1Elle habite à Arcadia Bay ou elle était juste de passage ? Tu es née dans la campagne anglaise, avant d'emménager à Seattle quand tu n'avais que 8 ans, pour ensuite te retrouver de nouveau dans une commune proche d'Arcadia.
2Que faisais-t-elle avant la tempête ? Tu avais enfin été accepté à Blackwell. Tu y es restée pendant deux mois avant que la tempête ne frappe.
3Quels dégâts a-t-elle fait dans sa vie ? Tu es devenue bien plus pessimiste et dure envers toi-même. Tu as perdu des bonnes connaissances de Blackwell et pense avoir perdu Rory, ton amie.
4Que faisait-t-elle lorsque la Tempête a frappé ? Tu t'étais assoupie dans la cour de Blackwell. Tu étais réfugiée dans ta chambre quand la météo a commencé à devenir violente cependant.
5Elle quitterait tout pour retrouver sa vie d'avant ? [ X ] OUI [ ] NON
6Exerce-t-elle un métier ou des activités particulières dans ce nouveau monde ? Tu as récemment trouver un job en tant qu'aide-soignante. C'était surtout parce-que tu en avais besoin et que tu t'y connaissais en médecine, mais tu n'aimes pas ce métier.
7Pourquoi n'a-t-elle pas rejoint une communauté de survivants ? Aucune de tes valeurs ne s'alignaient avec celles des groupes formés. Mais qui sait, peut-être à l'avenir...
8Que pense-t-elle des groupes qui s'organisent ? Tu respectes les Greens même si tu ne peux t'empêcher de les trouver perchés... et ce, même si le nouveau monde n'a lui-même plus aucun sens. Tu as peur des Pirates. Fort heureusement, tu ne t'es encore jamais fait embêté par un membre de ce groupe. Et pour les Chevaliers, tu t'avères quelque peu intimidée par eux, alors tu les évites... Quel groupe vas-tu rejoindre, si tu en rejoins un ?
Tu ne comprenais pas. Bien que tu ne puisses prédire la météo, tu arrivais à détecter les signes d'une tempête avant que celle-ci ne frappe, t'y connaissant assez bien en météorologie. Et il ne s'agissait pas que de toi, comment se faisait-il qu'aucun météorologue n'avait prévu la catastrophe ?
Mais tout s'était passé si vite : alors que tu étais en train de lire un roman dans l'herbe de la cour de Blackwell, tu t'étais assoupie. Puis quand tu avais ouvert tes yeux ce qui semblait être une seconde plus tard, tu t'étais retrouvée le visage parsemé de goutelettes de pluie. Il commençait à pleuvoir et le ciel grondait. Tu t'étais alors levée, déconcertée, pour aller te réfugier à l'intérieur. Tu n'avais pas osé toquer à la porte de ceux que tu connaissais et qui étaient probablement tes amis. Alors tu t'étais enfermée dans ta chambre, dans ton lit. Tu avais fait toutes ces actions en l'espace de plusieurs minutes, mais pour toi tout cela s'était déroulé en une seule.
Peu de temps s'était écoulé et pourtant l'averse s'était déjà transformé en un torrent, les grondements dans le ciel étaient devenus un puissant orage grommelant derrière les épais nuages noirs. Tu avais fait la décision de déranger Rory via ton smartphone. Et comme tu paniquais, tu persistais. Tu t'en fichais pas mal d'être insistante à ce moment-là, après tout tu avais depuis longtemps abandonné ta réflexion pour laisser place à toutes tes émotions.
Mais elle ne répondait pas. Tu ne lui en voulais pas, elle était avec sa grand-mère.
Alors tu posas ton portable près de toi, sur le matelas de ton lit. Puis tu avais tenté de ravaler ton angoisse. Tu avais peur de bien des choses : seringues, obscurité, fantômes... mais les violentes météos étaient sur un autre niveau. Tu ne savais plus combien de temps tu avais passé dans ton lit, mais quand ton smartphone se mit à émettre du bruit, tu le pris aussitôt dans tes mains. Il s'agissait de Rory ! Tu décrochas alors.
—
Rory, je... Ta voix avait cassé et tu te sentais soudainement embarassée de ta lâcheté.
—
Anne ! Tu vas bien ?—
Je ne sais pas... Je suis désolée de te déranger mais je crois qu'une tempête arrive sur Arcadia... et personne n'a donné d'ordre d'évacuation ! Je ne sais pas quoi faire, je n'ai pas le permis et j'ose pas sortir-Ton amie t'avait coupé dans tes jérémiades. Pourtant, elle ne semblait pas dérangée par ces dernières. Au contraire, elle semblait prendre ce que tu disais bien au sérieux. C'était toujours comme ça avec elle, elle ne te jugeait pas. Et tu te disais : pourquoi ?
Elle avait alors dit qu'elle se dirigeait vers sa voiture et que tu allais devoir l'attendre dans ta chambre le temps qu'elle arrive en ville. Vous aviez dû raccrocher pour que Rory puisse conduire et à partir de ce moment-là, même si tu n'étais pas croyante, tu t'étais mise à prier pour qu'elle arrive rapidement.
Vous aviez parlé d'un plan plus tôt. Il était aussi simple que cela : Rory et toi allaient sortir d'Arcadia dans les plus brefs délais, en emmenant avec vous vos amis de Blackwell si vous les croisez. Connaissant Rory, cette dernière allait tout faire pour tenter de sauver tout le monde...
Il était peut-être temps pour toi de faire un récapitulatif sur ta vie.
Cette dernière n'a plus jamais été la même le jour où tes parents t'ont forcé à poser les pieds aux États-Unis. Passer de la campagne anglaise aux USA, quel genre de blague était-ce ? Le gouffre était si important entre les deux, impossible pour toi de ne pas te sentir déboussolée. Alors, inévitablement, tu as changé. Dans ta ville natale, tu étais une enfant épanouie et dans ton élément mais en Amérique, la fleur que tu étais s'est refermée.
Tu te mettais volontairement à l'écart et tu dévorais des bouquins pendant les pauses à l'école au lieu de jouer avec les autres enfants.
À tes 14 ans, tes parents avaient décidé que la ville ne les satisfaisait plus et qu'ils voulaient revivre en campagne. Tu étais si en colère, toi qui avais vu ta jeunesse écrasée par ton emménagement dans la grande ville de Seattle. "Si leur souhait devait renverser ma vie, ils se devaient au moins de le maintenir pour toujours !" te disais-tu.
Tu avais donc finalement posé le pied dans une petite commune près d'Arcadia Bay, ce qui voulait dire : près de Blackwell. Tu te souvenais, une fois acceptée là-bas, comment tu continuais à rester dans ton coin, à ne pas t'intégrer parmi les clans formés. Tout ce que tu voulais, c'était travailler et lire des romans pendant les pauses quand tu ne révisais pas.
Certaines personnes ne t'appréciaient pas, Anne la fayotte qui ne parlait pas aux autres, comme si tu les jugeais tous. D'autres se moquaient de ton manque de courage.
Tout cela, c'était avant que tu ne rencontres Rory, quelques semaines après ton intégration à l'académie. Vous étiez comme feu et eau, et pourtant.
Rory était celle ayant fait le premier pas. Bienveillante, elle avait entendu les bruits de couloir à ton propos. Grâce à elle, tu t'étais sentie comme capable d'aller vers les autres pour la première fois depuis bien longtemps. Tu parlais aux amis de ton amie et réussissais à bien t'entendre avec eux, même.
Deux mois que tu la connaissais, et voilà où tu te trouvais actuellement.
Tes pensées avaient été interrompus par un "toc" à la porte de ta chambre.