Aux premières teintures rutilantes d'une voûte céleste tendrement délaissée de ses traces nocturnes, le silence berçait l'aube dans sa sérénité caractérielle : si les plus rustres, adeptes de la navrante anarchie d'un quotidien désaxé des horaires communs, rassuraient le monde par leur absentéisme logique, pas davantage celui-ci ne semblait tourner. De ces inlassables nycthémères, l'aube subissait l'ingratitude : la splendide observation du ciel ne s'alliait pas moins qu'à la solitude, m'imposant comme seul régent d'une ville pourtant immense. Aux orbites ébènes opaques à toute sentimentalité, le soleil souriait Redressant doucement l'échine, les rayons dégivrant les tendres alentours Ô Seigneur, dis-je alors, sous son regard attendri—accorde-nous une belle journée. Cette Foi, en bon gage de ma soumission, contrastait l'allure païenne d'une entité délivrée de sa charge : la semaine libre d'obligation, ôtant de mes épaules les noirceurs tissées—et pour tout vêtement, une chemise blanche se chargeait d'adoucir mes traits. Délivré de l'intermittent devoir de me fondre dans l'obscurité Comme le souvenir d'un deuil qu'on se gorge de ne pas immédiatement éluder Vivre, il m'est enfin permis. Mon corps se mêle aux rayons, sculpté sous l'élégant aspect des muscles bénis par l'effort ; en-deçà, un pantalon couvre les formes de mes jambes pour en souligner l'allonge—ne laissant pour tout scepticisme que la présence en ma main d'un maigre ouvrage. Cette fois-là, l'aurore n'accueillera pas les déblatérations de la Sainte Parole, mais le plaisir longuement oublié d'une œuvre de fiction ; comme un repos dûment mérité. Et si, au bon plaisir de ces lectures, la sérénité des parcs n'est désormais plus associable, moults endroits s'engagent à les remplacer—les falaises, en tête de liste. En tête du monde, à en surplomber l'horizon infini La limite d'un dôme invisible auquel on ne s'habituera jamais Comme tant de choses, dans cet univers détraqué. Comme tant de choses que je ne saurai énumérer. Raven, murmurais-je à ta vue imposée, Car tu es le dôme que je ne franchirai jamais. De ma douce affection survivante, pas la moindre étincelle ne pourra désormais s'affirmer, car l'heure n'est plus à mes fadaises dénuées d'intérêt. Les astres s'alignent, désignent ton âme comme le satellite de ma pensée chanoine—car si je m'assure de museler les élans d'un cœur meurtri, c'est vers toi que toute logique semble converger : de ces préceptes dont j'incarne la seule véracité, tu sembles être l'épicentre. J'espère que tu vas bien—puis-je te proposer un café ? La civilisation paraît bien loin, ne t'en déplaise ; et si cette distance gagnait à nous rapprocher, pourrais-je caresser l'espoir de cette salvation pour laquelle j'ai tant œuvré ? Et si, Raven, et si je pouvais Et si je t'invitais ? Et si je pouvais te ressembler, toi l'aval du Bien que je n'ai cesse de prier Et si je pouvais te posséder, impardonnable avarice dont je paierai le prix Je me laisserai tomber aux enfers, ressassant le goût du paradis que tu incarnais.
Spoiler:
réveil matinal + promenade aux falaises pour lecture + croise raven et l'invite
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Sam 15 Aoû - 22:55
l'avare — izanami & raven
fantôme, elle traîne ses pas le long du vide. c’est qu’elle a existé tellement fort ces derniers temps, c’est qu’elle a entendu les discours qui n’avaient pas de sens pour elle tous les “t’es là alors ça va aller” (alors que c’est faux elle n’a rien fait et sa présence ne change jamais rien selon elle)(mais ça aussi c’est faux, qu’est-ce qu’elle en sait de l’effet qu’elle fait).
fantôme, elle fait partie de celles et ceux qui n’ont pas le droit de se laisser couler alors, elle fuit juste quelques instants le temps de respirer et de sentir l’air remplir ses poumons doucement lentement mais sûrement, prendre le temps de sentir chaque mouvement pour se rappeler qu’elle est bien là bien vivante et que ça va aller.
il suffit juste de laisser l’air s’infiltrer remplir les poumons et s’en aller
droite face au vide qui prend trop de place. (ça fait longtemps qu’on ne t’a pas vu grand-frère)(te parler aurait pu être une bonne idée)(mais c’est pas le moment de s’infiltrer en territoire ennemi alors)(elle respire, lentement)
jusqu’à ce qu’on murmure ton nom —surnom (quelle est la différence honnêtement ? les deux se confondent); retourne ta tête et le voit lui, hoche enfin la tête légèrement avec un sourire; Izanami.
ça lui semble un peu insensé de voir des âmes errer par ici (si près du vide)(on pourrait y tomber la tête la première)
(chasse vite la pensée de sa tête lors du mot magique)(café)
elle s'étire —le corbeau prenant l'apparence d'un chat lors d'un instant; se tourne complètement vers lui et puis Dieu merci oui, ça me ferait le plus grand bien.
respirer - café - izanami c’est le programme d’aujourd’hui
ne peut s'empêcher de demander qu'est-ce que tu fais par ici ? parce que les falaises sont collées à son territoire et qu'il est plus fréquent d'y voir les siens que les autres se promener
codage par me'ow
resumey:
— raven est une penseuse #deep — factuellement ça se passe après le rp avec Capucine donc elle pense aux gens qui la considèrent comme une sauveuse — elle s'est barrée parce que ça faisait beaucoup d'un coup — je dis juste qu'elle respire et ça tape la conversation avec Iza — jusqu'ici tout va bien — ps pour iza himself : je ne me relis quasiment jamais alors pardonne les coquilles que je verrai en relisant des jours plus tard
l'avare (raven)
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