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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés - [ft. Moth]

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Dim 18 Avr - 0:16

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés



Les pierres tombales se suivent à côté, tandis que ses baskets suivent à côté. Elles appuient chacun des pas dans le goudron où le gravier. Si Jupiter est ici, ce n'est pas pour se recueillir, ce n'est pas pour fleurir. Les adolescents adultes décédés ne sont pas ici, ils ne font que parti d'un passé déjà usé dans ses plus profondes pensées. Non, la brune a souhaité chercher de nouveaux lieux à étudier : le cimetière est un lieu reconnu pour les histoires d'horreur en tout genre. Surtout pour les histoires étranges sur les statues que l'église abrite, alors Jessie y va sans attendre. Elle a conscience que la sortie n'est sûrement pas ici, à moins que ça soit la mort le seul est dernier sursit, cependant peut-être qu'il y a des traces, des restes, des non-dits.  

Quand elle passe, ses yeux ne se posent pas vraiment sur le nom des défunts. Il y a quelques fleurs seulement posées à certains endroits, mais le nombre est rare et indéterminé. Il n'y a personne à qui parler si ce n'est qu'une personne qu'elle n'arrive pas encore à distinguer. Pourtant, dans les allées, Jupiter se dirige vers ses côtés. La seule chose qu'elle arrive à distinguer sont ces grosses lunettes, les larges lunettes dont on se moque au collège comme au lycée. Et tandis que la vie est morte, les spectateurs vont devoir écouter les paroles qui renaissent : les moqueries et les attaques reviennent comme des zombies, ne lui laisse pas de sursis.

Jupiter pensait depuis quelques temps qu'elle s'était un peu calmée, mais c'est comme si les défunts du bus lui rappelait ce qu'elle faisait. Les insultes, rentrer dedans, et face à la coincée Jupiter n'arrive pas à s'en empêcher. Les vieux démons renaissent comme si ils n'avaient jamais cessé d'exister. La dernière fois, Hawk y avait goûté, maintenant c'était autour de celle qui vient gentiment prier.  La bonne élève, la petite coincée, celle qui ferme tout ses vêtements jusqu'au bout pour se planquer. Tant d’accoutrement parce que rien n'est assumé... Jupiter quand elle la voit, elle en est amusée. Ses lèvres et ses canines sont aiguisées comme un loup prêt à mordre la chaire, mais Jupiter n'a plus vraiment de meute : elle attaque en solitaire. Ce n'est même plus une question de popularité, c'est une question de supériorité, elle va s'en servir. Quand elle la voie, elle pense qu'elle n'est qu'un jouet.

Il y a des démons que l'on préfère garder cacher, mais qui peut vraiment la juger ? Les morts ne peuvent pas parler.

Et contrairement à Hawk, il y a une nuance, c'est que c'est une fille. Ce sont ses proies préférées, celles qui se cachaient dans les vestiaires pour ne pas qu'on regarde la laideur baver, qu'on ne voit pas les complexes, pour ne pas qu'on leur rappelle que jamais elles ne sauront jamais proprement s'exprimer. Il faut en profiter : Jupiter n'est pas morte, mais elle reste des fois pourrie quand elle en voit des comme ça. Elle ne va pas lui laisser une chance, une petite merci...

Volontairement, Jupiter ne s'arrête pas et lui rentre dedans, les cheveux aux vents. Son sourire est en coin tandis qu'elle garde la tête haute, le menton levé. Oh oui, il est si simple de voir si elle a raison sur la jeune à ses côtés. Elle veut prouver qu'elle n'est qu'une petite poupée désarticulée. Ce qui est étrange, c'est qu'elle n'a plus rien à se prouver, il n'y que l'ancien jeu qui tend à l'amuser et la question. Est-ce-que je peux encore y gagner en utilité ? Si avant, c'était un outil amusant pour gagner en notoriété, y a t-il aujourd'hui encore un avantage à le pratiquer ?...


   





Résumé:
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Moth
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Lun 19 Avr - 20:40
les zombies du passé

Il faisait doux. C'était une raison suffisante pour que Moth, son travail achevé, se rende dans la grande bâtisse abandonnée.
Elle connaissait le chemin par cœur, passait par les endroits fréquentés, et tout le monde saurait où la trouver (car elle ne s'était pas gardée de distribuer cette information à qui la croiserait, au cas où). C'était une routine qui lui était devenue appréciable, malgré la solitude dans laquelle elle la plongeait (elle n'aimait pas la solitude – et là-bas il lui fallait se concentrer, beaucoup, pour ne pas cauchemarder en plein jour).

Si elle n'avait pas pris le temps, cette fois, de troquer sa tenue de travail pour un ensemble plus coquet, c'était avant tout par mauvaise humeur. Moth ne s'était pas levée du bon pied, et un goût amer d'agacement lui restait sur le palais – envers qui ou quoi, personne, pas même elle, ne le savait. (Le premier qui tenterait de mettre cela sur le dos de son cycle, cependant, pourrait bien finir étouffé dans son sommeil – du moins, si elle en trouvait la force – la pensée n'était pas très sympathique, et elle la chassa en remuant doucement la tête).

S'il y avait bien un rituel que la jeune électricienne avait retenu, c'était celui que sa grand-mère lui montrait, tous les dimanches, la tête baissée, les yeux fermés, et les mains jointes. A l'époque, elle ne comprenait pas ; et, tout bien réfléchi, elle n'y comprenait toujours pas grand chose – mais gare à la personne qui lui ferait remarquer.
Bible sur les cuisses et paupières closes, le calme serein de l'église dans le cœur, c'est un semblant de méditation qu'elle effectua, espérant ponctuer cette journée désagréable sur une note positive.

Comme à son habitude, par la suite, c'est au cimetière qu'elle se rendit.
Il lui paraissait encore plus joli qu'avant, sans entretien régulier (Moth aimait glisser ses doigts sur la mousse verte qui couvrait certaines des pierres encore debout). Agenouillée devant les restes d'une croix (où une plaque affichait autrefois le nom de Josephine Baxter), la jeune femme lui racontait les derniers événements, comme elle le faisait depuis plus de dix ans ; et quand le vent soufflait, c'était comme si sa grand-mère lui répondait.

C'est presque apaisée qu'elle s'apprêtait à repartir. Debout face à la tombe, marmonnant quelques derniers mots, elle ne s'attendait pas au choc qui allait suivre.
Son cœur fit un bond tandis qu'elle trébuchait – ses lunettes glissèrent jusqu'au bout de son nez, et elle lâcha le livre qu'elle tenait si fermement afin de se rattraper au morceau de stèle. Terrorisée à l'idée que cette farce soit l’œuvre d'un spectre, elle fut soulagée de constater, en se retournant, que la responsable n'était ni blême, ni transparente. (Était-elle ivre ? Il y avait bien assez de place dans ces allées pour deux personnes...)

« V-vous allez bien ? bredouilla-t-elle à l'attention de la brune. Vous vouliez passer ? Je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait du monde, par ici, je suis désolée, je vais vous faire de la place... »

Si les excuses étaient plates, elle n'étaient pas tout à fait sincères. Derrière ses grands verres, le regard de la jeune femme s'animait d'une irritation similaire à celle ressentie un à deux heures auparavant. (Pour autant, elle n'osait regarder l'inconnue dans les yeux.)
Moth était petite, alors elle avait l'habitude que les gens la toisent de haut ; mais cette fois, c'était particulier. Cette femme avait l'air jeune, belle (très belle) (elle lui enviait tout particulièrement sa chevelure, qui flottait dans la brise), et elle dégageait une aura à la fois familière et difficile à identifier. Une aura douce-amère, qui sentait bon le lycée, les clubs, les divisions, et peut-être même le drama.

« Vous cherchez quelque chose... ? »

Les gestes hésitants, un peu troublés sans doute, Merricat réajusta ses lunettes et ramassa sa bible, qu'elle épousseta en attendant une réponse.
La journée n'allait sans doute pas finir sur une note positive.


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Lun 19 Avr - 21:59

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés


Il y a des règles à respecter, un ordre à imposer : la première est que la violence doit commencer dans un premier temps, suivi des moqueries et de l'irrespect. Jupiter dit seulement quelques pas, et se met à mimer une expression faciale : elle semble soudainement contrariée. Quand elle voit la jeune femme supprimer toute once de respect pour soi, elle juge déjà... Un sourcil se lève et ses yeux bruns ne cessent de la fixer, tandis que sous ses seins, ses deux bras viennent se croiser. Sa bouche grimace légèrement sur le coté, tandis que son corps en avant est légèrement penché.

Elle sait très bien ce qu'elle fait. Tous ses faits et gestes sont scrutés avec dédain, parce que l'autre s'excuse pour un rien.

- Tu peux pas regarder un peu... Tu prenais toute la place. Je peux comprendre que tu ais des problèmes de vues, mais tu devrais pouvoir compenser avec tes lunettes... Elles prennent tant de place sur ton visage. Ce serait dommage de pas t'en servir, tu crois pas ?


Jupiter est de ces anges qui volent dans les cieux, elle traine si près de Dieu. Cependant, elle n'est pas des gentil dont tout le monde parle en clamant leurs bienfaits : l'humanité sous garderie. Non, Jupiter est un séraphin, une créature ailée plus proche de Lucifer et des enfers. Comme si elle avait des milliers d'yeux collés sur sa peau, elle observe, elle un guette chacune des failles, chacun des défauts. Puis elle les soufflera et fera abattre le jugement plus haut.

Puis Jessie s'approche de la jeune femme. Elle garde le menton relevé, tandis que ses yeux tombent sur son visage, l'air médisant, l'air peu satisfait. Ses dents choppent sa lèvre inférieure pour la faire glisser contre sa peau doucement, puis elle passe sa main sur épaule pour la pousser doucement. C'est qu'elle fait croire qu'elle est énervée, c'est qu'elle montre bien que l'inconnue dérange, qu'elle doit se rabaisser. Des excuses, elle en veut encore. Ses regards fugitifs, craintifs, elle en veut encore.

- Je crois que je l'ai trouvé.


Jessie a trouvé de quoi jouer : elle est comme dans ses attentes, c'est juste une petite mijaurée. Toute maniérée, cachée derrière des artifices si bien que quand on lui retire, elle n'a rien à apporter. Il n'y a rien derrière l'inconnue, alors il est temps de la mettre à nue. Une main se penche vers le visage de la religieuse. Sûrement une de ces greens, trop coincée, trop fermée, trop stricte et trop pieuse. Il est loin le temps où les cuisses des filles s'ouvraient aussi vite quand elles se criaient sur les réseaux sociaux amoureuses. Maintenant, tout le monde se réfugie dans la religion, tandis que d'autres continuent de se perdre dans les scandales et la transgression. Jupiter, les greens, elle ne peut plus se les blairer, se les voir en peinture... Il y a comme un désaccord, Phaner a fait la rupture. Peut-être qu'elle a vu la marque, peut-être pas, après tout maintenant les verres de la blonde sont entre ses doigts, mais elle ne craint pas quelqu'un comme elle, quelqu'un comme ça.

Jupiter les passe devant ses propres yeux sans les poser. Elle regarde à l'intérieur et arque un sourcil. Elle n'arrive à rien voir dans ses larges loupes et se met à grimacer.


- T'es myope comme une taupe ma pauvre. En plus de te cacher derrière la religion, t'as besoin de ces si grosses lunettes pour ta vision... C'est dommage d'avoir tant d'artifices à porter pour avoir une personnalité, à moins que t'ai trop peur de combattre la réalité.


Ses paroles ne font que commencer, elle n'a pas terminé Jupiter, elle veut voir si elle a quelque chose à redire, comme Calico, ou bien comme le véridique Némo. C'est sûrement la dernière fois avant le grand conflit qu'elle peut se permettre ça. La brune est venue la chercher, le loup a commencé à hurler et finalement à mordu le premier de bout de cher humé et trouvé. Maintenant, il faut voir si elle arrive à s'en délecter, elle attend les réponses de l'adversité : elle espère qu'elle va répondre pour continuer à l'enfoncer. Jupiter où elle est n'a pas peur des Dieux pour se faire juger, Jupiter n'a pas peur si les morts sont en train de la regarder ou de la questionner. Aujourd'hui, comme hier, ses envies sont viles et superficielles, parce que toutes les cicatrices dans son cœur ne supportent pas le scotch et la ficelle.


   





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Mar 27 Avr - 20:32
TW : mentions de harcèlement scolaire

les zombies du passé

C'était incompréhensible. Prendre toute la place ? Moth avait-elle été absorbée au point de ne pas remarquer qu'elle s'étalait ? Pourtant, elle n'était que là, debout, dans son coin, prête à partir, à disparaître. Elle se savait parfois un peu encombrante, mais c'était souvent plus verbal que physique ; alors quoi ? Que voulait-elle dire, avec ses grands airs et sa condescendance ?
Vexée, et sans se douter qu'elle mimiquait la grande brune face à elle, l'électricienne croisa également les bras, comme pour contenir son agacement. Si les propos étaient désagréables, elle en avait entendu de pires – et il s'agissait peut-être simplement d'un malentendu. Ou de l'expression d'une mauvaise journée. La colère n'était jamais légitime ; Moth se refusait encore à accepter d'en faire une réponse.

Sois tolérante. Tu as sans doute mal compris.

Si le langage parlé était fait de manière à faciliter les malentendus, les gestes, eux, trompaient difficilement.
Il y avait un mépris, dans ses pupilles, qui semblait s'étendre jusque dans le reste de son corps – quand il vint se heurter à l'épaule de la Green, il l'invita à prendre une grande inspiration. Les mots suivants n'avaient pas l'air de faire sens – mais ils avaient la sonorité métallique des couteaux qu'on aiguise, et pour la première fois, elle se sentit en danger. Était-ce une menace ? Que souhaitait cette inconnue sortie de nulle part, au juste ? Elle ne pouvait pas avoir été envoyée par un supérieur bâtisseur – autrement, son visage aurait été familier. Alors quel genre d'embuscade était-ce ?
(Y avait-il eu un problème ?)

Avant qu'elle n'ait eu le temps de formuler quoi que ce soit, Moth sentit les branches de ses lunettes coulisser le long de ses tempes, lui laissant un effet désagréable derrière les oreilles (celui-là même qu'elle se coltinait tous les soirs, après avoir porté ses binocles pendant des heures). Portant ses mains aux rougeurs pour les masser, elle sentit son cœur accélérer ; d'abord car elle ne voyait rien sans ses verres épais. On avait retiré son filtre au monde, et c'étaient désormais des formes colorées qui remuaient devant elle. C'était comme priver la proie de sa capacité à fuir – elle le savait, elle était maintenant à la merci de l'autre. Et elle détestait ça.
L'autre raison à cela, c'était cette boule de fureur qui commençait à prendre de la place, là, au fond de sa gorge. S'éloignait doucement l'envie d'être la plus mature, comme les professeurs clamaient à l'école ; à sa place s'éveillait le sentiment d'injustice, hargneux.

« Rendez-moi... »

Pas assez vive pour poursuivre ses protestations avant que l'autre ne la devance, elle se stoppa, tentant tant bien que mal de fixer quelque chose – elle dut vite se résoudre à regarder ce qu'elle pensait être les cheveux de l'inconnue, les sourcils froncés.
De quel droit se permettait-elle de la bousculer de la sorte ? De lui prendre ce qui lui appartenait ? De l'insulter, en plus de ça ? Merci bien de me dire que je suis myope, j'aurais pas deviné sans vous, Sherlock. C'était surréaliste – de quelle personnalité parlait-elle ? Elles ne s'étaient jamais croisées auparavant, Moth en était certaine ; alors comment pouvait-elle seulement prétendre juger de ce genre de choses ?

« Je- co-comment... c'est quoi... entama-t-elle en bégayant, balançant un bras vers l'avant pour tenter de rattraper son bien. J-je ne vous permets pas ! »

Et tout cela, juste devant la tombe de sa grand-mère.
Les mots se bousculaient dans la tête de l'électricienne tels des collégiens à la sortie de l'école. Son flair semblait avoir été bon ; si la situation pouvait ne pas paraître dangereuse, elle embaumait les comptines moqueuses, les goûters volés, et les cachettes dans les toilettes.
(Mais elle n'était plus une enfant.)

« Rendez-moi mes lunettes ! clama-t-elle en s'avançant à son tour un peu plus – les épaules relevées et la voix qui se voulait ferme, elle faisait probablement plus penser à une maîtresse débordée qu'à une étudiante qui se défendrait (mais elle n'y songea pas). P-pourquoi me cherchiez-vous ? C'est quoi, votre problème ? On ne se connaît pas ! Un peu de respect pour les lieux de culte ! »

Pour les lieux de culte, avant tout – car c'était sans doute un fond de vérité qui se cachait dans les mots amers de la brune. Il y avait un ordre – penser aux morts, d'abord, à Dieu ensuite, à la nature, aussi, probablement perturbée par le tumulte. Et finalement, peut-être, Moth se figurerait que c'était elle qui ne se faisait pas respecter.


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Mer 28 Avr - 12:26

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés


Croiser les bras, ça n’y fait pas. La colère est légitime quand elle est exprimée, comme tous les sentiments, comme toutes les émotions. Elle est légitime de sortir et d’exister. Quelles sont les lois qui régissent les âmes pour les gêner à exprimer leurs émotions en toute sérénité ? Jupiter avait le droit de faire ce qu’elle voulait, même si des morts étaient en train de l’observer. Elle avait quelque chose à SE prouver. La colère permet d’avancer, la colère permet d’écraser, la colère permet de vivre sans oser aimer, parce que quelque chose ce s’est pas bien passé. Si l’autre n’aimait pas cette émotion, Jupiter vit avec trop de ressentiment pour en subir l’obstruction.

Non, Jupiter ne rend pas les lunettes. Il y a trop de pincettes. Trop de manières. Elle apprécie quand l’autre ne voit plus clair. Elle ne pourra plus partir, elle ne pourra pas fuir. Tant que Jupiter a sa vue en main, elle décidera. Quand est ce que son petit jeu s’arrêtera ? Moth était une souris, et Jupiter un énorme chat. Elle ne la tue pas, elle préfère seulement la laisser trembler de peur et à l’atonie. C’est si jouissif de retrouver une proie, de balancer toute sa colère à la personne qui n’en attend pas.

- Rendre quoi ? Continue ta phrase, en plus d’être à moitié aveugle tu peux même plus t’exprimer ?

Moth ne peut pas le voir, mais Jupiter sourit. Elle est proche du démon, et son rire bouscule les esprits.  Elle prend son pied Jupiter, comme ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas fait. Qu’est-elle obligée de faire pour se sentir exister ? Qu’est-elle obligée de faire subir pour de nouveau arriver à sourire ? Cette tristesse morbide qui la suit la pousse toujours à pousser les limites. Alors elle toise l’autre, passe ses lunettes devant ses yeux bruns et continue les remarques, les critiques.

- Je n’ai pas besoin de ta permission.

Le ton de Jessie est ferme, assuré. Elle lève un sourcil et la dévisage tandis que l’autre est de plus en plus embêtée. Elle, ça lui fait plaisir. Elle se sent toute chose. Ca lui rappelle des souvenirs. Elle a le contrôle, elle a enfin la solution. Il faut garder le contrôle, il faut gérer l’a condamnation. Au fond, la brune sait qu’elle ne fait pas le bon. Cependant, ces derniers mois n’ont pas été dans la facilité. Et c’est peut-être l’une des seules choses qui arrive à vraiment l’amuser. Blesser quelqu’un pour sentir son pouvoir et son influence exister.

Alors que minois commence à s’affaisser dans une moue, elle  garde les lunettes entre ses doigts, mais ils ne serrent pas. Elle veut tester les limites de l’autre, elle veut l’énerver, elle veut rivaliser et riposter. Cependant, est ce que la châtain arrive t-elle à se débattre face à son destin.


- T’as l’air un peu trop conne pour comprendre ce que je tend à exprimer. Je veux dire, à tout suivre à la lettre, à écouter ce qu’on te dit et obéir sans demander. T’en as pas marre de te cacher ? Elle soupire. Franchement, t’as l’air tellement coincée… Tu me fais limite pitié. Tu n’oses même pas t’énerver…

Jupiter a bien vu que c’était une de ces greens coincée. A parler de Dieu, avec une bible, à se récueuillir et prier. La religion et ses histoires de bonnes fois, Jupiter n’en avait rien à cirer. Aux yeux des morts elle n’avait l’envie de se faire passer pour ce qu’elle n’est pas. Depuis le temps, elle a accepté d’être comme ça. Diviser les autres et faire les mauvais choix.

- Si tu veux tes lunettes, viens les chercher. Lieu de culte ou pas, les morts ne feront rien dans l’haut de là. Et je ne sais pas qui était cette femme, mais elle doit tellement avoir pitié de toi. Tu ne te défends même pas...


Jupiter montre du doigt la tombe devant laquelle était Moth à son arrivée. Elle se met alors à marcher dans le cimetière et laisse les gravats joncher ses chaussures pour finalement regarder la petite silouhete doucement s’éloigner. C’est une meneuse, et cela fait trop de temps qu’elle n’a pas été suivi. Oh, le jeu n’est pas que de rabaisser moralement les troupes, le jeu est de les épuiser aussi. Elle hésite même se réfugier dans une zone de la chapelle pour les déposer à un endroit inaccessible, qui ne sera jamais à sa portée, simplement pour se satisfaire de la voir galérer : pour avoir le pouvoir qu’elle a tant mériter. Dans cette réalité, elle n’est qu’une vieille adolescente qui cherche seulement à se sentir respectée, à avoir un peu plus de liberté. Cependant, les adultes ont décidé de tout limiter, et la jeunesse reste les mains liées. Ils ne sont plus majoritaires, pas comme dans un lycée.

- Fais pas attendre les gens que t'as aimé. Tu penses qu'elle te regarde pas vrai ? Quoi que… Elle n’a que ça à faire. Te regarder te faire traiter avec irrespect.

   





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Sam 1 Mai - 3:58
les zombies du passé

Contrairement à ce qu'elle essayait de se faire croire, le seuil de tolérance de Moth n'était pas très élevé, et à cet instant, tous les facteurs étaient réunis pour que cela déborde ; le regard dédaigneux, la pose arrogante, et le non-respect de la propriété. (Moth ne possédait pas grand chose, mais elle tenait au peu qu'elle avait.)
L'inconnue pensait-elle vraiment avoir tous les droits ?

« Comment ça, pas besoin de ma permission ? C'est mes lunettes, greluche ! »

Il n'y avait pourtant pas énormément de haine dans le ton de l'électricienne – même l'insulte avait l'air sortie d'un roman.
Avait-elle bien le droit de s'énerver ? Était-ce vraiment la solution ? Ne contribuait-elle pas au problème, en rentrant dans ce jeu ? Avait-elle seulement le droit de faire la leçon, elle qui haussait le ton à peine quelques minutes après avoir prié ? Toujours devant grand-mère, en plus.

« D-désolée pour le 'greluche' », marmonna-t-elle assez bas (peut-être pas suffisamment bas).

Sans ses lunettes, ni personne pour la défendre alentours, Moth était piégée. Seule. Autour d'elle, c'étaient tous les regards qui tournaient (les grandes lunettes l'appareil dentaire les cheveux fins) ; il n'y avait qu'une voix qui s'élevait, mais c'étaient mille autres qui résonnaient en elle (t'es petite t'es moche tu sers à rien).
Le fond de vérité prenait de l'ampleur ; non, elle n'osait pas vraiment s'énerver. Elle ne se défendait pas vraiment. Parce que c'était à elle de comprendre, de mieux savoir, d'accueillir les âmes peinées, comme d'autres Greens savaient si bien le faire. (Mais, en elle, c'était Merricat qui bouillonnait de remettre cette pimbêche en place – la gamine de seize ans qui rayait leurs voitures et collait du chewing-gum dans leurs cheveux.)
Le conflit interne, bien qu'éloigné de celui qui prenait place sous ses yeux, lui faisait écho – et la perte de contrôle commençait à faire monter l'angoisse de la jeune femme, qui perdait patience.

« C'est quoi ton délire ? »

La perte du vouvoiement n'était pas intentionnelle, mais puisque l'étape du surnom affectueux avait déjà été franchie, autant aller jusqu'au bout.

« Me cacher ? Mais va te faire ! On ne se connaît même pas ! Tu te crois mieux, toi, à venir dire n'importe quoi à des gens qui ont rien demandé ? Si tu me trouves coincée, va en parler à tes copains et laisse-moi tranquille ! »

(L'ado avait gagné, pour un instant.)
C'était rageant, de ne pas comprendre. Avaient-elle partagé une ou deux années de lycée ? La brune semblait un peu jeune pour cela (mais beaucoup de gens paraissaient jeunes aux côtés de Moth et de son apparence pour le moins old-school).
(Mais elle ne voulait pas que ce naturel là revienne au galop.)
Elle inspira un grand coup, comme pour calmer les montagnes russes que faisaient présentement son humeur.

« Enfin je voulais, je voulais pas dire 'va te faire', pardon... »

C'était ridicule – quitte à insulter quelqu'un, autant y aller franchement.
C'était ridicule – répéter la même erreur, deux fois, en un laps de temps si court, ça relevait du défi.
C'était ridicule – Moth n'avait plus seize ans.
Ce fut cette première remarque sur sa grand-mère qui la ramena un tant soit peu à son état d'esprit initial. C'était blessant, oui, et aucun miracle ne vint stopper la rage qui montait doucement du ventre de l'électricienne jusqu'à son diaphragme ; sa vision floue lui serrait la gorge, et si cela s'était produit plus tôt, elle aurait probablement pleuré de détresse.
Seulement, quel genre d'ordure fallait-il être pour se servir des défunts afin de répandre ainsi son venin ?
Était-ce vraiment le genre d'ordure qu'elle avait envie de provoquer ?
Son rôle n'était-il pas de prêcher la bonne parole ?
(Tout de même, elle attendait ses lunettes en se mordant les lèvres.)

Poings serrés, traits tendus, elle observa le mouvement de l'inconnue comme elle le put, écoutant ses pas sur le sols (même eux lui donnaient l'impression qu'ils se moquaient d'elle). A nouveau, on souillait la mémoire en l'utilisant comme un outil contre l'apprentie.
Elle ne voulait pas la suivre ; mais elle voulait ses lunettes. D'un pas maladroit, elle s'avança à son retour, les yeux rivés sur la silhouette qui s'amusait. Il fallait l'arrêter, avant qu'elle et les binocles ne disparaissent dans la nature, mais Moth n'était pas la plus douée à ce petit jeu (et il faudrait jouer sans jurer, cette fois).

« Et tu es fière de ça ? De te servir des morts ? lâcha-t-elle en fronçant les sourcils – sa voix tremblait un peu, mélange d'irritation, de crainte, et d'humiliation. Ta vie est vide à ce point ? T'as pas autre chose à faire ? »

Tout en parlant, elle gardait ses bras devant elle, par sécurité mais aussi dans une tentative d'attraper une des branches de ses bésicles ou, à défaut, le bras de la brune. Dans son esprit régnait le chaos ; ces situations n'arrivaient plus, ces temps-ci, alors que fallait-il faire ? Attendre sagement que la situation se calme ? Lui sauter dessus pour récupérer son bien ?
Embourbée dans un mélange d'aigreur et d'incompréhension, et au vu d'un désavantage physique certain, elle dut opter pour le premier choix.


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Dim 2 Mai - 21:16

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés

Quand Jessie entend le mot greluche, elle n'arrive pas à s'énerver. C'est qu'elle se tord de rire face à l'insulte de l'adversité. Elle n'avait pas entendu ce mot depuis une éternité, son existence avait elle même été oublié. Cette jeune femme avec le même vocabulaire que ce Boomer de Phaner. Entre ses crocs rimait ce sentiment de douleur, qu'elle garde au fond de son cœur. Entre ses rires sonnait les pleurs qu'elle a tendance à garder, derrière sa joie qui tous les jours un peu plus se meurt.

- Ouais, excuse toi. Franchement, utiliser un terme pareil, t'as l'âge de cette femme ou quoi ? En tout cas, même si t'en as pas l'âge, tu devrais la rejoindre tu crois pas ? Cache toi derrière elle au lieu de faire tâche, comme ça.


Non, Jupiter ne souhaitait pas sa mort, seulement qu'elle se cache et qu'elle s'abaisse. Au plus le temps avance, au plus la châtain lui dévoile ses faiblesses. Au plus la méchanceté commence, au plus Jupiter ne s'affaisse. La méchanceté prend le pas, et grandit encore une fois. Ce n'est plus de la provocation, ce n'est plus seulement semer le trouble ou la confusion : Jessie est une terreur, elle se délecte de l'expression de l'autre, et ceux à profusion. Terminé les adultes qui tentent de lui faire la leçon, terminer les ordres, terminer les « punitions ». Jupiter n'en a pas terminé avec ses dernière finitions, pour elle, elle a encore des munitions.

- Mon délire ? NOTRE Délire. Quand est ce que tu accepteras de passer le pas ? Tu vas te laisser faire longtemps comme ça ? Je vais finir par me lasser, ou peut-être qu'il faut que j'aille plus fort encore.

Et finalement la jeune fille se met à l'insulter, elle se met à se lâcher et c'est la brune qui commence à apprécier. Elle lui donne l'attention tant escompté, et encore une fois l'opportunité de l'attaquer. Bien sûr que Jessie se croit mieux qu'elle, elle se croit mieux que tellement de monde en surface, parce que plus loin, cette assurance s'efface. Parce que Jupiter, la jeune fille est seule et enfermée dans des tempêtes qui lui sont propres, où le chagrin est bien réel. C'est la fille que son père n'a désiré, puisqu'il préfère les autres enfants, cette autre famille qu'il est allé cherché. Jupiter veut seulement se faire remarquer, parce qu'au fond, elle s'est trop longtemps senti comme un fruit peut-être un peu trop pourri.

- Oh oui... J'ai pas besoin de me cacher moi, j'assume qui je suis. Pas toi... C'est bien amusant de devoir te taquiner comme ça, laisse moi profiter de ta bonne foi. Si t'es si pieuse que ça, baisse les yeux, ferme là. La colère est un péché, pas vrai ? Alors soit tu te laisses souillée, t'assumes un peu ton humanité, ou tu restes un robot religieux... Tu continueras de jouer les neuneus.

Jupiter s'amuse de la situation, elle dit tout et son contraire pour voir comment réagit l'adversaire. Encore une fois des excuses, et la brune n'est pas un mur des lamentations. Elle dresse un sourcil face à cet énième pardon.

- Qu'est ce que j'ai dit ? Tu m'fais pitié, j'suis pas ton seigneur. Tes péchés c'est des actions, elles ont toutes des répercussions, et ce qui est fait, va falloir l'accepter. Va falloir un peu assumer, j'suis peut-être pas d'humeur à pardonner. J'suis pas d'une grande sainteté.

Quand Jupiter regarde se battre cette jolie silhouette, l'amusement se lit sur sa tête. C'est dommage, elle est jolie, mais jamais ça ne l'embête. La brune dans ce moment est en ébullition, c'est sa foudre qui éclate prisonnière de ses maux, tandis que sont de plus en plus libres les mots. Ses yeux roulent, le chevalier trouve que la jeune fille en face exagère, elle ne s'est pas vraiment servi des morts, elle s'approche un peu trop du bord.

- C'est ça que tu appelles te servir des morts ? Dépasse pas trop les bords. Te mêle pas de mes actions, peut-être que les morts pourraient se réveiller. Si quelque chose se passait, ça m'arrangerait tu sais... Le surnaturel n'attend pas, comme te voir tenter de te débattre comme ça... Mais t'as beau essayé, t'y arrives pas... Ça reste coincé là. C'est une belle représentation de toi, on y revient, t'es coincée.
Elle ajoute en souriant, sa voix de plus en plus grave, et elle lui montre sa gorge synonyme d'un mauvais et simple gage.

- Puis... J'essaie de te rendre un peu plus utile que tu ne l'es. Tu devrais me remercier.

Quand elle voit la châtain un peu s'avancer, elle voit à quel point ça va mettre des heures pour qu'elle arrive à ses côtés. C'est qu'elle est molle, lente, et ça commence à tendrement l'agacer. L'envie d'aller la récupérer pour l'humilier dans l'église même est trop forte si bien que Jupiter vient la chercher pour la tirer jusqu'au bâtiment sacré. Ses ongles viennent la prendre par le col et la chopper pour la mener vers sa pseudo divinité.

- Tu sais quoi, pour m'avoir insultée comme ça, tu devrais aller parler à ton Dieu et t'excuser, et même devant moi. Peut-être que je te les rendrais comme ça. Si j'attends de toi que tu viennes me chercher, on en a pour des mois tellement que t'es mal fondée. Tellement qu'on t'as ratée.

   





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Jeu 10 Juin - 0:33
les zombies du passé

Un soupir vint gonfler les poumons de Moth, qui le relâcha silencieusement. Elle ne voulait pas de ça. Elle allait se faire entraîner Dieu seul saurait où, tout ça pour avoir voulu faire un tour. Ce n'était pas humain, comme punition.
(Pas humain ?)
Un frisson la parcourut tandis que son interlocutrice continuait son blabla médisant. Elle tenta d'y répondre avant de ne pouvoir penser l'impensable.

« Je m'en irai quand tu m'auras rendu mes lunettes, clama-t-elle d'une voix presque fluide (pour la première fois depuis cette rencontre). C'est quoi, ta logique ? Tu viens me parler pour me dire de disparaître ? »

Oui, incompréhensible. Si tout dérangeait tant, chez elle, pourquoi ne pas l'ignorer ? Quel était le but de cet énergumène ? Tout ce qu'elle voulait, c'était l'énerver ? Réveiller en elle les pires pulsions, la mettre hors d'elle, et alors quoi ? Elle aurait gâché la journée de quelqu'un. Était-ce si satisfaisant ? Ça ne pouvait l'être que pour un démon.
A nouveau, un frisson.
L'idée lui sembla ridicule l'espace d'une seconde – le temps que tout lui revienne en pleine face. La tempête, les silhouettes, les lieux qu'elle n'osait plus explorer. La rébellion de Mère Nature. Alors peut-être que ce n'était pas si stupide, d'imaginer que cette jeune femme n'en était pas une ; qu'elle était là pour la piéger.

Les bras qui s'étaient aventurés, sans attention particulière, vers l'avant, se retrouvèrent aussi vite plaqués sur les côtes de Moth, croisés – comme dans une tentative de les cacher, de les enfouir, dans ses propres entrailles s'il le fallait. Elle crut sentir le vent plus intensément, entendre des sifflements dans ses oreilles, se lever ses poils sur ses bras.
L'instinct de survie. Le fight or flight. Elle avait fait son choix, Moth ; elle voulait se barrer de là, comme elle l'avait si bien fait pendant un an et demi. Mais elle ne pourrait pas, si elle n'y voyait rien. Un blocage qui se concrétisa lorsque ses jambes se figèrent sur place, alors que la brune continuait – n'avait peut-être pas vu ? - elle avait certainement vu. Si elle n'avait pas vu, elle le sentirait, tôt ou tard. Qu'elle soit humaine ou non.

Ses paroles prenaient une toute autre dimension. Passer le pas ; rentrer dans son jeu ? Et sinon, quoi ? Serait-ce la fin ? Moth sentait que, peu importe le choix qu'elle ferait, elle allait se faire avoir. Restait à savoir si cela n'impliquerait qu'une embarrassante perte de temps, ou pire.
Elle ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit.
Plus compliqué de rétorquer avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Elle ne tenta pas de détendre ses épaules, ni d'ajuster sa position ; elle avala tant bien que mal sa salive, sa gorge soudainement devenue aussi étroite que son esprit. Si elle ne se défendait plus, elle serait réellement à sa merci (au moins les mots pouvaient-ils agir comme une barrière).

« O-oui, il est mal de s'énerver », tenta-t-elle, cherchant désespérément ses mots. Elle avait conscience de ne pas dire grand chose de pertinent. « Alors, justement, pourquoi chercher le conflit ? Tu ne fais aucun sens. C-c'est culotté, de vouloir me faire la leçon sur la répercussion de mes mots, après ça. »

C'était tout aussi culotté de s'adresser à une potentielle entité maléfique de la sorte.
(Moth était à deux doigts de brandir son crucifix devant elle, comme une ultime protection.)
Les morts qui se réveillent.
Le surnaturel.
Doucement, le nez qui commence à piquer ; les doigts qui se serrent autour des bras ; pas encore les larmes aux yeux, car l'électricienne n'était pas du genre à pleurer. Ça ne l'empêchait pas de sentir les émotions la submerger. Elle était impuissante, c'était là la vérité. Et elle ne l'était pas simplement face à une Pirate, avec qui elle aurait pu négocier, elle en était désormais certaine ; elle se trouvait dans les griffes d'un bien plus grand mal. Un mal qu'elle redoutait, fuyait, un mal qu'elle ne pouvait même pas évaluer – et même si elle avait pu, elle ne voulait pas avoir à se défendre, elle voulait simplement ne pas être là, disparaître sous terre, et attendre que tout aille mieux.

« Merci. »

Le murmure aurait pu sembler ironique, mais il n'en était rien. Moth ne savait simplement plus s'il fallait prendre les requêtes au pied de la lettre, les combattre, les exécuter, les ignorer ; toutes ces solutions lui donnaient l'impression qu'elle foncerait droit dans le mur. A la manière dont elle s'était approprié des coutumes dont elle n'avait quasiment jamais entendu parler auparavant, elle commençait maintenant à jongler avec ses réactions, tentant des mélanges qu'elle espérait fructueux.
Plongée à ce point dans ses propres réflexions et stratégies – s'il était encore possible de parler de « stratégies » -, et privée de ses binocles, la jeune femme ne vit pas venir la main qui l'agrippa.
Ses genoux flanchèrent un instant, et elle lâcha un cri de surprise mêlé d'une terreur nouvelle. Avait-elle vu juste ? En était-ce déjà fini d'elle ?

Elle était traînée de force dans l'église. Une étincelle de sarcasme s'éteignit en elle aussitôt qu'elle s'était allumée lorsqu'elle songea qu'il n'y avait pas besoin de tant de manières pour la faire rentrer dans le bâtiment sacré.
Une autre étincelle, d'espoir cette fois-ci, lui fit penser que le démon prendrait immédiatement feu en pénétrant les lieux. La déception, lorsqu'il fut atteint, ne s'avéra pas grande, mais elle vint tout de même piquer le cœur de Moth ; il fallait continuer de réfléchir.
Et, en attendant, obéir.
(Ignorer les paroles méchantes ; il devenait de plus en plus clair qu'elles servaient presque de ponctuation.)

« D-d'accord. Je vais m'excuser. » Elle sentait encore la poigne ferme sur son col ; il fallait éviter, maintenant plus que jamais, de se faire traîner ailleurs, et isoler encore un peu plus. « Mais seulement si j'ai la garantie de retrouver mes lunettes. »

C'était un marché – une tentative de négociation, sans doute. (Elle n'était absolument pas en position de négocier). Mais peut-être aurait-elle la chance de gagner du temps ; peut-être qu'on dépêcherait quelqu'un, pour venir la retrouver ; peut-être pourrait-elle trouver une arme, une faille, n'importe quoi.
Dans un dernier élan de courage, elle tendit la main, espérant que l'autre lui serrerait (si c'était bien un démon, cela devrait bien sceller une sorte de contrat, pas vrai ?).


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Jeu 10 Juin - 20:53

Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés - [ft. Moth] ?imw=512&&ima=fit&impolicy=Letterbox&imcolor=%23000000&letterbox=false

Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés

Jupiter ne répond pas. Elle va les lui rendre ses lunettes. Cependant, s’il y a bien quelqu’un qui la suit et qui l’écoute, c’est cette petite nénette. Alors que cela fait des mois qu’on l’ignore, qu’on l’oublie, qu’on a arrêté de la regarder et que l’on préfère le soleil à la planète désœuvrée, elle se sent enfin exister. Les greens ne font que la mettre de côté, la blessée, comme s’ils étaient meilleur parce que la bonne foi les suivait. Entre les griffes de la jeunesse grandit la colère, grandit la rébellion, il n’y pas de finesse.  

Les propos de Jupiter n’ont pas de sens en eux même. Simplement parce que la jeune improvise, se laisse aller à allégresse. Il n’y a pas de logique, tant qu’elle supervise. Quand la panique prenait l’autre victime, la brune regardait le corps figé, comme le corps d’un crime. Entre ses bras, elle ne voit pas la fragilité de l’autre, peut-être parce que ce n’est pas l’être aimé, ou parce que les filles de son âge avec qui elle avait l’habitude de traîner avaient des muscles d’acier. Pourtant, elle ne sourcille pas, elle n’a pas de pitié. Elle se contente de serrer la mâchoire, de garder cet hypnotique regard et ce sourire provisoire.

S’énerver… Si Jupiter s’énerve c’est parce qu’elle n’est pas regarder. Si elle s’énerve, c’est parce qu’elle n’est pas écoutée. Si elle s’énerve, c’est simplement parce qu’elle ne sent pas considérer, comme si sa voix ne peut compter. Calico le lui avait bien montré, elle n’arrive qu’à ouvrir les plaies, elle n’arrive pas à correctement s’orienter. Alors, elle lui dit ce qu’elle pense être la vérité.

- J’en ai un peu rien à faire que ce soit mal… Pourtant t’aimes bien les suivre les leçons, pas vrai ? Ou tu préfères jouer les petites dévergondées ?... Je ne comprends pas comment on peut être autant la passivité...

Il est vrai que cette personne n’a rien demandé. Jessie a tendance à vraiment se lâcher plus qu’avec personne sur cette terre qu’elle veut fuir à jamais. Elle est dure, elle essaie de s’amuser. Cependant, même ça n’a pas le même effet. Elle est seule, avec un groupe la verte aurait certainement plus morflée. Ce qu’elle a du mal à saisir alors qu’elle s’approche de la porte de l’église, c’est qu’elle n’essaie qu’à peine de lutter. Tandis qu’à l’opposer, Jessie n’accepte jamais la défaite, ni même de se faire écraser. C’est une réflexion hors de sa portée.

C’est en mettant tout son poids contre la porte que Jupiter a du mal à la pousser et à traîner le poids de son aînée. Elle ne prend pas le temps de répondre pendant quelques secondes et ignore la main tendue pour que les corps soient enfin acheminés. La grimace est visible jusqu’à ce que les deux soit entrées. Elle adresse à l’autel un regard satisfait et laisse tomber la fille avant de l’approcher. Différentes statues sont tournées, mais elle ne se doute pas de ce qu’il peut se cacher derrière ce secret.  Non, le tyran est du genre à ne pas perdre pied. Elle s’installe sur l’autel, assise, elle se penche

- Oui, si tu m’obéis je te récompenserai. Soit une petite soumise, comme à Phaner et à Dieu tu l’es. J’veux voir ce que ça fait, de me faire vénérer. Allez, montre moi comment tu fais… Que j’ai une raison valable de tous vous détester. Montre moi comme tu bèles devant ton berger.

Ses yeux chassent les lieux. Jupiter ne croit pas en Dieu, comment aurait-il laisser faire ce genre de connerie ? Elle est trop déchaînée. Ces derniers mois ont été trop compliqué. Les greens l’ont collée, et maintenant sur leur territoire elle reste surveillée. Calico et Hawk ont réussit à la blesser. Cette inconnue n’est qu’un souffre douleur, mais elle n’aurait jamais cru culpabiliser, en voyant qu’elle n’est même pas capable de lutter. C’est presque ennuyant, avant c’était beaucoup plus amusant. Ses jambes se croisent.

La tête se redresse pour l’observer de haut, elle attend sa révérence. Ses longs cils la toisent. Jessie attend de sa part qu’elle agisse, qu’elle refuse, parce qu’elle ne connaît personne qui se serait autant laissé abuser et insulter, si ce n’est Liam et ses petits bouts de papiers.

- Dépêche toi, et fait ça bien. J'aurai aucune pitié à les écraser si c'est pas le cas.

   



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Mer 16 Juin - 17:27
les zombies du passé

Elle s'en faisait la promesse : si elle s'en sortait, Moth rédigerait l'introduction d'un livre qu'elle intitulerait sobrement J'ai survécu aux griffes d'un démon : dix conseils pour éviter le décès à l'église.
Le souffle court, elle tenta de concentrer son regard sur ceux – malheureusement trop éloignée – de son bourreau (étaient-ils anormaux ?), mais aussi ses mains (possédait-elle réellement des griffes ?), sa peau (elle n'avait pas l'air écailleuse...), et à peu près n'importe quel élément du corps qui pourrait nourrir sa théorie. En vain.

La vérité, c'est qu'elle voulait garder un semblant d'organisation dans tout ce bordel. Arriver à caser ses pensées de manière cohérente dans son esprit, pour ne pas se laisser emporter par la panique (c'était probablement ce combat qui la rendait aussi calme, elle pensa ; car elle ne se serait jamais imaginée capable de prononcer le moindre mot dans une pareille situation).
C'était si frustrant.

Qu'est-ce que ça peut te faire.

« C-c'est si mal, la passivité ? »

La question aurait pu contenir un trait d'ironie : elle était pourtant très sincère. Mieux valait plaire à cette... personne... ? Si elle tenait à sortir de là (avec ses lunettes). C'était une sensation affreuse, que de devoir se plier à une entité si vile – mais, dans les faits, ce n'était pas bien différent des fois où elle devait exécuter des ordres de ses supérieurs. Il suffisait de faire les choses.

« Je fais ce qu'on me demande. C-c'est le cas de tout le monde, chez les Greens. Si on ne faisait pas ça, ce serait le chaos... »

Moth se demandait encore s'il fallait vraiment lui répondre, ou si les questions étaient rhétoriques. La brune n'avait pas l'air très intéressée dans ses réponses – elle s'en servait simplement pour rebondir, encore et encore. (Mais ne s'agacerait-elle pas, si elle n'obtenait plus aucune réponse ?)
Elle voulait trouver la logique.
Quelque chose d'apaisant, un peu d'ordre.
Mais plus elle cherchait (un fantôme ? Un vampire, peut-être ?), plus cela lui échappait (pour un être infernal, elle avait quand même l'air d'avoir du mal avec la porte).

La jeune femme ne serra pas la main tendue. Si elle était probablement concentrée sur le fait d'arriver à entrer dans l'église, Moth y interpréta la volonté de ne pas faire de promesses. Ça lui semblait mal parti, pour récupérer son bien.
Elle ne s'attendait presque pas à être lâchée aussi facilement ; ni à ce que l'acte de respirer normalement lui ait tant manqué. Une de ses mains vint instinctivement rejoindre sa clavicule tandis qu'elle se reposait sur l'autre. Tentant de reprendre des inspirations normales, elle n'essaya en revanche même pas de se relever ; elle serait probablement bien plus à l'aise sur le sol.

Si sa persécutrice observait quelque chose, Moth, dans son état, fut bien incapable de le remarquer ; elle ne se concentra sur le bruit de ses pas que lorsqu'elle s'approcha à nouveau, cette fois-ci pour s'asseoir sur l'autel.
Encore un manque de respect.
Récompenser ?
Le culot.
Et cette ridicule caricature, comme si les Greens vénéraient Phaner à la manière d'un dieu.
Bêler ?
La demande était-elle sérieuse ?

Les doigts resserrés sur le col de sa combinaison, l'électricienne prit une grande inspiration. Elle regardait dans le vide, les sourcils légèrement froncés, se demandant si elle n'avait pas mal compris.
Elle n'avait pas envie.
Pour autant, il fallait bien s'accomplir. (Elle n'avait, après tout, pas non plus voulu être traînée dans ce bâtiment.)
Prenant de nouveau appui sur sa main, elle voulut s'agenouiller ; se tenir bien droite, et espérer que ça passerait vite, qu'elle serait libérée.
Mais.

Dépêche-toi. Les lunettes écrasées ? Et la main qu'elle n'avait pas serrée.
Et si elle ne lui rendait pas.
En fait, il n'y avait pas de si ; elle n'allait probablement pas les lui rendre. Pas avec un tel jouet sous la main.
(Mais s'il y avait rien qu'une infime possibilité ?)

« Non », déclara-t-elle sobrement, la bouche sèche et les paumes moites.

Elle n'avait absolument aucune idée de ce qu'elle faisait.

« D-donne-les moi d'abord », ajouta-t-elle, croisant de nouveau les bras pour se donner une forme de courage.

Ce n'était pas la plus grande des rébellions ; mais, pour elle, c'était une sorte de victoire. (Qui n'avait rien d'une victoire, puisqu'elle allait perdre ses précieux verres.) (Cela dit, elle les avait sans doute perdus à l'instant où ils avaient été soulevés de son nez.)
Pour accompagner ses mots, elle se releva maladroitement (une erreur, c'était certain, son équilibre ainsi mis en péril ; mais, après tout, la symbolique avait un air plutôt classe dans son esprit). Une fois bien droite, elle fit un pas en avant, le cœur battant et la nausée approchant doucement. Si elle gardait ses bras entrelacés, c'était cette fois ci sur son ventre, espérant que cela le calmerait d'une manière ou d'une autre.

Par pitié, rends-moi mes lunettes.


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Mer 16 Juin - 21:27

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés

Jupiter n’est pas vraiment le méchant de l’histoire. Elle est seulement la personne qui ne veut plus se faire avoir. Elle n’a qu’à répéter les comportements disgracieux du passé. Cependant, ce n’est pas toujours aussi satisfaisant qu’il n’y paraît. La fille en face, semble molle… Trop molle. Dans leur esprit, puis rien ne colle. Si Moth n’arrive pas encore à cerner Jupiter, la brune se sent un peu trompée. Ce n’est pas forcément sa victime qui la fait douter, mais son propre comportement face à celle qu’elle a décidé de pourchasser et d’humilier. Cependant, quand la jeune femme parle de passivité, c’est l’énervement qui remonte à la surface face à toutes ces personnes qui laissent faire, qui ne s’occupent pas de leurs travaux pour se mêler de ses affaires… C’est aussi les chevaliers qui lui font la morale par rapport à ce scandale. Que font-il eux ? Que font les autres pour se sortir d’ici ? Ils ne désirent pas retrouver la liberté, n’y a t’il que Jessie ?

- La passivité, c’est l’inaction. Alors qu’on peut tous agir pas vrai ? Si j’te dirai paresse peut-être que ça grimperait plus vite dans ta tête pieuse. J’en ai marre de voir les gens ne rien faire, alors qu’on est tous dans la même galère… Enfin, je ne sais pas pourquoi j’te dis ça. T’es comme les autres.

Quand la châtain s’explique, elle ne fait que valider les choses que Jupiter vient d’énoncer. Ce n’est qu’un mouton qui n’a pas la force de prendre son propre chemin. Pour la moins âgée, il faut avoir un groupe tout en restant libre pour la préservation de chacun. La brune a conscience de dépendre des autres. Cependant, l’estime qu’elle place dans tous ses inconnus est peut-être un peu trop haute. Si bien qu’elle finit presque par baisser les bras.

- Je n’aime pas l’ordre. Je n’aime pas les greens. Je n’aime pas les gens comme toi. Vous ne faites que suivre… Un simple inconnu qui prétend vouloir votre bien. Tu sais ce que tu veux toi au moins ?


Jupiter aimerait partir loin d’ici, revenir à son ancienne vie. Reprendre le cours des choses où tout était. Elle pourrait revoir ses proches et ne plus penser au passé sans revoir les images des cadavres de sangs immaculés, les bouts de verre de son empire brisé. Est-elle jalouse de Phaner ? Pas vraiment, elle n’aime pas son groupe de pseudo bien faiteur. Se refaire une conscience chez les greens, se protéger de la réalité, se croire dans une utopie pareille… Ce n’est pas ce dont elle voudrait. Alors elle se met à soupirer. L’ancienne bully commence à fatiguer. C’est les premiers signes du chômage techniques. Elle n’a pas besoin de porter derrière elle tout une clique, seulement des êtres choisis. Au lieu ça, c’est ces êtres qui fondent sous ses cries. Sous sa colère enflammée, elles brûlent beaucoup les petites bougies.

Et le pire,c’est que même au sol. Elle résiste. La brune a perdu de son passé toute piste. Est ce que c’est ça qui la rend vraiment triste ?

Il faut lui donner ses lunettes ? Et puis quoi encore ? Après toute cette passion. Après tous ses actions. Non, je ne céderai pas. Montrer un peu de faiblesse, c’est montrer de la passivité, c’est s’afficher comme un être faible qui ne peut pas s’assumer. Je ne suis pas faible.
Alors sur l’autel sa main vient les chercher. Elle voit son corps qu’elle se met à dévisager pour les serrer entre ses mains, entre ses doigts. Non, elle ne les cassera pas. Elle se contente de les jeter dans la pièce sur le sol froid et carrelé. Elle se moque bien ce cet objet. Qu’est ce qu’elle fera maintenant l’autre petite coincée ? Elle n’a même pas mis de passion dans son geste.

- Tais toi. T’es bonne à rien. A rien... Tu me dégoûtes.

Jupiter lève les yeux vers le ciel pour regarder le plafond. Ce n’est pas à Moth qu’elle s’adresse. Elle écoute l’écho de sa propre voix qui dans la pièce monte jusqu’au fond. Elle se jette des mots loin de la tendresse. Son dos se laisse tomber sur l’autel pour s’allonger sur ce dernier, les jambes traînant dans le vide. Finalement, aller chercher cette fille lui semble tellement insipide.

A quoi je m’attendais ?


- Va chercher. Obéis. Tu sais faire que ça. Pas vrai ?

Elle s'adresse à l'autre, cette fois. Elle la teste, bien qu'elle n'ait plus vraiment la volonté de gagner le combat.


   



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Jeu 24 Juin - 5:26
les zombies du passé

C'était idiot, idiot, complètement idiot, comme réaction (elle allait les récupérer, ses lunettes, c'était certain, pourquoi refuser, pourquoi maintenant, ce n'était pas comme s'il lui restait énormément de dignité de toute manière) ; elle échouait, encore et toujours, elle n'avait rien de la martyr qu'elle voulait incarner, ni de la voix de la raison qui tend la joue pour recevoir le prochain coup. Il y avait en elle, endormie mais bien là, la jeune étudiante qui en avait plein le cul de tout ça, qui voyait bien que ça ne servait à rien, les prières, les lectures, l'église – oui, même l'église, surtout l'église, qui était bien témoin de ses tourments mais qui ne faisait rien.

T'es comme les autres.
Si elle savait, cette femme, à quel point ça pouvait l'agacer aussi, Moth.

« B-bien sûr que tout le monde agit, avait-elle répondu en étant encore persuadée que l'obéissance la mènerait quelque part. On s'organise tous comme on peut... »

...et rien ne prouvait que les choses allaient changer en se confrontant au danger.
Mais, pour la première fois depuis la rencontre, il y eut une forme de compréhension qui se forma dans l'esprit de Moth. Elle avait le bruit de la porte qui grince pour s'entrouvrir, très légèrement, et ce n'était certainement pas une réalisation consciente ; pour autant, l'une de ses théories originelles lui revint. L'expression d'une mauvaise journée. Le ras-le-bol. Peut-être n'était-elle qu'une femme qui ne se sentait pas bien. Peut-être était-elle bien un démon qui... ne se sentait pas bien non plus... ?
C'était encore assez flou.

« Phaner n'est pas un inconnu, reprit-elle, décidément plus encline à défendre son groupe que sa propre personne. I-il est là pour nous. »

Savoir ce qu'elle voulait ? C'était là encore une bien étrange question. Cela faisait longtemps que Moth ne voulait plus. Elle faisait son job – ce qu'on lui demandait de faire –, elle allait dormir, discutait avec les autres : elle fonctionnait comme un humain normal. Sa volonté ? C'était, à la rigueur, que les choses se passent bien.
Pourtant, c'était compliqué à formuler.

« M-moi, je veux que les gens soient heureux », déclara-t-elle comme un demi-mensonge (car c'était bien le « moi » qui se cachait derrière « les gens »).

Enfin, à cet instant, elle aurait surtout aimé récupérer ses lunettes.
C'est le cœur battant qu'elle s'accrochait à l'espoir que, peut-être, la brune soit clémente. Les pieds presque vissés sur place, le regard posé sur une tache mobile qui commençait à lui donner mal au crâne, elle tendait bien les jambes – de peur qu'elles ne cherchent à se dérober sous son poids.
Un son la fait tout de même sursauter – elle a vu le geste sans vraiment le voir. C'est un tintement, un peu éloigné.
Elle les a jetées ?
La bonne nouvelle, c'était qu'elles n'étaient plus gardées par cette étrange femme ; la mauvaise, c'était qu'il faudrait les chercher. Et les trouver. Avant cette personne qui semblait dotée d'une vue correcte. Great.

« Vous- tu n'en sais rien », marmonna-t-elle en guise de réponse. Non, elle ne connaissait rien à l'utilité de Moth. Alors ses mots ne valaient rien – pas vrai ? Pas la peine de se justifier. « J'ai un métier. J'aide les miens. M-moi, je... »

Elle n'oserait pas finir sa phrase. (Il ne fallait pas pousser, non plus ; elle avait encore une chance de récupérer ses binocles et de s'en aller sans trop de problèmes.) Mais elle le pensa quand même : elle, au moins, elle ne traînait pas dehors à embêter les honnêtes gens.
Quelques secondes après, les genoux qui tremblaient la guidaient – elle l'espérait – vers le bruit (et là où, lui semblait-il, le bras avait effectué son mouvement). Pour la symbolique, elle voulut rester debout, mais se rendit bien vite compte qu'il serait plus sécuritaire de se déplacer à quatre pattes ; alors, avec la dégaine des dames pressées et la prestance d'un chien perdu, elle se retrouva de nouveau à terre.
(C'était moins humiliant que de bêler... sans doute... ?)

Elle ne voulut pas répondre à la dernière remarque de cette femme, qui semblait rester à sa place (n'était-ce pas une course ?) ; elle cherchait pourtant quelque chose à rétorquer, mais rien ne lui vint. Oui, c'était plus ou moins tout ce qu'elle savait faire.

« O-oui, comme tous les Greens », tenta-t-elle malgré tout (premier trait d'ironie qu'elle se permettait, signe d'un regain de confiance sans doute trop tôtif).

Les mains effleurant le sol à la recherche du précieux ne récoltaient pour le moment que de la poussière ; position inconfortable, genoux déjà usés, elle priait désormais pour les retrouver avant que l'autre ne change d'avis.


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Jeu 24 Juin - 15:06

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés



Quand Moth dit que tout le monde agit, Jessie se met à soupirer. Ses lèvres viennent se mordre pour effacer un peu de colère, un peu trop de violence qui tenterait de s’échapper. La stricte organisation n’a rien de bon. Alors, Jessie la dévisage, et elle recommence à hausser le ton. Ce n’est jamais suffisant, ce moment, ce n’est jamais le bon.

- Putain… Mais qu’est ce que vous branler ? Vous vous êtes fait défoncer par des adolescents qui ont foutu le feu aux arbres. C’est ça s’organiser ? C’est pitoyable… Personne n’est ni capable de se défendre ou d’attaquer ici. Surtout pas toi, pas vrai ? T’es vraiment dégoûtante.

Alors Jupiter se laisse balancer entre cette colère qui est là depuis longtemps et n’ose sortir pour frapper. Frapper, Frapper, Frapper… Pour enfin avoir la paix. Mais, elle ne sait même pas ce qu’elle recherche, souhaite-t-elle vraiment cela ? Ou voudrait-elle simplement s’évader de cette grande qu’Arcadia a formé. Elle est de plus en plus perdue dans ses pensées, celles qu’elle fuit à longueur de journée, à longueur de temps parce qu’elles ne cherchent qu’à la saboter. Elle se moque bien de ce que l’autre peut ressentir, voir même penser. Il n’y a plus qu’elle même qui arrive à compter. Il n’y a plus rien à sauver…

- Phaner est aussi connu que le trou du cul de chaque pirates, pourtant il a rien fait de spécial, pas vrai ? Est-ce que qu’il mérite vraiment votre implication ? T’es bête de croire le premier vieux qui te promet tout. Mais foutu pour foutu, je préfère être avec eux qu’avec les sectaires coincés… Je sais que j’ai toujours plus de liberté que toi.

Quand Moth lui parler de sa volonté de bonheur… Jupiter rigole, par pitié.
Qu’est ce qu-il ne faut pas entendre… Elle est vraiment pitoyable, préférer les intérêts des autres à son propre respect. Jessie comprend mieux pourquoi elle se laisse écraser, mais ça ne les rend pas plus heureuse pour autant. En réalité, dans cette situation, elles n’ont rien à y gagner.

- Tu crois qu’ils vont te le rendre en contrepartie ? Puis, c’est difficile à réaliser, faut être un enfant un peu con pour vouloir ça, ou être trop naïf face à la réalité. Tu devrais te remettre en question sur tes objectifs et t’en donner à ton égal. Même s’il est bien bas.

Quand à Jupiter. Elle veut juste être libérée. Cependant, c’est dur d’être libre. Elle n’y arrive pas, et le reproche toujours aux autres, à Arcadia. Si elle était seule, loin de tout ça, est ce que ça changerait grand-chose ? Non, c’est sans-doute certains, pour ce genre de pensées, il n’y a jamais de pause. Et quand Moth se trompe de personne et se vexe, ça ne fait que l’amuser. Ce n’est même pas elle qu’elle insultait, mais ça lui fait un peu plaisir, parce qu’elle voit que cela a marché.

C’est donc ça, sa faille, son utilité. Elle veut aider, pour rendre les autres heureux ? Pour être aimée ? C’est complètement con, pas vrai ? Alors que toi Jessie, tu veux accomplir de grandes actions pour que l’on pose les yeux sur toi, pour avoir de la reconnaissances, de la puissance, de l’influence. Toi aussi, tu veux de l’amour, mais ce n’est pas le même type d’amour, alors tu n’arrives pas vraiment à envisager une seconde comme ça fait, d’être à sa place.
Tu écoutes, mais reste toujours froide, de glace.

Face à sa dernière phrase, Jupiter la regarde à quatre pattes… Elle ne peut s’empêcher  de se moquer, de rire. Ils ont tous un problème avec leur fonctions, ils sont tous un peu trop cons. Sauf Calico, Calico est synonyme d’abandon… Et ça fait encore mal, mais elle ne te doit toujours rien. Alors tu as des frissons. Tu ne veux lui ressembler, mais face à Moth tu ne fais que reproduire ce que vous avez toujours connues.


- C’est ça. Comme tous les moutons que vous êtes. Une nuit, les pirates viendront vous égorger… Pas vrai ? Et toi tu vas encore dire qu’il faut servir la parti, pour le bonheur d’autrui… Ton berger sera pas là pour sauver ta vie. Reste bien endormie….

Son corps lui, allongé sur l’autel ne bouge pas, excepté sa tête posée contre le bois abîmé. De cette fille, elle songe qu’il n’y a rien à tirer, mais ce lieu semble vraiment inanimé. C’est triste de devoir le constater. Elle avait espoir de voir ce lieu cacher de nombreux secrets, mais dans les mains de Jupiter, il n’y a que de légers méfaits.

   





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Mer 4 Aoû - 3:37
les zombies du passé

Ah non. Non, pas l'incendie. C'était plutôt bas. (Et en plus, elle avait l'audace de prendre un air aussi agaçant qu'il semblait agacé.)
D'autant qu'il ne s'agissait que d'un accident.
Un seul, après une année complète de bons fonctionnements et de services rendus.
Une année à rebâtir – bien plus que des murs, bien plus que des vies, la foi même d'Arcadia Bay. (Héroïque, vraiment.)
Non, pour sûr, Moth n'avait pas envie de se promener de manière aléatoire en attendant de se faire tuer (par qui ? Par quoi ? Personne ne saurait). Elle faisait les choses autrement. A sa manière.
(De toute façon, l'adaptation, c'était la seule solution qui ne lui paraissait pas complètement lunaire.)

« Nous n'avons pas les mêmes valeurs. »

Moth voulait taire le débat – du moins, c'était ce dont elle tentait de se persuader – mais sans se taire elle-même, comment duper qui que ce soit ?
Moth voulait gagner le débat. Et faire taire la dame.

« E-et puis, tu ne fais pas grand chose de productif non plus, là. »

Était-ce l'absence de lunettes qui lui avait fait rater les statues ? Pas tout à fait. Elle y venait depuis longtemps, à l'église. Elle avait entendu les bruits de couloir. Mais, dans ce contexte particulier, on aurait presque pu la voir hennir et tirer des charrettes tant les œillères dont elle s'était affublée étaient grandes. L'église était un refuge. Un havre de paix – l'un des rares seuls. Un endroit sécuritaire, tant et si bien qu'elle se sentait capable d'y faire le pèlerinage seule (enfin, pas tout à fait) (la plupart du temps, elle était accompagnée) (mais il fallait bien commencer quelque part).

De toute façon, c'était une évidence pour le papillon ; la brune n'était là que pour l'emmerder. (Et elle y arrivait plutôt bien.) Elle en était même vulgaire. (Décidément, une bien curieuse personne.) Et Pirate, en plus ? Moth avait donc raison !

« Tu n'es pas avec nous, a-alors forcément, pour toi, c'est qu'un vieux. »

C'était désagréable. Elle n'aimait pas ça. Pas ça du tout. Les conflits ? Très peu pour elle. Elle était de celles qui les réglaient. Elle prenait soin des autres. C'était bien pour ça qu'elle était Green, d'ailleurs, pas vrai ? Alors devoir argumenter ; se défendre ; voir son univers entier remis en doute ; ça, ça n'allait pas. Ça lui donnait l'impression que ses poumons étaient moins capables d'inspirer l'air, et que sa langue claquait un peu trop contre son palais.

« En plus, on a toujours nos libertés », marmonna-t-elle avec cet air semi-renfrogné qu'elle avait déjà bien trop employé à son goût.

Elle aurait aimé ajouter quelque chose. Quelque chose d'un peu spicy.
(Mais elle n'était toujours pas en position de se le permettre.)
(Elle recréerait cette scène dans son esprit quelques heures plus tard et là, pour sûr, elle remporterait tous les débats – même ceux qui ne s'étaient pas produits.)
Pour le moment, elle se contenterait de la vérité. Moth pouvait toujours faire ce qu'elle souhaitait – enfin, dans la mesure du possible. Elle était nourrie, logée, capable de maintenir une hygiène de vie saine et raisonnable, et pratiquait un métier qu'elle appréciait (pas comme d'autres qui devaient parfois se résigner à effectuer des changements radicaux).

Était-ce vraiment ça, penser comme une enfant ?
Si c'était le cas, ça ne la dérangeait pas.
(En vérité, ça la dérangeait. C'était bien pour ça qu'elle répondait en premier lieu. Il ne faudrait juste pas pointer cela du doigt.)

« I-ils me le rendent déjà » - et sa voix monta dans les aigus - « puisque c'est bien comme ça que ça marche, et ce n'est peut-être pas comme ça que vous faites chez les pirates, mais ici » - et sa voix se brisa – et elle dut se reprendre – mais ce n'était pas bien grave, puisqu'elle était dans sa lancée - « ici, c'est ainsi que ça marche. »

Ici, comme si c'était chez elle.
(Après tout, c'était tout comme.)

« C'est une menace ? »

Elle ne se retourna pas en prononçant ces mots. Agenouillée, se déplaçant du mieux qu'elle le pouvait, elle laissait glisser ses mains sur le sol, espérant y dénicher le précieux – et ne pas tomber sur des éclats de verre.
Le nez rivé sur le sol et le regard un peu trop flou, elle ne fit pas attention à une pierre dépassant du mur auprès duquel elle s'était rapprochée ; et ainsi, son front vint la heurter, y créant une légère égratignure (et laissant sur la pierre en question une petite trace rougeâtre).
Le karma.

« On a une police... et je suis sûre que rien de tout ça ne pourrait se produire, de toute façon. »

Oui, le camp était bien gardé. Les menaces étaient vaines, pas vrai ?
Si elle avait voulu la tuer, elle l'aurait fait avant.
C'était certain.
Dans le doute... dans le doute, mieux valait quand même retrouver les lunettes.

« Erm. T-tu les a jetées où... ? »

Cette fois-ci, elle ne dirait pas « s'il te plaît ».
(Mais elle le penserait très fort.)


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Mar 17 Aoû - 9:15

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Les zombies du passé ne peuvent rester enfermés




Jupiter savait bien que c’était leur faille et qu’elle se laissait faire, toujours petite planète pas de taille. Elle ne comprenait pas comment elle pouvait rester si passive depuis le début, comment pouvait elle continuer à jouer les ingénues. Les personnes comme Moth ne peuvent pas être aimées tout simplement parce qu’elles donnent pour recevoir, et ce sans compter. Elles ne peuvent pas être aimées car elles ne sont pas si aimables qu’il n’y paraît. A jouer les saintes nitouches, elle finirait certainement par se laisser piéger par plus fort que soi, parce que si elle se défend pas, les autres ne seront pas toujours là… Jupiter le sait bien, elle a perdu ses amis, ses ex, ses entraîneurs, et les personnes sur qui elle comptait. Alors elle souffle face à sa phrase simplette, avec l’envie de la laisser muette.

- Ah bon ? C’est vrai que j’avais pas remarqué à quel point tes attentes sont basses pour accepter tout ce qu’on t’inflige sans broncher.

Puis Jessie finit par hausser les épaules.

- Moi au moins, je ne passe pas mon temps à me cacher derrière les autres pour avancer.

Jupiter est seule, si seule depuis son arrivée. C’est vrai, il y a les chevaliers, il y a quelques autres personnes sur qui elle peut compter, mais elle ne s’est jamais sentie aussi seule depuis des mois. Elle se sent comme entourée d’un brouillard et court sans cesse dans le flou sans jamais pouvoir vraiment se reposer. Tandis que les autres arrivent à trouver une harmonie, quelque chose qui les font avancer… Au fond, elle les jalouse, elle les envie peut-être un peu. Néanmoins, ce qu’elle sait aussi c’est que personne dans cette ville ne reste longtemps heureux.

Les attaques de Jupiter ne sont pas recherchées. En fait, elle ne cherche même plus à l’embêter, à la torturer parce que ça ne lui fait rien. Ce qui l’amusait beaucoup autrefois ne le fait plus, et elle ne comprend pas pourquoi. Etait-ce parce qu’elle était en meute ? Etait ce l’effet de groupe qui la poussait à la faute ? Pourtant, il fut bien drôle de se faire renvoyer temporairement de chez les greens, elle ne comprend donc pas comment réagir face à l’autre victime.
- C’est vrai que je ne suis pas avec vous, mais les personnes qui jouent au sauveur ne t’aideront vraiment jamais… Ce n’est que pour le mérite, le prestige, la reconnaissance. Ce n’est jamais pour les bonnes raisons que les gens font ce qu’ils font. Mais c’est dur à avaler pour une green pas vrai ? Je veux dire… C’est toute votre organisation qui est concernée.
Les chevaliers peuvent aussi avoir des rôles similaires à jouer, à s’occuper d’enfant, à jouer les pseudo héros tandis que le vent n’avance pas à leurs côtés. Jupiter sait que tout ce qu’elle dit pourrait être retourné contre elle, mais l’autre ne va encore sûrement rien faire. Alors, elle se laisse tomber sur le sol pour retomber sur ses pieds. Elle se redresse et remet ses cheveux en place en continuant la conversation désintéressée.
- La liberté s’arrête toujours en fonction des limites d’autrui. Tu ne peux pas vraiment être libre en société. Arrête de rêver de ce monde parfait, qui sera de plus en plus fermé et cruel avec ses habitants et ceux extérieurs. Sérieusement, c’est pitoyable.
Quand Moth finit par lâcher qu’elle est pirate, elle allait démentir pour révéler son groupe, mais Jupiter refuse de lui donner raison ou tord. Elle la laisse dans le silence pour qu’elle ne comprenne pas l’évidence. C’est donc à ça qu’elle fait penser, qu’elle fait songer ? A un de ces tordus qui veut seulement s’amuser. En réalité, elle aurait bien pu participer à leurs activités, néanmoins, elle cherche à sortir de la ville en priorité, alors attendront la drogue et les soirées.

Encore une fois, elle ne répond pas. Jusqu’à ce que le mot police soit employé. Ses sourcils se froncent et le sérieux prend les devants pour finalement cracher.

- Quand est ce que tu comprendras qu’ils ne vont pas toujours être là à te coller au cul pour te protéger?! C’est des humains, ils sont sensibles… Et irrationnels.

Jupiter semble soudainement agacée par la situation et donne un coup dans les lunettes pour qu’elles glissent jusqu’à la carcasse de la jeune femme. Sans un mot, elle finit par glisser ses mains dans ses poches et finit par filer. Pas d’au revoir, pas d’à plus tard. Elle a perdu son temps, comme à chaque fois qu’elle s’en prend aux autres, qu’elle tente de changer le cours du temps. Il n’y plus rien de grisant, il n’y a plus rien de bien excitant si ce n’est de pouvoir tous les quitter, de ne plus les voir, de pouvoir enfin s’échapper de la cité. Ses mains passent sur la lourde porte pour la pousser et sortir de l’établissement en la laissant se refermer et claquer derrière elle. Jessie ne comprend pas pourquoi, pourquoi elle le prend comme ça. C’est dehors qu’elle ira se défouler, avec du sport ou une autre denrée. Peu importe tant qu’elle ne pense plus aux autres, au passé, à toutes les choses qu’elle refuse d’accepter. Le lycée est terminé : il est temps de tourner la page une dernière fois ? Il paraît ?


   





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Ven 20 Aoû - 23:20
les zombies du passé

Se cacher derrière les autres ? Moth ne se cachait pas derrière les-
Enfin, il y avait Phaner, mais c'était le meneur-
Ses collègues bâtisseurs n'étaient que ça, des collègues ;
Et les amis étaient faits pour s'entraider ;
Non, Moth ne se cachait pas derrière les autres, quelle idée.

La remarque lui resta en travers de la gorge. Quand bien même, était-ce un défaut ? De vouloir de l'aide ? Dans ces temps pareils... puisque la brune faisait partie des pirates, elle devait bien comprendre, ce sentiment d'appartenance à un groupe. Ou bien n'étaient-ils unis qu'officiellement ?
Hors de question d'accepter sa vision des choses, en tout cas. Tellement pessimiste. L'humain était bien plus prometteur que ça ; la Green en était convaincue. Si ce groupe tenait encore debout, c'est qu'il n'était pas fondé sur des guéguerres d'ego, des envies de monter en grade, ou les applaudissements du public.
(Elle n'aurait pourtant pas refusé qu'on l'acclame.)

« Non, tu peux dire ce que tu veux, ça ne me dérange pas. Pas du tout. »

Menteuse.

« P-parce que, ce n'est pas vrai, et on s'entraide réellement, et je le sais, parce que je l'ai vécu... »

Un toit.
Des vêtements.
De quoi manger.
(Les vieilles peaux de l'église, les conflits, les gens qui refusaient d'être aidés, ceux qui avaient encore des airs d'inconnus après un an.)
Le bruit de chaussures contre le sol insuffla à l'électricienne un élan d'espoir – et de crainte (qu'allait-elle encore faire) (porter le coup fatal, sûrement).

Si tu considères qu'on n'est pas libre en tant que Green, tu n'étais déjà pas libre avant.
Ça, c'était la phrase qu'elle aurait aimé sortir ; mais l'appréhension en décida autrement, et seul un vague murmure accepta de mettre un pied hors de sa gorge.
Moth conserverait son statut de victime.
L'ado qui voulait rétorquer des super phrases trop stylées, mais qui baissait les yeux et poursuivait son chemin. (De toute façon, elles n'avaient rien de stylé, ces phrases.)
Elle n'avait pas plus grandi qu'une autre.
(Si ç'avait été le cas, elle ne se serait probablement pas retrouvée là.)
A encaisser toutes les insultes proférées à l'égard de ses amis (quels amis ?), de sa famille (bien vide).

« Tu peux penser ce que tu veux, mais arrête d'essayer de me persuader ! »

Arrête, parce que tu pourrais bien y arriver.

« Tu ne sais rien. Laisse-moi tranquille. »

Rends-moi quand même mes lunettes, avant.
Ils la soutenaient, car ils se soutenaient tous. C'était ça, le marché. Chacun apportait sa part ; chacun contribuait. Avec les efforts de chacun, ils parviendraient à s'en sortir.
Que pouvait-elle savoir ? Elle n'était jamais venue. Elle n'avait rien partagé.
En cas de problème, Moth avait l'assurance d'avoir un filet de sécurité.
Elle pourrait se rattraper.

Le son d'un objet raclant le sol plus tard, elle sentit quelque chose de léger buter contre son genou. Alors peut-être... ?
Oui ; les lunettes. L'inconnue avait exaucé son souhait.
Avec un soupir de soulagement, la jeune femme les palpa, puis les essuya du bout de la manche – maintenant qu'elle les avait en main, plus besoin d'être rapide. Relevant la tête, prête à élaborer une stratégie face à celle dont les pas s'étaient éloignés (prenait-elle du recul pour lui foncer dedans ?), elle fut bien surprise d'entendre la porte claquer.
Et de ne pas voir la brune à l'intérieur.
Envolée.
Elle resta quelques instants ainsi assise, passant ses yeux sur les moindres recoins de l'endroit ; mais non, elle n'était plus là. Elle était partie.
Et rien n'était plus confus que l'esprit de la bâtisseuse en cet instant.
Il lui faudrait réfléchir, tout remettre à l'endroit, bannir les paroles insensées de son esprit : faire le tri.
En attendant, une question lui martelait l'esprit.

Qu'est-ce que c'était que ça ?


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