Comme tu m’éclaires au nucléaire j’ai le ciel bleu
Tu me ramènes quand je déraille un jour sur deux
"Fatigué
Comme après un long, voyage
Une traversée, dans l'enfer d'une cage
Une odeur rance, un sentiment d'asphyxie
Je sors d'une transe, ma colère est finie"Tobias, il te faudrait un diplôme.
Compétence certifier, sais gérer les gamines chiantes.
Peut etre ca ferait bien sur tes futurs CV.
On pourrait formuler ça de la façon qui t’arrange.
Te faire passer maitre des situations compliqués.
Expert dans le faits d’attirer les curiosités éteintes.
Tobias. Elle a toujours crié haut et fort, que t’étais nulle.
Elle a toujours fait les grimaces quand c'était l’annonce des week end chaperonné par ta personne.
Pas lui.
Pas encore.
Il est nul. Nul. Nul.
Il sert a rien, Tobias.
En plus il est pas drôle.
Et avec lui on s’ennuie.
Il sait même pas utiliser le micro onde comme il faut.
Elle était forte Arsène, pour aligner sans reprendre son souffle, une liste de défaut te concernant.
Tu sais bien toi, qu’elle en a toujours fait des kilomètres.
Dire beurk, au lieu de j’aime pas.
Il parait que ça se dit pas.
Le souci Tobias. C’est qu’elle t’aime bien.
Depuis le début elle t’aime bien.
Elle aime les soirées sur le canapé, et les films que tu choisis.
Mais c’est plus simple de dire des vilains mots que de dire merci.
C’est plus simple de critiquer que de jouer les enfants gentils.
Tobias. Elle t’en a voulu a toi aussi.
Certains jour.
Elle t’en a voulu.
A compter les jours.
Parce que t'étais devenu comme une bulle d’air Tobias.
Un morceau d’ailleurs.
Celui qui dit qu’on ne répétera pas les bêtises.
Celui qui fait se sentir quelqu’un.
Celui qui n'empêche pas, pour rien.
Qui ne surprotège pas au moindre pas.
Celui qui dit suis moi.
Marche dans les miens.
Elle n’a plus à en faire deux, pour rattraper les longueurs de tes enjambés.
T’as vu Tobias, elle est grande.
La ligne des yeux maintenant, elle est presque aligné.
Et avec les talons, ou lorsqu’elle triches un peu, sur la pointe des pieds. On gomme le peu qu’il reste encore à rattraper.
Elle t’a rattrapé Tobias.
Un peu trop tard.
T’étais déjà partie.
Tobias.
Elle a encore besoin de toi.
Tobias elle se raccroche comme elle peut.
Tobias, est ce que t’en as des pansement, pour le coeur.
Comme ceux que t’appliquait sur les genoux.
Quand tu t’occupais de nous.
Promis on fera pas la difficile cette fois, pour les motifs.
Elle comprend pas ou tu l’emmènes.
Elle comprend pas ce que tu fais.
Pourquoi on va chez toi.
Et pourquoi tu t’armes d’un coup sans être plus inquiet.
Qu’est ce que tu prépares encore Tobias.
Ton idée, elle est surement aussi nul que toi.
Nul. Nul. Nul.
Elle ne te lâche pas d’une semelle pourtant.
On a un peu moins peur du noir, quand tu rallumes les étoiles au fond des yeux.
On voudrait se faire une place dans tes bagages. Et partir.
Partir partir partir.
Oublier.
Croire à tous les mensonges que tu pourrais formuler.
Croire que le week end ne va pas passer trop vite alors qu’on consume les jours et le corps.
Qu’on détruit tout ce qui nous touche. Tout cette univers qui nous brûle.
Peut importante sa bienveillance.
Celle de Riley. De Rowan.
La sienne.
On ne la voit plus Tobias.
On ne veut plus la voir.
«
Il sait pas être seul. »
Ca siffle entre les dents de reproches trop grands.
D’un mal être dont on le tient responsable.
On a jamais tapé dans les murs.
Ca serait etre aussi bete que Riley.
On a jamais pleuré sincèrement.
Ca serait être aussi sensible que Rowan.
Alors pour évacuer le tout, depuis peu, on se débrouille autrement.
On a trouvé notre façon à nous.
Se persuadant que de toute façon, il n’y aurait pas mieux.
Elle s’est creusée une place, dans les entrailles du monde.
On s’est souillé de la façon dont on salit les draps.
On s’est fait plus immondes que ce que l’on était.
Pour se convaincre que l’on arrivait à choisir.
Encore un peu.
Choisir d'être laide, aux bras de compliments prémachés.
Alors quand c’est toi qui réfère à une once de malice.
Ca manque de se louper sur un cailloux égaré.
Mais on se rattrape, on fait semblant.
«
Ca, c’est que tu connais pas assez le père et son radar à fille-qui-se-fait-la-malle, j’suis surprise que son détecteur se soient pas enclenché cette nuit d’ailleurs. Tu devrais dire a ton père de ramener plus d’alcool la prochain fois, on sait jamais, peut etre ca l’endormirait plus vite, on sait pas. Enfin bon, ils rigolent bien. »
C’est déjà ça.
C’est toujours mieux.
Mieux que la colère.
Mieux que les yeux qui finissent par se perdre, faute de savoir quoi faire.
Tu vas de plus en plus vite.
La sème pas dans le décor.
La laisse pas.
Dans les sillons que tu glisses lorsque qu’elle te voit de dos, t’as toujours l’air bien plus grand qu’elle.
Tu ouvres la bouche une nouvelle fois. Et elle espere que c’est pas pour dire une bêtises de plus.
Glisser une critique à la volé.
Elle se demande si t’as vu qu’elle à manquer de se péter la cheville, d’un coup.
Mais c’est pas ça.
Et une seconde, elle est rassurée.
Rassurer de tenir les illusions d’un torse bombé à l'excès. De vide.
«
Bien sur que j’m’en souviens ». Tu me prend pour qui.
C’est flou pourtant, dans la mémoire. Il y a que le nom qui fait sonner des rappelles.
Elle veut pas l’avouer.
Elle prefere se glisser sous les branches que tu retiens. Sans t’adresser ni un regard. Ni un merci.
Elle a envie de te dire, abrége tobias. Ca suffit les mystères. Ca gave. Et j’ai pas toute la nuit.
Elle craint que tu ne la croit, si elle prononce ces phrases là.
Et la nuit a cette instant, on ne veut pas la passer seule.
Alors, presque sage, on attend la suite. Te laisse t’engouffrer dans tes explications. Accentuer les non-dit que tu gardes précieusement dans ta manches.
Putains d’effet de surprises.
Elle s’accroupit à son tour, ne sait même pas pourquoi on fait tant de cérémonie.
Tu murmures, elle ne dit plus un mot.
Ça la gave.
Ça la gave.
Ça la gave, d’attendre en silence.
Ça la gave, d’avoir envie de savoir.
Ça la gave, que ca marche toujours aussi bien.
Ça la gave, de rester suspendu à tes lèvres.
Ça la gave, de te regarder defoncer le cadena et d'espérer des miracles de l’autre côté.
Ca la gave, de reconnaître qu’elle rien d’autre que la gamine, que tu amènes toujours ou tu le souhaites.
Ça la gave, que ces endroits que tu lui dessines, elle ait envie d’y être.
Ça la gave, ça la gave, ça la gave.
Et pourtant, elle sourit Arsène, passé la surprise face à l’atout que tu viens d’abattre.
«
Nan… Tu jures ? Et genre… y’a plus personne ? Genre plus personne du tout ? Et ça c’est la ? LA JUSTE LA ? Et c’est …. A PERSONNE ? »
C’est le pas qui court presque pour regarder de plus près. Regarder que c’est vrai.
«
Mais tobias…. C’EST TROP BIEN. »
Elle a oublié de dire que c’est nul.
Nul.Nul.Nul.
Oublié de faire semblant. C’est sorti de sa bouche. Tout seul.
Et Arsène c'est les mains qui frôlent l’eau. L’innocence qui fait battre le coeur que l’on s'obstine tant à garder mort depuis quelque temps.
«
Elle est chaude en plus ! Mais l'électricité… MAIS LE CON. » Rigole, rigole et lance les chaussures sans calculer la distance où elles vont atterrir.
«
T’es vraiment sûr, on peut ? »
Est ce qu’on va encore la punir, la gamine, Tobias.
Ca marche jamais quand c’est trop beau.
Il y a les pieds dans l’eau pourtant déjà.
Des soleil au bouts des cils et des nuages d’orages dont on craint les arrivés.
Est ce qu’on a droit Tobias.
Est ce qu’on a droit, à ces moments qui font du bien, sans faire de mal.