Une forme s'agite dans un coin sombre du garage encombré. Divers outils, un nombre incalculable de clous et vis en tout genre, quelques livres et un pot à crayons renversé jonchent le sol d'une partie de la pièce. La forme s'agite toujours. Marcelline sort de sous l'établi en traînant une vieille caisse en bois pleine à craquer de babioles inutiles. Excitée comme une puce, elle remonte ses lunettes sur le haut de son nez et ses manches sur le haut de ses bras puis s'apprête à plonger dans la caisse. Quelques mèches rousses ont décidé de mener leur propre existence et se dressent fièrement dans tous les sens. Son remue-ménage lui donne chaud, elle enlève à la hâte son pull en laine et manque d’envoyer valser ses lunettes.
Elle sait que c'est là, juste là. Après en avoir vidé une partie du contenu qui est venu rejoindre le reste précédemment éparpillé au sol, elle déniche enfin ce qu'elle cherche. Elle en extirpe une petite grappe de clochettes en métal et un grand sourire se dessine sur son visage. Ses lunettes glissent, elle les remonte en haut de son nez une fois de plus.
Le soleil brille haut dans le ciel aujourd’hui, il se reflète dans le regard de la rousse qui saute d’un projet à l’autre depuis son réveil. C’est Bacon qui lui a donné l’idée. La boule de poil noire faisait rouler une toute petite coupelle en métal depuis plusieurs longues minutes. Si elle s’est d’abord agacée du bruit, le voir l’a immédiatement attendrie. Marcelline a rassemblé les clochettes et d’autres coupelles en métal qu’elle a réussi à dénicher. Elle tente maintenant d’assembler le tout et d’en faire un carillon au son charmant qui accueillera chacun de ses visiteurs. Elle attache deux plumes de corbeaux et une grosse perle en verre au bout du cordon en guise de touche finale.
Juchée sur une vieille chaise en bois à l’assise défoncée, elle s’applique à fixer son carillon sur l’avancée de toit, légèrement brinquebalante depuis les ravages de la tempête. Désormais en tee-shirt, Marcelline frisonne dans le courant d’air. Elle attrape son pull et s’assoit sur la marche de l’entrée, sur le palier de la porte entrouverte. Elle écoute un instant le vent jouer avec les coupelles et faire tinter les clochettes.
Résumé:
Marcelline passe la matinée à fabriquer un carillon pour tenter d'égayer son garage délabré
Hawk
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Hawk
Mer 24 Fév - 11:18
Comment ? Vous mangez de la langue de chat et ne me laissez pas le reste ?
Marceline et Liam
Hawk ne souvenait plus trop comment c'était venu dans la conversation.
Et tandis que les origamis en forme de chat s'accumulaient sur sa table de chevet, divers en formes et en taille, il se demandait si Fawn aurait frappé le père Noël si elle avait eu son chat auprès d'elle. Il ne se rappelle pas comment c'était venu dans la conversation, il ne sait plus exactement comment l'idée avait éclos dans sa tête. Et une matinée, il s'était retrouvé à l'adresse de la petite fille, avec le vain espoir de retrouver son chat. Peut-être que depuis sa rencontre étrange avec le renne dans la forêt, son intuition s'était affutée peut-être prenait-il simplement confiance en lui. Dans tous les cas, il avait vu une boule de poils noirs, amaigrie, traînée vers les décombres ; le chat s'était enfui aussitôt que Hawk s'était montré.
Hawk était revenu, il n'avait pas lâché l'affaire. Il s'était renseigné, encore et encore, fouillant les livres qui avaient survécu à la tempête, ou en posant des questions - c'était surprenant, lui qui d'habitude était silencieux comme une tombe. Le chat avait fini par accepter sa présence, la nourriture qu'il apportait, mais Liam ne parvenait pas encore à l'approcher. De plus, les questions pratiques arrivaient. Quand bien même, s'il arrivait à prendre le chat dans ses bras, il ne pouvait pas le ramener comme ça. Il fallait une caisse de transport, avec des couvertures, de l'eau et de la nourriture.
Puis parmi toutes les interrogations, Liam hésitait. Et si les Green lui reprochaient (encore) ses extravagances ? Et s'ils empêchaient Fawn de retrouver son ami ? Il aurait l'air con. Alors il ne disait rien sur sa nouvelle lubie, il réfléchissait encore et encore. Il ne voulait pas prendre le risque de décevoir la petite fille, si bien qu'il n'en parla pas, et il se réveilla un matin, avec l'idée d'une caisse de transport pour l'attraper. Ah... Il songea qu'il devra persuader Madame Blackwood de ne pas faire de vague pour le chat, puis il repensa aux chiens de Bobtail et de Capucine. Est-ce que Calico serait assez cruelle pour refuser ces retrouvailles ?
Liam ne voulait pas se mettre à la détester.
Alors Liam remua les épaules, il observa ses dents dans un miroir, l'appareil dentaire collait un goût de métal sur sa langue, et ça devenait physiquement douloureux de le garder. Il se souvint de Marceline, et des filles qui s'agaçaient contre elle avec son air de Mademoiselle Je-Sais-Tout, et il se rappelait des visites au garage de son grand-père. Alors Liam s'en alla, discrètement, quand le soleil fut assez haut pour éclairer ce matin du (vrai) mois de Mars. Il reconnaissait plus ou moins la route, empruntée tellement de fois dans la voiture avec son père, malgré les dégâts de la tempête. Les mains dans les poches, Hawk resta planté devant le garage.
Il songea que ça avait des airs de normalités ; on aurait dit que la tempête n'avait pas éclaté par ici. Et il se rappela de sa mort.
Alors Liam inspira, il releva les yeux sur la chevelure rousse, presque familière. Il en avait oublié la manière dont les traits de ce visage s'agençaient, et son regard, si avare en détail ne se rappelait plus trop de comment elle se portait avant.
« Marceline ? Se manifesta enfin l'adolescent. C'est moi, Liam. »
Hawk pense au poti chat de Fawn et donc il se dit qu'il faut une caisse de transport !!! Et il pense à Marceline pour ça
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Ven 26 Fév - 22:55
Thread #3
Elle l’avait entendu arriver, son pas crissant sur le reste de gravier et les morceaux de bétons déchiquetés. Elle l’a ensuite vu approcher. Les bras à l’intérieur de son pull tellement ample qu’elle a glissé aussi ses genoux à l’intérieur. Elle le regarde par au dessus de ses lunettes qui ont encore glissés au bout de son nez. Si elle se souvenait de lui ? Bien sûr qu’elle se souvenait de lui.
A cause de sa présence ici aujourd’hui, elle se souvient aussi du lycée. Marcelline n’aime pas trop se souvenir du lycée. Elle aimait bien les cours, c’était facile, surtout les maths et la physique. Les profs aussi l’aimait bien, elle répondait toujours aux questions et ça leur faisait plaisir.
Marcelline, grand sourire, prenait tous les compliments sans distinction. Mais si elle était forte en chiffres, la rousse n’a jamais eu les mêmes facultés pour décrypter les mots. Elle n’a jamais compris l’ironie de certains professeurs qui alimentait les moqueries de ses camarades.
« Mais qu’est-ce qu’on ferait sans toi Marcelline ! » « Ah ! Encore une parfaite réponse de Marcelline ! »
La jalousie des autres, elle l’a ressentie à coup de boulettes en papier dans le dos et de croches pattes en sport. Mais ça ne l’a jamais vraiment atteint, elle s’en fiche des autres Marcelline. Deux ou trois autres nerds appréciaient sa compagnie malgré tout et elle aimait les diriger dans des projets qui les passionnaient. Le FabLab de l’école était leur QG, les cartes arduino et autres imprimantes 3D, leurs armes pour affronter le monde.
Elle reconnait Liam pour l’avoir déjà croisée au FabLab de l’école. Mais elle le reconnaît aussi pour l’avoir déjà croisé au garage. Son père y emmenait souvent la vieille voiture de la famille. Un vrai dépotoir cette bagnole, elle s’en rappelle bien. Il avait l’air d’y tenir et le vieux tentait à chaque fois le tout pour le tout. On aurait dit un magicien quand il se mettait à trifouiller en dessous et qu’on attendait tous, tendus, qu’il tourne la clé sur le contact. A chaque fois, elle démarrait; en toussant plus ou moins, certes, mais elle démarrait. Il s’essuyait le front dégoulinant de sueur avec un vieux torchon plein de graisse ou d’huile de vidange. Ça l’a faisait rire, Marcelline, de voir toute cette crasse étendu sur son visage heureux.
Le garçon, en revanche, ne lui a jamais vraiment parlé, à part un vague bonjour timide mais poli. Elle se demande soudain si la voiture de son père a encore besoin de réparation, à le voir débarquer là aujourd’hui ! Il est venu à pied, peut-être qu’elle ne démarre plus. Puis, elle se souvient de ce qu’elle fait là, assise devant le garage vide du grand-père à tenter de survivre après la catastrophe.
Alors elle tourne franchement son regard vers lui - elle distingue son appareil dentaire entre ses lèvres - et lui sourit de toutes ses dents à elle.
- Salut Liam ! Ça fait longtemps ! Qu’est-ce que tu viens faire par ici ?
Se rendant compte qu’elle est toujours emmitouflée, bras et jambes, dans son pull, elle se relève pour se tenir face à lui, passe les bras dans les manches et remonte enfin ses lunettes en haut de son nez.
Résumé:
- Alors qu'elle profite de la musique joué par son carillon elle voit Liam arriver - Elle repense au lycée, aux bons et moins bons moment
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Hawk
Sam 27 Fév - 12:15
Comment ? Vous mangez de la langue de chat et ne me laissez pas le reste ?
Marceline et Liam
L'entrain qu'a Marceline dans la voix, ça lui réchauffe un peu le coeur. Elle semble seule, mais elle semble ne pas avoir tant changé.
[C'est quel côté de la pièce, aujourd'hui ?] [Pile ou face ?]
Cela lui rappela les temps disparus, les journées d'été passé, où l'on regarde par la fenêtre de la salle de cours. Le parfum du pollen et celui de la chaleur, tandis que les camarades sont en train de débattre à côté. Et Liam, toujours absent, à plier le papier entre ses doigts, à suivre les lignes pour se faire un monde d'animaux aussi délicat qu'une feuille. Et il l'observe se remettre debout, avec son pull, et il se demande si elle n'a pas froid, et si elle a de quoi se couvrir pour ne pas attraper froid.
Liam sourit.
[Sous-rire de faux-con]
Il se racle la gorge, puis il cherche les mots. Ils se perdent toujours contre son appareil dentaire, son assurance est vite dévorée par la peur du jugement. S'il en avait parlé aux Greens, on l'aurait moqué et on lui aurait ordonné de ne pas perdre son temps pour un chat.
Que Pixel est sans doute mort, et que Fawn devrait faire avec. Alors Liam avale sa salive, et il explique :
« Je... mh... je me demandais si tu pouvais m'aider à fabriquer une caisse de transport ? »
Liam et Marceline ont quelques points communs, les normes sociales sont trop compliquées pour eux. Contrairement à Marceline, Liam n'a jamais eu un « don » ou de bonnes notes, il devait faire le triple d'efforts pour avoir la moyenne, et les persécutions étaient allé si loin que souvent, il souhaitait ne pas se réveiller pour aller à l'école. Alors il prétendait qu'il oubliait, simplement d'aller en cours, ou qu'il avait mal mémorisé son emploi du temps.
[Tout ça pour vomir le fond de ses tripes dans la cuvette.] [Socialement, c'est mal ce que tu fais.] [Tu devrais lui demander si elle va bien.]
Alors Hawk tire les manches de son sweat pour dissimuler ses mains, il n'a jamais été très à l'aise pour discuter avec les autres, et SURTOUT avec les filles. Mais Marceline ça va, Liam arrive à lui parler normalement, sans doute parce qu'il ne la considère pas vraiment comme une fille. Après tout, elle ne se maquille pas, elle ne met pas de vernis à ongles, et elle préfère l'huile de moteur au fond de teint. Elle lui ressemble plus qu'elle ne ressemble à Arsène.
Ou Jupiter. Ou Calico. Ou Nugget.
Liam tente un autre sourire, il ne sait pas si elle acceptera de l'aider, et le voilà qu'il ajoute :
« C'est pour attraper un chat errant. »
Liam ne sait plus si Marceline aime les chats, mais voilà qu'il expose son cas ; Pixel est là, bien vivant, perdu et à faire le tour encore encore des décombres de son ancienne maison.
Ni bonjour, ni comment ça va, Hawk demande direct à Marceline si elle peut l'aider
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Dim 7 Mar - 16:58
Thread #5
A l’évocation d’un chat errant que le garçon aimerait attraper, Marcelline pense immédiatement à Bacon. Le bestiole est venu traîner dans ses pattes quasiment immédiatement après la tempête. Il réclame un peu à manger mais pas tant - il chasse lui-même les souris qu’il arrive facilement à dénicher - non, ce qu’il réclame, l’animal, c’est des câlins et une présence la nuit, un peu comme nous tous… Soudain, la rousse se dit qu’il a peut-être déjà une famille, Bacon, et elle aimerait pas ça qu’on lui vole son chat !
Elle fixe Liam un instant - suffisamment longtemps pour mettre n’importe qui mal à l’aise, mais ça elle ne s’en rend jamais vraiment compte.
Combien de chats la tempête a dû laisser sur le carreau ? Ils ont neuf vies ces roublards, c’est bien connu. Ça fait toujours huit de plus que leur maître… Elle en a déjà vu quelques-uns qui n'avaient pas réussi à s’habituer à la vie sauvage. C’est vrai que roupiller sur le canapé toute la sainte journée et attendre que les croquettes tombent toutes seules dans la gamelle, ça n’aide pas.
Elle en aura le cœur net. Elle pose sa main sur l’épaule du garçon et lui sourit de toutes ses dents.
- Attends !
Elle se jette à quatre pattes au sol à la recherche de la frimousse, il était dans le coin il y a encore cinq minutes, le bruit des graviers avait dû le faire fuir. [Psss pssss psss Bacon, vient là Bacon, psss psss.]
Sans succès.
Ses pensées s’entrechoquent dans son ciboulot. Il était là parce qu’il avait besoin d’une cage pour attraper un chat errant, pas pour faire la connaissance de Bacon ! Et si c’est Bacon qu’il veut attraper, elle verrait ça plus tard. Elle saute pour atterrir sur ses pieds, perd légèrement l’équilibre, se rattrape de justesse au bras de Liam qu’elle tire pour emmener à l’intérieur.
Elle parle à toute vitesse, Marcelline C’’est comme ça les jours piles, elle aurait tant à dire, alors elle se dépêche, elle a peur que le temps la rattrape. Son grand-père l’écoutait toujours attentivement, quoi qu’elle dise pendant des heures. A l’école c’était pas la même histoire. Elle en avait pourtant toujours autant à raconter, expliquer, démontrer. Mais personne ne voulait l’écouter. Les professeurs n’avaient pas le temps, ses camarades, pas envie.
[Tais-toi Marcelline.] [On s’en fiche Marcelline.] [Et si tu parlais plutôt à mon c*l Marcelline, ma tête est malade !]
Alors pour continuer à sortir toutes ces idées de sa tête, elle se les raconte à voix basse, rien que pour elle maintenant que le vieux n’est plus là. Mais c’est pas ça qui va atteindre sa bonne humeur, elle est bien trop contente d’avoir trouver quelqu’un à qui parler aujourd'hui.
Elle lui lance, tout en le traînant derrière elle :
- Une caisse de transport ! Rien de plus simple ! Je dois avoir tout ce qu’il faut ici ! Dépêche-toi un peu !
Arrivée au milieu du bric à brac toujours étalé dans la pièce, elle se fige et se retourne face à lui.
- J'espère que tu ne veux pas attraper Bacon par contre ?
Résumé:
- Marcelline se demande si Liam n'est pas à la recherche du petit chat qu'elle aime bien voir traîner près d'ici - Mais elle est super motivée pour fabriquer une caisse de transport avec Liam
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Hawk
Dim 7 Mar - 19:19
Comment ? Vous mangez de la langue de chat et ne me laissez pas le reste ?
Marceline et Liam
Marceline est toujours allée trop vite pour lui. C'est que son esprit fuse dans tous les sens, avec ses idées qui éclatent comme autant de feux d'artifice, et parfois tout est éteint sans raison. Alors quand elle rayonne et lui dit d'attendre, Hawk ne bouge pas et semble attendre.
Attendre quoi ? Il n'en sait rien.
C'est qu'il est sage comme une image, Liam, puis. il voit la main sur son épaule, les pensées-étincelles dans ses pupilles, et la vie qui anime tout son regard. Elle manque de tomber, et il n'a pas le temps de penser à la rattraper qu'elle sautille vers une autre idée. Elle le tire dans le ventre de son foyer, Liam peine à la suivre, mais il se laisse porter par ce fourmillement incroyable de pensées. Il se contente de sourire en coin, content de voir qu'elle va bien.
[Comme on peut quand tout a été emporté.] [Et que l'on a perdu son foyer.]
C'est qu'elle s'enflamme, continue, et Liam écoute. Il peine à saisir tous les mots qui sortent de sa bouche, il aimerait lui dire de parler plus fort - c'est qu'il est sourd d'une oreille -, ou d'aller moins vite pour qu'il puisse comprendre là où elle veut l'emmener. Alors il attend, sans forcer que tout se remette en place, et que l'ordre refasse sa loi.
Caisse de transport, tout ce qu'il faut.
Attraper Bacon ?
[Dans la tête de Liam, elle ne parle pas d'un chat.]
Alors le garçon fronce les sourcils, il donne un coup de langue contre ses dents. Il la dévisage, avant de simplement demander :
« Mais pourquoi je voudrais attraper du bacon ? Ca ne s'attrape pas du bacon. »
À moins qu'on ne lui ait jamais dit que le bacon, ce n'était pas de la viande issu d'un procédé chimique particulier, mais une espèce animale à part entière qu'il faudrait chasser. Hawk ne saisit pas, les mots ont perdu leur sens en cours de route. Liam est lent, Marceline trop rapide pour lui, pourtant il ne lui en veut pas.
En vérité, il cherche le rapport.
« Tu as faim, c'est ça ? »
C'est ce qui lui semble le plus réaliste. Il hausse les épaules, c'est vrai qu'il aurait pu ramener à manger pour elle, afin de pouvoir échanger la caisse de transport contre des matières premières.
« Pourquoi je dois me dépêcher ? Tu veux allerquelque part ? »
Peut-être pour chasser du bacon ? A-t-elle déjà un prototype de caisse à transport, et veut-elle l'essayer sur du bacon ? Et ses pensées se heurtent, en boucle sur cette idée-là, il ne parvient pas à passer à autre chose. Ah... au final, ça n'a pas changé depuis le lycée ; les marginaux du lycée qui se retrouvent dans l'obscurité des salles, pour se cloitrer de la lumière et des autres.
Hawk pense donc que Cleamolette veut partir à la chasse au BACON
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Dim 14 Mar - 10:23
Thread #7
C’est quand elle lui demande si elle a faim qu’elle commence à ralentir, littéralement, son agitation s’apaise et ses mouvements amples entamés quelques secondes auparavant s’achèvent au ralenti. Ses mains remuant et fouinant déjà sur l’établi viennent finalement se poser, en poings, sur ses hanches quand elle se tourne face à lui. A la réflexion c’est vrai qu’elle a faim. A croire qu’il suffit de l’évoquer pour qu’elle se manifeste, la faim. Son ventre gargouille d’un coup, fort et longtemps. Mais ce n'est pas très important, la faim, ça ne l’embête pas, Marcelline, de vivre avec.
En revanche, le froid elle n’aime pas ça, quand il s’insinue à travers les murs, qu’il longe le béton déjà gelé pour se jeter contre le moindre corps rayonnant de chaleur. Elle déteste le sentir s’infiltrer sous son pull, ou plutôt sous SES pulls. C’est que, depuis la tempête, elle fait avec ce qu’elle a réussi à trouver sous quelques décombres. La plupart de ses affaires sont restées à la grande ville dans sa petite chambre d’étudiante. Elle a pu récupérer quelques bricoles à elle que le vieux avait fourré dans une malle, son k-way rose préféré, un gros bonnet en laine qu’elle a tricoté elle-même une fois - pas une franche réussite mais il a le mérite de lui réchauffer les oreilles quand elle part crapahuter sous la neige.
[Vivement que le printemps revienne. Les filles sont jolies Dès que le printemps est là (Dès que le printemps est là) Il chantait ça souvent le vieux. Il en avait plein des drôles de “cassettes” qu’il disait. Il les fourrait dans la pauvre radio et il chantait. Toutes des chansons qui sont dans sa tête à elle maintenant. Et qui ressortent souvent. Et à bien y réfléchir, elle croit qu’elle aime bien aussi quand les filles sont jolies, Marcelline.]
Alors, pour combattre le froid, elle s’avance vers le poêle qui trône au milieu de la pièce - il est quand même mieux là - et elle y fourre deux pattes d’une table en chêne qui lui reste.
Elle se retourne pour regarder Liam en restant à se chauffer les fesses dans son jean élimé. Il a l’air largué le pauvre. C’est vrai qu’il n’a jamais était très vif… Et en le regardant sourire niaisement, elle revoit encore ses bagues briller. Elle n’a jamais eu de pitié pour lui en voyant les autres le harceler, c’est pas un sentiment qu’elle ressent. Elle se dit qu’il est comme ça et c’est tout. Il est gentil, il l’a toujours été avec elle, et ça lui suffit pour avoir envie de l’aider et de le savoir là dans le coin. Donc elle va aller plus doucement pour lui.
La jeune fille reprend plus calmement, mais chez elle, plus calmement ça veut dire TROP calmement. Elle force le trait, elle sait pas faire normalement. Alors, Liam va croire qu’elle le prend pour un débile léger. Ce qui est sûrement le cas de la part de la rousse même si ce n’est pas voulu.
- BA-CON, C’EST UN PE-TIT CHAT NOIR QUI TRAINE ICI DE-PUIS QUELQUES TEMPS. JE LUI DONNE À MAN-GER ET IL RESTE AVEC MOI LE SOIR.
Elle reprend sa respiration et se rend compte qu’elle était en train d’accompagner ses propos de grands gestes. Elle fourre ses mains dans ses poches pour s’en empêcher et reprends plus doucement.
- Est-ce que c’est lui que tu cherches ?
Puis, sans attendre de réponse, elle se rapproche de l’établi, pousse tout ce qui se trouve dessus sur le côté et commence à y empiler un morceau de grillage à poule, quelques chutes de bois, un assortiment de clous, un morceau de ficelle et de fil de fer.
Spoiler:
- elle se rend compte que le garçon n'est pas aussi vif et qu'il ne comprend rien - elle commence à sortir le matériel nécessaire pour fabriquer la caisse
Hawk
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Hawk
Mar 23 Mar - 20:13
Comment ? Vous mangez de la langue de chat et ne me laissez pas le reste ?
Marceline et Liam
Liam suit alors Marceline, loin de se douter de ce qu'elle pense de lui. Alors il l'observe avancer, et ses yeux vont partit. L'on dirait qu'ils vont dans chaque recoin, emmagasinent tous les détails, enregistrent automatiquement où les objets se trouvent, et les endroits de passage - la poussière n'est pas aussi dense. Il sent le vent passer dans ses jambes, mais il ne s'en formalise pas. Il n'est pas frileux. Liam, mais il se demande si Marceline ne tombera pas malade. Sa peau frissonne, tandis qu'il se laisse aller à la rêverie. C'est là qu'elle se retourne, et qu'elle change de comportement. Ah... il savait que la jeune fille était parfois étonnante, c'était comme un bouton : voilà que son humeur changeait. C'était tantôt une pile électrique, dont l'énergie se mettait à déborder et dont elle ne savait pas trop quoi faire. D'autres fois, elle était sans cet éclat, avec cette morosité dans le regard. Liam s'en souvenait, et Liam pensait que c'était le bouton ON qui était enclenché.
Cela ne l'empêche pas de froncer les sourcils, et de se demander pourquoi soudain, elle parle aussi bizarrement. Sait-elle qu'il a perdu son audition ? Hawk ouvre la bouche, mais Hawk ne répond pas. Enfin, lorsque la tempête s'essouffle, il regarde sur le côté.
« Ah... Bacon... c'est moche comme nom. »
L'honnêteté va plus vite dans sa bouche que les sous-entends n'atteignent son esprit. Il se redresse aussitôt, il fixe Marceline et s'excuse en silence. Il ne faut pas critiquer les noms (moches et ridicules) que les gens donnent à leurs animaux. Il leva les paumes devant lui, avant de reprendre :
« Non, il ne s'appelle pas Bacon, mais Pixel. Il n'est pas à moi, il est à une petite fille que je connais, et il semble beaucoup lui manquer. »
Fawn le harcèle tout le temps, du matin au soir pour plier du papier. Et au fond, Liam se demande si les origamis en forme de chat qu'elle lui quémande tout le temps, ce n'est pas un pansement pour éviter de penser au vide que Pixel lui a laissé. Et peut-être qu'il n'a pas survécu à la tempête, et peut-être que Hawk ne le retrouvera jamais, pire : peut-être que le chat qu'il a vu errer près de leur ancienne maison n'est pas Pixel. Et ça lui déchire un peu le coeur de se tromper ; il ne veut pas rendre Fawn encore plus malheureuse.
« Tu manges correctement, Marceline ? »
La question survient abruptement, sans signe annonciateur. Elle tombe dans le silence, c'est un pavé jeté dans une marre. C'est que Liam, il s'en fiche qu'elle le prenne pour un idiot. C'est que dans ce taudis froid et humide, il se demande comment elle survit.
Sans son grand-père. Comme lui qui parvient à avancer sans Marshall.
Hawk se demande pourquoi elle fait des grands gestes. Il dit que Bacon c'est moche comme nom Puis il s'inquiète pour elle
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Ven 2 Avr - 11:23
Thread #9
Elle farfouille, elle farfouille. Ses mains savent ce qu'elle cherche presque instinctivement, son cerveau lui transmet si facilement les bonnes informations a force d'entraînement. Elle écoute vaguement Liam d'une oreille, il trouve ça moche comme prénom Bacon. Bof c'est toujours mieux que gribouille, caramel ou Félix… Et puis le bacon c'est quand même vachement bon ! D'ailleurs elle aurait ou l'appeler tacos ou tikka Massala. Son ventre gargouille encore. Elle ne mange plus si souvent qu'avant la rouquine et en plus elle est plutôt difficile, alors cette situation ça n'aide pas. C'est pour ça qu'elle s'active en général, ça fait passer le temps plus vite. C'est ça ou dormir.
[Tu manges correctement ?] Le garçon semble avoir remarqué en tout cas… Elle se laisse pas non plus mourir de faim hein ! Faut pas croire ! Il lui reste quelques conserves des réserves de son grand père. Et quelques fois, elle va trainer du côté du potager. Elle aime bien y donner un coup de main en échange de drôles de légumes. Bon c'est vrai qu'elle sait pas toujours quoi en faire, elle a jamais vraiment appris à cuisiner avant. Et même quand elle était dans sa petite chambre toute seule, c'était surtout des pâtes qu'elle mettait dans son assiette. Le cliché de l'étudiante. Le vieux faisait surtout des patates. Donc ça, ça va, elle sait faire. Elle cuit tout le reste pareil, elle coupe en petits bout et hop dans de l'eau chaude. Ça n'a pas toujours trop bon goût mais c'est pas vraiment le moment de chipoter !
Marcelline n'a pas vraiment envie que Liam se rende compte de tout ça mais comme elle ne sait pas trop mentir, les mots franchissent souvent ses lèvres avant qu'elle n'ai le temps de les retenir. En se retournant, les bras chargés, et s'avançant dans sa direction, elle lui balance.
- Ben j'aimerais bien manger des frites. J'adore ça les frites. J'ai des patates mais je sais pas faire les frites. Je sais pas faire grand chose d'ailleurs et j'ai souvent faim. Mais pour l'instant ça va.
Elle débite tout ça a toute vitesse. C'est même pas sûr que Liam ait tout capté. Son regard se voile brièvement puis elle hausse les épaules et balance tout ça au sol.
- Tiens ! Reste pas planté la, tu vas m'aider.
Elle s'agenouille à côté de bazar qu'elle trie en plusieurs pile. L'électricité se faisant plutôt rare par ici, ils n'auraient pas trop le luxe d'avoir une caisse vachement droite et bien découpée. Elle lui montre une pile de quatre morceaux plaque en bois qu'elle a récupéré. Elle pensait s'en servir pour retaper sa rampe mais il lui manquait tellement de matériel… et elle pourrait toujours récupérer ces morceaux là quand il aura attrapé son chat.
- Toi tu vas couper quatre rectangles d'à peu près cette taille, elle prend une des planches pour lui montrer. Tu peux utiliser un clou pour tracer une ligne et la scie pour couper.
Sans attendre qu'il s'active pour se mettre au travail, elle attrape des petites lattes de bois. Le plan est simple dans sa tête : les quatre rectangles sont assemblés par les grands côtes, un cinquième servira de fond la boîte et pour la porte elle va faire un cadre avec les lattes, y fixer du grillage a poule au milieu et un système d'attache avec des crochets et du fil de fer. A chaque fois qu'elle commençait à bricoler sur un nouveau projet, l'excitation montait rapidement et elle était impatiente de voir le résultat.
En jetant rapidement un regard a Liam, elle se rend compte qu'il n'a pas trop l'air d'avoir compris ce qu'il avait a faire. Elle n'a jamais était très douée pour expliquer, alors c'est toujours sans aucun filtre qu'elle lui lance :
- Allez dépêche toi ! Je vais t'aider si tu veux. Je te montrerai après ce qu'on va faire !
Spoiler:
- Marcelline rêve de manger des frites, ou plein d'autres choses - elle commence à fabriquer la caisse - elle essaie de lui expliquer mais c'est pas trop son fort..
Hawk
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Hawk
Dim 4 Avr - 11:37
Comment ? Vous mangez de la langue de chat et ne me laissez pas le reste ?
Marceline et Liam
Quand Marceline élance les mots, c'est comme s'ils se bousculaient dans ses oreilles. Et ça bourdonne, et ça se perd, et ça croque sous ses dents, et Hawk se sent dépassé par cette énergie. Il se contente d'écouter et de sourire avec douceur, et songe qu'il pourrait lui en ramener la prochaine fois (des frites). Alors Hawk se contente d'obéir, il prend place face à Marceline, et il rêvasse pendant qu'elle donne toutes ses explications. Il voudrait demander, si son grand-père est parti avec la tempête — comme lui, son père, qui ne reviendra jamais repasser le seuil de cette porte.
« Pas besoin. »
Hawk replonge ses yeux sur le visage de Marceline. Pas besoin de mesure, tout est fait à l'oeil. C'est l'habitude, avec l'origami, on sait déterminer à l'oeil les mesures, on sait tracer une ligne droite sans règle. Et l'on sait retenir en une minute tous les pokemons de la première génération. Mais parler aux gens, on y arrive pas.
Et Hawk sait que c'est la même chose pour Marceline, ils ne sont pas si différents. Liam a toujours été forcé de s'adapter à l'école, à sourire quand ça n'allait pas, à ne jamais dire la vérité. Ses sourires ont toujours été forcés et feint, mais personne n'était capable de le voir. Liam, il sait faire si bien semblant.
Les quatre rectangles sont coupés, nets, et droits. Chacun ses talents. S'il avait pu continuer de vivre au-delà de la tempête et de la bulle, Liam se serait sans doute orienté vers des études d'arts pratiques, ou de menuiserie. C'est un artisan dans l'âme. Un talent gâché par le toit de sa maison effondré sur son père et lui.
Liam soupira, il poussa les quatre rectangles vers Marceline, et il lui sourit de nouveau ; c'était un état par défaut. En attendant qu'elle finisse ou le reprenne — il s'en fiche de ses attitudes de Madame-Je-Sais-Mieux-Que-Tout-Le-Monde, on ne change pas les gens —, ses doigts vont chercher du papier depuis le fond de ses poches. Et le voilà, à plier un carré de journal, ses doigts sont doux et mesurés, adroits.
« Et je sais ce qu'on va faire, je sais même comment je vais attraper ce chat. »
Liam fixe ce que ses doigts font, ils s'activent. Le papier gémit sous leurs caresses, les lignes se tracent d'elles-mêmes sur lui, un horizon mathématique. On part d'un losange d'abord, et au fur et à mesure, la forme change, et voilà.
Liam ouvrit les paumes sur son origami, il le déposa délicatement devant Marceline.
On voit distinctement les antennes, et les pattes allongées, on reconnait ce que c'est. Quand Liam façonne le papier, ça sonne avec ce qu'il voit des autres. Et Marceline avec son énergie, et ce passé endormi dans le taudis, ça lui rappelle les étés chauds de l'adolescence. Une cigale.