1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? croissant, il était juste de passage. quelques secondes, quelques minutes, le temps de traverser la ville en voiture. à l’arrière, à chantonner en regardant par la vitre en priant pour que le temps passe plus vite.
2Tu faisais quoi avant la tempête ? il habitait en france en région parisienne, un peu incertain de sa vie, il était en pleine année de service civique.
3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? dans sa tête, c’est encore le silence qui résonne, lorsque la nuit l’angoisse lui enserre le coeur, la mâchoire contractée lorsqu’il s’endort dans les cauchemars où il
les revoit s’éteindre ;
(leurs corps comme il ne les a jamais vus ;
peut-être est-ce sa tête qui fatigue, à regarder ainsi le désastre).
4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? croissant, il ne connaît personne ici. il passait juste en voiture, en voyage avec ses parents.
5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [X] OUI [ ] NON
6Pourquoi et comment as-tu rejoint les Knights ? c’était le plus simple. il était perdu après tout ça, sans vraiment savoir quoi faire. croissant, il n’a pas l’âme vagabonde, n’a pas l’âme solitaire. quelques temps à errer dans les rues, le visage rongé par l’angoisse, finalement, on lui dit de venir. et puis, avouons-le, il peut recharger son téléphone avec eux et jouer à candy crush.
7De quelles activités es-tu en charge ? il aime bien cuisiner et se débrouille plutôt bien. et puis tout le monde voulait manger des plats français, alors c’est lui qui se retrouve en cuisine pour préparer les repas. c’est aussi lui qui s’occupe des enfants quand il en a le temps. il s’entend plutôt bien avec eux, avec leurs joues rondes et leurs grands sourires comme si le monde tenait encore debout.
8Comment se passe ton intégration au sein du groupe ? croissant, il est toujours un peu timide sous ses airs de personne blasée, qui regarde de haut. il ne sait juste pas comment dire bonjour, est-ce qu’il doit faire la bise ?
(non, personne ne fait la bise aux états-unis)
est-ce qu’il doit faire semblant de sourire, alors que ses joues qui rougissent signifient déjà assez bien ses émotions ? il est plutôt silencieux, alors qu’il aurait des millions d’histoires à raconter, des chansons à conter.
9Que penses-tu des autres groupes qui s'organisent ? il avoue avoir un peu peur d’eux, surtout des greens, de leurs croyances et de leur vision du monde. il a du mal à comprendre leur façon de faire, alors évite de les croiser.
(est-ce que sont des témoins de jéhovah ?)
quant aux pirates, il sourit simplement face à leur égoïsme. peut-être aurait-il fait pareil.
La musique qui tourne en boucle, toujours la même. Une douce ritournelle à laquelle se laisser aller, encore et encore, jusqu’à ce que le monde se brise, morceau par morceau ;
dans un fracas solaire de cette douleur primaire.
A l’arrière de cette voiture qu’il déteste, qui secoue tout son habitacle au moindre obstacle, à la moindre misérable pierre qui hante la route, il attend impatiemment ;
(que le temps s’écoule ;
que le monde s’écroule). La main sur son téléphone, il regarde par la fenêtre à moitié ouverte, respire l’air qui vient frapper son visage, fouetter ses cheveux. Au fond de lui, il le sait ; il
sait que quelque chose est sur le point d’arriver et il en est terrifié. Le ciel qui s’assombrit, le vent qui se lève, c’est déjà un signe. Georges soupire, inquiet ;
(mécontent, car il y a ce sentiment qui lui gratte la plante des pieds ;
qui lui enserre le ventre ;
la colère qui commence à se faire dans ses yeux, car personne ne l’écoute jamais). Le voilà qui commence à s’agiter sur son siège et il dit à ses parents d’aller plus vite, quelque chose ne va pas. Son téléphone sonne, il ne voit pas ce qu’il se passe dehors, trop concentré sur le message qu’il vient de recevoir de la part de sa soeur. C’est une vidéo de son chat, qui sort de sa chambre après avoir saccagé toutes ses plantes ;
(ses yeux se couvrent de rouge, de noir ;
de l’enfer car il ne contient pas bien sa colère ;
s’énerve pour peu, pourtant ses lèvres restent cousues). Il l’avait bien dit, qu’il avait un mauvais pressentiment.
Ce qu’il ne voit pourtant pas, c’est l’enfer qui s’apprête à se déchaîner.