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« I'm trying to set my mind free. » • Gambit

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Mar 12 Mai - 23:56

You don't want to feel
★ The sorrow that my heart holds
(Noctae)

Rien qu'un instant.
Savoir tendre la main.
Apprécier de ne pas être jugé.


Ils avaient besoin d'aide. Dans cet hôpital de fortune. Là où il reste un brin d'espoir. Pour tous ceux qui crèvent à petit feu. Ils avaient besoin d'aide. Pour consolider des vestiges de murs. Que la tempête a laissé derrière elle. Dans sa grande générosité. Et le manuel, ça te connaît. Assez pour que tu ne te sentes pas désorienté. Pour ne pas hésiter, non plus. Parce que tu as besoin de te changer les idées. D'élargir ton monde. Même si cela ne dure qu'un instant. Que quelques jours. Il y aura des regards. Des interrogations. Des longs silences.
Gênants et insultants.
Ceux dont tu as l'habitude, Ban. À présent Prisoner. Certains ne savent guère. Ils ne sont pas sûrs. Murmurant sur ton chemin. Les traits leur parlent vaguement. Mais dix ans se sont déjà écoulées. Ils n'oseront jamais s'avancer pour te le demander. Il n'y a que lorsque ce surnom stupide résonnera, qu'ils sauront. Qu'ils se douteront. Qu'ils jugeront. Souvent sans savoir finalement. Tu as conscience de la manière dont tu vivras ici. Entre ces murs blancs. Aseptisés. Presque asphyxiés. C'est paradoxal à bien y songer. Tu y fonces tout de même tête baissée. Simplement pour t'évader. Occuper des mains blessées. Qui ont besoin d'être utiles. D'en avoir la sensation tout du moins. Tu vois le monde défiler. En silence. Travaillant uniquement sans te confronter au monde. Il n'y a que les yeux qui vont et viennent. Observant les regards, les visages. Comme pour t'en imprégner.

Chercher la vie là où elle fleurit.
Pour trouver l'illusion de savoir ce qu'il en est.


Les heures s'écoulent. Sans vague. Sans interruption. Vous avez assez bien avancé à présent. Il faut dire que vous y êtes depuis la veille. Et cela te procure un meilleur sentiment que tu ne l'aurais cru, Ban. Cette sensation de donner de son temps. Toi qui aime tant les gens, en réalité. Oui, tu te sens étrangement paisible. Presque serein. Un sourire orne le coin de tes lèvres. Habillant l'impassibilité légendaire de tes traits. Il te suit toute la matinée, la moitié de l'après-midi. Accompagnant tes pas jusqu'à la pause. Il savoure même la cigarette qui le chatouille.
Tu te sens bien.
À l'air libre, un léger frais balaye une mèche sombre. Relâchant finalement les muscles faciaux. Retrouvant la réalité du monde qui s'étale. Cette ambiance constante. Lourde et pesante. Un soupir t'échappe, Ban alors que la fumée s'évade. Et tu bailles. Presque ennuyé. Ce n'est pas le moment d'y repenser. À ce que monde est devenu. Ce qui ne t'intéresse guère au final. Tu souhaites seulement vivre. Vivre paisiblement. Tranquillement. Sans les regards insistants. La curiosité mal placée. Sans tout ce que l'Humain fait de pire. Tournant le dos à la rue, tu t'affales sur la barrière. Levant les yeux au ciel. Là, c'est bien mieux comme ça. Quand bien même il n'est pas dégagé. Tu te complais du silence à présent. Un silence qui se brise soudainement.

Quelqu'un s'avance.
Attirant ton attention.
Et tu hausses un sourcil.

« Tu veux quoi ? »
Oui, tu es ennuyé, Ban.
Elle vient de briser la paix.






Résumé:
Gambit
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Avatar Kate Bishop (par Mum et Batou) // Allison Williams
Gambit
Gambit
Mer 13 Mai - 22:29

23 mars 2020 - l'hôpital -

Prisoner

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gambit


He's trying to
set his mind free


Gambit says: noway bro.



Journée de plus au quotidien étrange. Le jour s’éteint bientôt, dans quelques heures à peine ; Gambit traîne des pieds dans le couloir qui la mène à la salle de pause, pas très loin du hall. Elle vient de se lever. Un jean qui épouse les jambes amaigries et un t-shirt ample qui tomberait jusqu’aux cuisses si elle ne l’avait pas glissé à la taille, dans son pantalon. Des Docs Marteens fatiguées mais robustes, l’ombre d’un khol en fin de vie pour habiller le regard tombant, histoire de faire comme si. La nuit passée avait été longue, le travail n’avait pas manqué : les consolidations d’une habitation de fortune avaient lâché en ville, faisant s’écrouler la structure sur elle-même et sur ses occupants d’alors. Des plaies, des fractures, des pleurs : un mort. Tout ce qu’il fallait pour ne pas s’ennuyer.

Elle pénètre dans la petite pièce où l’équipe se partage le confort matériel de quelques ustensiles essentiels, le temps de faire bouillir de l’eau. A l’extérieur, dans le prolongement du couloir, des échos lui parviennent ; et elle trouve ça cocasse comme coïncidence, de réparer les dégâts de la tempête sur une aile condamnée de l’hôpital afin d’éviter une autre catastrophe, quand elle, elle avait passé sa garde à soigner des gens qui n’avaient pas eu autant de présence d’esprit pour éviter le même scénario. N’empêche que c’était bien d’avoir le renfort d’autres vagabonds, car la tâche leur aurait pris bien plus de temps sinon.

Elle projetait d’aller voir si la petite équipe qui s’occupait du chantier n’avait pas besoin d’une paire de bras supplémentaire avant qu’elle prenne le relais de sa collègue ce soir. Elle n'avait même eut l'occasion de les apercevoir hier avec toute l'agitation dans son travail.

Mais avant cela, elle éprouve le besoin urgent et vital de mettre le nez dehors en sirotant le breuvage chaud qu’elle fait alors infuser dans sa tasse favorite. Elle porte cette dernière à hauteur de visage pour en humer les senteurs prononcées, esquisse un sourire satisfait du plaisir qui se fait rare à présent, et prend la direction du hall. Elle ouvre la porte battante de l’épaule, fait un doigt d’honneur au réceptionniste qui complimente le bon goût du chignon fait à la vite qui dégringole déjà du haut de son crâne, puis se retrouve dehors, au calme.

Elle s’assoit sur la première marche de l’escalier qui mène à la grande entrée. Jambes jetées là sans ordre, un genou pointant vers le ciel, l’autre couché à l’horizontal de l’horizon bétonné. Elle avale une gorgée du liquide doré et chaud, soupire et ferme les yeux une seconde ; pendant une seconde, les choses n’ont plus l’air d’être ce qu’elles sont. Un battement de cœur et le monde a presque la même odeur que celui d’avant, un clignement d’oeil, un souffle, comme si rien n’avait changé, comme si soudainement allaient retentir les bruits familiers trop vite oubliés, les voix disparues. Et la seconde d’après, la réalité percute l’esprit qui s’est pris à espérer : Arcadia la silencieuse. Ne subsiste que des ombres mouvantes qui murmurent en périphérie, que des échos abîmés de vies brisées, que des maux sans mots pour les dire.

Gambit souffle dans un grognement mécontent. Il y a quelques personnes aux alentours, comme souvent. Elle ne fait pas vraiment attention au début, puis capte un mot et bientôt une phrase. Elle tourne la tête vers deux congénères à quelques pas d’elle, qui murmurent leurs conjectures sur la silhouette d’un homme en contrebas - venu prêter main forte pour les travaux si l'on en croit les commères. Si ces dernières ont l’air outré sous les mots à peine dissimulés, Gambit s’en moque ; elle écoute juste assez pour que sa curiosité soit piquée. Elle se lève tranquillement et leur souffle comme si elle faisait partie de la conversation “Ah ouais ?”

Puis elle dévale les marches sans sommation, renversant un peu de son thé au passage, distraite par le questionnement en suspend dans sa tête. Elle s’approche de l’homme en question en étouffant à peine un bâillement qui lui prend la mâchoire sans prévenir, alors qu’elle tente de l’apostropher pour s’annoncer : “Ehhhh….” Gambit ne pressent rien du ton ennuyé qui lui répond, trop affairée par sa mémoire encombrante qui tisse en permanence des liens entre toutes les choses vécues et vues. “Ouais, euh, salut” répond-elle machinalement, sans conviction. “C’est vrai que t’as tué un mec ?” Culottée mais c’est tout, le ton est pragmatique, le sourcil haussé sans hargne. Elle penche la tête sur le côté une seconde, dans l’expectative d’une réponse et en profite pour le détailler. Quelque chose s’allume quelque part dedans. “J’crois j’ai déjà vu ta tronche quelque part.” commente-t-elle avant de reprendre une gorgée à sa tasse.


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Jeu 14 Mai - 17:45

You don't want to feel
★ The sorrow that my heart holds
(Noctae)

Le culot sans borne.
Sans une once de remords.
Frappant à mort la peur.


Des cheveux brun, mal coiffés. Un air parfaitement neutre. Une voix qui se voudrait hésitante à l'entendre. Qui est en réalité bien trop franche. Elle te ferait presque penser à toi. Dans tes moments les moins habiles. Sa question s'échappe. Frappe violemment. Arrache un haussement de sourcil. La sensation des traits qui se crispent. Et bien d'autres choses encore. Des pensées surtout. Inévitables pensées de la voir là. Posté sous tes yeux. Continuant à déblatérer même après cela. Qu'est-ce qu'elle veut ? Qu'est-ce qu'elle cherche ? Le silence s'égare. S'étend et fini par s'étioler de lui-même.
Qui est-ce ?
Il y a des gens. Trop de gens qui murmurent sur ton chemin. Qui spéculent sur des détails donnés. Sans être réellement expliqués. Qui s'imaginent ce qui est arrivé. Dans cette maison calme. Celle où la vie se passait sans problème. Tu as l'habitude. De ces gens qui chuchotent, mais n'ose élever la voix. Tu as l'habitude, Ban. Mais ça, tu ne t'y attendais pas. Elle t'observe sans broncher. Sans trembler. Sans se poser de questions autre que celles qui franchissent ses lèvres. Il n'y a pas l'appréhension de ta réaction. De ce que tu pourrais dire ou bien faire. Elle ne craint rien. C'est l'attitude qu'elle a. qu'elle te renvoie. Que tu ne comprends pas. « T'es flic ? Qu'est-ce que ça peut bien te foutre au juste ? » toujours. Toujours incapable de mentir. Tu ne pourrais pas lui dire qu'elle se trompe. Qu'elle se fourvoie comme les autres.
Que ce n'est pas toi.

Parce que tu es le monstre.
Dormant et solitaire.
Qui a déjà sorti les crocs.
Pour déchiqueter la chair.


« Content pour toi d'avoir déjà vu ma tronche. T'es loin d'être la seule. » effectivement. Elle est loin d'être la seule. À avoir vu le visage de tes vingt-et-un ans à peine. Loin d'être la seule à connaître les boucles sombre sur le sommet de ta tête. Ces traits carrés surplombant les un mètre quatre-vingt-dix-huit. Oui, elle est loin. Très loin.
Et toi, tu l'es encore plus.
De l'oubli que tu cherches tant.
Un sentiment amer remonte le long de ta trachée. Désabusé. Tu ne cherchais que le silence, Ban. Ce silence que tu affectionnes tant. Qui a tant manqué pendant dix ans. Fermant les yeux, tu soupires. Retournant ton attention sur le ciel. Comme quelque secondes à peine avant qu'elle n'arrive. « Si c'est tout ce que t'voulais me demander, tu peux te casser. » tu ne veux pas continuer. Tu ne veux pas lui parler. Sa nonchalance t'inquiète. Elle risque de te prendre la tête. Cependant, comme à ton habitude, Ban, tu ne peux t'en empêcher. De lui faire part de la réalité. Du vrai visage de ce monde. « Un conseil. Évite de demander des trucs comme ça aussi franchement la prochaine fois... Surtout quand t'es pas vraiment sûre de toi. » qui sait la réaction qu'elle pourrait trouver. La réaction contre laquelle elle serait confronté. C'est toujours ta manière d'être attentionné.
De faire attention au monde.
Malgré toi.
Et sans un mot de plus, tu retournes simplement tirer sur le cancer.
Ne tardant pas à voir la tête noire débarquer.

Strike est arrivé.
Comme toujours.
Jamais loin de son maître.
Et tu glisses une main sur lui.
Un sourire tendre.
Oubliant sa présence.
« J'ai bientôt fini mon grand. »
Oui, c'est mieux ainsi.
Faire comme si rien ne venait de se produire.




Gambit
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Gambit
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Dim 17 Mai - 20:40

23 mars 2020 - l'hôpital -

Prisoner

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gambit


He's trying to
set his mind free


Gambit says: noway bro.



Qu’est-ce que ça pouvait lui foutre ? Elle hausse les épaules avec une moue pincée, déçue de ne pas obtenir de réponse. Elle veut juste savoir pour résoudre le puzzle mental qu’il a déclenché. C’est simplement un jeu curieux, un peu déplacé. Mais la gêne n’avait pas de source chez elle. “Mh.” Elle cherche dans les souvenirs de faits divers, relie les points entre eux, les yeux allant et venant dans le vague sans qu’elle ne daigne même relever la tête à son encontre. Elle a parfois un geste de sa main libre, comme si elle allait pointer quelque chose, comme si elle allait mettre le doigt sur le souvenir manquant, parce qu’il est là, elle le sent, mais elle s’interrompt et replonge en pensée une seconde. Les différentes pièces s’ordonnent et se démêlent.

Elle passe sous silence le ton acariâtre qui lui conseille de faire demi-tour, elle ne capte pas non plus le langage corporel, les yeux portés au ciel, les soupirs latents, elle passe à côté comme on rate une sortie d’autoroute parce que les pensées sont dirigées trop loin sur l’horizon. Au conseil qu’il octroie elle relève finalement les yeux vers lui, une énigme dans le regard, et un sourcil défiant. Elle l’écoute alors qu’un rictus pointe aux commissures des lèvres : “hun... Qui a dit que j’étais pas sûre ?”

Parce qu’elle a résolu le problème, elle se rappelle l’enquête dont son père lui parle alors qu’ils mangent un hamburger devant la télé qui grésille, elle se rappelle le rapport de police qu’il a laissé traîner sur la table verte de la cuisine étriquée, elle se rappelle le malaise dans sa voix quand il se livre un peu à l’enfant qu’il fait adulte en la confrontant à sa réalité ; elle se rappelle les faits divers à la télé, dans le journal. Elle se rappelle la date, les détails de l'acte. Mais elle est joueuse, joueuse et inconsciente, maladroite et sans filtre. Elle supporte mal qu’on la couve ou qu’on la remette à sa place, et c’est peut-être là son plus gros défaut - ou sa faiblesse.

Piquée dans cet orgueil étrange, elle réplique alors : “Tu veux parier ?” Elle ne réalise pas qu’elle est brute, qu’elle manque de tact, qu’elle enfreint les règles implicites du diktat social. On ne lui connaît pas de gravité dans la voix, à Gambit, elle a toujours ce recul surprenant sur les événements, ce regard de légiste froid et détaché, elle qui ne craint pas d’appeler un chat, un chat. Elle respecte les gens, mais elle ne s’ennuie pas avec des règles, et aucune curiosité ne lui parait jamais mal placée tant qu'aucun jugement n'est porté sous couvert de celle-ci.

Elle suit du coin de l’œil le trajet du grand chien noir qui se poste aux côtés de son maître, distraitement, avant de poursuivre. “Je te dis ce que je sais sur toi, et si je fais aucune erreur, mh….” Elle réfléchit une seconde. “Tu réponds à une question. Et tu me laisses tirer sur ta clope.” Aucun jugement, seulement la défiance ludique ; un jeu, rien qu’un jeu pour nourrir l’esprit et pour apprivoiser les autres.



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Lun 18 Mai - 12:48

You don't want to feel
★ The sorrow that my heart holds
(Noctae)

L'inconscience au bord des lèvres.
La stupidité dans le fond de la voix.
Le regard de la curiosité mal placée.


Rien ne devait se dérouler ainsi. Ce n'est pas de cette manière que la pause devait se passer. Que les minutes précieuses devaient s'éteindre. Tout ne devait qu'être silence. Silence. Silence. Silence.... elle te cherche des crosses. Sous sa curiosité latente. Déplacée. Qui te laisse un peu sans voix à dire vrai. Elle te cherche quand elle reprend la parole. Proposant ce jeu enfantin. Inconscient. Et tu restes là. Un peu con, tu dois bien l'avouer. Le regard surprit accroché à ses traits. Qu'est-ce qu'elle fout ? Tu ne comprends pas bien. Jusqu'à quel point croit-elle qu'elle est en sécurité ? Que ce n'est pas un problème ?
Que tout va bien ?
Cette gamine se paye ta tête. Et si tu n'étais pas naturellement froid. Distant. Méfiant. Elle aurait aisément vu le changement. Dans ton comportement. Ton air. Le mouvement des muscles faciaux. Elle aurait aisément vu qu'elle venait de dépasser les bornes. Sûrement. Mais en aurait-elle eu quelque chose à faire. Ça c'est une autre question. Te redressant pour lui faire face, tu restes à ta place. Tu ne vas pas la toucher, Ban. Tu ne vas pas la frapper. L'envoyer balader violemment. Tu ne demanderas pas à Strike de lui faire peur non plus. Non, rien de tout cela. « Bien tu sais qui je suis et après ? T'es contente ? Tu veux une médaille en chocolat peut être ? » le son de ta voix s'échappe. Avec ce grain cassant qui te sied si bien. Que l'on te connaît parfaitement. « Tu crois être la seule à savoir qui je suis ? » quand personne ne sait en réalité.

Ils ne savent guère.
À qui ils ont affaire.
Que le sang recouvre bien ses mains.
Mais qu'il aurait tant souhaité que ce soit différent.


« Pose ta question, j'y répondrais si j'en ai envie. » croisant les bras, Strike adopte une position neutre. Pour autant, il reste à tes côtés. Attentif tout comme son maître. Vous n'allez pas lui laisser faire un pas de travers. Elle peut dire ce qu'elle veut. Penser tout haut. Hurler ou bien d'autres choses. Mais elle ne pourra pas t'approcher d'assez près pour te frapper. Quand bien même elle ne risquerait pas de te tuer. En profitant pour tirer une énième fois sur ton morceau de cancer.  « Et rêve pour ma clope. Tu sais combien c'est dur d'en trouver ? Je vois pas pourquoi je devrais me faire chier à t'en laisser un bout alors que tu viens me péter les ronds sans raisons pendant ma pause. » sans scrupules. Quelque part, on ne peut nier que tu as raison, Ban.
Le partage est un luxe.
Que tu réserves aux gens qui sont proches de toi. À ceux qui sont reconnaissants de ton aide. À ceux qui se mêlent de leur affaire également. À l'inverse d'elle qui ne cesse de chercher quelque chose. Un quelque chose que tu ne comprends pas. « Je comprends pas... si tu sais déjà qui je suis, qu'est-ce que tu cherches au juste ? » c'est ça, la véritable question. Celle qui s'impose naturellement à présent. Si ce sont des détails qu'elle veut, tu n'en donneras guère. En toute logique, qui expliquerait dans les moindres détails ce qui est arrivé. Personne. Et sûrement pas toi. Alors tu ne comprends pas.
Restant sur tes gardes.
Faisant attention aux mots qui s'échappent.
« Qui es-tu au juste ? »
Tu ne sais pas pourquoi, mais plus tu l'as regarde, plus tu te demandes. Comme si tu avais ce pressentiment qu'elle sait. Qu'elle sait tellement plus que les autres à ton sujet. Elle est trop jeune pour avoir été impliquée d'une quelconque manière dans cette affaire pourtant. Trop jeune pour avoir croisé ton chemin à ce moment-là. Pourtant, elle te donne cette sensation. De savoir tellement plus. Avec son assurance. Celle qui résonne encore dans le fond de ses mots.
Elle est différente.
Des regards qui murmurent.
Des voix qui suivent le moindres de tes mouvements.

Elle est différente de tout ces gens.



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Gambit
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Mar 19 Mai - 0:59

23 mars 2020 - l'hôpital -

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gambit


He's trying to
set his mind free


Gambit says: noway bro.



“Wow.” Elle a un rire léger qui dénote sa maladresse sociale. “T’es un dur toi, hein.” Dit-elle en plissant les yeux avec une mine un peu théâtrale, avant de pousser un soupir. “Mais t’es pas drôle.” Le crew et leurs conneries de défis lui manque ; et ce n’est pas le seul. Franklin aussi. Tuck. Az. Pourquoi elle s’évertue ? Parce que l’esprit au repos est plus dangereux qu’une tempête, parce qu’il se perd trop vite et trop loin dans les souvenirs précis, chirurgicaux, parce que le temps perd un peu de sa substance ici bas. Parce qu’elle n’a jamais cru au hasard et que rencontrer un homme qui a tant marqué son père, ce n’était pas anodin. Elle veut croire que ça ne l'est pas, pour qu'il reste un peu de sens dans tout ça. Elle s’évertue parce que les repères sont en miettes et qu’il en faut des nouveaux, il faut en chercher, il faut bâtir des murs, il faut faire attention aux autres ; parce que, que reste-t-il après la tempête, sinon les gens ? Où trouver du sens si ce n’est pas dans l’autre ?

En arrière plan la pensée détricote le film plus vaste, s’accroche à des détails sans voir l’arbre au milieu de cette grande forêt. Elle s’évertue. Contre la volonté du pauvre bougre qu’elle a pris pour cible. Quand il l’interroge à nouveau, la réponse de l’infirmière est nette et sans détour, parce qu’elle sait quoi dire et qu’elle ne cherche pas à noyer le poisson dans une eau trouble : “Bah. A la base je m’ennuyais juste un peu. Mais tu t’avères être un casse-tête intéressant. Et entre nous, les gens qui piaillent à voix basse ça a tendance à me..” elle serre les dents dans une grimace éloquente de contrariété, en faisant un signe de tête en direction des deux silhouettes en haut des marches. “Ah, tu vois quoi. Puis… je crois pas vraiment au hasard. Les coïncidences ça rassure, mais moi je pense qu’elles ont du sens si on y fait attention.” Elle a un sourire énigmatique qu’elle seule comprend. Elle finit le contenu de la tasse qu’elle a toujours à la main : le liquide est tiède, mais il a bon goût et lui arrache un sourire satisfait.

Pourtant lorsqu’il revient à la charge elle se trouve un peu coupée dans son élan. Qui  est-elle ? La question a un goût bizarre sous le dôme temporel qui leur sert de prison. Elle se contente du factuel : “Faith Buchanan, m’sieur. On m’appelle Gambit ici.” Elle le fixe. Inspiration. “C’était un dimanche, yavait des vieux cartoons à la télé.” Elle revoit l’épisode qu’elle regardait ce jour-là, les yeux dans le vague. Elle récite les faits de la manière dont ils sont imprimés en mémoire : “Le 11 décembre 2010 tout précisément. Tu l’as drôlement marqué mon daron... Il m’a raconté le soir même, ça lui faisait drôle d’être un père en face d’un parricide. Surtout qu’il a jamais bien compris, t’étais pas super causant à c’qui parait.” Elle inspire, lèvres pincées. Des faits, simples, précis, pas de jugement de valeur, pas de morale, pas de conjecture. “T’es un des mystères de sa carrière, jte jure, ça lui a pas fait trop plaisir de te coller en taule.” Elle se demande si la réponse à la question qu’elle sent poindre au bout de ses lèvres pourrait apaiser son père, où qu’il soit à présent : “Pourquoi tu l’as tué ton vieux ?”



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Mar 19 Mai - 11:36

You don't want to feel
★ The sorrow that my heart holds
(Noctae)

Le hasard est une surprise.
Quelle soit bonne ou mauvaise.
Il n'y a rien à y faire.
Si ce n'est y être confronté.


Tu n'es pas drôle, Ban. Et elle ne sait pas à quel point elle dit vrai. Cela fait bien longtemps que ce n'est plus le cas. Que le monde s'est détérioré pour toi. Pour tout ces gens, le pire c'est ici. C'est en pair avec la tempête que le monde s'est écroulé. Quand le tiens n'a jamais eu d'existence propre si ce n'est après. C'est amusant, n'est-ce pas. Ils ne vivent plus. Ils s'étouffer. Se meurent en silence de ne pouvoir retrouver le rester de l'humanité. Quand tu es le seul à exister pleinement. Respirant à plein poumons. Tu as retrouvé le monde. Aussi minable soit-il. Ça ne change pas de tes souvenirs. Pour autant, tu en souris.
C'est amusant, oui.
La contradiction entre vous tous. Tes yeux calmes qui fixent ceux qui se débattent. Se noyant petit à petit. À mesure que les jours passent. Amusant, mais maintenant ça l'est bien moins. Lorsque sa voix résonne. Commence à déblatérer à nouveau. Si tout commence doucement. Relevant les yeux vers les deux silhouettes en question que tu jauges de loin. La suite t'arrache ce regard surpris. Celui qui se mélange à bien d'autres sentiments. Comme la colère. Qui s'épouse à celui qui ronge. La peur. Rien que son nom suffit à faire remonter des souvenirs. Revoyant parfaitement la neige cette nuit-là. Ressentant encore la froideur de la chaise. Des chaînes. Entendant toujours les cris insupportables de cette femme. Tu as tant donné pour elle. Tant que ton poing se serre. Faisant blanchir les jointures de celle-ci. Enfonçant les ongles dans la paume.
Cet amour chaotique.
N'est-ce pas le même que celui que tu lui portes. À lui.

L'oubli est un luxe.
Qui n'est offert qu'à une poignée de gens.
Ceux dont tu ne fais clairement pas partie.
Que tu crèves de détrôner pour t'y loger pourtant.


Pourquoi tu l’as tué ton vieux ?
Ça résonne si fort. Ça fait trembler tes défenses. Le voile qui cache ton regard. Ça bouscule bien trop ton monde. Écrasant malgré toi la cigarette entre tes doigts. Elle était finie de toute façon. Là, tout de suite, tu aimerais revenir en arrière. Ne jamais prendre cette sortie. Ne jamais venir ici. Pour ne pas te confronter à elle. Parce que c'est différent des inconnus qui passent. Qui pourraient t'arrêter pour te demander. S'ils en avaient seulement le courage. C'est différent de cette situation-là. De n'importe laquelle à dire vrai. C'est différent parce que c'est sa fille. À lui.
Le dernier visage.
Tu étouffes dans ta contradiction. Celle de fuir qui s'entrechoque à celle qui lui doit des réponses. Tu te sentirais presque obligé de parler. De donner une raison à tout ce qui est arrivé. Justement parce que tu sais qu'il l'attendait. Ton explication. Calmement. Il a attendu que tu parles, Ban. Et tu ne l'as jamais fait. Tu as endossé ce que tu ne méritait qu'à moitié. Prenant dix ans de prison que tu aurais pu éviter. Sûrement. Mais à ce moment-là, tu n'étais plus présent. Rien de plus qu'une coquille vide. Les mains tâchée de sang.
Tu te sens mal.
Un brin nauséeux. Enfermé dans tes propres pensées. Ça dure. Une minute ou deux. Déglutissant finalement en relevant les yeux. Et on le voit. Ce regard qui parle. Il s'explique. Tu vas lui parler. Même si ce n'est qu'un mot. Tu vas le faire. Pour t'en soulager. De ce souvenir de cet homme. « Mon père n'était pas ce dont il avait l'air... Je voulais... protéger quelqu'un. » vous avez eu une drôle de relation. Entre son père et toi. Tu ne disais pas un mot pendant qu'il était troublé. Tu te souviens vaguement de ses traits. Non, en réalité tu pourrais aisément le reconnaître même maintenant. Tu as vu son malaise face à toi. Toi qui a tué ton propre père. Refusant de donner une quelconque raison. Un mystère, oui. « Si... Si un jour tu le croisais, remercie-le pour moi. » parce que tu as la sensation, même vague, qu'il était de ton côté. Une main se perd dans la crinière. Balayant vivement cette dernière. Sous le stress ou la gêne. Sous l'inconfort surtout. Tu ne sais plus quoi faire. De toi. « Tu as une sacrée mémoire, hein. » elle se souvient même du jour. De l'année. Quand bien même elle devait être jeune. Que ça aurait pu lui passer par-dessus. Tu ne peux nier à présent ce qu'elle a dit plus tôt.

Je ne crois pas vraiment au hasard.
Les coïncidences ça rassure, mais moi je pense qu'elles ont du sens si on y fait attention.

Ça résonne en toi maintenant. « Quel... sens donnes-tu à notre rencontre alors ? Tu as dit que les coïncidences avaient du sens si on y prête attention. » tu te sens curieux à ton tour. De savoir comment elle procède. Pourquoi elle te donne la sensation de n'en avoir rien à foutre. De ce que tu as sur les mains. Son regard est différent de celui de la plupart des gens. Il n'y a aucun jugement. Elle te condamne pas, Ban.
« Cherches-tu à savoir ce que je n'ai jamais dit à ton père ? »
Si c'est elle.
Peut être que tu finiras par parler.
Par raconter cette histoire.
Aussi secrète soit-elle.
Comme un cadeau à son père.



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Mer 20 Mai - 17:13

23 mars 2020 - l'hôpital -

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He's trying to
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Gambit says: noway bro.



Pas plus qu’avant, le trouble sous les traits tordus pas plus tangible que l’air alentour, sans odeur, sans couleur, juste un remous sur la surface d’une eau tranquille. Parce qu’elle ne connaît pas le personnage, parce qu’elle est comme ça. Pas antipathique non, seulement à l’ouest. Elle se contente de l’intérêt véritable que suscite la rencontre, des échos qu’elle produit sur le souvenir de son père, et cela lui suffit bien. Pourquoi chercher au delà ?

Si la réponse se fait désirer, elle patiente, se perdant un temps dans l’admiration des nuages qui voilent le ciel bas. Puis elle reporte le tranchant de ses iris bleues sur lui, sans ciller, quand sa voix émerge à nouveau du silence. Protéger quelqu’un ? Alors quoi, comme une sorte de justice rendue ? Elle le jauge, la tête penchée sur le côté. Les mots font mouches et résonnent singulièrement. Elle aussi elle aimait rendre sa justice parfois, comme en attestent les cicatrices éparses et discrètes sur les arrêtes de son corps. Alors elle comprend un peu, pas l’extrême, pas la mort elle-même, car ça reste foncièrement mal, mais le cheminement éclaire le questionnement différemment. Une pièce de plus au puzzle.

Les yeux transpercent le regard face à elle. “Ok, si tu veux, si je le revois je lui dirai.” Elle n’oublierait pas - elle n’oublie jamais. Elle sourit, parce que les mots ne sont que ça et qu’elle s’offre le luxe d’oublier ce qu’ils signifient vraiment, le luxe d’espérer qu’ils se trompent peut-être sur l’hypothèse en suspens. si.

Puis un rire désabusé et franc prend naissance aussi vite qu’il s’avorte alors que son interlocuteur remarque que sa mémoire est bonne. Le mot est faible et le rire ne suffit pas à l’établir. “Ah ça…” Elle opine du chef. “Heureusement qu’on trouve du rhum plus facilement que des cigarettes ici hein.” Elle n’explique pas plus et penche sa tasse pour vérifier qu’elle est bien vide.

Et tandis qu’il s’interroge sur le pourquoi du comment du sens d’un univers en perdition, elle fait comme chez elle et s’accoude contre la barrière à ton tour, à l’aise. “Mh. Je pense qu’il y en a, ça veut pas dire que je sais lesquelles, après.” Elle a un sourire tordu qui accompagne un haussement d’épaule. “Mais j’aime pas les choses incomplètes. L’univers me fait sûrement une fleur pour que je finisse le puzzle tu vois. Ou alors, juste pour me permettre de gratter un peu de nicotine. J’sais pas...” Invaincue, incapable de rendre les armes, elle risque une œillade grossière, presque drôle sous les sourcils qui se lèvent à l’unisson. Puis elle reprend, décalée, un peu absurde : “Qu’est-ce que tu lui as jamais dit alors ?”



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Jeu 21 Mai - 11:31


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Deux univers différents.
Deux mondes en suspens.
Deux personnalités à l’opposée.
Et la rencontre de deux réalités.


Il y a des aspects que tu ne comprends pas, Ban. Simplement parce que tu es loin d'avoir grandi avec les autres. Si pendant des années, tu as été tout ce qu'il y a de plus banal. Les choses se sont vite dégradées. En prison les codes sont différents. La sociabilité également. Elle n'existe pas réellement à dire vrai. Et si tu es loin d'être stupide. Pouvant reconnaître des actions, des gestes, des mots. Tu dois bien avouer qu'elle te laisse perplexe. Ne sachant pas comment la jauger. Comment l'aborder. Délier la vérité du mensonge. De ce qui est joué et ce qui est vrai. Plus encore, ses expressions ne te parlent guère. Te faisant la réflexion qu'elle a l'air un peu jeté par les fenêtres. Ou cinglée si vous préférez. Elle a un grain. À ton sens. Et lorsque tu te dis cela, tout semble plus simple. Subitement. C'est comme si tu venais de mettre le doigt sur ce qui te dérangeait. Quand bien même ce n'est peut être pas le cas. « Merci. » que tu réponds simplement. Marmonnant vaguement en soupirant.
Relevant les yeux au ciel.
Quelque part tu es persuadé qu'elle va finir par partir. Parce qu'il est évident que tu ne diras rien. Que tu lui expliqueras jamais ce que son père ne sait pas. Et si tu devais le faire aujourd'hui. Ce serait à lui justement. À son père. Dix ans après les faits. Aujourd'hui, tu lui parlerais. Faut-il donc dix ans pour que tu parles, Ban ? Pour autant, elle reste là. Venant même s'appuyer contre la barrière. Laissant son sous-entendu t'arracher un sourire, puis un deuxième. Tu finis par sortir le paquet de ta poche. Lui tendant un morceau de cancer. Parce que finalement, tu l'aimes bien. « Tiens, je te l'offre parce que t'as une raison valable de me faire chier. » mais ton « faire chier » résonner si léger. Amusé.

Ce que l'on ne dit pas.
Par égoïsme ou par peur.
Ce que l'on garde pour soi.
Par rancœur... par besoin.
Par nécessité pour protéger le cœur.


Tu y songes. À ce qu'elle vient de dire. Elle pourrait finir par te faire parler. Parce que ses mots sont loin d'être dénués de sens. C'est dangereux. Tant tu pourrais te laisser porter par ton côté beaucoup trop bonne patte. Et cela t'arrache un sourire. « Ton père n'as jamais pu le savoir en dix ans. Tu penses que je vais simplement te le dire maintenant ? » ce n'est pas que cela te semble insurmontable. Tu pourrais, probablement, en parlant aisément. Là maintenant, ce serait simple tant tu te sens serein à ses côtés. Elle ne cherche pas à t'enfoncer. Mais tu as tant gardé pour toi. Durant si longtemps. Tu as tant enfoui. Pensant que tu devais le faire. Parce que cette femme t'as abandonné pour cet homme. Si elle ne croyait pas en toi, tu étais persuadé que ce serait toujours ainsi. Pour le reste de l'humanité. Un fils à maman sans aucun doute. Mais aujourd'hui, tu te rend compte que petit à petit les choses sont devenues différentes. Aujourd'hui, tu veux garder cela pour toi. Parce que c'est ton histoire. Qu'ils n'ont pas besoin de savoir. Ce sont tes blessures. Tes faiblesses. Et tu as déjà payé pour cela. Tu n'as de compte à rendre à personne. Et aucune obligation d'étancher la curiosité mal placée.
Plus que cela, tu ne fais confiance à personne.
« Je sais que vous voulez savoir. Que ces deux-là là-haut aussi. Ils adoreraient m'écouter raconter mon histoire et les détails. Ils pourraient continuer à piailler en se demandant si je mens ou pas. Et ils finiraient pas tabler que de toute manière je peux parfaitement mentir, personne ne pourra le démentir. » c'est ça, la réalité. C'est ça, l'humanité. « Peut être que c'est le destin, ouais, mais... Je suis désolé, je ne t'expliquerais pas ce qui est arrivé dans les moindres détails. Si ton père était là, ce serait autre chose. » parce que lui, c'est différent. Tu as toujours eu du respect pour la police en général. Pour la justice également. Mais quand on est à la place du criminel, les choses sont sensiblement différentes. Et le seul visage qui n'était pas hostile ou méfiant, c'était le sien. « Peu importe que vous attendiez tous après ça, je raconterais mon histoire à une seule personne. » que tu marmonnes. Un peu vague. Oui, c'est ton histoire. Aussi banale puisse-t-elle paraître pour les criminels. Aussi exaltante puisse-t-elle paraître pour les gens normaux. Mais c'est ton histoire. Elle t'appartiens. C'est ce que toi, tu as fait.

Le sang qui recouvre tes mains.
Les pleurs d'une mère.
Les gémissements d'un père.
Des souvenirs qui errent.
Recouvrent les nuits de ténèbres.





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Dim 24 Mai - 21:00

23 mars 2020 - l'hôpital -

Prisoner

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Gambit says: noway bro.



“Cool. Merci. A charges de revanche.” Elle sourit, victorieuse, et elle pense ce qu’elle promet. “T’as du feu ?” rajoute-t-elle, mais elle sait qu’il en a, par déduction, et un sourire taquin accompagne la question, ravie de pouvoir continuer à titiller gentiment la patience qu'il semble avoir malgré tout.

Après quoi elle écoute avec une attention relative les arguments qui s’enchaînent, les paroles qui semblent âpres et amères, mais de la verve de son compagnon d’infortune elle n’en retient qu’une information binaire, simple, dénuée des petites nuances qu’il injecte pourtant. Il ne compte pas répondre avec plus de précision. C’est tout.  Elle joue un peu avec la cigarette entre ses doigts.

“Bah… ouais pourquoi pas, t’aurais pu.” Pas de déception mais l’honnêteté nue face à des verrous implicites qu’elle a du mal à concevoir chez lui. Et peut-être cela lui donne-t-il l’air de s’en foutre, comme si les choses n’avaient pas tant d’importance ni tant de gravité à ses yeux, plaçant le tabou au même niveau que n’importe quel autre sujet de conversation un tant soit peu intéressante. Gambit ne capte pas cette gêne pudique, cet égoïsme protecteur et revendicateur à la fois, parce qu’elle est gauche, et sans filtre.

Et puis à dire vrai elle était déjà contente que ce puzzle là se soit complété de quelques pièces manquantes. Il se terminerait peut-être un jour, mais dans l’absolu c’était surtout son père qui avait été rongé par le mystère étrange et pesant qui flottait sur l’affaire. Et peut-être car réfléchir à son père devient soudainement pénible, la curiosité, elle, perd de son appétit insatiable. Elle avait gagné une petite bataille, elle pouvait s’avouer vaincue pour l’instant. “C’est ton histoire, t’en fais ce que tu veux, clairement.” Elle opine du chef en haussant les épaules. “C’était pour causer quoi.” Comme on peut causer de théories surnaturelles, du dernier star wars ou sa dernière cuite.

Soupir ; Elle songe qu’elle doit bientôt relever sa collègue et regrette soudain de ne pas avoir de montre. D’un autre côté, elle ne doute pas que celle-ci viendra l’houspiller dehors dès qu’elle aura dépassée les cinq minutes de retard, aussi jauge-t-elle viable de simplement continuer à profiter de l’air frais. Elle se redresse de la barrière et se rapproche de l’animal impressionnant qui attend sans broncher au pied de cet interlocuteur imprévu. Elle s’accroupit doucement, confiante ou idiote, et présente sa main au chien sans trembler. “Il s’appelle comment ?” demande-t-elle dans la direction de son maître.



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Lun 25 Mai - 16:19


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C'est l'acceptation muette.
D'un individu affiché.
Et d'une femme oubliée.


Tu ne comprends pas, Ban. Sa manière de fonctionner. Pour autant, tu tend le briquet. L'écoutant ensuite accepter naturellement ton mutisme sur ta vie. Sur ce qu'elle voulait savoir pourtant. Mais elle n'insiste plus et tu ne comprends pas. Clairement. C'est un mystère. La manière dont elle fonctionne. Et cela pourrait te rendre fou. Te faire sortir de tes gonds. Toi, le monsieur sans-chaud derrière ses airs calmes. Mais tu n'en feras rien. Pour bien des raisons. C'est une femme, pour commencer. Cela peut paraître stupide, mais tu ne lèveras jamais consciemment la main sur une femme. Sûrement à cause de lui. De ce souvenir. De cet instant qui hante ton esprit jour et nuit. Certainement à cause de ta relation à ta mère. Cette femme que tu respectais tant. Pour qui tu avais un amour d'enfant sans limite. Un fils à maman, sans aucun doute. Cela peut sembler misogyne. Sexiste ou beaucoup de choses, mais c'est ainsi. Tu ne le contrôles guère. Et tu te fous de ce qu'ils en penseront à vrai dire.
C'est ton choix.
Quand bien même ce serait différent, tu ne te sens pas agressé. Bien loin d'être énervé par sa façon de t'aborder. Tu étais méfiant à l'entente de sa voix. Maintenant, tu es simplement paumé. Balancé d'un côté, puis de l'autre par sa personnalité. Qui te semble désordonnée. Elle est simplement sans barrière aucune. Un peu comme toi, lorsque tu ne fais plus d'efforts. Là, tu en fait, Ban. Parce qu'il s'agit de toi. C'est de toi dont on parle. C'est différent de renvoyer chier son voisin. « J'vois. Désolé, c'est pas un sujet pour causer avec moi du coup. » en réalité, tu ne sais pas bien quoi répondre.
Et tu crois qu'il n'y a rien à dire.

C'est un mystère.
De rencontrer une femme sans-gêne.
Qui se laisse simplement porter.
Suivant un contre courant pour les gens.


Du coin de l'oeil, tu l'observes. Elle semble s'intéresser à Strike subitement. Lui qui n'a pas bougé. Qui redresse les oreilles, intrigué à présent. Ses oreilles coupées, dont l'une avec un bout manquant. L'être humain dans toute sa splendeur. Blesser un chien si jeune. Un chien qui, à présent, à un instinct aiguisé avec les gens. C'est à cause de son passé mystérieux. Dont tu crois comprendre les grandes lignes dans ses cicatrices. Que tu te fies vraiment à ses réactions face aux gens. Il juge bien. Ceux qui doivent être éloignés de toi. Ceux qui peuvent approcher. Ceux qui sont obligés de rester. Il juge et toi, tu ne fais que le suivre, finalement. Alors tu patientes lorsqu'elle s'approche de lui. Observant ses réactions à lui.
Il renifle.
S'approche en douceur également. Se recule soudainement et donne la patte. Gentiment. Battant cette derrière dans l'air devant elle pour qu'elle l'attrape. Pendant la langue en remuant la queue. « Il t'aime bien. » comme souvent. Il se trompe peut être aussi, qui sait. Mais tu te fies encore à lui. Parce que toi aussi, étrangement, tu l'aimes bien. C'est sa franchise qui rassure. Son manque de tact qui apaise. Sa sincérité qui calme. Bien qu'elle soit brute de décoffrage. Vous vous ressemblez sûrement un peu. « Je te présente Strike. C'est le premier visage que j'ai vu après la tempête. On s'est un peu adopté par hasard. » les mois passent. Et vous n'arrivez plus à vous décrocher en réalité. Tu l'aimes. Ce chien qui reste à tes côtés. De son plein gré. Écoutant ou non ce que tu as à lui dire. Parce que oui, il arrive qu'il ne veuille pas te suivre. Contrairement à ce que les gens pensent. Il ne t’obéit pas vraiment. Il fait toujours ce qu'il veut. Comme maintenant alors qu'il se met à lui tourner autour. Se frottant à elle. Réclamant des caresses. Son attention. « C'est pire qu'un môme. Il va pas te lâcher. Tu devrais faire gaffe... il a peut être des puces. J'ai pas encore cherché de l'anti-puce pour les mois à venir. » que tu échappes comme si de rien n'était.  Tout en sachant qu'il ne se gratte pas. Qu'il ne doit donc pas en avoir. Tu cherches seulement à voir sa réaction. Que tu sais, va te surprendre.
Elle est si différente.
Gambit. Faith. Tu préfères son prénom. Comme souvent. Repensant à ce qui vient d'arriver. À ce qu'elle a demandé. À sa manière de t'aborder. Laissant la curiosité prendre le dessus également. Parce que tu restes un être humain. « T'as un domaine particulier à l'hosto ? Ça pourrait m'être utile de savoir. » si tu te blesses, tu viendras la voir. Parce que tu lui accordes de l'intérêt. Un brin de confiance dû à son nom. À sa franchise. « Je me blesse souvent. » que tu avoues.

Ce sont les autres.
Les préjugés.
Des actions mal placées.
Que tu juges condamnables.





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Mer 1 Juil - 0:00

23 mars 2020 - l'hôpital -

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Gambit says: noway bro.



“Strike alors.. Salut Strike !” La jeune femme attrape la patte tendue à son encontre, comme s’il s’agissait d’une poignée de main, avant de glisser sa main libre entre les oreilles dressées, aux aguets, et d’en gratter gentiment l’arrière.

“Ahah.. J’aimerai bien que ce soit un vrai problème auquel faire attention.” C’est lâché bizarrement, comme un rappel pour l’avant, comme un souhait avorté de revenir aux préoccupations plus banales qu’on avait avant que les vies soient tronquées sans réelles possibilités de les réparer. Avant tout ça. Il y aurait quelque chose de rassurant à s’inquiéter vraiment de chopper des puces. Mais Gambit s’inquiète des stocks de médicaments qui s’amenuisent, des malades et des blessés qui continuent de défiler, elle s’inquiète des disparus, des tensions dans les groupes, elle s’inquiète de l’avenir, elle s’inquiète pour ses proches un peu loin d’elle. Mais pas des puces.

Et le prénommé Strike lui tourne autour, quémande attention et tendresse que l’infirmière offre sans trop d’effort quand il ne s’agit pas de ses pairs. Accroupie à sa hauteur elle laisse sa main libre courir sur les flancs offerts ou sur le haut d’un museau curieux jusqu’aux oreilles marquées. Elle continue de tirer sur la cigarette précieuse qui offre une paradoxale bouffée d’air frais dans son quotidien. La fumée tapisse le palais puis la trachée, épaisse mélasse pour les poumons qui apaise artificiellement les tensions qu’on accumule sans prendre garde. Elle soupire et se relève après une dernière petite tape sur le compagnon canidé, tandis que son interlocuteur l’interroge finalement.

Et Gambit ne remarque pas vraiment que le ton change, collant au plus près du factuel dans son rapport à l’autre. Il parle c’est tout, elle ne voit pas qu’il se départit quelque peu de son air plus revêche au profit d’une curiosité qui se délasse tranquillement au fil du contact. Les lèvres à nouveau en étau sur le tabac fumant, elle se laisse le temps d’une nouvelle bouffée pour entreprendre de lui répondre. Son regard rendu vitreux s’accroche à celui de Ban. “Mh, infirmière à tout faire m’sieur.” Elle sourit en avortant un rire en surface. “Ah.. j’ai l’habitude de rafistoler les casse-cou, alors un de plus ça d’vrait pas poser d’problèmes.” Affirme-t-elle avec bienveillance tout en penchant la tête d’un air entendu.

“Pis j’t’en dois une maintenant !” ajoute-t-elle à mi-chemin de l’espièglerie et du pragmatisme retord, un clin d’oeil fleurissant en périphérie du visage en désignant la clope qu’elle tient du bout des doigts. Dans le même temps, son surnom retentit plusieurs fois, plus loin, plus haut, tandis qu’une blouse relativement blanche commence à gesticuler en haut des marches à son encontre. On l’attend pour la relève ; Gambit la chasse d’un geste de bras ample, opinant du chef sans trop d’allant. La collègue repart aussi vite qu’elle est arrivée, comprenant qu’elle ne tarderait pas ; pas trop.

“En parlant de ça je crois qu’on m’attend là-haut.” Elle saisit la cigarette en bout de course entre son pouce et son index pour tirer une dernière fois dessus, comme pour y puiser un peu de courage. Elle amorce un pas en direction des marches. “T’amoche pas trop quand même c’est plus ce que c’était l’hosto.” Déformation professionnelle, prévenir plutôt que guérir. Puis sans sommation, sans précautions, elle assène le départ qu’elle décide en solitaire, comme toujours : “A plus. A plus Strike”



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