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j'avais trop de choses à dire (alors j'ai raccroché) ⊚ Arthur (end)

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Mum
Mère d'une grande famille
Mère d'une grande famille
Métier sous-chef + nounou.
Avatar corazon ϟ one piece + Heath Ledger.
Mum
Mum
Dim 28 Juin - 21:13


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
L’agitation dans le château.
Si familier mais en même temps, c’est comme un souvenir. Comme un sentiment de nostalgie. Comme une scène qu’on n’a plus vu depuis ce qu’il lui semble une éternité.
Mum ne sait même pas combien de temps il est parti. Éloigné de sa famille. Mais il sait juste que ça a duré trop longtemps. Trop longtemps qu’il n’a plus entendu leurs rires et leurs paroles innocentes, qu’il n’a plus tenu leur petites mains, qu’il n’a plus arpenté les rues dévastées de la ville pour y peindre les clôtures et les murs encore debout.
Trop longtemps. Si bien qu’il a l’impression d’être devenu un inconnu, ici. Une pièce rapportée.

On prononce son surnom, mais il sonne faux.
On lui demande de ses nouvelles, mais il a l’impression que ce n’est qu’une conversation entre deux inconnus.
On le questionne sur ce que les couleurs sur son visage sont censées représenter, mais il a tant oublié la sensation du maquillage sur sa peau.
On lui raconte les exploits des enfants, leurs nouvelles aventures, combien ils ont demandé après lui. Mais il se demande s’il a toujours le droit de les considérer comme ses propres enfants. Un véritable père ne disparaît pas dans la nuit sans préavis pour réapparaître un peu plus tard, comme si de rien n’était, pas vrai ?

(Il a l’impression que sa main gauche ne lui appartient pas.)

Alors, lorsque toute la petite troupe s’est regroupée pour ce jour un peu plus spécial que les autres, Mum se demande. Il se demande s’il a toujours le droit de se mêler à eux. Il se demande s’il a toujours le droit de leur sourire et de les rassurer. De faire comme si rien n’était arrivé. Comme si absolument rien ne s’était passé.
Comme s’il ne les avait pas abandonné.
Comme si.
Comme si.


Stop.


Sa gorge se noue.

Il sait, Mum, il sait qu’il devrait rester avec eux. Jouer avec les petits impatients qui ne savent pas attendre et complimenter ceux qui viennent tout juste de passer sous les ciseaux des chevaliers. Rafraîchir les coupes, couper les cheveux qui se font trop longs, laisser libre court à leur imagination. Il sait, Mum, il sait qu’il devrait être à leurs côtés et les aider à voir le temps passer plus rapidement, comme il l’a toujours fait, parce qu’il n’est qu’une catastrophe avec une paire de ciseaux entre les mains. Il sait, Mum, il sait qu’ils sont de toute manière trop jeunes pour comprendre et que ça ne sert à rien de douter, que rien n’a changé, que tout va bien.
Il sait.
Il sait.
Il sait et pourtant, c’est tout de même la fuite qu’il prend. Après avoir dérobé un peigne et une paire de ciseaux dans le dos des nounous. Une serviette sur le chemin, qui traînait là.


Sans même réfléchir, c’est vers la table ronde que ses pas le mènent.


Il pousse la porte et il la referme aussitôt derrière lui. Pose son regard sur Arthur. Ça se voit, dans ses yeux. Ça se voit, dans ses gestes. Ça fait longtemps qu’ils n’ont plus besoin de mots, de toute manière.
Il pose le peigne sur la table, puis les ciseaux, puis la serviette, puis ses doutes, puis ses peurs, puis tout ce qu’il ne sait pas dire. Fais-en ce que tu veux, Arthur. Puis, il tire une chaise, un geste vers celle-ci pour inviter Arthur à s’y asseoir. Sans un mot.

Dissimulant derrière cette excuse de la faire indirectement participer à cette journée, une envie d’être juste à deux, plus tôt que d’habitude, loin de l’agitation, loin de ses pensées qui s’emmêlent.

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


Résumé:
Arthur
Père d'une grande famille
Père d'une grande famille
Métier Cheffe des chevaliers
Avatar Pharah (overwatch) • Sofia Boutella
Arthur
Arthur
Jeu 16 Juil - 1:34

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

Revoit les scènes en différés.
Toutes.
Celle d’avant, celle d'après.
La nuit. Le jour.
Les deux entremêlés.
C’est toi qui tombe.
C’est les cris
C’est le noir.
Le jour à moitié.
Les ordres.
La panique.
Le coeur qui tambourine.
La rage que l’on voudrait cracher au visage.
Le corps qui ne répond plus.
C’est tes doigts et puis le vide.

Et puis les murs.
Ceux que l’on connait bien.
La table ronde.
Les meubles encore retournés.
Les couleurs vives des murs que l’on ne distingue partiellement
D’un coup, ça a fait mal.
Ca a attrapé le coeur, serré serré serré.
Parce qu’on y était seul.
Qu’on y était deux.
Parce que d’un seul coup.
Il y avait l’abandon.
La faiblesse.
L'incompétence.
L'incompréhension, cacher sous toute la couche de remord.

On a toujours fuis le sommeil.
On a toujours estimé que c'était du temps que l’on pourrait passer ailleurs.
A construire.
reconstruire.
Les guider.
Se guider.
Se perdre.
Fuir un peu.
En ne sachant jamais réellement, ce que l’on cherche.

L’objectif pourtant c'était fait clair cette fois.

On reviendra a la maison.
Ensemble.
Ensemble.
Ensemble.

Les mots on les avait fait efficaces.
Clair et précis.
Presque des ordres.
Elle qui en donne si peu.
Elle qui ne veut en donner.
On avait organisé.
Cette ensemble de gris.
Ni jour ni nuit.
Juste du temps. Ou l'ensemble est incomplet.

Et le silence s'était fait.
Installé. Indécrochable.
Se brisant pour indiquer.
Conseiller.
Ne jamais s’avancer.
Se livrer.
Parce qu'à cet instant.
On est fragile.
si fragile que l’on en devient forte.
Si fragile que pour regagner ce qui est perdu.
On se sentirait capable de trop de chose.

Complète les lacunes.
Celles créer par l’absence.

Et tu es revenu.
Enfin.
Les cernes sous tes yeux.
Aussi marqué que les siennes.
Epuisé.
C’est ce que vous êtes.
Epuisé.

On t’avais attrapé. Retenu. Comme pour ne plus jamais te laisser partir.
On t'avait serré serré serré aussi fort que le coeur.
Comme une promesse de plus jamais.
Plus jamais ça.
Plus jamais seul.

Et pour tenir les promesses non formulé, on avait défié les jours. Les nuits. Le gris.
On s'était fait fantome.
Entre hier et demain.
Bercé de haine, modelé de craintes.
Calculant les chemins que l’on doit a tout pris éviter, pour que jamais rien ne recommence de la sorte.
Table sur des statistiques au chiffres incertains.
Calcule.
Réfléchit.
Réfléchit.
Jusqu'à s’isoler dans des univers que l’on ne souhaite jamais connaître.
Des univers qui ne serait jamais devenu réel, si l’on avait été plus forte.

Alors il faut le devenir. Plus vite.
Essayer. Plus fort.
Pour qu’ils ne pleurent plus.
Pour qu’ils n’aient plus peur.
Pour que personne ne manque à l’appel.
Elle a promis.
Ensemble.
Ensemble.
Tous ensemble.
Nous partirons.

Glissé dans la tête jusqu'à devenir obsession.
Elle avait traversé les couloirs arthur, regardant tout.
Ne distinguant rien.
Comptant encore et encore.
Les présents.
S’assurant des besoins de chacun.
Répondant à la moindre questions sans même entendre ce qui sortait de sa bouche.

Elle ne dort plus.

Il y a plus important.

Elle ne vit plus.
Réfléchit à la survis.

Alors lorsque tu entres, il faut un temps. Elle a comprit la présence. C’est le reste qui ne fonctionne plus. On identifie plus les contours, les lignes, les directions. Les intentions.
Tu tires la chaise et il faut plusieurs seconde avant qu’elle ne lève le regard de ses notes.
Combien de couvertures. Est ce que l’on pas tenir avec le potager ravagé. Et les câbles, il faut les réparer...
Comment.
Comment.
Comment.
Faire que plus jamais cela n’arrive.

                -Un problème ?

Est ce qu’il y a un souci avec les enfants ? Est ce qu’il y a un souci au château ?
Pose le crayon en un instant.
Vois le peigne, les ciseaux, la serviette.
Ne distingue rien des doutes.

                -Qu’est ce qu’il y a ? Ça s’est pas bien passé ?

On voudrait que le monde tourne sans trembler.
Mais dans le coeur.
On tremble un peu, de la faiblesse entrevues.



Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Dim 19 Juil - 12:01


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
Il ne sait pas vraiment ce qui lui prend.

D’habitude, on se parle lorsque la nuit est tombée depuis longtemps. Lorsque tous les curieux dorment et que les autres flânent ailleurs. Lorsque personne ne viendra les déranger. Parce qu’il n’y a que devant toi, Arthur, qu’il s’autorise à être ainsi. Il ne pourra pas supporter d’autres regards. Et la nuit, on ne voit plus rien, il n’y a plus personne, à part toi et tes tasses de café.
Mais Mum n’avait pas envie d’attendre.
Les nuits se sont faites plus courtes, tu sais. Beaucoup plus courtes. Trop.
Les nuits se sont faites plus angoissantes. Plus agitées.

Et la dernière nuit où il a souhaité te parler, c’est arrivé.

Et aujourd’hui, il ne sait pas s’il saura attendre jusqu’à ce que les étoiles soient claires dans le ciel. Il y en a trop, dans ses mains, ça déborde et ça fuit et il a peur que tout s’échappe d’un instant à l’autre. Que tout échappe à son contrôle. Qu’il finisse finalement par se perdre, après avoir mis autant de temps à tenter de se reconstruire, au moins un peu.


Mais il sourit quand même. Malgré tout.
Tu as l’air si fatiguée, Arthur.
(Toi aussi, Mum.)


Il désigne la chaise, à nouveau. « Assied-toi. Je vais te couper les cheveux, » d’un ton sérieux, comme s’il disait une simple banalité. Ce n’est pas une question, elle est obligée. Et tant pis s’il ne sait pas manipuler une paire de ciseaux. Il apprendra en cours de route.
Ce n’est qu’une excuse, de toute manière.

Mum hésite un instant.
Ça s’est pas bien passé ?
Il ne saurait pas répondre. Tout s’est bien passé, il n’y a aucun souci, tout le monde rigole et sourit et fait comme si rien ne s’était passé. Mais en même temps, en même temps, il y a sa gorge qui se serre et le tremblement de ses mains, il y a son cœur qui veut choisir la fuite également, il y a les yeux fatigués et les pensées qui tournent, qui se demandent ce qu’on aurait pu changer. Ce qu’on aurait pu faire différemment. Ce qu’on aurait pu faire pour empêcher tout ça.
Rien ne s’est bien passé, Arthur. Il sait que tu ne parles pas de ça. Mais il y pense quand même.

Alors, il hausse les épaules. « Si, » il baisse le regard une seconde. « Je veux juste. Parler. Un peu. » (Tout déballer, tout te donner, pour que ça arrête de tourner dans sa tête. Peu importe à quel point les mots ont du mal à sortir.)

Parce qu’il a besoin de savoir. Ce qu’il s’est passé durant son absence.
Parce qu’il a besoin que tu saches. Tout ce qu’il a raté, tout ce qu’il aurait pu faire.

Parce qu’il en a marre, Mum.
Marre de se murer dans ce silence. Besoin de sortir tout ça de sa tête pour espérer dormir l’esprit plus posé.

Et, il y a cette question, qu’il n’a jamais cessé de se poser. « Où est-ce que je t’ai envoyée ? » cette nuit-là, où nous avons été séparés. Étais-tu en sécurité, Arthur ?

Les yeux posés sur elle.
Les couleurs vives sur son visage qui dénotent avec le ton sérieux que prend déjà la discussion.

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


Résumé:
Arthur
Père d'une grande famille
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Avatar Pharah (overwatch) • Sofia Boutella
Arthur
Arthur
Dim 19 Juil - 21:19

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

Soulève les notes.
Une fois.
Deux fois.
Est ce qu’elle regarde vraiment ce qui est écrit ?
Recommence, une troisième fois.

Tu annonces, et c'est la tasse que l’on attrape.
Se range derrière les gestes mécaniques.
Le café est froid.
Il l’est toujours un peu.

Cambre les phalanges sur la céramique.

Il n’y a pas besoin.
Ils sont bien comme ça.
Il n’y a pas besoin, mum.
De s’occuper d’elle.

Il n’y a pas besoin.
Pas besoin.
Les autres.
Les autres.
Les enfants.
Toi.

Tout.
Mais pas elle.
Regarde.
Elle va bien.
Regarde.
Elle s’en sort bien.
Regarde…
Regarde…
Elle fait de son mieux.
Tu le vois Mum ?
Elle fait de son mieux….

Mais tu insistes.
Mais tu ajoutes.
Et d’un coup.
On ne parle plus d’elle.
On parle de toi.
Affaisse les paumes.
Détend les poignets et réchauffe les mains autour d’une tasses gelé.

-D'accord

Lève le corps, l’approche vers toi.
Un pas.
Puis deux.
Puis trois.

Tu sais elle ne sait jamais réellement soucier de son apparence.

Elle s’assoit.

De vous, elle ne pourrait pas dire la même chose.
Elle mentirait.
Elle n’aime pas mentir Arthur.
Mais elle n’aime pas avouer.
Alors simplement on accepte.

Coude sur la table, la pose n’est pas du tout adapté pour couper dans la masses de vagues ternes qui trace son visage.
Elle n’a pas l’habitude.
C'était quand la dernière fois ?
Devant le miroir.
C’etait genant.
On a fait fuir dans le lavabo ce qu'il y avait en trop.
Et on a recommencé les rondes.

On se redresse un peu.
Un peu plus encore, lorsque tu questionnes.

C'était toi.
C’etait toi la porte de sorti.
C'était toi.
Toi.

Tu n’aurais pas dut.
Ou peut être que si, c'était le mieux à faire. Le mieux à faire, quand un château réclame un guide, un roi.
Un espoir.
Ce n’est pourtant pas ce qu’elle avait voulu.

-Ca se confirme alors….Tu amènes les gens ici, tu les ramènes, il semblerait

Glisse les doigts dans les cheveux pour les démêler.

  -Tu peux couper court.

Elle s’en moque.
Elle s’en moque de ça.

Ce n’est pas la question.
Ce n’est pas ce qu’elle veut te dire.
Pourquoi.
Est ce que tu as choisi de la renvoyer au loin ?
Est ce que c'était vraiment ça le mieux à faire ?
Et si tu n'étais pas revenu.
Si il n’avait pas accepté l’offre.

Si en retournant la ville.
Elle ne t’avait pas trouvé.
Mum.

  -Au moins tu ne fais pas disparaître pour une durée indéterminée. C’est déjà ça.

Et l'on se fixe dans le fond du siège.


-Ne recommence pas. Pas sur moi.

Ne reste pas seul.
Ce n’est pas ce que l’on a écrit dans le contrat.


Mum
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Avatar corazon ϟ one piece + Heath Ledger.
Mum
Mum
Lun 20 Juil - 13:07


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
C’est le silence qui s’allonge un instant.
Il voit bien qu’elle hésite. Qu’elle ne semble pas comprendre pourquoi. Mum non plus ne comprend pas, tu sais, ce n’est pas grave. On peut faire semblant de comprendre à deux et ça nous ira. Mais finalement, elle accepte et Mum semble se détendre. Juste un peu. Ravaler la boule dans sa gorge. Juste un peu.
Il passe la serviette autour de ses épaules, l’ajuste, attrape le peigne et les ciseaux et hésite un instant, ne sachant pas vraiment par où commencer.

Et puis, elle répond.
Ici.
Elle est retournée au château. À la maison. En sécurité. Loin d’eux. C’est tout ce qui compte. Et en même temps, les pièces du puzzle s’imbriquent sans pour autant totalement saisir toute l’image. Pourquoi le château ? Pourquoi ici ? Qu’y-a-t’il de si spécial, ici, pour qu’ils apparaissent tous à l’intérieur de ces murs ? Mum ne comprend pas— mais en même temps, a-t-il réellement envie de comprendre ?
A-t-il réellement envie de tous les faire disparaître pour saisir ce qu’il se passe sous ses mains ?

Un froncement de sourcil. « Ici ? » une seconde de silence. « Je n’avais pas pensé au château, pourtant. Je n’ai pensé à rien, en fait. Je voulais juste. Que tu partes de là-bas, » c’était viscéral, tu sais. C’était tout ce qui comptait, à ce moment-là. Rien d’autre n’avait d’importance. « Je crois que je ne contrôle pas où je vous envoie. »

Mais y a-t-il un rapport ? Entre les enfants qui sont apparus en cette journée d’avril aux relents de Sinatra, entre Charlie qui s’était absentée, entre Arthur qui était en danger ? Y a-t-il un rapport, un lien, la dernière pièce du puzzle qui l’aiderait à comprendre ?
(Ça lui fait juste peur. Peur de les faire disparaître sans le faire exprès. Comme tu l’as fait, Arthur, il y a déjà si longtemps.)

C’est le peigne qui passe dans les mèches, doucement, essayant d’y voir plus clair, essayant de comprendre ce qu’elle entend par « couper court ». Les yeux concentrés sur les mèches. Ignorant sa main gauche. Ne voulant pas poser ses yeux dessus. Faisant semblant qu’elle n’existe pas.
Il coupe une première mèche. La regarde tomber au sol.
C’est déjà ça.
Tu as raison, Arthur, c’est déjà ça.


Et puis, sa voix résonne.
Une pierre tombe dans son estomac.


Mum n’avait pas le choix, tu sais—

(Il coupe une deuxième mèche, essayant d’égaliser à l’aide du peigne, la paire de ciseaux qui se referme qui est le seul bruit qui règne dans la salle pendant un instant.) « D’accord. Je ne recommencerai pas, » il baisse les yeux, un instant, réfléchissant à ses mots, bloqués dans sa gorge. « Mais je ne suis pas désolé. Jamais je ne t’aurais laissé là-bas. Avec lui. Même si, pour ça, je dois rester seul. »


Il ne se le serait pas pardonné, tu sais.
S’il t’avait touché. S’il t’avait blessé. Encore plus qu’il ne l’avait déjà fait.
(On se l’est promis, tu te souviens ?)


Il ne fait déjà plus attention à ce qu’il coupe.

« Je préfère être seul que de te savoir avec moi mais en danger. Sans que je puisse l’empêcher. »

(Parce que, qui sait ce qu’il aurait pu te faire ? Ce qu’il prévoyait ?
Comment t’aurait-il brisée ? Quelles idées tordues aurait-il eu ?
Que t’aurait-il volé, à toi ?
Quel morceau de toi ?
Mum a déjà tout perdu. Même ce qu’il ne pouvait plus perdre. Le reste, ce n’est que d’une valeur sentimentale. Mais toi, tu as Isaac. Ne l’oublie pas. N’oublie pas la longueur d’avance qu’ils avaient.
Et, Arthur, il vaut mieux ne pas connaître les réponses à ces questions—)

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


Résumé:
Arthur
Père d'une grande famille
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Avatar Pharah (overwatch) • Sofia Boutella
Arthur
Arthur
Lun 20 Juil - 14:58

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

Tu sais Mum, aussi forte qu’on la décrive.
Aussi courageuse soit elle dans les histoires qu’il raconte.
Elle a peur Arthur.
Elle a peur de ces choses qu’on ne comprend pas et qui retourne la tête et le corps.
Elle a peur de ne pas savoir vous protéger
Parce que c’est son role à Arthur.
Parce qu’on a décidé que c'était le sien.
Parce qu’elle aimerait pouvoir le tenir.
Ne pas trembler.

Parce que ce château où tous tu les ramènes.
Ce château tu sais, c’est devenue sa maison.
Ces personnes avec qui l’on partage ce qui reste de nos vies, c’est devenu une famille.
On reconstruit ensemble.
Et pour une fois tu sais, elle avait vraiment l’impression d’avoir réussi a créer un foyer.
Un endroit où rentrer.
On se sentir en sécurité malgrés tout ce qui se passe au dehors.

Et puis il y a eut cette nuit la.
Le trouble dans les coeurs des chevaliers.

Toi qui ne rentre pas à la maison.

Comme un vide. Un équilibre brisé.
Ne recommence pas.
Ne recommence pas.

Elle a eut peur.
Peur pour toi.

Peur pour eux, si tu n’es pas là.

Serre le poing sur la table.

-Parce que tu ne l'étais pas toi, en danger ?

Qu’est ce que tu crois Mum ?
Ne lui sors pas des discours de chevalier.
L’esprit de sacrifice ça ne marche pas dans la réalité.
Ce n’est pas comme ça que cela doit se passer.

-S’il t’était arrivé quelque chose à toi, tu ne crois pas que moi je n’aurais pas été mal de ne rien pouvoir faire ?

Elle ne voit pas ton visage, elle ne veut pas entendre tes mots sans que tu ne la regarde dans les yeux, alors sans se soucier de la paire de ciseaux dans ses cheveux, elle se tourne.

-Tu crois que j’ai ressenti quoi Mum pendant ton absence ? Ose me dire que tu aurais été ravis dans la situation inverse…

Elle ne veut pas entendre ce genre de discours Mum.
Elle n’a pas envie d’entendre ce genre de choix dans la bouche du moindre d’entre vous.

-Depuis quand on fait les choses seul….

C’est soufflé agacé alors qu’elle reprend sa place.
T’es un chevalier Mum. Ca fait pas de doute.
N’en applique pas tous les principes.
Dans le code d’honneur de ceux que vous êtes devenus, on ne laisse personne sur le côté.
Alors ne fait pas cavalier seul.



Spoiler:
Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Jeu 23 Juil - 15:29


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
Elle a raison.
Il le sait. Mais Mum est têtu. Mum reste toujours sur ses idées. Mum ne se sent pas aussi important que toi et tu sais, s’il fallait choisir encore, choisir entre vous deux, toujours, toujours, toujours c’est toi qu’il choisit. Parce que tu es plus importante que lui. Il est remplaçable, Mum, il suffit de demander aux nounous de prendre sa place, il suffit de demander à un chevalier de la table ronde de t’assister, il suffit de voir comment ça s’est passé durant son absence.
Mais pas toi, Arthur. Ils ont besoin de toi.
Peu importe ce qu’il doit sacrifier.


(Ce sera toujours toi—)


Et les reproches font mal.
Il les pensait déjà, il le pensait déjà tout ça. Mais l’entendre de ta bouche, ça fait plus mal que lorsque ça tourne dans sa tête. (Et il n’a jamais aimé ça. Les mots un peu acides. Les mots qui appuient où ça fait mal. Il a toujours voulu éviter les conflits, peu importe avec qui, prenant la fuite dès qu’il sentait que ça devenait trop dur à supporter. Mais là, il ne peut pas fuir. C’est lui-même qui est venu. Venu pour parler. Alors pourquoi les mots sont si compliqués à prononcer ?
Tout ce qu’il souhaiterait lui dire. Tout ce qu’il a sur le cœur.)

S’il t’était arrivé quelque chose à toi.
Arthur. Si tu savais.
Si tu savais—
Et il ne supporte pas son regard. Déçue. Elle est déçue. Il le sait, il le sent.
La paire de ciseaux qu’on retire vivement avant de risquer de la blesser par inadvertance dans son geste brusque. Le souffle qui se bloque dans sa gorge.

Non, il ne veut pas l’imaginer.

Il ne veut pas l’imaginer.
Il l’a trop imaginé, déjà. Beaucoup trop.
(Tu sais, s’il t’a serré aussi fort, c’est parce qu’il avait peur de ne jamais te retrouver en un seul morceau.)

Et ce n’est qu’un murmure, finalement. « Non… bien sûr que non, » mais c’était déjà un peu le cas, tu sais. Incapable de savoir où il t’avait envoyé – qui sait où tu étais ? Toujours en territoire ennemi ? Trop près de la boucle ? Il a tant cogité, et il sait, ce que c’est, de ne pas savoir. Ne rien savoir. Il sait aussi, que c’était pire pour toi, parce que toi tu savais dans quelles mains il était.

Il tente de ravaler la boule de sa gorge.
Les mains qui tremblent, qui se serrent autour du peigne et des ciseaux, qui ne se raccrochent qu’à ça.
Tente de se concentrer à nouveau sur sa tâche. C’est encore trop long, non ? Ce n’est pas coupé court. (Il fait semblant d’être trop concentré pour répondre, espérant juste gagner un peu de temps pour rassembler ses pensées, ses mots.)

Et ça devient dur. Trop dur. De contrôler le tremblement de sa voix. Mais tu dois être habituée, Arthur, pas vrai ? « Je n’avais pas le choix, » peut-être que si. « Je sais. Arthur, je sais. Qu’on ne laisse personne derrière. Qu’on reste tous ensemble. Mais je… j’ai… » il baisse le regard, fait semblant de se concentrer pour couper quelques mèches. « Je ne pouvais pas. Me permettre. De le laisser t’approcher comme ça. Je n’avais pas le choix. »


(Je ne pouvais pas.
Me permettre.
De risquer.
De perdre.
À nouveau quelqu’un.
)


Il suffoque, un peu, Mum.
Il n’aime pas ça.
Il n’aime pas ça.
Arrête, s’il te plaît—

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


Résumé:
Arthur
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Arthur
Arthur
Mar 28 Juil - 19:33

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

Elle n’aime pas haussé la voix Arthur.
Mahalia non plus n’a jamais vraiment aimé ça.
Mais il faut le faire n’est ce pas ?
Il faut le faire pour que tu ne recommences pas.
C’est le seul moyen.
Parce que sinon qui sait ce qui se passera.
Qui sait si ca se passera encore.
Tu dis que tu n’avais pas le choix.
Ca ne veut rien dire.

-On a toujours le choix.

C’est toi qui a choisi Mum.
Toi qui a estimé que c'était mieux, mieux comme ça.
Toi qui a décidé, seul.
Que la renvoyé au château était la meilleur solution.
Elle se braque Arthur, parce que dans tes mots, tu sous entend, que tu recommencerais si la situation venait à se reproduire.
Ca ne lui plait pas.

-Je ne veux pas.

Je ne supporterais pas.

-Arrête, s’il te plait…

Ca lui fait mal.
Et si l’on se fait mal à cet instant. C’est à deux.

-S’il te plait…. Il ne faut pas Mum. Peu n’importe qui, tu aurais agit de la même façon. N’importe qui, sauf toi. Tu ne peux pas. Tu n’as pas le droit de faire ça. Ensemble ça ne veut pas dire les autres et sois en dernier. Mum…. Mum, tu étais seul. Aussi difficile que ce soit, on aurait pu trouver une solution ensemble.

Elle se sent mal à l’aise Arthur, ne sait pas ce qu’elle doit faire, et elle s’agace, condamné a resté sur cette chaise, avec pour ordre de ne pas trop bougé (c’est loupé.)

-Ne décide pas tout tout seul comme ça.

On aimerait te dire, que l’on était seulement inquiète.
Te dire que l’on s’en est fait pour toi.
Te dire que l’on ne se serait rien pardonné de ce qui aurait pu se passer, si on s’en en était prit a toi.
On ne sait pas.
On ne sait toujours pas.
Ce qu’ils t’ont fait.
Est ce que l’on a osé te demander, comment tu vas ?
Dans quel état tu es ?
Elle a peur Arthur, peur de s’en vouloir encore plus, si elle savait.
Tu dis que tu ne veux pas porter cette charge.
Et pourtant, a elle, tu lui a tout laissé.
Toi au milieu des autres.
Toi dont on ne sait plus rien.
Au milieu de gens dont on ne connaît rien des attentions.
Tu as décidé Mum.
Tu as décidé seul.
Et elle t’en veux.
Parce qu'à choisir, elle aurait préféré être celle qui reste la bas.
Alors on comprend les intentions.
Les cheminements de pensés.
On aurait eut les mêmes.
On aurait agit de la même façon. Et c’est ça au fond, qui blesse.
Mais c’est toi, toi que l’on a abandonné.
Alors on t’en veux.
Alors on s’en veux.

Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Ven 31 Juil - 21:06


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
Non.
Il n’y avait pas le choix, Arthur. Il n’y avait déjà plus de choix à l’instant où ils sont entrés dans la table ronde. Il n’y avait déjà plus de choix à l’instant où ils sont entrés dans le château. Il n’y a jamais eu de choix.
Jamais. C’était la seule chose qu’il y avait à faire. (Et tant pis si ça ne plaît pas. Ni à elle, ni à lui. Tant pis si elle doit le recadrer. Tant pis si elle doit appuyer où ça fait mal. Il ne changera pas d’avis. Il ne regrettera pas. Jamais—)

Arrête.
Arrête, Mum.
À quoi ça sert de s’oublier ? À quoi ça sert, à part blesser les autres, à part mal dormir ? À quoi ça sert, Mum ? Est-ce que ç’aurait été plus supportable, qu’elle soit restée avec lui ? Ou aurait-ce été pire ?
Mum ne veut pas connaître la réponse. Il ne veut plus entendre tes mots, Arthur, ils font trop mal, ils appuient exactement là où les blessures ne se sont toujours pas refermées, ils disent tout ce qu’il ne veut pas entendre parce qu’il sait déjà tout ça. Il le sait. Mais si on ne le dit pas, ce n’est pas là. Ce n’est pas là. Arthur, ce n’est pas là. Arrête.


Arrête.
Laisse-le.


C’est le bruit des ciseaux qui accompagne ses mots. « Tu aurais fait pareil, » ne mens pas, Arthur, c’est le cas, pas vrai ? Il l’a déjà vu, ça. À quel point tu as pu t’oublier pour sauver les autres. Pour maintenir le château en vie. À quel point tu ne dors pas. Il l’a déjà trop vu. Beaucoup trop.

Alors arrête de lui reprocher tout ça.
Il se le reproche déjà assez. Mais c’est plus simple quand c’est soi-même qu’on maltraite. Ça l’est moins quand c’est toi, Arthur, qui a ces mots-là à la bouche. Parce que tu es la seule. La seule devant qui il peut être lui-même sans se poser de questions. La seule devant qui il arrive à être sincère.
La seule—
Et si tu crois qu’il t’aurait laissé là-bas, même après avoir réfléchit à deux, tu te trompes. La finalité aurait toujours été la même. Toujours. Il l’avait déjà accepté, lui, sa propre finalité, dès l’instant où il a fermé les yeux, puis les a rouvert dans un endroit inconnu. Il l’avait déjà accepté. Mais c’est toi, c’est ta finalité, qu’il n’avait pas accepté.
Peut-être qu’il devrait tout te dire pour que tu changes d’avis, puisque tu sembles avoir tant envie de l’avoir accompagné dans ses jours vides où le temps n’a plus de sens, où le sommeil n’est plus venu, où la douleur s’est faite plus forte au fur et à mesure des jours. Peut-être qu’il devrait tout te dire pour que tu comprennes à côté de quoi tu es passée, pour que tu comprennes de quoi il t’a sauvé.


(Mais les mots sont coincés. Il ne sait même pas s’il est capable d’en prononcer une syllabe. Comme si en parler pourrait le renvoyer là-bas. Toujours pas totalement fait à l’idée que c’est fini.)


Et, pour une fois qu’il pouvait se rendre réellement utile.
Et, pour une fois qu’il ne prenait pas la fuite.
Et, pour une fois qu’il arrivait à sauver quelqu’un.
Et.
Et, et, et—

Et il regarde ce qu'il est en train de faire.
Il s'arrête et il regarde. Aucune mèche n'est de la même taille. Il n'y a rien de droit. Tout part de biais. Ça ne ressemble à rien. Mum le sait, pourtant, qu'il n'a jamais su couper des cheveux. C'était idiot de s’engager là-dedans.


Tout part de biais, Arthur.


Sa vue se brouille. Les couleurs dégoulinent sur son visage.
Les ciseaux tombent au sol, le bruit n'atteint même pas ses oreilles. Ses doigts se raccrochent au dossier de la chaise alors que les gouttes colorées commencent déjà à tacher sa chemise. Ses genoux rejoignent la paire de ciseaux dans un bruit sourd. Les dents du peigne s'enfoncent dans la paume de sa main tandis qu'il serre, serre, serre—

Un bruit s'échappe de sa gorge, à mi-chemin entre le rire forcé et un sanglot étranglé.

« Je crois que je t'ai raté, » il dit, comme si c'était pour ça que ses pensées ne cessent de s’embrouiller.

Comme si c'était pour ça que les larmes dégringolent.
Comme si c'était pour ça qu'il n'arrivait plus à parler.
Comme s'il disait je t'ai déçu, Arthur, pas vrai ?

Ça fait combien de temps qu'il ne s'est plus autorisé à pleurer devant quelqu'un ? Devant elle, surtout ? Trop longtemps, n'est-ce pas ? Ça s'étouffe, dans sa gorge, sous la langue, sur le orange et le violet qui coulent.
Un sourire, au travers des larmes. Comme pour tenter vainement de la persuader que tout va bien.

Mais.
Même lui-même.
Il n'arrive pas à se tromper.

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


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Arthur
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Sam 26 Sep - 13:12

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

On est entrain d’essayer de composer autrement.
On redéfinit les lignes avec des hypothèses.
Et elles font mal.
On aimerait faire mieux.
On veut toujours faire mieux.
La vérité, c’est que les choses, on ne peux pas les changer.
Alors on reste la, avec nos remords. Nos idées d’autrement. Toujours mieux.
Et l’on se blesse plus qu’on ne l'est déjà.
Il faudrait tout cesser.
On se fait encore du mal.
Ca suffit.
Ca suffit.
Plus de marques sur la peau.
Plus de marque sur le coeur.
Il est déjà si compliqué de vivre.
Pourtant, l’on continue. Avec nos et si… Et si nous avions fait les choses, differemement.
Et si on avait échangé les rôles.
Elle fait mal, la réalité, quand elle aggripe l'âme.
Quand elle sors de ta bouche.
Parce qu’elle sait très bien, cette information la.
Et c'est peut être ça depuis le début, qui fait le plus mal, dans les silences.
Te reprocher, ce que l’on a en commun.
Mais quand c’est un de vous qui formule ces décisions égoïstes, ces chemins qu'elle aurait pris seule, sans une once d’hésitation.
Elle tremble.
Parce que cette fois, c'est toi qui les prononce.
C’est toi qui les a vécu
Tu les places au dessus des autres.
Tu la place, comme plus importante que toi.
Ca fait mal. Ca fait mal, mum. Ca fait mal.
Parce que vous, ca a toujours été avant elle.
Parce qu'elle a peur, de ces discours, lorsque ce n’est pas elle qui les dicte.
Elle ne veut pas, vous perdre.
Il y a tes choix. Et il y a elle.
Et tout est trop lié.
Si lié que l’on ne sait comment se débattre.
Comment te convaincre.
Alors on se blesse, dans ces combats qui n’ont pas de sens.
Mum.
Mum.
Mum.

C’est les ciseaux qui tombent. Et toi avec.
C’est les perspectives malhabiles que l’on souhaiterait redefinir.
Mais tout est la.
Le mal est la.
Et l’on se tord.

Elle n’a pas besoin de voir ton visage.
Il y a tout les signes.
Tous les signes qui prouvent, que s’en est trop.
Que c’est trop lourd.
Elle accuse, elle t’en veux.
Et le plus difficile c’est de voir qu'à ta place, on n’aurait pas fait mieux.
Alors on t’en veux. On t’en veux. On t’en veux.
Des choix que l’on aurait fait.

On ose te dire ceux que l'on a fait, pour te retrouver.
C'est plus facile de te reprocher d'avoir mal agis.
Dans les recoins pourtant s'immisce la culpabilité.

Tu tombes.
Tu tombes.
Tu tombes.

Il ne faut pas longtemps avant de comprendre ce qui se passe.
Pas longtemps avant de se dire, que l’on a été trop loin.
Que l’on a pas été juste.
On distingue si bien, les reproches que l’on voulait se faire a sois meme.
La place que l’on aurait voulu prendre pour toi.
Le poid que tu as du porté.
Celui qui aurait dû être le sien.
Juste le sien.
Est ce que ce n’est pas après elle, qu’elle en voulait.
Tu n’avais rien a faire là  Mum.

C’est ton corps qui s’affaisse, c'est le sien qui te retrouve.
Se tétanise un instant, mais l’on fait violence pour que cela ne dure pas une seconde de plus.
Pardon.
Pardon.
Pardon.

Pardon… Ce n'est.
Pas.
Toi.
Ce
N’est.
Pas.
Ca.
Pardon.
Mum.
Pardon.
Pardon.
Pardon.

-Je suis sur que c’est trés bien comme ça.

Ne t’en fais pas.
Ne t’en fais plus.
Pardon.
Reste simplement à la maison
Ne pars plus. Ne pars plus.
On fera ce qu’il faut pour que ca n’arrive plus, peut importe les efforts que cela demande.
Et à genoux auprès des tiens la tête qui se fige vers toi qui l’abaisse. On relève en attrapant des deux mains le visage que tu camoufles..
Laisse les pouces dessiner de nouvelles formes dans les couleurs qui s'évadent.
Ce n'est pas grave.
Tant pis.
Ne pars pas.
S’il te plait.
Ne pleure pas.
Tout s’embrouille.
On chasse et tout coule encore.
Tant de couleur.
Tant de noirceur.
Tout d’un coup.
Les paumes qui balayent la tristesse.
Nous, le reste.
Cette nuit.
Peut être plus ?
Tout , tout, tout.
Elle voudrait, tout balayer.
Pardon.

-Ne me laisse pas. S’il te plait.

Et les mains enferme ton visage, se raccrochent comme elle peuvent.
Combien de fois va-t-elle prononcer ces mots.
Combien de fois va-t-elle te te supplier.

-Je ne veux pas composer, si il manque l’un de vous a l'appelle.

Ne me laisse pas.
Ne me laisse pas.
Tous ils vont se rendre compte que je tremble sans toi.


Mum
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Dim 27 Sep - 13:41


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
Il y a tout qui s’évade.
Tout qui échappe à son contrôle. Tout qui coule entre ses doigts, tout qui coule de ses yeux. Il baisse les bras, Mum, il sait que ça ne sert à rien de lutter contre. Un hoquet qui se bloque dans sa gorge. C’est trop, beaucoup trop, plus qu’il n’arrive à porter. À supporter.

Il ne se souvient déjà plus la raison de ses larmes.
Est-ce juste la conversation ? Les reproches ? La déception dans ta voix ?
Ou bien est-ce tout ce qu’il ne s’est pas autorisé à pleurer lors de ses derniers jours ?
Lors de ses derniers mois ?
Et c’est toi qui dois tout ramasser, encore une fois, Arthur. Il est désolé, tu sais, que c'est toujours toi qui dois recoller la porcelaine avant qu'elle ne se brise en trop de morceaux.

Tu as sûrement mieux à faire.
Tu as sûrement plus
utile

à faire.

Et tu n’es pas obligée de mentir, Arthur, il le sait, qu'il n’y a rien qui est très bien. Tu aurais même mieux fait en te coupant les cheveux toi-même. Il le sait et ça ne sert à rien de mentir pour lui faire plaisir.

Il passe le dos de sa main sur sa joue.
La retrouve colorée. Mélange de couleurs qui ne vont pas bien ensemble. C’est drôle. Il pourrait presque en rire s’il n’était pas en train d’étouffer.
En train de suffoquer suffoquer suffoquer.
Les yeux finalement fixés sur sa main. Sur l’absence qu’il y voit. Sur les écorchures qui sont encore là. Sur tout ce qu’il a perdu. Sur tout ce qu'il pensait pourtant ne pas perdre.
Disparu, comme elles.


Il sursaute, en sentant tes mains sur son visage. Tes doigts qui effacent tout. Laissent apparaître les cernes qu'il a caché sous les couleurs. Laissent apparaître les hématomes qui ne se sont toujours pas soignés. Laissent apparaître l'autre prénom qu'il cache. Il n’aime pas qu’on le voit ainsi, tu sais. Il a du mal à supporter ton regard. (Le cœur en vrac. Les pensées qui ne font plus de sens.)
Les mains qui se serrent et se desserrent, se lient ensemble avant de retomber sur ses genoux, s’enfoncent dans le tissu, tentent de faire taire la douleur.

(N’arrive pas à arrêter les larmes.
Il essaie, il te le jure.)

Mum secoue doucement la tête, les yeux baissés, la respiration tremblante. « Non… non. Jamais. Arthur, jamais, » jamais, jamais, jamais. Il ne pourrait pas. Il ne pourrait jamais te laisser. Jamais. Plus jamais. (Ne me laisse pas non plus.)

C’est sa main qui vient entourer ton poignet, faible prise autour de la peau, les tremblements sous ses doigts, les mêmes qui l’ont agité ce soir-là. La gorge qui se serre.
Lui non plus, tu sais. Il ne sait plus composer. Il l’a déjà tant de fois ressenti, le soir, quand on fait l’appel et que des enfants ont disparu. Qu’on ne les retrouve pas dans les couloirs du château. Qu’on est obligé de chercher après eux dans la ville. Mais on les retrouve toujours, tu sais.
On les retrouve toujours.
⠀⠀On te retrouve toujours.
⠀⠀⠀⠀On le retrouve toujours.
Il faut
plus que ça

pour le faire partir.
Pas vrai ?

Il lève enfin les yeux vers toi. Visage flou. N’arrive pas à distinguer ton expression. « Arthur, je… » mais les mots qui restent coincés. Mum ne sait déjà plus ce qu’il souhaitait dire. Peut-être tout. Peut-être rien. Mais les mots ne viennent pas.

Les mots ne viennent jamais.

Le silence qui s’étend encore plus. (Comme s'il ne s'était jamais arrêté.)
Il ne sait plus parler. Encore moins maintenant. (Et ça le frustre, tu sais. Parce que tu as le droit de savoir. Mais rien ne sort, rien ne se forme, rien n’a de sens.)

Et il force.
Force, force, force un nouveau sourire.

« Tu vas avoir les mains sales… » il bredouille, serrant un peu autour du poignet. Mais ne l’écoute pas, Arthur, ne le lâche pas.

Ne le lâche pas.
Ne le lâche pas.
Ne le lâche pas.

Et regarde-le.
Regarde-le tenter de prendre la fuite.
Changer de sujet.
Regarde-le s’écraser.
Échouer.
Parce qu’il n’y a que devant toi qu’il ne sait pas fuir.

( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


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Arthur
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Dim 27 Sep - 14:29

j’avais trop de choses à dire,
alors j’ai raccroché

On se retrouve par terre, encore une fois.
Combien de fois on va tomber Mum.
Combien de fois on va devoir se relever.
On peut rester un peu comme ça.
Peut être que ca serait mieux.
Rester là, prendre une pause.
On ne chutera pas si on reste ainsi.
On peut prendre le temps de respirer, le temps de chasser les pluies colorés.
On a le droit Mum.
On a le droit d’avoir mal.
On a le droit de pleurer.
On a le droit de vivre Mum, ou du moins d'essayer.

C’est embrouillé dans le cœur de tous les mots que l’on voudrait te dire pour te rassurer. Maladroite. On essaye de chasser la peine, l’envoyer loin. Ca suffit. Elle ne veut pas. Elle ne veut pas que tu ais mal. Et c’est pourtant elle qui se sent bouleversé lorsque tu dis Jamais. Jamais. Jamais. Essuie les peintures qui glisse sur tes joues, s’applique, c’est aussi doux que nerveux.
Il faut.
Tout.
Chasser.
Il faut.
Te.
Protéger.
Elle ne veut pas que l’on s’en prenne à vous.
Plus jamais. Jamais. Jamais.
Elle ne se rend pas compte que tu as attrapé son poignet, trop concentré à bannir le mal. Remplis l’esprit de haine. De colère. De rage. Tu sais Mum, elle aurait été prête à tout.
Tu sais Mum, elle l’est encore.

Tu ne sais pas, tout ce qu'elle a déjà fait.
Elle a si peur que tu l'apprennes.

Tu sers un peu plus.
Elle manque un battement, rattrape la réalité.
Se rend compte qu’il n’y a plus de couleur à enlever.
Alors les doigts cessent de s’agiter.
On ne te fera plus rien.
Elle te le promet.
Elle te le jure.
Plus personne.
Ne vous touchera.
Plus personne.
Plus personne.
Attire ton visage.
Pose son front contre le tiens.

C’est pas grave. Tant pis.

Les mains on les glisses jusqu'à ton bonnet. Tant pis.
Tant pis si l’on tâche tout.
Tant pis.
Elle n’a pas peur de se salir.
Elle est déjà si sale.
Elle n’a pas peur de ces choses là.
N'as t-elle pas déjà fait le pire.
Si tu savais Mum, comme elle a redéfinit les limites.
Comme elle s’est vu dans la glace.
Elle a renoncé.
Elle a comprit Arthur.
Elle a bien retenue la leçon.
Si elle doit tricher, tremper dans la déraison.
Alors elle le fera.
Si c’est ce qu’il faut pour protéger les siens.
Alors elle se salira.
Plus encore.

- La prochaine fois, on fait les choses ensemble. Quoi qu’il se passe. D’accord ?
Et elle sait pourtant Arthur, que ce point la, il ne faut pas promettre.
Elle doute que vous soyez réellement capable de le tenir, elle et toi.
Il est temps de ne plus faire cavalier seul.



Mum
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Dim 27 Sep - 14:51


qu'est-ce qui t'as pris de m'appeler ? tu sais j'ai du mal à parler.
Se concentrer sur toi.
Oublier le reste.
Oublier les pensées.
Oublier les larmes.
Oublier la douleur fantôme dans sa main.
Se concentrer sur toi et ne plus penser à rien.


Tu ne t’arrêtes pas, Arthur, ce n’est pas grave tu dis. Il l'a remarqué, tu sais, que tu n’as pas l’air de l’écouter. Que tu as l’air ailleurs.
Que s’est-il passé, Arthur, pendant son absence ?
Qu’as-tu fait ?
Qu'as-tu fait ?
Qu'as-tu fait ?
Qu'as-tu fait ?
Il l’a remarqué, tu sais. Que tu n’étais plus exactement la même. Ce n’est pas grave, lui non plus, il n’est plus vraiment le même. Il y a quelque chose qui s’est cassé. Une fissure de plus dans la porcelaine. On se demande quand est-ce qu’elle va finir par se briser.

Son front contre le tien, Mum ferme les yeux. Passe encore le dos de sa main sur sa joue. Cette fois-ci, c’est sur son visage qu’il étale les couleurs que tu t'étais embêtée à retirer. Ce n’est pas grave tu dis. Ce n’est pas grave.
Ce n’est pas grave si tout est différent, maintenant.
Ce n’est pas grave si c’est compliqué de faire semblant de sourire.
Ce n’est pas grave si le sommeil a du mal à venir.
Ce n’est pas grave s’il a du mal à se réhabituer aux enfants.
Ce n’est pas grave s’il remarque les regards et les chuchotements.

Ce n’est pas grave.
Ce n’est pas grave.
Ce n’est pas grave.

Tout ira mieux.
Peut-être pas aujourd’hui.
Peut-être pas demain.
Un jour, peut-être. Il faut juste se donner un peu de temps. Il ne se l’autorise pas si souvent que ça.

Mais ce n’est pas grave.

Il rouvre les yeux. Essuie encore ses joues. Prend une inspiration. « D’accord… » la prochaine fois, la prochaine fois. « D’accord. »

Mais Arthur. Il ne faut plus qu’il y ait de prochaine fois.
Il n’y en aura pas.

Il ne faut plus que ça arrive.

Mais ce n’est pas une promesse, tu sais, il ne peut pas promettre ça. Il ne peut pas. Parce qu’il sait qu’il recommencera si le choix s’offre à lui. Même s’il t’a dit le contraire.
Il n’aime pas réfléchir, tu sais. Il n’a jamais aimé ça.

Mais ce n’est pas grave. Tu l’as dit.

Ses mains rejoignent les tiennes, mêlent leurs couleurs, serrent doucement, ne veut plus lâcher. (La droite serre plus fort que la gauche. Il fait semblant de ne pas le remarquer.)

Qu’est-ce qu’on a fait pour mériter ça, Arthur ?
Qu’a-t-on fait de mal ? À quel moment avons-nous dévié du chemin pour mériter ça ?
Parce que, tu sais. Tu sais, parfois, Mum le pense. Il le pense vraiment. Qu’il mérite ce qui lui arrive.
Mais il ne te le dira pas. Tu n’as pas besoin de le savoir, tu n’as pas besoin de te mettre ça en plus sur tes épaules. Tu portes déjà beaucoup trop.

Et on verra, Arthur.

On verra ce qu’il se passera la prochaine fois.
Lequel des deux se retrouvera séparé.
(Lequel des deux tombera.)


( j'avais trop de choses à dire alors j'ai raccroché. )


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j'avais trop de choses à dire (alors j'ai raccroché) ⊚ Arthur (end)
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