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overdrive. ((ft. Bloody Mary.))

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Ursula
octogouine
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Métier mécanicienne.
Avatar Mystery Girl [Steven Universe] - Barbie Ferreira [IRL]
Ursula
Ursula
Jeu 11 Mar - 20:32





La fumée s’est écrasée mollement sur le plafond de cette limousine sans roues avant de tranquillement s’échapper par la fenêtre ouverte juste au-dessus de ta tête. Le nuage fluide glisse dans toutes les directions, une sorte de tourbillon imprévisible qui finit irrémédiablement par disparaître au milieu des nuages. Les particules de poussière planent dans l’air, tu arrives à peine à les voir à travers les rayons du soleil qui pénètre la carcasse luxueuse. Avec ses vitres brisées sur les côtés, les banquettes arrachées, déchirées, toutes sortes de choses étonnantes qui trainent dans les coins, elle a perdu de sa splendeur, la limo des rêves de tous les téléfilms d’ado’ mais tu l’aimes quand même. Elle a un petit charme, un petit truc que les autres bagnoles n’ont pas, même avec ses pneus crevés et son capot pété, elle reste le symbole d’une vie que t’as jamais pu avoir. ((Une vie de riche.))

Ça t'arrive d’y repenser. ((A ta vie d’avant)). Tous les jobs que tu as enchaîné, de caissière à bartender en passant par dog-sitter, t’en as connu, des salaires plus ou moins corrects. Ca passait d’un matelas à un canapé, d’un lit à l’arrière d’une bagnole, d’un tapis à un banc, tout était bon juste pour fermer les yeux dix minutes, vingt minutes, juste le temps d’un rêve rapiécé. Vivre avec les Pirates, c’était qu’un retour aux sources, un retour à la case départ, un retour à une époque que tu regrettes pas mais que t’as pas non plus détesté. Mais faut être honnête, Ursula, t’aurais voulu savourer un peu plus longtemps le goût de la stabilité. Le plaisir de sortir ses clefs de sa poche et de les entendre résonner dans tout le couloir. Le plaisir d’ouvrir son frigo, juste l’ouvrir, qu’il soit vide ou non, et de rester planter devant la lumière cachée derrière un vieux pot de cornichons à attendre que la bouffe se prépare toute seule. Le plaisir d’avoir un lit, un vrai lit, rien que pour toi. C’est vrai, ça te manque ça. Ton chez toi.

Mais voilà, fallait croire que le destin était pas de ton côté. T’avais dû faire de sacrées conneries dans ta vie pour que ton karma soit aussi pourri. Sauf qu’il y a que les plus friqués qui ont de la chance, les autres se démerdent avec la crasse qui dévore leurs pieds et les miettes de pain qu’ils réussissent à attraper au vol. Toi, ça fait longtemps que t’as arrêté de tendre les bras. Tu te contentes de shooter dans la boue, quitte à foutre partout, parce que t’as pas le temps de jouer le jeu dans les règles. T’as pas envie de crever en te demandant si t’arriveras un jour à accomplir les objectifs que tu t’es fixé. T’as juste envie de vivre sans avoir de regrets, sans avoir à te dire “si j’avais fait les choses autrement, peut être que”. Le reste, on peut s’en passer.

C’est peut être la beuh qui te fait délirer, au final, mais tu crois apercevoir une touffe que tu connais bien. T’en crois pas trop tes yeux, t’as l’impression que t’as pas vu sa gueule depuis des lustres. La limo se bouscule alors que tu te hisses jusqu’au toit ouvrant, ta voix écorchée hurle entre les allées. « BAH ALORS, HONEY ? ». Ton rire vient se mêler aux mèches rouges de Bloody Mary, tu lui adresses un clin d’oeil alors qu’iel se retourne vers toi. « On joue au mort et on emporte mes fringues dans sa tombe ? ». Tu recales le joint entre tes lèvres et ouvre une porte pour inviter ton ami.e à s’installer avec toi. Tu te mets bien contre une des banquettes, le sourcil haussé et le gloussement qui fait vibrer ta gorge. « T’étais passé où ? T’as fait une secte de nympho avec des vagabonds, c’pour ça qu’tu m’as lâché ? Non parce que j’accepterais aucune autre excuse, hein. ». Si seulement tu savais, Ursula.





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Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
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Bloody Mary
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Sam 13 Mar - 18:14
Overdrive « My dear, sweet child. That's what I do. It's what I live for.
To help unfortunate merfolk like yourself.
Poor souls with no one else to turn to. »

( La Petite Sirène  → Poor unfortunate Souls )


Est-ce que tu crois qu'un jour, tu retrouveras la foi ?
Est-ce que tu crois que tu ne ressentiras plus ce froid ?
Tu sais celui que tu subis au plus profond de toi.
Tu te regarde pourir de l'intérieur, presque sans émois.
Ah Terrence. Ton silence n'est pas une preuve de vertue, loin de là.

Et Bloody Mary au fond, iel le sait, iel n'a pas besoin de deviner ou de chercher très loin. Iel avait raté la mise en scène de Twizzlers à la Fête du Renouveau, et s'il était déçu de ne pas l'avoir vu parader en perruque et en robe en plein milieu des flammes, ce qu'il s'était passé avait trop d'importance. Et elle n'en parlait, loin de son exhubérence coutumière. Iel balançait quelques histoires, peu sincères, où iel répliquait avec son aplomb, mais sans passion ! De toute façon, Bloody Mary était déjà au courant : s'iel aurait insisté à la scène, sa main déformée lui aurait fait plus de peine. Et elle n'est pas la seule, c'est tout son corps qui lui joue des des tours, et à chaque détours qu'iel fait entre les carcasses, il a peur.

De pourrir depuis l'intérieur.
Tic-tac, c'est ton temps que tu comptes.
Tic-tac, c'est bientôt la fin de ton conte.
Et il n'y aura plus de lueur.

Plus de feu pour brûler avec ardeur en plein milieu des pirates, et il n'y aura que le froid et rien d'autre. Alors Bloody Mary s'enfuit souvent, et quand iel revient, ce n'est jamais longtemps. C'est peut-être pour ça qu'Ursula pense qu'elles ne voient plus, c'est peut-être pour ça que sa voix qui explose dans le brouhaha chaotique la surprend.

Bloody Mary s'arrête de toute sa hauteur,
Et iel inspire, et lance son plus beau jeu d'acteur.
Voilà que Terry quand il se retourne sourit !
Il y a une sincère et une vraie sympathie.

Bloody Mary fit rouler ses pupilles de poupées délavées, et une main sur la hanche, elle lui sort son grand jeu. Si le surnom lui tire une expression agacée, elle est toute feintée, alors c'est à son tour de porter la répliquer à son amie la sorcière des mers :

« Lulula ! Ah ma pauvre fille, n'en parle pas. »

Parce que lui ne le dira pas. Il fait un petit geste maniéré de la main, agacé, et il se rapproche d'elle. Ses réflexions lui tirent quelques rires, ah si seulement ! La grande araignée fait un pas vers Ursula, iel passe les mains dans ses cheveux sans attendre d'y être autorisé.

« C'est un secret, non mais... ça ne va plus, là, on dirait que toute ta couleur a été lessivée, pire qu'un string de Paris Hilton dans une buanderie de petits quartiers. »

Allez Ursula, joue le jeu ! Puisque Bloody Mary a déjà commencé. Il recule d'un pas, il croise les bras sur sa poitrine, et il semble juger tout son genre, des cheveux jusqu'aux chemises.

« Et ce serait un comble, tes chemises me vont terriblement bien. »



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octogouine
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Ursula
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Mer 17 Mar - 20:30




La Fête du Renouveau résonne encore dans ton esprit comme une vieille rumeur. Le feu était une vieille fascination, une danse que tu avais essayé d’imiter, d’apprivoiser, que tu avais provoqué par certaines occasions. Les flammes qui rongent la matière, transforment la chair en cendres, réchauffent les cœurs solitaires et remplacent le calme insoutenable en chaos magnifique. C’était il y a quelques temps maintenant et pourtant, tu sentais encore les braises de l’anarchie secouer ton âme. Et dans toute cette mascarade enflammée, tu t’étais étonnée de ne pas retrouver ta Drama Queen préféré.e pour danser au milieu de la mêlée. Tu devais l’avouer, iel t’avait manqué. ((Juste un peu.))

Voilà que la grande perche s’approche en se dandinant, ses manières qui s’étalent dans l’atmosphère, tu l’admires faire des grands gestes inutiles, ses mèches rouges qui s’envolent dans l’air dans un geste fluide qui paraît sans fin. « Lulula ! Ah ma pauvre fille, n'en parle pas. ». Tu esquisses un sourire à l’évocation du surnom qu’iel t’a attribué, accrochée à ses lèvres comme un enfant à un téléviseur. Tes yeux pourraient presque briller d’engouement, tu voulais ton divertissement du jour, toi qui t’efforçais de ne pas te noyer dans l’ennui et la routine.

Mais rien. Tu n’as le droit à rien. « C'est un secret, non mais ... ». Un secret ? Depuis quand lea célèbre Bloody Mary a des secrets ? Ton sourire s’estompe un peu. « ça ne va plus, là, on dirait que toute ta couleur a été lessivée, pire qu'un string de Paris Hilton dans une buanderie de petits quartiers. ». Tes mèches sèches craquent entre les longs doigts de l’entité, tes paupières retombent au centre de tes yeux alors qu’un rire railleur accompagne ta réplique. « De un, c’est quoi cette comparaison ? T’es resté.e coincer en 2008, ma belle ? ». Ton sourcil se hausse, l’air presque hautain, tes doigts abîmés rejoignent la crignère laissée dans le même état. « De deux : Rude ? ». Tu t’exclames, faussement outrée avant de finalement ponctuer ton offense d’un gloussement amusé. « Bitch. ».

Mais Bloody Mary ne s’arrête pas là, iel continue de te toiser de haut en bas, tu lea laisses faire jusqu’à ce qu’iel reprenne. « Et ce serait un comble, tes chemises me vont terriblement bien. ». Cette fois, c’est un rire franc qui t’échappe, ta réponse ne se fait pas attendre. « Tu déconnes ? T’as l’air d’un coton tige enveloppé dans une nappe. Moi au moins, j’arrive à les remplir. ». Et tu accompagnes sans gêne le geste à la parole en plaquant tes paumes contre tes seins bien ronds, adressant un clin d’oeil alors que ta langue percée se glisse furtivement sur tes lèvres. Tu pouvais jouer à ça pendant des heures.




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Bloody Mary
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Mar 23 Mar - 20:23
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Ursula est un autre genre d'explosion de couleurs,
Si Bloody Mary est tout en hauteur et rousseur,
Son amie quant à elle est faite de rondeurs,
C'est ce qui la rend aussi chamarrée, cette sorcière des profondeurs.

Et malgré les mots méchants qui s'affutent dans l'air, il y a bel et bien de la douceur dans l'échange. Il s'entend dans ce « ma belle » au bout des lèvres d'Ursula, allant évidemment de pair avec la remarque sur son âge. L'un ne va pas sans l'autre, c'est un drôle de duo, une paire trop grande et trop grosse, incapable de se tasser ou de mincir pour rentrer parfaitement dans la boîte. Et Bloody Mary réplique d'un sourire plein de défi, la sorcière des abysses en oublie la question. Alors iel se pince la lèvre inférieure quand elle se touche les seins, et il rit ! Franc, et bref, et son rire est grave, à vibrer le long de sa gorge de mésange.

Et voilà que Cruella fait une pichenette au front d'Ursula,
Elle fait rouler ses pupilles de poupée vers le ciel, là...
Le numéro commence, c'est une routine tendre,
Il faut un peu de temps pour Cruella de lui rendre,

Les mots se forment dans son front, l'on pourrait presque les voir se former dans sa tête, et Bloody Mary passa le bras par-dessus l'épaule de son amie. Iel se rapprocha à son oreille, et iel y gronda :

« Mais là est toute la subtilité, chérie, le but n'est pas de la garder longtemps. Et au moins, j'en fais pas sauter les boutons. »

Ce n'est pas l'envie qui manque, pourtant. De faire sauter toute sorte de boutons : ceux des chemises, des robes, et des gilets, ressentir le poids du vêtement et les percevoir s'étirer, s'étirer, s'étirer, jusqu'à s'envoler si loin qu'on doit finir par les remplacer.

« Et Paris est une icône, elle est indémodable, mais tu as raison, je préfère Britney, c'est que le prozac lui fait de beaux cheveux. »

Petit sourire mesquin, la voilà qui inspecte les cheveux d'Ursula sans demander l'autorisation. Bloody Mary est rarement aussi tactiles, à ne jamais se laisser réellement approcher dès qu'on éprouve le désir de lae toucher. Avec Ursula c'est différent, il y a le sentiment confortable et sécuritaire. Le pire qui pourrait lui arriver, ce serait de se prendre un coup de sein ou de hanche - et iel ne serait pas contre, de toute façon.

« Par contre, vraiment, c'est une catastrophe. Ah... on voit ta couleur naturelle, voyons... »

Et ses mains s'activent dans la chevelure, iel examine les racines d'un oeil critique.

« Blond ou brune ? Nah... pas blond, jaune pisse. »

Et iel recula d'un pas en faisant un geste maniéré de la main, comme écoeuré d'avoir constaté le désastre capillaire d'Ursula. Ah... quel drame, quelle tragédie !

« Dis, c'est comment d'être brune ? »




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Ursula
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Sam 3 Avr - 20:12




Il y avait dans l'humour vache et le sarcasme railleur comme un soupçon vengeur d’une Michelle que tu ne croisais plus dans aucun miroir. Car, pendant longtemps, les plaisanteries n’avaient pour but que de faire rire les autres, des gâteaux avec des lames de rasoir cachées dans la crème au beurre. C’était le temps du harcèlement. Ce temps où les demoiselles aux silhouettes étriquées gloussaient à ton passage, toi, la dame géante, grande et grosse, celle qu’on prenait comme exemple à ne pas suivre. On t’avait collé toutes sortes d’étiquettes, on t’avait inventé des combats, des maladies que tu ne soupçonnais pas, car la différence peut entraîner le dégoût de l’autre, mais surtout la peur de soi. Ils ont peur de finir comme ça, ils ont peur de finir comme toi. Tu prônes un mode de vie malsain, qu’ils te crachaient, c’est pour ton bien qu’on te dit ça. Et tout en laissant aller les remarques goudronnées de venin, ils mastiquaient grossièrement, les doigts encore huileux au bout des lèvres.

Tu n’as jamais détesté ton corps. Il t'est arrivé d’en avoir honte, comme toutes adolescentes. Il t'est arrivé de le cacher, de le juger, de le craindre. Mais tu ne l’as jamais détesté. Tu ne voulais pas particulièrement le changer, tu te sentais à l’aise avec tes rondeurs, tes formes graisseuses, les marques qui entouraient tes cuisses comme des dorures sur une sculpture. Ils avaient beau t’inventer tous les maux, ton corps était fonctionnel et en bonne santé. Tu pouvais te lever, marcher, courir, sauter, presque t’envoler si tu le voulais, rien ne t’était impossible. Toi, tu savais, tu connaissais tes capacités, tu connaissais la vérité. Alors pourquoi écouter les paroles de personnes qui ne sont pas toi ? ((Aucun intérêt.)). Les cases, tu les écrases, tu les éclates, tu les déformes, tu les déchires et c’est très bien comme ça.

Bloody Mary, dans toute sa splendeur théâtrale, unis vos ombres dans un contact familier. « Mais là est toute la subtilité, chérie, le but n'est pas de la garder longtemps. Et au moins, j'en fais pas sauter les boutons. ». Ton sourire est déjà en train de dévorer tes joues alors que le bout de tes doigts pincent les côtes de la grande entité. « Tu dis ça comme si c’était une mauvaise chose. Alors qu’en vrai, ‘suffit d’les laisser un touuut petit peu respirer, rien qu’ça ! ». Tes paroles s’accompagnent d’une démonstration, le col déjà élargi de ton haut s’étend encore pour laisser la lumière caresser un peu plus une partie de ton buste. Car s’il y a bien une chose que les colonies de clones qui inondaient les couloirs du lycée t’enviaient, c’était bien tes seins.

« Et Paris est une icône, elle est indémodable, mais tu as raison, je préfère Britney, c'est que le prozac lui fait de beaux cheveux ». Tu te contentes de lever les yeux au ciel, plus amusée qu’ennuyée par la comparaison des deux modèles. Pour toi, c’était un peu les mêmes, des modèles identiques mais avec quelques détails qui changent, comme acheter Barbie hôtesse de l’air et Barbie croisière de luxe. « J’vais peut-être me la jouer à la Britney et tout rasé, moi aussi. Qui sait ? ». Ca t’avait tenté, y’a quelques années. Delilah qui avait sortit sa tondeuse rouillée, tu t’en souviens encore de la manière dont tu l’as dissuadé de faire disparaître tes mèches colorées.

Et comme une sensation de déjà-vu, tu vois les pointes asséchés de ta crinière s’effriter entre les doigts fins de l’araignée. « Par contre, vraiment, c'est une catastrophe. Ah... on voit ta couleur naturelle, voyons ... ». Sa voix s’accompagne d’œillades concernées, iel ajoute. « Blond ou brune ? Nah... pas blond, jaune pisse. ». Le revers de ta main suit le mouvement de sa silhouette qui se détache de la tienne, tu plisses les yeux devant sa question. « Dis, c'est comment d'être brune ? ». Un soufflement qui s’échappe de tes narines, tu hausse un sourcil. « Et toi, ça fait quoi d’avoir les cheveux des suppôts de Satan ? ». Tes phalanges glissent sur tes racines brunes, le dégradé de couleur hasardeux se compartimente entre leurs espaces. « T’abuses avec mes ch’veux, quand même. ‘Faut dire qu’le rose, ça tient pas très bien. Et c’est pas avec les pots d’teintures vides qu’y’a dans ma bagnole que j’vais garder ma couleur. ». Tu pourrais bien bien passer chez les coiffeurs mais fallait dire que t’étais du genre à aimer faire les choses par toi-même.





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Dim 4 Avr - 0:46
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« Je n'ai jamais dit que c'était un problème, enfin... ça dépend, si le bouton saute et que tu éborgnes ton date, là, c'est un problème. »

Bloody Mary sourit en coin, dévoilant ses dents, carnassier. Ah... Elle aimait Ursula pour tout ce qui faisait d'elle Ursula, les rondeurs en faisaient partie, les cheveux roses et délavés aussi. C'est peut-être pour cela qu'elle ne cesse de papillonner autour de la pirate, à promener ses doigts d'araignées dans sa tignasse, ou à la tripoter dans tous les sens sans lui demander son avis. Il n'y avait rien de réellement d'invasif dans ses gestes, iel s'exprimait, volubiles en gestes et ricanaient devant sa répartie. Quand Ursula lae touchait, Bloody Mary ne se sentait pas en danger.

C'était peut-être à cause de cette drôle amitié,
C'était peut-être parce qu'il y a cette complicité,
Peut-être parce que Terry sait qu'elle rien, elle va tenter.

Après tout, Ursula, n'a pas le visage de ses agresseurs. Ah. Les femmes n'avaient pas été en reste sur certains sujets, à chercher à se rassurer, à vouloir lui apprendre ce que ça signifiait d'être « une vraie fille », mais Terrence n'était pas une fille ni un garçon. Ou c'était les deux, parfois l'un, parfois l'autre, souvent aucun. Iel était pluriels. Néanmoins, Ursula, elle n'était pas de celles-là. Bloody Mary ne sait pas trop comment elle lae percevait, et d'un côté, c'était rassurant parce que ce n'était pas important.

Bloody Mary a un petit rire, discret,
Et de nouveau, voilà que ses doigts se perdent,
Le rose, passé, futur, et désuet,
Les mèches un peu raides.

On grimace, on lève la bouche, puis on soupire. Bloody Mary se détache pour voleter plus loin, en balançant ses bras d'avant en arrière. Il se racle la gorge, avant de gronder :

« Gnagna, ma couleur de Satan, tu sais que dans ma famille, on était presque tous roux ? L'Irlande, c'est un pays où t'as un max de roux. »

Le roux de Mary, c'est comme les rondeurs d'Ursula. Ce sont les angles d'attaque. À Shell, l'on dira qu'elle est grosse, et à Terry que son roux est celui du Diable.

Ah... Mais c'est qu'elle
Ne le nie pas.
Bloody Mary est un genre de mal.

(Et non de mâle)

Iel se lèche les lèvres, iel penche la tête, puis iel s'allume une cigarette. Soupir de nicotine au fond de la gorge, les poumons qui se gorgent du souffle de Satan.

« Fais gaffe meuf, si tu fais ça, je vais te draguer, j'ai certains péchés mignons. »

Dans les paroles, il y a un clin d'oeil un peu joueur, un sourire que l'on pourrait qualifier d'enjoleur. Ursula explose les normes, Bloody Mary les contourne, mais toustes les deux sont bien au courant. Si elles sont ici, c'est parce que la société ne veut pas d'elles.

On le leur a dit.

Tout

Simple
Ment






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Ursula
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Sam 17 Avr - 15:17




Bloody Mary et ses mains squelettiques, tu les sens s’étaler à la surface de ton corps, le bout de ses phalanges toujours en exploration sur les terres plus vraiment inconnues de ta silhouette démesurée. C’était peut être triste à dire, mais les paumes frivoles des autres ne te faisaient plus autant d’effet. Même avant les pirates, même avant la tempête, ton corps était devenu un amas de chair que tu trimbalais là où on l’acceptait. Tu ne te souvenais plus des caresses amoureuses, des baisers timides, de la chaleur réconfortante d’une simple étreinte. La stabilité relationnelle était réservée aux riches, aux chanceux, aux bons gens qui contribuaient au fonctionnement d’une société. C’était réservé à ceux et celles qui rentraient dans des cases, toutes propres et toutes droites. Toi, tu prenais trop de place, tu déformais, tu salissais, tu blessais et finalement, il ne restait plus que l’éphémère et le chaos pour te contenter. Il ne restait que les connexions d’un soir, plus que des langues inconnues, des lèvres de toutes sortes, des morsures, des soupirs poussés dans le vide, un tas de choses ramassées ensemble pour en faire une sorte d’unité étrange et dérangeante.

C’était devenu une habitude, une façon de communiquer. Quand on est en colère, quand on est triste, quand on est heureux, quand on est inquiet, on baise, on baise, on baiser et on baise encore. Ça ne ressemblait plus à rien, ça commençait n’importe comment et ça se finissait n’importe où. On se roule des pelles pour se dire bonjour, on se pelote pour se dire au revoir, parfois même ça fait des concours de nœuds de capotes. C’est comme ça que ça commence, la camaraderie. Quand t’y penses, c’est comme ça que ça a commencé, ton amitié avec cette grande perche spontanée.

Des personnes comme Bloody Mary, t’en avais déjà croisé, avant la tempête. Pas exactement comme iel, mais juste assez pour t’en rappeler. Des grandes personnes, hautement perchées sur leurs talons aiguilles, les plumes qui s’envolent à chacun de leurs pas et leurs voix qui résonnent sur les trottoirs. Puis, il y avait Delilah. Tu te souvenais, de ces fois où elle débarquait sans prévenir, des premières fois où le matela de cette vieille chambre se mettait à couiner sous vos poids, de ses larmes alcoolisées qui glissaient avec ses confidences. Je suis une femme qui doit faire plus d’efforts que les autres. C’est ce qu’elle t’avait dit. Et toi, t’as pas compris tout de suite. Et même après, ça t’a pas gêné. Après tout, t’étais qui pour la juger ?

La brume toxique vient chatouiller tes narines, elle fait papillonner tes yeux, tu tends les doigts, gourmande de nicotine, alors qu’iel étale un morceau de son arbre généalogique. « Gnagna, ma couleur de Satan, tu sais que dans ma famille, on était presque tous roux ? L'Irlande, c'est un pays où t'as un max de roux. ». Tu ricanes. « C’est pas aussi l’pays où on s’bourre la gueule H24 ? Ca en explique, des trucs. » que tu dis, le ton taquin qui glisse sur la langue percée que tu exposes moqueusement. Tu réussis finalement à saisir le mégot entre les lèvres de l’hirsute, tirant victorieusement une bouffée de tabac jusqu’à tes poumons. Tes yeux suivent la forme enjôleuse de ses lèvres, tu souris à ses paroles. « Fais gaffe meuf, si tu fais ça, je vais te draguer, j'ai certains péchés mignons. ». Cette fois, tu glousses, tes paupières colorées retombent légèrement sur tes pupilles. « Comme si t’allais pas me draguer, anyways. ». Tu l’observes avec le même air, la fumée qui glisse doucement dans l’air jusqu’à joindre vos lèvres ensemble. « Faudrait qu’je trouve d’quoi refaire mon rose. Et couper un peu tout ce bazar, j’commence à avoir chaud. ». Est-ce vraiment à cause de tes cheveux, Ursula ?




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Mar 20 Avr - 17:19
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« Meuf, on boit tout le temps. Nous... on ne passe pas Noël à la messe, mais dans les bars. »

Terrence se souvient encore de son père, allant boire avec les amis à l'usine, et laissant à maman le soin de s'occuper des trois enfants. Puis quand son grand frère avait été assez âgé, il l'avait embarqué avec lui. Jamais Terrence.

Et il ne se doutait pas à quel point,
Terrence finissait bourré dans son coin,
Avec ses petites amies, et ses petits copains.
À treize ans, il avait déjà été saoul.
Vin de messe, pour commencer, ça roule.
L'alcoolisme, c'est une mécanique bien huilée.

C'est un truc qu'on se transmet de père en fils — même si on est plus vraiment un fils. Bloody Mary sait qu'avec Ursula, iel pouvait partager ce genre d'histoires. A priori, toustes les deux ne sont pas fait·es du même bois - il faut voir comment iels ont leurs propres allures —, pourtant c'est que la vie les a eu à l'usure. Des bouts d'histoires qui se ressemblent, et s'assemblent. L'homophobie et la grossophobie pour Shell, la transphobie et l'embyphobie pour Mary.

Bloody Mary ne lui dira pas,
A sa lumineuse amie Ursula,
Qu'elle lui rappelle un amour :
Celui de sa jeunesse, à faire la cour,
A celle qui deviendra un peu plus,
A celle qui restera un peu plus.

Mais Bloody Mary en était certain, s'il lui parlait d'elle, Ursula rirait et elle verrait la ressemblance. C'était qu'entre Caitlin et Terrence, ce n'était pas facile d'exister. Tous les deux s'étaient quittés d'un commun accord, chacun voulant essayer autre chose. Caitlin aimait un peu plus les filles que les garçons, et c'était elle qui lui avait soufflé que leur pote lui plaisait, et ça se voyait.

Bloody Mary eut un petit rire, et dans les cheveux d'Ursula, lae voilà en train de promener ses longs doigts. Iel tente de réarranger la coiffure, avant de se mettre simplement à faire une tresse épaisse, quelques mèches lui échappent et iel les laisse glisser.

« Oh girl, ce n'est pas comme si tu adorais ça. »

C'est qu'à force de rire et se moquer de tout ensemble, ils se connaissent un peu plus. Ce n'est pas pour rien qu'avec Ursula, Bloody Mary ne se sent pas en danger, et à n'a pas à penser à toutes les éventualités — se faire coincer, se faire frapper, se...

« D'ailleurs, je t'ai pas raconté, enchaîne Bloody Mary. J'ai croisé un vieux, un mec avec une écharpe rouge, là, j'étais un peu bourré du coup j'ai essayé de le draguer. Il a fini par m'insulter, mais tu ne devineras jamais de quoi ! De SUCCUBE. Sérieux, ça, on ne me l'avait jamais faite ! »

Et Bloody Mary pouffa de rire,
Sa voix s'éparpille dans les graves et les aigus,
Jusqu'à ce qu'iel en puisse plus,
Et sur son visage, le rire persiste sous forme de sourire.


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Ursula
Ursula
Jeu 15 Juil - 19:32




L’alcool, l’élixir précieux des marginaux et des angoissés, poison pour certain.e.s, remède pour d'autres, il était difficile de nager à contre courant dans les vagues furieuses de l’alcoolisme. Un torrent qui t’emporte, qui te bouffe, qui te dévore jusqu’à ce que tu n’en vois plus la surface, jusqu’à ce que tu creuses encore jusqu’aux abysses. Tu t’étais toujours contentée de surfer sur les ondulations des gueules de bois, préférant la fumette à la buvette, pas fan du vomis dans la bouche et de l’estomac à l’envers. Ta famille, quant à elle, avait des avis assez divergents selon ses membres. Ton père était un bon vivant, tu avais hérité de son amour de la fête et de sa vivacité nocturne. Tu le revois encore, son tourne disque poussiéreux qui faisait dégringoler les notes de musique contre la cabine de son bateau, un petit verre à la main, la tête qui suit tranquillement le rythme de la chanson. Du côté de ta mère, c’était encore une autre histoire. Les problèmes de boisson étaient toujours mis sur le compte du stress, de l’angoisse ou même de l’hérédité. “Tu comprends, sa tante avait ses humeurs”. “Tu comprends, son père avait son caractère”. “Tu comprends, sa grand-mère n’avait pas la lumière à tous les étages.”. Une façon détournée et élégante de dire que c’était une sacrée bande de freaks.

Imaginer Bloody-Mary et sa fratrie de têtes rousses, ça nourrit le sourire qui occupe ta bouche. Même si vous étiez proches, tu ne t’étais jamais posé de questions sur la famille de l’autre pirate. Après tout, c’était pas plus mal. T’étais bien placé pour savoir que ça fonctionnait pas toujours comme dans les films, que ça finit plus souvent mal que bien et qu’au final, qu’est-ce qu’on en avait à foutre ? Tu portais pas assez d’intérêt aux autres pour les écouter parler de leur relation conflictuelle avec leur mère ou du contact difficile avec leur père. Y’avait tellement de trucs plus fun que ça dans la vie, pourquoi perdre son temps à parler de trucs chiants ?

Au moins, quand t’es bourrée, ça passe mieux.

Ses doigts se tordent entre tes mèches, les modèlent à leurs envies, tu les regardes faire sans sourcilier. Tes cheveux avaient toujours été victimes de tes expériences capillaires, impulsivité de la coloration flashy au milieu de la nuit, ils pouvaient bien supporter une petite tresse innocente. Même si, pour être honnête, ce qu’il leur ferait d’une bien, c’est quelques coups de ciseaux et un nouveau rose. T’arriverais peut-être à en faire une avec des fleurs écrasées ou des betteraves piquées aux greens ? A voir.

C’est le rire railleur de Bloody-Mary qui te ramène sur terre, tes prunelles suivent en ponctuation les morceaux de son profil, tu t’accroches à ses paroles qui, tu le sais, sauront te divertir. Tes yeux s'agrandissent à mesure que la chute arrive et finalement, ton éclat rejoint le sien dans un boucan solaire. « Mais hein ?! ». Tu peines à te tenir debout, tu t’accroches aux épaules de l’araignée, hilare. « Il est sérieux, ce mec ? Mais il est né dans quel siècle, j’y crois pas, hahaha ! ». Les hommes, vraiment. T’étais bien contente de pas être attirée par ces spécimens, tu t’ferais bien chier, sinon. Tu t’accroches au haut de Bloody-Mary, l’air soudainement dramatique, tes lèvres pourraient presque dévorer les siennes. « Pitié, grande Succube aux cheveux rouges, ne sucez pas ma queue jusqu’à la dernière goutte, j’en ai besoin pour faire semblant d’avoir d’une dignité... ». Tu pourrais presque être convaincante, mais voilà que tu glousses grossièrement avant de rire à gorge déployée. « Hahahaha, quel weirdo, j’en peux plus ! ». Et tu continues à t'accrocher à la Sanglante Mary, comme à une voile de bateau sur l’océan.





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Ven 16 Juil - 22:38
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Bloody Mary gigote près d'Ursula,
Un coup de hanche par-ci, par-là.
Iel passa les mains dans ses cheveux,
Puis iel ricana, presque silencieux.

Bloody Mary s'écarta de quelques pas, ses bras s'étirèrent vers le ciel, et iel fit rouler ses omoplates. Les os se mettent à craquer, alors qu'iel écoute Ursula rire, et s'amuser de l'énergumène qu'il avait rencontré. Iel fit un geste maniéré de la main, et iel soupira :

« J'en sais rien, mais t'sais, je me suis déjà tapé des gens plus vieux que ça, mais bien plus énergique. »

Bloody Mary fit un clin d'oeil complice à Ursula, laissant le sous-entendu voleter jusqu'à ses oreilles. Elle peut s'imaginer ce qu'elle veut, s'enfoncer dans ses fantasmes. Puis lorsqu'Ursula déballa son grand numéro, Bloody Mary y répondit en plaquant le dos de sa main sur son front. Iel balança sa tête en arrière, avant de se redresser et d'attraper Ursula par les hanches. Elle la tira contre son torse, une main se glissa dans ses reins, tandis que l'autre se lia à ses doigts. D'un pas de danse, Bloody Mary fit basculer son amie sur le côté. Iel se pencha davantage vers elle, un sourire à ses lèvres, et elle lui envoya :

« Ah oui ? Mh... tu veux pas plutôt que je te boive tout ton sang ? Tu sais... chérie pour rester éternellement jeune. »

La réelle peur de la succube, c'était la vieillesse. Et elle l'accueille avec une certaine maladresse. La paresse faisait partie de ses pêchers, parfois elle n'avait pas l'énergie pour prendre soin d'elle, et elle voyait le temps défiler. Alors que depuis toujours, elle s'imaginait défiler ; tous les hommes et les femmes à ses pieds. Les robes de hautes coutures donnant des formes à son corps mince. Bloody Mary relâcha Ursula alors, délicatement, comme si durant un instant, son amie toute en forme était la créature la plus fragile que la terre eut connue. Un instant de rêve, une trêve dans leur ivresse.

« Bref, crois-moi, j'ai déjà entendu pire que ça. Au moins, ça veut dire que je suis bonne, non ? »

Un autre sourire, complice. Bloody Mary voyait rarement la vie du bon côté, alors iel faisait attention lorsqu'iel se faisait insulter. Prendre les injures pour des compliments déguisés, oublier les blessures sous l'usure de son oeil fatigué. Et tu le sais, hein, Ursula ? Ce que Bloody Mary veut dire par-là.

Toi aussi, tu es habituée à cela.
Les insultes, et les remarques,
Que l'on porte comme un sacre.
Bloody Mary le sait, Ursula.
Après tout, ce nom ne vient pas de nulle part.
Comme le sien, ce n'est pas que ça.

C'est un titre.

Et vous voici, toutes les deux, couronnées d'injures, mais à toujours vous relever.
Et vous voici, à porter ce diadème devant leurs yeux courroucés.
C'est comme leur dire sans émettre un son :
Allez vous faire foutre.


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Dim 22 Aoû - 16:45



La frontière entre la marge et la norme était aussi fine et tenace qu’un fil de fer. On aura beau la déformer, la tortiller, la tirer dans tous les sens, elle existera toujours. Plus jeune, tu avais en horreur cette distinction évidente. C’était toujours les plus jolies qu’on regardait, qu’on écoutait. Parce que jolie rime avec skinny, tu étais mise de côté. Trop grande, trop grosse, trop gauche. Car les jolies filles ne se comportent pas comme ça, les jolies filles ne parlent pas comme ça, les jolies filles ne ressemblent pas à ça. ((Toi)).

Des noms d’oiseaux, t’en avais à la pelle. Toutes les déclinaisons de Grosse. Grosse vache. Grosse truie. Grosse conne. Grosse pute. Et ça continue. Sale grosse. Mocheté. Dégueulasse. Ventre sur pattes. Ambassadrice de l’obésité. ((Tu devais avouer que celui-là était plus recherché)). Tu pensais qu’une fois le lycée quitté, les insultes cesseraient. Tu t’étais bien trompée. Les mots ne sortent plus de la même manière. Ce sont les regards qui parlent à leur place. Les œillades furtives quand tu t’assoies à côté de quelqu’un, la peur que tu ne les écrases de tout ton poids, que leurs têtes explosent entre tes cuisses puissantes. La différence fait peur aux gens. Alors, dans ce nouveau monde qui s’est offert à toi, tu as décidé de devenir la méchante de film que tout le monde voulait que tu sois. ((Ursula)).

L’évocation des amants fossilisés de Bloody-Mary t’arrache une grimace de dégoût. T’étais du genre à jamais refuser un flirt avec une gonzesse de passage mais, contre toute attente, t’avais aussi certaines limites. C’était un grand non pour les mineurs (on est où là ??), pour des raisons plus qu’évidentes. Mais ça valait aussi pour les miss qui auraient pu être ta daronne. Et même si l’idée de voir la tête décomposée de ta mère en apprenant que tu te tapais sa meilleure pote Karen, c’était vraiment pas ta came.

Mais tu dis rien, t’as pas ton mot à dire sur sa vie. Et, pour être honnête, t’en avais pas grand chose à foutre de qui iel se tapait, avant ou après la tempête. Tu te contentes d’un coup d’épaule amical, complice. Le contact se prolonge en une danse improvisée, tu suis ses pas en ricanant, plus adroite qu’on pourrait l’attendre de ta part. A l’évocation vampirique, tu hausses un sourcil, ton sourire revient de plus belle, déformé par un certain amusement. « Oh, tu sais, si tu veux boire mon sang, rien t’empêche de venir entre mes cuisses. » que tu dis en dévoilant ta langue percée. Charmant, Ursula. Charmant.

La danse s’arrête, délicatement, si délicatement que tu crois presque avoir froissé l’infroissable araignée. Tes yeux tentent de retrouver les siens, tes mains capturent son visage. « Bitch, please. Évidemment que t’es bonne. Et te traiter de succube, c’est vraiment une insulte de boomer. Même si, c’est pas banal, qu’on s’le dise. Genre, t’es pas une pute, mais une succube ?? C’est pas genre, trop stylé ?? Faudrait qu’on fasse un classement des meilleures insultes parce que franchement, y’a des pépites. ». Ton rire résonne entre vos corps, c’est un baiser furtif qui se cale contre sa joue avant que tu libères son crâne de tes tentacules empoisonnées.



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Dim 29 Aoû - 16:25
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Il y a quelque chose de défoulant, à parler aussi crument. Sans se soucier de faire autrement, ou d'habiller le langage plus bonnement. Bloody Mary sourit en coin, et entraîne Ursula dans la danse, souple comme peut l'être un serpent. Iel la fait tourner sur elle-même, puis la laisse revenir vers iel. On dirait presqu'iel irait l'accueillir dans ses bras.

« C'est du sang mort, je ne pense pas que ça marcherait, mais je peux toujours te mordre. »
Une invitation comme une autre, et iel ajoute en se penchant vers son amie :

« En bas, ou ailleurs. »

Et iel se redresse, ne s'éloigne pas d'Ursula, rit avec elle devant les injures, et hausse les épaules. Lorsqu'Ursula parle de succube et de prostitution, Bloody Mary a un petit sourire. Iel n'en dira pas plus, n'avouera pas ce qu'iel aura pu faire dans le passé, ni ne mentionnera les personnes l'ayant entretenu.

« Il y avait ce gamin insupportable sur Twitter, mentionne alors Terrence avec un petit rire qu'il cache derrière sa grande main. Le mieux qu'il ait fait, c'est de m'insulter de girafes ou de Tour Eiffel. Le pire, c'est qu'il taffe à l'hôpital. Il devrait s'y faire soigner. »

Eight, comme il se faisait appeler maintenant. Petit cercle de l'infini, qui tourne, tourne, ressasse les mêmes erreurs. Argh. Pourquoi Loyal s'entichait de mômes insupportables, en plus ?

« Enfin, je suppose que quand tu fais un mètre vingt comme lui, je parais gigantesque. Franchement, meuf, il doit m'arriver là, et Bloody Mary plaça la main à hauteur de sa poitrine. Il doit rentrer dans du douze ans, pause, iel sourit et ajoute en haussant un sourcil : mais pas moi. »

Ursula comprendra la plaisanterie, pas besoin d'en rajouter une couche. Les ragots fusent, sens dessus dessous, et iel se contente d'embrasser Ursula sur le front, avant de s'éloigner. Iel soupira, et fit craquer sa nuque d'un côté, puis de l'autre. Pour beaucoup, ce bruit était insupportable, mais pas pour lui.

« Et toi chérie, quelles sont les insultes idiotes qu'ils t'ont données ? »

Parce qu'iels le savent que trop, ce que c'est d'entendre les murmures. Quand on passe dans les couloirs du lycée, à souffler les injures sans se soucier des blessures. Mais toustes les deux étaient bien plus que cela, Bloody Mary le sentait - ce n'était pas pour rien qu'iels s'entendaient.

Après tout, s'iels étaient ici,
C'est parce que les anomalies,
Comme Ursula, comme Bloody Mary,
Avaient trouvé une place de choix.
(À défaut d'avoir un roi)
(Dont on pourrait couper la tête)
(La faire rouler de son piédestal)

Après tout, si les pirates avaient un seul point commun, c'était ça ; ne pas trouver de place en société, ne pas arriver à être accepté. Les marginaux, les bizarres, les crevards, et surtout, surtout, les sociopathes.
Les meurtriers.

Bloody Mary ricane, un pas en arrière, laisse la pensée s'en aller sans la retenir.


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Mer 8 Sep - 22:17



Bloody Mary avait l’art et la manière de faire tourner le fil de la conversation où bon lui semblait. Iel faisait des pirouettes, encore et encore, te faisait tourner, encore et encore, toujours en pensant mener la danse. Sauf que toi, Ursula, c’est seule, que tu préfères valser. Quand bien même iel t’entoure de ses bras interminables, quand bien même iel te tourne autour, quand bien même il est difficile de te rater. ((T’es si loin, Ursula)). Pourtant, tu l’aimes bien, Bloody Mary. Avec ses manières loufoques et son charme shakespearien, mais t’y peux rien. T’arrives pas à t’attacher, à t’intéresser, tout ça, c’est qu’une mascarade qui t’amuses aujourd’hui, peut être demain.

((Combien de temps ça va durer ?))

Ses paroles te font sourire, tu te sens d’humeur affectueuse alors qu’un baiser sans arrières pensées se dépose sur sa joue et tout naturellement, vous vous séparez. C’était facile de t’approcher, de flirter, de baiser avec toi, mais dès qu’il s’agissait de se connecter, de se confesser, de vraiment se parler, c’est plus fort que toi, t’étais déjà ailleurs. Parce que c’est la fin du monde et t’en as plus trop rien à foutre de ce que les gens ont à raconter. Le passé, c’est le passé, les souvenirs racontés te passent un peu par une oreille et sortent par l’autre, tu te contentes de glousser, tes épaules se soulèvent un instant.

« Parce que tu t’souviens des haters d’internet et d’la merde qu’ils tweetaient, toi ? ». T’accordais pas autant d’importance à toutes les personnes qui avaient pu te cracher dessus, encore moins sur les réseaux. C’est qu’il y avait un sacré paquet de cas sociaux, sur la toile. Des haters, homophobes, coincés, grossophobes, puristes et autres cerveaux moisis. Le joint fumant resté sur un morceau de cendrier brisé te revient entre les lèvres, tu regardes l’entité gesticuler alors que la fumée tombe en cascade au-dessus de ton buste, ton rire se mêle à une légère toux. « Honey, vu ta taille, c’pas étonnant qu’un gosse t’arrive aux tétés. J’aimerai bien avoir ce privilège, j’me péterai moins la nuque. ». La gourmandise est un vilain défaut et il fallait croire que les seins des femmes de petites tailles étaient ton péché mignon. La blague vaseuse t’arrache une moue dégouté, tu en ris presque nerveusement. « Eeew dégeuuuuu’ ! Reste loin des mineurs ouais, ‘vaut mieux, j’pense. ». Bloody Mary n’avait peut être pas de limite mais toi, aussi surprenant que ça puisse l’être, oui. Ca devait être les restes de ta vie de grande soeur, depuis longtemps bien enterrée.

T’y penses plus, à ta famille, non plus. Ton demi-frère, ta demi-soeur, ta daronne et son toutou de mari. Peut être qu’ils ont tous crevé, après tout. Ou peut-être qu’ils ont fini chez les plantes vertes ou les têtes de fer, allez savoir. Mais voilà, la Marie sanglante te tire en arrière, à une époque où les mots avaient encore une certaine importance, où les gens existaient encore à tes yeux. Le papier roulé crépite légèrement, les cendres de tes souvenirs se réchauffent en même temps. « Oh, tu sais, des noms d’oiseaux, j’en ai plein. Y’avait Fat-chelle qui revenait souvent, pas très original mais plutôt mim’s, faut avouer. ». Tu prends place sur une banquette trouée, abandonnée entre les carcasses de voitures, tu manques de te planter sur un ressort rouillé. « Mais j’me souviens de ce mec de mon lycée … euh … Steve ? John ? J’sais plus, il avait un prénom un peu random, haha. ». Même sa gueule était mémorable, le genre de mec que tu croises dans tous les lycées de quartiers. « Un jour, ce gars m’a appelé Piggy la cochonne. Ce con a pas compris que c’était un compliment. ». Tu adresses un clin d’oeil à ton divertissement de l’après-midi, ton rire revient comme une vieille mélodie. « C’qu’il savait pas non plus, c’est que genre, p’t’être deux ans plus tard, j’me suis tapé sa meuf ET sa soeur. Pas en même temps, mais j’aurais pas dit non. ». Le passé, c’est loin, ça demande un effort que t’as décemment pas envie de fournir. Toi, tu penses au présent. « D’puis t’à l’heure, t’arrêtes pas de changer de sujet. T’as pas envie d’me dire où t’étais depuis l’temps ? Tu t’es trouvé.e un mec ou quoi ? ».


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Sam 9 Oct - 23:49
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« Bien évidemment. »

Lâcha Terrence, comme une évidence, et sans préciser que dans sa grande rancune, iel gardait des captures d'écran de ses échanges. Après tout, on ne savait jamais sur qui tombait. Et sur son téléphone portable, iel conservait des traces de ses échanges avec Eight ; se faire traiter de girafe était incontestablement l'insulte la plus mignonne qu'iel ait connue. Mais voilà, toustes les deux préféraient se détester d'un commun accord.

Et qu'importe que ce qu'en pense Loyal,
Et qu'importe ce que Bloody Mary lui avait fait,
(Pourquoi ? Eight ne comprendrait jamais)
(Personne ne le sait)
C'est ainsi, et iel se fichait de ce qu'on en pensait.
(Cachez-moi donc, ces bleus qu'on ne saurait voir)

Et même, est-ce que ce crétin avait apprécié son foutu bonnet en forme de pingouin ? Et les chocolats dans la poche ? Les avait-il seulement vu ? Qu'importe. Non. Enlève ça de là. Vite. Vite. Et la voilà, que la remarque d'Ursula le ramène sur des souvenirs douloureux. Bloody Mary a un petit sourire au coin.

« Je ne touche pas aux enfants, mais ça n'a pas empêché les vieux dégueulasses, et lea voilà à chatouiller Ursula de tous les côtés — profite au passage de ce qu'il peut tripoter —, avant de reculer et de laisser son illustration faire mouche. »

Chasse-moi donc cette mélancolie, Bloody Mary, celle-ci ne te va pas au teint. Reviens au présent : les insultes. Iel hoche la tête, à la mention du surnom. Il corrige alors :

« Fat-Shell, Shell... J'aime bien. Je ne sais pas ? Tu trouves ça insultant d'être une coquille ? Non. Une armure, plutôt. »

Ursula, la sirène en armure ; c'était une fable plus plaisante, songea-t-il d'un battement de cils. Iel se passa la main dans les cheveux, puis iel écouta. Peggy la cochonne, hein ? L'histoire lui tire un petit rire soufflé par le nez.

« Moi aussi, avec un tel crétin, je serais devenu gay. Elles étaient plus jolies que lui, au moins ? »

Se renseigner sur des bouts d'un passé dont on ne parle plus trop. Bloody Mary se racla la gorge, iel alla embrayer sur la suite - remarques volages, gestes tendancieux, et regards pleins d'orage —, mais Ursula lui coupa l'herbe sur les pieds. Ah ! C'était rare ça.

« Pourquoi un mec ? D'abord ? Et Bloody Mary croisa les bras ; lea surprendre, ce n'était pas si simple. J'aime aussi les meufs, d'ailleurs, si tu savais... voilà qu'iel se pencha à l'oreille d'Ursula : j'ai couché avec Bellamy, et une semaine après, je me suis retrouvé avec son frère. Iel se redressa, hausse un sourcil, puis l'autre et passe sous silence (la dysphorie) (la semaine noire) (oublier) (Icare) [//]. Mais tu sais Lulula, la curiosité est un vilain défaut. »

Bloody Mary se referma, soudain, ce n'était pas perceptible ; il n'y avait rien dans son attitude qui le traduisait. Il y a des choses dont on ne parle pas.

« Tu veux savoir combien de personnes avec qui j'ai couché ce soir-là ? Perverse. »

Zéro, depuis octobre. Plus personne.
Mais en quelque sorte, c'était dans les bras
De Loyal dans lesquels iel s'était trouvé, mais ça...
Ce n'est pas une histoire si importante.



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