on cherche la lumière (bambi, crybaby, eight)

Money connaît les chemins de ces ruines par coeur tant elle les a arpentés ces derniers mois, même elle s'étonne de la facilité avec laquelle elle est capable de chevaucher les tas de gravats désormais. Quelques sauts aux atterrissages de moins en moins loupés, des blessures qui s'évitent avec le sourire tandis qu'elle trace la route de sa maison au point de rendez-vous. Un endroit à une dizaine de minutes à pieds de la centrale électrique, plus sûr pour se poser et se concerter avant de s'engager sur le chemin ardu de leur objectif du jour.

Première arrivée, elle se cale sur une pierre tranquillement avant de laisser glisser son sac-à-dos sur le sol. À l'intérieur les rares équipements de premiers soins qu'elle a réussi à se procurer ces derniers jours (des pansements trop peu utiles en cas de chute mortelle mais elle préfère ne pas y penser), une grande corde épaisse en meilleur état qu'elle ne l'aurait cru et casé entre des paquets de chips, de l'eau et des barres chocolatés, une lampe torche chipée lors de sa dernière infiltration au Walrus il y a deux jours -ce sera toujours plus pratique que les bougies à moitié consumées qui trônaient chez elle..

Si l'objectif d'aujourd'hui c'est surtout d'évaluer les dégâts de cette pauvre centrale défoncée qui, étant donné son incompétence totale en électricité, lui paraîtraient sans aucun doute bien trop importants, elle n'exclue pas quelques belles trouvailles hasardeuses aux quatre coins du bâtiment. Seulement s'y aventurer toute seule relevait clairement du suicide, alors c'est plus que motivée qu'elle était parvenue à réunir quelques volontaires. En forcer quelques-uns, aussi, et c'est un regard amusé qu'elle adresse à ce pauvre Bambi qui arrive en même temps que les deux derniers.
On va bien s'amuser tu vas voir.

Rapidement elle descend de son perchoir pour saluer ses camarades d'un jour.

- Bon, on fait les présentations rapidement, on aura tout le temps de discuter entre quelques tentatives de sauts périlleux hahaha, vraiment hyper douée pour mettre les gens à l'aise, elle continue de sourire. Mieux valait s'inquiéter pour être toujours en état d'alerte après tout. Moi c'est Jovannah, mais depuis l'apocalypse on m'appelle Money -je gère le casino qui a ouvert récemment.

Enfin, casino...
Pour l'instant on parlait plus de salle de jeux.

- On part quand tout le monde est prêt.

C'est qu'elle savait pas vraiment quoi dire, haha.

@Bambi @Crybaby @Eight❖ date

On cherche la lumière

Malgré la honte, Bambi se pointe au lieu de rendez-vous. Un pari est un pari, et il fait un point d'honneur à respecter ses promesses. Ses yeux croisent ceux de la croupière. Pourquoi tu me regardes comme ça ? semble-t-il demander en pliant les sourcils. L'égo est encore froissé, mais il est là, c'est tout ce qui compte, n'est-ce pas ?

Et il a apporté sa carabine. C'est un peu la moindre des choses pense-t-il. On ne sait pas ce qu'il y aura là-bas, et très honnêtement il préfèrerait ne jamais avoir à retirer le cran de sûreté durant leur exploration. Mais s'ils se retrouvent devant, oh il sait pas, une bête sauvage qui aurait fait son nid au milieu de pylônes électriques, il aura trois balles pour limiter les dégâts – en espérant ne pas faire pire.

De quoi se sentit hyper confiant pour la mission. Il sourit jaune en entendant Money rallier la troupe. S'il promet de l'aider au casino pendant une semaine, est-ce qu'elle le laisserait filer ? Ce serait trop beau pour être vrai.

« Moi je réponds à Eli ou à Bambi. On me voit généralement dans les livres mais bon… »

Son regard se pose sur les deux autres. Il croit en reconnaître un des couloirs de l'université. L'autre n'a pas l'air très âgé non plus.

Ne sont-ils pas quatre beaux poissons hors de l'eau ?

ft. les vagabonds

○ on cherche la lumière ○
avril ○ feat money, bambi, crybaby

c’était sûrement ahurissant la vitesse à laquelle on s’était adapté à la routine
une fois dépassé le stade mouvement des jours où il faut s’organiser mais ce stade
c’était presque comme si eight n’y était jamais passé
ça faisait des mois qu’il s’était adapté lui il avait redécoré la réception de l'hôpital comme si c’était son nouveau foyer réorganisé tous les dossiers passé des jours et des nuits assis à (se) faire chier
et la routine s’était
si vite
installée
c’était presque dommage dans un contexte pareil de pouvoir si simplement se dire
tout est normal y’a rien à signaler
(parfois il avait des moments de lucidité où il se demandait
comment c’était possible d’avancer en étant si peu inquiété)

alors eight avait accepté l’invitation à aller explorer la centrale comme on accepte de sortir quelque part pour juste respirer
ça n’a rien d’une traversée tranquille d’un parc et pourtant il arrive au point de rendez-vous les mains dans les poches et le pas léger
c’est qu’on commence à vraiment s’y habituer, à faire du parkour partout pour simplement se déplacer
le petit groupe se réunit tous en même temps et il se dit c’est dommage il aurait dû prendre son temps - être en retard les faire attendre un peu juste pour embêter c’est pourtant la spécialité

mais c’est pas grave c’est des choses qui arrivent - les occasions manquées y’en a des milliers
celle qu’il ne rate pas c’est de sortir sa magic 8-ball quand money demande de se présenter ; laisser en silence le soin au hasard de décider si pour une fois il se présenterait sans rechigner

« Sans aucun doute. »
une petite grimace déçue (c’était pas le résultat qu’il avait espéré) mais tant pis c’est des choses qui arrivent il a joué et il a pas gagné

moi c’est eight.
il range soigneusement sa 8-ball dans son sac à dos - sa main cogne ce qu’il reconnaît être quelques barres de céréales et il prend quelques secondes à se demander
c’est quand la dernière fois que ce sac a été vidé
avant de regarder les autres membres de leur petit groupe de fortune un part un
et enfin de sourire à money

du coup 50cents, c’est toi qui ouvre la marche ? tu feras attention faudrait pas que tu te retrouves électrocutée.

Il y avait des choses que l’on ne cessait de repousser, vitales mais en réalité dispensables si l’on baissait ses standards, ses nécessités, ses envies. Les soirées devenant parfois des plus longues de par l’absence de musique, de technologie et tout ce qui lui était reliée. La lumière n’étant quant à elle qu’une source dépendante des flammes, du feu tantôt bienfaiteur, tantôt ravageur. Cela faisait beaucoup trop longtemps que tu te refusais à aller jeter un coup d’œil afin de connaître le pourquoi du comment de ses caprices. Tu trouvais cela déplorable qu’aucun électricien ne se soit manifesté en une quelconque faction depuis la tempête, l’absence de personnes bricoleuses en ce domaine se faisant sentir plus que nécessaire. Vous aviez réussi pour certains à bricoler des systèmes B à base de vélo et d’autres objets mais cela ne remplaçait la production électrique d’une centrale tout entière. Cela faisait trop longtemps maintenant à ton goût que vous étiez tous coupés de la technologie, de l’électricité. Un problème qu’il allait falloir régler au plus vite, tu avais décidé pour la première fois depuis le cataclysme d’aller mettre les pieds en ce lieu aussi convoité que dangereux.

Tu ne tardas ainsi en cette journée à préparer ton barda, bouclier rangé en ton dos, glaive en son fourreau le long de ta ceinture. Seul, tu avais pris la direction de ta destination sans plus attendre. Un seul et unique sac comme bagage le tout contenant de se nourrir en cette journée, s’éclairer et éventuellement se sortir de certaines situations avec une simple corde. Tu te demandais si la centrale était elle aussi soumise à des événements anormaux comme tout Arcadia Bay quoi que le simple fait qu’elle se remettre en marche par moment confirmait le tout… Tu désirais avoir des preuves de tes propres yeux ni plus ni moins. Tu ne jugeais que par l’empirisme et non pas autre chose même si cela était des plus préjudiciables. Tu finis par tomber en chemin sur un groupe d’individus qui s’orientaient en la même direction que toi. Il s’agissait effectivement de parfaits inconnus à l’exception d’un après un examen plus approfondi des individus une fois à portée. Tu reconnaissais Eight, le gamin de l’accueil de l’hôpital. Pas futé pour un sous, totalement idiot en plus d’avoir été bercé trop près du mur, le petit n’apprenant pas de ses erreurs.

« - Vous allez aussi en direction de la Centrale ? J’espère juste pour vous que ce n’est pas le mioche là qui va mener votre expédition à moins de vouloir repartir les pieds devants. »

Désignant Eight d’un signe de tête, tu te rapprochas du groupe dévisageant les deux autres individus une femme et un homme même si le jugement fut complexe au début afin de choisir sous quelle appellation le désigner en ton esprit, son corps pouvant être trompeur.

« - J’ose espérer que vous n’êtes pas Pirates et je l’espère encore plus pour ton cas Eight. »

Le fixant intensément, tu savais qu’il n’avait intérêt à côtoyer des Pirates. C’est donc sur cet acte que tu passas devant eux te dirigeant toujours vers la centrale.

« - Quoi que on pourra lever le mystère en chemin les zoomers. »

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