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Solitaires solidaires [terminé] • Diva

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Noel
Gandalf 2.0
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Noel
Noel
Mer 17 Juin - 16:03
Solitaires solidaires
Ft. @Diva
Il frotte ses paupières fermées sous les verres de ses lunettes. Il les retire même rapidement, ses lunettes, pour observer avec une moue agacée son verre gauche fêlé. Puis il les remet sur son nez avant de passer une main dans ses cheveux où quelques mèches folles se battent devant ses yeux. Une migraine frappe son crâne depuis le matin, derrière les tempes et le front, comme une mauvaise gueule de bois qu’il n’a plus connu depuis bien longtemps maintenant. Il renifle et se frotte le crâne, verse dans une tasse de thé en carton un sachet de sucre entier, espérant que la théine fera passer son mal de tête. Hérésie, songe-t-il en voyant les cristaux se dissoudre dans l’eau chaude. En tant que bon anglais, il ne peut décemment pas accepter l’ajout de sucre dans son thé mais sa nausée et ses vertiges persistants le poussent à penser qu’il a désespéramment besoin de faire remonter sa glycémie. Il s’amuse quelques secondes à faire cogner un bâtonnet en bois contre les parois du gobelet, un léger sourire perdu sur le visage et l’odeur fadasse d’un thé de mauvaise qualité remontant dans ses narines. De visu, il semble encore plus fatigué et à l’ouest qu’à l’accoutumé, mais de ça, plus personne ne s’en préoccupe à force.

Arrivé quelques heures plus tôt sans qu’il ne se souvienne ni quand, ni pourquoi, ni comment, il n’a repris entièrement conscience qu’une demi-heure plus tard. Crise d’épilepsie, sa troisième depuis son coup sur la tête. Et la plus impressionnante, apparemment. Lui, il ne sait pas. Il ne s’en souvient pas, de ces crises.

Assis sur l’un des bancs survivants dans le hall de l’hôpital, il perd un instant son regard ambré dans sa tasse de thé, avant d’en boire une première gorgée. Son sac à dos reste à ses pieds, son appareil et ses précieux objectifs rangés à l’intérieur. Il craint venir le jour où les chutes dues aux crises les abîmeront, mais ce n’est pour le moment pas le cas. Tant mieux. Il défait le dernier bouton du col de sa chemise, son nœud papillon jaune moutarde est dénoué depuis déjà un certains temps, les lanières de ses bretelles pendent à ses cuisses. Il regarde d’un œil ailleurs les quelques personnes passer dans le hall, bienheureux que quiconque ne s’occupe de sa personne. Il sait qu’il pourra sortir sous peu, probablement sans rien dire et en passant sous les radars des quelques employées qui traînent ici. En vérité, il déteste l’hôpital. Et il a toujours eu peur des médecins et de leurs aiguilles. Moins de temps il passera par ici, mieux il se portera. Mais il se contente pour l’instant de rester assis, docile et conciliant, à boire son thé sucré en espérant que passent sa nausée et sa migraine.

D’un regard en coin, affalé dans le dossier et l’arrière de la tête appuyé contre le mur, il fixe celui qui vient d’arriver devant la machine à café. Il peine bien quelques secondes à le remettre en place dans sa mémoire fluctuante. Les quelques restes d’une conversation banale qui lui semble désormais lointaine remontent. Des mots comme légèrement saturés, quelques blancs dans les paroles et un nom - un surnom plutôt - qui ne lui revient qu’avec bien du mal.

- Salut Diva, lui fait-il avec sa voix teinté de son accent anglais et de son ton fatigué. Il lui lance bien de la main gauche un salut vulcain parfaitement réalisé, comme s’il avait parfois bien du mal à masquer son air d’adolescent geek. Son éternel sourire tranquille sur le visage et sa lueur triste dans le fond de ses yeux, il le regarde en silence se servir à la machine, en tripotant l’une de ses nombreuses bagues à ses doigts, son alliance cuivrée à son annulaire gauche. Comment vas-tu ? Ça fait un bail que j’étais pas venu.


Résumé:
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Mer 17 Juin - 17:35
Solitaires solidaires
Voila maintenant plusieurs semaines que tu travaillais comme croque-mort à l’hôpital. Tu avais la chance de pouvoir dater tout ceci car il te restait un calendrier quasi intact pour cette année. A chaque jour que tu passais tu notais une petite croix pour te retrouver, et surtout pour savoir à la fin de tout ceci, combien de temps vous aurez passés là dedans, dans cette ville loin d’absolument tout. Dans cette ville qui faisait de vous des prisonniers en manque de ressources.

Pourquoi cette tempête avait-elle crée une boucle temporelle ? tu n’en savais rien. Tu n’étais clairement pas scientifique. Peut-être que des génies penchés sur la physique quantique arriveraient à trouver l’explication de tout ceci. Pour l’instant, pour les autres, l’essentiel était simplement de survivre et de prendre soin des blessés, des affamés et d’un peu tout le monde.

Comme chaque jour depuis que tu avais enfin trouvé un peu de sens a cet “après-tempête”, tu te rendait à l’hôpital. Ho toi tu n’aidais pas les vivants non, tu restais au côté des morts. Ce jour là tu savais que tu devrais aller chercher les cadavres là où on te les avait indiqué, tu avais donc mis tes baskets. Basket blanches et roses certes. Tu portais une jupe et une chemisier totalement mixte. Ta gorge se serra. Tu te rendit donc tôt à l’hôpital et te rendit chercher les quelques corps alentours, accompagné d’un autre bénévole ici.

ATTENTION WARNING CADAVRES


Les voir te faisait toujours mal. Vous en aviez ramassés deux ce matin là. Un homme qui avait l’air de vivre dans la rue, certainement un vagabond, mais tu ne le connaissais pas. Mais sa mort n’était pas naturelle, il s’était fait poignardé… un coup des pirates ? qui sait.
Celui qui t’accompagnais n’avait pas l’air bien, tu tapota son épaule. Et tu allas prendre le cadavre par les épaules, d’un air habitué, pendant que ton collègue  qui s’était repris le pris par les jambes. Vous l’emmenèrent jusqu’à l’hôpital. Et vous aviez refait un tour peu de temps après et dans une maison bien endommagée par la tempête vous aviez trouvé quelqu’un d’autre, certainement mort de faim. Mais tu devrais étudier ça de plus près ensuite.

Tu te rendis donc à l’hôpital et les corps furent emmenés à la morgue… Tu remercias celui qui t’avais été et descendu avec les cadavres…. tu alla dans un coin et frémit… Tu avais de la matière décomposée sur toi, qui s’était déposé à leur contact.. c’était infâme. Dégoûtant. ça te donnait envie de vomir… une chance que tu n’avais pas mangé ce matin… enfin. tu secoua la tête et te nettoya avec des torchons. Tu allas ensuite auprès du premier corps. tu nettoya son corps, sa plaie… tu cherches d’autres entailles. Pas d’ID, tu notas donc ses tatouages, l’allure qu’il avait, sa taille, ainsi qu’un petit croquis de son visage. Il n’avait aucun objet comme des bijoux, rien avec lui, a part ses vêtements. Tu conclus donc que c'était un assassinat aux vue des entailles profonde qui l’avait fait se vider de son sang… Tu notas tout, puis t’occupas de l’autre corps ensuite. Tu dû ouvrir son estomac, pour constater qu’il était vide depuis un certain temps et conclure a la mort de faim. ça te dégoutait, ça te rappelait les cours d’SVT où l’on te forçait à ouvrir une grenouille… c’était trop pour lui. Tu le recoud, la chance de faire de la couture chez toi t’auras servi. Et tu notas encore tout pour lui, rangeant dans tes dossiers les descriptions… puis tu les mit dans les tiroirs réfrigérant, tu ne savais même pas comment ça s’appellait vraiment.. Il te fallait de l’air. Tu remonta en vitesse et déclara a l’accueil que les corps en bas pouvaient partir à la crémation. Et tu sortie, tu pris un grand bol d’air frais.. Ton ventre te faisait mal. Tu devais te requinquer… Tu resta dehors, un long moment. Frémissant.e.

FIN DE DESCRIPTION DE SON TRAVAIL

Après t’être un peu calmé.e tu te rendis jusqu’au distributeur de café. Tu en avait bien besoin la. Tu pris un petit gâteau que tu avais pris depuis chez toi en cas de faim,  pour avoir quelque chose dans l’estomac, et tu te pris un café. Tu n’avais même pas pris attention a qui était autour de toi. Mais tu entendis ton nom, ton nouveau nom.

Tu te tournas alors vers la personne qui t’avais appelé. Et tu souris. Ce jeune homme à lunettes, aux tatouages blancs et à l’accent anglais, tu le connaissais.  Tu ne l’avais pas vu souvent, mais assez pour t’en rappeler. Tu pris ton café dans la machine et te tourna vers lui…

Salut Léon… Je… Ne pourrais aller mieux disons. Fréquenter des morts toute la journée n’est pas bon pour le moral, surtout quand tu dois les ouvrir. M’enfin je t'épargne les détails sordides…. ”, dis tu en frissonnant.

Tu t'assoies à côté de lui et but doucement ton café. La chaleur de la boisson te fais du bien, et l'arôme bien que médiocre était tout de même agréable.

Et toi alors ? Tu as encore fait une de tes crises ? c’était pour ça que tu étais là la dernière fois non ?

Tu regardas le gâteau que tu avais, le sortit de son emballage plastique et le tendit au jeune homme qui venait de faire sa crise.

Tiens, du sucre ça te feras du bien. Prends-le

Tu préférais que ça aille à quelqu’un qui en avait vraiment besoin, tu le regarda triturer ses bagues et regarda le sol. Tu ne savais jamais vraiment trop quoi dire. Mais, tu l’aimais bien lui, il ne te jugeait pas pour ta tenue ou ton maquillage, et c’était plutôt agréable comme sensation… de se sentir… accepté.e ?


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Noel
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Noel
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Jeu 18 Juin - 20:36
Solitaires solidaires
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Il sourit face aux salutations de la jeune personne, un sourire rayonnant sur son visage empli d’une nostalgie mal dissimulée. Il pourrait sembler bienheureux si cet air n’emplissait pas constamment ses traits mais il y a là comme une légèreté nouvelle dans son regard, ravi de retrouver ici un visage connu et ami. Il le laisse s’asseoir à ses côté, et plisse du nez sans pouvoir s’en empêcher, face à l’odeur forte du café qui s’échappe de sa tasse. Il secoue bien instant la sienne, dans l’espoir que le sucre se dissolve mieux dans sa propre boisson. Les yeux perdus dans l’infinité de son thé mais l’oreille attentive, il l’écoute parler rapidement de ses activités ici, sans parvenir à réprimer la grimace légèrement dégoûtée qui perce ses traits à l’évocation des autopsies et autres dissections. Il a toujours eu un rapport conflictuel avec la mort, supportant à peine l’idée jusque dans son assiette mais l’appareil photo empli d’impressionnantes scènes de chasse, de la mise à mort d’un gnou par une bande de lionnes comme l’image renversée d’un célèbre dessin animé, à la traque d’un dauphin par plusieurs orques tueuses venues chercher pitance.

- Ouais... rigole-t-il d’un air peut-être un peu gêné. D’un réflexe malheureux dont il a oublié l’origine, il triture son alliance d’un geste rapide, comme pour essayer de masquer son malaise montant face la direction prise par la conversation. Je sais pas comment t’en sors, j’ai pas l’estomac assez accroché pour faire ce genre de boulot.

Il renifle un peu, ailleurs et perdu, alors que s’étale entre eux-deux un léger silence. Il boit une gorgée de son thé sucré avant de venir à nouveau se frotter les yeux derrière les verres de ses lunettes. Quelques points colorés font leur apparition derrière ses paupières closes, dansant lentement devant son regard même une fois ses yeux rouverts. Des courbatures tirent dans son cou et ses bras, restes douloureux des contractions et convulsions. Et il se doute bien qu’une fois debout, les muscles de ses jambes en feront eux-aussi les frais.

Il hoche donc la tête mais hausse les épaules face à la question qui lui fut posée plus tôt, comme si ce n’était finalement bien si grave alors qu’il sait parfaitement qu’il aurait bien besoin d’antiépileptiques désormais introuvables. Voilà pourtant trois fois qu’il se retrouve ici pour la même raison, un jour viendra où il finira bien par se cogner la tête une nouvelle fois. Il se frotte d’ailleurs l’arrière du crâne, soudainement pensif. C’est du coin de l’œil qu’il remarque que Diva lui tend un petit gâteau du bout des doigts. Il lui lance un sourire sincère de remerciement mais pourtant il refuse la nourriture d’un mouvement de la main, l’estomac encore bien trop retourné pour pouvoir espérer avaler quelque chose.

- Non merci, souffle-t-il doucement. La buée qui s’échappe de sa tasse s’agite un instant face à ces mots. Je suis pas encore en état d’avaler quoi que ce soit, tu ferais mieux de le garder pour toi. Il montre alors son propre visage de sa main libre, comme pour désigner celui de son compagnon du moment sans pour autant le pointer directement. T’as l’air tout palot. Et je me suis déjà résigné à sucrer mon thé.

Il pousse une grimace intentionnellement exagérée avant de lâcher un rire doux et léger, qui s’évanouit aussi rapidement qu’il est apparu dans l’air. Un nouveau silence prend alors place, tandis qu’il retourne triturer ses bagues, boire une nouvelle gorgée de son thé, fixer le sol devant lui d’un regard perdu. Il apprécie grandement le calme ambiant, comme s’il en avait infiniment besoin après sa crise, comme s’il cherchait un grand bol d’air frais face à cette atmosphère étouffante à laquelle il tente tant bien que mal d’échapper depuis la tempête.

- Je me suis pris un coup sur la tête, explique-t-il en désignant sa tempe gauche, là où luisent son verre brisé et une cicatrice qui doucement s’efface. Avant ça, j’avais jamais fait une seule crise d’épilepsie. Il rigole, un rire jaune mais chargé de son optimisme éternel : après tout, il y a bien pire, n’est-ce pas ? Sacrée saleté, hein ?

Son sourire vacille quelques instants, alors que les visages de sa femme et sa fille apparaissent dans son esprit comme un flash éclatant.


Résumé:
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Jeu 18 Juin - 23:10
Solitaires solidaires
Alors que tu avais un peu parlé de ton travail sans rentrer dans les détails, ton interlocuteur dit d'un air gêné qu'il ne pourrait pas faire ça. Tu émit un rire nerveux. Toi non plus tu n'étais pas fait pour ça a la base.

" ha… regarde moi, je porte du vernis, du maquillage et des robes, est ce que j'ai l'air d'être faite pour ce travail ? Au départ c'était très compliqué pour moi… Mais c'est mon moyen de me rendre utile… alors je m'y suis fais"

Tu le regarda boire et vit qu'il n'avait pas l'air de se sentir au mieux de sa forme… ses crises devaient être insuportables…

" Je ne sais pas trop en quoi consiste les crises d'epilepsie. Mais ça doit être bien embêtant. Tu en avait déjà avant la tempête ?"

Suite à cela tu proposa ton petit gâteau sucré. Il n'en voulait vraiment pas, ne pouvant rien avaler… Soit, tu soupira un peu pendant bien faire mais apparement non. Comme d'habitude Diva… tu ris quand il dis que tu avais l'air palot. Un peu cocasse, il est vrai qu'il avait un air bien pâle. Peut être pas aussi pâle que ses amis de la morgue mais tout de même.

" Un anglais qui sucre son thé ? Voilà quelque chose d'étonnant. Mais si ça peut te faire du bien c'est l'essentiel, même si ça te fait mal au cœur de faire ça…"

Tu  mangeas donc le petit gâteau pendant qu'il buvait son the, et ça te fis du bien. C'était un petit encas certes mais ça comblait ton estomac vide depuis ce matin. Tu bu ton café avec grand plaisir. C'était chaud et ça signifiait aussi ta première pause de la journée. Tu ne savais pas encore si tu allais avoir d'autres choses à faire ensuite ou si tu pourrais rentrer chez toi… Tu soupira un peu de contentement. Assis à côté de… Pouvait-on parler d'un ami ? Une connaissance sans nul doute. Pour l'instant. Qui sait ce qu'apportera le futur.

Vous étiez tous les deux un peu perdus. Mais la en même temps. C'était très étrange, mais tout de même agreable. Tu discutais avec quelqu'un sans qu'il n'émette aucun jugement d'aucune part. Et c'était… tellement peu courant. Tu aimais bien ce Leon au final.

Tu reviens un peu a toi après ce moment de silence et le regarde. Il te répondit qu'effectivement avant la tempête il n'avait rien de tout ceci. Depuis un coup sur la tête ses crises s'étaient déclarés.
Tu serra les dents en écoutant cela. Tu étais désolée pour lui.

" oui ça a l'air d'être une sacrée saleté… Mais tu as l'air de quelqu'un de fort. Tu te laisseras pas abattre par ça hein?"

Tu ne voulais pas que l'une des seules personne qui t'appreciais un tant soit peu se laisse abattre.. Était-ce égoïste ? Peut-être un peu… tu regarda la bague qu'il touchait… On aurait dit une alliance.
Vous  n'avaient jamais parlés de vos familles l'un et l'autre… tu déglutis… Oserais tu ?

" C'est… Une alliance que je vois à ton doigt ? Tu es marié ? ... T'en rappelle tu ? "

Tu savais pour sa perte de mémoire, tu demandais gentillement, peut-être d'en parler lui fera revenir certains souvenirs. Tu n'en savais rien. Tu ne savais même pas s'il avait un lieu où dormir quand tu réfléchissais… Ta maison étais assez grande pour accueillir des gens qui avaient besoin d'un logement au cas où…

D’ailleurs, a tu besoin d’un logement ? j’ai la chance que… ma maison n’ai pas été entièrement détruite… si jamais tu as besoin


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Noel
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Noel
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Lun 22 Juin - 12:45
Solitaires solidaires
Ft. @Diva
- Non, rigole-t-il. Non, je me laisse pas abattre. Il y a bien pire, je suis chanceux de n’avoir eu qu’un petit coup sur la tête.

Il sourit et sifflote doucement un air perdu depuis le vingt-deux avril ou qu’importe le jour. Le jour où il a pu revoir le visage de sa compagne, palpable presque du bout des doigts. Autre image que celle qu’il regarde régulièrement, tous les matins, comme un rituel mis en place depuis le début de cette vie nouvelle, loin d’elle et de sa fille, loin de celles qu’il - et de cela il en est persuadé - aime. Il se rappelle bien de leurs visages à travers cette image, leurs voix reviennent dans ses rêves mais leurs noms restent encore coincés sur le bout de sa langue, en une frustration indicible et une colère noire envers lui-même de ne pas être capable de s’en souvenir. Seuls sont revenus dans sa mémoire des surnoms idiots, preuve s’il en fallait de l’amour ressenti ; et parfois il se demande si lui-aussi avait un surnom de la sorte qui sortait des lèvres de sa femme et de sa fille. Aujourd’hui, d’autres souvenirs font place, quatre minutes d’une danse intimiste dans le garage où il vit, sous les notes d’une chanson et de quelques paroles échangées, d’excuses maladroitement formulées et d’une sensation, encore, d’oublier un énième détail capital.

Il hoche gauchement la tête lorsque Diva lui demande s’il était marié, retour brutal sur terre après s’être perdu dans ses pensées et ses souvenirs flous. Il cligne des yeux rapidement, la pulpe de ses doigts toujours sur son alliance cuivrée qu’il fait distraitement tourner autour de son annulaire. Il retire la fine bague de son doigt, une fine bague en or couleur champagne, martelée à la main, tout en angle, donnant au rendu final un aspect légèrement rustique mais agréable à l’œil. A l’intérieur est gravée une simple date.

- Je me suis marié le 12 août 2016, annonce-t-il dans un sourire. Il penche la bague vers la lumière entrante pour mettre en valeur ces quelques chiffres gravés : 12/08/2016. Je me souviens pas de la cérémonie. Mais c’est écrit juste là.

Il remet sa bague en place, un sourire tranquille sur la face, bienheureux d’avoir néanmoins ce souvenir simple sur le doigt. L’image furtive de sa compagne en robe blanche s’infiltre alors dans sa mémoire, comme une mauvaise blague après son annonce. Il ne souvient pas de la cérémonie et pourtant quelques images lui reviennent et s’envolent presque aussitôt, taquinant ainsi la frustration naissante dans le creux de sa poitrine. Il soupire doucement et boit une nouvelle gorgée de son thé, l’une de ses mains masse l’arrière de sa nuque courbaturée.

Il hausse un sourcil suite à la proposition que lui fait Diva, à la fois surpris, à la fois gêné. Il fixe le sol un moment et laisse planer un silence cette fois bien moins léger que les précédents. Il finit par glisser vers lui un regard désolé, secoue sa tasse de thé d’un air maladroit, malhabile, perdu.

- Je vis dans un garage, explique-t-il d’un ton hésitant. Je l’ai aménagé comme je pouvais, ça me suffit amplement.

Un endroit à lui qu’il aura réussi à trouver quelques semaines après la tempête, après avoir retrouvé avec bien du mal son hôtel en ruine et ses quelques affaires grâce aux tickets de cartes bancaires dans son portefeuille. Quelques affaires l’aménage, ce garage, comme un matelas posé à même le sol ou quelques meubles trouvés çà-et-là dans les décombres. Il s’étrangle néanmoins à ces mots, comme s’ils n’étaient pas totalement véridiques. Pourtant il continue à rejeter en bloc l’aide qu’on pourrait lui offrir, comme si c’était là la preuve d’une quelconque faiblesse de sa part. Et il songe surtout que d’autres n’ont pas eu sa chance, n’ont pas eu la chance de trouver un lieu où se poser les nuits et où s’abriter du froid en hiver. C’est après une nouvelle gorgée de sa boisson et une nouvelle grimace de sa part qu’il pose doucement sa main sur l’épaule de son interlocuteur du moment.

- Mais j’y penserai, conclue-t-il, en lui souriant sincèrement.

Son sourire éternel sur les traits, il se frotte à nouveau les yeux, toujours nauséeux et courbaturé, sa tasse de thé à moitié terminée dans le creux de sa main. La boisson commence doucement à refroidir tant il la boit lentement, la langue pâteuse et des sifflements dans le fond de ses oreilles. Il part souffler, se courbe en deux pour fixer le sol, les coudes sur les genoux. Un hoquet sort de ses lèvres, retenu avec difficultés derrière son poing serré, avant de marmonner des excuses de politesse, la main devant la bouffe et sa nausée soudainement revenue. Il se redresse enfin, soudainement et le teint pâle, son air fatigué et perdu sur le visage.

Un nouveau regard lancé à Diva, derrière son verre brisé et dans le flou léger que cela cause à sa vision. Heureusement que son œil dominant est le droit, celui qu’il met dans le viseur de son appareil, songe-t-il avec une pointe de crainte. La photo, c’est bien tout ce qui lui reste ici. Mais il repense à Diva et ses questions, jamais encore ils n’avaient parlé de sujet aussi intimes que sa famille ou son mariage et c’est d’un élan doublé d’une curiosité peut-être mal placée qu’il continue la conversation en ce sens.

- Ton tour ! s’exclame-t-il d’un ton bien trop enthousiaste, comme s’il s’agissait d’un jeu étrange que lui-même aurait inventé à l’instant. Tu habites ici depuis combien de temps ?


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Mar 23 Juin - 16:28
Solitaires solidaires
Tu fut rassuré quand il t'assures qu'il ne se laissait pas et ne se laisserait pas abattre. Il souriait et avait l'air perdu dans ses pensées. Le voir triturer sa bague t'intriguait, tu lui avait alors demandé s'il était mariée mais de le voir revenir à lui d'un coup pour te répondre alors qu'il devait certainement être à la recherches de souvenirs te fit du mal. Tu t'en voulu de le déranger ainsi.

Mais il revint a lui et te donna la date de son mariage. Comme s'il s'accrochant à cette date. Cette bague. L'un des seuls vrais souvenir qu'il avait. Quelque chose de palpable.  Tu hocha la tête en observant les chiffres gravés sur la jolie bague qu'était son alliance.

"  Tu vas t'en souvenir, avec le temps ne t'en fais pas. Tout viens à point à qui sait attendre. C'est un peu ridicule comme propos mais c'est certainement très vrai"

Tu lui dis alors avoir de la place chez toi, au cas où il n’avais pas de lieu où dormir, mais il te répondit avoir emménagé un garage, tu ne savais pas si c’était confortable mais au moins tu étais content.e de savoir qu’il avait un lieu ou dormir au chaud. Il te répondit qu’il y penserait néanmoins si le besoin s’en ferait ressentir.

Tu hocha la tête en l’écoutant t’expliquer cela, puis tu fut un peu inquiet quand tu le vis se lever pour… faire de la pseudo gym ? enfin c’était sûrement pour calmer les nausées etc. Il s’excusa et tu répondit que ce n’était rien, qu’il n’avait pas a s’en faire. Une fois qu’il fut calmée il te posa une question de but en blanc comme ça. En disant que c’était à son tour, ils en faisaient un jeu ? Soit, cela lui allait.  Il sourit donc en répondant à sa question.

“  Je ne suis pas très drôle. Ma vie est simple, pour tout te dire, j’ai toujours vécu.e ici, tout simplement. Cela fait donc 23 ans que je n’ai pas bougé.e d’ici

Tu haussa les épaules d’un air désolé de lui gacher ainsi son plaisir. Tu aurais pu avoir fait des voyages, venir de contrées lointaines. Mais non, tu était né.e ici, rien de plus. Tu te frotta la nuque et le regarda.

“  J’imagine que tu ne sais pas depuis combien de temps tu es là ? Si tu veux on pourra visiter ce qu’on peut de la ville ensemble, si tu ne l’as pas deja fait.. peut-être que des lieux te remémoreront des souvenirs de ta femme ? Peut-être aviez vous l’habitude de manger des gauffres au Two Whales Dinner, ou vous promener à un endroit précis, qui sait. Apparemment la mémoire reviens avec des visites de lieu ou des objets liés aux personnes…


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Noel
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Avatar OC par Hatteeho - IRL Dev Patel
Noel
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Mer 24 Juin - 20:00
Solitaires solidaires
Ft. @Diva
Il n’est pas bien rare que Leon transforme de simples conversations en un jeu étrange qui ressemble à un Action ou Vérité, juste des questions sur la vie posées tour à tour l’un à l’autre, en espérant à chacune ne pas franchir la fine barrière du trop intime. Il aime vivre sur le fil de sa curiosité parfois - souvent - mal placée, alors il étend doucement ses lèvres en un sourire coquin lorsqu’il pense que Diva se prend lui-aussi au jeu. Vingt-trois ans qu’il vit ici, voilà ce qu’il lui répond. Toute sa vie dans cette petite ville, Leon peux trouver cela triste, lui qui peine à comprendre l’esprit casanier et l’envie de rester sous la tranquillité de son toit. Après tout, il en vu des pays, Leon, des plus polaires aux plus arides, vagabondant tant sous l’humidité de la mousson d’Asie que sous la sécheresse du désert d’Atacama. Et désormais, tout ce qu’il souhaite, c’est de pouvoir sortir, retrouver sa famille et ne plus la quitter. Ironique, quand on y pense.

Mais il hausse un sourcil surpris, peut-être aussi un peu déçu, lorsqu’il comprend que Diva ne s’est finalement pas tant pris au jeu. La suite de ses paroles le fait bien sourire, parce qu’il a en vérité retrouvé de nombreux souvenirs, seuls quelques uns lui échappent encore comme s’il essayait d’attraper de l’eau avec ses doigts. Donc oui, il garde dans son esprit quelques souvenirs, il n’est pas non plus totalement amnésique. Paraît-il que ce fut le cas lorsqu’il fut retrouvé sur la plage, pris dans un choc tel qu’il en avait perdu jusqu’à la parole. Mais depuis tout va bien mieux, une mémoire parcellaire a eu le temps de lui revenir, bien qu’il oublie encore des choses évidentes comme des prénoms ou des évènements et que chez-lui, les trous de mémoire ne sont plus si rares.

- Je suis arrivé ici vers la mi-octobre, rigole-t-il alors. Un souvenir pas vraiment retrouvé, si ce n’est grâce au ticket de carte bancaire conservé dans son portefeuille, indiquant le nom de son hôtel désormais détruit et surtout la date. C’est fou tout ce qu’on peut retrouver grâce à son porte-monnaie, j’avais conservé le ticket de mon hôtel. Nanor n’était pas avec moi, je suis venu seul ici.

Ses derniers mots se saturent dans ses oreilles, grésillent et grincent d’un air mauvais, comme à chaque fois qu’il les prononce. Son regard se perd un moment dans le vide, les sourcils froncés suite à ces paroles, une nouvelle frustration sur le bout de la langue sans qu’il ne parvienne à l’exprimer.

Mais son esprit se détourne bien rapidement de cette sensation étrange, les yeux retournés vers sa tasse qu’il finit alors d’une traite avant de lâcher une grimace dégoûtée à peine exagérée, face à du thé non seulement sucré mais également devenu froid. Il n’a pas besoin de beaucoup réfléchir à la dernière proposition de Diva, il faut avouer que malgré les livraisons dont il s’occupe désormais, il peine encore à se retrouver dans cette ville qu’il connaît peu et dont il oublie facilement les détails.

- On m’a retrouvé sur la plage, il paraît, annonce-t-il dans son sourire éternel. J’ai encore du mal à y retourner, c’est dommage, il s’y passe des jolies choses... Des choses qu’il aimerait bien prendre en photo, si seulement ses pas arrivaient à l’y conduire plus souvent et plus longtemps. Des baleines volantes, des oiseaux tourbillonnants, un phare qui semble suspendu dans le ciel, des spectacles que Leon a déjà eu l’occasion d’apercevoir au loin. Accompagné, ce serait peut-être plus facile.

Il sourit tranquillement sans plus développer ses paroles, parce qu’il sait que l’on peut deviner facilement ses pensées. Il fixe d’un air un peu idiot son gobelet en carton, sans vraiment savoir quoi en faire, alors à défaut il décide de le garder dans le creux de sa main. Puis à nouveau son sourire s’élargit, une expression roublarde décuplée sur sa face.

- A toi, sifflote-t-il en continuant son petit jeu étrange. T’as jamais eu envie de partir d’ici  ? Tu faisais quoi avec tout ce souk ?

Il considère avoir cette fois le droit à deux questions de sa part et c’est avec un air bien trop curieux sur la face qu’il observe Diva tout en remontant ses bretelles sur ses épaules.


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Jeu 25 Juin - 16:54
Solitaires solidaires
Tu lui avais alors parlé de toi et de ta petite vie pas très intéressante. Jamais sorti.e de cette ville. Jamais fais de voyage. Jamais fais d'activité qui pouvais susciter l'intérêt des gens.

Tu t'étais toujours occupé de ta sœur, lui avais écris et lu des livres, avais fais des petites scènes de théâtres avec elle, lui cuisinait des bons petits plats et lui préparait les pancakes qu'elle adorait.

Tu souris pour toi même en repensant à ta vie avec ta petite sœur. Tu avais toujours chercher à faire le maximum pour elle… Mais tu n'avais pas pu la sauver.. Ta gorge se serra et tu secouas la tête. Écoutant le jeune homme.

Il te répondit qu'il était arrivé la mi octobre. Ce n'était pas un souvenir mais simplement des faits qu'il avait récolté avec divers documents dans son portefeuille… Hm. Ca devait être horrible une perte de mémoire ainsi… Tu Avais vraiment de la peine pour lui.

"  Tu as prononcé le prénom Nanor, c'est celui de ta femme c'est cela ? Au final, soit heureux qu'elle ne soit pas venu avec toi. Elle est en sécurité loin de tout ce bordel…"

C'était la meilleure chose à se dire selon toi. Quand il parla de la plage, tu hocha la tête. Tu le regarda et haussa les épaules.

"  si un jour tu ressens l'envie d'y aller et que tu ne veux pas t'y rendre seul, viens me chercher. Je travail tous les jours ici, donc je serais disponible pour t'accompagner si tu as besoin…"

Puis d'un coup il recommença son petit jeu et te posa des questions. Bon. Autant se prendre au jeu. Tu souris et hocha la tête en écoutant ses questions.

" Je n'ai jamais vu l'intérêt de partir d'ici… avant tout ça, je m'occupais à temps pleins de ma petite sœur. Anna souffrait de leucodystrophie… j'ai toujours été proche d'elle, mais à 16ans j'ai commencé à m'en occuper à temps plein jusqu'à… Jusqu'à la tempete. Mais j'ai toujours tout fait pour elle, et ça me suffisait. On était bien tous les deux "

Il avait dit ça avec un petit sourire triste.. Le manque de ta sœur se faisait ressentir..
mais après tout tu savais très bien qu'avec sa maladie elle allait forcément partir avant toi. Mais la.. Cette tempête, tu trouvais ça injuste.

Tu secouas la tête pour te changer les idées et tu observa Léon, entrant dans son jeu.

"   à toi ! .. De quoi te rappelle tu vraiment ? Tu as tendance à voyager de ce que j'ai compris ?"

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Noel
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Noel
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Sam 27 Juin - 11:49
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Ft. @Diva
Mi-octobre mais il ne saurait dire quel jour, du moins pas maintenant, pas immédiatement, il faudrait bien qu’il aille fouiller dans ce petit carnet qu’il garde avec lui, dans la poche arrière de son sac à dos. Il y note des tas des choses, des tas de souvenirs revenus mais qui encore s’envolent, des tas de souvenirs qu’il s’est construit depuis la tempête mais que ses trous de mémoires effacent de temps à autres. Il a également essayé d’y griffonner un petit plan de la ville, simpliste, comme il le pouvait, mais autant dire que ce ne fut pas très efficace. C’est également dans ce carnet qu’il garde la photo de lui en compagnie de sa femme et de sa fille, et parfois il se demande s’il aurait pu se souvenir de leurs visages sans ce cliché.

- Nanor, c’est ma femme, oui. Mais ce n’est que son surnom... Il déglutit un peu, mal à l’aise à en crever. Je me souviens pas de son prénom. Une chance qu’elle soit dehors, encore, comme tu dis.

S’il sourit toujours, un sourire léger et nostalgique, son regard se perd droit devant lui alors il préfère changer de sujet, ne pas laisser un nouveau silence s’étaler, là où se perdrait une nouvelle fois dans ses pensées. Il préfère parler de la plage et de ses sublimes spectacles, de toutes ces choses qu’il aimerait enregistrer dans son appareil si seulement il parvenait à y retourner. Mais ses pas ne parviennent pas l’y mener aussi près et aussi longtemps qu’il le souhaiterait, et souvent il se demande si son malaise à l’approche de la plage est dû au fait que l’on y retrouvé. Son sourit se tasse légèrement à cette pensée, alors qu’il hoche la tête lorsque Diva lui annonce qu’il pourrait venir avec lui si jamais il en ressent l’envie ou le besoin. Il en ressent bien les deux, il faut avouer.

Son sourire s’évanouit entièrement à la réponse de Diva, lorsqu’il aborde sa petite sœur, sa maladie et son désir de s’occuper d’elle. Et lorsqu’il l’évoque au passé, emportée comme tant d’autres par la tempête, des proches, des amis, des familles. Il renifle mais ne dit rien, Leon, il n’a jamais été doué pour les condoléances il faut avouer. Mais qui l’est dans ces moments ? Outres des expressions toutes faites, il ne peut pas vraiment dire plus. Il se considère chanceux après tout, il était seul ici, n’est-ce pas ? Son malaise revient, ses nausées également. Fichue crise, songe-t-il. Il met quelques secondes à revenir sur terre, à se rendre compte que son compagnon du moment s’est finalement pris au jeu, que c’est à son tour de répondre à ses questions. Il relève son regard fatigué vers lui, il ne sourit plus comme s’il n’y parvenait plus, pourtant les questions de Diva sont on ne peut plus légitimes après la sienne. Il se frotte le crâne en réponse alors qu’il réfléchit, cherche ses mots. De quoi se souvient-il, c’est à la fois vague et précis, alors il se concentre sur la dernière partie de la question.

- J’étais photographe animalier, donc je bougeais pas mal. Il hausse les épaules, s’il est ici, c’est uniquement la faute à pas de chance. Il fait à nouveau tourner son alliance autour de son doigt, alors que quelques souvenirs et quelques photos passent et s’effacent derrière ses yeux. J’étais là pour un dossier de la faune sauvage des côtes, je vis à côté de Londres normalement. M’enfin, il paraît que ça s’entend.

Il rigole à nouveau légèrement en évoquant son accent, bien qu’à ses oreilles il n’en ait aucun, ou du moins ce n’est pas lui qui a un accent mais bien tout les autres, l’accent américain et la tendance à mâcher les mots. Il aime rigoler, Leon, de tout et de rien, dans son optimisme parfois navrant, parce qu’ici et maintenant, il en faut bien de l’optimisme, sinon tout le monde va couler. Lorsque son rire s’évanouit enfin, il garde toujours sur les lèvres son petit sourire tranquille.

- Anna, tu dis ? C’est un joli prénom... lui fait Leon, pensif. On entend la sincérité dans le fond de ses paroles parce qu’une petite voix lui souffle que ce prénom est déjà sorti de ses lèvres lorsque sa femme et lui en cherchaient un pour leur enfant à naître, quelques années plus tôt, bien qu’il ne soit finalement pas retenu. Comment était-elle ? Ta sœur ?

Il lui lance un énième sourire, comme pour lui dire que s’il n’a pas envie d’en parler, jamais il n’irait le forcer. Peut-être est-ce encore trop tôt pour lui, le deuil peut être long et douloureux, mais il ne cherche qu’à en apprendre plus sur elle, sur lui, sur eux-deux, comment ils vivaient, leur relation frère-sœur. De sa maladie, il s’en préoccupe bien peu, parce que ce n’était sûrement pas ça qui définissait Anna en tant que personne.


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Dim 28 Juin - 14:05
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Tu lui posa la question sur le prénom de sa femme. Nanor serait alors son surnom ? Il avait l'air de se sentir mal en expliquant qu'il ne se rappelait pas de son prénom. Tu hocha la tête et lui tapota l'épaule doucement, comme pour le soutenir, bien que tu ne savais pas trop quoi dire.  Ses souvenirs allaient revenir, tu en étais certain.

C'était avec grande joie et douceur que tu lui avais alors proposé de l'accompagner à
jusqu'à la plage. Ça pouvait lui faire du bien pour ses photos, mais également pour ses souvenirs et sa mémoire. Car il te dis ensuite qu'il était photographe animalier. Ça devait être incroyable. La photographie était une superbe matière artistique. Capturer un moment comme ça c'était vraiment beau.

" t'es vraiment pas tombé au bon moment… Je suis vraiment desolé pour toi… Mais oui ton accès s'entend très clairement", tu avais répondu cela avec un petit rire amusé vis à vis de son accent. Tout en te disant que de son point de vu c'était toi qui devait avoir un accent. Tu trouvais quand même l'accent anglais bien plus distingué.

Vous continuèrent donc le petit jeu qu'avait instauré Léon. Tu lui parla de ta petite sœur Anna. Vous vous confiez l'un l'autre sur des sujets sur lesquels vous deviez certainement ne pas trop parler en règle générale. En parler pouvais certainement vous faire du bien… il te demanda alors comment était ta soeur. Hm… Tu souris et regarda les gens faire des aller et retour dans le hall de l'hôpital, ton regard un peu perdu en te remémorant Anna et son sourire.

" Anna ? Elle souriait tout le temps. Qu'importe qu'elle souffre, ou qu'elle ne puisse pas marcher. Elle avait toujours le sourire aux lèvres et de la bonne humeur à revendre. Elle adorait écouter mes histoires, elle commençait à en inventer… elle était douée. Et elle adorait mes pancakes plus que tout je dirais. C'était mon petit rayon de soleil… "

Mais aujourd'hui il faisait nuit noire. Il faisait trop sombre. Tu te sentais perdu.e et totalement seul.e depuis que la tempête te l'avais pris… Tu retiens tes larmes, car tu n'avais pas à craquer devant Leon. Tu respira profondément et reprit donc ton léger sourire et observa son ami.

" mais… pour ma part… il faut que j'arrête de penser au passer. Il faut que j'aille de l'avant. Quant à toi, il faut qu'on arrive à te faire retrouver tes souvenirs… peut être en allant. La plage ou vers hôtel ou tu étais ? Je veux t'aider, même si je ne peux pas vraiment faire grand chose… Mais saches que si tu as besoin, je suis la n'hésites pas ! "

Tu observa alors autour de toi, les gens a l’hôpital, des blessés, des bénévoles comme toi... tu observa le jeune homme et te leva, pour te dégourdir un peu. Tu observa la machine puis tourna ton regard vers lui.

" Ca me fait me rappeler que j'ai des boites de thé a la maison... Je ne bois que du café, mais Anna adorait les thés... je lui en avait acheté pleins... Si tu veux les boites.. autant qu'elle servent.."


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Noel
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Noel
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Mar 30 Juin - 16:42
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Ft. @Diva
Il a l’air de l’aimer sa sœur, c’est ce que Leon lit sur son sourire tranquille alors que s’étale un silence léger, quelques secondes où Diva semble chercher ses mots, semble se perdre momentanément dans ses propres souvenirs. Puis il commence à parler de sa bonne humeur et de ses sourires, ceux d’une enfant qui ne craint pas la maladie. Il parle également de ses histoires, de ses contes et inventions auxquels elle-même commençait à se prendre, de la nourriture et des pancakes. Il ne précise pas son âge et Leon ne le lui demande pas mais il est tout de même bien aisé de remarquer toute l’affection qu’il lui portait et qu’il lui porte encore, comme un sentiment que l’on ne peut effacer malgré le temps qui passe et les disparitions. Puis son sourire s’efface et celui de Leon également, la simple utilisation d’un verbe au passé peut parfois blesser plus que quoi ce soit d’autre, et le voilà qui se perd dans ses pensées, Leon, se demandant s’il oserait un jour évoquait sa femme et sa fille au passé tant il craint de rester bloqué ici à jamais.

Un sourire revient et des paroles également, il faut passer à autre chose, rester bloquer dans le passé n’est pas la meilleur chose à faire. Leon aussi voudrait bien avancer mais difficile de s’écouter lorsque l’on croit que sa famille est à l’extérieur, bel et bien vivante, sans elle-même savoir ce qui se passe ici. Parfois Leon se dit qu’elles doivent le penser mort et il aimerait pouvoir hurler que ce n’est pas le cas, qu’il est bien ici en vie et qu’il attend de pouvoir sortir pour les revoir et les enlacer à nouveau.

- Aller de l’avant, oui... souffle-t-il et l’on voit durant un instant ce masque de bonne humeur et de sourires tomber, on voit cet homme qui reste bloqué dans le passé et dans l’espoir de revoir un jour les siens. Retrouver mes souvenirs... La plage ce serait bien.

Malgré sa relation binaire avec l’endroit, entre aversion et fascination. Et désormais Leon ne sourit plus, il n’est plus cet homme aux sourires éternels et à la bonne humeur constante, il est juste cet homme qui voudrait sortir d’ici, perdu dans cet endroit comme tant d’autres avec lui, perdu dans ses souvenirs et surtout dans ceux qu’il ne peut retrouver.

C’est avec le regard fixé au sol qu’il ne remarque pas que Diva se lève pour se dégourdir les jambes, visiblement fatigué de rester assis ici et immobile. Il ne redresse pas les yeux lorsqu’il entend sa voix lui proposer du thé en sachet, il se contente de réfléchir vaguement avant d’enfin relever la tête du sol, voir les gens qui vont et viennent autour d’eux sans plus se préoccuper des deux hommes sur le banc. Il serre rapidement son poing dans le but d’écraser sa tasse en carton entre ses doigts avant de la jeter dans la première poubelle venue, dans un réflexe peut-être malheureux en cette période d’apocalypse. Il se relève à son tour de ce banc, sent les nausées et les vertiges revenir par ce simple geste mais il n’en fait rien savoir à Diva, détestant montrer le moindre signe de faiblesse, et pourtant ses yeux se perdent un instant devant lui le temps qu’il reprenne ses esprits.

- Les thés, ce serait sympa, fait-il en souriant à nouveau, un sourire que l’on devine fictif car si l’intention le touche, il n’a désormais plus la tête à sourire, il veut juste rentrer dans son garage et dormir. Si vraiment t’en as pas la moindre utilisé, hein ?

Il se frotte le crâne, toujours légèrement migraineux avec son air maladif, et il songe que peut-être il aurait dû accepter le gâteau que Diva lui a proposé plus tôt. Il se promet d’essayer de manger quelque chose une fois dans son refuge, mais là et maintenant il a bien d’autres idées en tête, lui est grandement fatigué de ces crises.

- Je vais essayer d’aller me choper des antimigraineux, annonce-t-il tranquillement à Diva, car la voilà son idée : à défaut de pouvoir rendre ces crises moins fréquentes, il peut toujours tenter de les rendre plus supportables en atténuant les symptômes les plus communs. Tu sais c’est par où ?


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Jeu 2 Juil - 13:04
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Vous aviez ainsi parlé de vos familles respectives et passé pendant tout de même un sacré bout de temps. Mais plus vous parliez, plus tu voyais qu'il n'allait pas bien. Tu te demandais si c'était du à ses crises ou si c'était la fatigue. Il répondait d'un air vague et avait l'air complètement perdu. Tu lui avais répondu que tu lui donnerait ton thé la prochaine fois que vous vous verraient. Vous feriez un détour par chez toi.

Ça ne te plaisait pas vraiment et tu était plutôt inquiet. Quand il te demanda ou chercher des antimigraineux tu le fit se rasseoir sans vraiment lui laisser le choix .

Vu ton état je ne te laisse pas vagabonder comme ça, bon une chance on est dans un hôpital mais tout de même. Ne bouge pas je te les rapporte

Tu allas donc en chercher, tout en prenant un gobelet d’eau, tu reviens et lui tendis les médicaments. T’asseyant a côté de lui, et l’observant du coin de l’oeil.

Tu n’as vraiment pas l’air bien, tu as besoin de te reposer et de manger un truc je pense… tu as ce qui te faut chez toi ? Si oui je te raccompagne jusqu'à ton garage. Et si non, je te raccompagne quand même et je t’apporterais de quoi manger quelque peu afin que tu te remette un peu

Tu le laissa boire ses antimigraineux et alla dire à l’accueil que tu arretais ton travail pour aujourd'hui. Tu revins donc auprès de lui, et qu’il soit d’accord ou pas tu était bien motivé.e à l'accompagner jusqu'à chez lui. Donc il avait plutôt intérêt à te dire où était son garage.

Une fois qu’il céda, tu hocha la tête et te releva, tu le soutiens donc, et bien qu’en talons,tu l’aida a avancer jusqu’au quartier ou étais son garage. Vous marchiez donc ensemble, en passant par cette ville détruite… ça ne te faisais quasi plus rien… c’était juste ainsi et il fallait apprendre a vivre comme cela. Une fois devant le garage en question tu le lacha doucement mais restant à ses côtés tout de même.

C’est bien là ? tu as bien de quoi manger chez toi, tu es sûr ?

Tu resterais la le temps qu'il rentre chez lui et qu'il te rassure sur sa situation, il avait certainement besoin de repos et de sucre pour le moment. Mais tu attendais qu'il te dise que tu pouvais partir avant de t'en alelr, tu voulais t'assurer qu'il soit en sécurité.


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Noel
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Noel
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Sam 4 Juil - 11:44
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Ft. @Diva
Il le fait se rasseoir, Diva, il le force même, de deux mains sur les épaules et d’un air autoritaire. Il sourit vaguement, amusé par ce comportement protecteur que son ami adopte soudainement et il s’assoit donc à nouveau sur la chaise sans rien dire, juste à lever les mains, geste accompagné d’un petit rire tranquille, pour lui montrer son apparente docilité.

- J’ai pas le choix, apparemment, plaisante-t-il alors que Diva lui annonce que c’est lui qui va aller chercher les antimigraineux, qu’il est hors-de-question qu’il laisse Leon traîner dans les couloirs de l’hôpital dans cet état.

Son sourire disparaît à nouveau dès qu’il le voit s’éloigner et dès qu’il est hors de sa vue, le voilà qui part fouiller un moment dans son sac, vérifier l’état de son appareil photo qui aura vécu sa chute mais également celui de son gros objectif de près de deux kilogrammes. Il tombe également sur ce carnet dans lequel il note tous les souvenirs qui lui reviennent et ceux qu’il se forge ici, afin de ne pas les laisser s’envoler à nouveau. Il l’ouvre et y griffonne quelques mots, notamment la date du jour dans un drôle calendrier qu’il tient à propos de ses crises, la dernière était il y a moins de deux semaines. Il écrit également de nouveaux mots sous le portrait grossier qu’il a fait de Diva des semaines plus tôt afin de ne pas oublier brusquement son visage, des mots à propos de sa sœur et de la plage, car il serait incongru de ne pas s’en rappeler également. Il relit parfois ce carnet comme s’il agissait d’une leçon à apprendre, une leçon à propos de sa propre vie et tandis qu’il ferme les pages, son regard s’accroche quelques instants à cette photographie polaroid qu’il garde précieusement à l’intérieur.

Il referme définitivement ce carnet lorsqu’il entend les pas de Diva se rapprocher, et il l’a déjà ranger lorsque ce dernier apparaît de nouveau devant lui, en lui tendant deux gélules et un verre d’eau. Il le remercie d’un rapide mouvement de tête, avant d’avaler cul-sec les cachets gracieusement offerts.

- Ouais, c’est pas la grande forme, confirme-t-il en soufflant et en grimaçant après avoir difficilement avalé les deux gélules. Il se relève et s’étire à nouveau, encore courbaturé des convulsions. Mais j’ai ce qui faut chez-moi, pas de soucis.

C’est qu’il aura fini par le nommer de la sorte ce garage, “chez-lui”, avec un air un peu ailleurs mais c’est bien de quoi il se rapproche le plus. Et en un regard, il comprend bien que Diva est décidé à le ramener chez-lui, comme s’il était un ami bourré après une trop grosse soirée alcoolisée, et franchement Leon mentirait en disant qu’il ne préférerait pas que ce soit le cas. Encore bien peu à l’aise sur ses jambes, il se dirige vers son garage situé à quelques dizaines de minutes à pied de l’hôpital, une bonne demi-heure tout au plus, non loin des ruines d’habitations.

Ce n’est ici qu’un simple box grossièrement meublé par Leon, un matelas posé à même le sol au fond, une chaise et un bureau où s’étalent des affaires de toilettes, une table de chevet, ici que des meubles en bon état partiel récupérés dans les ruines alentours. Sur le toit du box, on retrouve un système de récupération de l’eau de pluie et une citerne encore bien rempli en cette sortie d’hiver. Il y a également son vélo et son sac de voyage, quelques placard hauts appartenant au garage, anciennement remplis d’outils de jardinage mais aujourd’hui occupés par de la nourriture essentiellement. Et il y a ce tas de couvertures et de plaids où dort un petit chien shiba-inu recueilli non-loin.

- Pepperoni ! s’exclame d’ailleurs Leon en le voyant arrivé vers lui, c’est fou comme un simple animal peut lui redonner le sourire en quelques secondes. Il lui grattouille le haut du crâne avant de fouiller dans un placard et de se tourner vers Diva. Ouais j’ai de quoi survivre, t’en fais pas. Il lui montre un paquet de gâteaux secs. T’en veux ?

Il lui sourit sincèrement, désormais à moitié requinqué, alors qu’il lui propose rapidement s’il ne veut pas rester un moment pour manger une rapide collation.


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Dim 5 Juil - 13:50
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Après lui avoir rapporté quelques cachets pour calmer ses douleurs au crâne, vous repartirent ensemble de l'hopital pour vous diriger vers le garage qu'avais aménagé quelque peu Léon.

Vous y furent relativement assez vite, tu le lâcha et le laissa entrer chez lui. A peine avait il ouvert qu'un petit chien s'elanca sur Leon en battant de la queue d'un air content. Tu souris doucement, c'était bien' qu'il ne soit pas tout seul. Rien que d'avoir un chien devait faire du bien à Leon.

Tu pencha quelque peu la tête et haussa un sourcil à l'entente du nom du chien. Pepperoni ? Amusant comme nom. Leon avait soudain l'air d'aller un peu mieux, rien qu'avec la présence de son chien. Quand Pepperoni vint te sentir la main pour savoir si t'étais un gentil humain ou non tu souris doucement et le caressa un peu quand il se laissa faire. Bien que tu sentais sûrement la mort à force de les fréquenter et que ce chien devait le sentir.

Tu te reconcentra sur León qui avait ouvert un placard. Tu fis un petit signe négatif de la tête.

" non merci, t'en a certainement plus besoin que moi. J'ai ce qu'il faut chez moi ne t'en fais pas. Requinque toi un peu donc "

Tu t'assis tout de même pour continuer de parler un peu avec lui. Observant Léon et gratouillant parfois le Shiba quand il voulais se faire câliner.

" vu que je sais où tu habite, si tu veux un de ces quatres je t'apporterai les thés que j'ai chez moi. Je n'ai pas de téléphone et je crois que toi non plus. Donc comme je disais la dernière fois, si on veut se voir soit viens a l'hôpital soit je passerait chez toi ? "

Tu le regarda manger doucement ses gâteaux. Tu étais rassuré qu'il mange et qu'il soit chez lui. C'était peut-être rien ce que tu avais fais. Mais tu avais l'impression d'avoir fais la bonne chose et d'avoir veillé sur lui. Et ça te satisfaisait. Tu n'allais donc sûrement pas tarder à partir maintenant que Léon était tranquillement arrivé chez lui.


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Noel
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Noel
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Mer 8 Juil - 11:42
Solitaires solidaires
Ft. @Diva
Il s’assoit gauchement sur son matelas à même le sol, basculant un peu en arrière dans la continuité du mouvement, alors qu’il fouille d’une main gourmande dans le fond du paquet de gâteaux qu’il avait déjà à moitié vidé les jours derniers, de simples gâteaux secs qui lui servent principalement de collation parce qu’après tout, ce n’est pas le genre de denrées qui se périment, n’est-ce pas ? Il le tend alors à Diva, une question au bout des lèvres car s’il en veut, Leon lui en donne bien volontiers, un peu comme l’a fait son invité plus tôt avec sa propre collation. Ce dernier refuse poliment, les doigts dans la fourrure du chien shiba-inu au surnom ridicule, alors Leon hausse les épaules en fourrant l’un de ses gâteaux secs dans le gosier, un peu comme un pélican avalerait du poisson.

- T’sais pas ce que tu loupes, lui annonce-t-il la bouche pleine alors que ces gâteaux sont franchement loin d’être de la haut gastronomie.

Pepperoni revient alors vers lui et c’est de bonne grâce que Leon lui tend là l’un de ces gâteaux, gâteau que le chien dévore en quelques secondes à peine. C’est qu’il l’aime bien ce chien, Leon, il n’a désormais plus beaucoup de compagnie ici, il préfère la solitude à la compagnie des hommes et il ne se voit absolument pas intégrer l’un de ces groupes fraîchement formés. Il lui parle régulièrement, à Pepperoni, bien que le chien ne lui réponde malheureusement pas souvent. Il est bien, Leon, dans son apparente solitude.

Mais parfois, un peu de compagnie peut faire du bien.

C’est ce à quoi il songe lorsqu’il voit Diva s’asseoir à son tour sur la seule chaise présente ici, alors que lui est posé sur son lit. Il se frotte l’arrière du crâne à moitié pensif avant d’avaler un second gâteau sec d’une simple bouchée, et probablement que cette courte collation lui suffira amplement, après tout son estomac est encore bien trop retourné pour espérer pouvoir contenir un repas entier. Et il est épuisé en vérité, il aimerait bien pouvoir dormir jusqu’au lendemain matin sans interruption.

- Ouais, pas de téléphone, il est mort, confirme Leon à Diva, en songeant à son dit-téléphone portable dont la carcasse trône dans l’un des tiroirs du bureau. C’est qu’il aimerait drôlement pouvoir le faire réparer, ce téléphone, il doit contenir tant de souvenirs perdus... Mais de toute façon, le réseau marche plus.

Diva se relève, probablement pour partir, et il voudrait bien faire pareil, ne serait-ce que pour le saluer correctement mais sa fatigue lui retombe dessus brusquement, les paupières lourdes derrière ses lunettes et les membres comme du plomb. Il le salue donc de loin, Diva, alors qu’il essaye dans le même temps de mettre à l’abri son paquet de gâteaux des assauts probables d’un certain chien, une fois qu’il sera endormi. C’est d’une voix pâteuse qu’il reprend la parole, il ne restera pas bien longtemps éveillé après le départ de son invité, de toute façon.

- Hey ! s’exclame-t-il avant de voir Diva partir trop loin, là où sa voix ne porterait plus. Merci.

Ça lui arracherait presque la mâchoire, ce simple merci, dans sa fierté égoïste et son envie de toujours laisser paraître que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Dans le meilleur de son monde, tout du moins. Lorsque Diva s’éloigne donc, Leon finit tout de même par se relever, fermer la prote du garage plongeant ainsi ce dernier dans une obscurité partielle, seulement gâchée par une petite fenêtre qu’il ne peut fermer, située en hauteur. Il part se rallonger sur son matelas, ou plutôt il part s’affaler dessus, retirant ses lunettes à la dernière seconde pour les poser sur sa table de chevet. Il ne lui faut pas plus de temps pour plonger dans le sommeil.


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