. Je veux juste comprendre ce qu’il y a de beau là-dedans.

Mon index est désormais dirigé vers ma cicatrice.

De toute façon, c'est impossible qu'il me coupe les cheveux ici, je n'ai aucun matériel et il ne semble pas en avoir non plus, donc j'ai encore le temps pour me rendre compte que c'est une très mauvaise idée, paniquer et me désister... n'est-ce pas ?



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Mer 21 Oct - 12:24
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A-t-il bien entendu ? Rafaël vient-il d’accepter ? Olalalah, Capharnaüm ne peut retenir son enthousiasme. Ce ne fût pas si difficile que ça finalement, même si cela reste pour l’instant qu'une simple parole et que rien n’engage le jeune homme à la tenir. En tout cas, le Vagabond a d’ores et déjà cerné une partie de la personnalité du coiffeur, puisqu’à peine a-t-il accepté qu’il freine les ardeurs de Capharnaüm.

Ok, message reçu 5 sur 5, il va se retenir de lui sauter dans les bras et le remercier avec mille baisers, Rafaël n’apprécierait sûrement pas… Alors il se contente de trépigner sur place et de taper dans ses mains avec une excitation contenue.

« Je te jure que tu ne regretteras PAS. Je fais des merveilles tu verras !
Nan mais vraiment, j’ai un don, que veux-tu ?! Alors faut bien que j’en fasse profiter l’humanité !
»

Tant de modestie. Le pire ? C’est qu’il n’exagère à peine car il est convaincu d’avoir de l’or entre les mains et ce, depuis qu’il est gamin, ne se laissant ainsi jamais abattre par les opinions et jugements de ceux qui n’y connaissent rien. Il voit les choses à sa manière Capharnaüm. Pas besoin de se plier ou de faire semblant que la dernière chose à la mode lui plaise, il se laisse simplement guider par son instinct et ses folies passagères.

« Tu sais, je pourrais te retourner la question est te demander : qu’est-ce qu’il y a de moche là-dedans ? »

Il se contente à son tour de ne pointer que du doigt la cicatrice alors qu’il aimerait tant pouvoir la toucher, l’effleurer, en dessiner les contours. Envie irrépressible à laquelle il ne doit pas céder pour ne pas faire fuir Rafaël, pas maintenant, pas quand il est si proche du but.

« Elle est unique ta cicatrice. De par son aspect bien sûr. Mais forcément par son histoire aussi. Quand le physique raconte quelque chose… c’est forcément magique ! Même si parfois tragique…
Mais un visage tout lisse, qui n’exprime rien, qui se contente de reproduire les diktats de la beauté, qu’est-ce que ça inspire ? Moi, ça m’inspire du vide. Ca me laisse froid.
»

Et ça lui fait détourner le regard. Ses yeux recherchent toujours ce qu’on ne trouve nulle part, voyant la beauté dans des détails parfois dissimulés, souvent raillés, jamais mis sur un piédestal.

« Du coup… j’ai passé le test ?
Ou tu vas me botter le cul pour me faire dégager d’ici ?
»

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god save the queen • rafaël
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