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❝ ghost of my mistakes. (diesel)

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Mar 7 Avr - 1:37

— diesel
pseudo | diesel, diesel l'incendiaire, diesel l'inflammable. fut un temps il s'appelait romeo – comme son homonyme maudit, la fin heureuse, il ne l'aurait pas connue ; sa juliette s'appelait manie, son cœur s'est épris d'hérésie, alors, alors, romeo il a brûlé – brûlé ce qu'il restait de son identité qu'il exécrait tant. diesel s'est imposé – diesel, c'est bien pour se consumer. nationalité | français, et le pays de l'amour il l'aimait tant, mais paris aujourd'hui peut bien aller brûler – sa france, chère france, son opium et sa misère. âge | vingt-sept ans bientôt vingt-huit – lion solitaire né d'un été froid, le vingt-trois juillet dix-neuf cent quatre-vingt-douze. occupation | vagabond, il n'a pas le coeur à la fête, pas la tête à se réunir pour célébrer la vie ni reconstruire ; musicien à ses heures perdues dans les cendres d'une carrière mise à terre par la tornade ; ancien barman et peut-être, peut-être qu'il a fait main basse sur le bar dans lequel il travaillait et se produisait, laissé sans propriétaire après la tempête (et peut-être, peut-être qu'il s'en sert aussi pour abriter du deal en planque). signes particuliers | teinture rouge (ils disaient framboise), besoin de détonner dans une foule homogène (exister) ; cicatrices aux poignets et sur les cuisses, (re)prendre le contrôle sur un corps qui ne lui appartenait plus ; tatouages épars, écrire l'histoire, faire du laid une matière malléable, y sculpter un peu de beau, y encrer un peu d'or coulé (noir sur peau, et la mémoire la graver) ; le mètre soixante-dix-neuf ; les yeux bleus qui s'esquivent ; l'accent français qui reprend ses droits aux aléas des caprices s'il ne mesure pas. feat matsuoka rin (from free!!).
vieille chanson sur papier froissé, radio grésillante, clichés sépia déchirés ; diesel a ce charme des choses abîmées que les poètes trouvent jolies et sur lesquelles, parfois, on sait faire des alexandrins
il a ce quelque chose des amours brûlantes et passionnées, des tragédies déchirantes et calculées, cet exquis mélange de tendre et d'amer (le sucré-salé des rêves avortés qu'on a tout juste frôlés)
il a dans les yeux plus de mille vies qu'il n'a pas vécues, plus de mille chances qu'il a laissé filer ; diesel a dans le cœur tellement de croquis inachevés, de refrains en suspens, d'accords maladroits qu'on ne retouche jamais
qu'il n'est qu'une moitié ambulante de quelque chose qu'on n'a pas terminé (un grand peut-être, un point-virgule et une phrase qu'on n'a pas pris le temps d'articuler)
l'esprit funambule, diesel oscille, diesel balance – le rire l'hystérie la folie maniaque la colère froide ou la rage qui ravage puis les pleurs qui rincent les douleurs les malheurs les erreurs et les mains qui effleurent caressent essuient les larmes d'un revers papillon ; diesel n'est que la moitié d'un tout mais il est tout en trop,
jamais en demi-mesure et les émotions saturent, la palette fébrile et il ne tient plus debout (la tête qui tourne et l'équilibre qui manque à ceux qui marchent droit)
et quand la chimie des pilules ne fait plus effet tout est sujet de doutes, et même son identité n'est plus figée, il n'est plus rien plus personne il s'éparpille se dissémine et qui est le vrai romeo le vrai diesel le vrai le vrai qui reste encore quand le faux s'efface quand il trouve quand il se souvient et même quand
quand les idées défilent quand il s'anime et qu'il se sent vivant et les montagnes on pourrait les déplacer et les géants les renverser
et diesel rêve toujours trop grand et c'est toujours lui qui brûle (brûle brûle brûle en essayant de ne plus consumer les cœurs de papier qui le frôlent et l'enlacent comme avant)
vieille chanson sur papier froissé, radio grésillante, clichés sépia déchirés ; diesel a cette misère des choses en disgrâce des infortunes des orages de ces beautés qu'on altère en laideurs, des choses qu'on oublie, des choses délétères qu'on inspire et qui nous tuent
ce quelque chose des déliquescences dont on s'éprend
et qui nous condamnent au premier instant

tourmenté + dépressif + malade + loyal + déterminé + ambitieux + rêveur + veut s'en tirer + et devenir une bonne personne + toxique + c'est plus fort que lui + essaie de ne plus détruire les jolies choses qui le rendent un peu plus beau + amoureux maladif des histoires d'amour + manque très vite des touchers des frôlers des tendresses et des peau contre peau + mélancolique + impulsif + taciturne + enfp + hyperémotif + hypersensible aussi + colère au dedans + a appris à aimer la vie + lion convaincu, égoïste, égocentré, en mal d'attention et d'affection + fierté mal placée + toujours le commentaire salace + préfère tourner les choses en dérision que de parler sentiment + s'est forgé une descente un peu trop résistante + faudrait frôler le coma éthylique pour vraiment ressentir l'étourdissement

+++ random facts ;

+ il connaît à peu près toutes les chansons disney par coeur (en français et en anglais) + son look, ces dernières années, est moins noir qu'à l'époque, un peu plus coloré, et se situe quelque part entre le rockeur de bar et le skateur cliché, panoplie bonnet, chemise à carreaux ouverte, slim et vans de qualitey + son téléphone lui manque, notamment parce qu'il aimait plutôt bien enfoncer ses écouteurs dans ses oreilles et ignorer le monde autour + il a mis la main sur un vieux baladeur et quelques cassettes, c'est pas ouf et ça déconne une fois sur deux, mais c'est toujours mieux que rien (tant qu'on a des piles) + gaucher convaincu ; on dirait pas quand on voit son écriture il paraît, enfin, on lui dit souvent qu'il « écrit bien pour un gaucher » et ça le fait tiquer (parce que c'est stéréotypé) + ce mec fume comme un pompier + franchement les pirates doivent le kiffer ce mec qu'ils peuvent entuber tous les quatre matins + passe sa vie à fredonner, qu'il soit seul ou non + il tuerait pour une soirée feu de camp alcool marshmallows guitare entre potes + tactile as fuck + surtout avec les meufs en vrai + flirt (souvent) malgré lui + n'a dit je t'aime qu'une seule fois, et c'était au passé (teinté de regrets un peu déments, un peu alcoolisés, un ç'aurait dû être toi et moi désemparé)

+++ cold facts ;

+ ancien héroïnomane (aux tendances polytoxicomanes) en rémission ; il a traîné dans la drogue de ses seize à ses vingt-quatre, vingt-cinq ans, aujourd'hui il est toujours sous méthadone qu'il se fournit principalement auprès des pirates.
+ ses tendances à l'alcoolisme reviennent par vague, c'est peut-être aussi (un peu) pour ça qu'il a repris les nébuleuses après le décès de son patron.
+ il souffre terriblement de n'être plus suivi par un psychiatre alors qu'il en avait enfin trouvé un en qui il avait confiance, depuis son arrivée à arcadia bay ; comme il ne l'a pas revu depuis la tempête, diesel suppose qu'il n'a pas survécu.
+ il se blesse toujours les bras et les cuisses, ça n'a pas changé depuis qu'il a quinze ans (c'est nirvana qui l'a fait plonger) ; ça aussi ça revient par vague. c'est la seule chose qu'il a trouvé pour lutter contre les sensations de manque qui reviennent, parfois, et contre les up et les down qui le bousculent trop souvent, c'est sa seule façon de garder le contrôle depuis la tragédie.
+ à une époque la routine le terrifiait ; il la flinguait à coups de soirées arrosées qui finissaient souvent dans des lits anonymes, il la tuait à coup de poudreuse et d'éthanol et ça lui allait. et puis, ces trois dernières années, il avait appris à l'apprécier – il s'en rend compte, maintenant qu'elle n'a plus lieu d'être, et que chaque jour est une lutte pour survivre s'en sortir.
+ toujours addict à l'adrénaline, aux sensations fortes et aux comportements à risques ; il flingue les dernières caisses fonctionnelles de la ville dans les courses illégales entre les ruines (toujours ce frisson, à l'idée qu'un heurt et ça pourrait se terminer, qu'un écart de route, un tremblement et le bâtiment d'à côté pourrait finir de s'effondrer).
+ il a sauvé sa guitare (l'acoustique ; de toute façon sans électricité, l'électrique ne sert plus à grand chose) et il continue d'écrire des chansons, beaucoup dans sa tête. ça l'aide à tenir, de mettre des mots sur la tragédie et sur tout ce qui vrille au dedans.
+ il est totalement bisexuel, mais il l'a jamais trop assumé ; il a toujours préféré s'afficher avec des nanas et garder les amants en secret (et puis, avec un mec, franchement, il aurait jamais pu s'engager, enfin, c'est ce qu'il s'est toujours dit, et puis il préfère quand même les femmes, alors tant pis)
+ il n'a jamais été fidèle, dans aucune de ses relations ; c'était plus fort que celui, ce besoin de détruire tout ce qu'il avait de beau, cette pulsion à abîmer tout ce qu'il touchait, cette terreur qu'on le blesse qui le poussait à prendre l'initiative (alors que ça le déchirait ; il a fini par comprendre qu'avec les gens on pouvait faire de jolies choses qui n'écorchent pas, mais juste un peu trop tard).
+ il est terrifié d'être un jour père, il s'y refuse ; il aurait trop peur, trop peur de son sang dans les veines d'un enfant, des gènes qui déconnent, de l'ADN pas fameux – il veut pas détruire la vie d'un môme rien qu'en étant son père.
+ même s'il ne consomme plus de drogues dures, les ravages sont (et seront sans doute) toujours là ; sa mémoire notamment défaille, il a oublié beaucoup de choses qu'il croyait gravées dans sa mémoire à tout jamais, des bons moments, des souvenirs qui pourraient le sauver, des moins bons aussi mais c'étaient des leçons à tirer, sa mémoire à court terme est quelque peu impactée elle aussi, et ses absences ne sont pas que les caprices d'un esprit rêveur un peu distrait.
Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ?

Diesel avait trouvé ses marques, à Arcadia Bay ; après avoir erré de ville en ville dans sa voiture pendant des mois, traîné de chambre d'amis en chambre d'amis sur tout le continent sans jamais trouver sa place, de chambre d'hôpital en chambre d'hôpital chaque fois que quelque chose déconnait, que quelque chose explosait en lui. Il fuyait, Diesel – il fuyait l'agitation, il fuyait la grisaille, il fuyait son passé, et tout ce qu'il avait quitté, en France, puis à New York. Il fuyait – et Arcadia Bay était devenu son point de chute, son ancrage. Ça fait trois ans – trois ans qu'il s'est posé, trois ans qu'il a quitté sa vie de funambule des routes et signé un bail pour un peu plus longtemps, trois ans qu'il a décidé qu'ici, c'était chez lui ; qu'ici, il s'y plaisait suffisamment pour y vivre le premier jour du reste de sa vie, et tous ceux qui suivraient.

Tu faisais quoi avant la tempête ?

Il s'était, enfin, bâti une vie bien rangée. On avait sans doute eu pitié de lui, lorsqu'on l'avait posé derrière le comptoir d'un des bars huppés de la petite ville – Les Nébuleuse. Sans doute les origines françaises de Diesel avaient-elles convaincu le patron – et sans doute, sans celles-ci, aurait-il poursuivi sa vie de nomade encore longtemps (au moins, au moins, il aurait évité la tempête). Alors, par coup de (mal)chance et de hasard, Diesel s'était remis à gagner sa vie ; il s'était fait une place dans l'entreprise florissante, était même devenu le favori de l'enseigne. Tant et si bien qu'il avait obtenu le droit, les soirs où il ne travaillait pas, de se produire sur la scène toujours animée des Nébuleuses. Il venait s'y échouer tout un tas d'artistes anonymes du coin, des visages plus ou moins familiers sous les stroboscopes de l'endroit – il s'était découvert, ici, des fans de la première heure venus d'outre-mer. On l'avait reconnu alors qu'il n'était personne et, tout doucement, il avait percé. On l'avait repéré – et il avait frôlé son grand rêve oublié du bout des doigts. Son premier single – Emergency Contact – tournait enfin sur les radios, son premier album éponyme était prévu pour la mi-décembre deux mille dix-neuf. La tragédie, elle, n'attendit pas si longtemps.

Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ?

Il s'est retrouvé seul – coupé de tout, du monde extérieur, de ses proches restés en Europe, des amis qu'il s'était faits sur les routes. Le bar a subi bien des dégâts, son appartement à l'autre bout de la ville plus encore ; le second est irrécupérable, alors il a trouvé refuge dans l'arrière-boutique du premier. La plupart de ceux qu'il connaissait sont… disparus, il préfère le croire – bien qu'il se souvienne encore de certains regards vides qu'il a croisés sous les décombres des premières heures, de certains visages familiers que la vie avait quitté. Quelques bleus pour lui, quelques entorses, quelques foulures, quelques éclats de verre et de béton ; il s'en est tiré sans grands dommages au corps, et le matériel s'en sort – on reconstruit, on repeint, on réécrit, peu importe (l'homme l'a toujours fait) ; c'est à l'intérieur de ces mêmes hommes que l'empreinte des violences demeure longtemps. Il a vrillé, Diesel – et ça faisait longtemps que ses cachetons n'avaient pas suffit, ça faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti hors de contrôle, si impuissant et désemparé. Ça faisait longtemps, si longtemps qu'il avait oublié – comment il se sentait, quand il n'était plus qu'un tourment, qu'un désastre ambulant. Il peine à retrouver l'équilibre – c'est la tempête, peut-être, qui gronde encore au creux de lui, et qui le fait vaciller (mais il a les armes pour s'en tirer, aujourd'hui ; il le sait).

Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ?

C'était dimanche – il était chez lui, au septième et dernier étage d'un immeuble à la périphérie du centre ville. Il composait sur sa guitare, le volume de sa télévision au minimum, son téléphone en haut parleur posé sur la table basse – c'était le rire de sa meilleure amie, à l'autre bout du fil. Elle lui racontait comment c'était, Londres, qu'elle visitait enfin, elle lui racontait que c'était comme dans les films, et que là-bas les cabines téléphoniques existaient encore, et qu'elle comprenait ce qu'on trouvait à l'accent britannique. Elle lui parlait de ce libraire de vingt ans de plus qu'elle sur lequel elle avait craqué – le charme du savoir et de la culture. Tout ça la fenêtre ouverte, et ça faisait un léger courant d'air dans l'appartement – et puis, doucement, ça a commencé à tanguer, les feuilles à s'envoler ; d'un seul coup la porte a claqué. Il a sursauté, il a ri, il a poursuivi sa conversation – jusqu'à ce qu'il sente le vent s'amplifier, jusqu'à ce que la pluie s'invite sur son parquet, jusqu'à ce que l'ouragan s'engouffre. « Attends » il a dit, téléphone à la main, en s'approchant de la fenêtre pour la refermer, « putain, c'est quoi ce bordel ? » en devinant l'obscurité qui, peu à peu, plongeait sur eux. La pluie s'est abattue sur les carreaux, violente, cinglante, « Olympe je te rappelle » et il a perdu le contrôle – son instinct de survie a pris la relève. Sa guitare (la prunelle de ses yeux) et une sacoche remplie du strict nécessaire (entre autres papiers, permis, carte bleue, clefs et chewing-gums) sur le dos, il est sorti de l'appartement. Il a frappé à toutes les portes, il a gueulé sur tous les paliers, « descendez, descendez putain, restez pas dans les étages » ; ils se sont réfugiés en bas, au rez-de-chaussé, là où les fondations étaient les plus solides, là où ils seraient peut-être en sécurité. Et le reste – le reste, Diesel préfèrerait l'oublier.

Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ?

Oui. Il s'était refait – il s'était rangé. Il avait trouvé une raison d'exister, il s'était sevré des poisons dans lesquels il s'était réfugié, il avait trouvé cet équilibre fragile tant recherché – il se sentait enfin lui-même, enfin grandi ; il se serait presque décrit comme quelqu'un de bien, de droit, de fiable et de solide. Cette vie-là, il l'avait tant rêvée, et tout le mal causé, tous les sacrifices d'autrefois en valaient presque la peine – il se sentait bientôt prêt à demander pardon pour tout ce qu'il avait infligé. Et puis, et puis, la tempête – et, de nouveau, tout a perdu sens. Plus rien, aujourd'hui, ne justifie aucune des tragédies qui ont porté son nom.

Exerces-tu un métier ou des activités particulières dans ce nouveau monde ?

Il a fallu s'occuper l'esprit, et les mains – il n'aurait pas pu rester immobile, il n'aurait pas pu fermer les yeux et attendre que le temps passe. Il ne pouvait plus – s'il avait les cartes pour s'en tirer alors il fallait les jouer à plat sur la table, la quinte flush de sa volonté au grand jour. Alors, il a relevé la tête, il a inspiré, et il a entreprit de déblayer les débris qui joncheaient le sol du bar, de bâcher le toit où les briques s'étaient arrachées. Il a jeté les bouteilles brisées, récupéré celles qui ne s'étaient pas fendues, il a redressé les tables et les chaises, et s'est auto-proclamé nouveau gérant des Nébuleuses – peut-être pour que les âmes égarées comme la sienne puissent s'accouder au comptoir et échanger au dessus d'un verre sur ces tragédies qui fatiguent quand ils sont lasses de faire semblant que tout tourne encore rond. Il joue de la musique, encore, parfois ; quand la rancoeur n'est pas trop grande, quand la douleur ne le dévore pas de trop. Il gratte les cordes et fait porter sa voix, en espérant que d'autres survivants joignent les leurs à la sienne – pour se rassembler quand la solitude est immense, pour faire fuir un peu les ombres, pour chasser un peu l'ennui.

Pourquoi n'as-tu pas rejoint une communauté de survivants ?

Il ne s'en sentait pas le coeur, il n'en voyait pas l'utilité ; s'il pouvait être fort pour un il n'aurait pas su l'être pour dix ou pour cent. Il n'aurait pas été capable d'être dirigé avant d'être dirigeant, il n'aurait pas été capable d'apporter sa pierre à l'édifice, pas capable de donner de sa force aux autres en priorité. Il avait besoin de cette solitude – besoin d'être seul pour se retrouver. Besoin de se prouver, peut-être, qu'il était capable d'être toujours quelqu'un, avant de songer se fondre dans une foule.

Que penses-tu des groupes qui s'organisent ?

Il les envie, il les admire. Il leur trouve du charme, à ceux qui ont réussi à s'allier les uns aux autres ; il lui trouve un quelque chose de touchant, à cette solidarité qui naît toujours des enfers des hommes. Il s'identifie aux knights, à ces chevaliers au service de la veuve et de l'orphelin ; et s'il devait se laisser porter par des flots resserrés ce serait par les leurs – il aime leur foi inébranlable en le pouvoir d'aider son prochain, leur désordre qui les rend fascinants. Ils l'émeuvent, quelque part, sans qu'il ne puisse se l'expliquer. Les greens, eux, le laissent de marbre. Il comprend leurs idées, en partage certaines sans doute, et contemple avec un émerveillement certain la volonté qu'ils ont à s'organiser, et cette façon qu'ils ont de construire autour de la terre plutôt que de la plier à leur volonté. Ils feraient, pour sûr, un bel idéal, s'ils n'avaient pas ces discours religieux moralisateurs auxquels il n'adhère pas. Les pirates, enfin, Diesel ne les porte pas dans son coeur ; ils représentent cette part d'ombre que personne n'admet mais que chacun porte en son coeur – les rapaces qui n'existent et ne subsistent que parce que la misère des autres le leur permet. Il leur est hostile dans les idées, pourtant c'est avec eux que Diesel cherche à marchander sa paix – il offre son bar comme lieu de passe et d'échange à l'abri des regards en zone neutre, assurant la discrétion de tous les trafics en son sein. Il ne demande, en retour, que des services minimes, quelquefois une infime part de leur marchandise parce qu'il se crève sans méthadone (et, lentement, Diesel menace de retomber dans ses travers au contact de la poudre qui circule de main en main sous le toit des Nébuleuses).
track 01 — the fool

fils de rien, fils de personne ; livré à un orphelinat bien avant l'âge de raison,
il ne sait rien de son père, de sa mère, de l'erreur de jeunesse, des seize ans condamnés, des enfants qui sont trop jeunes pour être parents et des larmes qui déchirent lorsque leurs familles s'opposent et qu'ils ne sont pas capables, pas capables d'être papa et d'être maman.
il est l'enfant sage, le sourire discret, les mots étouffés, il est la victime des plus grands mais c'est pas trop méchant – lui aussi il embête les nouveaux arrivants, c'est comme ça, c'est comme ça qu'on apprend.
il est celui qui voit les autres s'en aller et qu'on ne choisit pas, il est celui à qui l'on répète que bientôt que sera trop tard, que passer douze ans on ne veut plus d'eux, qu'ils sont trop grands, trop formatés pour qu'on s'attarde sur eux.
il est celui qu'on choisit un jour, quand il n'a que huit ans ; il est celui qui fait naître cent projets dans les yeux amoureux, celui qui leur grave au coeur la définition du mot famille, et celui du mot parents ; et romeo devient le fils de marvel et santiago.
il est l'élève enjoué, le sourire facile, il a onze ans et pour lui la vie commence à peine, commence vraiment – il se heurte aux hostilités quand il faut avouer qu'il a deux papas et qu'ils n'ont pas son sang ; il se conforte la tête sur l'épaule de son rempart de sa moitié de sa meilleure amie de son inséparable, elle s'appelle olympe, olympe et c'est la seule qui compte quand il se blesse quand il s'écorche quand il aime de travers (quand son coeur s'éprend sans s'interroger et qu'on frappe un garçon qui tient la main d'un autre garçon).
romeo tient bon – c'est pas si grave ; ça ira mieux demain qu'il prétend.

track 02 — opium

et puis, tout doucement, il s'use ;
et puis, jour après jour, il s'écorche ;
il se blesse sur les rebords tranchants de leur haine aveugle, de leur désir d'être puissants, les bleus au coeur qui s'impriment quelquefois sur sa peau quand les mots ne suffisent plus dans la cour du collège et qu'il faut réagir, faire mal pour faire taire.
et puis, tout doucement, c'est lui qui se tait ;
et puis, tout doucement, c'est lui qui disparaît ;
les journées assassinées à ne plus rien faire, les clics hagards et les frôlers de son clavier – et sa carcasse s'échoue sur un chat un peu kitsch d'ados mal dans leur peau qui échangent des poèmes mal ajustés pour dire à quel point la vie est laide et comme le noir leur va mieux.
il s'en repaît – de ces désillusions qui lui rappellent les siennes, de ces tragédies adolescentes auxquelles il s'identifie si bien.
et puis, un jour, sonne une nouvelle notification dans ses messages privés – sur le bord de son écran, nirvana de pixels et photo de profil floue.
il répond, insouciant ; il répond, inconscient – il ne sait pas encore comme elle est poison nirvana, il ne sait pas encore comme elle le brisera nirvana ;
il ne sait pas, comme il l'aimera (à presque s'en donner la mort), il ne sait pas comme elle l'aimera plus encore (à s'en tuer quand il saura et qu'il n'en pourra plus de se fracasser sur ses récifs).
il ne sait pas, quand elle lui dit qu'elle aime ses mots, que plus tard elle gravera sur ses rétines l'image de ses bras blessés du coude au poignet ; il ne sait pas, quand elle lui dit qu'elle l'aime lui, qu'elle le condamne à rester ou à ne plus s'en tirer,
il ne sait pas – il ne sait pas, jusqu'au jour où elle n'est plus là
jusqu'au jour où elle se tait
et romeo, à seize ans la vie en suspens,
se persuade pendant dix ans de l'avoir tuée.

track 03 — phosphenes (acoustic)

il essaie d'exorciser ; ses démons sur le papier noirci de plomb, ses sanglots sur les accords d'une guitare qu'il gratte un peu trop fort pour qu'on n'entende pas sa douleur,
seul et malheureux – ou bien entouré mais trop saoul pour réaliser, faut se donner l'air plus heureux, plus droit, plus carré, faut se mettre bien les premières fois puis ça devient la seule accroche, on ne se sent bien qu'en n'étant plus jamais soi.
c'est olympe qui remarque, olympe qui lit entre les lignes, olympe qui devine les contours flous de l'existence de son meilleur ami – olympe qui sait, qui sait tout, c'est elle qui a supprimé tout ce qui restait de nirvana dans le téléphone portable de romeo.
c'est olympe qui débarque et qui fracasse, olympe et l'autre, olympe et sa meilleure amie (et romeo ne la supporte pas, la meera des beaux quartiers, la meera si bien rangée, la meera si parfaite qu'on pourrait l'épingler), c'est olympe qui lui dit que c'est terminé, l'ennui et l'alcool et la solitude,
et que la douleur on en fera quelque chose,
et que les vides on va les combler.
prends ta guitare romeo, elle ne lui laisse pas le choix, prends ta guitare et on va dans mon garage
et puis on trouve d'autres âmes un peu paumées, d'autres grands projets avortés, on trouve un allen et un leo, on trouve un nom bancal et téléphoné sur le bord d'un canapé,
et puis, tout doucement, à mesure que les accords passent et sans qu'on s'en rende compte, on se surprend à y croire,
et à rêver un peu plus fort.

track 04 — addicted to the rush

on trouve une scène quelconque, on s'expose à l'occasion d'un tremplin et le patron aime bien ; il aime bien la force de ces jeunes, leur présence et leur talent – ce sont les hasards, les opportunités saisies au vol et les oui qu'on prononce au bon moment ;
la scène de l'échappatoire leur appartient, et en quelques semaines leurs paroles s'esquissent déjà au bord des lèvres de tous les habitués – les fans de la première heure et du samedi soir.
on pourrait croire que tout s'arrange ;
on pourrait croire que l'histoire retrouve de sa clarté
mais romeo, diesel ne serait pas le même s'il ne s'était pas encore un peu fracassé, pas encore un peu égaré.
clarté, clarté oui – dans les idées, dans ce coeur prisonnier des barreaux rouillés de sa culpabilité ; et cette douleur il fallait à tout prix l'effacer.
alors, doucement, tout doucement, romeo a sombré – encore, et sans qu'on ne remarque rien ;
au début comme tous les jeunes, rien que pour essayer, les trucs légers pour faire bien, qu'il disait, les trucs faciles pour faire genre.
et puis, doucement, tout doucement, par la force des influences et parce que rien ne dissolvait assez les drames de ses idées noires,
il a touché plus corsé – les lignes fines sur la surface d'un miroir, le briquet sous la feuille d'aluminium, bientôt le creux des coudes marqués de plaies qui suintent et d'ecchymoses maladroits.
et puis, brusquement, de l'heure à la suivante, le pas de côté, tragédie programmée ;
plus tard il faudra mentir, pour ne pas avouer qu'on a voulu mourir
pour ne pas inquiéter, pour ne pas faire fuir ; pour que rien ne change, pour qu'il ne lise pas dans les yeux du monde la même douleur que dans ceux de ses pères et d'olympe
il jure
(même s'il ment)
il jure qu'il n'y songera plus
(que tout ça c'est derrière lui)
promis juré c'est terminé.

track 05 — fears

c'est meera,
meera dans la tourmente,
meera au milieu de tout – il est installé sur un canapé et il la regarde qui danse avec olympe au milieu de la piste, et c'est la première fois qu'il réalise ;
c'est peut-être l'alcool, c'est peut-être l'ennui, c'est peut-être les flash des stroboscopes bon marché qui troublent ses perceptions et ses idées d'adolescent éméché,
mais meera est belle, cette nuit-là – la plus belle de toutes, même s'il n'en dit rien même s'il l'avouera plus tard
(il a dix-neuf quand ses murmures s'égarent sur la peau de la bassiste
et qu'il lui dit t'es belle mee
tout en oubliant de lui dire je t'aime)
et elle devient meera,
meera le parfum de soleil et d'été, meera et toutes les chemises piquées les matins qu'elle se réveille chez lui, meera et sa douceur, meera et sa tendresse, meera et ses promesses
meera qui ne mérite rien des hivers de romeo, meera qui ne mérite rien des orages ni de ses ouragans ; meera qui s'oublie et, lentement, romeo qui la blesse et, brusquement, romeo qui la trahit.
l'été se fane – meera n'est plus là, meera se glace, meera s'en va, le lit est vide
et son coeur
à lui
s'asphyxie.

track 06 — fake it

il faudrait faire semblant – semblant que tout va,
mais les silences écorchent et les accords sonnent faux, les voix sont creuses, la flamme n'est plus – la passion sur scène s'éteint, leurs yeux ne brillent plus ;
ils ne sont plus les comètes qu'on attend sur l'estrade et même le public se lasse de leurs accrocs et de leurs mauvais raccords.
la scène se vide,
c'est meera qui disparaît la première
et olympe vacille dans les entre deux de son coeur qui ne veut pas choisir ;
elle dit pardon, il dit vas-y,
et olympe s'efface aussi – elle reviendra, elle reviendra mais pas maintenant, pas tout de suite,
et romeo regarde ses compagnons d'infortune, ses piliers ébréchés,
sa famille déchirée
il dit je suis désolé
et il se tire aussi – incapable de rester ici,
sur une scène qui ne le fait plus briller,
dans une ville qui lentement l'étouffe et le consume
il se tire en pleine nuit – cigarette entre les lèvres, trouble sous les paupières, une main sur le volant et rien qu'un sac et ses guitares à l'arrière
il n'a laissé qu'un mot sur le frigo de ses pères, et sur le répondeur d'olympe un au revoir pressé, des excuses bafouillées
il fait tomber le mégot encore incandescent sur l'asphalte quand s'efface le dernier panneau qui barre la terne paris dans son dos, et tout ce qu'il laisse derrière lui il les laisse s'embraser, se réduire en cendres
paris il laisse brûler.

track 07 — wanderer (acoustic)

il erre – longtemps.
nulle part son coeur on ne l'accroche.
il marque des haltes, pour quelques jours, quelques semaines, tout au plus quelques mois quand il se dit peut-être, peut-être que c'est la bonne mais toujours en vain ; il écume la france et puis s'en lasse, se lasse des paysages qui se ressemblent tous, et son mal du pays lui vient de celui qui l'a vu naître.
il s'arrache, encore,
et toutes ses économies claquées pour se tirer aux états-unis,
(sait-on jamais que l'american dream soit pas qu'une vague connerie)
il voit défiler les grands boulevards, la cinquième avenue, les casinos, il erre jusque dans les tréfonds de new york et de san francisco,
parfois il s'éparpille, vend sa conscience et cherche l'argent facile – le deal et le fight pour s'en tirer et ne pas trimer.
il s'égare encore – pendant trois ans, l'alcool coule à flots et les excès dévorent
il en oublie de répondre, laisse les messages en suspens, les appels tombent instantanément sur le répondeur parce que son portable n'a plus de batterie depuis trois jours et romeo s'en fout – romeo oublie, que quelque part, à l'autre bout du monde, quelqu'un s'inquiète pour lui.
il retrouve les murs blancs des hôpitaux – un ou deux soirs qu'ont mal tourné, et que les ravages ont frappé fort ; mis à terre et sans raison de se relever, encore, encore, encore
romeo cent fois (sans foi) s'est laissé tomber
(prêt à renoncer)
jusqu'à ce qu'au bout du trajet
un matin – une aube un peu cotonneuse
le jour ne finisse par se lever.

track 08 — emergency contact

arcadia bay.
sanctuaire paisible en bord de mer, ville côtière étudiante, chaleureuse et animée
du genre où les voisins se connaissent, et les professeurs des parents seront ceux des enfants dans quinze ans.
il y fait bon vivre – les hivers sont doux et les étés somptueux, on lui sourit sans le connaître, on le salue et on s'étonne de son accent, alors on le présente aux autres, on dit il est français et c'est tout ce qu'il est, le français d'arcadia bay
et ça lui plait bien cette affaire – de n'être tout à fait rien ni personne, et que tout reste à réécrire,
ça lui plaît le soleil, le café, les petits déjeuners sur les banquettes usées du Two Whales Diner, les sourires contagieux
et, doucement, tout doucement, le flot des idées noires se tarit, il s'apaise, les tourments se délient.
ça fait trois mois qu'il n'a pas bougé d'ici, et il a l'impression de respirer pour la première fois depuis qu'il a quitté paris – il réalise, au dedans,
qu'il n'a plus envie d'être nulle part ailleurs qu'ici.

track 09 — down and now

trois ans.
trois ans pour se reconstruire – trois ans pour ne plus manquer, trois ans pour ne plus trembler,
et il aura fallu des larmes, de la sueur et du sang,
des nuits solitaires à se demander – à se demander du passé, des fracas, de tout ça mais qu'est-ce qu'on en fait ?,
des jours gris à ne pas savoir exister et plus tard reprendre des couleurs – doucement, tout doucement, reprendre le contrôle sur sa vie.
acquiescer, accepter, dire j'ai besoin d'aide et consulter, le traitement le renouveler, cette fois s'y tenir – ne plus manquer, ne plus faillir, trouver l'équilibre entre les up qui se brûlent au soleil et les down qui se brûlent aux enfers,
se fondre au milieu des gens,
ne plus simplement survivre au dehors de soi – apprendre à vivre autrement qu'à la troisième personne du singulier.
thérapie, régulateurs de l'humeur et méthadone – triptyque éloquent, bavard et tragique mais nécessaire ; nécessaire pour n'être plus le romeo d'avant,
nécessaire pour un jour pouvoir demander pardon.
doucement, aussi, ne plus ignorer le passé qui rappelle, les sonneries en suspens et bientôt les appels il répond enfin, il décroche et il réalise – il réalise comme elle lui avait manqué, olympe, et son rire, et
et elle ne dit rien – elle ravale ses reproches, ses rancoeurs, ses douleurs,
elle efface tout ce qu'il l'a blessée parce qu'elle l'entend, là, à des milliers de kilomètres d'elle,
comme il est en train de devenir grand, son romeo brinquebalant.

track 10 — fading

trois ans d'accalmie,
avant que l'ouragan ne ravage.
et pour la première fois – pour la première fois ce n'est pas au dedans que l'orage gronde ; c'est dehors, c'est la mer qui s'enrage et les vagues qui s'enroulent, les tonneaux qui se fracassent sur le rivage et les récifs de la falaise
ce sont les premières bourrasques dont personne ne s'inquiète, puis qui enflent et bousculent et mettent à mal l'équilibre indolent des gamines qui se promènent dans les rues d'arcadia bay – ce sont les premières tuiles qui tombent du haut des toits, les premières fenêtres qui claquent et les vitres qui éclatent sous la violence des chocs
ce sont les cris, l'angoisse, les courses effrénées dans la rue, la terreur dans les yeux, le coeur qui se serre forcément quand on réalise – quand on remarque ce qui vient et qu'on comprend, qu'on comprend que cette fois c'est pour nous qu'elle vient, la tragédie des fictions catastrophes
ce sont les longues minutes passées prostrés dans le coin d'un appartement du rez-de-chaussée, les uns contre les autres, une gamine quelconque qui a perdu ses parents dans la cohue entre les bras pour la protéger de la poussière qui tombe quand tout tremble et que les étages s'effondrent
ce sont les sanglots étouffés, les pleurs d'un bébé, les prières des pieux et même de ceux qui ne croient en aucun dieu, ce sont les hurlements stridents quand une brèche s'ouvre au dessus d'eux, c'est prier soi-même alors qu'on maudit les cieux
c'est l'obscurité soudaine –
c'est fermer les yeux
et croire que tout est terminé.

track 11 — these ruins of us

il faut se relever.
il faut rouvrir les yeux, oser bouger, les vêtements trempés, collants d'eau et de poussière, il faut oser, se regarder les uns les autres ou ne surtout pas baisser les yeux quand on sait que le plafond s'est effondré
c'est l'état de stupéfaction, réaliser qu'on est bien vivants ; et puis les premiers sanglots, les premières suppliques pour ceux qui n'ont pas eu cette chance,
on hurle d'appeler une ambulance, on supplie, on demande pitié, on demande clémence, tout mais pas ça
un père, une soeur, un enfant ; on rouvre les yeux et il manque forcément quelqu'un, ici ou ailleurs, il manque quelqu'un mais on ignore encore l'étendue des dégâts
(on n'est pas certains de ne pas préférer l'espoir de ne rien savoir).
l'audace des premiers anime les suivants, romeo se relève et il aide la gamine à faire de même – la terreur dans ses yeux le bouleverse
(pitié faites qu'elle ne soit pas orpheline)
elle fuit et il faut avancer – avancer et voir l'horreur
réaliser qu'on a fait ce qu'il fallait – que les étages les auraient tous condamnés ;

réaliser qu'on est de nouveau seul désormais.
track 12 — diesel (bonus on deluxe ed.) il voudrait – il voudrait la revoir, son Olympe, son Inséparable, sa meilleure amie ; et sa voix lui manque et son rire et ses mots qui savent si bien le rassurer le bousculer le grandir, il voudrait qu'ils finissent ensemble la chanson qu'ils ont composée et se sont jurés d'enregistrer ensemble l'été prochain lorsqu'elle viendrait le voir ici (et du titre il en a fait son surnom auto-proclamé, pour se rappeler, pour se jurer, je te retrouverai). Il voudrait sortir d'ici – revoir ses parents, ses amis, revoir celle qu'il a tant aimée mais trop de travers, revoir ceux qu'il a blessés et s'excuser, effacer les ardoises. Il voudrait retrouver ses quatre chaînons manquants et leur dire, venez, venez on prend les mêmes et on recommence, on prend les mêmes mais si différents et on recommence mais en tellement mieux. Il voudrait que ce monde lui laisse une autre chance que celles qu'il a déjà gaspillées (parce qu'il est devenu quelqu'un de bien, il promet).
bjr moi c'est encrine ou catharsis ou océane idc + j'ai vingt-et-un an et y'a bcp trop de déformation estudiantine dans ma vie j'applique la sociologie à mes rps vous allez me détester + je crois connaître beaucoup trop de monde ici + ce personnage c'est la version 2.0 que j'ai pas eu le temps de jouer d'un personnage que j'ai déjà beaucoup trop joué lmao + j'vous promets qu'il est moins d4rk 3m0 s4suk3 qu'on dirait + be proud j'ai résisté plus de ving-quatre heures avant de débarquer + ce forum est beau + je mange des faux trésor de kellogs passée l'heure du crime + oui j'ai utilisé le descriptif des vagabonds comme un lorem ipsum + au cas où c'était pas clair qu'il était vagabond + et surtout parce que j'avais que ça sous la main + bisous
Bunny
Hot Bunny
Hot Bunny
Métier Lieutenant chez les Pirates
Avatar Kuroo Tetsurou (Haikyuu!) + Miguel Bernardeau (irl)
Bunny
Bunny
Mar 7 Avr - 1:42
bah bonjour dis donc
vous ici mademoiselle
très bel aes btw
Courage pour la fiche :crybaby:
Lust
Dramaqueen à temps complet
Dramaqueen à temps complet
Métier Pilote pirate et véritable fléau.
Avatar Asuka (evangelion)- Marine Vatch
Lust
Lust
Mar 7 Avr - 1:43
Il a l'air, si stylax. Dés que je me pose 5 min je m'attarde sur tout ça.

Mais en tout cas, bienvenue blblblblb.
Invité
Invité
Invité
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Mar 7 Avr - 1:44
c'est tellement touchant i can't DONNE LA SUITE.
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Mar 7 Avr - 1:53
pseudo-gérant de bar uh
enfin bambi va pouvoir se poser qq part quand il est déprimé /pan
ça respire le feu ici, j'ai très hâte de voir la suite :eyes:
bienvenue !! ❤
Eight
eight de guérande
eight de guérande
Métier mini forain et secrétaire médicale à mi-temps
Avatar stan marsh ○ choi youngjae
Eight
Eight
Mar 7 Avr - 1:59
rien que le début de la fiche je suis en amour et admiration
nos persos on le mm prénom mais tu le portes bcp mieux qsijkfds

bienvenue jtm :keur: :keur:
Invité
Invité
Invité
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Mar 7 Avr - 2:10
je chiale @ romeo & garance qui deviennent diesel et gasoline ici sans même se concerter on dirait ct écrit ptdrrrr WELCOME BBY CHAT !!!
Trop trop hâte de voir cette version de mon mec évoluer dans ce contexte oof
jtm et je t'ai reconnue direct avec tes graph ❝ ghost of my mistakes. (diesel) 513011224
Invité
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Mar 7 Avr - 10:37
toi aussi tu manges des faux trésors de kellogs je dead ça
et sociologie haha je comprend mieux diesel du coup haha
Bienvenue parmi nous belle gueule c:
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Mar 7 Avr - 11:50
Que Dieu puisses te rendre grâce, my dude !

Je connais déjà brièvement Diesel du coup, et je peux qu'approuver le fait qu'il est vraiment magnifique comme perso.

Si jamais t'as du whisky dans ton bar, t'auras sûrement la visite d'un Irlandais Made in Alaska. ;D

En plus, il est dans la Team vagabond, et rien que ça, ça fait de lui un des meilleurs !

100% il me faudra un lien avec Diesel !

Bienvenue par minou ! (faut que j'arrête les jeux de mots de merde un jour)
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Mar 7 Avr - 12:06
Il est archi touchant vraiment omg
J'suis vraiment fan de ce perso et j'ai très très très hâte que tu finisses ta fiche !
BIENVENUE ! :papapa:
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Invité
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Mar 7 Avr - 15:03
uesh tu viens de marcher sur un truc, c'est mon coeur x))

j'aime trop ce perso (et cette ref :perf:) trop hâte de voir le cara et tout ♥

Bienvenue ici ♥
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Jeu 9 Avr - 0:57
Oh la la un écorché vif *-* Sublime cette fiche ♥
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Ven 10 Avr - 2:43
référence 👌
histoire 👌
aesthetic 👌
vraiment, diesel est trop classe, et ce qu'on découvre au fur et à mesure de la lecture de la fiche est vraiment poignant, je me sens vraiment super mal pour lui :feels:
bienvenue par ici :crybaby:
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Ven 10 Avr - 13:16
wesh j'étais pas encore passé par ici oof
bienvenue ici hihihihi
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Lun 13 Avr - 19:06
j'allais dire
ahahah mdr on a diesel et gasoline c'est trop bien
mais visiblement c'était prévu jsuis un peu deg du coup xD

je vais juste cité dia qui a tout dit
Citation :
référence 👌
histoire 👌
aesthetic 👌
mais j'ajoute que la toute dernière phrase du track 12 elle m'a serré le cœur oof
vraiment hâte de voir en rp pour le coup :c
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Mar 14 Avr - 2:29
PFIOUH je profite d'avoir terminé mon histoire & qu'il me manque plus que le cara & les facts pour répondre à vos messages hihi
alors par contre si j'ai l'air de pas vous reconnaître alors que j'suis censée, même si vous m'avez dit qui vous étiez, sachez que j'ai une (très) mauvaise mémoire pour ce genre de choses donc vous me pardonnerez mais promis j'vous aime pas moins/out

j'préviens c'est long pour ne rien dire mdrrr /sbaff

bunny ; oui bjr moi ici c'est lust qui m'a rendue faible ptdr
thank u bella  
:crybaby:

lust ; c'est toi qu'es stylax bb, toi + moi lien obligé ptn
j'te remercie pas n'empêche tsktsk

raven ; voilà tu l'as la suite BISOUS love
:crybaby:

bambi ; tsktsk vas-y viens t'échouer par ici diesel accueillera bambi les bras ouverts
hihi merci
:keur:

eight ; fhruhgurighi mdr frr j'ai lu ta fiche déconne pas avec moi tu l'portes merveilleusement bien too tkt on s'partage la couronne des romeo qu'en peuvent plus des tirades approximatives de shakespeare (et si un jour on rp le titre sera forcément tiré de r&j évidemment) love

gasoline ; j'te juuuuure damn j'ai grave tardé à te reconnaître mdr jpp c'était le DESTIN j'te dis
:crache:
trop trop hâte d'le jouer ptn
ptdr laisse mes graphs tranquilles jpp

otter ; y e p même que j'en mange à l'instant même là (a)
:bouffe:
tsktsk sociologie vie

aigéan ; toi j'retiens juste que t'aimes les pseudos compliqués /out
mais du coup grosse surprise de te retrouver ici, c'marrant comme le monde rôlistique est p'tit
tous les liens & tous les rp que tu veux krrkrr

money ; fhreugheiuh ça m'fait trop plaisir t'imagines pas, ce personnage c'est tellement mon bébé absolu jpp
:cry:
merci hrughugh

acid ; fhruhgriuhgiueh ptdr ça fait genre accroche craignos de mec qui veut draguer dans la rue j'pleure mdrr
:crache:
grave contente d'te voir ici btw hihi

orion ; o u i . un écorché vif. mes préférés jpp.
:crybaby:

diamond ; fhrueheruhgiuh oh non j'voulais pas faire ça (mais en même temps c'est aussi un peu l'objectif donc j'suis qu'à moitié désolée s'il fait cet effet-là)
:cry:
merci frhuhgur

mordred ; AH MAIS BJR TOI j'ai mis dix ans à te capter slt
:fangirl:
amour sur tes deux joues

shell ; ahhhh non non c'était pas du tout prévu xDD j'savais pas que gasoline était là (fin j'savais pas que c'était un perso que j'connaissais) & diesel porte déjà ce pseudo d'un autre forum (mais gaz connaît la première version qui s'appelle romeo sur un autre forum encore) (fin bref c'est compliqué) (mais non du coup c'était pas du tout prévu)
:diamond:
merci frheughreuigh vui la petite phrase qui fait un peu bobo hihi
(juste, j'approuve ton feat, je l'ai si peu vu joué sur les forums en vrai jpp)

BREF TOUT CA POUR CA
je poste le caractère & les facts soon hihi
Pissenlit
i kissed a fairy and i liked it
i kissed a fairy and i liked it
Métier sale mioche
Avatar frisk/chara de undertale
Pissenlit
Pissenlit
Jeu 16 Avr - 17:54
OOF dude OOF
je crois en lui si fort

j'ai pas les mots :feels:
on surmontera la tempête tous ensemble, on y arrivera

welcome. même si t'étais là avant moi
Johnny
Légende urbaine
Légende urbaine
Métier Star locale
Avatar Dirk Strider (Homestuck)
Johnny
Johnny
Jeu 16 Avr - 19:24
Lust
GG TU ES VALIDEY
Citation :
il veut pas détruire la vie d'un môme rien qu'en étant son père.


Cette phrase m'a fait tellement mal. Comme beaucoup d'autres d'ailleurs. Ta plume ma mit en pls, et tout le passage ou la tempête frappe j'avoue j’étais pas bien. C'est super bien écrit, j’étais totalement dedans. Roméo il est tellement à fleurs de peau, tellement l'impression qu'il peut basculer a tout moment. J’espère qu'il va trouver des gens cool pour se reconstruire, mais vu notre passion pour le drama, j'ai un peu des doutes.

Tu es donc validé et je vais aller chouiner un peu. J’espère que tu prendras plaisir a le jouer par ici. Plein d'amour sur toi et sur Roméo.

Maintenant que tu es validé(e), n'oublie pas de poster dans les différents listings, de faire ta fiche de relation pour te trouver des copains, et n'hésite pas à poster dans la zone complot de ton groupe où dans les demandes de rp !

Afin d'aider le staff pour la modération RP penses également de mettre ton profil à jour avec les liens de ta fiche, ta rs, et ton suivi de personnage !

Mais le plus important BIENVENUE, et amuse toi bien sur KS !

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❝ ghost of my mistakes. (diesel)
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