elle marche en traînant les pieds, les sourcils froncés. elle n’aime pas être là, n’a jamais apprécié le quartier marchand d'arcadia bay. trop de monde. les gens qui grouillent dans les ruelles, qui s’agglutinent et qui parlent forts. les gens qui observent, qui jugent et qui bousculent. elle a jamais aimé le monde, night. mais arcadia bay, ce n’est plus du tout comme ça. quand tu perds 60% de ta population, on assiste à une décroissance sinistre de l’activité urbaine. outre la baisse flagrante de monde et l’espèce de calme morbide post apocalypse qui s’est installé dans les lieux délaissés; le paysage des rues et des magasins saccagés n’a rien à envier au peu d’activité. les seuls endroits où ça bouge un peu sont là où les groupes de survivants se sont rassemblés. à savoir blackwell, la décharge et le zoo. le centre-ville, les habitations et les commerces n’en font pas partis. et pourtant. et pourtant elle rechigne encore y aller, night. les souvenirs du passé sont trop ancrés dans sa peau pour qu’elle n’arrive à se débarrasser de l’angoisse qui l’habite. et puis, ce n’est pas comme si tout ici tentait de lui rappeler “avant”. il y a ces cadavres de bâtiments qu’on reconnaît le coeur serré, il y a les souvenirs qui remontent de l’insouciance de l’enfance. et il y a cette foutue place des souvenirs qu’elle méprise au plus au point. ces cierges allumés dans le néant accompagné de quelques fleurs et de quelques pleurs… elle trouve ça ridicule et vain. ils sont morts. ils sont morts et on est coincé. à quoi bon rester bloqué dans le passé ?
ce qu’elle ne dira pas, c’est qu’elle va souvent allumer une bougie pour son père. peut-être qu’elle décharge simplement sur ce lieu la colère qu’elle a pour elle-même.
mais qu’importe la raison, qu’importe le fondement, night n’aime pas cet endroit. glass fragment. ne l’a jamais aimé avant et ne l’aimera toujours pas même après qu’une tempête ne l’ai ravagé. même si le paysage est complètement différent, ça, ne changera pas. sauf que night, elle a pas le choix. elle a besoin de matériaux et on lui a filé une adresse. alors elle y va, c’est aussi simple que ça. elle y va en râlant, mais elle y va. poe à dit qu’il préparera le repas, en échange.
elle arrive finalement au bon endroit. dans ce quartier fantôme où il reste encore une petite once d’activité. où le troc et les échanges sont encore possible. où les gens, derrière leur vitrine délabrée, cherchent encore un semblant de normalité. ça la met mal à l’aise. mais elle ravale. elle ravale et passe la porte.
- ‘jour.
elle grogne. elle sait pas trop comment être polie, comment aborder les gens. mais elle fait un effort. ça lui arrache la gueule que d’essayer d’être sympa, mais elle tente d’être au moins pas trop désagréable.
- ah.
elle a posé ses yeux sur ce type qui tient la boutique. sur ce ferrailleur qu’on lui a conseillé. elle le connaît. elle l’a déjà croisé. et c’était pas fou. à cause d’elle, d’ailleurs. comme d’habitude. elle soupire, résolue.
c’est toujours pareil avec elle. elle se renferme au moindre contact, et après ça ne peut qu’empirer. elle se retrouve toute seule, abandonnée. parce qu’elle est juste pas foutue d’entretenir des relations sociales saines. elle sait que c’est de sa faute, mais elle peut pas s’empêcher d’envoyer tout le monde chier. l’enfer, c’est les autres, et il vaut mieux être seule que mal accompagnés. tu parles. avec luci, c’est exactement pareil. c’est pas la première fois qu’elle le croise. agressive, sur la défensive, elle l’avait repoussé, elle avait été désagréable. encore et encore. comme d’habitude. est-ce que, encore une fois, ça lui vaudra de se faire repousser à son tour au moment où elle a besoin de lui ?
là, elle a plus envie de se battre. elle est pas là pour ça. elle est plus calme, plus résolue. elle veut bien faire un effort.
- hm… bah, j’ai besoin de pièces... voilà.
incroyable entrée en matière.
nébuleuse
résumé:
night entre l'air blasé comme d'habitude parce que glass fragment c'est nul. plot twist le ferrailleur c'est luci, un type qu'elle a déjà croisé au moins une fois et avec qui elle a été un peu agressive (c'est un euphémisme). du coup elle se sent conne. mais elle a la flemme donc elle tente d'être calme et sympa en espérant que ce soit pas trop tard. elle a même dit bonjour !
Luciérnaga
no glasses who dis
ferrailleur
lance (voltron, par asterein / dee-woo (art), séraphin, anakin uwwwu)
Luciérnaga
Mar 15 Sep - 22:22
repercussions
je crois qu'il y a un point commun à tous mes visiteurs réguliers : ils ne viennent pas pour mon métier pas vraiment je peux en citer une bonne dizaine rien qu'en un instant et ah en réalité je ne sais pas vraiment si j'ai raison mais ça se devine quand il y a trop d'enthousiasme ou trop de pauses avant chaque mot ou trop d'incohérences dans les histoires qui changent de version à chaque fois ou trop de précisions dans les demandes aussi claires et parfaites que dans les cas d'école mais surtout ça se sent et ah moi je ne dis jamais rien je me contente de sourire et d'accueillir et de gagner ma vie (ah, quelle expression ridicule) et j'attends les ouvertures qu'on veut bien me laisser parfois c'est un petit portail de bois, parfois c'est les pinces d'un ascenseur, parfois c'est la porte d'un coffre-fort et à chaque moment où je m'élance j'ai peur de me coincer dans leurs gonds de ne jamais en ressortir sans même trop savoir ce qu'il y a derrière la peau si ce n'est ce qu'on peut voir à travers la serrure et les ombres chinoises qu'on imagine à travers le béton moi je ne connais rien de tes monstres mais la manière dont tu butes sur les mots, à te voir soupirer comme pour démêler ta langue tes pensées et tes priorités c'est l'instinct qui me dit, elle aussi oh on verra bien bonjour ! comme s'il n'en était rien une belle comédie, et j'ai comme l'impression que tu ne jouera pas sur le devant de la scène mais ah qu'importe on verra bien si tu sera le public en colère ou les techniciens complices je laisse couler tes doutes ton angoisse loin loin loin d'ici, je ne les considère même pas bien sûr ! qu'est-ce que tu cherches ? les yeux qui pétillent, sourire au coin de la joue un jour comme un autre qu'importe les colères et les mauvaises introductions.
Spoiler:
résumé luci chill à la boutique quand night rentre il se rappelle d'elle ptdr comment l'oublier mais il reste pro et suit son instinct sur la question dooonc il demande grosso modo ce qu'elle veut eheh
Invité
Invité
Invité
Ven 18 Sep - 17:19
don't mind me
et il lui dit bonjour. il lui dit bonjour d’un ton enjoué. il lui dit bonjour comme si de rien était. il a les yeux qui brillent, le sourire au lèvre. et ça lui serre le coeur, night. ça lui serre le coeur de voir autant de sympathie sur un visage. ça lui serre le coeur de voir un échange aussi cordial, aussi normal. elle ne sait pas comment réagir. n’en a aucune foutue idée. ne connaît que les mots qu’on jette pour faire fuir ou pour blesser. ceux qu’on utilise pour se protéger. elle ne sait pas vraiment construire. elle sait démolir. et se faire démolir.
pourquoi est-ce qu’il fait comme si de rien n’était ? pourquoi est-ce qu’il fait comme s’il ne s’était rien passé ? est-ce qu’il l’aurait oublié ? elle réfléchit un instant, mais chasse cette idée de sa tête. non. improbable. et son instinct lui souffle le contraire. ça se sent dans son regard: luci se souvient d’elle, mais choisit de faire comme si de rien était. d’un côté, ça l’arrange. elle qui ne voulait pas se battre. elle qui ne voulait pas recommencer. elle qui voulait oublier. faire comme si tout allait bien. alors pourquoi est-ce que ça la met si mal à l’aise ? pourquoi est-ce qu’elle trouve quand même un prétexte pour ne pas être satisfaite ? pourquoi est-ce que ça ne lui va jamais ?
peut-être qu’elle aurait préféré qu’il la chasse, qui lui crache dessus à son tour, qu’il se défende. peut-être que ça aurait été plus simple qu’il s’énerve, qu’il la repousse. elle sait pas. peut-être, oui. parce qu’au moins, ça, elle en a l’habitude. et ça lui donne une bonne excuse pour agir comme une idiote. là elle n’a même pas d’excuse. et elle culpabilise.
- il paraît qu’t’as un peu tout ce qu’il faut ici. j’aurai besoin de matériel électronique, des fils électriques, et ou en cuivre.
elle semble réfléchir un instant, puis passe sa main dans les poches de son sweat gris, pour ressortir un morceau de papier. elle pose ça devant luci, et lui fait glisser. les noms techniques des objets qu’elle cherche sont notés ici. il y a des trucs pour elle, et des trucs pour poe.
- tiens, ça sera plus simple. je sais pas si t’auras tout… mais hm… c’est pas grave.
elle détourne le regard. elle sait pas quoi dire, quoi faire. bien sûr que ce n'est pas grave. comme si elle avait besoin de le rassurer, de souligner que c’est “ok”. elle lui a donné cette liste parce que c’est bien plus simple que d’avoir à parler. tout est écrit, c’est concis et clair. elle préfère.
son malaise ne disparaît pas et ça l’agace. mais la curiosité et l’instinct professionnel prends le dessus. night, elle s’y connaît. et elle aura beau s’en plaindre avec désinvolture, en réalité, ça lui manque un peu, son ancien métier. alors oui, réparer des voitures, c’est pas ce qu’il y a de plus épanouissant ou de plus gratifiant, mais… au moins, elle avait quelque chose à elle. un truc à faire. un truc où elle était pas si mauvaise. alors, elle demande sobrement.
- et sinon, par curiosité, t’as quoi de dispo ? comme type de pièce ou de métal ?
peut-être que ça lui donnera des idées pour bidouiller des trucs.
nébuleuse
résumé:
elle ne sait pas comment réagir devant la sympathie et le professionnalisme de luci. elle aurait sûrement préféré qu'il la repousse ou qu'il ne soit pas aussi sympa. du coup elle est perdue, panique un peu. est très agacée par elle-même. elle lui tends une liste d'objet en tout genre parce qu'être sociable c'est dur. puis finalement, poussée par sa curiosité et les souvenirs de son ancienne vie, elle pose une question d'ordre générale sur ce que luci possède. mais #malaise quand même.
Luciérnaga
no glasses who dis
ferrailleur
lance (voltron, par asterein / dee-woo (art), séraphin, anakin uwwwu)
Luciérnaga
Jeu 24 Sep - 22:44
let's not make this complicated
des choses aussi douces que la rosée -le frais d'un matin d'hiver, mais pas froid ni glacé à vrai dire à peine mouillé, de quoi laisser à boire aux oiseaux aux plantes aux nuages quelque chose qui permet d'enlever la chaleur des colères des galères des choses qui font trop fonctionner nos cerveaux en pleine guerre des doux glaçons au milieu des canicules c'est ce que je veux te donner du bout de l'émail visible -dis-moi, dis-moi ! est-ce que tu peux y voir le reflet du soleil non, attends, ne réponds pas je ne veux pas t'embêter je veux juste montrer tout le soutien que je peux donner et peut-être peut-être plus tard tu te souviendra mais là maintenant tout de suite tu n'es qu'une inconnue une petite frappe une mini-brute un brouillon de tyran tu sais pas vraiment faire, hein ? on t'a pas montré dans les règles de l'art t'as dû apprendre sur le tas recopier les chiens pour bien aboyer et mordre comme t'imagines les loups planter leurs crocs à moins que tu ne sois enfant-sauvage que dans mon imagination, dans mes rêves les plus tristes souvent j'espère avoir tord (mais souvent ce n'est pas le cas) tes yeux fuient ça me va, tant que ce n'est pas de larmes mais de courage yep, j'ai un peu de tout ! un bon bordel. c'est la vérité et ça ne se voit pas tout est derrière on me demande et moi j'amène on me demande et moi j'exécute quand elle tend le bout de papier j'évite de penser aux bouteilles à la mer aux sos c'est juste une liste quelques mots des besoins et moi il faut que j'arrête de toujours y voir des appels des invocations arrête. je prends la feuille, regarde l'écriture gribouillée qui la orne relève la tête quand elle pose une question quand elle laisse sa curiosité être plus forte que le reste oh c'est comme une ouverture mais luci luci luci ne t'emballe pas c'est juste une fille qui s'est perdue par ici oh hum, j'ai plein de choses -déjà, pas mal de trucs de ta liste, le fil de fer, les fils de cuivre, tout ça. après, je récupère de tout ! plaque de tôle, miroirs, zinc, cuivre, led, ampoule. j'ai pas mal de bijoux, et je peux les transformer. après, pour des demande plus particulières, je peux tout trouver. et aussi fabriquer des pièces sur mesure. un haussement d'épaule enfin, normalement ! ça dépend toujours de ma chance et de mes contacts, ahaha. mais pour ta liste, ça devrait aller. je pense. petits rires léger dans l'air prêts à être attrapés capturés et mangés, totalement ingérés absorbés
Spoiler:
résumé luci reste pro, répond aux questions, dit à night qu'il peut chopper probablement les pièces demandées il ne mentionne pas leur précédente altercation