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mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête ☵ Otter

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Nugget
sad yeehaw
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Métier valérie damidot de la poste.
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Nugget
Nugget
Lun 12 Oct - 20:18


mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.
J’ai pas peur.
J’ai pas peur.
J’ai pas peur.


Nugget n’a pas peur.
Malgré les battements du cœur. Elle n’a pas peur, c’est faux, elle n’a jamais peur, jamais jamais jamais. Nugget n’a pas peur alors qu’elle suit les directions qu’on lui a donné lorsqu’elle est arrivée ici et qu’elle a demandé. Nugget n’a pas peur lorsqu’elle voit, au loin, les ruches, au fond des champs ensoleillés. Nugget n’a pas peur alors elle se plaint simplement d’avoir marché, marché, marché si loin pour parvenir jusqu’ici, un plan dessiné à la va-vite sur la paume de sa main, moite, déjà effacé.

J’ai pas peur.
J’ai pas peur.
J’ai pas peur.

Nugget n’a pas peur parce qu’elle est venue ici toute seule, comme une grande fille, pour une fois, ce n’est pas pour George ou n’importe qui d’autre qu’elle est venue jusqu’au territoire Green qu’elle commence peu à peu à connaître. Nugget n’a pas peur parce qu’elle a une vraie raison d’être là, au lieu d’endosser le boulot des autres— aujourd’hui, elle ne s’est même pas rendue à la poste, non, elle pourrait s’inventer des dizaines et des centaines d’excuses mais la vérité, c’est que la flemme a pris tout son être. Nugget n’a pas peur parce que c’est pour Atlantide qu’elle est ici mais la vieille dame ne le sait pas encore, c’est une surprise, c’est un cadeau, pour elle, pour la remercier pour la dernière fois, pour ne pas arriver les mains vides lorsqu’elle retournera la voir.
Nugget n’a pas peur, elle n’a jamais peur, elle n’a même pas peur du noir.

Alors pourquoi est-ce qu’elle aurait peur ?

J’ai pas peur.
J’ai pas peur.
J’ai pas peur.
Non j’ai pas peur.
C’est faux j’ai pas peur.
J’ai
pas
peur.


Nugget n’a pas peur lorsqu’elle suit les chemins jusqu’à ce qu’elle désire, jusqu’à ce qu’elle souhaite récupérer rapidement pour déguerpir le plus vite possible. Nugget n’a pas peur lorsque les tremblements résonnent en écho dans les os au fur et à mesure des pas, lorsque sa gorge se serre, lorsqu’elle entend les premiers bourdonnements à ses oreilles, non, elle n’a pas peur, lorsqu’elle s’approche de plus en plus et que la respiration se fait pénible.

Nugget n’a pas peur et c’est uniquement parce qu’elle a froid qu’elle referme sa veste et qu’elle rabat la capuche, malgré le soleil, malgré la longue marche, non elle n’a pas peur. Nugget n’a pas peur lorsqu’elle pense qu’à cette heure-ci, elle aurait pu être ailleurs.

Nugget n’a pas peur.
Lorsqu’elle arrive à ta hauteur.

« Euh. Euh ? Euh, salut. Bonjour ? »

(Elle se retient d’esquisser un sourire lorsqu’elle se fait la remarque qu’avec ta combinaison étrange, tu ressembles plutôt à un cosmonaute, en réalité. En fait, elle se rend plutôt compte qu’elle a peut-être besoin, elle aussi, de porter ce genre de protection, pour venir ici s’aventurer.)

Nugget n’a pas peur et elle enfonce ses mains dans ses poches, lentement. Presque nonchalamment. « Euh, genre, c’est ici pour le miel ? »

Elle parle un peu fort, Nugget, pas parce qu’elle a peur, mais parce qu’elle redoute que tu ne l’entendes pas derrière ta combinaison pour aller sur la lune.


Résumé:
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Lun 12 Oct - 21:14

mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.

@tag
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D
es abeilles,
Il n'y en a plus par milliers.
Des abeilles,
Ces jolies filles, elles disparaissent.
Entre ses doigts, impuissante,
Comme dans le passé, mais elle n'est indifférente cette fois.
Ces filles là, ces amies, tu ne les idéalises pas.
Majka se bat pour elles, avec admiration,
Elle les défend avec consternation.
Elle veille sur leurs maigres populations.

Quelques unes, ne sont plus là.
Elle est inquiète, encore, Majka.
Et arrive bientôt le froid.
Elle souhaite les conserver encore,
Qu'il advienne le meilleur, un bon sort.

Dans son costume, on dirait qu'elle est ailleurs,
Dans une autre galaxie, à l'intérieur, elle rêve.
Pourtant, elle est bien ici, il fait bon, meilleur,
Que toutes ces années où elle a rêvé de trêve.

Elle les avait enfumées, pour les détendre,
Pour les calmer, les dociles, ses douces et tendres.
Certaines encore s'agitaient,
Mais la population était bien calmée.

Dans son silence, dans ses pensées,
dans son monde idéal,
Une intrusion vient la couper.
La jeune femme s'arrêta net,
Pour regarder l'étrange animal.
A la vue de son visage derrière son voile,
Revinrent les brutales images.
Le dur passé, ou les étoiles vinrent les briser,
Les petites poilues qui étaient décédées.
Dans la poitrine d'Otter,
Un sentiment désagréable était né.
C'était un vieux souvenir, difficile à oublier.
Qui appuyer sa volonté, quelques péchés.
La colère, la colère d'avoir subit sans rien faire.
Elle ne pouvait pas encore une fois les protéger.
Comme tous les humains qu'elle a vu se noyer.
Elle ne savait qui était cette jeune fille,
Mais elle la trouvait bien culotté...
Majka derrière son masque sombre

Quelques insectes quittèrent sa combinaison,
Pour le fermé et clos blouson.
A l'intérieur de la tenue blanche,
Elle fait en sorte que l'autre se déhanche.
Qu'elle quitte la zone de portée de ses filles,
Mais Otter ne la quitte pas des yeux,
La pousse légèrement, la tenant à un fil.

- Bonjour. Vous devriez faire nettement plus attention. Heureusement qu'elles sont calmées, sinon elles vous aurez certainement prises pour cible. Et j'aurai perdu une bonne partie de l'essein. Quand une abeille pique, elle se tue. Mais ça, peut-être que ça ne vous importe peu... Après tout, vous vous étiez bien amusées avec vos amies...

La rancune parlait à sa place.
Elle le sait, elle le savait.
Au fond, la blonde s'en voulait.
Ses lèvres se pinçaient.
Puis elle retire le voile qui les sépare.

- Vous êtes bien culottée, de venir m'en quémander...


Majka se dévoile, secouant ses longues boucles aux couleurs de miel.
Ses yeux clairs viennent percer les siens, elle mettait déjà un froid entre elles.
Non, Otter, elle savait que la colère était là, elle l'a rendait agressive,
De ce fait, la jeune femme se braquait, dans une position défensive.
Si c'était une blague pour mieux recommencer, à les abîmer,
A briser les innocentes qui vivaient, cela ne l'amusait.
Elle se met à mordre sa lèvre inférieure,
Sa conscience lui criait d'arrêter de pardonner cette erreur.
Elle finit par soupirer, se retournant vers les quelques ruches,
Mais il n'y avait pas l'air d'avoir une quelconque embûche.
Pourtant, son ton était doux, toujours calme, placide.
Alors que de son esprit, elle sentait quelques goûtes d'acide,
Piquer, attiser son esprit de la difficulté, aujourd'hui, de son métier.




Spoiler:
Nugget
sad yeehaw
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Nugget
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Sam 17 Oct - 10:41


mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.
Nugget n’a pas peur alors que les abeilles s’approchent trop près d’elle, bien trop près, lorsqu’elles se posent sur la veste qu’elle est bien heureuse d’avoir fermé. Nugget n’a pas peur— vraiment pas peur lorsque c’est toi qui se rapproche bien trop près, qui la bouscule, qui la fait reculer.
Pendant une seconde, ce sont les réflexes qui reviennent. L’envie de pousser à son tour, l’envie de rendre la pareille, l’envie de ne pas se laisser faire elle ne doit plus se laisser faire ; mais elle se retient, vite, Nugget, elle n’a plus droit d’avoir ces gestes-là, il n’y a pas moyen qu’elle y parvienne.

Pardon, elle ne s’y connaît pas vraiment en abeilles.
Elle n’est venue ici que dans l’espoir de récupérer un peu de miel.

Et ah— tu es vraiment jolie.
Pendant un instant— Nugget n’a plus les mots.

Mais elle comprend que tu parles d’amies.
Et pour elle, ce ne sont pas des principes très beaux.

Alors, elle recule encore d’un pas – elle n’a pas peur elle n’a pas peur elle n’a pas peur. « Euh, ouais, pardon, j’savais pas. L’accès ici est ouvert du coup j’pensais qu’on pouvait venir sans souci… » elle fronce les sourcils, Nugget, elle n’a pas envie de passer pour un pilleur. « Quel amis ? »

J’ai pas d’amis moi.
Et depuis la tempête je m’amuse pas.

« Je suis jamais venue ici avant, moi. »

Elle ne comprend pas, Nugget, pourquoi elle serait culottée.
Qu’a-t-elle fait ?
Elle n’a pas été assez polie ? Ou elle n’a tout simplement pas le droit de se tenir ici ? Mais si c’était le cas, on l’aurait prévenue lorsqu’elle a demandé le chemin. Sauf si les Greens ne sont que des plaisantins. Peut-être qu’elle se retrouve encore dans une de ses plaisanteries.
Encore encore encore— ça ne l’étonnerait pas et puis de toute manière, elle le mérite sûrement, c’est bien fait pour elle et tant pis.

Nugget n’a pas peur alors elle garde les épaules droites. « J’viens pas prendre du miel gratuitement, je sais que ça marche pas comme ça. Enfin je suis venue les mains vides mais c’est pour savoir ce que vous cherchez en échange. »

(Pourtant sa poitrine se fait de plus en plus étroite—)

« C’est pas pour moi, le miel, » elle dit, comme si ça pouvait aider à te convaincre.

Comme si c’était un combat qu’elle devait vaincre.

Nugget n’a pas peur alors elle garde son regard dans le tien. Elle réprime l’envie de reculer encore plus, l’envie de fuir, l’envie de déguerpir du territoire des Greens et de revenir un autre matin. Ou de ne plus revenir du tout.

(Nugget n'a pas peur de sentir une des abeilles se poser sur la peau nue son cou.)


Résumé:
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Sam 17 Oct - 16:03

mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.

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notes
D
Otter, est en colère.
Ses sourcils se froncent.
Son attitude, elle n'aime gère.
Dans son regard, elle a les réponses.
S'installe ce qu'elle fuit,
Ce qu'elle n'aime pas.
La colère naquit.
Elle est déjà là.
Elle se sent mal,
La jeune fille râle.

Otter lève son doigt,
Et moralise comme adulte.
Elle ne savait pas ce qu'elle faisait là.
Les émotions sortaient plus vite qu'un boulet d'une catapulte.
La blonde, si douce, si calme s'emportait,
Tout simplement parce que l'on s'en prenait à ses seules protégées.
A celles qui sans elles ne seraient certainement là aujourd'hui,
Celles qui n'avaient pas besoin de lui dire merci.

- Ne fais pas celle qui ne se souvient pas. Tu n'as vraiment pas honte. Tu ne te souviens pas du soir où avec ton groupe de copines, vous avez vandaliser une de mes ruches par le passé ?! Ca te dit rien ?! J'ai eu une population entière qui s'est écrasée ! Je vous ai vu... Et je me souviens de toi ! Ne me fais pas dire que tu souviens pas... Mais après tout, les gens comme toi, n'ont rien à faire des dégâts qu'ils font. Alors qu'aujourd'hui nous avons besoins d'elles ! Elles sont de êtres à part entière, mais ça, ça te passe au dessus de la tête !

Et tout se bouscule un instant,
Dans ses mots, sur son visage doux...
S'enracine le garde à vous.
Elle reconnaît dans ses propres mots,
Ceux de sa sœur, les commentaires,  tout est sot.

- Et je ne parle pas d'ici. Mes ruches n'étaient pas ici avant. Il n'y avait rien ici, avant ! Puisque celles dont je parle sont déjà mortes par votre bêtise !

Et continue de grimper les cris
Qu'on lui a appris à garder.
Toujours tout réprimer.
La colère comme chasse gardée,
Elle n'avait le droit de s'exprimer.
Mais il fallait bien que tout explose,
Comme les abeilles qui piquent,
meurent quand leur orgasme implose.

Heureusement que c'est pas gratuit le miel, avec tout le travail que j'investis pour les maintenir en vie. C'est pas toi qu'il faut remercier.

Puis elle finit, mordant sa lèvre inférieure,
Non, elle se sentait mal de toute sa froideur.
Elle se mettrait presque à s'sangloter,
Sa voix la trahie,
Elle n'est pas habituée.


Je me moque bien, pour qui c'est... Je veux seulement aider... Et les gens comme toi, ne l'ont pas fait pour moi. Tu n'as été qu'un poids supplémentaire. Personne n'imagine... Ce que ça fait. Vous rigoliez bien, par le passé.


La froideur, la tempête se soulage.
Les yeux de la blondes se baissent.
Progressivement honteuse.
Elle met fin au carnage.
Majka continue de serrer la mâchoire.
Elle dévisage toujours la jeune fille,
Avec un semblant de rage.
Elle passe une main dans sa chevelure,
Et se tourne pour apaiser l'orage.
Tandis que deux petites taquines,
Viennent se faufiler dans le cou de l’intruse.
Otter ne le voyait pas pour l'instant,
Elle cherchait, pour s'apaiser, pour s'endormir, une ruse.
Elle regrettait déjà.
Elle fermait les yeux, ne voulait plus être là.
Elle s'endormirait, à travailler, pour ne plus ressentir,
Plus ne plus y penser...




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Nugget
Nugget
Mar 27 Oct - 14:36
tw : mention de maltraitance + crise d'angoisse



mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.
Ne fais pas celle qui ne se souvient pas.
Ne fais pas celle qui ne se souvient pas.
Ne fais pas celle qui ne se souvient pas.


Une mélodie qui s’est mal jouée. Une fausse note dans le déroulé de la journée.
Nugget déglutit. Mal à l’aise, tâche noire sur cette toile si blanche si immaculée, boulet aux chevilles, jeune fille si inutile parce que d’un coup le prénom c’est Janvi.
C’est Janvi.
C’est de la faute de Janvi.


Tu parles, si vite, tu grondes, si fort. Comme beau-papa quand on le réveille alors qu’il dort.
Tu sembles si grande, une ombre qui cache le soleil au-dessus d’elle, qui veut l’engloutir, qui veut l’écraser sans ne rien laisser. Comme maman dès qu’elle la regardait.

Arrête.
Arrête.
Arrête.
Arrête.
Elle a mal, Nugget.

Mal d’elle-même. Le regard qui se baisse et le visage blême.
Non, elle ne se souvient pas. Désolée. De son passé, elle ne se souvient plus très bien, de ce qui la composait. Des bêtises qu’elle a faites en suivant les autres et la violence dans la voix. Pourtant, elle n’a pas de mal à te croire. Elle ne se souvient pas mais quand tu lui expliques, ses événements, elle arrive très bien à les entrevoir.
C’était leur genre, de détruire, écraser, blesser— tuer aussi, visiblement.
Bien sûr qu’elles auraient trouvé ça amusant. Ça l’était toujours, peu importe les dégâts sur leur chemin. Ça l’était toujours, tant qu’elles riaient ensemble et qu’elles ne recevaient aucun courrier dans la boîte aux lettres un matin prochain.

Qu’est-ce que ça fait, Janvi,
de faire face à la conséquence de ses actes ?

Comment tu te sens, Janvi,
lorsqu’on t’énonce les faits exacts ?

Ne fais pas celle qui ne se souvient pas.
Désolée, elle ne se souvient réellement pas. Il ne lui dit rien, ton minois. Elle a beau chercher chercher chercher chercher dans tout ce qu’elle arrive à recoller, tout ce qu’elle arrive à entrevoir, même les souvenirs si flous qu’ils ne sont que des images vagues— mais rien ne vient, pas ses abeilles-là en tout cas.

Comment tu te sens, Janvi
quand on te déteste avec tant d’impact ?

« Pardon… je me souviens vraiment pas, c’est la vérité. »

Les chatouillements dans le cou.
Janvi veut s’enfuir, courir loin, effrayée du conflit, effrayée de ta voix qui gronde et de tes sourcils qui froncent mais la gorge se serre d’un coup. Elle veut les chasser, les abeilles, mais
elle
a peur
de les tuer— une nouvelle fois. Paralysée, immobile, la respiration qui tressaute et les picotements sous les paupières, la gorge fait
si mal,
les mots se coincent,
si tu savais, tout ce qu’elle voudrait te dire, à toi.
À quel point elle est désolée,
à quel point elle veut se faire pardonner des erreurs passées,
à quel point elle n’est qu’une idiote,
à quel point elle est vraiment conne,
à quel point elle se haït mon Dieu elle se haït tellement, si fort, plus fort que tout, elle veut s’arracher la peau, ne plus vivre dans ce corps, s’enterrer sous la terre, s’étouffer et ne plus jamais remonter.
Elle a tout mérité.
Tout tout tout tout.
Beau-papa et ses coups, maman et ses mots, toi et tes reproches— tu sais quoi, tu peux la frapper. Vas-y, elle l’a mérité. En fait, fais-le, fais-le, ça lui ferait du bien, oh elle l’a tant mérité.

Elle a beau battre des cils aussi fort qu’elle peut, elle n’arrive pas à chasser les larmes qui s’échappent, mouillent les joues. Janvi reste plantée là, les mots qui emprisonnent la gorge, les poings serrés, tétanisée. Elle.
Veut.
Juste.
Partir aussi loin que possible, pour que tu n’aies plus à supporter sa présence, pour se faire oublier du monde entier, pour juste crever. Elle l’a fait déjà, après tout. Pendant ses quatre mois étranges, oubliés, inconnus de tous. Alors elle peut très bien recommencer, pas vrai ?

Nugget a peur et un sanglot qui s’est coincé.
Elle a remarqué qu’elle se mordait la langue que lorsqu’elle a senti le goût du sang tapisser le palais.


Résumé:
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Mer 4 Nov - 10:45
Otter se rend compte de son erreur.
Elle ne voulait pas faire mal.
Elle ne voulait pas montrer ce côté animal.
Alors elle s’en veut, de ne pas se ressembler.
Elle sent un poids contre son coeur,
Qui l’empêche quelques secondes de respirer.

Elle sait, Otter, que ce n’est pas facile d’affronter les cris des autres,
Pourtant, dans la colère, dans la rancœur, bêtement, elle se vautre.
Elle culpabilise, se frotte le visage, sur le moment,
Dans un saccadé et froissé mouvement.
Elle se mord la lèvre,
Replongeant dans les mots durs de sa sœur, songeant à ses parents qui s’en prenaient à elle.
Les cris étaient toujours tombés sur elle, pas de secondes mièvres.


Elle respire un peu fort,
Elle a quelques remord.
Pardonner, il faut pardonner,
Prier pour les autres, croire en l’humanité.
Ne pas baisser les bras,
Toujours montrer l’exemple où que l’on aille.
Se tenir le dos aligné, droit,
Ne pas accabler les autres de failles.
Politesse, travail, facilité à vivre,
Suivre les valeurs proprement écrites dans les livres.
Être ce que veulent les autres,
A l’image de la société,
Le meilleur des petits apôtres,
Pour mieux s’accepter,
Pour ne pas penser à ce que l’on pourrait être,
Pour ne pas affronter le mal-être,
Pour continuer à rêver, regarder par la fenêtre.


Alors elle baisse un peu le ton de sa voix,
Quand elle voit sur ses joues l’eau qui ruisselle sur ses joues.
Puis quand ses yeux bleus tombent dans son cou,
Elle les voit, ne parle pas, elle s’approche Majka.
Puis ses lèvres viennent souffler, pour que les petits insectes,
Pour que la panique puisse s’envoler.
Sans attendre, elle vient se retirer, pour à présent effacer,
Tout ce qui dérange, tout ce qui n’est pas approprié.
Pour lisser les bosses, les ratures, les incohérences,
Pour ronger, laisser vivre sa continuelle absence.
Elles, les abeilles comme l’agricultrice, ne veulent pas blesser.
Elles sont parfois maladroites, mais quand elles piquent,
Leur son abdomen contenant la glande à venin les quittent.

La blonde se tient les mains, se tient soudainement mieux,
Se met à fuir son regard, elle baisse les yeux.

- Je suis désolée… De mettre énervée. Vous ne devez pas vous mettre dans cet état, je… Je ne voulais pas vous blesser.

C’est elle maintenant qui se met à s’excuser,
Mais elle ne peut pas résister devant les cicatrices.
Pour elle, les larmes parlent, symbole d’un interne supplice.
Elle est paniquée, elle se sent soudainement débordée.

T’es bête Majka. Ou trop conne je sais pas. Tu dis oui à tout, même si j’te donne un coup tu feras comme si de rien était. T’es si bonne que tu vas tendre l’autre joue ? Franchement, je sais pas pourquoi tu t’obstines à être comme ça. Si je regarde ce que tu es devenue, t’es pire que ce que tu as toujours été, encore plus dans le déni, encore plus naïve, peut-être que tu rejoindras papa à ce rythme là. Au moins, contrairement à lui, peut-être que tu me manqueras.

Les paroles amères de sa sœur dans sa tête débordaient.
Les critiques effroyables qu’elle venait d’imaginer si elle les voyait.
Majka ne savait que faire à présent, à part seulement culpabiliser.
Nathalia les aurait pousser, aurait fait tomber la foudre,
Les lèvres de la blonde seraient venues se coudre.

- Ne pleure pas…


Majka, elle ne sait plus sur quel pied danser,
Vouvoiement ou tutoiement,
Il faut prendre des décisions,
Elle agit bêtement, elle perd un peu la raison.

Toi décider, tu ne sais pas faire,
Qu’au Diable aille les indécis,
Qu’elle dirait, en te fixant,
Tu te sentirais punie.

La colère la rend amère, comme son frustré de père,
Comme sa sœur, perdue dans l’univers,
Mais la jeune femme finit par les faire taire.
Elle se sent si gênée, elle veut elle aussi les lieux quitter,
Dans son costume se réfugier,
Oh non, elle ne veut pas voir pleurer.
Oh non, elle ne veut pas la sentir peinée.

- Je… Peux vous offrir du miel pour me faire pardonner.

T’es vraiment trop conne Majka. Heureusement, je ne suis plus là pour assister à la misère que tu t’infliges. Arrête de croire que dans les bons gestes, on peut changer l’humanité. T’as bien vu devant tes yeux à quel point nos conneries vous feront crever. Ne te bats pas pour ce que tu ne peux changer. Moque toi des autres, vies pour toi, comme je le fais.

Peut-être un jour, tu comprendras, Majka.
C’est le bon Dieu qui nous fait,
C’est le bon Dieu qui nous brise.

- Je… Qu- Que puis-je… Fai-Faire pour vous aider ? Du miel... Oui c'était ça... Je vais aller vous en chercher...

Elle ne sait pas quoi faire, se met un peu à bégayer.
Non, elle se retient de s’emporter,
Dans l’empathie, elle ne veut pas pleurer.
Elle ne pas la refléter, comme un miroir brisé par les cicatrices du passé.

Raie su mais:
Nugget
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Métier valérie damidot de la poste.
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Nugget
Ven 6 Nov - 14:07
tw : crise d'angoisse



mais j'ai tourné la page du grand vide dans ma tête.
Le cœur bat si fort et trop vite. Fébrile dans les tremblements et les sursauts, les larmes qui viennent ensuite. Elle n’aime pas pleurer, Nugget, ça la rend encore plus moche qu’elle ne l’est déjà.
Elle n’aime pas pleurer, Nugget, mais à une époque elle faisait semblant quand elle se retrouvait sur les bancs du commissariat.
À pleurer, pour amadouer.
À pleurer, pour avoir ce qu’on voulait.
La liberté.
Elle n’aime pas pleurer, Nugget.
Elle a l’impression que ça la rend juste bête.
(Elle l’est déjà.)

Les poings se serrent au fond des poches, les ongles s’enfoncent dans les paumes des mains comme à la recherche d’une sensation sur laquelle se concentrer. Pour s’empêcher. De pleurer. De paniquer. D’angoisser. De se souvenir des mémoires éparpillées.
Elle a un mouvement de recul, quand tu t’approches, simple réflexe jamais abandonné. Pendant une seconde, elle a cru que tu allais vraiment la frapper. Elle l’aurait accepté. Elle l’a mérité. Mais ce ne sont que les abeilles que tu as chassé.

Et puis Nugget ne comprend pas—
Pourquoi tu t’excuses comme ça. Pourquoi tu parles comme si c’était elle la victime en cet instant-là. Pourquoi tu veux te faire pardonner. Tu n’as rien fait. Tu lui as juste exposé la vérité. Celle qu’elle ignorait. Celle qu’elle avait oublié. C’est à elle de se faire pardonner. Pas à toi. Alors pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
C’est un piège, c’est ça ?
Lui faire croire que ce n’est pas grave pour la faire avouer la faire tout cracher lui faire dire tout ce qu’elle ne sait pas et ensuite l’emmener chez vos policiers et la jeter en prison est-ce qu’il y a une prison chez les Greens elle ne sait même pas elle croit se souvenir qu’il y en a une chez les Knights alors serait-ce là-bas qu’ils vont l’emmener pourquoi pourquoi pourquoi tu veux te faire pardonner il n’y a
rien
à se faire pardonner
toutes ses erreurs elle les assume pleinement elle NE VEUT PAS SE FAIRE PARDONNER alors arrête arrête arrête tout de suite pourquoi.
Pourquoi.

La gorge est serrée, les poings aussi, les dents aussi. Ses poumons s’écrasent sur eux-même comme s’il n’y avait plus d’oxygène dans l’air. Elle ne sait pas quoi faire, Janvi.
Elle bat des paupières.
Renifle alors qu’enfin elle esquisse un geste. Passe une main tremblante sur ses joues comme pour effacer l’angoisse qui coule le long de la peau, et elle
conteste—.

« Non je… j’veux pas. »

Elle ne mérite pas elle ne mérite pas du tout pourquoi maintenant tu veux lui offrir du miel alors
qu’une seconde avant
tu la détestais si fort tu la disputais si fort tu semblais sur le point de la frapper pourquoi ça ne sert à rien maintenant elle n’en veut plus elle sait qu’elle ne le mérite pas et qu’elle ne le méritera jamais parce qu’elle a juste été trop conne et qu’elle SE HAÏT TELLEMENT elle ne veut plus.
Pardon.
C’est elle qui devrait dire pardon.

« J… je vais partir, » les mots se détachent avec un tel effort à chaque fois, « pour pas déranger plus longtemps. »

Parce qu’elle dérange, n’est-ce pas ?
Elle te dérange, c’est ça ?
Elle n’a rien à faire là.
Alors elle partira.


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