Contraintes libérées. • Prisoner

Des bribes de vie. Éparpillés au sol. Dans l'incapacité de les recoller. Observant simplement ce qui reste d'une vie passée. D'une histoire brisée. D'une famille divisée. Silencieusement. La parole est d'or. Le silence est paix. C'est ce que tu aimes à croire. À espérer. Pour donner le droit d'éloigner. De fuir. De détourner le regard. Pour ne pas ressentir ce besoin impérieux d'être proches d'eux. Des autres. Des passants. Des voisins. Pour ne pas ressentir ce vide être comblé. Par des traits délicats. Par des voix chatouilleuses. Casser les regards pour oublier ce que c'est. D'être accepté. D'être regardé. D'être écouté. D'avoir quelqu'un en face de soi à qui parler. Ne serait-ce qu'un bref instant. Une brève seconde qui deviendrait fébrilité. Qui tendrait à combler les vides que la vie a forgés. Qu'ils ont achevé. Pour colmater les manques qu'elle a commencé à bâtir. Qu'ils ont amplifié. L'ignorance apaise les maux. Les démons qui errent. Les ressentiments qui enserrent tout ton être. Cette bête qui ne peut être cloîtrée que derrière des barreaux.
Elle a appris à se tapir dans l'ombre.
Silencieuse.

La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre.
Ban.

Il y avait le souffle lourd. De la liberté au goût amer. De la possibilité de revoir ses traits. De confronter le passé droit dans les yeux. Les orbes orangés ancrés dans leur semblable. Retrouver celle qui a donné la vie. Celle qui a aimé. Qui a abandonné. Il y avait l'attente insupportable. De relâcher son sac. De craindre d'être capable du pire. De voir son reflet dans le miroir. Il y avait le vide et le torrent à la fois. Il y avait la peur et l'exaltation étroitement liées. Ancrant l'instinct acerbe au plus profond de toi. Cette part monstrueuse de violence. Vibrant au bout des doigts. Tremblant dans la paume de tes mains. Déversant avec véhémence l'ignoble haine à coup de poing. Craignant d'aimer cela.
Mais seul le temps te le dira.
Car dix ans ce n'est pas assez.

Un enfant cherche à ressembler à son mentor.
Ban.

Fumer pour contredire l'autorité. Faire le mur pour l'affecter. Se battre pour évacuer l'ardeur. Sortir pour s'oublier un bref instant. Assumer pour apprendre la vie. C'est ce que tu croyais être le luxe de la liberté. Ce que tu as cherché si longtemps, enfant. Ce qui a été enlevé, si facilement. À ne jamais trahir la vérité. C'est elle qui est venue t'enfermer. Sans jamais tourner le dos à ce que tu voulais protéger. Gardien du phare. De sa lumière. Qui en est venue à s'étioler. Jusqu'à disparaître. Un édifice ébranlé par les murs en béton armé. Fêlé par la réalité. C'est vrai. Faisant de la confiance un prix à payer. Mué par des sentiments voilés. Vestige de ce qui fut un trésor. L'enfance. L'insouciance. La nature profonde d'un homme désabusé. D'une humanité qui vagabonde. Qui n'arrive pas à se cacher. À s'enterrer. À s'oublier. Il y a la vie. Car elle existe encore. Elle inspire à chaque mot qui s'échange. Si la confiance est d'or, elle s'offre rarement. Et pourtant, elle n'est pas avare. Ce n'est qu'une boîte de Pandore. Donnez seulement la clé qui y sied. Sortez-en la laisse du chien fidèle enfermé.
Il mourrait pour vous.
Si vous êtes tout ce qui reste.

L'adolescent aspire à surpasser son géniteur.
Ban.

Il existe toujours. L'enfant qui caractériserait le futur adulte. Devenu plus fort par la force des choses. Influencé par des événements tragiques arrivés. Le hasard ou la destinée. Le hasard à n'en pas douter. Car l'enfant ne choisit pas où il naît. Tu sais encore regarder. Tu sais encore écouter. Tu sais encore converser. Tu ne sais plus comment appréhender. Les gens changent. D'un claquement de doigt. D'une saison à l'autre. Il suffit que l'automne laisse place à l'hiver pour que tout bascule. Que le monde s’effondre. Ou se reconstruise. Il suffit d'une inspiration. D'un rêve. D'une minute. D'une seconde. Pour que vienne à mourir un univers.
Pour que s'éteigne une vie.
Installé sur le canapé. Dans un coin hasardeux d'un appartement miteux. Il y a l'homme usé. De se débattre avec sa propre réalité. Partagé entre ce qu'il aurait souhaité retrouver. Ce qu'il a découvert. Ce qu'il a reçu. Obnubilé par ce qui n'est déjà plus. Par ce qui fut. Des visages et des voix qui ne s'effacent plus. Qui errent dans un coin. Mais soudain il y a une chaleur. Elle vient soulever une main. Quémander l'attention. Et le cœur s'ouvre. Entreprends un nouveau pas. Un nouveau souffle. Le premier pas vers l'affection.

L'adulte se satisfait d'avoir réussi.
Mais toi, Ban, ce n'est pas ainsi que tu l'imaginais.

{Franc ; Direct ; Aucune barrière, aucun mensonge ; Posé ; Visiblement calme ; Flemmard ; Buveur ; Fumeur ; Passionné ; Faux-calme ; Bordélique ; Rancunier ; Complexe ; Sportif ; Loyal ; froid -de prime abord- ; Oreille attentive ; Sympa ; Cool ; Violent ; Impulsif ; Mature ; Observateur ; Silencieux ; Possessif ; Souvent indélicat en société ; Grégaire pourtant Méfiant ; Feeling ; Renfermé. }


Son surnom lui vient de ses "voisins", il se présente pas aux autres comme Prisoner évidemment, mais il n'a pas essayé de stopper la vague, par flemme. ϟϟ Accro à son vieux canapé déglingué, plus il est en lambeau, mieux c'est. Petit plus s'il est en cuir. C'est à se péter le cul une fois assis dessus, mais c'est ce qui compte. Ne demandez pas pourquoi, on ne sait pas. ϟϟ On ne dirait pas comme ça, mais il était très bon musicien, notamment au piano. Si si on le jure. ϟϟ Il aime toujours sa vieille bécane qui ressemble plus à rien, il passe son temps à la bichonner quand bien même elle ne roule plus. S'il avait une femme, il l'aimerait plus qu'elle, sans nul doute. ϟϟ Il se met à pleurer comme une madeleine quand il boit trop et franchement... c'est pathétique. ϟϟ Il a adopté un chaton, enfin adopté est un bien grand mot. Le problème c'est que maintenant il se sent seul quand Strike, son doberman, passe plus son temps avec le chaton que lui. Rip Ban. ϟϟ Il a déjà réussi à se faire vomir avec ce qu'il avait lui-même cuisiné... Fuyez donc. ϟϟ Il est amateur de vieux rock, mais il a des amours secrets comme Céline Dion. ϟϟ C'est un grand sportif, autant par amour que par "nécessité", il a toujours eu une attirance pour la boxe par contre... ses débuts étaient ridicules. Ils se sont beaucoup marrés en prison... ϟϟ Il carbure 100% au café et quand il n'en boit pas, c'est compliqué. C'est l'image même du zombie qui vient de se déterrer. ϟϟ Parfois les gens pensent qu'il est un peu flippant à vous fixer sans vous répondre, en réalité, il se demande juste comment vous dire d'aller vous faire foutre, mais en douceur... Oui parfois ça lui arrive de réfléchir avant de parler, mais c'est rare, mais les gens semblent pas apprécier son silence.

1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? Natif de la ville, il venait d'y rentrer après sa libération sous contrainte.

2Tu faisais quoi avant la tempête ? 10 ans de prison pour homicide involontaire.

3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? Rien à proprement parler, il était déjà hors de la société depuis trop longtemps. Elle lui a seulement donné une certaine liberté en avance.

4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? Il rencontrait son agent de probation pour la première fois. Lui expliquant comment les choses allaient se dérouler entre eux, comment ils allaient s'entendre ou non.

5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [  ] OUI   [X] NON

6Exerces-tu un métier ou des activités particulières dans ce nouveau monde ? Rien en particulier, il se laisse porter par le temps. Glissant silencieusement, il ne peut s'empêcher d'aider quand il le peut, cependant. C'est comme ça qu'il finit toujours par s'occuper.

7Pourquoi n'as-tu pas rejoint une communauté de survivants ? Il n'est pas apte à s'ouvrir correctement aux autres ou du moins, il n'est pas apte à vivre au sein d'une communauté avec ses règles et ses prises de têtes. Ban a besoin de liberté, de souffle, de vie.

8Que penses-tu des groupes qui s'organisent ? Rien tant qu'ils ne viennent pas lui marcher dessus.


Il a brisé cette femme.
En a fait son esclave.
Et tu l'as tué pour cela.
Sans savoir qu'elle ne te le pardonnerait pas.

Wesh t'es qui. Un truc. Un machin. Un bidule. Une chose. Une larve. On ne sait pas trop, mais vous êtes beaux. Je ne savais pas si j'allais reprendre le rp, mais après quelques semaines/jours, j'ai décidé de me relancer.
Et comme j'ai pas de race, je sors un vieux machin du placard.