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Comme deux poissons dans l'eau ? - Almace

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Mar 15 Sep - 22:09
« I was thinking of another day »
Pour être tout à fait honnête, Christine n’avait jamais appris à nager. Ce n’était pas faute d’en avoir eu envie, certainement pas ; et on pouvait trouver un lac à quelques heures de route au sud, en suivant la route quinze. Non, Christine avait simplement… raté le coche, en quelque sorte.

Il y avait eu des occasions ; plusieurs, en vérité, au cours de sa scolarité. Elle avait été malade la première fois. Les mauvais rhumes, ça arrivait, n’est-ce pas ? Milieu août, c’était moins courant ; à l’époque – elle ne faisait encore, quoi, qu’un mètre vingt, un mètre trente ? – Christine avait pleuré. À ce moment précis de sa vie, c’était sa réponse personnelle à tous les obstacles : pleurer, puis aller se cacher pour bouder des heures, seule, peut-être en feuilletant une bande dessinée ou un livre. Elle y repensait parfois en riant pour elle-même ; c’était avant qu’elle change ses habitudes et qu’elle aille se cacher avant toute autre chose. La petite Christine Ford avait bien du courage.

Que s’était-il produit la deuxième fois ? Elle était partie quelques jours avec sa classe, au milieu du collège. Personne n’avait eu à l’esprit de la prévenir – elle était venue sans affaires de baignade. Tout bien considéré, Christine l’avait bien pris. Elle avait eu le temps d’apprendre à être déçue.

La troisième fois – y avait-il seulement eu une troisième fois ? Au lycée, peut-être ; elle ne s’en rappelait plus. Cela arrivait parfois : Christine oubliait des pans entiers de son adolescence, juste comme ça. Les souvenirs partaient quelque part loin de son esprit, sans réellement prévenir ; il suffisait qu’elle y pense, et elle s’en rendait compte. Alors il fallait les ramener, un par un, en les rappelant via d’autres souvenirs. En remuant la vase au fond du lac, se dit-elle, fière un tout petit instant de sa métaphore. Et ils revenaient, oh, ils revenaient ; tous, à la suite des autres puis en groupes tout entiers, entraînés comme par un torrent, sans qu’elle puisse maîtriser leur flot. Peut-être, dans tous ces souvenirs-là, y avait-il quelque chose. Elle avait probablement failli tomber dans une étendue d’eau quelconque un jour – c’était son genre.

Mais non, Christine n’avait jamais appris à nager. Pas en primaire, pas au collège, et certainement pas au lycée. Quant à la suite… il n’était même pas la peine d’y réfléchir ; elle n’avait pas eu le temps. C’était peut-être ça, son problème : elle n’avait jamais le temps d’accomplir quoi que ce soit avant que les événements ne la rattrapent et l’entraînent autre part, sans qu’elle ait eu le temps de s’apercevoir de ce qu’elle faisait. Vingt-trois ans. Deux décades, et pas le temps de s’arrêter. Pas le temps de s’asseoir. Pas le temps d’apprendre à nager.

En cet instant précis, au milieu de sa chute libre, Christine sentit son pied droit – celui qui avait glissé – quitter le sol. Juste avant d’arrêter de réfléchir, elle aperçut l’homme de l’autre côté du battant, à l’intérieur de la cuisine, qui le regardait sans doute. Et, juste avant de s’effondrer, alors qu’un juron quittait ses lèvres plus par réflexe qu’autre chose, toute entière à son inconfort de mi-chute, Christine se demanda : est-ce que c’était ça ? La gêne, l’absence de contrôle absolue ? Est-ce que ça faisait ça, d’apprendre à nager ?  
ft. Almace


Résumé:
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Ven 18 Sep - 16:28
Comme deux poissons dans l'eau ?
Ft. @Foam
Coup de couteau.

Désormais les ombres planent au-dessus de nous, menaçantes et silencieuses, fauchant quiconque se trouve sur leur passage. Les disparitions se multiplient et s’intensifient et les voilà maintenant face à une menace inconnue qui sème la peur là où elle vient. Le stress s’est insinué dans ses veines comme dans celles de nombreux autres, lui qui ne dormait déjà que très peu a vu son temps de repos diminuer encore un peu. Il ignore s’il a réussi à fermer les yeux cette nuit, ne serait-ce qu’une heure ou deux, ou s’il est resté comme il le pense le regard figé au plafond et l’esprit vide.

Coup de couteau.

Il est pourtant toujours présent et fidèle au poste malgré les cernes que l’on voit aisément se creuser sous ses yeux. Toujours présent dans la cuisine, là où il est aisé de l’y trouver si jamais on ne le voit nulle part ailleurs. Il est seul dans cette pièce mal éclairée où les odeurs de nourriture ne s’échappent jamais entièrement. Il ne les sent plus, Almace, et ce depuis bien longtemps maintenant.Travailler pour s’occuper l’esprit, travailler pour ne plus penser, travailler pour oublier tous ces évènements récents.

Coup de couteau.

Le dernier dans la chair rougie de l’une des tomates du potagers. Coupée en quartier, c’est d’un doigté précis qu’il vient récupérer la gélatine et les graines qu’elle contient pour les déposer dans une assiette à part. Une précaution dont il a pris l’habitude depuis maintenant les mois qu’il s’occupe des repas : conserver les graines pour l’an prochain, pour le potager, pour l’entretenir, pour ne pas tomber à cours de vivre si jamais la situation s’éternise. Il ne dirait pas qu’il est pessimiste, Almace, quand bien même il s’agit bien là de cet état d’esprit. Il dirait plutôt de lui qu’il est précautionneux. Il souffle en déposant les quartiers de tomates désormais pelés et vierges de leurs graines dans une terrine à part. En face de lui s’étalent encore de nombreux légumes, des courgettes et aubergines, des poivrons et des oignons. On se saisit d’ailleurs de l’un des bulbes d’oignon, reprend son couteau de sa main droite pour commencer à l’éplucher, couteau qui brusquement glisse du légume pour atterrir droit dans son index gauche.

Coup de couteau.

Il lâche un juron bien senti dans un français parfait, réflexe plus qu’autre chose, réflexe bête en réponse à la douleur qui soudainement irradie sa phalange. Il fixe sa main d’un regard fatigué alors qu’un brusque sentiment de colère l’envahit, lui serre la poitrine et ses doigts autour du manche du couteau. Mâchoire serrée, regard fermé et visage livide, c’est tout aussi brusquement qu’il frappe le plat de la table de son poing blessé laissant alors la douleur envahir son bras jusqu’à son coude avant de disparaître tout aussi soudainement.

Il est sur les nerfs, Almace. Il a l’impression de ne pas gérer, de ne pas réussir, d’être submergé pour tout ce qui se passe autour de lui sans qu’il ne puisse le comprendre. Il est seul dans cette pièce et heureusement d’ailleurs. Il soupire.

- Idiot...

Coup de colère passé, il se lève pour aller trouver de quoi ralentir le saignement, main désormais passée autour de la poignée de sa canne. A peine arrive-t-il au niveau des battants de la porte que ceux-ci s’ouvrent soudainement, manquant par le même temps de lui briser le nez. Une masse s’écroule alors devant ses yeux et c’est juste à temps qu’il parvient par la retenir par le bras pour lui éviter une chute douloureuse. Il tangue lui-aussi - pas bien malin comme mouvement lorsque l’on sait qu’il est lui-même bien peu adroit de ses jambes désormais.

- Tu vas bien ? demande-t-il donc à Foam qui aura failli voir le carrelage d’un peu trop près.


Résumé:
 
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