Il n'y a pas de fumée sans feu [Pv : Ecstasy/Fin Janvier 2021]

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
You crying, tragic waste of skin,
I'm well aware of how it aches,
And you still won't let me in.
Now I'm breaking down your door,
To try and save your swollen face,
Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Il y avait des dates que Bloody Mary voulait oublier,
Ne plus sentir le temps se marquer au fer sur sa peau,
Effacer les douleurs, les doux heurts, les heures effilochées,
Comme des plumes d'oiseau qui tombe, arrachées.
Ne plus sentir l'épreuve du temps, qui s'étend, si grand !
Vaste dans cet horizon limité, cette prison qui forme un sceau.
Celui qui déforme la chair, celui au prix trop cher, c'est un lent
Agonie qui s'est déclenchée.
Bloody Mary le sait : son temps est compté.

Pourtant il n'y a pas la marque sur son corps, il aura vérifié encore et encorps jusqu'à se dégoûter de sa difformité. Pour l'instant. Peut-être viendra-t-elle plus tard, annoncer le coup de faux qui se profile au loin. Ah. Terrence n'est pas effrayé par l'idée de mourir, c'est qu'il a joué avec elle un certain nombre de fois, à la défier comme un enfant qui remet en cause l'autorité des parents. Iel lui cause souvent à la mort, et iel a causé pire que ça.

C'est un juste retour des choses, n'est-ce pas ?
Et quand elle apparaitra, qu'est-ce que tu feras ?

Bloody Mary a choisi de faire comme si ça n'existait pas, alors voilà que sa main reste dans son bout de soie pour dissimuler la déformation. Voilà qu'il n'expose plus son dos, la crainte qu'on les voie — ses traits dessinés dans son épiderme, un hommage à cette drôle de nuit où tout a été bousculé —,voilà qu'iel ne se laisse plus approcher. Terrible animal sauvage, avec cette rage au fond de ses pupilles de poupée. C'est un navire à la dérive, perdue dans l'orage, et qui cherche à survivre un jour de plus. C'est une maison dont les fondations ont pourri, et qui reste debout avec sa volonté, alors que l'univers autour s'écroule.

Les crises de panique sont de retours, plus nombreuses.
Mais Terrence reste cachée, dissimule à tous ce qu'il se passe.
Et elle sourit ; il ne faudrait pas perdre la face.

[Tu sens au fond de toi, tes viscères putrides, elles sont plus lourdes que jamais.]

Mais voilà qu'ils se posent des questions, les pirates, ces visages aux allures de démence, à le provoquer et lui demander pourquoi iel n'était pas là le soir du 31 Décembre. Et Bloody Mary ne veut pas répondre, c'est que c'est son petit secret, cette soirée où on s'est libéré un peu, où la langue s'est déliée. Non pas avec eux, jamais avec eux ; ils sont tous ses ennemis. Ils lui prouvent chaque jour un peu plus, et à chaque fois que l'aube se lève, Bloody Mary se demande

Quelle allure ils auraient s'ils brûlaient.
~~Bloody Mary~~ Terrence saurait comme elle ferait.
Le feu ça commence vite, et ce serait bien jolie,
Ca ravivra la fin du monde par ici.
Au diable Bones et ses esclaves, au diable celleux que Bloody Mary a aimé — un instant, un rien.

Qu'ils crèvent tous.

Ils sont dangers parce qu'ils existent simplement, alors avant de se faire dévorer, Terrence pense à attaquer le premier. Ils lui ont donné raison, pas de pardon, toujours resté sur ses gardes. Iel ne s'est jamais senti en sécurité ici, mais ça allait. Désormais, iel se sent en danger.

Alors quand Bloody Mary traîne vers les ateliers, fatigué de toujours maintenir l'illusion avec son éclat doré — la peinture a passé, un peu —, et qu'on lui balance encore pourquoi il n'était pas là le soir du 31 Décembre, iel crache avec agacement :

« J'avais quelque chose de plus important à faire que d'observer des abrutis danser comme des singes. »

C'est que Terrence est bon à ce jeu, elle trouve toujours le mot qu'il faut. Voilà le silence qui se fait, les regards s'échangent, mal à l'aise, et l'un ajoute qu'on se demande ce qu'il fait là. Et à Bloody Mary de répliquer qu'il est là pour tous les rendre pédés.

Et parmi ces visages, il reconnait l'enfant aux yeux remplis d'ombrage.
Ecstasy et son Espoir un peu volage.
Terrence lui lance un regard plein de défi, iel sourit.

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Spoiler:

il n'y a pas de fumée
sans feu

La nouvelle année n’a pas effacé la précédente. Elle n’a pas effacé les souvenirs malheureux, ni le quotidien morose. Elle n’a pas été l’espoir que tout le monde attendait. L’espoir, il ne se trouve définitivement que dans les ateliers des Pirates, dans cette petite chose qu’Ecstasy glisse dans sa poche. A Arcadia Bay, les semaines, les mois, les années peuvent bien défiler, tous les jours se ressemblent à présent et il n’y aura pas d’issue à cet enfer chaotique. Alors les pensées moroses ne se tarissent pas. Pire, elles s’accentuent. A chaque réveil, Ecstasy doute, Ecstasy se questionne. Et si…

Et si les Pirates étaient la source de tous les problèmes ? Et si les quitter lui donnerait l’opportunité de respirer à nouveau ? Il s’est fait une raison de ne plus ignorer cette petite voix qui lui dit inlassablement qu’il n’a rien à faire ici. Et dire qu’il a entendu ça des dizaines et des centaines de fois depuis qu’il a mis les pieds dans cette décharge… Force est de constater qu’ils avaient raison, raison depuis le début. Mais il suffisait qu’Ecstasy aperçoive Bones, qu’il entende le son de sa voix pour balayer tous ces doutes. Et à présent ? A présent, Ecstasy préfère l’éviter… Et les doutes deviennent des certitudes qui le rongent.

Il a soudainement besoin de prendre l’air, de quitter l’obscurité des ateliers et retrouver la lumière de l’extérieur. La porte s’ouvre brusquement, il s’échappe, s’écarte de quelques pas, s’arrête tout aussi brusquement pour prendre une inspiration qui ne le libèrera pourtant pas de ce poids sur sa poitrine.

Mais quelque chose d’autre attire son attention, lui offre une distraction idéale. Une voix qu’il connait désormais si bien. Ses yeux se tournent instinctivement sur Mary. Il est juste là, à quelques mètres. Dans toute sa splendeur, dans toute sa provocation. Son venin qu’il déverse si aisément à l’encontre de ses camarades. Qui empoisonnent aussi un peu Ecstasy au passage. Et il se fige à l’instant où leurs regards se croisent. Ce sourire qui lui est adressé… un si beau sourire. Mais un sourire qui le laisse amer.

Il se sent soudainement honteux. Il voudrait disparaître plutôt que de devoir subir le jugement de Mary. Mais quelque chose le retient de fuir, ce besoin de vouloir tendre la main vers cet homme pour l’empêcher qu’il s’attire des ennuis. Comme si Bloody avait besoin d’être protégé…

Et pourtant, d’un pas précipité, il s’est rapproché de lui pour lui attraper vivement le poignet et le tirer vers lui. Il ne porte pas attention à ceux qui les dévisage, il se contente de l’emmener au sein des ateliers, lui et Mary, de les éloigner de cette atmosphère électrique. Et une fois à l’intérieur, Ecstasy lâche sa prise mais n’ose pas lever le regard, trop confus.

« S’il te plaît, fais un peu attention à ce que tu dis Mary, ils pourraient s’en prendre à toi… »

Il a déjà vu une fois son visage tuméfié, sans qu’il ne puisse rien y faire. Mais s’il peut empêcher que cela arrive une seconde fois…

« Et tu devrais pas dire des choses pas jolies comme ça. C’est… »

Mais il ne parvient pas à mettre le mot dessus. C’est quoi alors Ecstasy ? Pourquoi entendre le mot pédé le met-il tant mal à l’aise ? Et pour se rattraper d’avoir le sentiment de lui faire la morale alors qu’il n’en a pas le droit, il préfère dévier la conversation. Conscient que celle-ci ne sera pourtant pas beaucoup plus agréable…

« Mais tu sais, t’as bien fait de pas venir au 31. »

Résumé:

agora

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
You crying, tragic waste of skin,
I'm well aware of how it aches,
And you still won't let me in.
Now I'm breaking down your door,
To try and save your swollen face,
Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Bloody Mary se crispe aussitôt.
Ah ce n'est pas contre Ecstasy,
C'est qu'iel la sent la peur, si tôt
Que le contact s'imprime sur sa peau.

Et Terrence pense que ça pourrait revenir, quand sa chair se transforme, quand les doigts s'impriment dans son dos, comme si on avait tracé des constellations dans le sable. Et que malgré le temps, les vagues, elles restaient gravées dans son épiderme. Alors quand ils sont enfin seuls, iel ramène son bras contre lui, et iel le fixe avec férocité. Le contact jamais demandé, ce n'est pas du mépris, c'est juste de la terreur.

Et tes heurts, Terrence ?
Ont-ils tout pris de ton existence ?
Ont-ils avalé toutes tes couleurs ?

Et Bloody Mary de baisser les yeux sur son poignet, à vérifier que tout est en place, et que ses os n'ont pas bougés. Sa main gauche ne quitte plus ce bout de chemise en soie, là pour dissimuler les dégâts ; c'est un pansement au corps pour cacher toutes les fuites.

Bloody Mary fixa le sol, avant de ramener son oeil sur Caleb, il haussa un sourcil, et il l'écouta. Il attendit un peu, les mots tournent tournent dans la tête, comme un disque rayé, un tourniquet qui ne s'arrête jamais. Alors Bloody Mary se redresse, iel glisse l'index sous le menton d'Ecstasy et lui fait redresser le regard vers le sien.

« Ne pas dire quoi ? Que les pirates sont des singes ? Pourtant, ils pourraient passer des heures à tourner et retourner le même bout de papier sur lequel on aurait écrit : retournez-moi, et parmi tout ce cynisme, il y a ce sourire caustique taillé au bout de sa bouche rouge. Ou bien c'est le fait de tous les rendre pédés ? »

Il ne faut pas avoir peur de ce mot, tu sais, sinon ça voudra dire qu'ils auront gagné. Tous ceux qui l'ont frappé et traité de tapette, tous ceux qui ont établi qu'iel n'avait qu'un genre et qu'elle n'avait pas le droit de porter des talons hauts.

Toujours trop, ou pas assez.

Bloody Mary soupire et recule d'un pas, iel occupe l'espace pour respirer et bouger, iel danse dans ce monde dévasté. Ecstasy est un enfant, sait-il qu'il y a que les petits garçons pour croire que leurs parents sont parfaits ?

« Ah ouais ? Tu y étais, toi ? »

Demanda-t-il d'un ton un peu trop ferme, un peu trop revêche. C'est qu'iel se souvient du baiser volé, des regards appuyés, et enfin ce geste qu'il a osé. Comme pour sceller un pacte avec le diable, ou bien pour signaler

je suis là.

Sans forcer.

Bloody Mary se passa la main dans les cheveux, les boucles dansent sur ses épaules, se mélangent à ses phalanges, et iel grogne :

« Je devrais tout raser. »

Les cheveux, les poils, la peau, les yeux et les lèvres,

la ville.

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Spoiler:

il n'y a pas de fumée
sans feu

Sa respiration se coupe à l’instant où ce doigt félin se glisse sous son menton. Ecstasy se sent plus petit que jamais. Comme une souris entre les pattes d’un chat. Si Bloody le souhaite, il n’en fera qu’une seule bouchée de sa pauvre carcasse. Et il déglutit difficilement, incapable de trouver les mots intelligents à répondre, ni le courage d’exprimer ce qu’il a sur le cœur. Si seulement il pouvait parler aussi librement que Mary… Mary n’a peur de rien. Ou tout du moins, Mary ne montre aucune de ses peurs…

« Tu trouves que moi aussi, j’suis aussi stupide… ? »

Mais voyons, quelle question. Il est le roi des imbéciles au pays des abrutis. Alors pas la peine d’entendre la réponse, cela ne ferait que souligner une évidence déjà difficile à encaisser.

« Nan, oublie ma question » qu’il murmure rapidement pour balayer la question regrettée « Et j’aime pas ce mot… "pédé" c’est… c’est méchant. »

Et il se pince la lèvre, gêné de trouver si peu de mots pour décrire ce qu’il ressent au creux de son ventre. Le regard quant à lui se perd, évite de se fixer sur Mary. Mary qui s’est écarté d’ailleurs, ce qui arrange bien Ecstasy pour respirer plus sereinement. Car il y a quelque chose qui cloche. Une tension inexpliquée. Un compte à rebours qui s’est lancé…

Le 31. Un souvenir amer. Et la soudaine culpabilité d’y avoir mis les pieds. Mais quand il veut répondre, il est soudainement pris de court.

Son visage se détourne brusquement vers Bloody. Tout raser ? Ses cheveux ? Mais… pourquoi ?! Quelle idée improbable ! Et qui vient s’immiscer sans crier gare au milieu de leur conversation. Il n’en faut pas plus pour perturber Ecstasy et lui faire perdre le fil. Les yeux écarquillés, il ne peut s’empêcher de fixer du regard la chevelure flamboyante de Mary.

« Hein ? Tu veux te raser les cheveux ? »

Ca n’a pas de sens. Mais après tout, cette ville n’en a plus aucun depuis de longs mois. Alors pourquoi s’attarder sur un tel détail ? N’est-il pas plus pratique de se débarrasser du superflu quand la moindre petite chose, le moindre service, devient presque mission impossible ?

« Il s’est passé quelque chose au 31 pour que t’en aies marre de tes cheveux ? »

Ca essaie de raccrocher les wagons, ça essaie de dissiper le brouillard qui flotte si souvent autour de Mary.

« Ils sont beaux pourtant ! Mais si c’est ce que tu veux, je peux t’aider. »

Ah Ecstasy, si seulement tu savais à quel point tu es toujours à côté de la plaque…

Résumé:

agora

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
You crying, tragic waste of skin,
I'm well aware of how it aches,
And you still won't let me in.
Now I'm breaking down your door,
To try and save your swollen face,
Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Ah... Les hommes, c'est toujours pareil !
À toujours se croire concerné par tout,
A croire qu'ils subissent tous le courroux,
Celui qui fait gonfler la reine des abeilles.

Alors Bloody Mary se retient très fort, c'est son sourcil qui se lève, mais cela n'ira pas plus loin. C'est qu'elle est habituée à tous ces jeux, ces égards, à les entendre prétendre qu'ils ne sont pas tous ainsi - et à lui prouver que si —, et qu'au fond ils sont gentils. Alors iel se frotte les yeux, iel redresse les épaules, et préfère ne pas répliquer. Il n'est pas méchant, Ecstasy, il ne voit juste pas plus loin que le bout de son nez rougit par la poudreuse, ou ses yeux ont trop vu le monde baigné par la lumière de l'espoir. Et à force, ils sont devenus aveugles.

Est-ce que c'est mieux de vivre comme ça ?
N'est-ce pas ce qu'il fait avec l'alcool ?
Jusqu'à vomir ses espoirs à même le sol,
Et se relever, et recommencer, et voilà !

Le cycle qui tourne, et tourne, sans jamais s'arrêter. Bloody Mary le sait. Iel avale sa salive, puis quand Ecstasy s'embourbe sur ce mot-là, l'agacement revient lui fouetter le visage. Haussement de sourcils, blasé, et Bloody Mary de répliquer :

« Mais la vérité est là, Ecstasy, je suis tout sauf hétéro. »

Tout sauf normal.

« Alors laisse-moi m'approprier avec les mots dont on se sert pour m'insulter, c'est ma liberté. »

Et iel hausse les épaules, avant de s'étrangler avec sa salive. Quoi ? Il cligne des yeux, puis il fait un geste agacé de la main. Il s'appuie sur une hanche, avant de dévisager Ecstasy. On pourrait s'y méprendre, il a des traits d'adultes, mais ses yeux ont la clarté de l'innocence. Pour Bloody Mary, ce n'est qu'un enfant, et ce baiser qu'il lui a volé ne lui a fait que confirmer cela.

« C'est à toi de me le dire, susurra Bloody Mary en tirant sur l'une de ses boucles rousses, afin de la lisser. Il la regarda, aussi raide qu'une corde à linge, pincée entre son index et son pouce ; il la relâcha alors, et elle retrouva sa forme initiale, certaines choses étaient immuables. Tu t'es bien amusé ? Est-ce que ça valait le coup ? »

Le chaos était chaos parce qu'il savait s'adapter ; l'ordre est immobile en comparaison. Pourtant, la boucle avait repris sa forme — se conformer pour redevenir ce que l'on est : voilà une lutte inutile. Il voit qu'Ecstasy est inquiet, et il ne donne pas de réponses à sa question. Se raser les cheveux, ça serait un suicide.

Mais le drame est ce qui lui va mieux.
C'est une bien belle couleur au teint,
Il faut l'habiller, briller de mille feux,
Et s'éteindre d'un coup, avec la faim
du monde.

Iel en était pas là ! Et il voit, Bloody Mary, tout ce qu'Ecstasy brûle de dire sans jamais oser. Ah ! C'est que le monstre peut faire peur.

« A ta tête, ça avait l'air plus chiant qu'un enterrement. »

Le comble pour une fête dont le maître de cérémonie fut chaud comme la braise.

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Spoiler:

il n'y a pas de fumée
sans feu

Les mots sont aiguisés et tranchent le peu d’assurance qu’il a. Son cœur vacille et s’il pouvait le tenir au creux de sa main, certainement que celui-ci tremblerait comme une feuille, traversé de doutes et d’inquiétudes. A nouveau, Ecstasy se sent en dehors. En dehors du monde de Bloody Mary, en dehors du monde des Pirates. En dehors de tout. Et pourtant si enfermé dans cet univers qu’il n’ose quitter. Tout lui échappe et le moindre risque pris lui rappelle à chaque fois à quel point il ne comprend rien. Un sombre imbécile. Et il se ratatine sur lui-même, n’ose plus affronter le regard de Mary. Et comme à chaque fois, il se remet à se ronger un de ses ongles. Bon dieu, ce qu’il donnerait pour remettre la main sur du vernis et ne plus retomber dans cette sale manie…

« Je t’ai rien fait moi, pourquoi t’es… pourquoi t’es méchant comme ça d’un coup ? »

Ecstasy n’est plus qu’un enfant. Un enfant blessé par les mots durs d’un adulte qu’il admire. Et blessé par l’injustice dont il est victime. Trop à fleur de peau pour laisser glisser, trop susceptible pour ne pas passer outre. Et il ne voit qu’à travers son filtre de simplicité, sans voir au-delà des paroles froides et dures de Bloody, au-delà de son attitude méprisante et hautaine.

« Et j’ai l’impression que t’as pas vraiment envie de savoir comment ça s’est passé au 31, mais que tu veux seulement te moquer de moi. »

Oui, il aime pas la façon dont Mary pose les questions. Il aime pas l’intonation qu’il entend dans sa voix. Il voudrait tout simplement préserver l’illusion un peu plus longtemps… l’illusion dans laquelle il est estimé par cette personne qu’il a mis sur un piédestal. Croire encore un peu qu’il n’est pas simplement un bon à rien sans cervelle.

« De toute façon, j’y suis pas resté longtemps. J’ai juste fait ce qu’on m’a demandé de faire et j’suis parti… »

Tel le bon petit pantin qu’il est. A obéir sans broncher. Et il n’a plus qu’à attendre le jugement sans appel de Bloody, certain que cela le piquera suffisamment pour lui faire monter les larmes aux yeux. Pauvre petite créature fragile qu’il est… Alors il serre les dents et ose enfin relever les yeux vers son bourreau du jour.

« J’crois que j’préfère quand tu fais semblant d’être réellement intéressé par moi. »

Un éclair de lucidité dans le brouillard de sa tourmente. Oui, c’est plus simple quand c’est pour de faux. Sa place à Ecstasy, ne serait-elle finalement pas parmi les enfants Chevaliers ? Là-bas au moins, il pourrait continuer à s’inventer des choses, à vivre dans une bulle imaginaire où tout se passerait comme il le voudrait. Mais là, impossible de lever le pouce pour reprendre sa respiration, il sait que ce n’est plus qu’une question de secondes avant de replonger dans les ténèbres.

Résumé:

agora

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
You crying, tragic waste of skin,
I'm well aware of how it aches,
And you still won't let me in.
Now I'm breaking down your door,
To try and save your swollen face,
Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Est-ce que Bloody Mary le lui avait dit ?
Que c'était de sa faute à lui, Ecstasy ?
Pourquoi fallait-il toujours qu'ils rapportent tout à eux ?
C'est qu'elle est épuisée, la créature de feu.

Les remarques sifflent dans l'air, elles ont la lourdeur de l'orage, iel pourrait voir les moucherons voleter pour l'annoncer. Est-ce que Bloody Mary avait été méchante avec le petit garçon ? Iel n'avait que soufflé la vérité ; iel était tout sauf...

Bloody Mary soupira, profondément. Aujourd'hui n'était pas un de ces jours où iel avait la force ni la foi de supporter la comédie. Et c'est bien ce que lui reprochait Ecstasy, non ? De ne pas faire assez bien semblant que tout va bien. Comment ça pourrait aller bien quand sa peau se transformait ? Qu'il s'éveillait tous les matins, en sueur, paniqués que ça recommence ? Ah... Oui, Ecstasy apprendra qu'il n'y que les enfants pour croire que les parents sont parfaits. Il est aveugle.

Alors Bloody Mary sent la rage, elle s'étire dans tous ses muscles. Elle est à deux doigts d'exploser et de craquer, c'est que ça tambourine dans son crâne. Les pensées noires, la sensation d'être une anomalie — un monstre de foire — n'a jamais été aussi puissante.

Bloody Mary devrait jouer la créature fragile et délicate,
Bloody Mary devrait lui donner ce qu'il veut,
Un sentiment rassurant, ça le rendrait heureux.

Dis, Ecstasy, qu'est-ce que tu cherchais ? L'image que tu te faisais de Bloody Mary ? Tu prétends ne pas être comme tous les autres, et pourtant... pourtant ! Dès que le rêve montre ses visages cauchemardesques, tu es le premier à lae rejeter. Alors Bloody Mary se racle la gorge :

« Tu dis ça pour te rassurer ? »

Sa figure se ferma soudain, le regard est glacé, et les émotions sont ravalées. Bloody Mary ne laissera rien passer.

« Tu fais toujours ce qu'on te demande, non ? »

Et un, et deux, et trois, on met les pieds dans le plat. Bloody Mary le voit bien, c'est un appel à l'aide : iel a l'impression qu'Ecstasy cherche quelque chose chez lui. Une raison de lae détester peut-être, ou de justifier ses doutes. Alors Bloody Mary lui donnera ce qu'il veut, et renferma ses sentiments si profondément qu'iel les oubliera.

Est-ce qu'il pensait vraiment qu'iel n'était pas sincère ?

Ah. Putain.

Bloody Mary plissa les yeux sur Ecstasy.

« Arrête de prétendre savoir ce que je pense pour commencer, le ton est cinglant, sa langue fouette dans l'air et se claque contre son palet. T'en sais pas plus que les autres, et t'as pas envie plus que les autres de le savoir, c'est un fait, qui se demande sincèrement ce qu'iel ressent vraiment ? Mary se débrouille toujours pour qu'on se pose pas la question, parce que Mary ne sait pas dire ces choses-là. Iel attirera toujours l'attention ailleurs. Je t'ai demandé ça parce que tu avais la gueule du mec qui a besoin de se confier. »

Bloody Mary haussa les épaules.

« Et arrête de croire que ça te concerne, c'est chiant. »

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Spoiler:

il n'y a pas de fumée
sans feu

Plus de 20 ans d’existence où sa vie ne lui a jamais appartenu. En quoi être enfermé à Arcadia Bay aurait changé quoique ce soit ? Alors oui, Ecstasy courbe l’échine et obéit sans rien dire. Sa capacité à penser, son habilité à réfléchir et à choisir, on les lui a ôté dès son plus jeune âge. Comment faire donc autrement ? Bones l’a certainement compris bien rapidement et le jeune garçon a peuplé les rangs des Pirates qui ne lui ressemblent pourtant pas. Mais à quoi bon essayer d’expliquer cela à Mary ? Lui qui est l’être libre par excellence ? L’illusion est bel et bien terminée. Et Ecstasy n’arrive pas à nommer le sentiment qui le ronge aux creux de son ventre. Mais ça lui fait mal, ça tord ses entrailles, et tout se fissure autour de lui.

« Je crois que tu peux retourner ton propre conseil… Tu n’es pas dans ma tête, et t’en sais pas plus sur moi que j’en sais sur toi. Alors ne parle pas à ma place. »

Sa voix est vide de toute émotion, de toute vie. La fatigue, la lassitude, elles ont raison de lui. Et Ecstasy veut tout simplement baisser les bras. Quoiqu’il fasse, quoiqu’il dise, ce n’est jamais assez bien, ce n’est jamais ce qu’il faut. Ce n’est donc plus la peine de continuer.

« Pardon de t’avoir trainé là, tu peux retourner dehors si tu veux. Moi faut que je retourne faire ce qu’on me demande. »

Le garçon est vexé, blessé. Mais pour une fois, peut-être que ce n’est pas si grave car on lui donne à nouveau un signe que tout ceci n’en vaut pas la peine. Et à présent, à lui de faire son propre choix, certainement le vrai premier choix de sa vie. Rester ou ne pas rester. Céder ou ne pas céder. Hope ou pas Hope. S’envoler ou continuer à vivre. Mais pas de Mary dans n’importe laquelle de ces voies, le fossé qui les sépare est désormais insurmontable. Il pourrait trouver la force, mais à condition qu’on lui tende la main. Sauf qu’à la place, Bloody lui inflige son mépris et ses jugements. C’est trop pour Ecstasy.

Alors un dernier regard vers la beauté flamboyante. Furtif, juste le temps de se bruler la rétine, avant de se détourner pour retourner dans l’ombre des ateliers. Peut-être que Cheshire s’y trouve et peut-être qu’il pourra se bercer dans un autre rêve naïf à ses côtés. Avant de devoir retourner à une réalité qu’il ne peut plus indéfiniment éviter.

Résumé:

agora

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
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I'm well aware of how it aches,
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Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Bloody Mary était fatigué.
Dans ses tempes régnait le silence,
Celui qui arrive toujours, et qui va raviver,
Ce qu'il y avait de pire en Terrence.

Tu crois qu'il ne te connait pas, Ecstasy ? Tu crois qu'il a besoin de te connaître pour se faire une idée de ce que tu es ? Et ça tape dans son crâne, et sa rage augure un violent orage. Bloody Mary inspira, iel essaye de la contenir, la colère.

Ah... Ressentir, c'est ce qu'il y a de pire,
N'est-ce pas, Terry ?
Tu es comme tous les autres, Ecstasy.

Et cela ne fait que confirmer que Bloody Mary a raison, il ne faut jamais baisser sa garde. C'est pas lui qui est inaccessible, c'est que les autres en ont juste simplement rien à foutre. Qu'on le traite d'hypocrite, quand on n'arrive simplement pas à porter le poids de son honnêteté. Il ferme les poings, et ses yeux deviennent glacés. Quand Ecstasy tourne le dos, et termine par ce « faire ce qu'on me demande », c'est là que Bloody Mary craque.

« PUTAIN ! »

Est-ce qu'il n'était pas juste ta bonne excuse ? Cheshire n'est pas mieux, tous les deux se ressemblent. Et... oh si tu savais, comment ils se sont assemblés dans sa bagnole, si tu savais que Bloody Mary avait vu toutes les failles qu'il renfermait dans son grand sourire de chat. Si tu savais.

Alors Terrence, il s'élance sur Ecstasy, il le pousse en avant. Ses mains se remettent à trembler, mais il n'ira pas plus loin.

A toi, il ne veut pas faire mal au point,
Où tu ne parviendras pas à te relever.

Et ses yeux se remplissent de fureur, lae jouvenceaurelle n'a plus rien de belle. C'est bien là, Marie la Sanglante, dans tout ce qu'elle a de plus brut et de laid — tu pourris de l'intérieur, Terrence. Il prend Ecstasy par le col de son habit, et il le fixa.

« Est-ce que pour une FOIS, dans ta PUTAIN de vie, tu prends AU MOINS une PUTAIN DE DÉCISION PAR TOI-MÊME ? »

Tu crois qu'elle ne te connait pas, Bloody Mary ? Tout ce qu'elle sait, c'est ce que tu ne dis pas, Ecstasy. Elle le relâcha, et elle donna un coup de pied dans l'une des tables de l'atelier. Ah... c'est qu'il ne faut pas l'énerver, la plupart des pirates l'auront appris à leur insu.

« Bien sûr que non ! C'était de la merde ? Alors pourquoi tu y es allé, hein ? »

Sa poitrine se serre, c'est que le souffle vient à lui manquer. Sa gorge est comprimée, les mots ne sortiront pas plus - les oreilles bourdonnent, c'est la fatigue, la fatigue, et sa main qui sa main qui qui qui qui

(Marcia danse sur la scène)
(La voir me transformer en en ene en en)

Bloody Mary recula d'un pas, iel feula, comme un méchant mécontent et elle fixa Ectasy.

« C'est Hope qui te rend aussi con et aveugle ? »

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Spoiler:

il n'y a pas de fumée
sans feu

Le cri dans son dos le fait sursauter. Jamais Bloody n’avait autant élevé sa voix en sa présence. Alors Ecstasy se stoppe net, se retourne lentement, effrayé à l’idée de voir quelque chose qu’il ne veut pas voir sur le visage de Mary. Mais c’est pire que ce qu’il s’imaginait car la furie s’élance vers lui et Ecstasy a simplement le temps de reculer de quelques pas tandis que tout son corps se met à trembler. Bien piètre défense. Et aucune issue de secours. Il ne lui reste plus qu’à subir le courroux de la rage qu’il a déclenché, sans même qu’il ne comprenne comment il a pu mettre ainsi en colère la créature devenue sanguinaire.

Et il hoquète alors que son col est saisi violemment. Il se débat moins bien qu’un vulgaire chaton. Quelle image pitoyable. Mais la violence est encore plus dure dans les mots. Et la colère devient contagieuse. Ecstasy la sent à son tour comprimer sa poitrine. Et il en veut à Bloody Mary, oh qu’il lui en veut. A lui, à tous les pirates, à tout le monde.

« Ferme la ! Ferme la Mary !! »

Parce qu’il est fatigué Ecstasy de toujours devoir se justifier, de toujours se prendre des remarques désagréables et de ne jamais faire comme il faut. Et si personne ne lui apprend, comment pourrait-il faire autrement ? Finalement, Mary est comme les autres. Mary ne compatit pas. Et pire, Mary aussi se laisse aller à la violence puisque c’est si facile quand on fait face à quelqu’un comme Ecstasy, un corps frêle et fragile, capable de se briser en deux au moindre coup de vent.

« T’as besoin de te défouler c’est ça ? Et du coup tu prends le premier abruti venu ?? Le premier abruti sans défense ?! Hein c’est si facile de s’en prendre à quelqu’un comme moi ! Tu vaux pas mieux que tous les autres ! Finalement, ça a rien d’un « hasard » que tu sois chez les Pirates, t’es exactement là où tu dois être !! »

Et les larmes roulent sur les joues. Elles ravagent le visage entre tristesse, rage et déception. Et il a beau vouloir les essuyer avec les paumes de ses mains, elles resteront gravées dans son cœur.

Oh il n’a pas besoin de Hope pour être « con et aveugle », mais il en aurait bien besoin pour s’évader, pour oublier. Alors peut-être est-il venu le temps de céder à cette tentation qui le torture depuis de si longs mois… Peut-être qu’il suffirait de demander à Cheshire qu’il lui tienne le main pendant qu’il s’enfoncera à nouveau dans les ténèbres.

« Laisse-moi tranquille maintenant. Laisse-moi être con et aveugle, ça a jamais dérangé personne jusque-là. »

Personne pour lui tendre la main, personne pour lui enlever ses œillères. Juste le contrôle et des jugements. Peut-être est-il simplement venu le temps de changer de marionnettiste, que quelqu’un d’autre tire les ficelles de son existence…

Résumé:

agora

Il n'y a pas de fumée sans feu « You are one of God's mistakes,
You crying, tragic waste of skin,
I'm well aware of how it aches,
And you still won't let me in.
Now I'm breaking down your door,
To try and save your swollen face,
Though I don't like you anymore,
You lying, trying waste of space. »

( Placebo → Song to Say Goodbye )

Sans défense ?

Bloody Mary sentit la colère enflammer ses veines, son coeur se serra dans sa poitrine. Sans défense ? Il se foutait de la gueule de qui ? Iel serra la mâchoire jusqu'à faire grincer douloureusement ses dents, et soudain, son regard devint aussi noir que la nuit. Sans défense ? En l'espace de quelques secondes, Bloody Mary pensa toutes les fois où iel avait été « sans défense », et il se demanda si le gamin face à lui savait exactement ce que c'était être « sans défense »

(sentir

le poids

l'écraser)

(ne rien

pouvoir faire)

(la voix qui se bloque dans la gorge)

(être abandonné dans la fange)

(Ne pas pouvoir demander de l'aide)

(Ne pas pouvoir dire ce qu'il s'était passé)

(et subir)

(ça recommence)

(C'est ta faute)

(Tu l'as cherché)

Et d'un coup ne plus rien entendre ne plus rien sentir ne plus rien ressentir ne plus rien recevoir sortir de son corps pendant que ça se passe pendant que pendant que

et se réveiller soudain
Ca dure qu'un instant.

Pas plus long qu'un battement d'aile de papillons.

Et pourtant dans l'esprit de Bloody Maryn ça dure une éternité et ça lui coupe tout l'air dans les poumons. Sans défense. Froidement, il répond d'abord en relevant la tête sur Ecstasy avec une expression de dégoût (va savoir si c'est contre toi va savoir si c'est contre le monde entier)

« Ne sois pas stupide, si un mec comme toi voulait me coincer, il n'aurait aucune difficulté. »

La grande taille de Bloody Mary, ça n'a jamais empêché ce qui était arrivé. Avant ou maintenant, ou bien même dans le futur.

« Et franchement, ça doit t'arranger, hein ? »

Bloody Mary avance d'un pas.

« C'est tellement plus simple, je suppose. »

Haussement d'épaules.
Elle ne le laissera pas s'enfuir.

« De juger que je m'en fous de toi, alors que tu n'es même pas foutu de regarder autour de toi. »

Tu n'es qu'un enfant, Ecstasy.

« T'es qu'un môme Ecstasy, et tu sais quoi ? »

Bloody Mary se pencha sur lui, il le fixa.

« C'est un truc de gosse de croire que leurs parents sont parfaits. »

Bloody Mary n'a pas envie de le laisser tranquille, en vérité, il aimerait que pour une fois, Ecstasy voie la vérité ou l'affronte. Il le chope à nouveau par le col de son habit, et il se fait plus méprisant. Allez, frappe, c'est ce qu'il semble dire dans son silence.

« Tu sais vraiment ce que ça fait d'être sans défense ? »

La question n'attend pas réellement de réponses.

« Ca fait ça ! »

Et Bloody Mary claqua son front contre celui d'Ecstasy. L'impact ne lui fait pas vraiment mal, ou il ne s'en rend pas vraiment compte. Il le relâche, le poussant loin de lui.

« Parle pas de ce que tu sais pas. »

Cracha-t-il, désabusé.

« Remercie-moi, là je te donne une vraie raison de me détester. Allez bisou. »

Et il accompagna ses paroles d'un doigt d'honneur.

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