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sunlit — depress

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Dim 26 Avr - 18:54


Elle est revenue dans tes pensées.
Un soir avant de te coucher, elle s’est rappelée à toi. Ça t’as titillé, préoccupé. Et malgré le sommeil trouvé, celui-ci n’avait pas réussi à effacer ta nouvelle lubie.
C’est devenu commun dernièrement. Certains comptent les moutons, toi tu te souviens de ces visages éparpillés, miroitant dans ton esprit somnolent. Un ami du primaire, un flirt du lycée, le caissier du supermarché. Tous ces visages, intimes ou inconnus que tu ne vois plus.
Qui ont disparu, ont évolués dans cette grande marée chaotique, déséquilibrée. Perdre toutes communications, ça a été perdre pieds avec une part de ta réalité.

Alors des fois tu te demandes simplement ce qu’ils sont devenus. Et la réponse te maintient éveillé. Tu tentes de tisser des récits heureux, un peu présomptueux dans lesquels rien n’a dégringolé, tout est parfaitement organisé.
Mais c’est ta foutu rationalité qui vient tout gâcher.
En un instant, tout est à feu et à sang.
Et toi tu finis par simplement te retourner dans ton sac de couchage éventré.

Il est dorénavant tôt.
Ta colonne compactée sur le siège dur te fais te redresser, les cheveux emmêlés tu contemples le matin pâle et brumeux. Une légère buée sur les vitres te fais plisser les yeux.
Et en quelques minutes, c’est plié.
Tu sors, range, tes affaires, t’habilles, attache tes cheveux.
Une mécanique bien huilée, curieusement militarisée.

Et tu tentes durant cette matinée de retrouver ce chemin flou, de te repérer dans ce paysage régurgité.
Sur le porche grinçant d’une bâtisse, la main sur l’une des colonnes de bois, tu te penches en avant, pas tout à fait certain.

« Lily ? »

Ta voix porte à l’intérieur, se heurte sur des murs vierges. Et tu t’avances, sans trop d’espoir, sans trop savoir. Toi-même tu ne sais pas ce que tu aimerais trouver.

« Lily ! C’est Tobias. »

Et tu continues de te mouvoir d’une pièce à l’autre, à jauger les objets éparpillés. Tu t’arrêtes dans la cuisine, t’appuies sur le plan de travail pour regarder autour de toi. C’est devenu un réflexe alors tu commences à ouvrir les placards, les détailler.
Toujours être là à fouiner.
À venir secouer l’ancienne vie des autres. Et si continuer bêtement d'espérer, tu le fais savoir en continuant de parler à voix haute, sur la pointe des pieds à fouiller.

« Si tu réponds pas j’vais prendre ce qui te restes. » Et soudainement ça te paraît si bête. À l’arrêt, tu poses tes paumes sur le bois poussiéreux, un soupir aux bords des lèvres. Et la suite, tu te parles à toi-même. « C’est pas comme si ça allait servir à une chimère de toute façon. »


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Ven 1 Mai - 19:41
LILYANA
we are not expecting any happiness back
so you can go on your merry little pathetic way.

— ♛ —


Il faisait froid. Pourquoi froid ? Pourquoi maintenant ?
Toujours au même endroit, toujours à cause de la même chose.
Cette putain de fenêtre brisée. Toujours l'éternelle coupable.
Jamais capable de la réparer. Jamais capable de rien. Merde.

Lilyana se lève du canapé du salon, les épaules voutées, en soupirant, les yeux à demi-fermés. Elle se baisse pour ramasser le morceau de couverture déchirée qu'elle avait coincée dans le trou. Chaque nuit, c'était la même chose ces jours-ci. Ce morceau de tissu la tenait au chaud juste assez longtemps pour qu'elle s'endorme, mais dès qu'elle se réveillait, il était par terre et le froid s'engouffrait dans sa maison. Grelottante, elle se retourna et attrapa sa couverture sur le canapé. Une autre journée dans le noir. Elle sentait le poids sur ses épaules, toujours là, toujours monstrueusement lourd. Elle se rassit sur le canapé, prête à se rendomir. Elle ferma les yeux, essayant de retrouver un moment de paix. Mais soudain, elle entendit son nom dehors. L'attention piquée, elle se demanda si elle ne s'était pas déjà endormie, ou du moins somnolente, ça lui arrivait des illusions sonores avant de s'endormir parfois. Elle rouvrit les yeux rapidement et se leva d'un bond, regardant par la fenêtre de la pièce du deuxième où elle était planquée, juste assez longtemps pour voir quelqu'un entrer dans sa maison.

Soudain, elle entendit son nom à nouveau, suivi du nom de l'intru, d'en bas. Tobias. L'épais brouillard sombre de son esprit ne lui permit pas de comprendre immédiatement de qui il s'agissait, même si au fond d'elle, elle se souvenait très bien de qui il était. Elle resta silencieuse un moment, à laisser ses yeux vagabonder autour de la pièce, en panique, essayant de vaincre le brouillard. Lourd, tellement lourd... Elle s'accroupie, se tenant la tête entre ses mains. Les voix revinrent, ses parents, son frère, ses souvenirs. Elle essaya tant bien que mal de se focaliser sur la voix dans sa tête qui venait de l'interpeller, celle de Tobias, une voix qu'elle ne croyait plus jamais entendre, et cela lui était bien égal jusqu'à... maintenant. Le brouillard finit par s'éparpiller enfin au bout de quelques secondes, et elle put se relever, alors qu'elle entendit ses placards grinceux s'ouvrir et se refermer à multiples reprises. Tobias l'informa qu'il allait prendre ses trucs. Le salaud.

Elle se mouva le plus silencieusement qu'elle le pu, évitant les éternelles planches grincantes dont elle avait connaissance, se faufilant comme une espionne dans sa propre maison jusqu'à ce qu'elle soit adossée au mur enclosant la cuisine. Elle se permit un petit coup-d'oeil, mais il était de dos, elle ne put voir à quoi il ressemblait vraiment maintenant. Elle ne l'avait pas vu depuis avant la tempête, et encore là, c'était y'a un bail. Elle soupira, elle ne savait pas si elle devait se montrer. Mais elle se doutait que si elle ne le faisait pas maintenant, il allait continuer de fouiner, de se mouvoir dans toutes les pièces, et il la trouverait forcémment. Elle commença à trembler, comme chaque fois qu'elle devait affronter un autre être humain depuis la tragédie, et elle se maudit d'avoir l'air d'un animal fragile dans un moment pareil.

« Qu'est-ce que tu fais ici ? » elle demanda sèchement, la voix légèrement tremblante.

Elle garderait ses distances, n'étant pas certaine de ses intentions, mais gardant un oeil sur un moyen de défense, au cas où. Elle avait beau faire confiance à Tobias avant, mais ça c'était avant, qui sait ce qu'il était devenu maintenant ? Faisait-il partie d'un ces groupes ? Elle ne serait pas dans un danger considérable s'il s'était lié aux Chevaliers ou encore aux Greens, mais les Pirates ? N'était-il ici que pour lui piquer ce qu'il lui restait ? Pour déclarer que sa maison était plus ou moins utilisable ? Tant de possibilités, tant d'incertitude...
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Lun 18 Mai - 14:19


Un manque de vie certain,
Un sentiment de déclin.
C’est ça qui te frappe lorsque la voix tremble derrière toi. Volte face, ton regard tombe dans le sien. Cerné, éteint. Parmi les retrouvailles étranges, celle-ci en fait parti. Alors tu décides de laisser tomber les plaisanteries, de garder tes distances, éviter de faire dans l’irrévérence.
Dos au comptoir, les bras appuyés, tu te hisses sur le dessus de celui-ci, prenant place. Tu ne désires pas l’approcher, l’effrayer car tu ne saurais dire de quoi son regard est fait.

Tu as l’espoir que quelques mots échangés pourront la rendre plus clémente. « Je me demandais où tu étais. De quel camp tu faisais parti. » Et par cela, tu n’oses admettre que tu parles de question de vie ou de mort. Alors durant un instant tu la défigures. Parce que tout manque d’énergie ici.

« Ça t’arrives pas toi ? De penser à des gens que tu as connu, que tu as plus vu depuis la tempête ? »

Tu discutes, calmement, comme avant.
Avec une once de prudence cependant.
Pas un seul instant ça te frappe. L’état des lieux, le manque de présence, de traces de vie. Tout ça est invisible à tes yeux car tu viens d’arriver, que tu n’es pas du genre à sur-analyser. T’es en face de quelqu’un qui a fait parti de ta vie et qui aujourd’hui est davantage une inconnue. C’est étrange, tu n’avoueras pas le contraire.

Mais tu tentes, un peu mal à l’aise, de retrouver un semblant de quelque chose. De venir gratter pour démanteler cette méfiance attardée. C’est pas comme ça que tu t’en souvenais, c’est pas comme ça que tu l’imaginais.

« Parce que moi si. Et vu que t’en fais parti, j’ai décidé de venir voir par curiosité. Où t’étais. »

Tu ne le diras pas pour éviter de la vexer mais tu vois bien que sa mine est affreuse. Et tu pressens quelque chose de profondément dramatique, un élément que t’as ignoré. Sans savoir où, quoi, comment.
Alors tu tentes, à tâtons.
De dérouler ce fil rouge.

« C’est un mauvais moment ? Tu veux que je parte ? J’imaginais pas cette discussion être aussi morbide je t’avoue. »


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