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When about to die, I reach for you again (Z)

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Sam 23 Mai - 13:38
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Elles dansent autour de toi, elles s’égarent, puis reviennent, elles semblent calmes, elles sont comme des amies, elles n’ont pas l’air de t’en vouloir cette fois. Tu ne te souviens pas où, mais tu les as déjà rencontrées, elles te sont familières, tu pourrais sans doute même les appeler ta famille, la seconde, parce que rien n’égalera jamais Sue et Gaspard, ils sont les trésors de ta destinée. Mais ces reflets, ces ombres qui ondulent étrangement, sont devenues soudain ce qui t’était le plus précieux à côté d’eux, n’est-ce pas ? Elles sont si douces, elles semblent même te sourire, envoyer des blagues muettes qui te font rire toi aussi, agitant tes épaules du même tressautement qui glisse sur elles, et c’est confortable, rassurant, alors tu te laisses entraîner auprès d’elles, les suivant. Et c’est bizarre, comme ton pas est régulier, comme il suit une rythmique longuement implantée dans ton esprit, comme on apprend une danse, comme on t’impose des postures, comme on t’enseigne des automatismes de défense. Comme… A l’armée ? Tu sens déjà le souffle te manquer… Pas encore. Autour de toi, elles restent là, à marcher en rang, dans un bon esprit, toujours débordantes de cette joie factice, celle que vous vous forciez de revêtir avant de vous lancer dans une mission de sauvetage. Cette joie qui précédait le chaos.

Tu veux arrêter de marcher, les retenir, leur dire que c’est dangereux, que cette fois, l’armée locale ne plaisante pas, qu’elle a préparé des tanks, qu’il y aura des armes, des bombes, que vous ne pourrez sauver personne, que ça ne vaut pas le coup. Mais ces jambes ne sont pas les tiennes, et elles continuent d’avancer, indociles. Même le rire qui saute de ta gorge et rebondit sur les autres n’est pas à toi, comme s’il se moquait de toi. Cette joie illusoire n’est pas la tienne, mais tu es incapable de la réprimer, de lui interdire de te détourner de ton vrai but, de l’enfoncer au plus profond pour laisser ta voix rageuse de peur s’évader. Tu sens la sueur couler sur ton dos, froide, rappel que oui. C’était toi. Mais pas aujourd’hui. Tu dors. Encore ce rêve. Réveillez-moi ! Une fois de plus ce cauchemar. Je n’en peux plus ! Mais qu’importe à quel point tu te débats, tu hurles, tu supplies, autour de toi, rien ne change et vos pas sont même de plus en plus rapides, comme si vous aviez perçu quelque chose. L’urgence. Le bruit des combats dans la ville. La détresse. Les cris des civils massacrés par une guerre dont ils se fichent. La peur. Les explosions que vous discerniez mais vers lesquelles vous vous ruiez.

Et la voilà, ton apocalypse, les débris qui volent dans tous les sens, les soldats, tes amis, qui se séparent, les voix qui s’entrechoquent, tant dans ta tête que sur ton corps, comme des murs que tu viens heurter avec violence, des portes qui se ferment sur toi. Contrairement à celles que tu ouvres à la volée. Des enfants, des femmes, des hommes, sans visages, par dizaines, ils sont tétanisés, mais tu les forces, tu dois les sauver, le maximum, encore plus. Elles te bousculent désormais, t’agressent, tu n’en reconnais plus une seule, de ces ombres, elles sont des étrangers, paniqués, elles sont des vies que tu n’as jamais connues, quant à celles que tu considérais comme tes amis… Les explosions sont là. Qui sait ? Elles ont peut être survécu, elles sont sans doute en train de se débattre pour sauver d’autres bien plus sombres qu’elles. Tout vole, la terre explose et saigne comme si c’était le résultat d’un film, mais il n’y a aucun super héros, maintenant, pour vous sauver, ni toi, ni elles, ni personne.

Ici, il n’y a plus que le froid glacial de la terreur, l’horreur de cette guerre qui n’est pas la vôtre, où les forces supposées lutter pour défendre les civils ont reçu les ordres rendant possible des génocides pour « la justice ». Tu sais que bientôt, elle t’engloutira. Elle va arriver, cette bombe, tu en as rêvé des centaines de fois, presque chaque nuit, bien trop embarrassé pour en parler, bien trop pudique pour le montrer. Alors dans quelques secondes, ce sera fini, tu vas croire mourir une fois encore. Non ! Pas encore ! Tu es à bout. Réveillez-moi ! Je veux vivre !

Feat Z
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Sam 23 Mai - 15:19

When about to die
I reach for you again
(noctae)

La nuit, j'erre.
L'esprit vibrant, fissuré.
Le cœur au bord des lèvres.
La nuit, j'erre, vagabondant avec la mort.


Trois jours. Trois jours se sont passés. Depuis le dernier sommeil imposé. Tu ne dors jamais par toi-même, Z. Ce n'est toujours qu'une faille. Une brève faille dans un cycle vicieux. Qui te plonge dans le néant. Sans rêves. Sans cauchemars. Tu devrais l'en remercier. Si cela ne signifiait pas la rupture du cerveau. Proche de la mort. Toujours un peu plus proche. Le cerveau s'asphyxie, lui aussi. Se meurt à petit feu. Alors que tu es incapable de le reposer. De voir clair dans ce qui doit être fait. Tu aimerais, mais tu ne peux gère. Ce n'est pas faute d'essayer. Parce que tu ne veux pas mourir, Z. Tu ne veux pas confronter la mort.
Malgré toi, inconsciemment, tu le fais.
Alors que tu crèves de vivre. Encore un peu plus longtemps. Pour mettre des noms sur des reflets. Pour mettre des visages sur des énigmes. Donner vie aux chimères. La nuit, tu cours. Consciemment ou perdu, après des formes informes. Après des espoirs illusoires. Tendant la main vers mirages. Appelant des noms muets. Qui n'existe que dans tes songes. Qui ne se prononcent jamais. Simplement parce que tu ne les connais pas, Z. Ce que tu cherches est un mystère. Celle que tu cherches est un mythe. Celui que tu cherches est une légende. Rien de tout ceci n'est vrai.
Ce n'est qu'un songe, vaguement éveillé.

Une blessure profonde.
Suintant de tes souffrances.
Au clair de lune, à l'abri des regards innocents.
Tu perds pied, fixant la pleine lune étincelante.


La bile remonte la trachée. Ruminant le passé. Ça te crève le cœur. Tu as la sensation de clamser. Tu ne voulais rien de bien compliqué. Tu n'as jamais souhaité la lune, Z. Tout ce que tu cherchais, c'était rentrer chez toi. Aujourd'hui, tu es enfermé. Manquant d'étouffer. Incapable de renoncer. Tu es un enfant buté. Qui s'écorche à vivre. Avec tant de force. Passant outre les blessures, la souffrance. Parce que ce n'est rien comparé à cet anonymat. À ce qui te manque. Le spectateur désire trouver la scène. S'élever. Se donner du sens. Le spectateur aspire à devenir un visage. Un nom. Quelqu'un.
Quitte à en claquer.
Fantôme errant de Blackwell. L'esprit ailleurs. Perché à mille lieux de cet endroit. Quand les enfants ne sont plus là. Quand ils dorment enfin, tu n'es plus rien. Rien de plus qu'une ombre. Passagère. Dénuée de bon sens. Qui s'acharne à se détruire. En se posant bien trop de question. Remuant les couteaux dans les plaies. Tu fais peur, Z. Avec cet air blafard. Ce teint pâle. Ses yeux rouges. Ils parlent d'eux-même. Racontent une histoire. Une très longue histoire. Triste à s'en percer le cœur. Tu mérites mieux qu'ils disent. Mais on ne mérite rien. On a la vie que le hasard nous a choisi. C'est ce que tu crois. Que le hasard s'amuse bien de toi. Et tu soupires. Manquant soudainement de trébucher. Tout seul. Au milieu d'une allée. Simplement parce que tu traînes des pieds. Fatigué. Te permettant ainsi de le voir. En relevant les yeux, il est là. Agité mais endormi. C'est celui que l'on nomme Beast. Dont ton regard s'accroche parfois malgré toi.
Étrangement, tu aimerais t'en détourner. Le laisser à ses affaires. À ses cauchemars. Mais tu sais, Z. Ce que c'est que d'être pris au piège. Enfermé dans une boucle sans fin. À l'image d'un disque rayé qui ne cesse de recommencer. C'est la même idée. L'image même de ta vie. Peut être de la sienne. Qui sait. Tu ne le connais pas assez. Malgré ton intérêt muet. Alors tu t'approches. Posant une main sur son épaule. « Tout va bien. » que tu marmonnes. Comme si c'était si simple. Il ne suffit pas de quelques mots pour panser des plaies qui dégoulinent. Gerbant amèrement les maux. « … T'es pas tout seul, tout va bien. » pour autant tu continues. Parce que même si c'est vain, tu aurais aimé l'entendre, parfois. Assis sur cette chaise, face à cet homme. Face à ses poings. Tu aurais aimé entendre quelqu'un te susurrer. Que tu n'étais pas seul. Que ça ne durerait pas.
Que tout irait mieux.
Quitte à ce que ce soit un mensonge.

Quitte à ce que ce ne soit que des mots.
Qu'ils soient vains ou qu'ils se réalisent.
L'être humain a besoin de croire.
Même si ce n'est qu'un instant, qu'une seconde.


« Je suis là. Tout va bien. »
Que tu ne cesses de dire.
Glissant une main dans la crinière clair.
Comme une mère qui réconforterait un enfant.
Parce que c'est tout ce que tu peux faire.
À genoux à côté de lui.
Croyant comprendre sa douleur.
Rien qu'un peu.
C'est assez.



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Sam 23 Mai - 18:02
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Tu paniques, tu coules, tu ne sais plus vraiment où tu vas finir, comment tu vas finir, tu sais juste que le bruit, les hurlements, les explosions te rendent sourd et même la cécité à laquelle tu étais habitué n’est plus un handicap du tout face à ça. La sirène retentit en toi, son suraigu qui force tes tympans à se déchirer, à s’imposer la surdité, parce que le silence… Le silence est tellement plus facile à supporter que cela. Et dans le fond du silence, une voix. Tu la connais. C’est comme une main qui s’enroule autour de la tienne, la cajole tout en douceur, l’enveloppant de sa chaleur, ses doigts épousant ton poignet comme un bracelet rassurant. C’est amusant, tu sais que tu n’y es pas assez habitué pour la reconnaître directement, tu sais qu’il n’est pas de ceux qui bercent tous tes jours, mais il est tout de même parvenu à te laisser une impression assez importante pour qu’au milieu du chaos de ton rêve, elle ressorte. Tu souffles. Dans ton rêve. Dans la réalité. Ton corps se libère de quelques tensions, il se laisse tenter par la chaleur de ce timbre abîmé lui aussi. Dans le mélange de formes, l’ouragan de sons et de présences, tu peux deviner qu’il n’y a pas moins de blessures sur lui que sur toi.

Tu reconnais l’instant, la bombe explose à ta gauche dans cinq… Tes respirations sont si douces, ta main se ferme comme un étau sur celle qui te rassure, qui essaie de te sauver, de rester avec toi, tu ne veux pas rester là, tant pis pour les autres, tu ne peux pas. Quatre… Tu vois les formes autour de toi se disperser dans tous les sens, enfants qui dégringolent dans les cailloux, adultes qui cherchent à protéger ces pauvres oubliés du bonheur. Trois… Une petite forme est recroquevillée près de toi, tu tends la main vers lui, tu peux le sauver aussi, lui… Deux… L’air emplit soudain tes poumons, tes yeux s’ouvrent et l’obscurité te recrache comme si tu avais été le poison de son monde, te rejetant dans la réalité aussi brutalement que quelques mois auparavant sur ta civière. Tu avales l’air par goulées affamées, ton œil valide cherchant dans la nuit ton sauveur, s’égarant sur du vert fatigué, sur du beige tendre, sur du bleu gris comme un ciel oisif.

Ta main jaillit, s’agrippe à son bras, te tracte, jusqu’à ce que tu sois assis sur ce banc, lit de fortune et témoin des manques de tes nuits. Tu respires difficilement, ton corps s’habitue à la sensation de vie, complet opposé à la mort qui étreignait toute ton âme quelques secondes auparavant. Tu décolles les cheveux que la sueur a collé à ton front, essoufflé, un rictus malhabile, menteur, au coin de ta bouche timide. « Z.. Hah… Tu veux quelque chose ? » C’était une question complètement idiote, tu le savais, et c’était pour ça que tes yeux fuyaient les siens, eux dont la couleur leur faisait si bien écho, partageant tellement plus que leur couleur blafarde pleine de silences, de secrets. C’était toi qui avais besoin de quelque chose, bien plus que le vouloir, toi qui avais saisi sa main dans le noir, toi qui avais supplié dans tes rêves pour qu’on t’arrache à cette vision qui te hantait depuis des mois. Ton regard tombe donc sur cette main qui refuse de le lâcher, crispée, comme si ta vie en dépendait encore. Tu devais lui faire mal, mais c’était si dur de le lâcher maintenant qu’il te servait d’ancre. Tes lèvres tremblent sur une excuse. « Désolé. »

Et enfin, comme les serres d’un aigle, les doigts renoncent à lui, s’ouvrant lentement, à regret. Tu te forces pourtant pour qu’ils ne tremblent pas. Tu ne connais presque rien de lui, si ce n’était qu’il était bien plus doué que toi en cuisine et entièrement disposé à te couper quelques doigts si tu essayais encore de ruiner le moindre repas pour votre faction bien aimée. Tu lui souris, tes mains redescendant sur tes genoux, se crispant discrètement sur les articulations, en tâtant les réflexes en secret. Es-tu capable de te lever maintenant pour échapper aux questions qu’il avait sans doute à te poser. Ou es-tu enfin prêt à partager ce poids… Pas avec lui… Tu lisais ses propres mystères sur le moindre des traits de son visage, dans la plus simple existence de sa nouvelle identité. Z. Tu ne pouvais pas lui rajouter cela, remplir son propre sac à dos de tes problèmes. Mais tu devais avouer que sa présence t’apaisait.


Feat Z


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Sam 23 Mai - 20:26

When about to die
I reach for you again
(noctae)

Il y a des choses qui ne disent pas.
Qui se partagent sans un mot.
Parce que l'on voit dans le regard de l'autre, sa compréhension.
Et je le vois, ton regard, Beast.


Il fait un peu écho au tien. Sans savoir pourquoi. Tu ne pourrais y mettre des nom, des formes. Seulement des sentiments. Des sentiments qui viennent attraper si brutalement ton être. Lorsqu'il se réveille en sursaut. Ses doigts si férocement accrochés aux tiens. Il refuse de te laisser le quitter. Et c'est tout ceci, qui parle pour lui. Tu connais, ce sentiment. De chercher dans le noir. Quelque chose pour t'échapper. Quelque chose à quoi te raccrocher. Quand tout semble s'écrouler. Tu connais ce vide. D'être une simple entité oubliée. Errante qui ne sait plus où aller. Qui croit que tout est fini. Tu connais ce monde dévasté. Dans lequel on erre derrière ses paupières. Les champs de ruines. Des souvenirs. Des rires. Parfois des visages. Des voix. Tu connais cet endroit, toi aussi.
C'est pour cela que tu ne demandes rien.
Lorsque son regard s'échappe. Alors que sa voix retenti. Tu sais, Z, que tu n'as rien à demander. Que ta voix se doit de rester sceller. Que tout ce qu'il reste à faire, c'est patienter. Reste à ses côtés et attendre. Que s'apaise ses maux. Son cœur. Tu pourrais partir. Quand il s'excuse, relâche son emprise sur toi. Il te fait mal, oui. Mais tu ne bronches pas. Parce que cette douleur, tu la supporteras. Parce que tu connais celle que l'on ne mérite pas. C'est si différent. Ce n'est pas comparable. De toute manière, ça ne dure pas. Tu le vois dans son regard, encore une fois. Cette vague hésitation. Que tu ne saurais interpréter pour autant. Que tu imagines à ta guise. Comme un sentiment de honte pour lui. De s'être accroché à toi comme ça. Tu spécules. Comme si tu te mettais à sa place. À défaut de pouvoir lire dans ses songes. Bien que tu aimerais avoir cette capacité. Souvent, cela serait bien utile, tu ne peux le nier. « C'est rien. » que tu marmonnes encore. Tu ne devrais pas te tenir là. L'envahir comme ça.

À travers ton regard.
Je vois une partie de moi.
Bien malgré toi.
Il y a une connexion.
Qu'on ne s'explique pas forcément.


Depuis le premier jour, c'est ainsi. Il y a quelque chose que tu comprends. Chez lui. Sans savoir pourquoi. Ce sont des blessures, sûrement. D'un homme qui cherche à retrouver sa famille. D'un jeune homme qui cherche à retrouver sa vie. Vous cherchez la même chose, Z. C'est cela que tu ne t'expliques pas. Parce que tu ne demandes pas. Comme à cet instant, tu ne dis rien. Posant simplement une main sur la sienne. Tu sais à quel point ça peut être réconfortant. Tu t'en souviens comme si c'était hier. De ton réveil à l'hôpital. De cette personne qui t'attendais. Qui a posé sa main sur délicatement sur celle qui tremblait si avidement. Tu était déstabilisé. Et tu ne sais pas si c'est son cas. Tu n'en sais rien. Tu ne fais que supposer. Te mettant à sa place. De ton point de vue cependant. « Tu avais l'air agité. Je comptais rester jusqu'à ce que tu te réveilles. » et tu ne demanderas pas pourquoi.
Pourquoi il craint ses rêves.
C'est gênant, à présent. Le silence qui erre. Ce que tu ne sais pas dire. Ou gérer. Alors tu te grattes la tête. Un peu stupide. Comme le gamin égaré qui ne sait pas comment réagir face à une situation donnée. Qu'il connaît pourtant si bien. Changer de sujet, c'est tout ce qui te vient. « Hum... tu voudras faire la cuisine avec moi prochainement ? Je pourrais te montrer deux/trois trucs simples ou alors tu pourras m'assister ou quelque chose comme ça. » parce que tu sais qu'il a l'air d'aimer ça. Même s'il n'est clairement pas doué. Et quelque part, cela te donne simplement une excuse pour rester à ses côtés. Il est flippant, oui. C'est ce que tu as pensé aussi. Avant de l'approcher. « T'es pas obligé d'accepter... c'est juste que tu as l'air d'aimer ça même si... t'es pas forcément doué. » en finesse. C'est ce que tu espères tout du moins. Détournant les yeux. Retirant doucement ta main de la sienne. Tu souhaites ne pas le blesser. « Et... si jamais tu veux parler... fin... » comment le formuler. Alors que tu sais parfaitement ne pas être l'homme de la situation, Z.

Toi, celui qui erre.
Es-tu réellement une oreille attentive.
Ne serait-ce qu'utile.
Tu écoutes, ça c'est certain.
Mais peut-tu aider ?
Venir en aide à ton prochain ?
Quand tu ne peux te définir toi-même.




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Dim 24 Mai - 0:14
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Tu la vois, sa peau sur la tienne, si près de toi, enrobant ta peau dévorée par les années, ta peau déjà marquée, la sienne si douce. Elle choque, mais elle réconforte, elle n’a pas sa place, mais elle fait tant de bien, cette association, comme une acceptation, enfin, comme l’assurance qu’on a quand même sa place, malgré la tournure étrange des choses, malgré la peur des enfants, l’envie latente de quitter cette ville maudite, la peur de s’endormir, le désir de paraître fort. C’est étrange comme il semble comprendre, rien qu’en recouvrant ta main de la sienne. Il la cache un peu, comme il cache ton acclimatation difficile à la différence, à la perte, et tu souris de nouveau, un peu plus vrai, un peu moins secret, découvrant presque tes dents. « Hah… T’inquiète, tu aurais juste attendu dans le vide, je suis irrécupérable quand j’suis comme ça. » Tu hausses une épaule détachée, mais tu ne l’es pas vraiment, tu aimerais pouvoir être récupérable, qu’on s’arrête sur toi et qu’on te sauve plus souvent comme il vient de le faire, te redonner l’oxygène nécessaire à ton fonctionnement. « Puis je préfère être réveillé, j’ai dormi assez. » Mais il a déjà changé de sujet.

Un rire t’échappe à ses mots, un peu gêné, tu n’avais pas vraiment de remords, tu adorais la cuisine, et essayer de concocter toi-même des plats après avoir vécu des années essentiellement sur des rations de survie et des repas extrêmement sommaires, c’était aussi devenu une sorte de défi personnel. Tu ne pourras jamais lui dévoiler à quel point vos cessions d’apprentissage improvisée étaient une véritable thérapie pour toi. Sa patience, la gentillesse de ses gestes, la douceur de ses yeux quand il t’observait, c’était la plus tendre façon de te faire comprendre que l’horreur que tu avais traversée en avait valu la peine et que quelque part, Dieu t’avait béni à sa façon, avec son attention. Tu avais mis sa tolérance à rude épreuve, mais il tournait toujours à ton égard des mots plein de pédagogie, comme si tu étais un enfant quelque part. Tu as envie de le prendre contre toi, de lui promettre que ça ira, qu’il est encore bien trop jeune pour se soucier d’un vieil homme comme toi, qu’il devrait vivre sa vie et essayer de résoudre ses propres problèmes, que tu voulais l’aider toi aussi. Mais on a tous une part d’égoïsme, et si tu cachais souvent la tienne bien au fond de toi, aujourd’hui, tu étais sans doute trop fatigué pour la faire taire.

« Hm… Eh bien ça dépend ce qu’on a au menu ? Je suis un excellent peleur de patates, donc si on fait des patates, ça me va ! » Et c’était seulement à demi une blague, puisque votre potager de fortune accueillait principalement des patates, mais tu voulais réellement lui prouver qu’il y avait une chose à laquelle tu excellais en cuisine, même s’il s’agissait d’une punition militaire cliché. Tu le regardes reprendre ses doigts bien plus tendres que les tiens rendus rugueux par le travail, contraste étrange, sans doute dérangeant pour certains, simplement attendrissant pour toi. C’est une proposition qui s’envole de ses lèvres à peine entre ouvertes, et tu as envie de rire un peu devant cette délicatesse. Tu te retiens tout de même, ne voulant pas le vexer, relevant ton regard sur lui, incapable de comprendre la vraie beauté de son visage à cause de ton œil inutile, te contentant de ce que tu perçois sagement. Il ne demande pas. Il propose. Comme on propose à une vieille dame d’aider à porter des courses, comme on tend les bras à un enfant pour le porter quand ses jambes sont trop faibles, comme on sourit à l’affamé d’amour.

« Hah tu sais, ce sont des histoires tristes, des affaires d’adultes chiants. » Tu lèves le regard sur les étoiles, elles scintillent par-dessus vos têtes comme pour vous distraire, et tu t’en sers aisément. « Hé, tu crois en quoi, Z ? » Pour toi, quelque part, la science s’était mêlée à la foi, et tu t’étais surpris à t’adresser à une force supérieure plus qu’à ton tour, espérant qu’il garderait un œil sur ta femme, ton fils… Peut être toi. Tu glisses tes mains derrière ta nuque en t’appuyant au mur derrière le banc, un index impatient ne vienne tirer sur les roses de ton cou, sur la cicatrice qu’elles cachaient. « Je crois en Dieu. Je crois qu’il y a quelqu’un qui nous regarde en haut, que tout arrive pour une raison, qu’il essaie d’être bienveillant. » Tu as le visage fatigué, mais bien moins tendu qu’auparavant, et une dernière goutte de sueur glisse sur ta tempe, dernier témoin de ta détresse ensommeillée.



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Dim 24 Mai - 11:33

When about to die
I reach for you again
(noctae)

Tu crois en quoi Z.
Cette question qui n'a plus de sens.
À laquelle je ne pourrais jamais répondre.
Parce que tout ce en quoi je croyais...
C'est effondré.


Un instant auparavant. Il y avait un léger sourire sur tes lèvres. À la mention de la fonction qu'il prendrait en cuisine. Un instant auparavant. Il y avait un rire, fin et discret. Qui s'échappait de tes lèvres. Et quelque mots en réponse à ce qu'il disait. « Alors va pour les patates, mais si tu passes ton temps à les peler, tu ne vas rien apprendre. Alors on fera ça ensemble, ok ? » amusé. Oui, un instant auparavant, tu étais amusé, Z. Mais à présent, cette question est tombé. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi. Pourquoi il demande.
Pourquoi il parle de bienveillance.
Tes sourcils se froncent. Malgré toi. À mesure que tu entends sa voix. Que tu y songes. Ta voix se brime au fond de ta trachée. En pensant à elle. À celle qui t'as élevée. Celle qui aurait dû t'aimer. Assez pour te laisser à ta vie. Assez pour ne pas briser ton existence. Celle qui a détruit ta force envers l'humanité. Les doigts se serrent. Sur le tissu qui recouvre les genoux. Retenant cette colère d'un enfant apeuré. Qui savait parfaitement. Qui reconnaissait la toile d'araignée dans laquelle il se débattait. Mais qui a fermé les yeux si longtemps. Pour se donner une raison d'exister. De fuir la peur. La réalité. Les épaules étaient trop frêles pour porter ce fardeau. Leur mensonge. Ce crime qu'ils ont commis. Il te demande en quoi tu crois, Z. Cette question est bien trop difficile. Tu ne crois en rien. Car ils ont tout détruit. Balayé. Ensevelit. Ils ont arrachés tout ce qu'ils pouvaient de toi. Te laissant agoniser chaque jour à petit feu. Tu revois ses yeux. Sa main qu'elle tendait vers toi. En te disant que tu te trompais. Que c'était un mensonge. Et elle y croyait. « En rien. » que tu lâches amèrement. Avec trop de forces subitement. « Il n'y a rien en quoi je puisse croire. Si une existence supérieure existe vraiment... Je veux lui dire d'aller bien se faire foutre. » parce qu'elle s'amuse. Oh oui, elle s'amuse tant de toi.
Elle te regarde te noyer.
Te débattre depuis si longtemps.
Riant du petit garçon qui, sous sa couverture, se répétait que tout allait bien.

Tu manques d'air. Soudainement, tu sens l'air te manquer. Comme si tu venais d'arrêter de respirer. Un peu trop longtemps. Alors tu reprends une bouffée. Relevant un regard mitigé sur Beast. Choqué et désolé. « Hum... C'est pas... Tu as le droit de croire en Dieu, je ne juge pas. » non, tu ne juges pas. Qu'il y croit est sûrement une bonne chose pour lui. Mais si toi, Z, tu commençais à y croire ; tu te suiciderait. « Chacun croit en ce qu'il souhaite et si cela peut aider à avancer alors... c'est bien. » c'est ce que tu crois, oui. Même si toi, tu ne peux pas faire cela. Parce que tu ne crois en rien. Ni en l'humanité. Ni en Dieu. Ni au destin. Seulement au hasard. Ce hasard vicieux qui a fait de ta vie un cauchemar.
Dont on ne se réveille jamais.
Les émotions sont à vifs. Tu le sens. Le manque de sommeil commence à jouer des tours. Petit à petit. Cela fait déjà trois jours. C'est maintenant que les heures, que les jours vont devenir compliqués. Jusqu'à ton effondrement, à nouveau. C'est un cycle sans fin. Une boucle qui ne cesse de repiquer. Tu te sens à fleur de peau. Prêt à exploser sans savoir pourquoi. Cet amas désagréable de sentiments mêlé aux songes. Il ronge. « hum... est-ce que ça va mieux avec les enfants ? » tu cherches à fuir, Z. Ce moment gênant. Ce que tu ne peux confronter pleinement. Tu ne peux pas discuter de cela en toute conscience. Il faut changer de sujet à nouveau. Pour toi cette fois.

Parce que je ne suis pas capable.
De parler de moi.
Bien que je rêvais d'être un grand garçon.
D'être un adulte fort et droit.
Pour enfin avoir le choix.
Pour croire en moi.
Mais je ne suis qu'un reflet.
Terne, vide.




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Dim 24 Mai - 13:11
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Etrange, à quel point l’air pouvait changer vite, à quel point le rire qui tintait si doucement derrière ses dents pouvait s’évanouir, à quel point son cœur pouvait s’accrocher sur les mots que tu disais sans y penser. Ta voix écorchant sans y prendre garde les repos de son âme, alors qu’il te faisait confiance pour être une personne en qui il pouvait avoir confiance, qui ne lui ferait pas de mal… Tu voudrais déjà retirer cette opinion, alors que tu le vois paniquer, toujours un peu mal à l’aise dans ce genre de situation, incapable de savoir s’il te fallait agir ou observer, victime de ta propre incompétence, du manque de temps qui s’était emparé de toi. Peut être que si tu avais pu prendre soin de ton fils plus souvent tu aurais su quoi faire, tu aurais trouvé les mots, plutôt que de parler de toi, plutôt que de l’encombrer avec des choses qu’il n’appréhendait pas aussi facilement que toi, plutôt que de te glisser sur le chemin hasardeux des croyances, celui la même qui générait la majeure partie des conflits qui secouaient le monde. Toi qui avais été confronté à eux pendant une demi-vie, tu n’avais pas réussi à comprendre leur importance, leur complexité, la déferlante intérieure qu’ils pouvaient déchaîner.

Tu le vois faire plus d’efforts que toi pour t’apaiser, pour s’apaiser lui, craignant peut être avoir insulté ta foi. Quel idiot. Tu n’apprenais pas, dans la tempête de ses yeux clairs, tu n’apprenais rien, submergé par la capacité émotionnelle d’orbes si claires, alors tu ne dis rien, d’abord, te contentant de te laisser bercer par les vagues que tu vois dans le fond de ses iris. Egoïste encore une fois. Parce que c’est si beau malgré tout ce qu’il doit endurer, et tu comprends que tu peux aider, que tu dois le faire, donc ta main se lève, glisse dans sa nuque, rappe doucement la naissance de ses cheveux de ses cales, et le tire contre toi, posant sa joue sur ton épaule. Les cheveux caressent ta nuque et c’est amusant, tu pourrais en rire. Ca te rappelle quand tu le prenais dans tes bras, ce fils trop tôt perdu, et qu’il blottissait ses joues pouponnes dans ton cou, ses cheveux d’ange venant chatouiller tes oreilles, ta cicatrice, apaisant les maux de cette gorge éprouvée. Tu ne lui caresse pas les cheveux, tu ne sais pas comment on fait. C’est idiot. Alors tu allonges le bras pour envelopper ses épaules d’une étreinte malhabile mais sincère.

« Les enfants… ? » Il est clair que tu ne vas pas revenir sur le sujet croyances, que tu renonces à lui expliquer que même les complications, les adversités, sont à accueillir comme des challenges, que même si tu as failli perdre la vie, tu as eu le temps de la vivre, que même si tu es coincé ici loin de ta famille, tu as l’occasion d’en trouver une nouvelle. Mais chacun est libre de se sentir dépendant ou non d’une existence différente, puissante ou pas, magnanime ou non, alors tu fais une légère moue en pensant aux enfants dont les rires emplissaient le château chaque jour quand le soleil se levait, mais qui détallaient à ta simple vue. « Ehm… Les enfants… Non. Hahaha non ils me détestent toujours ! Il y en a même un qui m’a mordu l’autre jour, juste parce que je sortais des douches torse nu. » Un rire mal assuré dégringole de ta bouche, tu voudrais pouvoir en rire, mais ça te faisait un mal de chien, de voir ces gamins qui avaient à peine plus de l’âge de Gaspard prendre leurs jambes à leur cou en te croisant.

« J’avais oublié mon pull au dortoir. » C’était la vérité, tu étais juste parti l’esprit ailleurs, les marques de ton passé, s’inscrivant sur la chair de ton buste n’avaient pas du plaire d’avantage à cette marmaille hargneuse qui, quand tu avais voulu l’attraper pour expliquer, avait failli t’arracher un doigt de ses dents aiguisées. « Bon okay, en fait j’essayais d’impressionner Arthur, j’ai joué des muscles ! HAHAHA » Ca, par contre, c’est un mensonge, là pour détendre l’atmosphère, là pour garder ton cœur sous contrôle, là pour éviter ta détresse de suinter des pores de ta peau. Doucement, tu poses ta joue au sommet de son crâne, apaisé par sa chaleur, similaire à la tienne, celle d’un être humain. Bien vivant, qui acceptait sans rechigner le contact de la Bête.




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Dim 24 Mai - 15:30

When about to die
I reach for you again
(noctae)

C'est doux.
Quand il y a la chaleur.
Celle que je n'ai jamais connue.
Parce que cet homme n'a laissé que des maux.


C'est un sentiment que tu ne connais pas. Celui de sentir un bras fort se refermer sur toi. Comme un père prend son petit garçon dans ses bras. Cette image qu'il te laisse maintenant. Agissant presque totalement naturellement avec toi. Il cherche à apaiser ce qui est né. De sa question. Qui n'aurait pas dû se soulever aussi brutalement. Tu as réagi au quart de tour, Z. Maintenant, tu t'en voudrais presque. La tête sur son épaule, tu ne sais que faire. Parce que c'est une situation que tu n'as jamais vécu. Il n'était pas là pour toi. Cet homme qui s'appelait père. Il n'a jamais fait tout cela. Quand bien même ça paraissait évident pour les autres. Ça ne l'était pas chez toi. Il n'y avait que cette femme. Pour te prendre dans ses bras.
Famille bancale.
Et tu ne sais pas. Si le sentiment qui étreint ton âme est le bon. Si ce n'est pas lié à cette image que tu te forges de lui. De tes yeux qui le suivent instinctivement. Captivé par son aura. Tu connais ce sentiment à dire vrai. Tu refuses simplement de le nommer. Parce que tu as encore bien du mal à l'accepter. À le croire. Un amour innocent qui vient à naître dans un regard. C'est pour les enfants. C'est ce que tu crois. Préférant balayer les songes superflus au son de sa voix. C'est réconfortant. De l'entendre parler. Bien qu'il semble un brin cassé. Un timbre attristé. Tu l'entends. Vaguement. Comme on perçoit les sons lointain du fond de la mer. C'est cela. Ce que tu entrevois toujours chez lui. Le fond de la mer. Si lointain qu'il t'es impossible encore de le voir clairement. Le chemin est encore long. Un bref rire t'échappe. « Vraiment ? Tu cherches à impressionner Arthur ? J'avais pas remarqué ça, tiens. Je vais devoir apprendre à mieux observer, je pourrais apprendre comment tu essayes de draguer ! » tu te moques. Légèrement. Gentiment. Parce qu'il est évident que tu es loin de savoir le faire. Toi aussi. En réalité, tu es une cause perdue de la drague. Tu l'as toujours été.

Je regardais derrière moi.
Espérant ne jamais voir les ombres.
Celles qui m'effrayaient à la nuit tombée.
Que j'entendais passer dans le couloir devant ma chambre.
Ces visages qui n'arrivent plus à s'effacer à présent et qui ne cessent de hanter.


Lentement, tu regardes ses mains. Cherchant ce doigt qui doit être abîmé maintenant. Le trouvant finalement. Alors lentement tu viens t'en saisir. Le tournant légèrement d'un côté puis de l'autre. T'assurant qu'il est entier malgré les marques de dents. « Il devait vraiment pas avoir envie de te parler, mais ça ne va pas du tout. J'irais lui parler, c'était qui ? » tu ne peux pas simplement laisser cela passer. Pour plusieurs raisons. Notamment parce qu'il s'agit de violence et que tu n'apprécies pas cela, Z. Mais aussi parce que ça te fait de la peine. Lui qui aime tant les enfants, tu le sais. Tu le vois. Il essaye toujours. De bien faire.
Tu le sais.
Tu veux simplement l'aider. À ta manière. En tant que nounou, peut être que tu peux y arriver. Faire en sorte qu'ils n'aient pas toujours peur de lui. Dès qu'il essaye de parler. Qu'ils ne fuient pas. Dès qu'il tente de s'approcher. Tu voudrais l'aider. En espérant que ça apaiserait ses maux. Ses nuits. Qui sait. Toi qui arrive à respirer aux côtés des enfants. Peut être que lui aussi, le peut. « Il faut pas le laisser s'en tirer comme ça... mordre c'est pas bien. » tu t'exprimes comme s'il était là. Prenant soudainement le rôle de nounou par défaut. Relevant les yeux brièvement pour te rendre compte que non. Ce n'est pas le moment. Et sentir la gêne remonter tes tripes. Tu ne sais pas quoi faire. Tu es un homme adulte, mais tu apprécies. Qu'il prenne le temps de te réconforter. D'être là. Comme tu tentes de faire de même. Pour lui. Un peu maladroitement. Comme tu peux. « Beast... à quel point est-ce que tu rêves de quitter cet endroit ? » le ton calme. Murmuré.

À quel point rêves-tu de fuir.
De retrouver ce qu'il y a.
À l'extérieur de cette bulle.
Derrière cette cage.
À quel point souhaites-tu t'en libérer.
Que donnerais-tu pour sortir.
Fuir, quitte à ne jamais te retourner.




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Dim 24 Mai - 23:45
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Il y a quelque chose, dans cette chaleur que tu perçois contre ton flanc, tu ne saurais l’expliquer, ce confort, cette tendresse qu’elle t’inspire. Tu n’étais pas quelqu’un de mauvais, de toute façon, et généralement, tu t’efforçais d’être aussi doux que possible. Mais peut être était-ce parce que personne n’avait été aussi proche de toi depuis un moment… Ou parce qu’il était aussi perdu que toi. Ou parce que son rire faisait trembler agréablement ta propre cage thoracique. Ou simplement parce que c’était lui. Mais c’était si apaisant, comme de s’appuyer à un nuage, profitant du coton verdoyant qui enveloppait ta joue comme pour l’accueillir. Tu ris toi-même à ses réactions, soulagé par la légèreté qu’à pris votre rencontre alors que tu avais failli l’avorter. « Hah, ne l’dis pas, mais j’sais pas draguer. J’ai jamais eu à l’faire alors si tu dois apprendre à draguer, vois quelqu’un d’autre… Pourquoi pas… Hé, Gaheris ?! Tout le monde est sous son charme. » Tu ris un peu à la pensée du chevalier. Tu ne savais pas s’il savait faire du charme, tu étais conscient qu’il en regorgeait naturellement, depuis ses manies jusqu’aux plus simples de ses sourires, les membres de cette famille ne tarissaient pas d’éloges à son sujet.

Tu le laisses observer ce doigt abusé, les marques des dents encore visibles, sans doute encore des dents de lait, petites entailles en cours de cicatrisation, rougies par le sang qui s’était refermé pour protéger la plaie. Tu voudrais piéger sa main dans la sienne, mais tu t’interromps, c’est un geste qu’ont des amants sans doute, ou deux amis de longue date, mais tu ne devrais sans doute même pas l’envisager à l’encontre d’un gamin de peut être dix ans ton cadet que tu connaissais à peine. Pourtant c’est sa douceur, celle qui te berce, qui flatte la peine en toi et la fait ronronner, s’oublier. Tu te contentes donc d’un sourire doux qu’il ne peut pas voir, il remonte jusqu’à tes yeux et les anime de cette paix soudaine qui t’avale tout entier. Elle est fragile bien entendu, la présence d’un enfant pourrait la faire voler en éclats, qui sait ce que ces adorables petits démons iraient penser du fait que tu monopolisais encore un autre de leurs nounous ? Mais tu en profitais, parce que là, tu en avais l’occasion, parce que là, personne ne pouvait rien te dire. Et puis même Z ne semblait pas vraiment s’en plaindre.

Tes yeux scrutent l’horizon sombre, cherchant paresseusement le signe d’une autre présence que la vôtre. « J’vais pas te le dire, après, ils vont savoir que j’te l’ai dit et je serai une balance en plus de tout le reste. J’ai pas l’air comme ça, mais je tiens à mes doigts ! » Tu laisses ton pouce dessiner des demi-cercles lents sur son épaule, alors que ton regard remonte une fois encore sur les étoiles qui vous servaient de veilleuses. Il était mignon, Z, avec ses intonations de gardien, comme on parle à un enfant qui se plaindrait d’un hématome. Mais avant que tu aies pu pleinement apprécier sa pédagogie attendrissante, tu le vois se replonger dans un sujet plus sérieux, et tu redresses la tête pour le regarder. « Moins que toi, hein ? » Tu souris, ce n’est pas accusateur, tu ne lui en veux pas, toi aussi, une fois de temps en temps, tu allais à la barrière, juste pour voir si tu pouvais la franchir. Tu gardes ta main contre son bras, refusant de le lâcher aussi tôt, alors que sa présence te sert encore de thérapie, la meilleure. « Je n’en rêve pas. »

C’était un mensonge, mais pas complètement, tu aimais les gens que tu avais trouvé ici, sincèrement, et si tu parvenais un jour à franchir la barrière, tu souffrirais sans doute de les laisser à leur tour, comme tu avais laissé ta femme et ton fils… Mais… Dehors, ton enfant grandissait loin de tes bras, et ça te déchirait. « J’ai envie de partir. Mais j’ai aussi envie de rester. » Tu lui souris, parce que ce que tu dis n’a aucun sens, parce que tes mots s’entrechoquent et se contredisent, et que tu as l’impression de faire autant de sens qu’un enfant en ce moment. « Hm… Dehors, il y a ma famille, celle qui m’est liée par le sang… Mais ici, il y a aussi une famille pour moi. Ca ne fait pas longtemps que je suis là mais… Je me sens bien. » Tu ris un peu en le relâchant, t’appuyant contre lui pour ne pas quitter sa présence tout de suite. Tu espères que tu le rassures, mais toi-même, tu ne comprends pas vraiment ce que tu voudrais. « Et toi. A quel point ? »




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Lun 25 Mai - 15:47

When about to die
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(noctae)

On se module.
Sans même le voir.
Un coup, on rit.
Après on pleure.
C'est toujours comme ça.


Surtout avec toi, Z. Car tes sentiments vont et viennent. Tes pensées s'entrechoquent toujours. Les sombres cherchant à dévorer les lumières. Les lumières cherchant à se défendre des sombres. Toujours. C'est immuable depuis enfant. Une seconde, tu te sens bien. Comme à cet instant. Lové, sans comprendre pourquoi, dans ses bras. Apaisant la gêne qui s'amasse. Ne sachant que faire de cette étreinte. Osant sans oser véritablement. Se laissant aller sans se détendre pour autant. C'est instable comme sensation de ton côté. Mais cela semble lui faire du bien. Alors tu oublies. Omet tes impressions, tendant ta main vers lui. Discutant simplement à présent. « Ce serait pourtant bien plus drôle de te voir essaye de m'apprendre alors que tu ne sais pas. Et que je ne sais pas non plus d'ailleurs. » tu as beau être jeune. En pleine forme. Avec ton propre charme comme dirait certain. Tu n'en restes pas moins quelqu'un à part. Un extraterrestre pour chacun. Parce que tu n'agis pas comme tu le devrais. Bien qu'ici, maintenant, tout le monde soit un peu étrange. L'environnement le veut. Tu passerais presque inaperçu. Quand dehors, tu faisais peur. Avec tes cernes et ton teint pâle. Se demandant quand tu allais clamser au milieu de l'allée. Et ils t'auraient simplement regardé.
Te laissant crever là.
Sur le bas côté.
Ici, c'est différent. Parce qu'ils sont là. Si près de toi. Malgré la précarité de la situation. La peur et la souffrance. Vous êtes une famille. Un peu bancale. Un peu triste. Mais tout de même, une famille. Avec ses enfants turbulents. « Hum... C'est vrai, tu risquerais de te faire mordre encore ou pire... te faire frapper dans le tibia ni vu, ni connu. » un léger rire passe tes lèvres. En imaginant cette scène. Ce serait plausible, oui. Qu'un géant comme lui se prenne un coup de pied qu'il n'aurait pas mérité. C'est triste aussi. Mais attendrissant également.

Et la seconde d'après, tu te sens incertain.

Incapable de bouger. D'entreprendre le moindre mouvement. Baissant simplement les yeux. Tu l'écoutes. Soudainement le sujet est bien moins amusant. Parce que tu as demandé. Presque inconsciemment. Tu sens chacun de ses mouvements. De sa chaleur qui se promène contre toi. Tu te sens presque nauséeux lorsqu'il te dit qu'il n'en rêve pas. Parce que vous êtes sa famille aussi. Qu'il serait triste de sortir. De vous perdre. Tu te sens nauséeux, Z. parce que tu donnerais tant pour fuir. Pour t'en aller. Sans même penser à eux. Ça t’obsède. Au point d'en être si infâme. Tu es si bête, Z. D'avoir demandé. Sa réponse ravi ton cœur autant qu'il l'enserre. À cause de tes propre pensées troublent. Si bête. Tellement, tellement stupide. Et tu ne sais pas quel est ce sentiment. Qui dérobe ton coeur. C'est évident qu'il a une famille. La chair de sa chair. Tu le savais. Et pourtant, à cet instant, tu ne sais pas. Ce qui prend soin de remonter tout ton être. C'est désagréable comme sentiment. « ... » tu ne sais que dire. Entrouvrant les lèvres pour ne laisser filer que le silence.
Tu donnerais tout.
Sans savoir si tu arriverais à rentrer chez toi.
Incapable de voir ce qu'il y a déjà juste sous tes yeux. Sans comprendre que parfois ce n'est pas le sang qui compte. « Je donnerais beaucoup... trop sûrement. Je me sens si con. » à côté de toi. Que tu aimerais dire en plus. Que tu n'oses pas avouer. Oui, tu te sens si con. Ses mots résonnant encore. Toi aussi, tu aimes être ici. Ils sont si attentionnés. Tu as tant de monde autour de toi et pourtant... ce n'est pas assez pour te faire oublier. Pour te faire fermer les yeux sur la vérité. « Mais... Je vous apprécie aussi. Tous. Vous faites beaucoup pour moi alors que je passe mon temps... » à essaye de fuir. De les fuir aussi quelque part. C'est cela que tu réalises maintenant. Après le lui avoir demandé. « J'espère juste que je ne causerais plus de problèmes... » comme tu as pu le faire. Passer si longtemps dans cet endroit. À réparer ton corps meurtri. Que tu as bien failli tuer du haut de ce phare. Aveuglé par tes questions. Ton besoin de savoir. Ton identité. Ça te bouffe. Ça te ronge. Cette nécrose si lente.
Ça fait un mal de chien.
« Même si on sort un jour... J'aimerais quand même pouvoir vous voir. Vous parler. Même si ce n'est qu'une fois tout les dix ans. Juste pour m'assurer que vous allez bien. » parce qu'après tout, vous ne pourrez jamais effacer ces souvenirs. Vos mois passés à vivre ici, tous ensemble. À vous soutenir. Même si tu sortiras peut être tête baissé. Sans regarder en arrière. Simplement pour continuer ta course effrénée après la vérité. Tu n'oublieras jamais.
Ce moment-là.
Dans ses bras.
Comme tout ceux avant.
Ni Arthur.
Ni Mum.
Ni les enfants.
Personne.

Un jour, je regarderais derrière moi.
Pour me souvenir de vous.
Revoir vos visages.
Entendre vos voix.
Et je me sentirais seul.
Sans vous tous avec moi.




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Lun 25 Mai - 20:47
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Sa légèreté te fait sourire et tu te surprends à penser que tu n’as pas vraiment envie qu’il apprenne à draguer, qu’il s’en aille pour grandir, qu’il s’éloigne pour séduire. S’ils pouvaient tous rester comme tu les connais aujourd’hui. Si aucun ne pouvait s’éloigner de toi. Alors tu ne dis rien, parce que l’adulte en toi a gardé de l’égoïsme qui t’embarrasse, que tu préfèrerais voir s’envoler plutôt que de t’accompagner ici aussi. A la perspective d’un enfant s’acharnant sur toi, en revanche, une grimace emprunte tes traits, comme si tu pouvais sentir la douleur déjà bien avant qu’elle ne survienne, avant même qu’un enfant en aie l’idée. « Ou laisser traîner des légos au pied de mon lit. Je marcherais dessus… » Et à nouveau, un élan te traverse la jambe, imaginant déjà la brique de plastique sous tes tendres pieds. Tu frissonnes d’horreur, avant de retomber sur terre, oubliant les jeux, les enfants, les efforts que tu devais faire comme un acharné pour qu’ils daignent te voir comme une personne de confiance. Non, tout d’un coup, il n’y a plus que la détresse, que tu perçois faiblement au fond de son timbre, loin sous une couche de vérité, plus loin encore derrière une fausse légèreté. Tu as envie de l’ensevelir dans une étreinte pour le protéger, l’aider, lui promettre. Tout.

Tu regrettes de l’avoir relâché, et même si ton poids repose toujours contre lui, tu voudrais le retenir encore de ce bras sur lui, tu voudrais le maintenir contre toi, lui montrer que tu es là, que même si tu n’as pas grand-chose, tu lui donnerais pour l’aider. Tu perçois aussi ses regrets, à être incapable de vous accepter pleinement comme sa nouvelle famille, à vous considérer comme ceux qui pourraient peupler son « plus tard », tout au moins son « demain ». Tu as mal, quelque part, à l’idée de ne pas lui suffire, d’être trop abîmé, peut-être pas assez complet, pour qu’il se sente lui-même entier. Mais tu refuses qu’il s’en rende compte. Parce qu’il pourrait s’éloigner, loin des yeux, loin du cœur. Pire, parce qu’il pourrait s’en vouloir, de glisser en toi l’impression de ne pas être assez même quand il lutte contre les aprioris extérieurs qui tentaient de le convaincre que tu n’étais rien d’autre qu’une brute. Comme une seconde peau. Alors que c’était ta faiblesse à toi, de penser que c’était à toi de faire la différence, juste parce que tu avais envie d’être celui-là.

« On comprend, tu sais… On a tous quelque chose à retrouver dehors. » Tu ne savais pas à quel point c’était vrai pour lui. Toi, tu savais ce que tu pouvais rejoindre au dehors, lui courrait inlassablement après des fantômes, des éventualités, des « et si »… « T’sais, c’est marrant mais ici j’ai entendu personne se plaindre de toi, ou de tes fugues ! » Tu écrases ses cheveux d’une main affectueuse, cherchant à lui prouver que non, vous ne le considériez pas comme une sorte de bombe à retardement, qu’il était aussi précieux, aimé et nécessaire qu’un autre de vos chevaliers. Pour toi, c’était le cas. Bien sûr, tu n’étais pas là depuis longtemps, et tu avais entendu parler de ses essais de franchir désespérément la barrière, mais tu n’avais pas eu d’échos réellement négatifs, de plaintes, de lassitude. Tu lui souris doucement. « Ce s’rait bien si tu pouvais prendre quelqu’un avec toi quand tu y vas, même si c’est tous les jours. Même si c’est matin et soir. » Ça pourrait être toi, s’il décidait de te le demander. Tu pourrais prendre sa main avant qu’il essaie de partir, et le rattraper quand il reviendrait de nulle part, inlassablement.  

Tu le regardes, incapable d’être discret, inclinant le visage vers lui pour que ton seul œil valide puisse surveiller son visage, les émotions que tu pouvais y déceler. « Si on sort un jour… J’irai chercher mon fils… » Tu lui souris légèrement, mettant une main à distance respectable du sol, imitant la taille qu’il devait mesurer désormais. « Il doit être grand comme ça maintenant, Gaspard. Je suis sûr qu’il t’adorerait. » Tes mains viennent ensuite se reposer sur tes genoux, les doigts s’entremêlant, comme pour serrer la main d’un enfant absent, et tu fais de ton mieux pour que ça ne te touche pas, pour penser que tu le reverras, qu’il n’est pas perdu, que c’est mieux qu’il soit sain et sauf avec sa mère dehors… Plutôt qu’ici… Si seulement il restait encore un dehors. « Mais 10 ans c’est long… Après, j’serai plus qu’un vieux, j’ferai encore plus peur aux gamins. Hahaha ! Quand on sortira, on ira s’acheter des téléphones, et comme ça, je pourrai t’appeler n’importe quand. » Amusant, comme tu te voyais sortir d’ici avec lui, espérant le lier à toi malgré ses projets, refusant de lui imposer ta présence physique, mais ne pouvant résister à l’abandonner entièrement à ses démons.
Feat Z


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Mar 26 Mai - 15:24

When about to die
I reach for you again
(noctae)

Nous vivons tous.
Notre propre vie.
Notre propre monde.
Sans voir ceux qui voudrait en faire partie.


La vie est triste. Elle a une grande part de souffrance. Qui attise inlassablement le bonheur. Même le plus simple. Ton bonheur le plus simple, Z, c'est de le voir. Chaque jour. C'est de croiser son regard. Celui qui t'attire depuis le premier jour. C'est aussi les enfants, évidemment. Cette vague de douceur que tu ressens en les croisant. C'est également de parler à Arthur ne serait-ce que pour lui dire bonjour. Et Mum aussi. Ce sont des sentiments simples. Qui parfois se font oublier. Parce que tu n'arrives à voir que ton malheur. Embrumé dans tes songes dévastés. D'une famille sans nom. De personnes sans visages. Tu veux les voir. Tu veux la prendre dans tes bras. Tu veux entendre sa voix. Te lover contre cette mère comme l'enfant seul que tu es.
C'est un sentiment avide.
Et pourtant quelque part, tu veux qu'il te voit. Qu'il ne t'oublie jamais. Tu veux rester ici, à ses côtés. Même si lui voit un monde lointain. D'une famille de chair et de sang. Qui compte tant à ses yeux. C'est un terrible amas de sentiments contraire. Vouloir fuir. Retrouver les siens. Rentrer chez soi. Vouloir rester ici. Près de lui. Avec eux. C'est un éternel cycle de oui et non. De souffrance et de rire. Il y a de quoi devenir fou. « Est-ce que tu voudrais venir avec moi ? » puisqu'il suggère que tu ne sortes pas seul. À la recherche de la liberté. En quête de réponse. Puisqu'il le suggère, oui, tu lui demandes. Prenant cela comme excuse. Pour passer plus de temps à ses côtés. « … Mais ne te dérange pas, j'ai l'habitude de chercher seul, t'en fais pas ! » la mort est déjà passée bien proche.

Mais mon cœur se serre.
Quand tu simules sa taille.
Celui qui est si cher à ton cœur.


Là aussi, Z, il y a tant d'impressions qui s'entremêlent. Tu l'envies. Ce gamin qui a tant l'attention de son père. Pour qui il compte tant. Tu l'envies réellement. Te demandant si, toi aussi, quelqu'un t'attends comme ça. Si désespéré de te retrouver. Tu le jalouse également. Sans t'en rendre compte. Ne discernant que cette sensation de colère amère et légère. Tu ne comprends pas. Pourquoi tu te sens si mal à l'aise. Un sourire crispé au bord des lèvres. Qui se voudrait bien plus sincère. Qui n'arrive qu'à être délétère. Je suis sûr qu’il t’adorerait. Mais toi, tu ne sais pas. C'est si cruel.
Et tu détournes les yeux.
Riant faussement. Te sentant misérable, vraiment. Sans comprendre pourquoi tout ces sentiments te rongent. Tu as bien senti l'attraction. La première fois. Tu n'es pas stupide, Z, mais tu ne comprends pas. Comment cela peut être si ingérable maintenant. « Peut être que j'aurais la chance de le rencontrer un jour alors. » parce que c'est vrai. Derrière la jalousie naissante, il y aussi l'envie. De voir à quoi cet enfant ressemble. Il doit être aussi impressionnant que son père. Ou bien peut être ressemble-t-il plus à sa mère. Tu es curieux, évidemment. Curieux de savoir à quel point ils sont proches. Aussi bien pour te sustenter de leur relation que tu ne connais pas. Que d'en être achevé. C'est un tel bordel. Dans ta tête. Et tout s'éclaire. Subitement. Simplement à ces derniers mots. Relevant les yeux sur lui. Surpris.
Tu aurais presque envie de pleurer.
Tant cela te touche sincèrement, Z. « Hum...Tu ne seras pas vieux dans dix ans. T'es encore jeune. » que tu relâches d'abord. Non sans manquer de détourner le regard, gêné. Tu ne sais pas quoi dire. Comment réagir. Souvent très peu enclin à accepter facilement autant d'attention. Même si elle pourrait sembler vaine à long terme. Qui sait, il changera peut être d'avis avant la fin. Mais tu veux le croire. Là, maintenant, tu veux croire en lui. En cet homme que tu veux apprendre à connaître. « Merci, Beast. » d'être cet homme. Si affectueux. Qui t'offre des instants, comme à présent, que tu n'as jamais connu. Que tu n'as jamais eu la chance d'avoir. « Je te montrerais comment te servir d'un téléphone si jamais tu ne sais pas. » une taquinerie. Que tu balances à la volée. Souriant largement. Ému très certainement. « Comment il est, ton fils ? Et quel âge il a ? » que tu demandes finalement.

Derrière ce sentiment amer.
Je veux savoir.
Quelle genre de personne tu aimes.
Avec ce regard si tendre.




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Mar 26 Mai - 22:28
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


La question est là, il l’a posée, déposée sur le coin de ton oreille comme on y laisse une promesse, tu t’abandonnes un instant au délice d’être voulu, demandé. Tu ignores même la phrase qui suit, timide, celle qui voudrait te dédouaner, gênée de demander de l’aide, s’apprêtant sans doute à essuyer un refus ou ne souhaitant simplement pas être un poids. Mais pour toi, il n’a rien d’un poids, tu veux garder un œil sur lui, t’assurer qu’il va bien, qu’il va revenir, que tes yeux pourront encore deviner sa silhouette derrière les fourneaux quand il flottera une délicieuse odeur de cuisine italienne dans les couloirs du château. « J’adorerais. » Et c’est vrai, c’est comme un contrat désormais, tandis que ton regard se plonge dans le sien, que tu signes cet accord d’un sourire doux qui se veut rassurant. Il est important. Il a le droit d’avoir quelqu’un sur qui se reposer. Il compte. Tu ne le lui dis pas, parce que vous ne vous connaissez que trop peu et qu’il pourrait te prendre pour un vieux papa en manque d’enfants à éduquer, à choyer. Même si tes intentions étaient à des années lumières de celles d’un père. Il avait beau être encore jeune, les angles de la maturité s’étaient invités sur son visage et le charme s’y devinait sans mal.

Tu l’observes en souriant doucement, parce qu’il est attendrissant, parce que sa force égale sa faiblesse et que tu sembles avoir le pouvoir de tout lire dans ses mots malhabiles, sans savoir qu’un monstre bien plus sombre que le manque de certitude dévorait en fait ses pensées. Et tu te laisses aller à un rire en l’entendant te vanner de la sorte, peinant même à afficher un air blessé, puisque tu ne l’étais en rien. Tu aimerais pouvoir y croire, lui dire que dans dix ans, alors que tu aurais franchi le cap de la quarantaine, tu serais encore un homme capable de se tenir devant lui sans avoir l’impression d’être un poids, mais à 32 ans déjà tu avais l’impression d’être un boulet accroché à la jambe de ceux qui daignaient te regarder, traînant avec eux les aléas de ta vie de soldat, les peines, physiques et morales, les visions et les handicaps. Alors tu ne relèves pas et te contentes de hausser une épaule. « Bah, si ça se trouve, ils auront fait une avancée dans la technologie, et on vendra même plus de téléphones. Ils auront tous des puces implantées dans le cerveau pour communiquer en direct. »

Tu interromps le frisson quelque peu effrayé qui remonte ton dos à cette idée en te penchant un peu, sortant de la poche arrière de ton jean un petit portefeuille de cuir noir, usé, ayant visiblement une tonne d’histoires à raconter. Quand tu l’ouvres, à l’intérieur, il y a le dessin de t-rex, soigneusement plié, quelques cartes d’identité, une paire de billets étranger visiblement passés et enfin, dans un compartiment transparent, une photo. Une femme brune est accroupie près d’un jeune enfant blond, tous deux arborant de grands sourires joyeux alors qu’ils tenaient une pancarte où l’on pouvait lire « Happy Birthday, Dad ! ». Tu tends l’objet à Z, un petit sourire au bout de tes lèvres, les yeux rivés sur le visage du jeune garçon. « C’est lui. Avec sa mère. » Bien entendu, tu n’as pas dit ‘ma femme’, parce qu’elle ne l’est plus, n’est-ce pas ? L’alliance te brûle soudain la peau et tu la fais tourner autour de ton doigt pour oublier la sensation désagréable, refusant d’ôter ce souvenir qui te reliait encore à l’extérieur.

« C’était il y a un an donc il a un peu grandi, ça va tellement vite, je suis même pas sûr que je pourrais le reconnaître. » Tu t’efforces de sourire, pour ne pas pleurer. Tu ne peux pas imaginer que tu ne le reverrais plus, qu’il serait un souvenir à jamais, tu devais te raccrocher à l’idée qu’il t’attendait et que tu devais te battre pour le rejoindre. Le garçon est ton portrait craché, les mêmes cheveux blonds, les mêmes yeux bleu-gris, le même nez, il n’est que sa bouche qui soit celle de sa mère, ainsi que les bouclettes bien plus serrées que les tiennes qui produisaient une sorte de nid pêle-mêle au sommet de son crâne, lui donnant un air encore plus tendre, plus doux. Finalement, Beast, tu lâches la photo des yeux, le regardant lui, Z. Ses yeux clairs sont deux ciels embrumés, semblables aux tiens, pourtant, tu leurs trouves tout ce qu’il manque aux tiens, comme s’ils venaient pardonner tes défauts, apaiser tes démons, et tu trouves une fois encore la force de te relever, la volant au plus profond de ses iris, affichant à nouveau la simplicité d’un sourire doux. « Hé… T’es populaire, non ? » C’était une question, et pourtant, tu ne voulais pas de réponse, avais-tu… Peur ?

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Mer 27 Mai - 2:11

When about to die
I reach for you again
(noctae)

J'aspire à vivre.
À être quelqu'un.
Donner du sens à la vie.
Pour que tu puisses me voir.


Non pas comme un enfant en perdition. Non pas comme un ado en crise. Mais plutôt comme un homme. Tu espères que c'est ce qu'il voit, Z. Tu l'espères, mais au fond tu le sais. Il est difficile d'être un homme quand on ne sait pas qui l'on est. Quand on ne connaît même plus son âge exact. Si ça se trouve, tu n'as pas dépassé la majorité encore. Qui sait. Pour autant tu cherches à être à la hauteur. De quoi. Tu ne sais pas. Simplement aveuglé par l'image enfantine qu'il pourrait avoir de toi. Qui serait une plaie supplémentaire. Parce qu'au fond tu le sais. Que sa gentillesse attise l'affection. L'amour également. Tu t'y refuse catégoriquement. Enseveli sous toutes tes questions. Sous toutes tes blessures.
Tu ne sais plus voir.
Ce qu'il y a sous tes yeux. Juste devant toi. Tu ne sais plus voir l'essentiel. Les sentiments primaires qui errent. Tu n'arrives plus à te satisfaire de ne « pas être seul ». Parce que tu n'es pas seul, Z. C'est évident. Il y a tant de gens ici. Tant de chevaliers différents. Des adultes aux enfants. Tu n'es pas seul. Tu ne le seras jamais vraiment. Ce n'est pas assez cependant. Quand la nuit tombe, elle te rappelle à la réalité. À ce qui manque. À ce qu'il calme juste à voir son entrain. « Hum... alors je te dirais quand j'y vais ! Mais je veux pas que tu me suives si c'est dangereux. » mourir est un choix. Si tu dois mourir, tu le feras seul. Si tu dois mourir... c'est que ce sera la fin. Quand la fatigue aura eu raison de toi.

Un jour, je ne serais plus capable.
De me lever chaque matin.
Regardant ce monde bien en face.
Sans avoir trouvé la voie.


Un frisson remonte également ton dos. À la mention des puces. S'il y a bien une chose que tu ne voudrais jamais avoir, c'est bien cela. Quand bien même une puce aurait peut être pu t'aider. À rentrer chez toi. Qui sait. « J'avoue... mais ça donne pas vraiment envie ! Je voudrais pas sentir mon cerveau vibrer quand on m'appelle ou une connerie dans le genre ! » et un léger sourire finalement. Amusé de parler de cela avec lui. S'ensuit une main paresseuse qui passe brièvement dans ta nuque. Ressentant l'immense poids sur tes épaules. Le sommeil manque. Encore, toujours. C'est un engourdissement lent. Puissant. Vile. Mais ce n'est pas le moment. Il te tend cette photo avec un sourire tendre. Et ça se bouscule. Dans ton infâme boîte crânienne. Dans ton infâme cage thoracique. Ça se bouscule frénétiquement. Symphonie bruyante et alarmante. Il lui ressemble. C'est la pensée que tu accroches. Pour garder le cap. Tu vois la femme à qui son doigt est lié. Sans savoir que ce n'est plus le cas.
Mais il la porte.
Cette alliance qu'il vient même regarder. Tu l'observes, oui. Avidement. Toujours pour te sustenter de sa relation à son fils. Toi qui n'a pas de père. Et d'un autre côté, il y a toujours ton malaise. Grandissant. Aveuglant. C'est désagréable. D'avoir le cul entre deux chaises. « Il te ressemble. » que tu laisses échapper. Oui, il lui ressemble. Malgré les quelques détails qui diffères. On reconnaît le sang, la chair. « Il est mignon. » toi qui aime les enfants, tu ne peux le nier. « Ta femme est très belle également. » tu n'as jamais demandé pour sa famille. Il porte son alliance. La réponse est donc claire. À ton sens. « Lui te reconnaîtra, j'en suis sûr ! On oublie pas facilement quelqu'un comme toi. » un sourire. Léger. Qui se voudrait rassurant. Tu ne sais pas s'il l'est cependant. Rapidement, tu croises son regard. Il te fixe. Il cherche quelque chose. Et lorsqu'il te pose sa question, tu restes muet. On voit à ton expression que tu es surpris. « Hum... » tu réfléchis. Ne sachant pas si tu dois répondre ou pas. « Non, pas vraiment. » parce que c'est le cas. Et tu détournes les yeux, Z. En repensant à ta vie. Un sourire faible accroché aux lèvres. « J'étais plutôt en retrait. Toujours comme le spectateur. » loin des autres depuis enfant. Parce que tu te sentais oppressé par ta vie. Ne trouvant pas ta place. « Et puis... après ce qui est arrivé avec ma famille, c'est devenu... compliqué. Je ressentais surtout de la colère alors je faisais pas mal peur aux autres. » et tu ris.
Faussement.

Sans vouloir blesser les autres.
J'ai senti mon âme se fracturer.
Sans savoir comment le gérer.
J'ai fait ce que je pouvais.
Perdant ceux qui voulaient rester à mes côtés.

« Enfin voilà, je suis pas vraiment populaire, mais pourquoi tu demandes ? » tu n'oses pas. Retourner la question. Après tout, il est marié. Sa popularité doit lui passer au-dessus.




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Mer 27 Mai - 19:23
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Ta main part automatiquement à sa remarque, venant gratifier l’arrière de sa tête d’une petite claque légère. « Si c’est dangereux, bien sûr que je viens avec toi, pour qui tu m’prends ? Tu crois que j’vais te regarder sauter du toit en souriant ou quoi ? » Tu ris un peu en secouant la tête. Bien entendu que tu le suivrais, même s’il ne le voulait pas, après tout, maintenant qu’il avait accepté que tu le suives, tu n’allais pas t’en priver, tu allais même exploiter cette position particulière auprès du jeune homme pour en demander encore et toujours plus, en secret, pour apprendre, pour observer. Tu plaisantes encore un peu avec lui, mais l’idée que le monde au dehors puisse faire des bonds technologiques alors que vous surviviez maladroitement sur un potager de fortune, des locaux abandonnés et des services de communication rudimentaires. Tu préfères éviter le sujet finalement pour lui dévoiler ton enfant, la prunelle de tes yeux, petit bout d’homme encore potelé par l’enfance. Et une fierté un peu déplacée s’empare de toi quand il le complimente, quand il dit qu’il te ressemble. Après tout, il est ta chair, un peu de ton ADN coule dans ses veines, comme un souvenir indélébile de toi alors même que tu n’étais pas là pour le lui rappeler.

Mais ce sentiment de fierté meurt au bord de tes cils quand il mentionne la femme à son côté, tu as un regard pour ses boucles brunes, son regard vert sombre, son sourire avenant, et ça te déchire, quand tu te rappelles cette façon qu’elle avait de te regarder, tout son être rejetant la moindre parcelle de toi. « Ah c’est… Plus exactement ma femme ? » Tu te masses la nuque, un peu gêné, comment expliquer que la personne qu’on a aimé plus de la moitié de sa vie s’était finalement fatiguée de s’inquiéter pour son soldat inconscient de mari ? Tu souffles un peu en regardant vers le potager, cherchant tes mots. « Hm… On n’a pas divorcé. On n’a pas eu le temps… Mais avant que j’arrive à Arcadia, elle m’a dit qu’elle voulait alors… J’imagine que maintenant elle est officiellement veuve ? haha… » Etrangement, tu n’étais plus sûr de l’aimer, tu ne pensais pas que cet attachement qui avait duré presque toute une vie s’était perdu, tu pensais juste que l’amour qui vous liait s’était éteint au moment où la bombe s’était déclenchée. Comme un accord commun, souhaitant cesser de faire souffrir l’autre.

« Être en retrait ne veut pas dire que tu n’es pas populaire, tu sais ? » Tu décèles l’ironie de son rire et elle s’enfonce en toi comme une lame. Voilà que tu t’étalais, toi et ta famille, le bonheur que vous aviez eu la chance de partager, quand lui semblait avoir eu des problèmes familiaux bien plus sérieux que ce que tu pouvais imaginer. Tu ne sais pas comment demander sans avoir l’air d’insister, tu ignores quels sont les mots qui pourraient l’aider à se confier sans qu’il s’y sente obligé, alors ta main maladroite est de retour, se posant sur son genou pour l’enserrer sans lui faire mal, faisant juste office de témoin de présence. Tu voudrais lui sourire, mais tu aurais peur aussi de le blesser, alors que lui s’efforce de t’offrir ses vérités, ses réalités. « Je d’mandais parce que tu as l’air de l’être. T’es pas trop moche quoi. » Te dandinant comme un enfant à marcher, voilà comment tu faisais des compliments, l’équilibre pas encore acquis, l’incertitude te courant après. Alors tu te mords la lèvre comme si tu avais fait une bêtise, tu aurais pu faire l’adulte, pour une fois, lui dire qu’il était un beau jeune homme et qu’il devait sans doute avoir une foule de gens aux trousses.

Tu finis donc par t’appuyer sur lui à nouveau, ta carrure engloutissant légèrement la sienne, force étant de reconnaître que l’armée n’avait pas été pour rien dans ton développement physique et que la petite dizaine d’années probable qui vous séparait n’était pas venue à bout de ton entraînement. Tu lâches son genou pour passer le bras autour de ses hanches, t’en servant pour te stabiliser. « T’sais il paraît que j’suis pas mauvais pour écouter. » Fin, subtil, voilà l’approche que tu avais choisie pour essayer de recueillir le cœur de Z dans tes mains tremblantes d’anxiété à l’idée d’être jugé envahissant. Tu cales doucement ton front contre la pierre derrière vous, tâchant de ne pas paraître trop désinvolte non plus. « Je vois qu’il y a… Des choses, que tu as vécues. Mais je ne veux pas que tu te sentes forcé d’en parler. Si tu en ressens le besoin, par contre… » Tes épaules se haussent contre les siennes, l’air de rien. « Et si tu veux en savoir plus sur moi, j’suis bavard au possible, t’as qu’à demander ! » Un échange, une sorte de troc, parce que tu n’aurais pas toi-même trouvé juste qu’on t’extorque ton identité sans connaître l’autre.


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Mer 27 Mai - 22:07

When about to die
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(noctae)

« Je ne t'autorise pas à tomber avec moi. »
Que tu marmonnes.

Suis-je si mauvais.
D'avoir la sensation d'être satisfait.
Lorsque je sais qu'elle n'est plus.
Ce qu'elle était.


C'est désagréable. Encore. Ce sentiment avide. Tu pourrais simplement lui souhaiter le meilleur. Que tout soit encore beau entre eux. Dans sa famille. Tu pourrais te sentir désolé par ce qu'il t'annonce. Mais rien. Rien de plus qu'un infime sentiment de soulagement. Comme si tu avais l'occasion d'apaiser des maux secrets. Que tu n'oses jamais dévoiler. Comme si tu avais une raison de courir après ceux que tu aimes. Parce que c'est ce que tu fais. Désespérément. Tu cours après les gens qui comptent. Incapable de survivre encore sans eux. C'est égoïste. Ils te montrent un brin d'intérêt et tu te laisses influencer, Z. Naturellement, tu t'attaches bien trop facilement. Pour combler des vides. Même si tu le gardes toujours pour toi, ça ne change rien.
Ils sont précieux.
Il l'est. Plus que de raison. Parce que c'est l'attirance naïve d'un adolescent. Clairement. C'est un amour pur. D'un premier regard. Le premier qui soit, c'est amusant. C'est troublant. C'est désolant. Quand tu sais dans quoi tu nages. Dans quelle eau sombre, tu te noies. Que tu souhaiterais lui éviter. C'est une contradiction. Constante. Parce qu'en réalité, tu te sens bien désolé, Z. Pour lui. Pour sa femme. Pour son fils. Parce que tu sais, que toi, tu ne peux pas. Tu ne peux arracher quiconque à la vie. Pour les ensevelir avec toi. Tu es constamment tiraillé.

Par ce que tu voudrais.
Par ce que tu ne peux faire.
Par ce que tu désires.
Par ce que tu veux protéger.


Inlassablement sur un fil.
Prêt à chavirer.
Tombant dans les limbes.
Errant jusqu'à la fin.
Seul.

« Je suis désolé. Pour ton mariage et ta femme. » c'est triste. Une famille qui se sépare. Qui se déchire. Pour toi qui a un amour filiale élevé, cela te touche forcément. Aussi bien que cela te rassure. Et tu te sens sale, Z. Optant simplement pour enterrer un peu plus ce qui se cache déjà. Derrière tes sourires tendres. Tes regards francs. Comme celui que tu poses sur lui à présent. Tu feras comme si. Comme si rien ne faisait faiblir ton cœur.
Parce que tu n'as pas le droit.
Tu ne peux pas. Tu t'en rends compte à cet instant. Alors qu'il te parle des siens. Qu'il sous-entend ensuite que tu es beau. Sentant ton cœur vaciller brièvement. Non, tu ne peux pas, Z. Il n'y a rien. Chez toi. Rien de plus qu'un morceau d'âme. Fracturé. Qu'il est interdit de donner. Sous peine d'être un fardeau. Alors tu ris. Comme si tout cela t'amusais. Sans te toucher réellement. « Ah vraiment ? Si je suis pas trop moche alors ça me va. Même si j'en doute un peu vu la tête de cadavre que j'dois avoir les trois quart du temps. » et tu ris plus fort. Non sans fausser trop le ton. Parce qu'il s'en rendra compte sinon.
À quel point ton cœur est laid.
À quel point il se laisse si facilement influencer. Il s'est attaché à lui. Si aisément. Et maintenant il suffit d'entendre ses mots pour avoir envie de parler. De se confier. D'ouvrir les vannes si durement scellées. Tu oses, Z. Pour t'en délester. Petit à petit. Tu oses parce qu'il t'en donne le droit. Celui que tu ne cesses de regarder. Que tu veilles en silence lorsqu'il dort, égaré. Inspirant longuement. Fixant le vide qui se propage devant toi. « Tu as déjà eu l'impression de ne pas être à ta place ? Peu importe les efforts des gens autour de toi ?... J'ai grandi comme ça. » d'aussi loin que tu t'en souvienne. Tout n'a toujours été qu'un immense malaise pour toi. Même dans cette maison. Tu sentais que quelque chose n'allait pas. Peu importe les efforts que tu faisais pour fermer les yeux. Sur vos différences ne seraient-ce que physiques. Sur leur silence. Les disputes tard la nuit. Sur la froideur de cet homme qui osait à peine te regarder. « J'envie ton fils, tu sais. D'avoir un père qui ne pense et n'aime que lui. Je l'envie tellement. » cet aveux se fait quasiment muet. Teinté d'un sentiment lourd, pourtant.
Et une main se perd dans la crinière délavée.
Fébrile. Angoissé. Le regard embrumé. « Mes parents ne sont pas de mon sang, ni de ma chair. Et je n'ai pas été adopté... Je n'ai pas été acheté non plus. » ce n'est pas cela qui meurtri le plus ton être, Z. Il y a quelque chose de bien pire. À dire. À avouer à voix haute à quelqu'un. Et tu te racles la gorge. Mal à l'aise. Tirant sur tes doigts comme pour tenter d'y enlever la moiteur. « Je ne suis personne, Beast. Si tu me demandais mon nom, je ne pourrais pas te le donner. Si tu me demandais comment est ma mère ou mon père... je pourrais rien te dire. J'peux simplement parler de ces gens et ce qu'ils ont fait. » cette toile d'araignée dans laquelle tu as vécu. Un enfant qui tentait de devenir quelqu'un.

Laisse-moi parler.
Petit à petit.
Essayer de te dire les choses.
Comme tu le fais.
Parce que si c'est toi, je veux bien.
Conter le mensonge.
Mais pour l'instant, laisse-moi simplement poser ma tête sur toi.
Et retenir l'angoisse qui me ronge.




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Jeu 28 Mai - 17:25
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Ses mots, murmurés, grommelés, comme une protestation qui n’en est pas vraiment une, ça te fait sourire, ça te donne un peu de bonheur égoïste, de savoir qu’il fait autant attention à toi que toi à lui, de te rendre compte qu’en effet, il n’en est plus à l’enfance, qu’il a commencé à prendre soin des autres. Tu aurais envie de le serrer contre toi, de lui dire qu’il n’est pas obligé, qu’il a le droit de souffrir avant d’essayer d’aider, qu’il n’y a pas de mal à vouloir s’en sortir avant de tendre la main à d’autres embourbés. Mais ce n’est pas ta place, la tienne, est ici. A essayer de lui tendre la main, à espérer qu’il la prenne, pour ne pas que lui disparaisse un peu plus qu’il ne l’avait déjà fait au cours de ses expériences avec la vie. Tu souris doucement à ses mots attentionnés, lui qui n’avait rien à voir dans l’échec de ton mariage s’excusait quand toi-même tu ne ressentais pas le moindre remord, c’était le monde à l’envers. Sa douceur te touche et tes doigts s’étalent sur sa hanche, un petit soupir t’échappant. “Ne le sois pas. Il s’est passé ce qui devait se passer. Je ne regrette pas.”



Un rire te sert de transition, parce que tu préfères oublier qu'il n'y a pas de regrets en toi à ce sujet. “Un cadavre séduisant, je te prie de me croire.” Tu ne veux pas aller à son encontre, peut-être que lui n’est pas prêt à plaire, à se voir comme un être humain capable de donner et de recevoir de l’amour, de ressentir de l’attirance, et tu n’as pas envie d’être celui qui le pousserait dans les mécanismes les plus basiques de l’humanité, pas comme ça en tous cas. Même si toi, depuis l’angle de sa mâchoire jusque dans le trait droit de ses sourcils en passant par l’arrête fine de son nez, tu perçois le charme de son être, sans le moindre mal. Mais tu as également tôt fait d’y lire plus que son charme, alors qu’il décide de te faire confiance, laissant sa bouche vendre les secrets qu’il avait dissimulé à tant d’autres auparavant. Tu te sens privilégié bien sûr, puisqu’on devine aisément le poids de ces mots sur lui, les plaies qu’évoquer ces souvenir rouvrent sans doute, et tu es bien désarmé face à ce type de blessures. Alors tu te contentes de le serrer un peu plus vers toi, surveillant tout de même la pression présente dans tes doigts, refusant de transformer une étreinte se voulant rassurante en prison angoissante.



Tu écoutes attentivement, tu ne veux pas l’interrompre, craignant qu’il ne te pense pas impliqué, ou qu’il croie que tu veuilles lui imposer une vision des choses qui ne te conviendrait pas. “Je ne sais pas si je comprends...” Tu ne pouvais pas lui mentir, toi qui avais toujours connu la douceur d’un foyer aimant, et bien que tes parents aient souvent été absents, ils t’avaient aimé de tout leur cœur, s’étaient occupés de toi comme d’un prince et t’avaient comblé d’amour à la moindre occasion. Puis tu avais fondé ton propre foyer en espérant transmettre la même harmonie, le même sens de la famille, de l’amour, et tu avais échoué. “Tu es un enfant volé alors... Alors quand on sortira, on ira chercher mon fils, puis on ira cherches tes parents. Tes vrais parents.” Tu ne sais pas vraiment s’il y a une issue, ou si un jour la barrière étrange qui vous séparait du reste du monde allait se dissiper pour vous laisser rejoindre les vôtres, mais pour lui, tu devais y croire, tu devais essayer au moins, pour qu’il ne perde pas l’espoir d’un jour les connaître, et apprendre ce que c’était, un foyer.



“Donc je viendrai avec toi à chaque sortie, je manquerai pas vos retrouvailles.” Rationaliser. Expliquer. Chercher à le rassurer. A le consoler. Pourquoi? Ces épreuves, il les avait traversées seul, il avait déjà du lever la tête quand tout le monde le forçait à baisser les yeux, alors maintenant, tu voulais l’aider, être de ceux qui l’aideraient à garder la tête droite. Le passé était triste, déchirant même pour Z, mais vivre dedans ne l’aiderait pas. Tu aurais voulu pourtant, pouvoir lui donner un prénom, une identité, l’aider, mais sans doute que ce prénom qu’il voulait porter était celui qu’on lui avait donné à sa naissance, celui qu’on avait inscrit sur son petit bracelet de nouveau-né et qui lui avait été volé en même temps que l’existence qu’il aurait dû mener. Et c’était injuste. “Pour l’instant, pour nous, tu es Z, ce n’est qu’une lettre, c’est vrai. Mais c’est déjà beaucoup. Tu es important dans notre communauté, et les enfants t’adorent. Alors même si ton identité t’échappe, tu n’es pas personne. Pas pour nous.” Tu lui souris doucement, tes doigts caressant le tissu de son haut doucement, s’accordant avec ton timbre, profond, mais doux, rassurant plutôt qu’angoissant cette fois.

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Ven 29 Mai - 16:36

When about to die
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(noctae)

La légèreté me prend.
Quand je t'entends.
Me nommer séduisant.


C'est une teinte agréablement rosie. Dans les traits fatigués. Dans ce grain de peau épuisé. Un brin de gêne. Celle que tu dissimules soudainement. Avec autant de force que tu le peux. Cherchant à masquer ce que tu as décidé d'ignorer. Pour son bien. Rien que pour le sien. Peut être un peu pour le tien à bien y songer. Il n'y aura plus à perdre la tête. Petit à petit. À ressentir ce qui ne devrait pas exister. À amasser des fissures sur des plaies béantes. Il te faut oublier. Gommer les formes qui commençaient à s'inscrire sur ton âme. Ne pas donner de sens à l'attraction qui s'étend. Si seulement, Beast était autrement. Si seulement, il préférait t'ignorer. Ne pas démontrer une telle gentillesse à ton égard. Tu le sais. Il ne fait cela que pour t'aider. Comme un parent cherche à booster un enfant. Parce que c'est cela, pas vrai ? De ton point de vue, tu le vois comme un homme. Un père. Faisant face à un gamin. Errant.
C'est ce que tu crois.
L'esprit niant en bloc une quelconque possibilité. Que ce que tu ressens. Même vaguement. Puisse être partagé. C'est un secret. Quelque chose qui mourra, seul. Barricadé derrière une bouche close. Qui ne s'ouvrira jamais. C'est ça, ta vérité, Z. « Hum... merci ! T'es beau aussi. » c'est tout ce que tu trouves à dire. Essayant de garder ton calme. De rire aussi franchement que cela t'es possible. Parce que c'est dur. De l'avoir si près de toi. De sentir sa main sur ta hanche. Elle s'étale. Prends ses aises quand tu parles. Ressentant des réactions éphémères.

Il existe toujours une première fois.
Et si j'ai goûté à la chair.
Je n'ai jamais ressenti l'amour.


Enseveli sous tes souvenirs à cet instant. Alors que tu as décidé de parler, enfin. Tu es probablement soulagé. Ne pouvant, ainsi, plus songer à votre proximité. Noyé dans une mer agitée. Qui tente de se calmer. De te faire retrouver le large. Tu as l'air calme, comme ça. Et pourtant, c'est un autre monde dans ta tête. Lorsque tu revois des détails. Ils semblent insignifiants, mais ils restent gravés si profondément. Comme le seul sourire que cet homme a eu à ton égard. Tu t'en souviens, oui. Assis sur ta chaise. Le sang le long des traits. Peu de temps avant de sombrer. Il a sourit ; pathétique. Et tu voudrais l'oublier, l'effacer. L'arracher à tes songes, mais tu ne peux jamais y réchapper. Même lorsque tu fermes les yeux maintenant. Si fortement. Sentant ton cœur s'accélérer. De colère et de peine. Qu'il calme si brutalement.
On ira.
Ensemble. Ses mots s’apposent avec tant de douceur. Sur les lésions saignantes de ton essence. Redonnant un souffle qui venait de s'égarer. Il parle. Encore et encore. Transperçant avec une bienveillance foudroyante ton cœur en manque de sérénité. Déversant une larme lourde de sens. Savant mélange de bonheur et de tourment. Que tu viens voiler contre son épaule. Agrippant sa manche avec détresse. Parce que tout se bouscule dans ta tête, Z. Tu voudrais tant pouvoir tout sortir. Tout vider. Quitte à ne plus jamais ressentir. Avant de le regretter. Mais à cet instant, tu es esquinté. Tu ne cherches qu'à te soulager. De sa douceur qui te vrille encore les tympans. « J'ai hâte. J'ai tellement hâte d'être quelqu'un d'autre que lui. » que ce nom qu'ils ont donnés à la lettre inscrite sur ce mouchoir. Dont tu ne sais rien. Est-ce vrai le tien ? Zeno. Est-ce vraiment toi ? Tu as grandi avec lui. Avec cette identité. L'entendant encore résonner dans la voix de cette femme. De cette mère. Il t’écœure. Agitant bien trop souvent tes songes déjà déplorables. « Je veux plus l'entendre. Peu importe combien de fois je ferme les yeux, elle est toujours là ! Elle est toujours proche de moi, ça me donne la gerbe ! Je veux seulement l'oublier ! Ne plus la voir ! Et lui aussi. Lui et son sourire de connard ! Mais putain y a rien à faire... Elle est toujours là ! » à murmurer. Zeno. Zeno. Zeno. Et tu es fatigué que ce soit elle, qui le dise. « Je peux te demander une faveur ? Est-ce que tu peux m'appeler Zeno rien qu'une fois, s'il te plaît ? » pour que sa voix, avec de la chance, soit celle qui berce tes nuits froides.
Tu sais déjà.
Que tu vas pleurer. S'il le dit. Tu vas pleurer, Z. Mais pour l'instant, tu te retiens. Le supplice au creux de ton estomac. Qui semble remonter déjà. Anticipant sa voix. Ce nom au travers de ses lèvres. Tu vas pleurer, oui. Parce que peut être que tu vas accepter de l'aimer. Ce prénom.
Et lui.
Qui sait.

Et je suis faible.
Avide de toucher le bonheur.
De frôler cette étoile qui doit veiller sur moi.
Parce que moi aussi, je veux vivre.




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Ven 29 Mai - 19:53
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Beau... C’était vraiment un mot qui te semblait étranger, bizarre, et même un peu déplacé...? Toi que les enfants fuyaient comme la peste, toi qui n’avais plus eu l’occasion de séduire depuis des années, toi qui n’avais côtoyé que des âmes en peine, des cris et du sang pendant des années. Mais alors que tu laisses les mots se déposer doucement sur ton égo abîmé, tu sens un soulagement, une douceur, une chaleur rassurante qui vient t’étreindre, et si tu te rappelais comment on fait, tu pourrais sans doute rosir à l’idée qu’une personne prenne encore la peine de te dire que tu étais beau. Et comme pour profiter un peu plus de cette sensation étrangère, tu ne dis rien, tu ne réponds pas, parce que c’est si fragile que tu pourrais le briser simplement en utilisant des mots superflus. Mais ton obstination à vouloir absolument savoir, à désirer obtenir plus d’informations, pour le connaître, pour apprivoiser ses angoisses, c’est ça qui a raison de la légèreté de votre discussion, et même si tu t’en veux, quand tu sens cette main s’accrocher à toi, chercher désespérément à obtenir quelque chose de tangible pour éviter de sombrer dans les souvenirs, tu te dis qu’il en avait peut-être besoin.  



Ta main libre vient se superposer à la sienne, l’assurant, la gardant contre toi, l’empêchant de lâcher prise, tandis que ses oreilles ne prêtent plus attention qu’aux mots qui cascadent de ses lèvres, comme un flot tempétueux, irrépressible, capable d’emporter les plus faibles. Et lui restait debout, cherchait, se battait pour trouver ses réponses. Ton autre main remonte de sa hanche jusqu’à sa nuque, glissant à la base de ses cheveux, englobant son crâne pour masser doucement du bout des doigts, aidant maladroitement, comme si tu essayais d’être son phare quand ta lumière éclairait à peine devant ton propre nez, impuissant face à ses tourments. “Hé...” Ta voix se veut douce, même si elle patauge dans la maladresse, parce que tu n’avais pas eu l’entraînement pour ça, parce que les inquiétudes des gens que tu avais dû consoler avant étaient génériques, qu’elles étaient classiques, devenues plus des questions pratiques que de véritables problèmes pour toi. Et aujourd’hui, un adulte en construction s’adressait à toi pour renforcer ses fondations vacillantes, et tu ne savais pas si tu avais été un jour à la hauteur de ce challenge. Et c’était bien trop important pour que tu te rates.



“Zeno.” C’est sans hésitation. Sans question. Sans gêne. Il en a besoin, il te l’a demandé, et en cet instant, il n’y a rien que tu ne lui donnerais pas. Ton cœur s’écrase contre ta cage thoracique, il s’écorche sur la souffrance qui suinte dans sa voix, qui recouvre la moindre de ses respirations, qui imprègne les larmes que tu sens contre ton épaule. Tu l’attires d’autant plus contre toi, ta main s’imprimant sur la sienne tandis que ton menton venait se déposer sur sa tête, fermant tes propres yeux pour éviter de trop t’imprégner de ses maux. “Tu es déjà quelqu’un d’autre. Tu as toujours été quelqu’un d’autre que ce gars.” Tes doigts glissent entre ses cheveux, reviennent, repartent, créent un mouvement de marées, douce vague de tendresse attentive. Tu ne comprenais pas ce qui s’était passé, quand ils avaient décidé de dérober ce bébé, quand ils s’étaient mis en tête de lui enlever son identité, quand ils avaient abusé de son enfance, pour qu’il les déteste à ce point. Tu souffres pour lui, lui qui n’a plus l’impression d’être quelqu’un, lui qui se croit vide alors que tu n’avais jamais croisé une personne qui te donne à ce point l’impression d'avoir de la valeur.



Tu poses tes lèvres contre le haut de son front, dans ses cheveux, caressant du bout des lèvres, dans un baiser doux, délicat, comme pour ne pas le briser. “Tu as été fort, Zeno. Et maintenant tu nous as trouvés.” Tu glisses ta main sous son menton pour le redresser, essuyant ses joues de ton pouce, un sourire caché au fond de tes iris clairs, et ton œil valide observe les siens, sans questions, juste là, présent, attestant de ton soutien. “Tu peux te reposer sur nous maintenant, tu en as le droit. Tu peux te reposer sur moi.” Ta main continue de chasser les sillons, tes doigts de petits fantômes curieux redessinant les rougeurs de ses joues, les contours de son nez, désireux de délester sa peau des marques de sa tristesse, comme si ça pouvait aider à soulager son esprit. Tu ne connaissais pas grand-chose d’autre que le désir de survivre, et là, en t’immergeant dans la douleur de ses yeux, tu voulais protéger, de vraiment sauver, une personne, égoïstement, un visage s’imprimant enfin sur le désir de porter en lieu sûr, avec toi. “Zeno.” C’est encore plus doux, c’est juste un mot, mais c’est toute une vie. Etrange, peut-être. Différente, sans aucun doute. Difficile, à n’en pas douter. Mais une vie qu’on avait mise sur ta route et que tu ne désirais plus perdre de vue.   

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Sam 30 Mai - 0:49

When about to die
I reach for you again
(noctae)

J'ai loupé un chemin.
Il y a une route que j'ai raté.
Peut être que je l'ai prise à l'envers.
Trébuchant sur ma propre vie à cet instant.


Tu trébuches, Z. Zeno. Et tu trébuches à nouveau. Dans le son de sa voix. Enveloppé dans la candeur de son ton. Est-ce une illusion alors. Imagine-tu cette voix que tu souhaiterais entendre. Ou bien est-ce réellement la sienne qui résonne. Tu n'as pas envie de chercher la réponse. Alors que tu t'effondres. Il y a si longtemps. Que tu n'avais pas pleuré comme ça. Plus depuis ce jour-là. Ce réveil douloureux six mois après l'enfer. Et le visage amical de cette seule personne qui est venu à toi. Tu te remémores la consternation. La désolation. Le crève-coeur. De réaliser qu'il n'y avait plus que toi. Que tout le reste était faux. Tu te souviens de la lourdeur des mots. Qui t'écorchaient les lèvres. Du goût du sang encore présent. De cette légèreté éphémère après. De la solitude ensuite.
D'avoir perdu de vu son repère.
Le front à son épaule. Voilant le faciès désespéré. Elles submergent tout. Si brutalement. Alors qu'il ne dit que ce prénom. Celui que tu as demandé à entendre. Tu t'y attendais. Au fond, tu le savais. Que tu allais pleurer. Tu l'avais anticipé. Mais c'est bien pire que ce que tu craignais. C'est si douloureux, Z. De l'entendre une nouvelle fois. Une telle blessure dans quatre lettre à peine. Mordant ta lèvre pour canaliser tes hoquets. Ça fait mal. Même dans sa chaleur soudainement plus présente. Même dans sa main. Dans ses lèvres posé dans tes cheveux. Ça fait mal. Un mal nécessaire pour avancer. Même si ce n'est qu'un seul millimètre. Cherchant à sortir la tête du marais dans lequel tu as sombré. Attiré par sa sincérité. Sa simplicité. Sa seule présence. Relevant le regard en inspirant longuement. Pour tenter vainement de cacher les maux. Rien qu'un peu. Pour ne pas dévoiler toute la misère qui orne ton passé. Pour ne pas lui montrer à quel point tu es triste.
Pathétique.

Et ta douceur me frôle.
Un peu plus à chaque seconde.
Ravivant mon cœur carbonisé.
Qui sentait la chair désagrégée.


Tu fermes les yeux, Z. Retenant la vague qui remonte à tes lippes serrées. Elle crève de se déverser. De continuer à couler. Faisant céder le barrage que tu tentais de consolider. Pour ne pas paraître si faible. Si misérable. Être fort, encore. Apprendre à se relever même si c'est pour boiter. Ne pouvant compter que sur toi pour te pousser. C'est ce que tu croyais. Avant de le rencontrer. De les rencontrer. « J'suis désolé. » que tu sanglotes. Brimant encore les véritables pleurs. Avoir l'air fort, rien qu'un peu. « Je pensais pas qu'on finirait comme ça... j'voulais juste te tenir compagnie dans tes rêves. » un rire. Malhabile. Si fébrile.
Tu cherches à fuir.
Parce que tu es tant touché. Par lui. Que tu ne sais pas comment le gérer. Comment réagir. Tu es toujours affublé de tant de ressenti. De tant de pensées. De tant de sentiments. Qu'il est difficile de faire le tri. D'inspirer calmement en mettant les choses de côté. Ce qui peut être reportés à plus tard. Tu ne sais pas te délester. De ce qui est nuisible. Enroulant subitement tes bras autour de lui. Pour te voiler à sa vue. À l'image d'un enfant qui s'enroule autour de la nuque de son père. Sauf que tu ne ris pas, Z. Comme eux peuvent le faire. « Parfois j'me demande si je n'aurais pas dû me taire... si je n'avais rien dit, rien de tout ça ne serait arrivé. » parfois oui, tu y penses. Fermer les yeux et faire comme ci. Comme ci tout allait bien. Éviter de confronter la vérité. S'enfouir dans le mensonge quitte à s'étouffer. Pour ne pas ressentir tout ce qu'il y a en toi aujourd'hui. « Peut être que je n'aurais pas dû parler. Lui balancer la vérité comme ça, limite comme on bouffe un poulet tranquille un dimanche en famille ! » la solution de facilité, mais quand tu y penses maintenant, tu changes d'avis, Z. Parce que sans cela, tu ne serais pas là. À cet instant, ce n'est pas lui qui te tiendrait dans ses bras. Ce n'est pas dans sa douceur que tu chercherais le réconfort. La clé à tes tourments. « … Si j'avais été ce même gamin faible et terrifié à l'idée de chercher la vérité, alors tout ça... tout ça n'existerait pas. Et en même temps, toi et moi ne serions pas là... Je saurais que quelque chose ne va pas, mais je vivrais avec encore. Mais j'serais pas aussi pitoyable... J'sais pas, Beast. Qu'est-ce que j'aurais dû faire ? » pour t'épargner autant de sang. De coups. Ce que tu lui demandes est hors de portée. Même toi, tu ne serais pas capable d'y répondre. Parce qu'il n'y a aucune réponse, Z.
Tu le sais bien.
« Désolé... j'devrais pas te demander des trucs comme ça... J'sais bien qu'il y a rien à dire. Même moi j'serais pas capable de faire quelque chose pour faciliter ma situation. »
Et tu t'écartes de lui.
Pour lui retirer l'épine dans le pied.

Ne cherche pas à m'aider, Beast.
Je sais que tu vas te torturer.
À essayer de trouver les mots.
Mais cela fait des années que je suis en morceaux.




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Sam 30 Mai - 10:39
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Tu t’y attendais, il craque, il laisse enfin entrevoir ses faiblesses, parce que la nature humaine ne pouvait faire preuve d’autant de force qu’il semblait le faire chaque jour, et tu avais fini par douter de l’intégrité de ses souvenirs. Jusqu’à découvrir qu’il n’avait rien oublié, mais avait tout cloisonné, enfermant soigneusement les plus durs pour éviter qu’on pose des questions, qu’on s’inquiète, pour éviter de blesser. Ta main glisse sur sa joue alors qu’il s’excuse et tu as presque envie de le pincer. “Pourquoi tu t’excuses encore? Tu m’as déjà sauvé de mes cauchemars alors c’est mon tour.” Tu essaies de lui sourire à travers les larmes qui creusent des sillons infernaux sur ses joues, et finalement, tu te penches en avant quand il décide de te faire confiance un peu plus, de t’enlacer, de s’appuyer sur toi. Tu aurais pu rougir, parce qu’on ne t’avait pas réservé ce genre d’étreinte depuis bien longtemps. Tu aurais pu te sentir gêné, parce qu’il n’avait plus vraiment la carrure d’un enfant et toi peu l’habitude qu’on s’appuie sur toi. Tu aurais pu te sentir flatté, parce qu’il admettait enfin avoir besoin de quelqu’un, et qu’il te laissait être celui-là. Mais tu ne ressentais rien. Rien de plus que la peine immense qu’il avait dû charrier durant toutes ces années.



Tes bras serpentent donc autour de lui pour lui signifier ton soutien, ta présence, désormais indéfectible. Tu vibres à la cadence de son cœur que tu ne perçois pas vraiment mais à laquelle ton corps semble répondre, tu vibres sous ses larmes qui chutent lourdement contre toi en quittant son visage, tu vibres au son de sa voix, empreint de tant d’émotions, véritable ouragan dévastateur. Et c’est peut-être égoïste, ou alors tu penses à son bien-être, tu ne sais pas vraiment, mais tu te sens soulagé qu’il l’ait fait. Qu’il ne soit pas resté muet sur ses doutes, ses vérités, qu’il ait tout balancé quitte à créer un vide dans cette vie qu’il menait auparavant. Parce que maintenant, c’est toi qui as la possibilité de faire une différence pour lui. “Hé... Arrête de t’excuser...” Les premiers coupables, ses ‘parents’, eux, ne s’étaient sans doute jamais excusés d’avoir enlevé à un bambin la chance de vivre la vie que Dieu lui destinait, ils n’avaient sans doute jamais émis l’hypothèse que les vrais fautifs dans l’histoire c’étaient eux. Et si aujourd’hui, toi, tu le voyais clairement, Z, lui, devait sans doute se défaire de ses chaînes du passé pour pouvoir voir cette vérité-là.



“Il n’y a rien d’autre que tu aurais dû faire. Ils t’ont volé une vie. C’est légitime de vouloir qu’ils te la rendent.” Z devait cesser de s’en vouloir, cesser de s’excuser pour les choses qu’il croyait avoir mal faites, mais toi, tu ne servais à rien pour cela, tu étais juste là, comme un idiot, absolument incapable de dire quoi que ce soit qui puisse aider le jeune chevalier. Tu le vois s’éloigner, mais tu t’y refuses, et sans lui demander son avis, tu le ramènes contre toi, tes bras solidement enroulés autour de son torse. Tu aurais sans doute voulu le tirer contre toi, un peu plus, le glisser sur tes genoux et t’appuyer sur lui, essayer de comprendre, mais le but n’était pas de le piéger, alors tu te contentais de cette étreinte. “On a tous le droit de savoir qui on est, ou en tout cas, de chercher à le savoir. Tu as fait ce que tu avais à faire, c’était courageux, et c’était juste.” Ta main descend, remonte, trace une large arabesque contre les muscles tendus de son dos puis serpente le long de sa colonne vertébrale. Tu ne sais pas bien si c’est pour l’apaiser lui... Ou toi?



Parce que malgré tout, si tu avais dû connaître cette famille, si tu l’avais eu sous les yeux, si tu avais eu la capacité de démolir une bonne fois pour toute ce ‘père’ qui avait détruit Z à ce point, alors sans doute que tu te serais esquinté un ou deux doigts sur ses mensonges, sur son visage, sur son corps, jusqu’à infliger les mêmes douleurs. Et c’est peut-être pour apaiser cette colère, cette violence que tu ne te connais plus, que tu t’accroches à lui autant qu’il s’accroche à toi. “Il n’y a rien à faire pour faciliter ce que tu vis. J’peux rien dire pour ça. Mais si parler et chercher à sortir ça t’aide alors je veux en être.” Choisis-moi. C’était si idiot. A quel point tu avais besoin qu’il continue de te voir comme un homme capable de soigner ses maux, comme une personne forte et tangible qui pourrait se tenir à ses côtés, être son pilier, même jusqu’à ce qu’il se lasse de toi. Tu te fichais bien de savoir si ça allait durer, ou s’il allait oublier de te prendre avec lui dès le lendemain matin, tant qu’ici et maintenant, il te faisait confiance.  

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Dim 31 Mai - 23:00

When about to die
I reach for you again
(noctae)

Le fossé s'est creusé.
À l'aube des rêves.
Dévastant les plaines.
Brûlant les forêts.
Créant le néant.


Le désir de fuir. De sortir de sa propre vie. Trouver une nouvelle identité. Appartenir à une famille. Et le besoin d'être ici. Enroulé à son cou. Lové dans ce sentiment apaisant. D'être écouté quand rien ne va plus. De pouvoir exploser sans y penser. Sans tout enfermer. Pour protéger les autres. De soi. De tout ce qui pèsent trop lourd à notre existence. Tu exploses, Z. C'est bref cependant. Presque trop succinct pour être assez. Pour être vrai. Il manque tant. Tant qui se repli encore. Voilé des yeux indiscrets. Stoppé avant d'être dit. Pour autant il te donne l'impression de pouvoir le faire. De pouvoir dire ce qui se retient encore. Ce que tu n'oses pas déblatérer. Il t'en donne le droit. Dans ses mots. Dans ses gestes. Ses attentions et sa présence. Il t'en donne le droit, Z, mais tu n'en fais rien. Cherchant même à fuir.
Ce contact réconfortant.
Qu'il ne semble guère vouloir te céder. Ramenant tes épaules contre lui. Posant lourdement, à nouveau, ton front contre lui. Les larmes devenu silencieuses cependant. « Je sais pas... si c'était la chose à faire. Je retourne souvent le problème dans tous les sens et je trouve jamais vraiment de solutions. » c'est de ça dont tu doutes. De l'intelligence de l'action. Tu aurais pu te voiler la face. Continuer à vivre ainsi. Avec l'illusion d'une mère. Quand bien même, elle était fausse. Et d'un père. Quand bien même, il était distant. Tu aurais pu fermer les yeux. Avancer, tête baissé. Si tu avais accepté ta différence. Si tu avais accepté de ne plus penser. Il n'y a pas à te demander si c'est ce que tu aurais dû faire. C'est ce que tu as fait. Tout simplement. Mué par l'instinct de survie. Probablement. « Non... tu as raison, j'imagine. Je pouvais pas rester comme ça. Avec eux surtout.... et me dire que tout allait bien et que c'était rien. Je serais devenu un vieux fou à la fin. » un rire. Si faux. Il résonne si vide. Quoique tu penses, tu n'aurais pas pu vivre comme ça, Z.

Parce que je regardais les autres.
Avec tant d'envie.
Mes camarades qui avaient une vie.
Celle dont ils étaient acteurs.


Tu t'en souviens, Z. A quel point tu enviais ces gamins. Ils étaient différents de toi. Tellement différents. Parce qu'ils n'avaient pas besoin de se poser de questions. Quand toi, tu étais assaillie par ce sentiment étranger. Celui qui te positionnait presque hors de ton propre corps. Tu n'étais rien. Personne. Une petite ombre tout au plus. Depuis si longtemps maintenant, c'est comme ça que tu vois ton monde. Silencieux et vide. « Merci, Beast ! Merci ! » d'être là. D'être si près de toi. Une proximité que tu réduis à nouveau. Pour retrouver le confort de ses bras. Des bras de quelqu'un. Quelqu'un qui ne cherche pas à détruire ta vie. Tu le crois.
Beast n'est pas comme ça.
Comme les chevaliers ici. Dans ce château. Depuis ta rencontre avec Arthur, tu le crois. Qu'ils ne te veulent aucun mal. Bien au contraire, ils te souhaitent du bien. Alors tu aspires à vivre, Z. Petit à petit, tu aspires à grandir. À retrouver tes pas. Pour tenter de reconstruire à nouveau. Parfois, tu t'en crois capable. Mais le problème c'est que les lendemains sont traître. Comme ce soir, c'est ainsi, mais demain...  « T'as pas besoin de dire quoi que ce soit. Y a rien à dire, pas vrai ? Qu'est-ce qu'on pourrait dire à toute cette merde.... Laisse-moi juste rester comme ça encore un peu. » laisse-moi respirer, retrouver mon souffle dans ton odeur. C'est un autre humain. C'est quelqu'un. Si plaisant. Vraiment. Au milieu du chaos, c'est une bouée à laquelle tu t'accroches. Parce que tu aimes les gens, Z. Malgré tout ce qui est arrivé, tu aimes les autres. Et ce besoin d'être dans une famille. D'appartenir à un endroit. C'est ce qui compte. Plus que tout. Et les chevaliers te l'offre. Dans une certaine mesure. Et tu t'en satisfait à cet instant. Calmant les battements frénétique de ton cœur sacrifié.

J'apprendrais à vivre.
Cette vie qui m'a été enlevé.
Un jour, j'apprendrais à la savourer.
Mais pour cela, j'ai besoin d'eux.
Ceux qui n'ont pas d'identité, tout comme moi.



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Lun 1 Juin - 11:15
When about to die, I reach for you again (Z) 5273

When about to die, I reach for you again


Tu le regardes, parce qu’il te semble si fragile dans tes bras, alors qu’il a déjà fait preuve de plus de force que bien des gens ici. Tu le regardes, parce qu’il semble en proie à un doute constant, alors qu’il avait eu le courage de se battre pour se retrouver. Tu le regardes, juste parce qu’il t’impressionne, lové dans tes bras, dans ta chaleur, tellement plus jeune que toi, et pourtant déjà marqué aussi fort que toi par le temps, un début de vie compliqué. Tu avais souvent eu à entendre des mots compatissants, des insurgences, des sympathies indélicates. Parce que c’était dur, l’armée, parce que les gens que tu ‘sauvais’ étaient souvent peu amènes avec toi, parce que tu vivais l’enfer loin de ta famille. Mais tu avais toujours su à quel point tu étais chanceux d’en avoir une, en sécurité, vivant dans le luxe d’un pays calme et prospère. Et maintenant, tu tenais une âme contre toi, essayant vainement de la réconforter comme on l’avait fait pour toi, tout en sachant que tes maux ne pouvaient se comparer aux siens.



Et quoi qu’il en dise, tu restais persuadé qu’il avait fait le bon choix, que parler, se séparer, chercher, c’était sans doute le plus dur, mais c’était aussi nécessaire. “Il n’y a sans doute pas de solution, tu sais? C’est comme ça... Mais maintenant que c’est fait, il faut que tu te concentres sur le reste.” Sur nous, sur ton avenir, sur les gens qui désormais essayaient de devenir ta famille, sur moi. Tes mains parcourent son dos, doucement, traçant des motifs abstraits, glissant autour de ses omoplates, les contournant, puis retombant jusqu’à ses reins dans une chute vertigineuse. Cette position, ces attentions, tu les avais déjà eues, et contre toi, à même ton cœur, ça avait été cette femme brune, celle qui avait enroulé ton appartenance autour de ton doigt, celle qui t’avait donné un enfant, celle que tu avais aimé. Il n’y avait eu qu’elle pour te mettre aussi à l’aise par le passé et voilà qu’aujourd’hui tu tenais contre toi le corps d’un gamin qui aurait tout aussi bien pu être ton cadet de dix ans, avec la même force, le même besoin vital de transmettre ton courage.



“Tu restes autant que tu le souhaites.” Et comme deux serpents, tes bras viennent s’enrouler à ses hanches, tes mains deux gueules ouvertes qui mordent à pleines dents dans la chair de ses flancs, comme pour s’y ancrer. Tu veux le garder contre toi, encore un peu, rassuré par la douceur de sa présence, et ta tête s’affale contre le mur derrière vous, te yeux se fermant pour profiter de l’instant. C’était calme et reposant soudain, alors qu’il te remerciait juste d’avoir été là pour lui et de vouloir perdurer à ses côtés. C’était rassurant, et doux, et tendre, que de pouvoir sans crainte d’effrayer, à nouveau dormir blotti contre un autre corps, contre quelqu’un qui vous faisait aveuglément confiance, qui s’en remettait à vous. Tes pouces qui avaient continué leur manège artistique sur ses hanches finissent par ralentir leur ballet, tes paupières devenant soudain si compliquées à relever, le manque de sommeil de ses derniers jours achevant d’apporter leur poids sur tes yeux fatigués. “Hé tu veux...” Ta voix est lointaine et plus lente, comme si elle s’en allait déjà un peu. “Tu veux bien rester...?”



Il manque quelque chose, cette phrase reste incomplète, elle est suspendue dans l’espace, flotte un moment dans l’air, mais ce qui vient la compléter, ce ne sont pas les mots que tu voudrais lui dire, c’est un soupir, petit nuage d’air qui s’échappe de tes lèvres entre ouvertes, content, satisfait, à l’aise. Tu t’es endormi. Et de retour dans le royaume des songes, tu as l’impression qu’il est là avec toi, une présence, pas comme une ombre, plus comme une lumière, qui t’aide à voir les visages, plus comme une main lovée dans la tienne partageant un pouls pacificateur, plus comme un souffle calé sur le tien, rythmé par tes pas. Et tu ne trembles pas, tu ne geins pas, tu n’as pas peur, il n’y a aucune trace de bombe, de violence, de hurlements désespérés, c’est si rare. Tu voudrais le remercier, mais c’est trop tard, alors tu te contentes de serrer tes bras sur lui, inconsciemment. Merci.    

Feat Z


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Lun 1 Juin - 21:44

When about to die
I reach for you again
(noctae)

Est-ce que j'ai droit de croire.
Que demain sera différent.
De cette veille que je ne connais que trop bien.
Qui ne cesse de reboucler chaque mois.


Tu ne sais plus. Quand le monde est devenu si beau. Tellement beau que tu es incapable de voir. De voir ce qu'il y a de plus merveilleux. Et de plus simple, parfois. Tu es éblouie par tout ce qui vit. Éblouie par lui aussi. Tu ne peux le nier. Tout comme Arthur arrive à t'éblouir aussi. Et tous les habitants de ce château. Mais lui, il te brûle les yeux depuis un moment déjà. Si ce n'est depuis la première fois. Tant il semble briller bien plus vivement pour tes yeux desséchés. C'est difficile de le voir. De le regarder longuement. Sans trahir ce qu'il y a. Ce qui erre et ce que tu gardes pour toi, Z. Alors tu te caches. Contre lui. Là ou les yeux ne peuvent s'atteindre. Se rencontrer pour communiquer. Tu as besoin de rester là.
Parce que c'est assez.
Parce que c'est déjà trop.
Trop pour l'enfant fébrile qui vagabonde au fond des tripes. Qui n'arrive pas à contenir le flot d'émotion. Tu as fleur de peau. Sûrement parce que le sommeil manque aussi. Devenant un luxe dont le prix est cher à payer. Très cher. De plus en plus cher maintenant que tu y songes. Un peu comme lui. Lui qui semble aussi perdre ses rêves avec le temps. Tu ne veux pas que ce soit le cas. Tu ne le souhaites à personne. Alors évidemment, tu resteras là. Maintenant qu'il te le demande. Relevant brièvement le regard avant de le reposer. « Ouais, je veux rester. » parce que peut être que toi aussi, tu pourras le trouver. Le repos que tu mérites. Que vous méritez tous les deux.

Rien qu'une heure.
Une petite seconde.
Laisse-moi lové dans ta chaleur.
Alors qui sait, je pourrais apprendre à rêver.


« Comme ça, je peux continuer à veiller sur tes rêves. » un léger rire. Tu ne fais rien à proprement parler. Si ce n'est de rester là. À ses côtés. De lui tenir la main parfois. C'est tout ce qui est en ton pouvoir, Z. Tu n'as rien de plus à offrir de ton monde détruit. « Mais tu devrais pas trouver un lit plutôt ?... » mais c'est trop tard. Parce qu'il dort déjà lorsque ton regard se pose sur lui. Ornant tes lèvres d'un sourire tendre. Il semble en paix.
Et cela ravie ton être.
Inconsciemment, il te serre contre lui. Tentant de trouver un équilibre dans les méandres de ton esprit. Dans le foutoir de tes sentiments. Optant pour vider simplement les songes. Pour n'entendre plus que les sons. Sans rien en penser. Alors ainsi, tu trouveras peut être le sommeil à ses côtés. Mais c'est si dur. De se libérer de ses doutes. De ses questions. C'est si dur, de vider une tête pleine. Qui déborde même. C'est si dur, mais sa chaleur apaise. C'est une présence. Douce et claire. Lui aussi, il te permet d'être plus calme. C'est si paisible. Étrangement. Et tu fermes les yeux à ton tour.
Rencontrant Morphée.
Celle qui te fait tant défauts.
Qui n'a prit plaisir qu'à te torturer.
Comme ce hasard qui se rit bien de toi.
Depuis que tu es né.
Mais maintenant, tu atterri dans un autre monde.
Vide et silencieux.
Il n'y a rien.

Si ce n'est lui.




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