AccueilMembresGroupesDernières imagesTimelineCarteConnexionS'enregistrerFAQRechercherCalendrier
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

Be gay, do crimes [Ursula - Mars 2021]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Partagez
Twizzlers
Bimbo blond girl
Bimbo blond girl
Métier Lieutenant Gestionnaire des stocks ─ Petite bitch qui regarde la Terre tourner sur elle-même
Avatar Originaux par Re°
Twizzlers
Twizzlers
Mar 9 Mar - 21:28
J'regrette mon adolescence et pourtant c'est pas finiQuand t'es petit y a la méfiance puis après vient le mépris.
Le brouillard est très présent dans sa tête et il y a de l’horizon très loin dans ses yeux ce matin, peut-être parce qu’il est bien trop tôt pour que son organisme accepte même l’idée d’être réveillé à cette heure ou peut-être bien que c’est pour noyer comme il peut sous des chapes de fumée épaisse l’ennui qui l’étouffe. Il n’aime pas se lever, encore moins se lever tôt alors qu’il s’est couché avec la nuit et qu’il a attendu que le jour se lève. C’est sûrement parce que depuis qu’il a mis un gros coup de pied dans la fourmilière de Décembre, rien n’égale réellement l’adrénaline de cette fois-là. Alors il pousse un énième soupir si lourd qu’il en fendrait les météorites les plus grosses de son ciel. Alors ce matin-là, il n’y a pas une lumière d’allumée dans ses yeux qui tournent et roulent sur eux-mêmes, et pourtant il ne faudrait pas s’y tromper, ses pauvres neurones sont toujours actifs sous l’épaisse couche de ses cheveux courts, toujours à la recherche de la mauvaise idée à tester.

Et il pourrait avoir l’air de traîner son corps hors de sa réserve pour ceux qui ne le regardent pas, ce qui est bien souvent le cas, mais pour ceux qui ont l’œil aguerri ou tout simplement un tant soit peu curieux on peut le voir se redresser à mesure qu’il marche et ses yeux s’éclairer un peu tandis que dans sa caboche de sale garnement germe mille idées qu’il écarte patiemment, laissant la bonne venir à lui lentement. Et malgré tout ce qu’on peut en penser il n’ère pas sans but dans cet endroit qu’il connait par cœur et pourtant où on le voit régulièrement trébucher parce qu’il est comme ça Twizzlers, il a le regard toujours trop loin pour savoir même regarder ses pieds. Il a un but et une destination précise et alors que ses pas le rapprochent de la personne qu’il désire rencontrer, parce que s’il a laissé le petit loup dans les réserves c’est pour aller trouver une petite ourse.

Il s’échappe donc de ses brumes stellaires pour redescendre sur Terre en espérant apercevoir à travers toutes les voitures plus ou moins démontées, plus ou moins réparées, semblant tombées là comme des météorites, la grande carrure du pas si petit ursidé nommé Ursula et qu’il adore passablement embêter quand il s’ennuie et il sait d’avance qu’il va la trouver là. Mais cette fois son sourire de mauvais garçon n’est pas mauvais présage, ou pas pour elle en tout cas, et enfin quand il finit par repérer le mélange de couleur improbable de sa coiffure il lui signifie sa présence par de grands gestes aussi inutiles que sur sa tignasse blanche et se peau diaphane le soleil matinal tombe et semble l’irradier de rayons directement venus du ciel.

« UR-SU-LA »

Tu peux déjà l’entendre avant même le voir et pour une fois tu seras peut-être contente qu’il n’essaie pas de te surprendre, parce que son but cette fois c’est un partenariat. Et ses grands gestes de bras ne cessent que quand il est suffisamment proche de toi pour que tu ne puisses pas t’enfuir en le plantant là.

« Dis-moi Ursula, sur vingt, t’étais douée comment en dessin à l’école ? »

Et comme pour coller à l’ambiance sous ses dents crissent comme habituellement l’éternel bonbon à la fraise qu’il mange constamment, et dans ses yeux la lueur est bien plus présente qu’avant, bien plus mesquine aussi, à se demander presque comment certains peuvent encore le prendre pour un enfant.

:copyright:️ 2981 12289 0

puisqu'il le faut:
Ursula
octogouine
octogouine
Métier mécanicienne.
Avatar Mystery Girl [Steven Universe] - Barbie Ferreira [IRL]
Ursula
Ursula
Sam 13 Mar - 13:18




Les frontières entre les différentes périodes d’une même journée sont bien souvent très flous pour les mercenaires des mers cramponnés à la terre. Tu n’échappes pas à cette règle, Ursula. Toujours à émerger entre les cuisses d’une compagnon nocturne, le goût amer d’un alcool mauvais et les pupilles qui pétillent encore de la veille, le jour d’avant ressemble étrangement à celui qui suivra. On pourrait presque voir se dessiner une sorte de routine : Les mêmes visages, les mêmes activités, les mêmes substances qui passent d’une main à une autre. Ursula, tu devais le reconnaître. ((Tu t’ennuyais.))

Poke. La bulle de ton chewing-gum éclate bruyamment alors que tu attaches ta masse de cheveux abîmés en une haute queue de cheval. Les carcasses ambulantes que conduisaient tes pairs finissaient irrémédiablement par agoniser entre tes doigts tachés d’huile de moteur. Plus qu’une obligation, il fallait croire que ta destinée se résumait à réparer les choses que tu n’as pas encore détruites. Les bagnoles, elles toussent, elles rampent à tes pieds, elles te supplient elles-mêmes de les sauver. Et toi, t’as du mal à résister aux appels de phare, alors tu succombes. Fais gaffe, Ursula. ((Tu te ramollis.))

Tu mâches, tu mâches, tu mâches. Et les engrenages du moteur sifflent, grincent, cèdent parfois sous tes attentions de mécanicienne. Chacune de tes caresses sont maîtrisées, comme une mécanique installée depuis longtemps déjà. Tu sais ce qu’il faut faire, tu sais comment le faire, tu sais, et c’est tout. Le bruit de la ferraille te renvoie des années en arrière, à ce fameux été que tu avais passé à bosser pour un garagiste de quartier. Tu te souviens encore du matelas que tu squattais au fond de la pièce, de la combinaison crasseuse excessivement grande qu’on t’avait refilé ainsi que, bien évidemment, la jolie fille du patron, que tu passais des heures à mater au lieux de faire de ton taff. T’es presque nostalgique de cette chasse à la stabilité, toi qui embrase à présent le chaos comme on referme systématiquement à clef la porte d’un appartement. T’en es à un point où tu sais même si ça te manque ou pas.

La planche à roulette entraîne ta silhouette sous la voiture, la lampe frontale qui grésille alors que tes yeux se baladent sur le squelette de métal. C’est ton prénom qui finit par résonner contre le capot du véhicule, la voix criarde de Twizzlers t’extirpe de ton expédition. En te redressant, tu le voies trottiner dans ta direction avec un entrain enfantin, sa dégaine de ficelot qui se tortille entre les cadavres de rouilles. « UR-SU-LA ». Il t’arrache un soupire, tu essuies tes mains noircis sur ta salopette délavée. Twizzlers, c’est un mec marrant, un peu chiant, mais pas méchant. Twizzlers, c’est le genre de gars qui peut paraître aussi énergique qu’une batterie de mobylette tout étant complètement arraché au doliprane. Un exploit que tu acclames, il fallait l’avouer. T’as les yeux qui s’accrochent à sa tignasse, qui coulent sur sa face, tes paupières colorées tombent tranquillement à la moitié de tes iris. « What’s up, Twizz’. ». La tonalité grave de ta voix fait vibrer ta gorge, la pâte à mâcher rose passe d’une tes joues à l’autre. Avec un peu de chance, peut-être que ce serait lui, ton divertissement du jour.

« Dis-moi Ursula, sur vingt, t’étais douée comment en dessin à l’école ? ». T’hausses un sourcil, une nouvelle bulle éclate contre tes lèvres, ta langue y passe pour ramasser les dégâts. Ta silhouette géante tourne autour du nabot, tu balances tes outils dans le tas avant de saisir un chiffon pour retirer les restes d’huile qui colle à tes doigts. « Toi, t’as une idée derrière la tête, nan ? ». Paumes sur les hanches, tes billes oculaires viennent affronter son air dédaigneux accompagné d’un demi-sourire qui te tord la bouche. « T’sais quoi, j’m’en fous des détails. De quoi on a besoin et où on fait ça. ». T’as plus l’temps, Ursula. T’as peur de prendre la poussière, t’as peur qu’on t’crève les pneus à force de rester à ta place. T’as peur de te retrouver comme les carcasses que tu passes ton temps à réparer, qui moisissent dans ce cimetière de ferrailles. ((T’as pas envie de ça.))





Recap:
Twizzlers
Bimbo blond girl
Bimbo blond girl
Métier Lieutenant Gestionnaire des stocks ─ Petite bitch qui regarde la Terre tourner sur elle-même
Avatar Originaux par Re°
Twizzlers
Twizzlers
Lun 15 Mar - 22:47
J'regrette mon adolescence et pourtant c'est pas finiQuand t'es petit y a la méfiance puis après vient le mépris.
C’est tout un kaléidoscope de couleurs que tu renvoies tu sais, Ursula. Il y en a tant sur toit et tout autour de toi, c’est difficile parfois de se heurter à toutes à la fois quand on est comme lui, un habitué à vivre dans un monde où il n’existe que deux couleurs. Les bulles éclatent comme toutes les pensées qui lui traversent la tête à des vitesses folles, bien trop pour qu’il arrive à les saisir, bien trop pour qu’il ne puisse vraiment les comprendre lui-même. Et la voix qui semble toute droit sortie de tes entrailles lui font lever un sourire en coin dont il n’a plus le secret depuis bien longtemps, il penche la tête à l'Est.

« Bah, on s'fait chier un peu non ? »


Tu vois lui, ce n’est bien souvent qu’une comète passagère dans les galaxies des autres, celles qu’il regarde de loin sans avoir jamais réussi à en construire une à lui. Il est bien simple au fond, et tu es rapide à le comprendre sans même avoir besoin de plan ou d’explication précises. Et c’est une des choses qui brillent le plus chez toi et qui l’attire comme un papillon dans un monde d’obscurité, tu ne lui demandes jamais rien ou presque. Il hausse les épaules de désinvolture alors que l’ambre et l’irisé sur tes yeux descendent se couchent à mi-parcours entre le jour de ton regard et la nuit de tes paupières.

« C’est pas un peu toujours le cas ? »

Elles finissent par en déborder de sa tête, les idées qui s’y entassent et tombent à ses pieds là où elles se feront indubitablement piétiner sans qu’il n’y prête la moindre attention. C’est un habitué du paillasson qui se fiche de se faire marcher dessus tant il trouve ça mérité la plupart du temps et ne s’embarrasse pas de surplus d’ego qui pèserai trop lourd dans la balance de son tout petit monde d’où on ne voit que le ciel. Mais tu vois, lorsqu’il en garde une pour lui, d’idée, quand il l’a tournée et retournée dans sa tête assez petite pour qu’il se sente étouffer, et qu’il décide de la garder c’est souvent qu’elle est bonne mais probablement risquée. Les parasites de pensées ne sont tout au plus que les séries d’actions qu’il effectue sans réfléchir, qu’il fait sans y penser qu’elles viennent de lui on qu’on lui demande de les faire et qu’il exécute dans un but aussi inutile que vain de se remplir et de se donner l’impression d’exister. Mais celle-là tu vois c’est pas une idée comme ça et comme à chaque fois qu’il a besoin de toi, tu es là.

« J’ai déjà récupéré dans les stocks ce dont on a besoin niveau matériel. »

De son épaule tombe la sangle d’un sac à dos où il a rassemblé tout ce qu’il fallait avant son périple jusqu’à toi. Il a l’impression d’avoir nagé des heures pour y parvenir alors que tout au plus ce voyage en pleine terre ne lui a pas pris de cinq minutes, mais il faut lui pardonner tu vois, contrairement à toi il n’a jamais eu le pied marin, pas plus que le sens des réalités.

« Par contre va falloir se rendre au centre-ville ma grande, et sûrement s’en arracher assez vite, t’as une idée ? »

Parce que vous pouvez bien y aller à pied mais la fuite risque dans ce cas d’être plus compliquée si nécessaire, bien qu’il ne dise jamais réellement non à un bon shot d’adrénaline directement injectée à même les veines, ça remplace quelques précieuses minutes certains paradis artificiels et certains enfers doux-amers dont où il est facile de tomber et difficile de se relever. Et puis, s’il devait confier la barre et la navigation à quelqu’un ça serait sûrement à toi, il a toujours été très doué pour la conduite, moins pour la mécanique, les inconvénients sans doute d’être plus vedette que pédalo.

:copyright:️ 2981 12289 0

puisqu'il le faut:
Ursula
octogouine
octogouine
Métier mécanicienne.
Avatar Mystery Girl [Steven Universe] - Barbie Ferreira [IRL]
Ursula
Ursula
Sam 20 Mar - 15:26



« Bah, on s'fait chier un peu non ? »

L’ennui était la pire des tortures, quoi que les gens puissent en dire. L’être humain était doté d’un cerveau qui lui permettait d'articuler des pensées et de commander des actions bien souvent influencées par ces dernières. L’esprit se nourrit de nouveauté et de surprises qui découlent de ces mêmes actions, ce qui permet de le rendre encore plus performant et éveillé. Dès lors qu’une routine s’installe, les neurones prennent la poussière, la crasse s’installe entre les rouages et c’est tout le système qui est niqué. L’ennui, c’est cette pellicule de gras qui rend le sol collant et qui te fait trébucher disgracieusement. C’est une matière qui te salope les doigts et dont l’odeur s’accroche à tes cheveux. C’est un cauchemar dont on a du mal à se réveiller et franchement, t’as pas envie de le prolonger.

Et là, le petite Twizz, il agite ses cils un peu trop long -c’est fou comme certains hommes ont de beaux cils, t’en étais presque jalouse- et tu sais que le ficello, il a un plan dans le crâne. « C’est pas un peu toujours le cas ? ». Il avait pas tort, tu ne pouvais que le reconnaître. L’avantage avec les Pirates, c’est que même quand on s’faisait tous chier, y’en restait bien un ou deux pour avoir des traits de génie à une heure random de la journée. Fallait croire que c’était son tour, le tien viendrait peut être plus tard. Tes mains s’attardent sur un tournevis, tu le décrasses un peu alors que tes yeux suivent curieusement les pirouettes du nabot. « J’ai déjà récupéré dans les stocks ce dont on a besoin niveau matériel. ». Le sac mystérieux se pose lourdement sur le sol, tu le fixes un instant alors que ton sourire creuse un peu plus tes joues. « Eh beh, on dirait que t’as tout prévu. ». Une nouvelle bulle de chewing-gum éclate entre tes lèvres, tu reposes le tournevis alors qu’il enchaîne. « Par contre va falloir se rendre au centre-ville ma grande, et sûrement s’en arracher assez vite, t’as une idée ? ». Tu ricanes. Là, tu pouvais faire quelque chose. Ton chiffon rejoint l’amas d’outils, tu lui adresses un simple « Bouge pas. » avant de disparaître derrière les piles de ferrailles rouillées.

Il faut compter moins de deux minutes pour que tu reviennes, chevauchant ton destrier de métal, tes mèches décolorées prisonnière d’un casque couvert d’autocollants. La bécane imposante ronronnait sous tes cuisses. Elle semblait un peu rafistolée à certains endroits mais c’était probablement ton engin le plus robuste parmi toutes les poubelles qui étaient passées sous tes doigts. A l’arrière de la moto, on pouvait même voir de vieux stickers lesbiens qui avaient miraculeusement survécu à toutes tes aventures. Ta bécane, elle avait une sacré histoire, pour sûre. Elle datait de l’époque où tu travaillais dans ce fameux garage. Le patron avait plus trop d’espoir en elle, le moteur était foutu, elle était trop vieille. Mais toi, t’étais tombée en amour. Tu l’avais dorloté, t’y avais passé des heures et des nuits, sans jamais rien lâché. Jusqu’au jour où elle a répondu à tes appels par des grognements en velours. Depuis, elle et toi, vous vous êtes plus lâchés. C’était ta plus longue relation et tu comptais pas y mettre fin de sitôt.

Tu lances un casque en direction du gringalet, tapotant la place dans ton dos. « Aller, monte. ». Habituellement, y’avait une petite annexe, une sorte de siège à roulettes recouvert d’un dessin de Iago, le perroquet d’Aladdin. Mais tu l’avais détaché pour cette expédition. Tout d’abord, parce que ça risquait de vous ralentir. Ensuite, parce que c’était la place de Saul. T’as beau pas être à jour sur la notion de fidélité, Saul et toi, c’était différent. Mais on est pas là pour en parler. Une fois Twizzlers installé, tu fais rugir ton bijoux, l’odeur fruitée de ta pâte à mâcher qui inonde l’intérieur de ton casque. « Alors, c’est quoi notre destination, moussaillon ? ». Tu poses la question mais t’as déjà commencé à rouler. ((L’impatience.))



Recap:
Twizzlers
Bimbo blond girl
Bimbo blond girl
Métier Lieutenant Gestionnaire des stocks ─ Petite bitch qui regarde la Terre tourner sur elle-même
Avatar Originaux par Re°
Twizzlers
Twizzlers
Dim 2 Mai - 23:11
J'regrette mon adolescence et pourtant c'est pas finiQuand t'es petit y a la méfiance puis après vient le mépris.
Ah tu sais Ursula, elle est aussi belle que toi, ta moto. Et il ne suffit que d’un coup d’œil pour comprendre la tendresse que tu as pour elle, tu sais tu devrais faire attention Ursula, il y en a qui pourraient être jaloux de ces regards-là. Et lui ce n’est pas qu’il ne te comprend pas, c’est simplement qu’il ne partage pas cette passion-là, cette étincelle est absente de son brasier, en lui il n’y a aucun attachement aux choses, aucune place spéciale pour les objets et la mélancolie pour lui n’est une chose que passagère sur laquelle il passe comme une averse en plein mois d’août.

Et des fossettes se creusent dans ses joues, ses lèvres se tendent dans un sourire soleil parce que tu vois Ursula, il a beau être si différent de toi, à tel point que vous auriez pu être des étrangers, il avait tout de même parié sur toi, sur ton destrier de métal. Il n’avais pas forcément su que ça serait là ta solution, il n’aurait pu prédire ce que tu sortirais de ton chapeau et il n’aurait su deviner quelle serait ta solution, il était juste parti du principe que tu en aurais une, et ça lui avait suffi.

Alors il n’hésite pas à grimper derrière toi, et franchement installé là, il a mal au cul et il ne te le dira pas, peut-être parce qu’il aurait l’impression d’insulter un membre de ta famille, peut-être parce qu’il se doute très bien du genre de réponses que tu aurais à lui apporter face à ce constat. Et avant que vous n’alliez trop vite, avant que le vent ne lui vole son souffle et que le ciel ne mange définitivement sa concentration il te répond dans un filet de voix à la fois complice, à la fois tellement lointaine.

« Franchement on dit toujours que je pense et que je prévois rien, j’espère que t’es flattée, j’ai même tout bien emporté et tout. »

Et en vrai, c’est si peu vrai et pourtant ce tellement ce que l’on dit, sur lui. Et pourtant il est tellement capable de penser et de prévoir, c’est juste qu’il ne le fait que quand il en a envie, c’est-à-dire un solstice d’été sur deux. Soudain il n’y a plus que le ciel, le vent, la vitesse, toi et lui. D’un coup comme avalé par l’horizon qui se découpe difficilement derrière ta silhouette il n’existe plus rien que cet instant ou sans même avoir à parler de sens à son existence, il devient juste facile de tout oublier. Pourquoi vous êtes là, pourquoi il est si tôt et ses yeux pourtant sont bien ouverts déjà, qui vous-êtes et pourquoi vous-êtes là. Et si l’instant ne dure pas l’impression subsiste encore quelques secondes qui défilent comme le sable sur ses paupières qu’il plisse sous les rayons.

« J’y ai réfléchi un peu avant de me décider. » Il ne s’ébroue pas, ce n’était pas un rêve, c’étaient des résidus de pensées fugaces, c’étaient des illusions qui n’ont un instant, appartenues qu’à lui. Et si par nécessité tu ne lui avais pas tourné le dos pour conduire, s’il avait pu te partager ce regard complice et brillant de la mauvaise idée qui a déjà trop germé pour qu’on puisse l’arracher, tu aurais peut-être entraperçu les dernières cendres d’un moment déjà effacé.

« Direction la poste capitaine, toutes voiles dehors. »

:copyright:️ 2981 12289 0

puisqu'il le faut:
Ursula
octogouine
octogouine
Métier mécanicienne.
Avatar Mystery Girl [Steven Universe] - Barbie Ferreira [IRL]
Ursula
Ursula
Mer 21 Juil - 19:41



Les machines ne mentent jamais. Et pour quelqu’un comme toi qui n’avait que la vérité à la bouche, c’était important. Les machines, c’est les seules à qui t’arrives à donner de l’affection parce que tu sais que tu le regretteras pas. Cette bécane, le bateau de ton père, c’est pareil. Tu donnes de ton énergie, de ton temps, de ta sueur et la satisfaction n’en est que plus grande. Alors qu’avec les humains, c’est une autre paire de manches. Les humains, ça tombe en panne sauf que ça se répare pas pareil. Les humains, ça crache de l’huile de moteur dans les yeux, ça tache tes vêtements et ton coeur avec, ça te bousille plus que des engrenages rouillés. T’as pas (plus ?) envie de t’investir avec les humains. C’est trop chiant, ça fait trop mal et la plupart du temps, t’en tire que dalle. ((Flemme))

Ton bolide tremble légèrement en accueillant le poids plume caché dans ton dos. Le moteur ronronne et les vibrations semblent même atteindre tes os alors que la brise se déchire à votre passage. Sensation de liberté, comme si plus rien ne comptait, comme si plus rien n’existait. Tout s’efface sous le passage des deux roues, ça s’écrase, réduit en poussière, traînée de poudre qui forme un nuage à l’arrière. Twizzler et toi, vous pourriez presque décoller ensemble, mais ce n’est qu’une moto abîmée et toi, tu sais pas faire des miracles. Tu sais faire un tas de trucs, un tas de merdes, mais pas de miracles.

Il se décide à parler, le blandinet, un sourire se cache sous ton gros casque. « Ok, Dude. Accroche-toi bien. ». Le ronronnement de moteur s’est transformé en rugissement et la vitesse a doublé d’un geste de poignet. Et alors que vous allez de plus en plus vite, tu peux pas t’empêcher de te mettre à rire, l’adrénaline du moment s’installant tranquillement entre tes seins. « C’est ti-paaar ! ». Il a intérêt à supporter, le gringalet, parce que tu risquais pas de t’arrêter pour le ramasser.

La route est inégale, vos silhouettes se soulèvent sous les creux du passage, tu slalomes pour éviter les plus gros. Au milieu des décombres d’immeubles, vous aviez l’air de deux rats chevauchant une boîte d’allumettes, labyrinthe de souvenirs, expérience du temps. ((Rien n’est plus comme avant)). Mais tu n’es pas là, tu ne regardes pas ce qui t’entoure, t’es dans ton truc, t’es dans ton monde, t’as pas envie de regarder en arrière. ((Le passé reste au passé)).

Et finalement, après avoir failli écraser deux ou trois vagabonds au passage ((avoue, Ursula, t’as un peu fait exprès)), tu finis par freiner brusquement en arrivant devant le bureau de poste. En retirant ton casque, tu libères tes mèches folles en ricanant à peine, l’oxygène qui gonfle tes poumons avec gourmandise. « Nous y voilà, moussaillon. ». Tu poses le couvre-chef sur le guidon, appuyant ton avant-bras dessus. Tes yeux s’accrochent à son visage, les paupières paresseuses survolant tes iris, le rictus flirt de nouveau avec le coin de tes lèvres. « Alors. Qu’est-ce que t’as prévu, maintenant ? Envoyer une lettre d’amour à Papi Phaner ? ». Tu descends de ta bécane en gloussant, la curiosité commençant à fleurir autour de ta langue percée.




Recap:
Twizzlers
Bimbo blond girl
Bimbo blond girl
Métier Lieutenant Gestionnaire des stocks ─ Petite bitch qui regarde la Terre tourner sur elle-même
Avatar Originaux par Re°
Twizzlers
Twizzlers
Lun 13 Sep - 2:46
J'regrette mon adolescence et pourtant c'est pas finiQuand t'es petit y a la méfiance puis après vient le mépris.
La vitesse dans les veines il bascule la tête au ciel sans se méfier de la chute, sans même y penser tellement il se sent bien le cul vissé sur le siège de cuir usé. Il n’y a rien de plus dans sa tête que le soleil qui poursuit sa course, les roues qui avalent la route et votre périple sur la bécane improvisée. La route défile au même rythme que le cœur de la ville se rapproche et pourtant sous le ciel vous ne paraissez exister qu’à moitié dans le levant.

Son rire accompagne le tien librement, parce qu’à l’arrière de ta moto à cet instant, cramponné à toi comme un bigorneau à son pot de mayonnaise, il se sent flotter. Et tu sais petite ourse, vous avez beau vous côtoyer il a l’impression de redécouvrir ce qui te rend toi, il se demande brièvement s’il t’a déjà entendue rire, s’il a déjà pris le temps de contempler le paysage depuis ton ciel. Et il n’a pas de réponse à ces questions, c’est à peine si elles l’effleurent en réalité, elles n’impriment qu’un vague sentiment de gâchis bien vite remplacé par l’adrénaline de la vitesse et de l’amusement d’avoir presque fait passer quelques vagabonds sous tes roues magnanimes.

Il s’agrippe à toi pour ne pas tomber tandis que sur son visage le vent vient s’y frotter, la liberté est telle en cet instant qu’il t’aurait presque laisser l’emmener où tu aurais voulu. Et pourtant le moment est de courte durée, la descente est rapide et le rêve se fait court, parce qu’il n’y a pas d’issue et pas d’ouverture facile à son petit univers étriqué de personne mal éduquée. Il pose le pied à terre devant votre destination, à peine dégrisé et déjà si motivé qu’il en jubile d’avance. Il n’a pas le mauvais coup facile pourtant, il s’ennuie simplement tellement. Il a essayé d’être sage, il a essayé de ne pas se montrer, de se faire si petit qu’il était si facile de l’oublier.

Et pourtant les mauvaises habitudes reviennent aussi vite que la lueur amusée dans son regard qui ne laisse derrière lui qu’une traînée bleu pétrole. Arrivés devant les vitrines de votre lieu prédestiné on peut distinguer certaines silhouettes évoluer de l’intérieur, devant il fait beau et à vos pieds se déposent vos outils du jour. Le sac s’ouvre sos des pots de colle, des bombes de couleur et de multiples stylos et feutres en tout genre. Il y a du scotch transparent et une fin d’un rouleau coloré un peu poussiéreux des gravats où il a été trouvé. Il y a quelques gommettes fatiguées qui ne promettent de tenir que sous tes coups de langue expertes et assidues, des paillettes qui s’envolent dans le vent du matin encore frais.

« Maintenant je te propose un plan infaillible, j’éloigne les indésirables de la place, tu récupères les lettres que tu peux et t’as champ libre pour les personnaliser, de telle sorte qu’on puisse les coller sur la devanture qui est restée intacte, ça te va ? »

Ce qu’il ne dit pas c’est que si l’occasion se présente il concoctera lui aussi ses propres œuvres d’art aà exposer dans leur galerie provisoire. C’est donc avec énormément de courage mais sans aucun tact qu’il pousse la porte de la poste, peignant sur son visage un air innocent et enfantin.

« Excusez-moi, je sais que vous devez être très occupés et- » Il s’interrompt un instant, un détail lui revenant en plein visage. « Je- Non oubliez je. Je ne voudrais vraiment pas vous déranger. » Il se précipite aussitôt à l’extérieur dans de grands gestes vers Ursula la grande ourse toujours campée près de son bolide. L’urgence est réelle et les idées fusent tandis qu’il l’aide à rassembler les affaires. « URSULA FAUT VRAIMENT – Ah. » Il est essoufflé, il a du mal à s’exprimer.

« Faut bouger ta bécane vite, genre à un endroit où on la verra pas. C’est pas pour longtemps promis. » La tirade est lancée sans regarder en arrière, juste assez pour entrer à nouveau dans le bureau de poste avec un air factice encore plus véritable qu’avant.

« En fait je. Je ne voudrais pas avoir l’air d’abuser mais je- Enfin… J’ai honte de demander ça mais, vous croyez que. Que je pourrais emprunter le vélo devant ? Le rose je veux dire, le seul qui reste. » Il s’essuie faussement les paumes sur son jean, elles ne sont pas moites. « Je ne sais pas vraiment en faire mais ça fait si longtemps que j’en ai envie, et peut-être, enfin… Peut-être que quelqu’un pourrait m’apprendre ? » Sincèrement ? Twizzlers savait faire du patin depuis qu’il avait 12 ans, du ski depuis qu’il en avait 10 et du vélo depuis qu’il en avait 5. Mais si ça pouvait faire sortir un minimum de monde du centre de tri du courrier, n’importe quelle excuse était bonne.

:copyright:️ 2981 12289 0

puisqu'il le faut:
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
Be gay, do crimes [Ursula - Mars 2021]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: