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Même lorsque tu souffres, emmène-moi. (Prisoner)

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Dim 31 Mai - 13:12
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Tu avais tenu bon, rongé ton frein, attendu tant bien que mal qu’il disparaisse, ce grognement sourd tout au fond de toi. Mais il était loin d’avoir disparu, au contraire. Tapis dans les tréfonds de ton âme, il avait grandi, évolué, s’était amplifié à un point où tu n’avais plus entendu que cela, cet appel absolument irrésistible. Comment va-t-il? Ca te bouffait, réduisait tout ce que tu étais à néant pour te transformer en une espèce de brute anxieuse, terriblement réactive, incapable d’analyser quoi que ce soit calmement. Ton visage, ton corps en portait encore les traces. En effet, durant cette semaine passée à essayer désespérément de penser à autre chose que lui, tu avais cherché à occuper ton temps. Tu avais réagi au quart de tour. Tu t’étais mis dans de beaux draps. La moindre remarque avait mis le feu aux poudres, le moindre mot de travers devenu l’étincelle nécessaire pour réveiller le feu de ta rage. Tu avais besoin de vider l’énergie qui s’accumulait dans ton ventre, qui se nouait, comme une boule, et tombait sur tes tripes, t’empêchant de vivre normalement. Ca faisait donc une semaine que tu vivais avec l’angoisse tenace d’avoir perdu Ban, rongeant peu à peu ce qui restait de ta santé mentale.  



Et c’était trop. Aujourd’hui, voilà, tu n’en pouvais plus, tu en avais fini avec les nuits blanches à te retourner un millier de fois avant de finalement renoncer au sommeil dans cet habitacle qui avait été témoin de votre passion. Tu en avais fini avec les bagarres déclenchées sur un simple regard en biais qui ne t’aurait pas plu, fini de t’écorcher les phalanges sur les corps des autres, fini d’abîmer ton propre corps sur les phalanges des autres. Tu en avais fini avec ton déni. Décidément, malgré tout ce que tu avais pu dire, toi, ce gamin fier et égocentrique, dans ce bowling, tu n’en menais pas large quand la vie te menaçait de te le dérober. Alors aujourd’hui, tu t’étais décidé à prendre le chemin de l’hôpital. C’était clairement un endroit que tu ne fréquentais jamais, même alors que tu portais toi-même les évidentes séquelles de la vie, un œil bleui, une large marque de griffure le long du cou, un morceau d’oreille étrangement rafistolé au fil et quelques plaies et hématomes le long de tes bras découverts. Ici, il s’agissait de sauver les autres, d’aider les plus mal en point, de tendre la main... Et c’était tellement loin de ce que tu faisais en ce moment...



Tes yeux scrutaient les environs, tu te sentais tellement peu à ta place, devant ce bâtiment dévasté, aux pans de murs effondrés, à l’image des gens qui le peuplaient, la plupart errant comme des âmes en peine, ravagés par les mêmes causes. Tu déglutis, mais finalement, tu t’extrais de ta cachette, derrière cette vieille maison désormais inhabitable, pour aller droit sur l’hôpital, tes jambes répondant uniquement à l’instinct primaire qui te suppliait de le retrouver, de t’assurer qu’il était sain et sauf, que tu allais pouvoir lui coller une dérouillée ici et maintenant, que sa peau allait encore se colorer de ta rage, s’empourprer de ta passion, que son esprit allait une fois de plus appartenir au tien. Et c’était absurde, quand on t’observait, de se dire que tu avais l’impression de contrôler. Tout. Lui. Toi. Mais tu ne contrôlais rien. Ton propre esprit nageait dans une mer de lui, partout, tout le temps, incapable de penser à autre chose dès qu’on menaçait de te l’enlever. Si tu étais possessif, tu ne réalisais pas encore à quel point toi-même, tu ne t’appartenais plus, rendu complètement esclave du simple son de sa voix, répondant plus à son nom qu’au tien.  



“J’viens voir Prisoner. Il est où?” Elle te regarde, cette personne que tu avais attrapée par le bras, sans douceur, ton regard clair scrutant le sien pour lire la vérité, pour déceler, pour ne pas perdre de temps. Mais elle ne sait pas, elle ne comprend pas, elle n’a aucun intérêt, alors tes yeux flânent. Il est là. Ta main relâche immédiatement sa prise et tu cours derrière cette ombre, cette chevelure châtaine, cette carrure apprise par cœur, cette aura à laquelle tu répondais, comme conditionné. Tu le vois enfin, il n’a pas l’air si mal finalement, mais tu ne réagis même pas, ton cœur s’écrasant brutalement contre tes côtes, ton sang battant tes tempes comme une mélodie effrénée. “Ban!” On s’en fout. De son surnom. De ses secrets. De ses défenses. Il est là. Tu te rues sur lui, tes mains agrippant son col, le plaquant au premier mur tandis que tes yeux scrutaient les siens, résistant en tremblant à l’envie de l’embrasser, de dévorer la courbe de sa bouche. Tu es à moi. “Qu’est-ce que tu fais?! Pourquoi t’es debout?!”
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando
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Dim 31 Mai - 19:35


SHALL I STAY, WOULD IT BE A SIN
★ IF I CAN'T HELP FALLING IN LOVE WITH YOU
(Noctae)

Et le temps est passé.
Terne et assoiffé.
De retrouver sa main.
La chaleur qu'il y a laissé.


Tu ne t'y attendais pas, Ban. À revoir ses traits. À entendre le son de sa voix. Celle qui ravageait toujours tout ton être entier. Tu ne t'y attendais pas. Qu'il revienne vers toi. Lui, dont le souvenir reste encore si vif. Dont les mots vagabondent encore. Ce rejet qui suinte toujours sur ton âme. Tu ne t'y attendais pas. À remarquer son inquiétude pour toi. Alors qu'il sous-entendait qu'il avait une vie. Une vie qu'il aime en dehors de toi. Là où tu ne trouves pas. Tu ne t'y attendais pas, oui.
C'est certain.
Persuadé que c'était la fin.

L'hôpital. Le temps passe et tu finis par revenir ici. Donnant un coup de main nonchalamment. Cherchant à donner du sens quand le temps est trop long. Quand tes mains sont inactives. Que tu penses bien trop à lui. À ce manque que sa mémoire laisse. Après cette rencontre avec ce gamin dans les gravats, tu cherches à t'enfermer. Dans une obsession autre que son visage. Pour détourner l'attention bien trop vive de sa chaleur. Brimant la possessivité maladive qui nécrose les artères. Tu ne cesses d'y penser. À quel point tu le veux. À quel point il est à toi. Oubliant de fermer les yeux totalement. Oubliant ce que tu t'es promis de faire.
Le laisser partir.
C'est plus dur que tu le pensais. C'est toujours plus dur lorsqu'il s'agit de lui. Depuis le début, c'est ainsi. Tu n'as jamais rien pu faire contre ça. Contre sa présence. Contre son existence. Il a toujours touché quelque chose chez toi. C'est immuable. Ça ne s'explique toujours pas. Et tu crèves. Chaque nuit. Chaque jour. De l'avoir pour toi. Dans la violence s'il le faut. Tu t'en satisferait si c'est pour avoir son intérêt. Tu te satisferait d'un rien. Au départ, seulement. Voilà pourquoi, tu t'acharne à bosser, Ban. Pour ne pas céder à le retrouver. Tu es à milles lieux de t'y préparer. Lorsque ton prénom résonne subitement. Dans cette voix qui se fracasse contre tout ton être. Elle t'es si familière. C'est à s'arracher le cœur. Tant il manque de vivre une seconde. Ratant un battement bruyant. Tu n'en croirais pas tes yeux, si le mur ne rencontrait pas ton dos. Subitement. S'il ne se tenait pas là. Si proche de toi. Agrippé à toi si fermement.

Et tu ne sais que dire.
Tant cela te semble impossible.
Toi qui croyait que ça n'existerait plus.
Sa chaleur contre ta peau.
Celle qui te rend si ivre.


Cette main glisse. Instinctivement. Elle se faufile contre sa joue. Le long de son oreille. Remontant sa crinière et tu le fixes. Avec cette passion qu'il te connaît sûrement par cœur. Celle qu'il est le seul à posséder. Elle ne subsiste que parce qu'il existe. Il en est seul maître. Et cette main, douce, vient se saisir de son menton. Pivotant son regard pour mieux voir. Son œil et cette griffure. « Qu'est-ce que t'as foutu ? » évidemment, t'es inquiet. En colère aussi également. Qui a posé la main sur lui. Cette question bouscule ton monde. Il te laisse perplexe, cependant. À cet instant, tu ne sais simplement pas quoi dire. Comment réagir. Parce que tu ne comprends pas. Pourquoi il est là. Pourquoi il se jette dans la prison lui-même.
Tu vas l'enfermer.
Tes efforts viennent de flancher. Fissurant la barrière qui retenait les sentiments. Qui retenait le souvenir de ce qui est arrivé. Ce soir-là. De ce que tu as fait. Inspirant longuement comme pour te canaliser. « Je suis debout parce que je bosse là. J'sais pas ce que tu viens faire ici, ni pourquoi t'as l'air affolé, mais je suis occupé. » l'éconduire. Tout de suite. Tu dois le faire, Ban. Parce que toi aussi, tu crèves d'envie pour lui. Le regard caressant ses lèvres. Tu as besoin d'espace. D'une clope aussi. Alors tu le repousses en douceur. « Tant que t'es là, tu devrais faire vérifier tes plaies. Juste au cas où ! » tu voudrais le faire. Toi-même. Tu rêves de l'inspecter sous tout les angles. Lui qui est marqué par d'autres. Ça te fait chier. C'est ta place.
C'est ta place.
C'est à toi.
Merde.
Il y a un léger tremblement. Qui remonte ta main. Celle qui, inconsciemment, est resté accroché à la sienne. Tu n'arrives pas à le lâcher complètement. Terriblement faible à sa seule vue. Tu es si faible, Ban. Et cela aiguise un sourire moqueur. Qui t'es uniquement destiné. Bref et éphémère. « Pourquoi t'es venu, Lawson ?... Qu'est-ce que tu as dit déjà ? J'aime ma vie et j'ai des gens avec moi ? Alors pourquoi t'es là ? T'as l'air inquiet ou je me trompe ?... » tu ne sais pas. Ce qui se dit de toi. Sur ce qui est arrivé il y a une semaine. Tu ne sais pas. Alors tu ne comprends pas. Les pirates présent pour tabasser ce gamin ont peut être parlés. Qui sait. Tu ne peux pas le savoir, Ban. Alors tu restes perplexe. Face à ce changement soudain. Alors que cela fait déjà deux mois que vous ne vous étiez pas revu.
Deux longs mois.
Si long.

Ça te brûle.
Ça te chatouille.
Ça vogue sur ton essence.
Sa présence.
Celle que tu viens toucher.
Incapable d'y résister si longtemps.
Embrassant ses lèvres.
Ce n'est qu'un frôlement.

« Pourquoi t'es revenu vers moi ? »
Alors qu'il le sait, n'est-ce pas.
Que tu ne vas pas pouvoir le laisser s'échapper.
Pas cette fois.




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Dim 31 Mai - 21:51
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Frissonner, trembler, soupirer, parce que tu es incapable de retenir toutes ces sensations, quand enfin ses doigts glissent sur sa joue, quand ils libèrent cette partie de toi qui était restée enfermée, craintive, faible, à espérer qu’un jour encore, il te regarderait, comme il le fait. Tu respires, tu ne t’étais pas rendu compte à quel point c’était devenu difficile au cours de ces derniers mois sans lui, mais là, alors que l’air que tu avales à grandes goulées est chargé de lui, tu te rends compte que c’est tout ce que tu attendais. Tes yeux s’amarrent aux siens ravi d’y retrouver les émotions que tu avais abandonnées quand il avait décidé d’arrêter de se battre pour toi, quand tu avais décidé que ton égo comptait plus que tes sentiments pour lui. Tu t’étais trompé. Croulant sous les regrets d’avoir été un parfait connard, te demandant soudain s’il avait souffert autant que toi, et s’il ressentait le même soulagement, la même avalanche de vie, la même délivrance, d’être à nouveau dans tes bras. Tu ronronnerais presque sous sa main, pliant sous ses doigts comme un gros lion docile, le laissant t’observer sous toutes les coutures, balayer sur toi l’intransigeance de son regard, ravivé par la lave laissée sur le passage de ses doigts.  



“C’est rien ça.” Tu t’en fous de ces marques qui se sont imprimées sur ta peau, s’il le faut, tu prétendras à une grosse chute pendant un raid, c’était plausible, sur cette terre désolée, et puis si ça pouvait apaiser sa colère au moins pour les quelques heures, juste le temps qu’il apprenne la vérité, juste le temps qu’il t’appartienne à nouveau. Tu l’observes, maintenant que tu es sûr qu’il ne fuira pas, et ton regard est à l’affut du moindre changement, de la plus petite cicatrice sur son beau visage, de la moindre aspérité dérangeant ce corps que tu pourrais redessiner de mémoire. Mais tu ne vois rien. Il te semble discerner un coup, quelque part sous la pommette, mais c’est si léger, tu dois te tromper. Ses mots viennent ternir ton plaisir pourtant, taillant sans la moindre hésitation dans le bonheur de vos retrouvailles. Mais ce n’était pas ses mots. Non, ces mots, c’est toi qui les avais prononcés, et comme tu t’es servi des siens, il se sert maintenant des tiens. Tu sentais déjà le nœud qui se formait dans le fond de tes tripes, tombant dans le fond de ton ventre, te tirant vers le bas.  



Mais tu ne vas pas abandonner, pas cette fois, il est à toi, il ne le sait pas encore, mais cette fois, tu es bien décidé à le prendre au piège, à l’isoler, à l’enlever aux autres, rien qu’à toi. “Ils disent que tu as eu... Un problème, dans les gravats.” Il n’y avait aucun doute sur les informateurs, des pirates, des ‘amis’ à toi, des gens qui s’étaient régalés de voir deux pauvres inconnus étouffer, manquer de mourir dans une zone hostile, alors que toi, tu avais cru mourir à chaque instant en écoutant leurs rires. Mais maintenant, tu l’avais en face de toi, intact, bien moins amoché que ce qu’on aurait pu croire, et tu vivais un peu mieux. “Ils disent que tu as failli mourir. Alors je suis venu.” C’était simple, tu ne pouvais pas supporter l’idée de le perdre, que ce soit à quelqu’un d’autre, à la nature, à la mort, tu ne pouvais le laisser à rien ni personne. Tu ne sais pas si tu peux être sincère, et comme ce baiser à peine esquissé n’est pas assez, tu viens écraser ta bouche à la sienne, l’embrassant sans retenue, te défaisant de sa main pour saisir sa nuque des deux tiennes, le tirant à toi.  



“Ouais y’a des gens dans ma vie, mais aucun n’est toi.” Tu ne sais pas si tes mots ont le moindre sens, ils en ont pour toi, bien plus que ce que tu avais pu dire par le passé. Tu avais déjà perdu une personne d’une importance capitale dans ta vie, en perdre un second était exclu, surtout pas lui. Tes doigts caressent sa nuque, s’enroulent dans des mèches de cheveux indociles et redescendent, et tu viens poser ton front sur sa clavicule, respirant son odeur comme s’il t’avait manqué l’air nécessaire. Comme si tu étais celui qui avais failli mourir étouffé. “Ca fait deux mois, Ban... J’t’en prie... Je...” Ta voix manque de mordant, mais elle ne tremble pas encore, dans l’air se suspendent les mots que tu n’oses pas lui dire. Je n’en peux plus. Tu me manques. Je ne vois que toi. Parce qu’entre vous, ça n’a toujours été que violence, passion, comme une explosion. Magnifique au moment de la déflagration, superbe malgré le chaos, puis silencieux dans l’après, comme si on ne pouvait rivaliser avec l’apothéose. Sans savoir qu’il était ton apothéose, que chaque regard, chaque mot, chaque geste, incendiait ton être tout entier et déclenchait les plus belles détonations.
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando


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Dim 31 Mai - 23:50


Shall I stay, Would it be a sin
★ If I can't help falling in love with you
(Noctae)

C'est une vague.
D'amour et de peines.
Celles qu'il a laissé derrière lui.
Celles que tu as fini par céder.


Tu étais si sûr de toi. Ce soir-là. Tu étais si sûr en songeant qu'il était à toi. Que tu n'allais pas le libérer. De ton emprise. Aussi douce que violente. Tu étais si sûr et pourtant, tu as fuit. Détournant le regard quand tu lui disais de ne pas le faire. Tu as fuit, incapable de supporter qu'il te renie. Qu'il ne puisse pas te voir. Comme toi tu le vois. Toi qui crève d'être toujours si loin de lui. Ce n'est jamais assez. Tant tu désires le posséder. Ce n'est plus de l'amour. Ce n'est plus de la passion. C'est un monstre grandissant. Qui ne cesse de murmurer. Qu'il est à toi.
Rien qu'à toi.
Tu as peur de lui. Comme tu as peur de ce que cet homme a laissé sur toi. Sur ton âme. Sur ton ADN. Tu as peur d'être ce monstre qui se déchaînait encore sur lui il y a quelque temps. Cette envie de violence. D'amour pour elle. C'est étrange comme ce n'est plus elle. Que tu crains. Plus maintenant. Plus devant lui. Parce qu'elle est si moindre comparé à l'autre. Tu es étouffé par ta propre possessivité, Ban. Manquant d'air pour te sentir à l'aise. C'est désagréable. Ça se bouscule face à ce regard. Celui que tu ne connais que trop bien. Le sien. La couleur de ses yeux que tu pourrais dessiner les yeux fermés. Il y a tes désirs, Ban. Et il y a ses mots. Ceux qui résonnent encore. Mais surtout, il y a ses non-dits. Qui se sont imaginés une vie dans ton esprit. Des silences que tu as interprétés toi-même. Qui t'empêchent de voir la vérité. Tu le crois proche de partir. Lorsqu'il t'explique la raison de sa venue. Maintenant qu'il voit à quel point tu vas bien. Tu le crois sur le départ, mais il s'accroche.
Tu ne l'attendais pas.

Vrillé le cœur.
Qui perd l'équilibre.
Manquant de s'écraser au sol.
Avec une violence bien trop plaisante.


Ses lèvres reviennent chercher les tiennes. Avec bien plus de force. Celle que tu lui connais. C'est lui. C'est vraiment lui. Si tu manques de réaction. Répondant seulement à cet échange avec une passion modérée. Que tu tentes toujours de conserver. Pour ne pas exploser. Ne souhaitant pas tomber de trop haut après, tu ne cesses d'être surprit. Quand sa voix brise le silence de vos retrouvailles. Quand ses mots finissent par t'atteindre. Bouleversant ton rythme cardiaque une seconde. Ton cœur a trébucher, Ban. Devant cette scène. Que tu penserais être un rêve. Il s'accroche à toi. Tu déglutis, reprenant pied petit à petit. « Alors tu étais inquiet... donc tu es venu ici. Je vais bien, je te rassure. » revenir en arrière. Seulement pour garder la maîtrise de soi. Celle qui commence à se fracturer. Ce n'est pas l'endroit. Pour se laisser aller. Oui, ce n'est pas l'endroit. « Viens avec moi, tu veux. » c'est dangereux.
De rester là.
Tu te fous du regard des autres. Mais tu sais que ce n'est pas son cas. C'est l'image que tu gardes de lui. Depuis la dernière fois. À tort ou à raison. Tu as forgé tes impressions sur ce qui est arrivé. Alors tu l'embarques à ta suite. Cherchant un endroit isolé dehors. Trouvant un muret entourant un arbre, un peu plus loin. Surtout, il n'y a personne. Il n'y a rien pour vous interrompre. Et tes mains parcourent ses hanches. Le ramenant à toi. C'est fini. C'est terminé, Ban. « Tu l'as cherché. » que tu marmonnes pour toi-même. Il a cherché, oui. À se faire emprisonner. Tu ne le laisseras plus t'échapper. Posant ton front contre le sien, tu soupires. Un soupire d'aise. Prenant conscience du manque. Du vide qu'il avait laissé. « Tu n'as pas terminé ta phrase, tu quoi ? » que tu laisses échapper soudainement. Le relâchant pour venir t'asseoir sur le muret. Sortant une clope. Tu cherches à paraître calme. Quasiment distant. En position de force. Quand bien même tes mains tremblent à l'idée de le toucher. De le caresser. De le retrouver. Tellement faible face à lui. Et c'est si dur. De te tenir si loin de lui. Et c'est si dur. De brimer ton obsession. « Dis le moi. » parce que tu as besoin de l'entendre. Pour entrouvrir à nouveau cette porte. Celle que tu avais tenté de lui montrer. Qu'il avait refermée. « Si tu ne me le dis pas clairement, je comprendrais pas, tu le sais. On a toujours eu une relation dangereuse et tu sais comme moi qu'on doit se parler. On a pas le choix. » vous n'avez pas le choix. Tu le sais. Si tu veux le garder, vous devez le faire. Mettre à plat le passé. Pour faire table rase. Pour vous permettre de recommencer là où tout a foiré. Là où vous avez choisi la violence plutôt que les mots. « Alors je t'écoute, qu'est-ce que tu veux me dire ? » lui sait. Il sait déjà. Que tu as besoin de lui. Ça n'a pas changé. Ça n'a jamais changé. Et cela se voit si clairement dans la douceur de tes yeux. « Rien a changé pour moi. » que tu lui offres tout de même. Comme pour le rassurer. Comme pour t'assurer qu'il ne se trompe pas. Comme tu le fait sûrement. Sûrement que tu dois te tromper, Ban. Pour qu'il se trouve là. Ici et maintenant après tout ça. Après le silence et ses mots.
Vos au revoir pathétique.
Pour qu'il soit revenu. Pour qu'il te dise que les autres ne seront jamais toi. C'est bien que tu t'es trompé. Sur ses intentions ce soir-là. Sur ses sentiments. Ses peurs sans aucun doute.

Est-ce que tu as pensé à moi ?
Comme j'ai pensé à toi.
Chaque jour.
Chaque heure.
Chaque seconde.
Me demandant si tu allais bien.
Si j'aurais la chance de tenir ta chaleur dans mes bras encore une fois.

C'est ce que tu n'oses pas rajouter.
Quand bien même tu le penses si fort.
Bien moins courageux que l'air que tu te donnes, Ban.




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Lun 1 Juin - 11:56
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Il va te rejeter, il en a fini avec toi, il ne souhaite plus te voir, maintenant que tu voudrais revenir sur tes mots, sur tes actes, maintenant que cet avenir avec lui tu pourrais l’entrevoir, enfin. Voilà ce que tu lis dans ses mots à lui, dans ses gestes, dans sa façon de négliger ton inquiétude comme un balaie d’un revers de main les poussières d’un meuble trop longtemps laissé à l’abandon. Tu te sens étouffer à nouveau, tu voudrais qu’il te regarde comme avant, qu’il t’incendie de ses mots, tu préférerais tout, tout sauf l’indifférence, tu voudrais encore, même pour une seule fois, enflammer ce que la vie a laissé de lui, pour le marquer une dernière fois. Tu ne comprends pas mais tu le suis, comme s’il voulait te mettre dehors, t’abandonner, et le contact soudain de vos corps alors qu’il t’attire contre lui te vole un souffle dont tu as absolument besoin, mais tu t’en régales. Tu l’observes, buvant ses mots. Si. Si, il veut encore de toi, tu as merdé, il a compris, et désormais, alors que tu te consumes de l’engloutir tout entier, il décide que tu lui dois plus, que tu mérites de t’expliquer, de parler, d’avouer, qu’il a besoin d’entendre.  



Tu baisses les yeux une seconde, les relevant directement. Non. Tu n’es pas faible. Et si tu n’avais jamais su parler, faire preuve d’éloquence, traduire savamment les émotions qui ravageaient ton être, il en avait besoin. Tu regardes la clope s’allumer d’un rouge vif, brûler, puis sa bouche recracher sa fumée empoisonnée, tu inspires longuement, tremblant d’envie de te coller à lui, de lui coller une droite, de l’embrasser jusqu’à perdre le souffle, tu n’en fais rien, restant immobile, face à lui, comme un accusé à son propre procès. “Je veux... Que tu sois à moi.” C’est flou, mais c’est clair. Tu as besoin qu’il te regarde autant qu’il te l’avait promis, tu meurs d’envie que ses yeux te suivent à la moindre de tes apparitions dans sa vie, tout comme tu ne pouvais pas le sortir de ton esprit, tu avais besoin d’empoisonner le sien, irréversiblement. Toi, qui ignorais qu’il luttait contre cette possessivité que tu laissais libre de te diriger à sa guise, tu voulais qu’il s’enchaîne à nouveau, qu’il perde une liberté relative juste pour toi. “Je... J’ai passé deux mois... De merde! A ne penser qu’à toi tout le temps c’était... Ca m’a rendu dingue, d’accord?!”  



Voilà, c’était sorti, cette fois ton timbre s’était écrasé sur tes dents, pour s’envoler dans l’espace, le remplir, le comprimer autour de vous pour espérer vous rapprocher, même si c’était à peine. Tu avais si souvent été l’artisan de son malheur, tu lui avais causé tant d’ennuis avant même de poser les yeux sur lui, avant même qu’il pose les yeux sur toi. Et si ça avait été, déjà à ce moment-là, un instinct, quitte à ce qu’il te déteste, qu’au moins il te regarde, il te voie, coincé dans un monde qui ne t’appartenait pas, pauvre et inintéressant, tout aurait valu un regard de lui, même s’il avait dû te tuer. “Je sais pas... Parler, Ban!” Tu voudrais, parce qu’il te le demande, tu voudrais dire pourquoi tu as besoin d’être avec lui, pourquoi tu as besoin de le voir, de savoir qu’il va bien, d’être le seul à imposer ta volonté, ta rage, ta passion sur son corps, le seul à pouvoir l’aimer, le tuer à petit feu. Tes yeux surveillent sa silhouette, encore, et ils s’accrochent à tout ce que tu trouves, encore, comme un rapace affamé, tu t’étais privé de lui bien trop longtemps pour te comporter normalement.  



Ta main vient s’emparer du précieux bout de mort qui lui au bord de sa bouche, et tu le jettes plus loin sans cérémonie pour cette marchandise qui valait si cher à présent. Ta jambe passe au-dessus des siennes, tu t’assieds à moitié sur lui et tu viens voler à sa bouche un nouveau baiser impatient, furieux. Pourquoi, comment pouvait-il être si calme alors que tu te démenais pour ne pas obéir à ces instincts qui te retournaient. Tu as envie de hurler, de le mordre, de lui rappeler qu’il n’a pas le droit de faire de toi une simple distraction sans importance, de t’observer après des mois d’absence comme si tu étais juste une chose triste et fragile qu’il avait proposé d’aimer. “Je ne veux plus que tu me lâches.” Ta voix s’abîme sur ses lèvres, ton front s’applique au sien, désespéré d’obtenir une réaction, un aval, quelque chose d’autre que des mots et un regard bien trop doux, celui qui te dérobait jusqu’à la moindre présence d’âme. “Tu as promis que tu ne regarderais que moi, alors fais le.” Demandeur, tes mains s’agrippent déjà avec force à ses hanches, sûres de laisser la marque de tes doigts avides sur sa peau tendre.  
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando


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Lun 1 Juin - 22:44


Shall I stay, Would it be a sin
★ If I can't help falling in love with you
(Noctae)

Des bêtes sauvages.
En quête d'apprivoisement.
D'un amour qu'ils ne connaissent guère.
Qu'ils ne savent pas exprimer comme des être humains.


C'est ce que tu es, Ban. C'est ce qu'il est, Lawson. Des animaux incapables d'être normaux. Toujours enflammé par le moindre regard. C'est physique. Comme au premier jour. C'est physique. Cette réaction qu'il t'arrache même sans un mot. C'est physique... mais c'est tellement plus maintenant. Que des simples instincts. Que des sentiments abruptes. Et surtout brute. C'est tellement plus que la violence. Que la passion. C'est toujours quelque chose que tu ne nommes pas. Jamais. Inexercé à avouer. À déballer les émotions. Les émotions douces et tendres. C'est difficile de dire ce qui n'était pas destiné à voir le jour. Qui aurait cru. Que tu t'attacherais à lui. À ce point. Après ce qui est arrivé. Tu te trouves bien stupide, Ban. Mais tu fermes les yeux.
Parce qu'il est le seul.
À pouvoir comprendre. Depuis toujours. Vous l'avez remarqué dans le fond des orbes de l'autre. Que vous pouviez comprendre la haine. La colère. La violence. Les coups. Les bleus. Cette irrépressible besoin laisser sortir. Quitte à blesser un peu plus à chaque fois. C'est ce que tu as trouvé dans son regard. Ce qu'il serait capable d'accepter de toi. Que les autres ne peuvent pas. Ce que tu voudrais pourtant oublier. Renier. Cette part de toi qui t'effraie. Et c'est cet homme-là que tu as choisi. Inconsciemment. Au travers des coups, mais surtout de ton désir. Tu as fini par l'enchaîner. Dans ton esprit.

Et à présent vous êtes là.

Après deux long mois. Face à face, tu l'obliges. À dire ce qu'il souhaite. Ce qu'il attend. Ne comprenant pas son retour. Lui qui a laissé une image si différente dans tes songes. Tu as besoin de l'entendre. Parce que tu n'es pas aussi sûr que tu en as l'air. Une montagne bourrue. Mais une montagne humaine. Voici l'image qui reste de toi. Celle que tu camoufles à cet instant. Sous ton air impassible. Presque froid. Celui que tu sert à la majorité de l'humanité. Qu'il n'avait jamais eu le droit d'avoir, cependant. Et ce n'est qu'un air. Une façade parce qu'il t'es impossible de le voir ainsi. De pouvoir le regarder aussi calmement. Bien plus quand sa voix finit par t'atteindre. Arrachant une tension le long de tes bras. Tu veux déjà le retrouver. L'enrouler au plus près de toi. C'est quasiment vital. De le frapper autant que de l'aimer.
Mais tu cherches à l'aimer, Ban.
Sans savoir comment faire. Incertain que c'est ce qu'il désire, mais tu te trompes. Et la surprise fissure le masque. Petit à petit. À mesure que sa voix, incertaine parfois, te parvient. Que ses mots, malhabiles, tentent de caresser ton âme. Sans savoir qu'il arrive à y poser jusqu'à ses poings. Sans aucune difficulté. Merde. Il t'avait manqué. Tant. Lui et son incapacité à parler clairement. Ça a toujours été un problème. En réalité. C'est ce qui a conduit à tout ceci en grande partie. À la haine surtout. Mais à cet instant, tu le trouves adorable. Bien plus encore lorsqu'il vire ton cancer pour s'asseoir sur tes genoux. Embrasser tes lèvres. Désespéré de t'arracher une réaction. Une réaction que tu lui offres enfin. Il t'es impossible de ne pas réagir. Alors qu'il est si près de toi.

J'enroule mes mains autour de toi.
Te serrant dans mes bras.
Comme si ma vie en dépendait.
Retrouvant le souffle qui me manquait.


Elles remontent le long de ses flancs. Caressant son dos, lentement. Elles mordillent sa lèvre. Dévoilant l'ardeur. Elles l'embrassent ensuite. Offrant la passion. Avide. Plantant un instant, ton regard dans le sien. Obscurci par l'envie. « C'est pas à moi d'être à toi... c'est l'inverse. J'ai dit que je ne regarderai que toi. » à ton sens, c'est assez clair. Que tu le lui a déjà dit. Mais toi aussi, tout comme lui, tu ne parles pas assez. Ou pas assez clairement. Alors tu soupires. En y pensant. Pour une fois, tu réfléchis. Trouvant, toi aussi, le moyen de parler. Alors que l'une de tes mains retourne frôler sa joue. Ses cheveux. « Toi et moi on ne sait pas parler. C'est bien pour ça qu'on se tape dessus, non ? » un rire. Léger. Amusé. Moqueur aussi un peu. Parce que cette situation te semble bien stupide à présent. Maintenant qu'il est là. Assis sur tes genoux. Demandant ton affection. Et toi, esclave de son existence. Une existence qui est assez pour remplir les vides.
Faire oublier le monde autour.
Tes lèvres viennent d'ailleurs parsemer son visage. L'embrassant tendrement. Mêlant tes baisers à tes mots. « Je ne te lâcherais plus. Ne le regrette pas ensuite, ce sera trop tard je te le dis direct... » tu veux qu'il ait conscience de ce qu'il demande. « T'as bien conscience de ma possessivité quasi maladive ? Depuis le moment ou j'ai décidé que t'étais à moi, j'ai voulu tuer tout ceux qui ont posé la main sur toi... Qu'on soit bien clair. Tes potes vont passer un sale quart d'heure si je les revois aussi proche de toi, tu le sais ça aussi ? Tu comprends que c'est ça, que tu demandes, hein ? » et tu ne sais pas. Si tes mots arrivent réellement à transmettre les pensées. Les sentiments. Des émotions si compliqués à exprimer. Parce que malgré tout, tu n'y es pas habitué. Toi non plus. Te sentant presque gêné de dire tout cela à voix haute. Quand bien même tu te caches derrière ton assurance. Ton aura qui se voudrait mature. Tu en oublie la rancune. De ce qu'il a dit la dernière fois. Rien qu'un instant. Parce qu'il a fait l'effort. L'effort de venir vers toi. Et cela, Ban, tu ne peux pas le rejeter. « Qu'est-ce que tu as entendu pour revenir vers moi ? Après autant de temps...j'étais persuadé que l'histoire était close, mais te voilà sur mes genoux à me demander que je t'aime donc j'en conclu que je devais être mort ou quasiment, non ? » tu es amusé. Un petit peu. À la perspectivement d'une histoire grotesque te concernant. D'une histoire tragique d'une mort dans les gravats. Ou quasiment. C'est amusant, oui, mais tu viens tout de même glisser une main dans sa nuque. Le tirant à toi. Pour poser son front contre ton épaule. « Je vais vraiment bien. Et je croyais pas que je dirais ça un jour, mais je suis content de te voir. Merci de t'être inquiété pour moi, Lawson. » tu murmures à peine son prénom. Comme s'il pouvait te brûler les lèvres. Ce trésor.

Et c'est si déroutant.
De ne vouloir que t'aimer.
Supplanter le passer.
Rien qu'un moment.
Pour ne trouver que l'affection.


« Tu m'as manqué... et c'est la deuxième fois que tu me fais dire ça, alors évite la troisième s'il te plaît. » tu cherches à apaiser sa gêne.
La tienne.
La votre qui se rencontre pour la première fois.
Comme votre passion et votre haine.
Qui apprendront à s'épouser et à s'aimer.
Comme la tendresse et l'affection.

Il y a tant de choses.
Entre vous.
Et toujours un ressenti ultime de tout.
Des sentiments et des gestes.
Embrassé par la passion.

Mais au fond, tu n'oublies pas, Ban. La raison de votre combat. Et de cela aussi, il faudra discuter. Tu le sais. Alors seulement, vous serez entier. L'un envers l'autre.




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Mar 2 Juin - 16:55
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Pyromane sentimentaux, véritables anarchiques de l’amour, vous ne viviez que pour enflammer l’autre, le consumer, l’absorber tout entier, et c’était terrifiant autant que c’était formidable. N’importe qui, en observant vos âmes graviter l’une autour de l’autre, en discernant les maux que vous vous infligiez, en constatant la tempête de vos êtres combinés, vous aurait pris pour des fous, incapable de discerner l’amour de la maladie, flambants tout entiers de passion, comme deux brasiers tout prêts à réduire le paysage complet en cendres. Mais pour vous, il n’existait de délice plus doux que ce fatras d’émotions qui renversaient votre tout. Et tu l’as compris, durant ces deux longs mois à nier son existence à tout prix, qu’il te serait impossible de vivre sans lui, que tu avais besoin de tout ce qu’il était pour te sentir toi-même complet, que depuis cette violence dont il essayait de se débarrasser jusqu’à la douceur qu’il dissimulait aux tréfonds de ses iris ambrés, il n’y avait rien que tu changerais de lui pour te correspondre mieux. Comme s’il avait été l’autre moitié de toi, une pièce de puzzle qui vient s’imbriquer parfaitement dans la tienne, moulé à la perfection pour que plus aucune partie de ce que tu étais ne se sente soudain inutile, indésirable, inintéressante.



Et c’est un véritable ouragan de plaisir qui s’abat sur toi quand ses mains ne résistent pas, quand sa bouche répond à l’appel désespéré de la tienne, quand il craque. Enfin. Sentir à nouveau son envie, son besoin de toi, comme un écho au tien, ou était-ce l’inverse? Tu laisses ses doigts partir à la recherche de ce contact avidement désiré, ses dents reprendre possession de tes lèvres délaissées, et tu soupires simplement contre lui, tes propres mains figées sur sa nuque, bien trop effrayé à l’idée qu’il ne te laisse pas respirer assez de lui. Mais il semble en proie à une asphyxie en tous points semblable à la tienne, ne se décollant de toi que pour entonner les mots qui te ravissent. Ses pupilles sont assombries par ce désir que tu leur connais par cœur et ça t’arrache un sourire triomphant, vous êtes dans le même pétrin. “Tch... Alors tu dis que t’es déjà à moi, c’est ça?” L’idée même enclenche un rythme infernal dans ta cage thoracique, emplissant ton crâne d’un afflux terrible de sang, te donnant presque le tournis, profitant d’être contre lui pour t’appuyer à lui, puiser dans sa force, celle qu’il prétend n’appartenir qu’à toi, comme il aimerait que tu sois à lui...?



Les baisers qu’il dissémine sur tes traits sont légers, ils sont tendres, ils t’aiment comme personne n’a su le faire avant, et tu en profites, te régalant comme s’il n’y avait que ça désormais pour te repaître. “Hm... Tentant. Y’en a bien quelques-uns qui mériteraient un nez ou quelques dents en moins, tu sais.” Ta bouche joue avec la sienne, ravie d’avoir retrouvée sa muse, son adversaire, se rappelant précisément de chaque douceur, de chaque rondeur de ces lippes. Tu sais pourtant qu’il est sérieux, tu le sais car tu ressens la même chose, quand un nom se juxtapose au sien, quand il parle d’un autre, quand on te dit qu’il a risqué sa vie avec un autre, alors tu la sens grogner au fond de toi aussi, cette bête sournoise, véhémente, indomptable, celle qui ne demande pas, qui prend directement, qui possède, qui détruit s’il n’y a pas d’autre solution. Mais tu n’es pas du genre à savoir rassurer, tu lançais l’huile sur le feu comme s’il s’agissait d’un simple barbecue, alors que l’incendie vous ravageait déjà tout entiers. “Ils sont à peine mes amis tu sais?” Mais tu essaies. Personne n’est lui. Personne n’importe comme lui.



Ton crâne vient se blottir contre la courbe de son cou, tes bras descendant le long de son dos, paresseuses pattes du félin repus, caressant sommairement les muscles dissimulés sous ses vêtements, repassant comme pour vérifier ta mémoire sur l’arche de ses lignes, délimitant ici et là une côte. “Ils se sont barrés quand ils pensaient que vous étiez presque morts. On m’a dit que tout allait “bien” jusqu’à ce que l’air tourne.” Tu ne bouges plus, bien plus calme que ce à quoi il avait été habitué, comme si la fatigue de ces nuits passées à l’imaginer mort te retombait dessus soudainement, comme s’il n’y avait soudain plus de rage en toi, que l’avoir retrouvé avait suffi à endormir le monstre rugissant. “J’suis comme ça. Ca arrivera encore.” Et c’était vrai, vous alliez encore en venir à vous manquer. Parce que tu ne quitterais pas les Pirates, parce qu’il ne les rejoindrait pas, parce que tu avais l’égo d’un prince, mais la vie d’un voleur, parce que tu donnais tout ce que tu avais pour qu’il ne regarde que toi. Et que parfois, tu avais aussi besoin de sa rage pour vérifier son amour.



“Est-ce qu’on va changer?” C’était légitime, comme question, après tout, vous n’aviez toujours vécu que comme deux mercenaires de la passion, n’hésitant pas à blesser, à ternir, juste pour une seule seconde de l’autre, et aujourd’hui, alors qu’à demi-mots, vous étiez en train d’avouer vous aimer, il y avait une partie de toi qui craignait, qu’il change, qu’il essaie de te changer, qu’il souhaite arrondir tes angles, polir les siens. “J’veux dire, ouais on va changer un peu mais...” Tu ne savais pas si tu avais le droit de lui dire, que ses défauts étaient aussi les atouts qui t’avaient séduit en lui, que tout ce que tu lui connaissais de mal s’était insinué en toi pour t’empoisonner silencieusement. “Ban, comme tu es... J’aime comme t’es.” Et il te semblait parfois que les mots t’échappaient, qu’il n’y en avait aucun pour décrire les tressauts de ton cœur quand tu l’observais prendre feu juste sous tes yeux. Tu glisses ton nez le long de son cou, trouvant une veine pulsant violemment sous sa peau, venant respirer à pleins poumons. Sa vie. La tienne. Comme un gamin tâtonne maladroitement avec ce qu’il avait le droit ou non de faire, le bout de ton nez caressait sa carotide, cherchant le meilleur endroit, celui où tu pourrais presque la goûter. Mais tu veux le distraire, de ces sujets sérieux, ceux d’actualité, ceux qui pourraient encore avorter votre relation. “Comment tu t’en es sorti? Il s’est passé quoi là bas?” C’est une diversion, mais tu veux l’entendre, le récit de sa survie.
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando


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Mer 3 Juin - 16:02


Shall I stay, Would it be a sin
★ If I can't help falling in love with you
(Noctae)

Est-ce de l'amour.
Ou est-ce un trophée.
Est-ce de la loyauté.
Ou est-ce de l'égoïsme.


Ces questions, elles se posent. Naturellement. À mesure que les secondes s'écoulent. Que vous vous voyiez ici et maintenant. Lui sur tes genoux comme si de rien n'était. Toi, avide de le toucher comme si les coups n'existaient pas. Que ce passé n'était qu'un rêve. Mais il est bien réel. Et la haine que tu lui portes, laisse des séquelles. Tu ne peux t'empêcher de te le demander, Ban. Maintenant que ton désir de possession se comble. Au son de sa voix. Petit à petit. Tu te demande. Si tout ceci est vrai. Si les sentiments qui vagabondent sont réels. Si c'est ce que tu souhaites vraiment. De l'aimer. Lui offrant une autre part de toi. L'affection. Celle que tu connais de toi. Ce côté tendre. Doux. Un sentiment purement humain. Que tu sais qu'il sera bien plus enflammé. Juste pour lui. Tu sais que ton affection sera similaire à la passion. Aux frissons qu'il fait remonter le long de ton être. À chaque fois que vos corps se rencontrent. Que sa chaleur se grave sur toi. Tu te demandes. Si tout ceci est exact. Aussi bien pour lui que pour toi. Parce qu'il est difficile de croire.
Après tant de maux.
Il est difficile d'être sûr de soi. Tu t'obstines pourtant. Maintenant qu'il est là. Dans tes bras. Que vos lèvres se frôlent. Que vos souffles se mélangent. Que tu retrouves une part de toi. Sûrement la plus terrifiante. Elle est belle. Elle est si belle. Autant qu'elle est dangereuse. Cette part de toi qui n'appartiens qu'à lui. Qu'il est le seul à voir. Peut être que tout ceci est une illusion. Rien de plus qu'un rêve. Un mirage bien éphémère. Peut être, mais tu ne veux pas l'arrêter. Claquer des doigts pour le faire disparaître. Tu veux t'y lover, Ban. Jusqu'à t'étouffer. Jusqu'à perdre la tête. Devenir fou. Tu veux savoir. Ce qu'il adviendra de toi. De vous. Ce qu'il fera à partir de maintenant. Pour toi. Ou contre toi. À quel point ce sentiment surpassera la difficulté. Tu veux voir tout ça. Pour la première fois et de tes propre yeux. « Ouais, c'est ce que j'ai dis. » Découvrir ce lien. Bien qu'il sera loin d'une normalité. Vous le savez.

Que l'on s'aime étrangement.
Dans une douce douleur.
Cherchant à briser l'autre.
Pour ensuite le recoller morceau par morceau.
Devenir ainsi l'unique. L'ultime.


« À peine des amis hein... » les sentiments sont différents. Au fond, ce n'est plus la même situation. Tu aurais presque du mal à concilier ce qui se passe actuellement. Lawson sur tes genoux. Quasiment docile. Comme une bête prête à être apprivoisée. Et toi, qui l'est peut être déjà. Bien plus que tu ne le crois. Sans savoir comment réagir à présent. Un brin de gêne. Une once de trouble. Un océan de sensations. Simples. Douces. Pures. C'est difficile de ressentir autant de simplicité face à lui. Ce n'est jamais arrivé. Tout en sachant que cela ne durera certainement guère. Parce qu'il y a trop de non-dits encore. Des questions qui n'ont pas été posées. Que vous avez préférés oublier. Pour ne pas vous y confronter. Comme des gamins qui préfèrent fuir. Fermer les yeux et se cacher. Brimer les mots pour faire parler l'égo. Un égo que vous laissez de côté. Parce que tu le veux.
Tant.
C'est étouffant alors que tes mains ne cessent de le caresser. Lentement. Dessinant ce dos que tu connais par cœur. Qu'il t'avait refusé pendant deux mois. « Vraiment des héros. » un léger rire. Frustré de le laisser avec ces gens. Il ne restera pas. Avec toi. Peu importe ce besoin impérieux de l'enfermer. Il ne restera pas. Et tu ne le forcera pas, Ban. Enchaînant cette main avide de le retenir. Celle qui aspire à le rassurer à cet instant. Alors qu'il se pose une question légitime. Allez-vous changer. C'est une évidence. Jusqu'à quel point. C'est un mystère. Lentement, tu te penches sur la question. Avant d'entendre son compliment. Affichant un sourire enjoué. « T'es entrain de me dire que tu m'aimes là ? » taquin. Subitement. Tu as envie de le taquiner. Parce que c'est si rare. Peut être que ce moment sera une exception. De voir un Lawson si calme. Au plus près de toi. Oui, c'est la première fois aussi. Que vous êtes si proches. Malgré vos nuits passionnées. C'est la première fois qu'il est réellement à toi. Et cette révélation laisse une main vagabonde se porter à sa nuque. Câline, jouant avec ses cheveux amoureusement. « On va changer. Un peu en tout cas, pour le reste... j'en sais pas plus que toi. Là, tout de suite, j'ai pas envie de te taper dessus si tu veux tout savoir. Mais peut être que demain sera différent. J'imagine que ça dépendra de ce que je fais et de ce que tu fais aussi. » c'est incertain. Tu n'en sais rien. Toi qui ne connaît pas l'amour sain. Toi qui ne connaît pas les relations simples. « Oublie pas que tu causes à un mec qui sort de dix ans de taule. Les relations amoureuses, le fait d'avoir quelqu'un, tout ça... J'y connais rien. À part le bon sens. » de chérir sa moitié. De penser à lui. De prendre soin de lui. De l'aimer et de l'écouter. C'est cela, le bon sens. C'est ce que tu crois. Mais est-ce que les choses seront ainsi entre vous ? Tu ne sais pas, Ban. « Tout ce que j'sais, c'est que je veux pas te laisser partir. » et c'est ça.
C'est ça, Ban.
C'est tout ce que tu veux.
Tout ce dont tu es certain.
Souviens-toi.
Il est à toi.
« Tu es à moi, c'est aussi simple que ça. » et tu souris, tendrement. Glissant tes lèvres aux siennes. Furtivement. Une main se perdant sur ses reins. Aventureuse mais sage. « Et sinon, c'était pas une situation si terrible. J'ai rencontré un gamin qui s'est fait tabassé par tes potes du coup. On a fini par causer et... On va dire qu'un nuage de poussière est arrivé ? C'est courant dans cet endroit. J'ai été négligeant alors que j'habite à côté. On est sorti entier. Bien qu'on a sûrement cru crever étouffé. » en te souvenant de cela, un frisson désagréable remonte ton dos. Affichant un air dégoûté. La sensation reste encore gravé. Dans les méandres de ton esprit, il y a encore l'impression. De suffoquer. « Ce serait con... si j'étais mort là-bas comme ça, tu aurais pu te payer ma tête. » un nouveau rire.
Mais tu sais.

Qu'il n'aurait pas ri.
« Je vais bien. Je vais bien, Lawson. J'ai pensé à toi. » aux sentiments qui rongeaient. À son absence. À son silence. À votre connerie. À la tienne surtout. Posant soudainement ton front contre son torse. Inspirant son odeur. Fermant les yeux. Stupidement serein. Stupidement si bien. « Je voulais te voir. T'embrasser. Te prendre dans mes bras. Je voulais te frapper si je te revoyais. En sachant que j'aurais fini par te caresser aussi. » tu relèves les yeux sur lui. Sur ses traits. Ceux que tu aimes tant. « Apprends-moi à t'aimer. » tu es loin de te douter à quel point tu peux être cliché. À quel point tes mots peuvent être jugés comme lover. Tu dis les choses. Comme elles te viennent. Avec toujours cette même passion que tu lui portes. C'est ce que tu veux alors tu le laisses échapper. Tu veux qu'il t'apprenne. À l'aimer comme il le désire. À lui donner ce qu'il veut le plus de toi. Le satisfaire.
Pour l'enchaîner encore.

Apprends-moi à t'aimer.
Je te donnerais ce que je suis.
Passons outre les conventions.
Les préjugés et les jugements.
Parce que je ne vois que toi.
Je ne veux que toi.




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Jeu 4 Juin - 17:58
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Ce serait si simple, pourtant, de vous appartenir, de vous amadouer, de vous aimer comme on vous l’a montré à la télé, il y avait tant d’histoires de romances simples, où on se rencontre, on se découvre, et on s’apprivoise. Mais vous aviez déjà brûlé toutes les étapes, vous ne vous étiez jamais rencontrés que déjà vous étiez en train de vous causer du tort, vos regards se croisaient tout juste que déjà vos poings venaient s’abattre sur l’autre, vous aviez tout juste fini de vous amocher, que votre passion vous engloutissait tout entiers, faisant de vous des pantins embrasés, désespéré de laisser sur l’autre la marque indélébile de votre passage, même si c’était un souvenir douloureux. Et aujourd’hui, alors que vous n’en saviez toujours pas beaucoup plus l’un de l’autre, en secret, alors que vos corps s’écorchaient sur l’apparente animosité de l’autre, vos cœurs s’étaient enlacés, refusant de ne voir en l’autre que ses instincts primaires, aspirant à panser ses plaies, et vous le découvriez enfin. Ban s’était aperçu de ce changement plus tôt que toi, l’avait accepté il y avait déjà deux mois de cela, et s’était attelé à te faire entendre raison, mais tu n’avais pas hésité à glisser entre vous la lame aiguisée de ton égoïsme, de tes peurs, quitte à le blesser.



Et là, tu la sens, la différence dans sa voix, quand il te taquine, et le sang afflue dans tes joues, remontant jusqu’à tes oreilles, colorant la peau d’albâtre d’une douce teinte rosée. L’aimer, oui, c’était sans doute ça, qui faisait trébucher ton cœur à chacun de ses sourires, chacun de ses coups, qui enflammait ton âme à chacun de ses baisers, chacun de ses mots. Mais tu te contentes de mordre doucement son cou comme une vengeance devant ce ton malicieux, profitant des attentions tendres de ses doigts sur toi. “Hm... C’est bien, si on change un petit peu... Mais pas trop.” Parce que ça faisait aussi partie de vous, même s’il avait peur de mal s’y prendre, de faillir à la réputation de l’amour, il n’y avait rien qui importait plus que ça, le fait que vous vous apparteniez désormais, plus que jamais, caressant l’espoir de vivre une idylle éternelle, pas celle d’un conte de fées, la vôtre. Et c’était suffisant. “Et t’es à moi.” Tu te plies aisément aux demandes de ses lèvres, cherchant les tiennes, puis s’en dérobant, jouant à ton jeu préféré.



Et tu écoutes son histoire, une fois encore témoin indirect d’une tragédie qui aurait tout aussi bien pu être celle de roméo et juliette, mais dans votre époque, dans vos vies, incapable de savoir si tu aurais pu survivre à sa mort. Tu scrutes son visage, analysant chaque expression, le plus infime changement dans ses traits, et sa blague est loin de t’atteindre comme elle le devrait, tu as envie de le frapper, parce que si ce nuage de poussière s’était insinué dans ses poumons jusqu’à en tapisser chaque centimètre, s’il l’avait tué... Il doit percevoir ta tension, puisqu’il te rassure immédiatement, devinant la panique qui avait été la tienne, la pression qui avait écrasé ton être tout entier, l’abandon qui s’était insinué dans chaque centimètre de ton esprit. Et en ce moment, bien qu’il y ait quelque part, quelque chose en toi qui s’embarrasse de se voir aimé de la sorte, tu ne saisis pas le cliché, frissonnant de la tête aux pieds. Tes mains se perdent dans ses cheveux, caressant les mèches avec attention, tendresse, douceur. Ta bouche glisse à l’arrière de son crâne et tu restes comme ça un moment, cherchant quoi lui dire, ne sachant pas toi-même quelle était la “bonne façon” d’aimer. Mais c’était évident.



“Toi, Ban.” Tu inclines la tête pour que le bout de tes lippes caresse son oreille au rythme de tes mots. “C’est tout ce qu’il me faut, tu sais. J’sais pas comment on rend quelqu’un heureux. Je veux que toi.” C’était gênant, c’était bizarre, c’était différent. Ces mots, ton cœur romantique ne les avait jamais dits à personne, pas parce qu’il n’avait jamais pensé que ça pouvait être vrai, simplement parce qu’il n’en avait jamais été sûr. Mais aujourd’hui, alors que tu cajolais ses cheveux d’une main tendre, il n’y avait absolument plus le moindre doute pour toi. “J’sais pas comment on aime non plus. J’ai jamais eu quelqu’un comme toi. C’pas parce que t’as fait de la taule que tu sauras pas m’aimer.” Peut-être les autres. Mais pas toi. Tes empreintes se calent sous sa mâchoire, la redressant pour pouvoir le regarder dans les yeux, lui laisser capter la rare véracité, la simple sincérité de tes mots, ceux que tu avais tant de mal à dire, ceux qui ne se formulaient jamais aussi bien que les insultes, ceux qui portaient un poids bien différent. “T’as peur?” Toi, tu avais peur. C’était nouveau, et s’il connaissait déjà quelques uns de tes pires aspects, il n’était pas au bout de ses surprises, et s’il décidait que finalement, tu étais trop mauvais.



“Moi j’ai peur.” Sans compter que tu étais à l’origine de quelques-unes de ses souffrances superflues. Sans toi, il n’aurait sans doute pas dû dire au revoir à quelques mois de liberté précoce, il n’aurait pas subi la réputation erronée de dealer que tu lui avais mise sur les bras, il n’aurait peut-être pas libéré ses instincts brutaux. Et tu redoutais plus que tout le jour où il demanderait, où tu devrais lui dire, à quel point tu étais égoïste, à quel point tu l’étais encore, comment tu aurais pu ruiner sa vie pour protéger un membre de ta famille qui désormais se contentait de hanter tes plus sombres nuits. Parce que ce jour-là c’était peut-être aussi celui où tu allais le perdre. “J’suis pareil que toi. Tu pourras plus regarder les autres, plus les toucher. T’sais pas comment j’pourrais devenir.” Tu ne sais pas qui je pourrais être. Une fois rendu furieux d’envie, de jalousie, de possessivité, une fois que cette bête qui ronronnait actuellement sous toutes les attentions se hérisserait de rage. Et tu n’avais pas envie de lui dire, mais pouvais-tu lui mentir pour autant.



“Y’a une question... Qu’tu veux poser, non?” Ton cœur bat, il se compresse, écrase tes cotes, tes poumons, tu pourrais croire que tu vas en mourir, de cette douleur que la peur te cause, alors que tu plonges dans l’or de ses yeux, venant embrasser sa bouche doucement, si tendrement, comme tu ne l’avais jamais fait auparavant, comme pour l’envoûter, l’hypnotiser, le convaincre que tu étais bon, pour lui. Pour vous. “Alors pose la.” C’était tôt, ça risquait de tout foutre par terre, quand il t’aurait enfin demandé, pourquoi tu l’avais choisi lui, pour porter un chapeau qu’il n’aurait jamais dû porter, le condamnant sans même le connaître à une peine que tu n’aurais pas dû avoir le droit d’infliger. Et tu voulais voir, s'il avait le courage qui te manquait.  
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
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Dim 7 Juin - 16:18


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(Noctae)

J'irais cueillir tes lèvres.
Abreuver tes sentiments.
Pour qu'ils continuent d'exister.
N'oubliant jamais de m'aimer.


Lentement, vous changez. Naturellement. À force de violences. De frappe. D'unions. De vos nuits enflammées. Lentement, vous avez changés. Ce poison d'amour s'insinuant vicieusement. Petit à petit. Sans se presser. Tentant de ne pas vous effrayer. Pour que vous ne puissiez plus le fuir. C'est ce qui est arrivé. Resserrant avidement vos liens. Ce qui vous a toujours unies. Pour vous empêcher de tout détruire jusqu'à vous ignorer. Jusqu'à vous oublier. Vous détourner de l'autre. Dont ce sentiment t'es insupportable. L'idée même te rend fou de rage. Tu ne veux pas le perdre, Ban. Tout comme il ne le désire plus. Tu l'entends si clairement dans ses mots. Ses lèvres qui caressent ton oreille au fil des mots. Arrachant un soupir d'aise. Un sentiment de chaleur. C'est plaisant de l'entendre dire qu'il t'enchaîne également.
Pour vous lier à vie.
Évidemment, ce n'est jamais si simple. Pour vous, les bêtes sauvages, rien n'est jamais simple. Jamais. Parce que vous vivez dans des émotions brutes. Souvent hargneuses. N'aspirant à la douceur que lorsque vous trouvez l'âme sœur. Est-ce ainsi. Tu ne sais guère, Ban. Mais ce dont tu es certain, c'est qu'il a peur. Lorsqu'il relève tes yeux sur lui. Que vos regards se croisent. C'est si différent d'avant. De votre première rencontre. Tu la vois. Cette fébrilité qui luit dans le fond de son regard. Dans l'intonation de sa question. Dans sa réponse également. Laissant une main douce remonter jusqu'à sa nuque. Dont tes doigts viennent s'en saisir avec tendresse. Retrouvant ses lèvres. « Moi aussi, mais j'pourrais jamais cesser de te poursuivre. » en bien. Comme en mauvais. L'un ou l'autre. Il y a aura toujours une éternelle raison de le suivre. De lui courir après. De le retrouver. Outre la peur de ce qui arrive à cet instant. De ces douces retrouvailles. Tu n'auras de cesse de chercher à faire partie de sa vie. À ce qu'il fasse partie de la tienne. Tout aussi possessif l'un comme l'autre. « Au moins, on se comprend là-dessus. » laissant un sourire vagabonder les lèvres tranquillement. « On apprendra ensemble. On va sûrement se casser la gueule souvent, mais je te laisserais pas partir. » parce que je t'aime. Que tu ne diras pas.
Mais que tu penses pourtant.

Un jour.
Un jour, toi et moi.
On saura se le dire.
Et je te le dirais.
À quel point je t'aime.


Si tu te sens prêt à essayer. Là, maintenant. Tu ne dis rien finalement. Parce que l’atmosphère change. Laissant le passé refaire surface. Mettant sur le tapis la possibilité d'en discuter, enfin. Depuis le temps. C'est cette seule question qui n'a jamais été posée. Qui a engendrée tout cela. Elle a influencée vos vies. Probablement menée à cet instant précis. Qui n'aurait jamais vu le jour, sans. C'est ce que tu crois, au fond, Ban. Que c'est votre ignorances et votre stupidité qui vous a tant liés. Jusqu'à vous aimer. Cependant, il arrive un jour où les choses doivent se faire. Se dire. Et tu ne peux refuser la perche qu'il te tend. Malgré sa peur, sûrement. Tu ne sais pas, mais tu le crois. Vos regards confrontés, une main parcourt sa joue à nouveau. « Pourquoi tu as donné mon nom ce jour-là ? » franc. Direct. Si ce sont des qualités pour certains, cela restent souvent des défauts pour beaucoup. Et peut être que maintenant, ça en est un. Parce que tu pourrais tout détruire. Vous éloigner. Toi aussi, cela te fait peur.
D'entendre sa réponse.
« Dis-moi juste ta raison. Même si c'est égoïste ou même si c'était ciblé, dis-le moi simplement. On pourra avancer ensuite, je te le promet. Je te l'ai dit ; je ne te laisserais pas partir. » tu passeras outre. Tu le promet. Pour une fois dans ta vie, tu abandonneras la rancune. Tu l'encaisseras et l'accepteras comme un morceau du passé. Qui n'a plus lieu d'exister. D'être traité ou payé. Parce que tu veux l'aimer, Ban. Plus que n'importe qui. Pour l'enfermer. « J'apprendrais comme ça à prendre du recul et à ne pas être un connard tout le temps pour rien. » un rire. Qui se veut salutaire. Apaisant. Doux. Un véritable calmant. Tout comme cette main qui continue de le caresser. Il est un trésor. À cet instant, il est si précieux que tes doigts se font de dentelles.

J'apprendrai à être doux.
Pour que tu viennes te lover dans mes bras.
Ainsi je pourrai les refermer.
Pour t'empêcher de t'échapper.


« Quelque part... tu ne penses jamais que si tout ça n'était pas arrivé... on en serait pas là ? » c'est évident. C'est évident, mais tu lui parles tout de même. Pour être sûr qu'il le réalise aussi. Que ce passé désastreux vous a empêchés de vous perdre de vue. Entremêlant vos destins à l'infini. « C'est parce que tu as donné mon nom, que c'est moi que tu as choisi que nous sommes là. Qu'on se parle, que tu tiens sur mes genoux maintenant, qu'on a couché ensemble également, qu'on s'embrasse avec tant de passion. » un brin séducteur dans le fond de la voix. Tu cherches surtout à lui faire comprendre ton bon sentiment. De la sincérité de tes mots précédents. Vous n'allez pas vous quitter.
Tu t'y refuses simplement.
À l'abandonner.

Destins croisés.
Hasards enlacés.
Vos vies destinées.
Tu y crois, Ban.
Pour deux s'il le faut.




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Jeu 11 Juin - 11:13
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Tu sens ses doigts sur toi, sa douceur, comme il te chérit. Et bien que ses mots semblent tout autant enjôleurs, remplis des promesses de votre avenir commun, tu ne peux t’empêcher d’avoir peur... En quelques mois, le bonheur s’était joué de toi à plusieurs reprises et désormais, alors qu’il venait susurrer à ton oreille ses promesses venimeuses, tu avais peur de tout gâcher, d’y renoncer par idiotie, par désir de donner des réponses, de te débarrasser du poids de ta culpabilité. Il se déprécie à nouveau devant toi, et tu es incapable de t’insurger, les mots trébuchant dans ta gorge, se cognant, formant un bouchon net juste à l’arrivée contre ton palais, alors tu baisses les yeux sur ses lèvres, les observant remuer, s’animer d’un rire, dévoilant quelques perles blanches derrière la pulpe rougeoyante. Tu as soudain envie de le distraire, de l’embrasser, de le renverser derrière ce muret pour qu’il oublie ce sujet que tu avais pourtant toi-même mis sur le tapis, tout ça parce que tu lui devais... Oui, cette vérité qui s’était enterrée sous votre violence, profitant de vos comportements dissipés pour jouir d’une liberté conditionnelle, celle la même que tu lui avais volé en donnant son nom à ce gardien de prison.



“Je ne regrette pas.” Tu ne pourrais pas dire le contraire, tu es extrêmement conscient du fait qu’aujourd’hui, vos mains sont si étroitement liées uniquement grâce à ce mensonge assassin que tu avais osé raconter. Et tu ne regrettais pas, tu ne regretterais jamais, s’il fallait que vous vous fassiez confiance, alors tu devais aussi arrêter de lui mentir. Tes doigts tremblent sur ses boucles souples et tu voudrais avoir plus d’assurance, pouvoir le regarder sans ciller, ne pas détourner les yeux, et avouer comme si c’était la chose la plus évidente, mais il y a quelque chose qui s’est réveillée en toi, des ronronnements qui se sont tus pour être recouverts par une plainte lancinante, tu as peur. Terriblement peur que malgré ses mots, il juge tout cet égoïsme répugnant, qu’il voie cette facette comme une tare et décide de t’abandonner, comme tous les autres. Et doucement, tes mains glissent sur son haut, s’y accrochent, tandis que tu te relèves, faisant un effort surhumain pour ne pas tituber, pour rester droit, sûr, pour ne pas montrer de faiblesse. “Je suis désolé pour ce que tu as dû subir. Par ma faute. Mais j’regretterai jamais ce qu’on a à cause de ça.”



Tu te défais de ton appui sur ses épaules, relevant ton regard dans le sien, essayant de le soutenir, et une main vient ravager les mèches d’un rose délavé, en glissant quelques-unes devant tes yeux d’orage. “En taule y’avait des mecs qui dealaient et... Comme je v’nais d’être coincé pour ça ils ont cru que c’était moi.” Un souffle, c’est tout ce qu’il t’a fallu pour que ce début glisse sur ta langue, comme sur un tremplin, se propulsant dans votre réalité, devenant une de vos vérités. Et c’est le plus simple, le plus facile, ce qui semble évident, comparé au reste. “J’pouvais pas balancer les dealer, dehors j’bossais avec eux, si j’balançais, ils allaient m’empêcher de bosser ou m’tuer... Puis j’pouvais pas endosser, dehors y’avait ma p’tite sœur.” Tu te détournes de lui, parce que tu n’as été qu’un lâche, ce jour là, en accusant une personne qui n’avait sans doute rien à voir dans vos trafics illégaux plutôt que de prendre la responsabilité, parce que dehors, combien de temps ta sœur survivrait sous le joug de vos timbrés de parents. “J’savais que t’étais en prison là aussi, j’avais vu à la télé... Alors j’ai dit ton nom.” Tu ne veux plus te trouver d’excuses, parce qu’il n’y en a pas d’autre, rien de plus à ajouter, rien qui vaille la peine.



Alors que l’histoire vient de dégringoler de ta bouche, alors qu’elle reste encore suspendue dans l’air entre vous, tu réalises soudain que... S’il te rejette, ça te tuera sûrement. S’il te dit que c’est trop, cette lâcheté, cette façon arbitraire de décider pour eux du sort des autres, tu ne pourras sans doute pas te relever, pas encore, pas cette fois. Alors tu voudrais tout, tout plutôt que de l’écouter, tu préférerais qu’il te frappe, qu’il te ravage, qu’il te piège, qu’il fasse de toi ce qu’il souhaitait, plutôt que de t’abandonner. Donc tu remplis le silence, avec chaque fibre de toi, tu reviens soudain sur lui, le relevant en le tenant par le col, vos corps s’épousant parfaitement, pourtant s’écorchant, os contre os, envoyant des décharges douloureuses dans tes muscles. “Si j’devais le refaire, j’le ref’rais! Ma sœur aurait pu être tabassée par mon alcoolique de père et j’pouvais pas moisir là!” T’avais jamais eu le courage de Ban, ni avant, ni maintenant, et tu sentais les larmes menacer juste derrière tes paupières. De peur? De tristesse? De colère? Tu n’en savais rien, tout était trop confus.



Alors tu fais la seule chose que tu sais faire, collant ta bouche à la sienne, mordant la lèvre inférieure avec rage, faisant céder la peau comme une vengeance quand tu n’en méritais aucune. C’était à lui de t’abîmer autant que tu avais pu le faire pour lui par le passé. Tu t’en fous pourtant, quand tes mains viennent s’emparer des siennes, c’est pour les enrouler autour de toi, les coller sur ton corps, essayer de le séduire, comme lorsque tout était plus simple, et pourtant plus compliqué.  
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando


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Sam 13 Juin - 14:54


Shall I stay, Would it be a sin
★ If I can't help falling in love with you
(Noctae)

Des vies chaotiques.
Vérités enfouies sous le mensonge.
Entrelacés entre l'amour et la violence.
Que nous cherchons à défaire pour continuer.


Il ne suffit pas d'être devin. Pour remarquer la peur. Quand l'on observe quelqu'un longtemps, on le voit. On remarque les prémices de la honte. De l'envie de fuir. De tout dire malgré les tripes entortillés. D'avouer la vérité quitte à se détruire. Il a peur, Lawson. Tellement qu'il t'es aisé de le voir, Ban. Assez pour que tu veuilles saisir sa main. Lui dire que tout va bien. Mais qui sait, ses mots pourraient bien te briser. Parce que tu n'as aucune idée. Aucune piste quant à ce qui est arrivé. Quant à son choix pour toi. Tu n'en sais rien. Tu n'as jamais compris. Et c'est cela qui vous a tant unis. Qui a entrelacé vos vies à ce point. À cet instant, tu peux avoir l'air sûr de toi. Porter cette impassibilité pour voiler la vérité. Tu n'en mènes pas large. Lorsqu'il se relève, tu inspires. En silence. Déglutissant presque douloureusement. Tu attends. Une sentence possible. Qui risquerait de tout détruire. Malgré tes dires. Tu soupires. Inspires. Respires.
Respire, Ban.
Sa voix s'échappe. Écorchant tes défenses. Tu ne dis rien. Le laissant parler. Il vient de trouver son courage. Tu ne dois pas l'en empêcher. Parce que tu le sais bien, c'est maintenant ou jamais. Si ce n'est jamais alors ce sera la fin. Tu es certain de cela, Ban. Et tu n'arrives pas à t'y résoudre. Il est à toi. Cette possession maladive. Qui ne peut être enrayée. Elle se doit d'exister. Pour ça, il doit être près de toi. Vous n'avez pas d'autre choix. Tu le sais. Alors tu te terre dans le silence. Le silence le plus profond qu'il t'ai donné de connaître. Restant assis à le regarder. À l'écouter. À entendre la vérité. Ce qu'il n'osait pas dire. Ce qu'il ne souhaitait pas révéler. Il a du mal, tu le vois. Aux faibles tiraillements dans ses traits, dans ses gestes. Il n'est pas à l'aise. Il craint de te voir partir. Tout comme tu craignais de le perdre. Tout ceci pourrait te semble stupide. Tu pourrais voir tout cela comme injuste. Lui en vouloir. Plus il parle pourtant et plus tu sembles calme. Entendant les battements hâtifs de peur devenir apaisés. Sa petite sœur. Tu aurais dû y songer, Ban. Peut être le savais-tu au fond.

On cherche tous à protéger quelqu'un.

Son agonie lente fini par parler pour lui. T'attrapant soudainement pour vous rapprocher. Il cherche le contact. Tentant de te retenir par le seul moyen qu'il croit encore avoir. Ton désir infini à son égard. Sans voiler le monde, tu plantes ton regard sur lui. Même lorsqu'il t'embrasse. Répondant à peine. Presque ailleurs. Retrouvant brièvement la chaleur de son corps qu'il t'impose. Pendant un moment, tu sembles absent. L'observant sans un mot. Un moment qui s'étiole rapidement. Refermant tes mains sur ses reins. Serrant étroitement vos êtres. Autant qu'il est possible de le faire. Fermant les yeux dans un soupir.
Des lèvres tendres contre sa tempe.
« T'as bien fait. » un murmure d'abord. « T'as bien fait, Lawson. » parce qu'après tout, tu as tué quelqu'un. Tu sais que si ce n'était pas lui, tu ne l'aurais pas accepté. Tu n'aurais pas pu surmonter la haine. La colère. L'avide sentiment de devoir t’abreuver de violence pour retrouver la paix. Si ce n'était pas lui. Tu l'aurais détruit. Pour ta liberté volée. Si ce n'était pas lui. Tu ne penserais pas à cet instant que c'était le meilleur choix. Parce que tu méritais ta place là-bas. Plus que lui. Plus que la mort de sa sœur. Non, peu importe comment y songer. Même si tu retournais cette situation dans tous les sens, il a bien fait. « Tu devais protéger quelqu'un qui compte pour toi... je t'en veux pas. » tu lui en a voulu. Si longtemps. Avec tant de haine. Tu l'as frappé si souvent sans même y penser. Incapable d'apaiser les voix qui réclamaient justices. Il a payé bien assez. Tu sais, Ban, que tu ne penses tout ceci que parce qu'ils sont là. Ces sentiments que vous ne vous expliquez pas. Depuis toujours, ils sont là.
Patientant dans l'ombre.
Tout aussi insidieux que le mensonge.
Tu sais que la rancœur se mure dans le secret parce qu'il s'agit de lui. Qu'il est une exception à ta vie. Rien n'a jamais de sens. Rien n'en aura jamais. Quand ton cœur se soulève à sa vue. Quand bien même tu as déjà espéré le tuer par le passé. C'est si stupide. Si stupide quant à présent tu l'enfermes dans tes bras. Pour qu'il ne puisse pas s'y enfuir. Dévalant ses traits de tes lèvres. Dans un souffle. « Merci de me l'avoir dit. T'as pas besoin d'essayer de me séduire parce que je ne vais pas partir. Je te l'ai dit. » c'est déjà la fin. La fin d'une vie sans lui. Ça aussi, tu l'as compris. Parce qu'aujourd'hui il est venu à toi. Il a choisi son chemin. Tu ne l'en laissera pas s'en détourner. Plus maintenant que tu connais la vérité. Que tu acceptes le passé. Ses décisions et son choix. « Je comprends. » oui, tu comprends pourquoi. Enfin, tu comprends pourquoi c'était toi, Ban. « Tout va bien. » tu ne sais pas. Si tu le murmures pour lui. Pour toi. Pour vous. Pour tenter d'apaiser la peur.
De ce qu'un futur implique.
De ce qu'il reste encore à faire.
Scellant votre destin de vos lèvres. « Merci. » de ne pas avoir fuit. D'être resté malgré tout. D'avoir surmonter la peur pour ne pas vous abandonner. « Reste avec moi jusqu'à demain. » tu ne souhaites pas le voir partir.

Tu laisseras partir au petit matin.
Avec beaucoup de regrets.
Pour lui redonner la liberté.
Dont tu le priveras rapidement plus tard.

« Tu n'es pas encore venu chez moi et tu dois voir ça... Tu pourras venir quand tu veux sans avoir besoin de me chercher. Il faut aussi que Strike t'apprivoise pour te chercher quand tu viendras. Si t'es ok bien entendu. » pour qu'il fasse partie de la famille. Tu sembles pressé, Ban. De le voir inonder cet endroit à son tour. Pour y laisser une trace de lui. Il sera chez lui. Petit à petit. Dans ton monde. Dans ta vie. Outre que dans la violence. Tu ne sais pas comment gérer tes pensées dispersées à présent. Ces sentiments bordéliques.
Comment apprivoiser ton amour.




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Lun 15 Juin - 0:02
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
La seconde qu’il met à réagir. Elle te menace, elle se moque de toi, tu peux entendre son rire méprisant résonner jusqu’aux tréfonds de ton être, ses mots cinglants déchirer les derniers de tes espoirs comme s’il s’était agi de simple papier, son simple écho inonder de désespoir la moindre parcelle de toi. Puis ses mains, sur toi, qui ne te refusent pas, qui ne te repoussent pas, qui au contraire, tentent de vous amalgamer, de vous fondre l’un dans l’autre, qui vous rapprochent comme s’il n’y avait plus que ça qui importait, et tu respires de nouveau. Ses mots, une délivrance, faisant glisser de tes épaules le poids qui ne cessait de te faire couler, comme s’il t’avait débarrassé d’une simple veste, d’une écharpe trop encombrante. Ses mots, bien plus qu’il ne le pense, viennent caresser, apaiser, mais déboulonner ton âme en entier, comme si elle cédait enfin, et tu te reposes sur lui, tes jambes rendues molles par l’accumulation de tension si soudainement relâchée, tout ton poids s’affalant dans ses bras alors que les tiens refusaient bien plus encore de le laisser s’échapper, pas cette fois encore. “J’ai été un connard. J’ai choisi entre toi, alors que je te connaissais pas, et ma sœur.” Mais il ne t'en voulait pas.



Il y avait pourtant de quoi. Il comprenait. Il te rassurait. Mais toi, tu savais aussi. La haine, la torture, la violence que tu lui avais imposées. Toutes ces choses qu’il avait dû subir juste parce qu’il avait eu la malchance d’être emprisonné dans le même établissement que toi. Quelque part, en toi, quelque chose refusait de croire que c’était aussi simple, que tu avais effacé ta dette simplement en évoquant ta sœur, qu’il n’y avait plus, en lui, la moindre animosité à ton égard à ce sujet... Parce qu’à sa place, même en sachant qu’il devait protéger une autre personne, tu sais qu’il n’y aurait pas eu de place pour un pardon sans partage. Cependant, encore une fois, tu es égoïste, tu le désires à toi, pour toi, par toi. Et tu ne veux pas qu’il y pense trop, à cette petite flamme qui pourrait encore brûler tout au fond de lui, attendant l’étincelle propice à son incendie pour t’éclater à la figure, pour t’emporter dans ses maux, ceux qu’il ne t’a pas raconté, ceux dont tu as été l’exécutant sans même le savoir. Tu préfères te lover dans l’illusion que cette fois, il est prêt à tout pour te garder, même à te pardonner à demi-mots l’acte le plus égoïste de ton existence.



Jusqu’à demain c’est comme une promesse, et c’est pourtant si court. Il te connait bien, imaginant déjà ton départ au matin, incapable de laisser trop longtemps la compagnie des tiens, ou de ceux que tu appelles les tiens, qu’il ne semble pas porter dans son cœur plus que cela lui non plus. “Jusqu’à demain? Et... Si je veux rester encore?” Tu ne promets rien, mais ça pourrait très bien être le cas, désirer imprimer sur lui toutes les marques de ton passage, le faire tien, ne laisser aucune question quant au fait qu’il était à toi, tout autant qu’il te possédait. Cela faisait un moment que tu ne l’avais plus vu, et cela faisait quelques jours que ta Hudson n’était plus un refuge sûr contre les fantômes de ton passé. Lui par contre... Tes yeux suivent ses traits avec un sourire léger. “Strike, hum? Je devrais sans doute inviter un autre compagnon poilu, j'entrerai plus facilement dans ses bonnes grâces?” Tu ne relèves pas le fait qu’il ait émis l’idée que ce soit au doberman de t’apprivoiser plutôt qu’à toi d’apprivoiser le chien, non, tu t’en moques, tu as depuis longtemps compris que l’animal représentait une présence bien plus constante que toutes les autres, et tu l’acceptais aisément.



Tu te défais donc à regret de son étreinte, la paume de tes mains glissant contre lui pour profiter de sa chaleur, encore tremblante de ce trop plein d’émotions auquel tu n’étais pas habitué, qui avait remué tes chairs jusqu’à retourner semblait il l’emplacement de tes muscles, rendant compliqué l’ascension de ta main vers tes lèvres. Un sifflement strident claque contre l’air, tu sais que l’animal n’est pas loin, il était venu avec toi, il n’y avait pas le moindre doute qu’il allait rappliquer à la moindre demande. Tu profites cependant du moment de répit qui vous est encore accordé pour l’observer. “Ban. Maint’nant c’est trop tard. Même si tu m’détestes plus tard. Et dis pas qu’ça arrivera pas, on sait pas. T’es à moi, maint’nant.” Tu ne baisses pas le regard, cette fois, malgré l’aspect encore un peu éraillé de ta voix, malgré les accros qu’elle rencontre dans ta gorge, trébuchant sur des respirations encore maladroites. Tu es sérieux, parce que pour toi, il n’y a plus que lui, que tu t’es trop souvent pris les pieds dans les mensonges des autres, qu’ils n’ont jamais compris ton désir de possession si grand, qu’ils n’ont jamais accepté que tu puisses être le seul à les voir comme ça.



Tu voudrais dire autre chose, mais des aboiements joyeux viennent déjà troubler votre échange, une énorme boule de poils s’élançant dans votre direction, langue pendante, queue fouettant l’air comme un mécanisme remonté à bloc. Le chien ne perd pas de temps, fauche presque tes jambes simplement dans la joie de retrouver son maître, effectuant un demi-tour sec pour sauter directement sur toi. Tu attrapes ce qui ressemblait plus à un hybride ours, soulevant sa masse poilue dans tes bras tant bien que mal. “Hm... Il peut... Dormir dehors s’il faut, j’sais qu’il est poilu...” C’était le moins qu’on puisse dire. Le chien gesticulant déjà pour être relâché, s’attaquant à l’inspection joyeuse de Prisoner, nez curieux, clairement intrigué par la présence d’une odeur canine sur un autre humain. “Il est mal élevé, dés’lé...” Tu te masses la nuque, un peu gêné de voir le chien aussi familier avec Prisoner qu’il n’avait rencontré qu’une seule fois auparavant, la boule de poils n’hésitant pas à enfoncer son museau dans sa main pour réclamer des caresses, tout aussi avide que son maître, mais ça, tu ne pourrais sans doute jamais l’avouer.   
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
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Lun 15 Juin - 12:48


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Je mentirais pour te protéger.
Je me blesserais pour te sauver.
Je te chérirais pour te faire rester.
Je te pardonnerais pour pouvoir t'enfermer.


Il est aisé. De remarquer des changements. Des changements presque soudain que tu as pourtant longuement ruminé. Depuis ce jour, son départ, votre séparation. Depuis cet instant, tu rumines ce qui a changé. Chez toi. En toi. À son égard. Quand vos regards se confrontent. Laissant l'étincelle prendre forme. Qui brûle toujours aussi intensément. Masquant pourtant la vérité. Une vérité que tu as entrevu, petit à petit. À mesure que vos échanges devenaient plus intimes. Rapprochant des âmes errantes aux cœurs lacérés. Jusqu'à engendrer ton sentiment. Ce sentiment grandissant qui serpente entre toute raison. Un sentiment si profondément ancré depuis tant de temps qu'il lui est aisé de te détourner. De te détourner des démons. De la violence. De la rancoeur. Venant à songer que si c'est lui, tout est différent. Venant à songer que tu lui pardonnerais tout pour le garder. Pourrait-il seulement comprendre. Même si tu le lui expliquais. À quel point, tu as déjà changé. Jour après jour. À seule vue. À son unique pensée. À quel point, ton monde est différent. Intimement. Parce que vos chemins se sont croisés. Tout paraît n'être qu'un détail. Un seul petit détail au milieu d'un océan de souvenirs. Un seul petit détail qui, pourtant, à illuminer l'ombre. Rien qu'un instant.
Entrouvrant le futur.
Un futur que tu ne t'imagines plus sans lui. Que tu n'as jamais entrevu sans lui à dire vrai. Il a toujours fait partie de ta vie. Mais les choses sont différentes à présent. Peu importe combien vous souhaitez que rien ne bouge. Vous êtes en mouvements. Constamment. C'est immuable, Ban. Tu le sais. Tu l'acceptes. Tu acceptes que tu lui pardonnera même l'impardonnable. « Je peux pas juger, qui dit que je n'aurais pas fait la même chose. » après tout qui sait. Si vos places étaient échangées. Tu aurais fait la même chose, Ban. Pour la protéger, tu l'aurais fait sans nul doute. Mais être capable de voir les choses ainsi. En se mettant à la place de l'autre. Tu ne prends le temps de le faire maintenant que pour ses beaux yeux. Retenant son poids dans tes bras. Glissant une main dans sa crinière délavée. « N'y pense pas trop. » parce que tu n'y songeras plus. Tu ne verras plus que le présent.

Un présent où tu existes.
Dont mes yeux ne peuvent se défaire.
Absorbés par l'essence même de ta fougue.
De cette beauté farouche qui ne se nomme pas.

Une promesse. Jusqu'à demain. Qu'il tend à étendre. Arrachant un sourire à tes lèvres. Ce n'est qu'une supposition. Tu l'entends parfaitement dans le fond de sa voix. Reconnaissant un défi à relever. « Tu peux rester autant de temps que tu veux, tu pourras même venir quand t'en auras envie. Fait comme chez toi. » avouer à demi-mot que tu lui ouvres la porte. L'invitant presque à vivre à tes côtés, Ban. Quelque part, n'est-ce pas ce qu'il en est. Une proposition silencieuse. Qui ne se réalisera jamais, tu le sais. Mais s'il peut se l'imaginer cet endroit comme chez lui, cela te suffit. Parce qu'ainsi, tu le sauras enchaîné à toi. Peu importe où il se trouve. « Strike t'adoptera même sans de quoi le soudoyer ! C'est juste que parfois il a des comportements étranges avec les gens qu'il ne connaît pas et je préfère vous présenter le plus tôt possible comme ça tu seras libre de faire comme tu veux ! » il était aisé de voir. Les marques d'un passé tumultueux sur le jeune chien. Des oreilles droites. Coupées au couteau. Un morceau manquant sur l'une d'elles. Une brûlure à en juger de près. Il avait quelques cicatrices visibles sous les poils un peu partout. Tu ne sais pas ce qui était arrivé à ce chien, mais tu te méfiais parfois de ses possibles réactions.  
Tu n'y songes guère longtemps.
Sentant Jackpot se reculer. Redressant les doigts jusqu'à ses lèvres pour siffler. Il suffit de quelques secondes pour le voir. Une grosse boule de poils qui s'élance vers vous. Joyeux de retrouver son maître. Il respire la joie de vivre et cela te fait rire. Le retenant cependant. Gardant un air sérieux alors que le chien s'approche. Vient finalement à la rencontre de l'odeur de son confrère sur tes vêtements. L'observant faire une seconde avant de relever le regard pour le voir. Il semble gêné et cela te fait sourire. Relâchant ce rire que tu retenais. Léger et presque discret. Caressant la bête avec douceur. « Il n'a pas besoin de dormir dehors, j'ai de la place et ça me dérange pas. Strike dort toujours sur le canapé alors que je lui ai fait un coin rien que pour lui avec des coussins et des couvertures. Haricot pourra squatter là, hein mon grand, qu'est-ce que tu en dis ? » tu t'accroupis en lui parlant. Rencontrant de plus près le regard mignonnement idiot du compagnon de ton amant. Tu te souviens également de son nom. Il pourrait être jugé stupide. Mais tu l'aimes. Étrangement, il te plaît beaucoup. T'amusant en le disant alors que tu plonges tes mains dans l'énorme fourrure chaude. « Hum... il pourrait même dormir avec nous, il doit tenir chaud. » le chauffage manque chez toi. En plus du morceau de toit à moitié effondré, tenant en biais sur le mur porteur. D'ailleurs, maintenant que tu y songes, ce n'est en rien confortable. Te redressant soudainement pour lui faire face. Presque gêné à ton tour. « T'attends à rien en venant. » que tu préfères lui dire. « Enfin déjà tu verras un lit dans cette baraque... ce qui n'était pas le cas avant. » comme quoi, tu avais bien fait d'en chercher un. À force de dormir sur ce canapé avec Strike, tu avais fini par te bloquer un matin. Jugeant qu'il était temps de changer. Et tu avais fini par trouver ton bonheur, heureusement. Redonnant un peu d'humanité à cette maison. Mais maintenant que tu songes à ce que tu as dit plus tôt. Mentionnant la possibilité de dormir avec le chien, tu sembles presque regretter. Affichant une mine perplexe. « On y va ? Et finalement... On dormira pas avec lui. Je préfère te garder pour moi. » que tu ajoutes, faisant déjà un pas. Puis un autre. Avançant doucement vers cet endroit où tu souhaiterais l'enfermer. Le garder pour tes seuls yeux. Glissant un regard sur lui en repensant à ce qu'il avait dit plus tôt. Chose à laquelle tu n'avais pas pu réagir de suite à cause de la bête. « Je ne te laisserais pas partir. » même avec de la  haine. C'est impensable de le perdre de vue. Tu l'as bien compris à présent. Peu importe ce qui unis vos pensées. Vos rencontres. Vos sentiments. Il est vital à ta vie. Le reflet d'une pièce. D'un miroir. D'un monde. Tendant la main, c'est la sienne que tu trouves.
Rien de tout ceci ne s'explique.
C'est une évidence. Une simple évidence. À la seconde où vos destins, vos hasards se sont confrontés. Il était déjà trop tard pour revenir en arrière. Et peu importe que tout ceci soit vrai. Que ce soit tes sentiments les plus purs et les plus profonds que tu n’aie jamais ressenti. Ou que ce soit simplement le désir ardent de possession qui s'empare chaque jour un peu plus de toi. Peu importe ce qu'il en est. Peu importe, Ban. Parce que lorsque tu marches. Que tu te retournes. La personne que tu souhaites voir te suivre plus que tout, c'est lui. Comme à cet instant. Arborant un sourire tendre. Bercé par des émotions qui t'étaient inconnues. Que tu ne sais pas encore dompter, mais tu apprendras. Avec lui dans tes bras, tu apprendras.

Inspire.
Expire.
Tout va bien, Ban.
Parce que désormais, il est à toi.


Et je tends une main vers toi.
Espérant sincèrement que tu vas t'en saisir.
Pour t'enfoncer plus loin encore dans les tréfonds sombres.
D'un amour qui pourrait s’avérer délétère, mais que nous avons acceptés.

Et la bête noire patiente déjà. Sagement assis, les oreilles dressées. Au bout de la rue, tu l'entrevois à mesure que tu marches. Guettant l'avancée de ton partenaire que tu ne comptes pas échapper.
Tu ne tardes pas à rejoindre le chien de garde. Venant t'accroupir devant lui. Tendant une main dans sa direction. Il ne se fait pas prier pour lover son museau dans le creux de cette dernière. « J'ai quelqu'un de très important à te présenter mon grand. Tu le connais déjà un peu, mais cette fois-ci c'est différent. Sois gentil. »
C'est ici que tout commence, pas vrai ?




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Lun 15 Juin - 22:43
Même lorsque tu souffres
emmène-moi
Faire comme chez soi alors qu’on est chez un autre. Le concept formidable de faire de la maison de l’autre sa maison. Celle d’appartenir ailleurs que dans ce qu’on appelle son “chez soi”. Faire comme chez toi. C’est une sensation si plaisante qui dance contre ton ventre quand il prononce ces mots. Ils sont inoffensifs, on les disait si souvent, avant, lorsqu’on invitait des gens, mais aujourd’hui, pour toi, ils prennent une dimension si différente, complètement décuplée, le voyant comme une invitation à coupler ton chez toi à son chez lui, à abandonner une vie précaire, un habitat sur roues sans assez d’espace pour simplement partager un repas en se faisant face, tout juste assez pour s’allonger côte à côte. Il ignore sans doute tout de cet envol de papillons qui s’opère en toi, de ces battements d’ailes qui déclenchent des ouragans de bien être comme il t’est peu commun d’en ressentir. Tu voudrais l’enlacer, ici, l’enchaîner à ton poignet, pour être sûr qu’il ne t’échappe jamais. Et alors qu’il promet une cohabitation aisée avec son compagnon à quatre pattes, tu laisses tes songes voyager vers tes souvenirs du fidèle ami de Ban, son air docile mais prêt à le défendre, sa tension habilement dissimulée derrière une attitude dressée, c’était un chien intelligent, et il n’y avait aucun doute qu’il verrait clair à travers toi.



Tu l’observes interagir avec ton propre chien, tentant d’établir un contact absolument inutile, de toute façon, Haricot ne faisait jamais que ce qu’il voulait, tu avais bien essayé de le dresser, mais la boule de poils avait bien compris que sa langue pendante, sa masse moelleuse et ses grands yeux curieux lui passaient toutes les excentricités possibles. Tu n’avais sans doute pas essayé assez... Bah, tu t’en foutais, l’ersatz d’ours semblant raffoler des attentions de Ban, ayant déjà complètement adopté le maître du doberman, et c’était sans doute tout ce qui importait. Tes yeux suivent Ban quand vous vous mettez en route et tu ne peux t’empêcher de ricaner lorsqu’il évoque son chez lui, la possibilité que tu ne le trouves pas à ton goût, comme si ça pouvait être pire que chez toi. “T’sais, j’vis dans une décharge. Dans une caisse qui fait peut-être un ou deux mètre carré d’surface habitable.” Il avait déjà eu l’occasion de ‘visiter’ une fois cet endroit que tu avais l’audace d’appeler maison désormais, espérant sans doute que ça puisse un jour remplacer ce qui avait un jour abrité ta famille.



Vos mains s’entrechoquent, visiblement muent par la même envie irrépressible de s’enlacer et tu ris doucement, l’ambiance bien plus douce, légère que celle à laquelle vous étiez habitués, celle qui planait il y avait à peine quelques minutes, celle qui vous menaçait pourtant à chaque seconde, avec vos caractères tellement en marge des autres. “Il dor’mira pas avec nous, t’façon. Il a un pote pour une fois, alors j’espère juste qu’il va pas le gonfler, il sera sans doute collé à lui.” Tu hausses une épaule comme pour montrer qu’avec Haricot, il n’y avait rien à faire de toute façon, et alors qu’apparait la silhouette de Strike, au coin d’une rue, la preuve est immédiate, le croisé chow-chow se lançant dans une course pour parvenir à son comparse bien avant vous, visiblement ravi de trouver un semblable après n’avoir si longtemps fréquenté que des humains, bien loin de la chaleur désirée. Tu te retrouvais en Haricot parfois, un idiot attiré par un de ses semblables comme un insecte incapable de se détourner de la flamme qui lui brûlera pourtant les ailes. Et tu as un regard pour Ban, alors qu’il s’agenouille, et qu’il demande au chien resté imperturbable de bien vouloir t’accepter.



Tu es gêné, un sentiment étrange se glissant en toi alors que tu poses une main sur son dos, suivant le mouvement en t’accroupissant. Haricot a tôt fait de venir fourrer sa truffe directement sur ton visage mais tu le repousses en grognant sans la moindre animosité. Si tu voulais avoir l’air sérieux ou apporter un caractère un peu solennel à cette première rencontre officielle, c’était raté, il semblait qu’en plus d’être percé à jour par les orbes sérieux du compagnon de Ban, Haricot s’était chargé de montrer que tu n’avais aucune autorité, pas la moindre crédibilité. Tes doigts glissent doucement contre le cou de l’animal que tu flattes doucement, grattant la peau lisse de sa fourrure sombre. “Salut mon beau. J’suis J... Lawson. Hm je... J’ai pas bien commencé, hein? J’vais me rattraper alors... Ca serait cool si tu me laissais une chance.” C’était étrange, un peu comme si tu demandais la permission. Comme s’il fallait le persuader que tu pouvais rattraper chaque peine que tu avais infligé par le passé. Tout en en doutant toi-même. En te redressant, laissant les chien montrer le chemin (ou dans ce cas, Strike plutôt, Haricot se contentant d’essayer de le distraire en bondissant autour de lui, ramenant divers morceaux de bois ou autres débris comme s’il s’agissait de jouets), ton regard retourne vers Ban.



Toujours. Comme s’il n’y avait que ça, son regard, s’assurer qu’il soit là, avec toi, parce que c’était déjà devenu une maladie, alors même que vous n’étiez que tous les deux, qu’il t’avait promis de te garder avec lui, et qu’il semblait tout autant attaché à cette promesse que toi. Tes yeux redessinent son corps, glissant sur ses formes tout en les anticipant, tu avais eu tant l’habitude de l’observer, de près, de loin, il te semblait qu’il n’y avait pas été une fois où tu avais pu détourner ton regard de lui sans une excellente raison. Et quand enfin vous arrivez devant ce qui semble être chez lui, tu t’arrêtes pour le regarder. “Okay... Quand j’serai rentré, tu vas galérer à me mettre dehors, j’te préviens. J’serai là pour de bon. Même quand tu voudras pas m’voir, j’serai là. Sûrement plus à ce moment là d’ailleurs.” Tu avais toujours eu le chic pour être insupportable. Pour ne pas comprendre la notion d’espace vital. “Alors s’il y a des règles. Des choses que je ne peux pas faire, c’est maintenant. Sinon... Ce s’ra comme une deuxième tempête.”
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
Pando


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Mar 16 Juin - 15:56


Shall I stay, Would it be a sin
★ If I can't help falling in love with you
(Noctae)

C'est un moment suspendu.
Élevé par un simple fil fin.
Qui nous balance lentement.
Bercé par une symphonie sereine.


Il existe la paix. Un moment charmé. Un moment où rien ne peut vous atteindre. Il existe finalement, cet instant de légèreté. Cette seconde ou vous êtes simplement capable de vous aimer. En silence. En secret. Toi qui n'y croyait plus, Ban, c'est pourtant arrivé. Il est venu à toi. Il est venu se saisir de ta main. Il a accepté de vous connecter plus encore. De créer ce qui deviendra ton amour le plus précieux. L'absolu. Celui qui n'a jamais été connu. Qui demeure un mystère entier. Dont vous commencé tout juste à cerner les contours avec prudence. Les bêtes se tournent autour. Cherchant encore les limites de l'acceptable. Les limites d'une moitié. Les limites des sentiments. De l'amour. Sans savoir qu'il n'y en a aucune. C'est ce qui te manque. Une donnée que tu n'as pas encore en ta possession. Que tu apprendras aussi. Te satisfaisant à cet instant de sa main glissée contre la tienne. Comme un accord commun. Que tout est permis. Pour ton plus grand bien. Arborant un sourire satisfait à ses dires. Avançant lentement. Avec lui.
À deux.
Retrouvant finalement la bête noire. Qui se trouve rapidement assaillit par plus poilu. Haricot arrache un léger rire à tes lèvres. L'observant faire. Remarquant l'impassibilité de Strike. La scène est amusante. Le doberman semblant presque perdu face à son compère. Ils se connaissent pourtant, mais visiblement il n'est pas aussi enthousiaste. La différence évidente de caractère, c'est cela qui te fait rire, Ban. Brièvement alors que tu viens t'accroupir devant lui. Sentant un sentiment plaisant à voir Lawson suivre tes pas. C'est bien trop solennelle à ton goût. Riant à nouveau. Tentant cependant de le taire. Pour ne pas blesser les sentiments de ton amant. Et la seule pensée qui te vient, c'est à quel point il est mignon. À quel point ils le sont tous. L'un cherchant désespérément l'attention. Le second cherchant l'approbation avec sérieux. Et le troisième se demandant ce qui se passe. Faisant rapidement demi-tour pour vous emmener à la maison. Tu sens un regard te suivre, ne disant mot. Flattant ton égo un moment. Profitant de ce qui semble tout aussi immuable pour lui que pour toi. Cette incapacité à le quitter des yeux. À voir au-delà de lui. Vous vous ressemblez tant au fond. Sentant ton âme se ravir dans son intérêt sans fin. Retrouvant pourtant pieds une fois arrivé. Sa voix arrête votre progression, souriant à nouveau. Amusé. « De quelle genre de tempête tu me parles au juste ? Explique-moi ça ! » tu as envie de savoir. Ce qu'il sous-entend dans ses dires. Ne comprenant que les contours encore une fois. Mais tu veux savoir. Apprendre. Plus. Tu veux tant en savoir plus sur lui. L'avouant enfin. Tu étais obsédé par l'idée de comprendre. Qui il est.
Et à quel point tu pourrais l'aimer.

Un jour, j'ai perdu pied.
Fissurant les bords lissent que j'entretenais.
Pour contenir ces sentiments si puissants qu'ils en sont dévastateurs.
Croyant avec ferveur que c'était ainsi pour le mieux, mais tu as tout détruit.
Si aisément.

Lentement, tu t'approches de lui. Plantant ce regard fixe que l'on te connaît si bien. Qu'il te connaît mieux que quiconque. Parce que tu as passé bien du temps à le fixer ainsi. Cherchant inlassablement à souder son âme. À le comprendre. À le dompter. Sans savoir que l'on ne domine jamais une autre bête sauvage. Pourtant l'on pourrait amplement croire que c'est toi qui joue ici. Et Lawson qui subit. « Qui a dit que tu ne pouvais pas squatter autant que tu veux ? J'ai dit que t'étais chez toi alors fait comme tu veux ! Ça me dérange pas de t'avoir dans les pattes toute la journée, bien au contraire... Plus tu restes avec moi, plus je sais ce que tu fais. » à demi-mot, tu reviens mettre ta possession sur le tapis. Pour qu'il ne puisse pas l'oublier. Préférant le lui rappeler autant que possible. « Ne regrette pas. » que tu ajoutes dans un murmure. Déposant un baiser fugace à ses lèvres. « Les deux zouaves sont déjà rentrés, tu viens ? » parce que tu es déjà parti, Ban. Avec cette envie irrépressible de le voir passer cette porte. Lui qui vient d'avouer qu'il aurait bien du mal à s'en échapper. Tu crèves de l'y enfermer. De suite.
De l'enrouler entre ses murs.
Pour qu'il s'y love.
Refusant d'en sortir.
Si seulement.
C'est incroyable. À quel point tu te sens comme l'adolescent que tu n'as jamais pu être pleinement. À quel point le monde t'apparaît différent, là, maintenant. À quel point le simple fait de le regarder soulève quelque chose au fond de ton cœur. Sans être capable d'en mettre encore des mots dessus. Tu crois être trop muet. Trop discret. Sans te rendre compte de tout ce que tu as déjà dit. Tout ce qui a déjà échappé à ta surveillance. À combien de fois, tu as dit tout haut qu'il était à toi. Avec tant de force. Sans comprendre combien de fois tu as déjà dit je t'aime. Encore immature. Tu ne peux le nier en ressentant ce sentiment d'exaltation à le voir passer la porte. Tellement enfantin. Que tu en ris, Ban. Silencieusement. Ne le quittant pas des yeux. « Nous y voilà. C'est aussi un peu chez toi maintenant. » parce que tu sais qu'il peut. Qu'il peut être chez lui ici. Si c'est lui, tu lui ouvres la porte les yeux fermés. Parce que vous vous êtes confrontés si souvent. Vous avez éclatés si violemment. Vous vous êtes blessés sans sourciller. Alors tu sais que tu peux avoir confiance en lui. Après tout ce qui est arrivé. C'est une évidence à tes yeux. Alors oui, il est chez lui. Tu en décides ainsi. Sans hésiter. « Ah et... t'en fais pas trop pour Strike. Il est juste moins expressif que ta peluche géante, mais il t'accepte déjà je peux te l'assurer. » tu le vois. Dans la manière qu'il a de le laisser vous suivre sans regarder derrière lui. Il n'a pas cherché à le surveiller. Il n'est pas revenus sur ses pas pour venir te voir. S'assurer que tu allais bien. Il ne s'est pas détourné de son chemin et à cet instant, il se trouve encore avec Haricot. Ayant décidé de jouer avec son morceau de bois. « Et il aime bien Haricot de ce que j'en vois. Alors t'inquiète pas, fait comme chez toi, vraiment. » tu refermes la porte derrière lui. Derrière vous. Inspirant longuement. Il y a un brin de tension dans tes épaules à présent. Comme si le simple fait d'être venu jusqu'ici signifiait tout. Signifiait plus. Comme si les choses commençaient réellement à cet instant précis. Quand bien même ce n'est pas le cas. C'est ici que tu as la sensation de commencer à marcher un chemin inconnu.
Semé d'embûches.
Glissant un regard sur lui. Une main se perd dans la crinière sombre. Balayant cette dernière. Ne sachant que faire. C'est cela, tu ne sais plus quoi faire. « Hum... c'est bizarre. » tu ris. Un brin nerveusement. « D'ordinaire on se tape dessus et on fini au pieu, mais... on se retrouve jamais dans ce genre de situation alors j'suis un peu dépassé. » tu l'avoues. Oui, tu avoues que toi, celui qui semble toujours assuré, manque parfois de confiance en soi. Tu fissures légèrement ton masque impassible. Celui qui sert bien souvent. Qui n'est pas toujours vrai. Entrouvrant la porte sur la gêne qui se dépeint dans tes gestes malhabiles. « Tu veux quelque chose ? Manger ? Boire ? Si tu veux te reposer, y a le canapé ou le lit dans la pièce à gauche ! Oh, tu veux peut être qu'on aille se doucher ? » quelque chose pour t'occuper. Sans savoir que ta dernière proposition pouvait laisser à désirer quant à son sens profond. Oubliant subitement de réfléchir au détail.

Ce n'est pas inné.
De savoir aimer.
De comprendre qu'il n'y a rien à changer.
Ne demandant qu'à rester soi-même.




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Mar 16 Juin - 21:51
Même lorsque tu souffres
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Ca l’amuse tout cela, cette nouveauté, ce changement, il a simplement l’air ravi de venir t’ajouter à sa vie, comme on accueille une nouvelle vie dans son foyer, et tu ne sais pas si ça ne te terrorise pas d’avantage. Mais elle lui va si bien pourtant, cette joie légère, celle qui étire ses traits, qui caresse sa bouche, la tord dans ce sourire absolument ravageur, arrachant à ton cœur paniqué des battements effrénés. Tout. C’est à peu près ce que tu donnerais pour qu’il puisse continuer à rire, à s’amuser de toi, de votre situation, de vous, pour qu’il puisse être heureux aussi longtemps que possible, qu’importe le prix qu’il faudrait que tu paies pour cela. C’est effrayant en cela aussi. Alors que tu le préviens que tu n’es en rien capable d’une relation classique, de l’aimer comme dans les livres, sagement, tendrement, sans heurts, et qu’il rit comme s’il s’engageait pour une aventure, comme s’il avait prévu son paquetage depuis des mois déjà, comme toi. C’était étrange, maintenant que tu y repensais, l’attirance que tu avais ressentie dès le premier instant, à la simple écoute de son nom; Sinon pourquoi aurais-tu pensé à lui qui t’était alors étranger dans cette prison? Tu avais l’impression que tout ce que vous aviez vécu n’était qu’un vaste piège étalé là par tes soins pour t’assurer qu’il s’échouerait dans tes bras, volé de toute autre option.



“Une tempête... Parce que tu ne pourras pas m’ignorer. Je s’rai là à n’importe quelle heure, je partirai et je viendrai quand je veux. Je m’fous qu’tu sois d’accord, occupé ou même absent, j’viendrai. Et parfois, même si tu veux que j’reste, j’partirai.” C’était quelque chose qui devait être dit, car une fois un pied posé dans son chez lui, il n’y aurait plus de retour en arrière, tu n’accepterais de le partager avec personne, plus personne n’aurait autant que toi le droit d’être ici à n’importe quelle heure de la nuit et seul toi pourrait s’échouer dans son lit sans avoir besoin de dire un mot. Tu mettrais son monde sans dessus dessous comme la tempête s’était chargé de le faire pour vous, ici à Arcadia Bay. Hypnotisé par la fugacité de ce baiser, tu le suis docilement dans son chez lui, curieux, quelque chose en toi vibrant tout autant d’excitation que d’appréhension, c’était une finalité. Et aussi un commencement. Ici s’arrêtaient les inconstances, les éclats qui ne demandaient nulle explication, les coups qu’on portait sans remord. Ici commençaient les échanges bien plus sensés, les étreintes lourdes de sentiments et de sous-entendus explicites, les projets qu’on construit peut-être à deux?



Une fois à l’intérieur, tu sens un peu de ta tension glisser le long de ton dos, déliant les muscles un à un, comme si tu te glissais sous l’eau réconfortante de la douche après une trop longue journée, et un sourire vient accaparer ta bouche. Tu as un regard pour les deux chiens désormais tous deux distraits par une chose aussi insignifiante qu’un bout de bois ramassé au gré du chemin et ça n’est que plus rassurant. “J’savais qu’Haricot s’rait mon atout charme.” Tu relèves pourtant les yeux sur lui, encore une fois bien trop faible face au magnétisme qu’il exerçait sur toi, te régalant de le découvrir à la fois tendu, embarrassé mais aussi plutôt soulagé. Tu pouvais comprendre tout ce qui se passait dans ses yeux en ce moment, observant la lave glisser tantôt vers la pression de se demander si tu trouvais cela assez, si tu n’allais pas t’enfuir en courant, s’il allait savoir t’aimer comme tu le souhaitais, puis basculer vers le plaisir si simple de te découvrir dans son univers. Ses mots t’arrachent un sourire et te font hausser une épaule nonchalante. “Hm... J’suis partant pour le pieu, t’sais. Qu’on se tape dessus ou pas.” Mais c’est tout juste susurré, alors que tu t’es tourné pour glisser tes mains sur le canapé, découvrant tacitement son environnement.



Un rire clair dévale pourtant ta gorge en entendant sa deuxième suggestion et tu hausses un sourcil suggestif en l’observant alors. Pour toi, qu’importe la gêne, l’inconfort que pouvait causer cette situation inédite, il n’était pas un seul lapsus concernant plus de contact avec lui qui pourrait t’échapper. Alors tes lèvres s’étirent d’un sourire carnassier et tu te rapproches de lui. “Oh je vois... Alors avant même de vouloir m’faire visiter, me montrer un peu plus en détails la... J’sais pas la cuisine? Tu m’proposes de prendre une douche avec toi?” Tu es désormais proche de lui et tes mains s’enroulent à sa taille, le tirant contre toi. Ca doit sans doute être plus rassurant, peut être apaisant malgré l’électricité qui vrillait tes sens au moindre contact de vos corps, puisqu’après tout, vous aviez bien plus l’habitude des situations charnelles, les mots, ils étaient loin de vous en général, perdus quelque part entre des litanies de prénoms lancés pour supplier, pour demander, pour obtenir. Ta bouche s’empare de la sienne, impérieuse, et on pourrait croire que c’est juste un autre de vos baisers abandonnés, mais pour toi, il y a bien plus. Tu te sens bien ici, tu te sentirais presque déjà chez toi, et cela s’en ressent dans la force de cet échange, alors que tu colles son corps au tien, que les caresses de ta langue se font insistantes et demandeuses.



“Mais ça s’rait pas pour me déplaire une visite de la douche.” Qu’elle soit froide, qu’elle ne puisse durer qu’une paire de minutes à cause de l’état de délabrement de l’appartement, de votre ville, tu t’en fichais, les douches que tu prenais à la décharge ne duraient guère plus de quelques minutes et n’étaient jamais chaudes, tu n’étais pas parvenu à établir de quoi réchauffer assez d’eau pour une utilisation aussi massive. Tes mains remontent et glissent dans ses cheveux, les boucles sombres glissant contre tes doigts clairs, contrastant délicieusement avec la peau diaphane parsemée de petites coupures. Ah merde... C’est vrai, ton corps devait sans doute présenter quelques autres marques de ces bagarres auxquelles tu t’étais abandonné comme un enfant gâté durant cette dernière semaine... Tu te mords alors la lèvre en l’observant, s’il venait à s’en rendre compte, cette bulle de bonheur que tu étais parvenue à construire autour de vous éclaterait sans doute au rappel du monde extérieur et de ses réalités. “Et visiter le reste de tes... Installations, ça s’rait cool aussi.” C’est maladroit, et s’il lit entre les lignes, il est facile de deviner que tu n’es pas si pressé que ça de te déshabiller devant ses yeux, alors tu quittes sa chaleur un peu soudainement, faisant mine de visiter. "C'mieux que chez moi."
Pour une fois encore, même si tu finis par me détester, juste une fois encore laisse moi respirer par toi, vivre par toi, mourir par toi.
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Même lorsque tu souffres, emmène-moi. (Prisoner)
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