J'ai des bouquets de sentiments • Wrath

J'ai des bouquets de sentiments
Mais le fleuriste m'a dit "va-t'en"

Il faut attendre.
Elle aime pas ça Lust.
Il faut attendre.
Se poser.
S’installer.
Attendre. Attendre. Attendre.
Elle aime pas ça.
Elle a jamais aimé ça.
Ca laisse trop de place, pour réfléchir.
Elle a essayé, de jouer le jeu.
D'être cette fille sage.
Elle peut pas.
Elle peut plus.
Elle ne veut pas.
Elle a frapper a la porte, frénétiquement. Il lui a fait un clin d’oeil. Bientot. Bientôt c’est son tour.
On a installé le postérieur délicat sur un capot de voiture.
Alors c’est les plaies ouvertes qui ont laisser couler le sang.
Les blessures des autres que l’on a provoquée dans un sourire.
A croire qu’il en faut plus.
Que l’on en a jamais assez.
Ca a goutté sur le sol.
Une fois.
Deux fois.
Trois fois.
Suspendu le temps.
Bien trop long.
Bien trop vide.
Et dans les océans de nous, vide de sens.
On a cru se noyer.
Alors elle s’est levé lust.
Elle a commencé à taper du pied.
Tourner en rond.
Jusqu'à te voir.
Toi aussi.
Dans l’attente.
Toi. Juste là.
Depuis quand.
Elle ne t’avais pas vu, Wrath.

“ T’as une sale gueule. Kolaire était pas content encore aujourd'hui ? Il a fait bagarre bagarre ? “

Elle se moque des marques trop fraîches, ignore son allure, si semblable.

Ca semble moins dur de patienter, maintenant que tu es là.
Qu’il y a quelqu’un sur qui se focaliser.
Autre que sois.

“ Tu feras attention, t’as débordé sur le fard à paupière. C’est trop bleu ~“

Et c'est le bonnet sur ton crâne que l’on enfonce avant de retourner à sa place.
Wrath, wrath, wrath, est ce qu’elle n’est pas a nous cette place là ?
Cette place des abîmés.
Par nous même.

“ T'sais si t'as tant envie de me voir, y'a d'autre moyen que sur le banc pour attendre Tricks, hein ?“

Elle remet en place le corps, et c'est chaque moment qui rappelle qu'on a chercher un peu trop à se nuire. Ca n’empêche en rien, de recommencer avec toi. Elle t'aime si fort Wrath, quand tu t’énerves.

des bouquets de sentiments

T'avais le visage en feu, la gueule en sang, toujours cet air de gueule cassée et les poings qui témoignaient que t'avais aussi donner des coups, que tu en avais probablement trop distribué. Ca tremblait, ça avait parfois du mal à répondre et les phalanges avaient perdues leur couleur chair depuis bien longtemps, la troquant pour une multitudes de couleurs que tu ne connaissais que trop bien, qui n'avaient plus rien d'anormal chez toi. Ca faisait comme des taches d'encre sur ta peau, c'était ancré,ça ne bougerait plus, c'était ta petite marque, cette tâche qui permet de reconnaître des artistes, toi elle sert juste à voir que tu casses des gueules et brise des os.

Tu approches de l'endroit et tu aurais préféré être seul, parce qu'il y a cette silhouette, cette voix, ce tout qui t'agaçait déjà d'avance. Ce tout qui t'agace mais que tu ne refoules même plus, ce tout qui, au final, te va bien.

Soupir qui s'échappe sans aucune discrétion, sans aucune résistance alors que ton regard se faisait noir. Tu ne te débats même pas lorsqu'elle semble s'amuser, le poing serré tu sais que c'était inutile, tu sais que t'allais perdre à ce petit jeu alors tu ne repousses pas, tu ne rejettes pas.« Quand t'es pas aussi occupée à te faire prendre tu veux dire ? Ça laisse pas beaucoup de temps tu sais. » Puis soudain, plus un regard, tu l'ignores, tu choisis d'essayer de ne plus lui prêter attention, t'installant finalement pas si loin d'elle, t'amusant à tracer des figures avec tes doigts que tu pliais et dépliais comme pour t'assurer qu'ils fonctionnaient encore, comme pour t'assurer que ton corps te répondait encore en dehors de la douleur, en dehors des tremblements que tu ne contrôlais pas.

« Je t'entends assez, j'ai pas besoin de te voir plus que ça. » Et tu t'acharnais sur le peu que tu avais comme un misérable chien qui rongeait le même os depuis des années, parce que tu n'avais rien d'autre, parce que tu ne savais pas comment te défendre autrement qu'en essayant d'attaquer, autrement qu'en voulant blesser ou en montrant tes crocs émoussés. Tes mots étaient crachés comme si tu lui balançais toute la haine que tu avais, comme si tu la haïssais alors qu'au fond il n'en était rien, alors qu'au fond, tu savais que tu aimais bien sa compagnie. Parce qu'elle était une présence, parce qu'elle te donnait de l'importance, parce que t'avais l'impression de compter et que ça brisait ta solitude.