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lost my way.❞ (mésange)

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Lun 22 Juin - 13:01
lost my way
그래도 믿고 있어 믿기지 않지만
길을 잃는단 건
그 길을 찾는 방법



Sur le pas de la porte.
Une main qui gratte l’arrière du crâne.
L’autre qui tient le bout de papier avec la liste des choses à ramener ; les explications de Eight qui tournent à l’esprit, pas très précises.
Un peu vaseuses même.
Qu’importe.
Le regard qui balaye les mots à nouveaux.
Et ça finit au fond de la poche.
Soupir un peu long et Berry se met en marche.
Les yeux observateurs, toujours, comme si les réponses aux questions pouvaient s’écrire sur les ruines de la ville. Comme si les souvenirs se baladaient dans les rues et qu’il suffisait de les attraper, pour reconstituer le puzzle.
Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne.
Pourtant, on aimerait bien.
Que pour une fois, ça soit facile.

Il réunit les premiers objets demandé.
Coche sa liste, au cas où sa mémoire instantanée aussi serait bancale et puis, c’est satisfaisant de cocher des cases.
Avoir la sensation d’avancer.
Aller quelque part sans savoir où.
Ça ressemble un peu à ça la vie pour Strawberry.
Aujourd’hui, il a mal au crâne et il se dit déjà : vivement demain.
Haussement d’épaules.
Il allait repartir, mais t’as flashé dans le coin de son regard.
Le corps figé un instant.
La nuque amovible qui tourne et s’étire, plissant les yeux.
L’éclat de tes cheveux lui rappelle son propre reflet, caché sous la capuche du vieux sweat qu’il refuse de quitter.
Tu ne l’as pas vu et Berry hésite.
Le cœur s’emballe alors que ta silhouette s’efface.

ÉH !!

Au milieu de nul part, il cris.
Tire sur la capuche, dévoile la tignasse rouge flamboyante, encore, et s’approche.
Abandonnant sa cargaison un instant.
Les regards qui se croisent.
Le tiens lui rappelle quelque chose.
Il le sait au fond de lui.
Cette silhouette dans son souvenir n’est plus si trouble… cheveux noirs, les yeux aux couleurs du ciel orageux et justement, tu grondes comme eux non ?
Instinctivement, le bout de ses doigts caressent la lune à son lobe et cette question au fond : pourquoi ? Alors que le regard brille, te suppliant de lui rappeler qui il est, parce que c’est comme écrit sur les traits de ton visage à toi : tu sais, tu le reconnais.

Cap.. ?

Une bribe qui s’échappe.
Peut-être que les souvenirs se baladent dans les ruines finalement.
(c) noctae
Mésange
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Mésange
Mésange
Lun 22 Juin - 22:37


i can only meet you as deep as you have met yourself
i can only reach you from where you are
il s'est déjà enivré de l'horreur des décombres - humé, les fragrances doucereuses de tout ce qui a cessé d'être. sous un fragment d'immeuble il y en a tant qui se cachent, sommeillent là sous les carcasses des bâtiments, blottis dans des couvertures en béton armé. parfois soulève, et comme un trésor funèbre sous une latte d'un vieux plancher, il y a quelqu'un.

très tôt après le déluge Mésange a rencontré la mort, car il fallait piller tous les endroits où l'on vivait et c'était là qu'elle dormait. depuis, la pluie et le vent ont rongé les corps. laissé les os bien blancs et les dents au grand jour. comme des photographies solarisées, les visages coulent et disparaissent. et puis ils se font rares, au fur et à mesure des retrouvailles.

il n'a croisé que des inconnus encore,
et il ne sait pas s'il voudrait
reconnaître qui que ce soit.

mais c'est plus fort que lui.
au cœur de l'errance, il vérifie
quand même.

dans ces moments là tout ce qui respire, tout ce qui bat, il ne regarde même pas. accorde peu d'attention aux rares qu'on croise à ses heures creuses des commissions, il serpente occupé, la moto garée jamais très loin. à pied, c'est pour s'aventurer dans les ruelles plus étroites où les buildings penchent dangereusement. on l'a envoyé dans le quartier et il cherche pour quelqu'un, mais égoïste, le voilà qui suit des chemins pour lui aussi.
peut-être aujourd'hui
sinon demain.

hier l'appelle.

interpellé il tressaille, tourne la tête alors qu'on allait disparaître au détour d'un tournant, volte-face fait lever les yeux vers la silhouette. au loin encore. les battements d'ailes en dedans s'agitent, palpitent - le déluge a rendu certains sauvages comme lui - et il sait que beaucoup n'aiment pas le groupe qu'on a rejoint ; reconnaissent le rose des cheveux de loin, ça pourrait être des représailles.
ou des retrouvailles
qu'il songe
en voyant des reflets lunaires
alors qu'on est en plein jour.

il cherchait
il cherche toujours, tu sais
sur les dépouilles
perçant les cartilages
ou bien échoué dans la poussière des os

le satellite que tu portes à l'oreille
et toutes ces nuits sans lune
font mourir les souffles -
ça le tue de te (re)voir.
— toi...
fige, paralyse, fixe l'apophyse qu'on devine sous ta peau, elle rappelle les cataclysmes - mais les lueurs dans tes yeux, elles prouvent que tu as vu les accalmies -
vécu, tout ce temps.  
c'est-
toi ?
forcément, tu as soufflé son nom d'avant.

et les sanglots le prennent à la gorge, serrent la trachée - sauve-le, il va se noyer - titube déjà tandis qu'il s'élance pour aller se jeter à ton cou, la seule prise qu'on voit, il serre,
ferme fort les yeux comme si ça faisait mal
parce qu'on te voit
tu es là
— c'est toi, c'est vraiment toi- j'y crois pas
j'y crois pas-...
il cherchait la mort et il en pleure
rassuré de ne pas l'avoir trouvée.
mimo
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Lun 22 Juin - 23:22
lost my way
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Le cœur à un rien d’éclater.
Les genoux à deux doigts de lâcher.
Il n’est pas loin de s’écrouler.
Parce que ça brille si fort dans ton regard.
Si fort qu’il a manqué.
Qu’on l’a cherché dans les décombres.
Toi.
Oui moi.

Il fait un pas de plus Berry.
Avide de savoir.
Il veut te supplier.
Se mettre à genoux pour que tu l’aides.
Dis-moi qui je suis.
Racontes-moi.

Cependant, les mots restent coincés.
L’émotion sûrement.
Le corps tremblant, il y a des choses dont lui il se souvient, des choses encré si profondément que même sa mémoire défaillante ne saurait effacer.
C’est loin d’être clair, mais ça suffit.
Ça suffit à serrer la gorge.
Pourtant, ça lui échappe.
Un souffle provenant du lointain.
On n’a pas plus Cap, désolé.
Mais ça va revenir, promis.
Il comprend que vous êtes dans le même état et… c’est bon signe non ? Strawberry veut avancer, mais il te laisse combler l’écart.
T’enserrant lui aussi.
Se raccrochant à toi comme à la vie.
Les paupières tombent un instant et les larmes roulent.
Frisson, on se souvient.
L’odeur de tes cheveux.
Le son de ta voix aux creux de l’oreille.
Et tes doigts qui courent sur sa peau.
Sur les traits du visage, se perdant par moment dans les folles mèches rouges.
Il ne veut plus te lâcher et pourtant, il s’écarte légèrement.
Les larmes roulent encore.
Pas le temps de les sécher.
La risette stellaire apparaît, menaçante, les lèvres pas loin de se déchirer tellement c’est sincère.
Comme avant.
C’est comme ça que ça sonne.
Même lui il le ressent dans le fond de son ventre.

Il faut croire que c’est… moi.

Un peu hésitant.
Parce que, qui sommes nous ?
C’était plus facile avec Eight.
Avec toi Cap c’est plus compliqué, comment on dit aux gens qu’on a aimé qu’on les a oubliés ? C’est délicat.
Ses mains cherchent les tiennent.
Enlacent les doigts entre eux.
Inspiration.

Je suis si heureux de te revoir.

Pas besoin de mémoire pour le savoir.
Le reste s’en souvient.
Il n’y a qu’à voir son sourire.
Toujours trop brillant pour la lune qu’il est.
Et puis, le regard trahit.
Il se baisse légèrement.
Fixant la base de ton cou… cherchant la naissance des clavicules, comme pour chercher à fuir l’inévitable, mais la bouche s’agite :

J’ai oublié. Tout oublié.

Les prunelles humides qui se relèvent.
Qui supplient silencieusement.
Apprends-moi qui je suis.
Je t’en supplie.

(c) noctae
Mésange
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Mésange
Mésange
Mar 23 Juin - 0:54


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tu mens c'est terrible tu sais de mentir comme ça tu n'as pas le droit de dire qu'il faut croire et avoir foi aveuglément en tes mirages - mais c'est qu'ils te ressemblent tant !
laisse-le voir, toucher, sentir,
se perdre, car on t'a trouvé.
il voudrait que les bras puissent faire deux fois le tour de toi, il étreint, plus fort encore, le rouge de tes cheveux au creux des paumes blanches, et le vermeil de ses joues, il vient nicher à l'ombre du cou, les lèvres oisillons cherchent à la mâchoire s'il y a une petite place qui bat son nom, si après que tu l'aies dit tout haut, ton cœur murmure encore tout bas, je suis là je suis là je suis là
et ton parfum et ta voix
la philharmonie toute entière de toi
c'est la ritournelle qu'on connait
alors à ce moment là seulement
il te croit lorsque tu dis
c'est moi.

à ce moment là seulement
on peut te laisser quitter les entrelacs
qu'on voudrait ne jamais défaire.

c'est difficile de rester droit mais tu ne t'éloignes pas trop, tu fais tenir bon, et les mains voudraient déjà te revenir. ses yeux ne te quittent plus, malgré les voiles troubles qui les couvrent. tu emmêles ses doigts fins et un peu courts aux tiens plus grands - ça devrait suffire à les garder sages
pourtant, aux premières lueurs de tes sourires
ils cherchent aussitôt à atteindre le soleil.
effleurer ta peau - une main se lève au firmament
de tes joues - il y pleut
il ne peut pas s'empêcher d'y passer le pouce
encadrer la joue, et puis chasser
les mèches carmin qui voudraient cacher
le front soucieux.

froissé - le chagrin en trouble l'ondée,
alors que tu disais être si heureux - ah
qu'est-ce qu'il y a ? où sont-ils, les regards ?
il faut lui rendre, il a trop cru les perdre,
te perdre
tu t'es perdu -
tu as tout oublié.
— ... quoi ?
les effusions interrompues, tandis qu'on emmenait quelques cheveux à ta tempe pour mieux voir l'astre à ton oreille, il détaille le lever des iris. tu veux dire
que tu ne te souviens pas ?
— tout... comment ça "tout" ? tu sais qui je suis ? tu sais qui tu es ?
qui nous sommes - il n'y a pas qu'un "nous". il y en a d'autres, tu sais. il y en avait d'autres. et tu as oublié ?
pourquoi on touche pourquoi on tremble
pourquoi la lune - pour toi
les ciel sont vides.

les siens s'assombrissent, du triste tonnerre en dedans, c'est déchirant. comment te parler ? des constellations d'avant.
on n'a toujours pas relié les points,
ni observé de nouveau
toutes les étoiles qu'on a connu.
Mésange ne sait pas où sont les autres.
où est ton autre
moitié.
il a envie d'éclater en sanglots - contient le chaos -
esquisser un sourire fait très mal
mais il fait quand même.
— c'est moi, c'est Caprice. et toi, c'est Song. tu te rappelles pas ? Song-ki, c'est ton nom. on s'est connu ici, toi et moi.
et eux. et lui.
il se sent incapable de l'ajouter à l'équation
tant qu'il est une grande inconnue.
inspire, expire, et continue.
enfin "ici", pas très loin. au lycée, avant la Tempête. on y était ensemble.
lui, il a oublié comment respirer comme il faut. il aurait voulu mieux assembler les mots, t'offrir rien qu'un peu de cohérence mais plus il te voit et moins tes contours sont nets. alors la main qui ne tient pas la tienne, elle abandonne ton visage, pour cacher le sien contre son avant-bras.
on y allait ensemble- une fois, on a même, séché les cours- ensemble.
hier, c'était toi qui guidait hors des sentiers -
aujourd'hui, Mésange se maudit de ne pas savoir comment t'y reconduire.
mimo
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Mar 23 Juin - 11:19
lost my way
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Si l’on pouvait rester ainsi, on le ferait.
Dans tes bras silencieux.
C’est plus facile.
Et c’est agréable.
Ça a un goût de « chez soi », mélangé à de « l’avant », un peu comme quand on est enfant. A la frontière des souvenirs et des rires, mais il faut bien te le dire.
Te montrer à quel point il se sent minable.
Parce que c’est cette pointe qu’il a au cœur : la colère de se demander comment on peut t’oublier Cap ? Ça semble bien impossible quand il te retrouve et pourtant…
Il a beau sourire.
Briller comme le faux soleil qu’il est.
La pluie ne cesse de rouler.
Larmes que tu essuies du pouce.
Battement des cils.
Il ne dit rien, pas encore.
Ton contact est doux, il fait frissonner.
Les sensations sont là, il ne manque que les images et Berry voudrait tellement se dire que ça peut suffire, mais non.
C’est trop triste de t’oublier.
Alors il l’avoue.
Le confesse.
… quoi ?
Il serre un peu plus fort tes doigts.
Au-dedans ça hurle.
Ne ma lâche pas !
Mélange de surprise et d’interrogation.
Tu demandes bien évidement, comment c’est possible et Strawberry te fait « non » de la tête, l’air aussi affligé que désolé.

Je… c’est le trou noir, mais parfois j’ai des… impressions ? T-Tu avais les cheveux noirs avant, j’en suis sûr et… Il te détaille un instant. Tu portais des fringues plus sobres non ?

Le doute persistant.
Il veut faire croire que ça s’arrange, sans savoir si c’est vrai ou non.
Strawberry voit bien dans ton regard Cap, qu’il y a comme un faux contact avec le sourire qui s’étire sur tes lippes.
Tu dis ton prénom en entier.
L’ampoule s’allume.
Tu n’as pas fini, tu n’as pas encore dit le siens, que déjà il souffle :

Caprice Galanter…

Et puis tu dis Song.
Comme une musique.
Song-ki.
La tête qui tourne un instant.
Bombardée de voix formant une cacophonie dans son esprit, mais le cœur s’apaise un instant. Une nouvelle case qui se comble, un soupir d’exaltation.
C’est moi.
Il acquiesce, aux portes de l’euphorie.
Et tu poursuis.
Tu parles du lycée Caprice.
Song hésite.

Black… well ?

Nouveau souffle du passé.
Ta main se décroche de son visage pour cacher le tiens et ses yeux s’écarquillent.
Il veut recoller les morceaux tu sais.
Vite, si vite.
Se presser, pour que ça ne fasse plus mal.
Mais tout est malgré tout, si lent.
Il n’ose pas te dire, qu’il a oublié ça aussi.
Quand il a réussi à te faire sécher.
Ses doigts compriment les tiens.
Désolé s’il te fait mal.

La Tempête je… à l’Hôpital, c’est là que je me suis réveillé, il y a cinq jours. Il fronce les sourcils. Ils m’ont dit là-bas que ça avait eu lieu en Novembre, mais on est en Mai et… je ne sais pas non plus où j’étais tout ce temps. Peut-être dans le coma, ça expliquerait le reset de ma mémoire, enfin, j’imagine…

Son regard se décroche un instant de ta silhouette.
Les prunelles qui papillonnent sur les environs, avant de retrouver ta trajectoire.

Je me souviens, non, je sais que j’ai toujours vécu ici. Je connais les rues et je crois qu’hier je suis rentré à la maison. J’avais une drôle d’impression.

Le silence revient, alors que ses yeux te scrutent et enregistrent tout ce qu’ils peuvent de toi, pas question de t’oublier une nouvelle fois. Song te grave, pour toujours.
Il relâche un peu tes doigts, ayant soudainement conscience de les serrer un peu trop fort.

Dis, Caprice, tu peux me raconter la fois où on a séché ensembles ?

Même si ça me retourne l’esprit.
Je veux savoir.
Je veux retrouver mes souvenirs avec toi.

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Mésange
Mésange
Mer 24 Juin - 20:33


i can only meet you as deep as you have met yourself
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à l'orée des forêts passées - bois des souvenirs - on aurait voulu disparaître au cœur des souches creuses et se lover là, pleurer tout le soûl à l'abri de tes regards. mais tu t'avances. t'aventures à la frontière des clairières, serre les doigts de Mésange qui cache son chagrin dans ceux de l'autre main, comme pour lui souffler *ne m'abandonne pas*, au bord des sentiers, il a levé les yeux troubles, couverts alors qu'ils sont déjà si sombres -
tu le reconnais ? parle des réminiscence
son essence originelle, claire et sage
d'avant l'orage.

on a tant changé.
tu l'appelles quand même.
— oui... oui- c'est mon nom.
de famille abandonnée.

et lorsque ton regard se fait plus volatile, plutôt qu'une, il saisit deux mains, doucement double le lien - il a cru qu'ils étaient brisés, ces fils d'argent - où tu étais ? où tu es passé ? on a pourtant soulevé tant d'éclats d'antan, et tu n'étais sous aucun d'eux. quelque part entre deux pans de réalité. peut-être. on imagine et ça lui presse douloureusement le cœur de visualiser avec toi.
tu dis
que tu t'es tenu debout, là
devant les décombres.
— Song, ta maison- ...
on y est allé aussi, au début -
chez toi aussi, pulvérisé.

elles ont du avoir le vertige, tes trajectoires. titubantes, combien de temps ? quelques minutes, ou bien des heures, des jours entiers. on aurait voulu arriver plus tôt. saisir tes mains plus vite. et tu lui demandes.
par où c'est, hier ? raconte-moi
quand on voulait être partout
si ce n'est chez soi.

on est ensemble et Mai est là - qu'on ait raté le printemps le tue - et l'air doux, trop tendre, il est lourd tout à coup
sa gorge se serre et étrangle un sanglot.
— d-ésolé- pardon,
je suis désolé Song pardon..!
il faut qu'il te serre dans ses bras encore une fois, sinon on n'en finira pas, des strangulations tristes. il serre il serre il serre, ses bras à tes épaules. se raccroche à toi pour ne pas flancher de l'absence de certains, à qui on voudrait montrer que tu vas bien. tu vas bien. c'est à ça qu'il s'agrippe.
laisse lui une minute.

après ça, on respire mieux.
inspire et se redresse, le revers de sa manche passe vif sous ses yeux, sur ses joues, trop gorgés d'eau il assèche hâtivement. c'est bon, c'est passé. on peut se remettre en route maintenant qu'on n'est pas tombé.
— ouais, je vais te dire, comment c'était. même d'autres souvenirs, si tu veux, je peux te raconter.
tout ceux que l'on possède, on te les offrira.

Mésange peut alors tolérer un peu de distance et recule d'un pas.
viens on marche. t'es pas pressé ?
sinon il y aura demain mais on a raté tant de jours. ça l'effraie. il reprend rien qu'une main cette fois, entremêle tout de même vos doigts et t'entraîne. juste pour errer dans les ruines des grandes artères, pas bien loin, mais c'est comme si on voulait partager ça aussi avec toi. de toute façon, sa moto est garée au tournant,
et l'on est prisonniers de cette ville.

n'y songe pas. tu vois, on arrive à sourire après les premiers pas distraits.
— c'était pas mon idée, moi j'avais pas l'habitude de faire ce genre de choses tu sais. quand tu disais que j'avais des fringues plus sobres, c'est parce que j'étais plus sobre tout court. la touche d'excentricité, c'était toi.
c'était vous. il tait l'existence d'un reflet.
c'est toi, tu m'as dit viens, et je voulais pas. j'avais trop peur que mon père l'apprenne.
alors...
du coup t'as pris ma main tu m'as pas laissé le choix. on était au self, on avait même pas fini de manger, et tu m'as trainé dans les couloirs, je te disais, "j'peux pas, j'veux pas !, mais en vrai c'est ce que je voulais. fallait juste que tu me répondes, "mais si, tu peux".
expire. sa paume se presse un peu contre la tienne, et tandis qu'il regardait ses pieds jusqu'à lors, il relève les yeux vers toi.
— c'était souvent comme ça.
ça a peut-être changé. et si ça avait trop changé ?
il ne veut pas y penser.
mimo
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Jeu 25 Juin - 19:28
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Le regard sur l’horizon.
Il s’égare, encore et encore.
Voilà que tu saisi son autre main.
Récupérant la trajectoire du satellite dérivant qu’il est.
Les yeux se replongent dans l’orage.
Et alors qu’il évoque la maison.
Sa maison, tu rebondis, tristement dessus.

Je sais.

Le regard soudainement bas.
Il est resté là un moment, debout dans l’ancien living room. Il a soulevé pas mal de cailloux, essayer de recoller des morceaux de souvenirs, un rien… juste quelque chose. Berry a fini par s’asseoir, pensif, des heures durant, jusqu’à ce que le jour se fasse nuit.
La mémoire c’est compliqué.
Abstrait, faut croire.
Le silence s’est fait roi.
Jusqu’à ce qu’il te demande de lui raconter.
Racontes-lui Caprice, comment c’était avant déjà.
Sauf que ta voix ne s’élève pas.
Elle se brise.
Le regard de Strawberry s’écarquille.
Et tu t’excuses Cap.
Il ne comprend pas.
Pourtant il te serre à nouveau dans ses bras, caresse doucement ton dos.

C’est pas de ta faute tu sais, ne t’excuses pas, c'est pas grave…

Il murmure.
Petite risette, malgré-lui, au coin des lèvres.
Au fond, on serait bien resté comme ça.
C’était tout aussi bien.
Peut-être même mieux.
Il t’observe sécher tes larmes, hésitant à te demander si ça va… puis il se rappelle que t’as bien dû le croire mort et il imagine, que ça doit secouer de constater à quel point il est vivant.
Et défaillant aussi.
Berry acquiesce quand tu dis que tu vas lui raconter, et bien plus encore.
Il sourit.
Ça va revenir.

OK et non t’inquiètes pas.

On ne lui a pas donné d’heure, il serait cependant mieux qu’il rentre avant la nuit… il sent déjà à quel point ça va être dur de te quitter Caprice.
Tu emmêlent vos doigts.
Il détourne le regard, les pommettes rouges.
Mais ses prunelles reviennent bien vite vers toi, quand tu commences à raconter.
Attentif, il ne force pas sa mémoire.
Imagine plutôt.
Song essaye de visualiser.
Lui prenant ta main, t’empêchant de finir de manger et t’entraînant dans sa connerie. Il s’imagine avec le sourire qui fend son visage en deux.
Insouciant, inarrêtable.
Tu achèves en disant que c’était souvent comme ça ; que c’était lui qui t’entraînait et là, il a l’impression que ça a changé.
Inversement des pôles.
Doucement, il enserre un peu plus tes doigts entre les siens.
Berry a besoin d’une minute.
Il ne sais pas te dire tout ce qui le traverse.
Les images floutées.
Les sensations oubliées.
On n’ose pas trop théoriser, de peur de dire n’importe quoi.
Pourtant, il s’essaye :

On était que tout les deux ? J’ai l’impression qu’on était plutôt entouré… Gany, Andy, Ji… woong.

Ça fuse dans son esprit.
Et ce prénom, il résonne toujours aussi étrangement.
Il veut demandé pourquoi, mais c’est trop bizarre… il y a encore quelques jours, il pensait que c’était lui.
Song passe sa main libre dans ses cheveux.
Secoue un peu la tête.
Et nouvel éclat de sourire.
La lune brille.

Il y a d’autre trucs mémorables dont il faudrait que je me souviennes ?

Certainement.
Il sait qu’il force.
Qu’il ne faudrait pas.
C’est versatile la mémoire.
Capricieux un peu.
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Mésange
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Mésange
Mésange
Mer 8 Juil - 5:08


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oui nos alignements ne sont plus les mêmes mais je peux te promettre qu'il n'y a rien d'irréversible, je pourrais te dire, tu n'imagines pas à quel point c'était difficile tous ces mètres parcouru sans que ce soit toi qui m'entraîne. sans toi, qui prenne ma main et m'emmène - j'ai cru que c'était fini de savoir se tenir debout, et puis marcher.

et celui qui guide, ce n'est pas moi ! moi je ne fais qu'errer chaotique sans trajectoire définie, façon électron libre, à chercher matière contre laquelle me heurter pour trouver les limites de l'univers - un jour le noyaux se brisera et sûrement que je disparaîtrai dans des supernovas grandioses. si l'on ne me prend pas la main. mais tu es là ! tu es là maintenant alors le clairvoyant qui sait où aller, c'est toujours toi ! j'aimerais tellement.
que ce soit aussi facile de te rendre ton rôle
et puis la mémoire.

je ne sais pas si j'y arriverai seul.
quand tu demandes si on n'était pas plus nombreux avant l'insouciance décimée, la prise des doigts sur les tiens se crispe sans que j'y puisse quoi que ce soit, trahit sûrement les spasmes tristes en dedans. c'est encore pire en entendant leurs noms - et je fais semblant. m'efforce de rester paisible et saisis même au vol ce qui pourrait faire sourire. oui !! Gany c'est mon frère. on est jumeaux, tu te souviens ? ce n'est pas hypocrite, ça me rend vraiment heureux que tu remettes un mot sur son visage, comme tu l'as fait pour le miens. ils se ressemblent, mais c'est tout de même encourageant.

et les autres.
je ne veux pas t'offrir de sombres deuils aujourd'hui, Song
tandis que tu m'accordes des risettes si lumineuses.
ce sont des éclaircies qu'on a trop attendu.
on y répond de la même façon.
oh, tellement de trucs ! t'imagines même pas.

alors je te raconte.
les après-midi clandestins au bord de la piscine et les éclats de rire ricochant sur l'ondée turquoise, sans compter tout haut combien nous étions à nous prélasser au soleil. et les rendez-vous non loin des voies de chemin de fer, à faire des plans sur la comète et puis refaire le monde en regardant les trains passer, et tu ne sais toujours pas combien de pieds en équilibre, à marcher titubant sur les rails. ah - j'ai envie de pleurer - mais c'est fini, les larmes !
puisque que je pleurais de t'avoir perdu, toi
et tu es là.

je crois qu'au bout de quelques histoires, on a déjà fait trois fois le tour du pâté de maison - presque de retour au point de départ. et je me suis arrêté pour me placer devant toi, barrant la route vers ce que tu étais en train de faire avant qu'on se trouve, et tout ce qui t'attend après. ... tu vis où, Song ? ils t'ont donné une chambre, à l'hôpital ? où est-ce que je pourrai te retrouver ? tu veux pas venir ? avec moi. là où on vit désormais, avec Gany. je ne sais pas si ça te plairait. ça me plairait que tu sois là - mais je crois que je ne suis personne pour t'obliger.
mimo
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Lun 13 Juil - 23:12
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Tes doigts se crispent.
Pas besoin de croiser ton regard.
Ils sont morts.
C’est ce qu’il se dit.
Berry aimerait être submergé par la tristesse de la nouvelle, que ça le mettes à genou, le fasse pleurer à chaude larmes, que ça l’étouffe… que ça lui donne envie de crever aussi, pour de vrai.
Mais rien de tout cela.
C’est presque si la tristesse l’effleure.
Ça le rend malade.
Il n’en montre rien.
Parce qu’il a toujours était doué à ça.
Seul le feu dans son regard pourrait trahir, cependant, il semble ne plus crépiter comme avant.
Et de toute façon, tu rebondis au vol.
Frères jumeaux.
Ça sonne bizarre au-dedans de Song.
Juste un instant.
Le sourire revient.
Oui, Ganymède… les traits pas exactement comme les tiens Caprice, mais la ressemblance est bien frappante et il devient une silhouette claire dans le peu de souvenirs qui reviennent.
Strawberry acquiesces.
Te signifiant qu’il se souvient.
Un peu, mais c’est déjà ça.
Il te demande s’il y a d’autre choses, d’autres instants de vous qui semble mémorable et dont il faudrait qu’il se souvienne.
Je veux tout savoir Caprice.
Et tu dis oui.
Tu vas tout lui dire.
Attentif, les pas qui marchent dans les tiens, il t’écoute, se nourrit de ton flot de parole. Doucement et en silence, des flashs lui reviennent, trop vif pour vraiment t’en parler, mais les sensations sont là et il est heureux.
Lui il n’a pas vu combien de fois vous aviez tourné en rond, parce qu’il a l’impression pour la première fois depuis quelques jours, mais qui lui semble être une éternité, d’avancer.
Soudain, tu te met devant.
Stoppant la promenade.
La reconquête des souvenirs.
Song hausse un sourcil, juste après avoir hésité à les froncer.
Et ce que tu dis Caprice.
Ça fait gonfler le cœur.
C’est presque si ça fait pousser des ailes.
Il serre tes doigts dans les siens.
Risette large à s’en déchirer les lèvres.

Je suis à l’hôpital oui et j’ai une chambre, si on peut dire. Il fait la moue. Eight, le gars de la réception, il m’a surnommé Strawberry vu que bah… amnésie et je fais des courses pour eux. D’un mouvement de tête, il te désigne son sac posé pas loin. Je veux venir Cap, mais je dois au moins leur ramener ça. Le regard qui se baisse. J-Je, tu veux bien m’accompagner et après on y vas, tout les deux ?

Il a peur de lâcher ta main.
Peur que d’un seul coup tu disparaisses.
Pourtant, ses doigts se détachent.
Doucement, il se décale Berry, il veut juste aller chercher le sac… et alors qu’il te passe devant, il commence à te parler de ce qui lui revient, lentement.

On avait une cabane non ? Pas loin des rails ? ‘Fin j’veux dire, un endroit où on allait souvent. C’est toujours là ?

Il est au niveau de son sac.
Son regard s’est levé par-dessus son épaule pour te regarder Caprice.
Berry se penche, ramasse son sac et le balance sur son épaule.
Il n’a pas encore tout récupéré, mais c’est pas grave, il dira à Eight qu’il n’a pas tout trouvé…
Soudainement, ses sourcils se froncent.

T’es dans un groupe ?

Par là il entend « pas chez les vagabonds ».
Ce n’est pas une critique Caprice, juste que soudain, ça lui traverse l’esprit. Il a encore un peu de mal à saisir exactement tout ça, mais peut-être que tu ne peux pas l’accompagner et il tire sur la lanière de son sac.

Si jamais, je cours, je fais vite et je reviens, puis on y va… OK ?

Juste, promets-moi que tu seras encore là quand je reviendrais Caprice. Promets-le.
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lost my way.❞ (mésange)
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