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Qui s'y frotte s'y pique # spike

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Beetle
vagabond
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Beetle
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Lun 23 Aoû - 11:21

Elle tripotait ce drôle d'appareil dont on ne se servait plus de nos jours, c'était fou à quel point cette petite surface métallique pouvait s'avérer rassurante, comme si un rappel de la société d'avant, malgré tous ses défauts, pouvait s'avérer être porteur de salut.

Que cet appareil éteint et à court de batterie, ces boutons sur le côtés, le viseur plein de poussière et sans doute maintenant inutilisable, son objectif qui ne pouvait pas dire mieux. Quelque chose d'aussi confidentiel et sans doute cher à une famille entière, contenant autant de souvenirs et désormais dans sa main.

L'époque n'était pas aux souvenirs et Balm avait longtemps laissé cet appareil numérique de côté.

Il avait été sous des couches de tissus, sous des bandages et d'autres trucs qu'elle trimbalait dans le caddie, elle l'avait même presque oublié. Presque. Parfois, il était dans le coin de la tête comme le souvenir éphémère de son ami. Elle hésitait alors à le prendre et contempler, juste par nostalgie, pendant des heures, les images d'une époque sûrement pas si lointaine.

Lorsqu'elle avait trouvé l'appareil, elle avait eu le temps de le branche pendant quelques minutes, sans doute plus par curiosité qu'autre chose (comprenez que des informations, ça pouvait se revendre à prix d'or). Son étonnement avait été total lorsqu'elle y avait vu ces images de Louis.

Elle avait eu un léger rire en reconnaissant la face de son ami, avait légèrement culpabilisé de l'avoir imaginé allongé sur le bitume et ne l'avait même pas cherché. S'était sans doute senti soulagée.

À l'époque, elle n'avait pas pensé remettre cette pièce à conviction à qui de droit. Elle avait ses propres soucis à gérer, et voir Spike pour lui donner l'information lui semblait être une très mauvaise idée alors qu'elle était elle-même à fleur de peau.

Sans doute avait-elle fait reculer le moment.

Sans doute était-ce pour cette raison précise que l'appareil photo numérique s'était retrouvé sous des couches de vêtements, enroulé dans un tissus assez épais pour l'épargner des chocs. Et lorsqu'elle avait enfin mis de nouveau la main dessus, Balm avait soupiré, marmonné un « putain, la merde. » avant de se résigner.

Elle savait qu'elle avait l'ambition d'entrer chez les pirates, mais si elle ne l'avait pas fait de manière spontanée, c'était précisément pour cette raison : la présence de Spike.

Mais tout de même, elle s'était résignée, elle avait caché ses affaires en lieu sûr pour ne rien avoir de valeur au moment où elle irait les voir. Et le trouver, alors qu'elle s'avançait dans cette décharge, s'avéra plus simple que prévu. Si par le passé, elle aurait vaguement été émue de savoir que Spike dormait dans une voiture, elle se contenta de lever un sourcil, l'air de l'envier considérablement. Elle-même souffrait encore de ce putain de caillou sur lequel elle avait dormi et qui devait avoir fait un bleu immense sur son dos.

Entrer dans le camp s'était avéré périlleux, mais pas impossible. Enfin entrer. Elle avait demandé Gamble, qu'elle connaissait à peu près et avait négocié avec lui qu'il la conduise jusqu'à où son ami pouvait bien être contre un service ultérieurement rendu. Leur courte marche les avait menés à l'extérieur de la décharge mais pas trop loin où, visiblement, Luke avait élu domicile dans une voiture abandonnée. Penelope remercia Gamble presque tranquillement et se dirigea vers la bagnole, limite en sautillant.

Le médecin s'avança jusqu'à ladite voiture pour frapper à son pare-brise. Elle retint sa main à la dernière minute, tâchant d'évacuer les dernières gouttes amères de stress de son passé.

Non, ça, c'était Penelope, ce n'était pas Balm. Elle se retint donc de frapper et ouvrit la portière.

« Hey, là-d'dans, on s'réveille ! »

Il était dans les environs de huit heures du matin, la journée n'en était qu'à son commencement et Balm était entière, fraîche, décidée.
Spike
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Spike
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Mar 24 Aoû - 2:08
qui s'y frotte, s'y pique
when charles bukowski said, "and when nobody wakes you up in the morning, and when nobody waits for you at night, and when you can do whatever you want. what do you call it, freedom or loneliness ?"
Peut-être avec un brin de surprise face au brisement d'un serment muet, celui d'être ignorant de l'autre, il constata. Il ne comprit pas.

Il se souvenait naturellement de cette voix. Distinctement et rageusement ; il entendait encore son timbre criard et plein dans son oreille, tamponnant ses tempes jusque dans ses nerfs.
Ses yeux furent alors les derniers à s'ouvrir. Affichant l'impassibilité. L'indifférence. Le mépris à l'état pur, comme une paralysie des sens.  

- Qu'est-ce que tu fous là, toi ? demanda-t-il d'une petite voix. Cassé, certainement par le sommeil. C'était sans doute une question rhétorique qui n'attendait de réponse que son départ.

Son regard finit par se fermer. Il ne retourna pas à son sommeil, incapable de l'attraper depuis la Tempête.
Parfois, ses yeux s'entrouvraient. La nuit, lors d'une sieste, peu importe. Jamais tout à fait endormi, toujours inquiété par le moindre bruit. C'était un réflexe qu'il avait acquis avec le temps. Avant, avant l'Apocalypse, il avait de ces sommeils lourds, de ses épaules toujours légères. Bien loin de ces nuits sans fin.  

- Va-t'en, Penelope, finit-il par lâcher. Doucement, presque dans un chuchotement.

Ses cheveux glissèrent sur son visage, comme une barrière face à la vagabonde.
Toujours dans ses pattes même pendant l'Apocalypse. Incapable de le laisser en paix.
C y a l a n a


Beetle
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Beetle
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Ven 27 Aoû - 21:45

Penelope n'avait pas envie d'être là.

Chacun de ses pores la renvoyait à un passé dans lequel elle ne souhaitait revenir, à Louis, à ses études, ses propres parents.

Le passé avec un grand P tel qu'il était là, si étouffant, omniprésent et mortifère.

C'était agaçant et la seule raison pour laquelle elle avait fait reculer sa visite (de jour en jour, de mois en mois, jusqu'à voir les saisons s'écouler et l'appareil photo limite en train de menacer de tomber en poussière). Penelope détestait se confronter à son passé, détestait retrouver la fille qu'elle avait pu être, incapable d'agir et obsédée par ses études, le travail.

Si à l'époque, elle s'était disputée avec Spike, elle reconnaissait aujourd'hui qu'il avait partiellement raison (même si elle était obtue sur le fait qu'elle aurait apprécié s'en rendre compte toute seule).

Alors, face à cette voiture, face à Spike qui en sortait la tête (c'était fou le nombre de ressemblances qu'elle pouvait lui trouver avec Louis, à moins que ce ne soit elle qui se montait la tête), Balm tentait de reprendre sa respiration pour redevenir celle qu'elle était à présent.

Celle qui avait appris à soigner sur le moment, qui avait supporté de voir toutes ces blessures et les conflits qui n'avaient fait que se développer ensuite. Qui avait piqué des crises de colère quand elle s'était aperçu qu'elle n'avait plus de marmelade à l'orange tous les matins ou qui ne faisait que de rêver des morts passés.

C'était un jeu et ce jeu ressemblait au théâtre. Puisqu'elle n'arrivait pas à jouer Balm en sa présence, il suffisait qu'elle l'imite. Le naturel finirait bien par revenir au galop, non ?

« Je te cherchais, poussin. », dit-elle à Spike qui semblait être tout sauf réveillé. Il fallait dire que l'heure, additionnée au fait qu'il venait de sortir du soleil (et en plus par elle), rien de tout cela ne semblait jouer en sa faveur, et pourtant.

Elle baissa le ton, fit mine de chercher quelque chose dans ses poches qui devait ressembler à une mini-portion toute emballée de confiture à la fraise que l'on trouvait avant dans les hôtels.

Périmée ? Peut-être, mais c'était de la confiture, ça ne comptait pas, n'est-ce pas ?

« Je sais que normalement, on s'évite, mais...c'est par rapport à Louis. Je me doute que tu dois chercher des nouvelles et je sais qu'il était à Arcadia Bay avant la tempête. Il. », elle fit une pause dans sa prise de parole. « Enfin. J'ai trouvé une preuve du fait qu'il soit encore en vie. »

Le pire, c'était qu'elle ne lui avait pas donné avant. Son départ des Green justifiait en partie cela, mais pas seulement.

« Comprends que ça date, mais que je pensais qu'il réapparaîtrait avant. », elle sortit l'appareil photo numérique. « Il faudrait juste le charger. Il y a des images d'un gosse également. »
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Spike
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Jeu 2 Sep - 1:25
Ça ressemblait à un rêve, un cauchemar sans doute tout au plus ; ce n'était en tout cas pas réel. Comme si cette perfidie n'était pas capable d'exister jusque dans la fin du monde.

Évidemment, il avait tort.

Il songea à de nombreuses insultes, de nombreuses violences. Écraser son visage satisfait, pleurer, entendre ses os se briser sous ses coups peut-être.
La réalité était pourtant plus dure à encaisser : il n'avait pas su quoi faire de sa colère, de sa rage. Et de sa peine, si, si étouffante.

Le gosse. L'enfant.

Il s'accorda un moment furtif pour taire sa conscience. D'abord, il se redressa, observa les coutures du cuir, de sa couverture également. Puis finalement, il osa jeter un regard sur ses mains. Celles de Penelope.
Désormais, il était parfaitement éveillé.

- D'accord, souffla-t-il. Il était pâle, loin de ses couleurs chaudes.

Ce ne fut pas beau. Il n'y avait pas d'élégance dans le geste, aucune trace d'une quelconque expérience dans le domaine.
Il avait toujours été mauvais avec ces choses. Il n'espérait pourtant pas blesser, seulement soulager son émotion, bien trop vive pour son cœur.

Louis. Suzy.

Son poing s'était refermé, avait sifflé l'air jusque sur le visage de la jeune femme. Mais lui n'était intéressé que par ses oreilles qui chantaient si fort ; il était alors incapable d'entendre quoi que ce soit d'autres si ce n'est ce bruit strident. Et en même temps, sa gorge brûlait de colère, de cette rage rougeâtre qui ne résistait à aucune de ses protestations. Sans doute était-il incapable de crier.
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Mar 7 Sep - 21:48
Chaque respiration était comme suspendue.

Dans chaque mouvement, chaque seconde, un souvenir, une peur, une appréhension.

Allait-elle mourir ?

Allait-elle finir comme ça, victime de la fureur de Spike ? Il lui semblait qu'elle voyait son poing s'avancer au ralenti vers sa tête, vers l'un de ses yeux.

Penelope était incapable de penser, incapable de bouger ou de parler. Il n'y avait dans ce sentiment de danger oppressant quelque chose qui la fixait au sol, la condamnant à regarder la scène se produire comme si elle était un élément extérieur.

Et pourtant, elle savait pourquoi elle avait fait ça, elle se souvenait de sa fébrilité en trouvant l'appareil photo, de la joie qu'elle avait ressenti pendant quelques secondes avant que celui-ci ne s'éteigne brusquement. Alors, Eel s'était décidé si oui ou non tout ceci n'avait été qu'une illusion, comme le sont les rêves paraissant désespéramment vrais, sa main avait tremblé au dessus de l'appareil, elle avait pensé se fournir des piles ou un chargeur mais n'avait pas la moindre idée d'où se fournir.

C'est drôle de penser à quel point on peut être figé, la respiration d'emballant et que ne revient que la peur, la peur de perdre, la peur de se confronter.

Elle ne l'avait pas donné car elle ne voulait pas les voir. Elle n'avait aucune idée de ce qu'ils étaient tous devenu, mais elle pensait qu'ils devaient avoir des nouvelles de Louis (après tout, ne devait-il pas se retrouver à Arcadia ce jour précisément?) Quelque chose d'humide lui mouilla les lèvres, pas les yeux, pas les yeux, comprit-elle puis ferma la bouche. Elle était partie des Greens parce que ce n'était pas possible, elle n'imaginait pas que telle serait la vie des vagabonds. En un an, elle avait dû se débrouiller, se faire une clientèle, se défendre.

« Arrête. », chuchota-t-elle.

Le poing s'était arrêté juste avant de la toucher.

« ARRETE CA !!! », répéta-t-elle d'autant plus fort.

Elle pleurait. De fraîches larmes créaient des sillons sur sa peau, elle se mordait la lèvre, ses poings étaient serrés. Le sol accueillit ses fesses sauves et elle retomba durement dans la terre.

Il y avait quelque chose de fataliste à l'idée de savoir que le poing allait entrer en contact avec sa peau, de tout aussi fataliste qu'il se soit irrémédiablement arrêté. Et les nerfs lâchaient, les pleurs recommençaient, cet espèce de rire, ce rire un peu désespéré qui n'en était un.

Nerveux.

Dans la morve et la salive, Balm remonta la tête vers Spike.

« C'est ma faute, je sais. À la fin, je l'ai abandonné. Tu avais raison, je suis fausse. »

Elle chuchotait.

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Spike
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Jeu 16 Sep - 0:56
- Arrête de crier, cherchait-il à ordonner d'une douceur étrange.

Ses mains retenaient fermement ses oreilles et le chant insoutenable qui s'en échappait.
C'était une douleur qu'il avait tant rêvé ressentir : image libératrice et salvatrice. Ces contours – ceux de la souffrance – étaient nets sur le visage, les lèvres et la voix de Pénélope mais lui, il était spectateur de sa propre colère. Incapable d'agir, incapable de ressentir, incapable d'espérer.

Après tout, c'était de cela dont il était question. L'espoir.
Arraché avant même d'avoir été touché. Laissé au fond d'un caddie de supermarché sous des tas de bêtises. Il n'y avait que cet égoïsme transformé en une violente victimisation et rien d'autre. Louis avait disparu de ses pensées, sans doute pour le mieux. Seule demeurait cette idée : Pénélope est une ordure.

- Va-t'en, Pénélope. Sa voix était rude, rêche comme si quelque chose râpait sa gorge. Sans doute pleurait-il.

Si seulement il avait touché son visage.
Défiguré ses contours différemment. Que son visage ne soient plus décoré par la tristesse et la culpabilité mais par la peur et le sang.

Spike avait souhaité, rêvé ardemment la haïr plus qu'il ne le faisait déjà.
Mais il était encore nettement capable de comprendre qu'elle était toujours la même femme stupide qu'il avait détestée. Sa présence trahissait un secret qu'elle ne révélerait jamais, pas même à elle-même : Pénélope se débarrassait seulement d'un objet encombrant.

Offrant son abjection comme bonne foi.

- Bien sûr que c'est ta faute, chuchota-t-il à son tour.
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Lun 20 Sep - 21:36

Dans les pleurs et les larmes. S'apercevoir qu'elle aurait sans doute mieux fait de ne pas entrer dans ce camp, de ne pas avoir demandé son chemin, ou d'avoir atteint cette voiture.

Le pire, c'était qu'au fond, elle ne pouvait pas s'empêcher de pencher qu'il ressemblait profondément à Louis. Elle le voyait dans les détails de son visage, dans ses cheveux, dans la profondeur de ses yeux.

Penelope s'assuya le visage, frotta sa main contre ses yeux pour y récolter un peu (trop) d'humidité.

Elle voulait se barrer. N'adresser que son mépris à ce gosse qui n'avait aucune idée de ce qu'elle avait pu vivre, de la peur et de la paranoïa, du frisson du dehors et du reste.

Non, elle ne penserait pas qu'elle aurait mieux fait de rester chez les Green.

« C'est ça. », lança-t-elle d'un ton qui, à défaut d'être honnête, semblait mordant et ironique. Elle était si essoufflée, avait envie de se moucher mais se contenta également de s'essuyer le nez au moyen de sa manche. Immonde. Dégueulasse. « Partir. Partir loin de toi. »

Elle aurait voulu le faire mais ses pieds restaient figés sur le sol, ses yeux peinaient à distinguer Spike comme si une pellicule de flou venait l'empêcher d'en contempler les moindres petits détails.

La manière dont il ressemblait à Louis, sa beauté, les points qui l'horrifiait, sa propre horreur, les tics qu'il pouvait avoir, la manière dont il enlevait les cheveux de ses yeux ou.

Son fils. Il lui ressemblait tant.

Penelope (Balm) lança un regard désolé, encore une fois, à Spike. Elle avait bougé sa jambe, elle avait enfin pu la mouvoir, maintenant, elle réfléchissait de si elle s'avançait ou non vers le frère de son ami.

« Je n'ai pas de câble, je n'ai jamais pu le recharger. Il y avait un enfant, il te ressemblait. Il. Il est sans doute heureux, je l'espère. Tu sais, je voulais tout effacer, je voulais oublier ces moments, ceux avec Louis, la vie d'avant, tout. Je suis Balm maintenant, je suis censée être courageuse, téméraire, tout ce que tu veux, pas Penelope. Je parle beaucoup, merde, putaiiin. »


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Spike
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Lun 4 Oct - 18:41
Sa voix le calma.
Sa voix. Grinçante et pleine. Réelle ou non, il s'en fichait.

Spike dégagea ses cheveux de son visage dans un chignon négligé ; il révéla un visage assombri. Les paumes de ses mains avaient sans doute effacé ses tourments. Ses joues et ses yeux étaient en tout cas secs.
Il ne restait plus qu'elle et le pathétisme.

- Tu es toujours jalouse de Suzy, pas vrai poussin ? Ses yeux la regardaient. Ce n'était pas son cas.

Enfin.
Enfin, il quitta son sanctuaire. Ce vieux van. Il se sentit tout à coup moins lourd, mais il lui fallait ramasser l'appareil photo. Il avait alors l'air d'être recouvert d'un voile, doux dans sa fatigue.

Pour Eugene, songea-t-il.

- Suzy était courageuse et téméraire. Il insista sur le nom de la défunte. Ses yeux continuaient de la fixer, comme pour lui assurer qu'il s'adressait à elle et à personne d'autres. Toi, tu n'es qu'une pâle copie de ce qu'elle était.

Un soufflement s'échappa.
Court, comme ceux des enfants. Il était agacé.

Long, joyeux et solaire, avait sans doute disparu depuis longtemps. Pourtant, Spike s'accrochait toujours à cette idée, à cette personne qu'il avait toujours été et aimée être.
À la fois conscient et aveugle de la réalité.

- Bonne chance à Balm la vagabonde, cracha-t-il avant de s'éloigner.

La terreur entourait ses gestes.
Spike ressentait chacun de ses mensonges, chacune de ses hypocrisies. Face à elle, il ressentait son comportement lâche, son fatalisme et ce manque d'empathie. Il aurait voulu rester dans ce van pour toujours, y dormir jusqu'à ce qu'il se réveille dans son lit. Chez lui, auprès de ses grands-parents.

À la fois conscient et aveugle de la réalité.
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