Les vicissitudes de la vie ─ Vanille.

D’abord, il y a les effluves ; la douceur d’un parfum hors de prix qui s’incruste dans vos narines et qui vous monte rapidement à la tête ensuite. Ensuite, il y a cette silhouette ; fine, certes, mais aux formes pulpeuses qui font chavirer les cœurs et jalouser les autres. Enfin, il y a ce visage ; impassible, ferme, ne laissant transparaître aucune émotion, mais qui paradoxalement, respire l’arrogance et la suffisance. Mettez tout cela bout à bout et vous avez la demoiselle Tir Ná Lia.

Vanille est arrogante. C’est un fait. Elle ne cherche même pas à le discuter. Elle n’en a ni le temps ni l’énergie. Sure de sa force et de son talent, elle se complait dans l’auto compliment. Vous l’entendrez souvent au détour d’un repas, se féliciter de son don qu’elle a pour la cuisine et se plaindre de ne pas pouvoir l’exprimer autre part que dans un restaurant qu’elle qualifie de miteux. Et encore, pour elle, c’est un euphémisme. Il faut dire qu’elle a été habituée à mieux. Mais faute de grives, on mange des merles.

Paradoxalement, elle ne rechigne jamais à la tâche. Véritable bourreau de travail, elle donne de sa personne pour offrir aux autres la meilleure cuisine possible, tout en se plaignant que les habitants ne la méritent pas, elle et son talent. Mais après d’innombrables tentatives pour s’échapper elle et sa progéniture de cet enfer… elle s’est rendue à l’évidence : elle doit jusqu’à nouvel ordre, composer avec ce qu’elle a. S’adapter.

Traitée comme un prodige depuis sa plus tendre enfance, chouchoutée, dorlotée, comme une princesse, impossible de ne pas en garder des séquelles. Vanille se comporte souvent comme-ci elle était le nombril du monde, ramenant les conversations à elle, ses problèmes, sa vie, ses enfants. Impossible de ne pas converser avec elle, sans entendre la première personne du singulier dans une phrase. Impensable, elle s’aime bien trop pour ne pas en faire profiter son monde.

Bien que l’on puisse penser qu’elle est d’un sang froid à toute épreuve… la réalité est bien plus délicate. Certes, elle se doit d’être forte. Elle se doit de se montrer ainsi, ne serait-ce que pour éviter la panique au sein de sa famille, mais elle est souvent en proie au doute. Et le soir en se couchant, croulant sous la fatigue d’un travail harassant, Vanille songe souvent à ce que pourrait être sa vie, si elle avait fait d’autres choix. Elle ressasse le passée, sa jeunesse, comme-ci elle voulait revenir à son elle d’antan.

Sauf qu’elle n’a pas d’autre choix que d’avancer. Elle le doit à sa famille, elle le doit aux survivants qu’elle nourrit jour après jour. Mais si elle avait le choix… qui sait ce qui pourrait se passer.

arrogante ; immature ; cuisinière talentueuse et passionnée ; maman irresponsable ; auto-centrée ; bavarde ; sarcastique ; souvent caustique ; charismatique ; séductrice compulsive ; besoin d'attention presque obsessionnel ; poker face inimitable ; frivole ; esprit de compétition à toute épreuve ; se complait dans les moments de tension entre elle et les autres ; paradoxalement capable d'écouter les autres même si elle ramène souvent la conversation à elle ; oublie rarement ce qu'elle entends, presque jamais ; joueuse de poker émérite, l'un des rares jeux qu'elle affectionne ; mauvaise perdante.



mère de jumeaux : Angel & Esmée, âgés de 12 ans ; relation difficile avec eux, elle a malheureusement souvent mis sa carrière en priorité plutôt que l’éducation de ses enfants ; toujours coquette, toujours impeccablement maquillée et coiffée même lorsqu’elle travaille ; cuisinière au talent certain, elle a parcouru l’Amérique pour parfaire son art ; native de cuba, elle a émigré aux USA quand elle avait 5 ans ; elle parle parfaitement anglais et espagnol, son anglais est soupoudré d’un délicieux accent hispanique ; elle a hérité des traits physiques de son père : américain pure souche ; quand elle termine son taff elle ne rentre pas directement pour s’occuper de ses gosses, mais traine un peu à Arcadia ; maman parfois irresponsable, un peu trop au goût des autres ; toujours tirée à quatre épingles, elle attache une grande importance à son apparence ; souvent immature, le sarcasme est sa spécialité ; son prénom lui vient d’une anecdote de la rencontre de ses parents ; ses enfants lui servent de cobaye pour la création de nouveaux plats ; elle adorait les réseaux-sociaux lorsqu’elle pouvait encore les utiliser ; ce qui lui manque le plus depuis l’apocalypse ? Voyager.

1Tu habites à Arcadia Bay ou tu étais juste de passage ? De passage. Son restaurant est à San Francisco. Elle s’est rendue à Arcadia Bay accompagnée de sa progéniture pour rendre visite à ses grands-parents paternels. Visite qu’elle voyait jusqu’à lors, comme une corvée.

2Tu faisais quoi avant la tempête ? Avant la tempête, Vanille tenait son restaurant à San Francisco. Femme d’affaires redoutable, cuisinière talentueuse, sa carrière était sans doute, à cet instant précis, ce qui occupait le plus clair de son temps, ses pensées et ses aspirations. Elle voulait toujours viser encore plus haut. Insatiable.

3Quels dégâts a-t-elle fait dans ta vie ? La maison a été dévastée, elle a perdu ses grands-parents, mais heureusement pour elle, ses enfants sont indemnes. Pour Vanille, émotionnellement, c’est un désastre. Elle qui tenait à son indépendance, elle qui adorait voyager, le fait de devoir rester à un seul endroit sans pouvoir en sortir ? Un supplice. Rien ni personne ne semble pouvoir la consoler. Et la seule chose qui lui fait un tant sois peu oublié tout cela, c’est son travail à l’Happy Hour.

4Que faisais-tu lorsque la Tempête a frappé ? Elle faisait les courses avec ses enfants pour le repas du soir.

5Tu quitterais tout pour retrouver ta vie d'avant ? [X] OUI

6Exerces-tu un métier ou des activités particulières dans ce nouveau monde ? Cuisinière à l’Happy Hour.

7Pourquoi n'as-tu pas rejoint une communauté de survivants ? Parce qu’elle a toujours aimé faire cavalier seul. Pour le moment, la seule chose qui l’intéresse c’est de faire son travail et trouver un moyen de se barrer d’Arcadia Bay au plus vite. Motivée par ses seuls intérêts, comme cela a toujours été le cas. Vanille ne compte pas s’éterniser plus que de raison ici. Et à la moindre occasion, elle se fera la malle avec ses gosses.

8Que penses-tu des groupes qui s'organisent ? Elle s’en fiche. Du moment que personne ne la dérange, elle y fait abstraction. Si elle doit les côtoyer, elle minimise les interactions au maximum. La tête ailleurs, dans les nuages, dans ses pensées, dans ses projets, elle n’a pas de temps pour les autres… mais doit bien finir par en trouver un jour, surtout si la situation perdure.  

Wesh alors, je suis ton père.