AccueilMembresGroupesDernières imagesTimelineCarteConnexionS'enregistrerFAQRechercherCalendrier
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

[13/07] S'ensabler jusqu'au cou • pv. Almace

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Partagez
Invité
Invité
Invité
avatar
Jeu 23 Juil - 12:57
S'ensabler jusqu’au cou

J’ai l’impression de sortir d’une longue léthargie. Le sommeil m’a happé. Cela se voit bien à travers le hublot du navire, c’est déjà la fin de journée. Etrange sensation que ce réveil. Comme si… comme si… ce n’était pas pareil. Comme si c’était différent. Cette drôle d’impression de passer à côté de quelque chose. Pas de douleurs alors que mon cerveau semble s’y attendre. Je me sens fraîche, jeune, bouillante d’énergie. Cela m’est à la fois habituel et nouveau. Comme si… umh. Difficile de décrire cette impression qui veut fausser mes sensations.
L’habitude est pourtant bien là, je me lève, prend mon petit déjeuner, sert sa nourriture à Cousteau qui me semble aujourd’hui être une vieille chienne fatiguée. Je distribue des caresses aux autres et m’étire sur le pont où le soleil de l’après-midi est déjà en train de décliner. Je fais ma toilette, admirant mes traits juvéniles au passage. Des questions sans queue ni tête me traverse. Pourquoi serais-je censée penser un instant que je me trouve “rajeunie” ? Pourtant, cette sensation est bien là. Je me trouve plus attrayante. Plus pimpante. Un quelque chose m’a changé aujourd’hui. Pire, je ne trouve que des habits démodés à me mettre, mais, la question de ma garde robe ne me préoccupe guère. La tempête a tout emportée, je suis heureuse d’être en vie, d’avoir un chez moi et quelque chose à me mettre sur le dos. Je parcours des yeux les étagères qui me sont à la fois familières et étrangères. Pourquoi ai-je des livres titrés en français ? Et ai-je déjà lu tant d’ouvrages en anglais ? Oui, l’anglais ne m’est pas inconnu, j’ai d’ailleurs la sensation que s’en est presque devenue ma langue maternelle. Alors que je parle polonais à la maison. La maison. Si loin, désormais.

Mes idées sont confuses sans que je ne parvienne à vraiment saisir pourquoi. Mon cerveau fait des passerelles étranges. Je poursuis des cours à Blackwell, j’enchaîne les petits boulots pour subvenir à mes besoin, je me débrouille. Ce navire est ma seule possession. Je m’appelle Kristina Sokolovsky, ça, j’en suis sûre. Rescapée d’une Pologne à feu et à sang. Ces souvenirs-là ont l’air plus frais, plus proches de moi, comme ils ne l’ont jamais été. Aujourd’hui, pourtant, j’ai envie de profiter. Je me sens bien, incroyablement bien. Alors, je bondis par dessus le bastingage, comme si c’était une habitude de longue date. L’eau fraîche accueille mon corps et je nage, comme libérée d’un poids, jusqu’à la rive. Je suis trempée, mes vêtements aussi, mais je ris à gorge déployée, comme possédée par une force invisible. Je suis en vie, comme jamais je ne l’ai été.

J'essore ma crinière sur la plage, je dessine du bout de mes orteils quelques symboles n’ayant pas de sens. Je cours, j’effectue une roue, une rondade, je pense au fait que j’aurais dû prendre un livre, pour passer le temps, au soleil. Je n’ai pas envie de quitter cette plage, il fait trop beau, trop bon, je suis trop bien ici. Je vois mon bateau au loin, il aurait bien besoin d’un coup de peinture. L’Atlantide. Ce nom résonne en moi. Comme s’il m’appartenait, d’une manière que je ne saisi pas tout à fait.

Je finis par m’asseoir au bord de l’eau, le t-shirt noué en dessous de ma poitrine, mon pantalon en toile vieillot remonté jusqu’aux genoux. Je laisse mes pieds flirter avec le large, je profite de l’instant présent. Comme si un chape de plomb qui m’étoufait jusqu’alors s’était envolée.

Légèreté.
Insouciance.
Bonheur simple.
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020




Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Sam 25 Juil - 15:48
S'ensabler jusqu'au cou
Comme souvent, comme toujours, ce sont les cauchemars qui l’ont réveillé. Le voilà donc les yeux rivés au plafond, épuisé sans vraiment pouvoir dormir, épuisé sans avoir la possibilité de plus se reposer. Pourtant, il y a là quelque chose de dérangeant, sur lequel il ne parvient ni à mettre le doigt, ni à mettre des mots. La douleur lancinante qui résonne dans sa jambe est toujours là, rien ne change de ce côté. Et malgré tout, il s’étonne à moitié lorsqu’il regarde l’heure à sa montre, comme s’il attendait à devoir plisser les yeux sur la trotteuse, comme s’il s’attendait à devoir vivre dans un monde où les inscriptions sont difficilement déchiffrables de près. Il ne remarque ni les lunettes de vue ni le livre posé à côté sur la table de chevet. Il se contente de se lever bien qu’il ne soit que cinq heures du matin. Il sait par avance qu’il ne se rendormira plus.

Cette sensation étrange ne le quitte pas alors qu’il fixe son visage dans le miroir, un visage qui lui paraît étrangement vide sans qu’il ne parvienne à en deviner la raison. A défaut de trouver, il préfère s’en détourner pour aller fouiller dans ses vêtements desquels il sort un jean à peine trop large - rapidement ajusté à l’aide d’une ceinture - ainsi qu’une chemise à carreaux qui lui semble datée d’un autre temps, laissé ouverte par-dessus un T-shirt noir. Une fois habillé, il tente de dompter ses cheveux devenus trop longs, emplis d’épis et d’un brun si foncé qu’ils pourraient apparaître noirs. Il s’agit encore là d’une chose qui l’intrigue, alors qu’il tire devant ses yeux une mèche afin de la regarder d’en-dessous, sourcil gauche haussé.

A l’extérieur de sa chambre, tout lui semble calme pour le moment. Pas un bruit et pas un son, le château semble encore endormi. Il se bouffe la lèvre inférieure comme un adolescent, tiraillé entre l’envie de se rendre utile - préparer le petit-déjeuner pour tous les enfants dont les familles ont été emportées trop tôt par la tempête, se perdre dans le travail pour éviter que trop son esprit ne se tracasse - et l’envie de tout laisser tomber ne serait-ce que pour une journée, de fuir ses responsabilités et la pression qu’il s’impose à lui-même. Comme s’il avait l’envie de partir rejoindre son frère ami et lui raconter ses journées, rituel de leurs années lycée. Pourtant, il sait au fond de lui que plus jamais ce rituel n’aura lieu. Et pourquoi donc son frère lui semble-t-il si âgé dans ce souvenir traumatique qui brusquement apparaît devant ses yeux ?

Il secoue la tête afin de l’effacer, avant de regarder à droite puis à gauche. D’un pas claudiquant, il se dirige alors vers la sortie, laissant derrière lui ses devoirs et obligations.

*****

La nuit tombe doucement et le soleil se couche, donnant au ciel un aspect enflammé. C’est joli la plage à cette heure-ci, songe-t-il les pieds sur le bord du rivage, les chaussures dans les mains et le pantalon retroussé en un pantacourt improvisé afin de pouvoir profiter de l’eau fraîche. Il n’est ici que depuis quelques minutes, appuyé sur sa canne et sur son impression d’être vieux avant l’heure à cause de cet accessoire. Il voudrait bien aller nager et profiter de la fraîcheur de l’eau mais c’est qu’il ne peut pas avec sa jambe raidie et douloureuse.

C’est d’un œil envieux qu’il fixe alors cette jeune femme nager avec aisance dans l’océan après avoir plonger depuis un bateau amarré non-loin d’ici. Il a l’esprit et les idées volages, un sourire inhabituellement amusé sur les traits - comme s’il avait perdu l’habitude de sourire - et le regard rivé sur elle qui sort de l’eau et qui torsade ses longs cheveux afin de les essorer. Quelques mouvements de gymnastique mettent en valeur son corps un instant avant qu’elle ne vienne s’asseoir au bord de l’eau. Elle est jeune, elle semble insouciante. Il s’approche d’elle en longeant l’eau qui lèche le sable de la plage, essayant alors de masquer au maximum sa légère boiterie, les cheveux secoués par le vent du large et l’air salin.

- Vous ne craignez pas d’attraper froid avec ces vêtements mouillés ? lui demande-t-il alors en accrochant sur ses traits un sourire charmeur et des yeux malicieux. Il a l’impression de revivre. Je peux ?

Il pointe le sable à ses pieds, lui demandant s’il peut s’asseoir à ses côtés sur la plage.


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Lun 27 Juil - 15:15
S'ensabler jusqu’au cou

Absorbée par cette énergie renouvelée et par la simplicité du moment, je n’ai même pas remarqué la silhouette masculine qui m’observait depuis un petit moment. Depuis quand, au juste ? Je tente de me remémorer le dernier quart d’heure mais dans mon excitation, je n’y ai définitivement par fait attention. Je sens la gêne me monter aux joues. Je n’ai jamais été très à l’aise avec la gente masculine, souvent bien trop occuper à enchaîner les études et les boulots pour joindre les deux bouts. Jusqu’à atteindre le rêve d’acheter ce rafiot. Je me frotte l’arrière de la nuque. La simplicité de ce moment tranche radicalement avec les souvenirs encore proches de quelques évènements marquants de mon enfance. Plus j’y pense, plus cela me semble proche.
La guerre.
Les bombes.
Les morts.

Le soleil décline à l’horizon. Il s’embrase. Comme les immeubles. Comme les maisons. Comme les vies. Mes souvenirs sont un véritable kaléidoscope, enchevêtré, imprécis, multiples, proche comme éloigné, coloré mais sombre. Heureusement, le jeune homme me coupe de mes préoccupations imaginaires en me posant plusieurs questions, si mes vêtements ne vont pas me faire attraper froid et en demandant l’autorisation de s’asseoir dans le sable, à côté de moi. Je n’ose pas affronter son regard. Il est mignon. Je me demande depuis quand je n’ai pas pensé à ce termine précis : mignon. Comme si cela faisait plusieurs décennies que je n’avais pas osé user de ce terme.
Je hoche la tête, cherchant à masquer ma gêne.

« _ La mer est mon amie, elle ne me ferait pas ça, voyons ! Mais, oui, bien sûr, tu peux. Ayant brisé la glace de manière assez naturelle, je m’autorise à regarder dans sa direction, un léger sourire énigmatique aux lèvres. Ai-je déjà croisé cette personne ? J’ai le sentiment que nous avons environ le même âge, mais sa tête de me dit rien. Même une personne boiteuse de cet âge ne me rappelle aucun souvenir. Je jette un regard furtif à sa canne. Séquelle de sa propre guerre, probablement. Puis, je remonte mon regard jusqu’à son visage, détaillant sa chemise à carreaux, son bermuda, il semble autant à la mode que moi. T’es venu regarder le coucher de soleil, toi aussi ? Ici, c’est le meilleur emplacement, je trouve. D’autant plus quand les Pirates ne font pas la fête près de leur feu. C’est calme. C’est souvent idyllique. Je sais pas, t’en pense quoi ? »

Je replonge mon regard dans la contemplation du large. L’Atlantide est là, fière, embrasée et rougeoyante. Dans quelques heures, je me tirerai à nouveau à son bord. Mais, pour le moment, l’instant est digne d’un film, je ne vais pas m’amuser à le briser.
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Jeu 30 Juil - 12:43
S'ensabler jusqu'au cou
Avoir la mer comme amie, c’est simple et joli. Les yeux tournés vers l’océan où se reflète le soleil rougi, il laisse doucement son sourire défaillir sur son visage, c’est qu’il ne sait pas vraiment où il se trouve, ni même quand il se trouve. Ses souvenirs sont comme un mélange étrange d’évènements qui à la fois se sont produits et attendent ensommeillés dans le fond de son esprit. C’est là un sentiment singulier et anormal, comme s’il ne portait pas réellement son âge, comme s’il possédait déjà bien trop de souvenirs pour sa jeunesse. Tous ne sont pas cohérents, il s’y perd un court instant avant que la voix de la jeune femme ne le ramène sur terre.

Il s’assoit alors lentement à ses côtés, séparé d’elle d’à peine plus d’un mètre. C’est idiot comme s’asseoir à même le sol peut soudainement devenir plus compliqué lorsqu’une canne et une jambe raidie s’y mêlent. Il n’y a dans son mouvement aucune grâce, il se laisse plutôt tomber les fesses dans le sable avec un petit bruit sourd à l’atterrissage avant de poser sa canne à côté de sa jambe saine. Il souffle de laisser enfin sa jambe se reposer, préférant ne pas songer à la manière dont il devra se relever. Ce ne sera probablement pas glorieux.

- Elle est décorée, plaisante-t-il lorsqu’il la voit fixer un moment sa canne où s’étalent encore les restes des dessins des enfants fait au marqueur blanc qu’il n’aura pas réussi à entièrement effacer. C’est toujours plus sympathique.

S’il efface ces dessins, c’est tout simplement pour que les enfants puissent en refaire plus tard, lorsque l’envie leur reprendra. C’est idiot mais c’est ainsi, ils ont besoin de s’amuser avec tout et rien, ces enfants. Et laisser leurs esprits sortir un moment de cette bulle où ils sont enfermés. Garder leurs âmes d’enfant. C’est ce qu’il fait lui-aussi, sur le bord de cette plage à regarder le soleil se coucher et à fuir les responsabilités qu’il se met lui-même sur le dos.

- C’est reposant, répond-il. Reposant et agréable... Je crois que j’en avais grandement besoin, juste d’être là et de profiter. Il jette tout de même un rapide regard en direction du château sans pour autant le voir, une vague pointe de culpabilité dans le fond de la poitrine. La pression qu’il exerce sur ses propres épaules est bien loin d’avoir totalement disparu. C’est joli, tu ne trouves pas ?

Il pose rapidement ses yeux sur elle, sur elle et ses vêtements qui semblent également dater d’une autre époque mais qui lui siéent étonnamment fort bien. Le bateau au large tangue toujours doucement au rythme de la houle, le ciel et la mer se mélangent en un forêt de flammes.

- Idyllique, le mot est bien choisi, en effet, sourit-il en s’appuyant en arrière sur ses deux avant-bras. Malgré ses pensées qui s’emmêlent, il se sent étrangement léger et serein. Un effet du paysage, peut-être ? Je m’appelle Etham, se présente-t-il. Le souvenir bien trop flou d’un autre nom résonne en lui, sans qu’il ne parvienne à le saisir, alors il ne l’évoque pas. Et toi ?


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Ven 31 Juil - 10:50
S'ensabler jusqu’au cou

Clopin-clopant, il s’écroule à moitié à côté de moi, sans aucune grâce ni même habileté. Je m’en veux un peu de ne pas avoir eu la jugeote de lui proposer mon aide, néanmoins, cela aurait également pu être mal perçu. Il n’a pas non plus l’air offusqué puisqu’il prend à la rigolade mon regard trop longtemps appesanti sur sa canne. Sans que je ne m’en rende compte, je m’y suis un peu trop attardée. Par curiosité, parce que j’aimerais comprendre, connaître son histoire, savoir ce qui lui est arrivé. Parce que les histoires me touchent, m’aident à cerner les gens. Et cette canne décorée m’en apprend plus que ce qu’il ne souhaite me dire. Un altruiste. Quelqu’un qui fait définitivement passer les autres avant sa propre personne. Cela explique pourquoi il n’a que faire que je le dévisage ou que je commente son assise. Je souris. L’égoïste de service a trouvé son antipode.

Un Chevalier, donc. Sa manière d’être m’interpelle. Son regard en arrière me fait penser qu’il regrette de ne pas être auprès de sa nouvelle famille. Malgré tout, il me dit apprécier ce moment. Qu’il en a besoin. Ca, je ne peux que comprendre. L’horizon. La plus belle chose qui soit. La capacité de se propulser vers l’avenir.

« _ Bien sûr que c’est joli. Je m’en offusquerais presque. Comment l’océan ne pourrait-il pas l’être ? C’est la plus belle chose qui soit. Eternel, vivant, juste, splendide. Comment peut-on mettre un seul instant le doute sur cet état de fait ? C’est même ce qu’il y a de plus beau. J’ajoute alors, presque en me justifiant. L’annonce de son prénom me fait tourner la tête vers lui. Etham. Ça lui va bien, un petit côté rebelle, cheveux au vent. Je plisse un instant les yeux, comme pour le sonder. Dans le genre gentil, il n’a pas l’air de vouloir faire de mal à une mouche. Kristina. Que je lui réponds, mettant en avant mon accent slave dans la prononciation. Mais, tu peux m’appeler Kris. Histoire de ne pas massacrer ma belle langue. Je ne suis pas sûre d’être prête à entendre ça. »

J’étends mes jambes jusqu’à ce que les timides vagues soient en mesure de lécher mes pieds. C’est drôle, cette sensation si familière, c’est comme si je la ressentait dix fois plus puissamment aujourd’hui. Et c’est agréable. La mer est enflammée, mais, bientôt, elle s’éteindra et deviendra le reflet d’une toison infinie. D’une toison parfois opaque depuis la catastrophe. Aujourd’hui, définitivement, rien ne me retiens. J’ai envie de pousser mes limites. D’être, tout simplement. D’oublier mes souvenirs massacrant et ce désordre mémoriel qui m’encombre.

« _ Une baignade ? Je repense soudainement à sa canne, sa jambe. Je m’en veux un peu. Mais l’eau ne peut pas faire de mal. Alors, je grimpe sur mes jambes retire mes vêtements encore humides pour me retrouver en sous-vêtement et je lui tends une main pour l’aider à se relever. Je ne laisserais pas la mer t’emporter, si ça t’inquiète. Je ne peux pas le forcer non plus, mais, qui peut sérieusement résister à l’appel de l’océan ? »
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Lun 3 Aoû - 12:38
S'ensabler jusqu'au cou
Kristina. Elle a l’accent des pays de l’Europe de l’est, Kristina, mais duquel il ne saurait le dire. Il a beaucoup voyagé, Almace, durant cette année sabbatique prise à la fin de sa maîtrise. Encore des souvenirs qui lui semblent étrangement proches et étrangement lointains à la fois, il revoit son frère et lui sur les pentes du Canyon de Colca au Pérou ou sur celles du Mont Mikeno en République Démocratique du Congo. Mais jamais il n’a mis les pieds dans l’est de l’Europe, encore bien trop instable en cette période où l’URSS venait tout juste de tomber.

- Enchanté, Kris, répond-il dans un sourire tranquille, les yeux rivés sur l’océan et le coucher de soleil qui l’enflamme.

Il passe doucement ses mains sur sa cuisse affaiblie, comme pour la masser et laisser s’effacer la douleur qui y court en quasi-permanence. Il soupire légèrement, constate que ce geste n’aide en rien à apaiser les crampes. Alors sans rien dire à ce propos, il préfère continuer à regarder la mer et les vagues qui doucement se rapprochent d’eux. La marrée monte lentement tandis que le soleil se couche, l’eau vient désormais jouer avec ses orteils. La fraîcheur ne le gêne pas, du moins pas sur cette partie de son corps. Il s’y est habitué depuis déjà un bon moment, ses chaussures sont posées à ses côtés et derrière eux le feu du campement fume doucement. L’air se rafraîchit peu à peu à mesure que tombe la nuit.

La proposition de la jeune femme le fait revenir sur terre. Une baignade ? Il tourne les yeux vers elle, déjà debout sur ses jambes et son haut passé par-dessus sa tête. Il sent ses oreilles chauffer à la vue de son corps presque entièrement dénudé alors il détourne le regard un instant à peine, comme le jeune adulescent qu’il est. Jusqu’à ce qu’elle lui propose sa main pour l’aider à se relever.

- Merci, toussote-t-il en la lui saisissant. Difficilement il se relève, principalement grâce à sa jambe saine. C’est qu’il ne veut pas non plus trop forcer à maintenir son poids afin qu’elle ne chute pas à son tour. Comme il l’avait imaginé, l’absence de grâce le caractérise une nouvelle fois mais il parvient tout de même à se mettre debout, soufflant de cet effort soudain. Il sourit aux dernières paroles de Kristina. L’océan est calme, ça devrait aller.

Il retire à son tour sa chemise à carreaux et son t-shirt noir qu’il laisse négligemment sur la plage, aux côtés de sa canne qu’il ne ramasse pas. Son bermuda improvisé retiré à son tour, il se dirige en clopinant vers la mer, suivant de près Kristina. Il se fige lorsque l’eau atteint enfin ses cuisses, espérant qu’une vague soudaine ne vienne pas le déséquilibrer.

- C’est froid, coasse-t-il pour lui-même. C’est qu’il se redécouvre frileux dès qu’il met les pieds dans l’eau fraîche de la mer, si bien qu’il répète. C’est froid, c’est froid... Il espère peut-être que l’eau puisse se réchauffer à ces paroles, malheureusement sa technique infaillible ne semble pas fonctionner. Il souffle longuement comme pour se donner du courage avant de continuer à avancer puis de se figer à nouveau lorsque l’eau atteint cette fois-ci ses hanches. Les doigts serrés autour du poignet de la jeune femme. L’océan est calme, mais l’océan est froid, lui dit-il d’une voix légèrement plus aiguë que la normale, secoué d’un frisson soudain.


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Lun 17 Aoû - 10:59
S'ensabler jusqu’au cou

Du coin de l’oeil, je le vois bien rougir. Ca ne me dérange pas. Pas que j’ai l’habitude, pas que ce soit une situation qui arrive tout les quatre matins, mais, j’ai l’impression qu’elle ne m’est pas arrivée depuis bien plusieurs décennies. Sensation idiote et à la fois normale, je vis bien recluse sur un bateau. Il attrape ma main et j'exerce une puissante force pour l’aider à remonter sur ses jambes. C’est qu’il doit souffrir, sa jambe peine à l’aider à se remettre debout et il semble bien difficile pour lui de changer de position seul. Est-il possible qu’il ait vécu la guerre, lui aussi ? Etham m’assure que ça ira, l’océan est calme, il n’y a pas de raison qu’il se fasse emporter par le fond. Ca me rassure un peu, je ne sais pas si je serais capable de traîner un corps dans l’eau, même si mon niveau de natation frôle l’excellence.

Je détourne instinctivement les yeux quand il m’imite en retirant sa chemise et son bermuda, autant par pudeur que pour cacher la chaleur qui monte à mes joues. Par curiosité, je le détail ensuite. Si on oublie sa jambe folle, il est bien fichu. Cette drôle d’envie fait fourmiller mes pieds et un sourire idiot s’accroche à mes lèvres, une sensation à la fois nouvelle mais, qui semble renaître du plus profond de moi. Comme si elle avait toujours été là, tapie. Et qu’elle attendait sagement un moment de ce type pour surgir sans crier gare. Parce que la tempête, parce que la solitude, parce qu’autre chose qui m’échappe systématiquement. Une sorte d’interdiction. Une barrière qui m’empêche de laisser des sentiments éclore.

Froid ? Je souris d’autant plus. Bientôt, l’eau sera plus chaude que l’extérieur, il suffit d’attendre que le soleil se couche et nous serions bien mieux dans le liquide tiède qu’à l’extérieur, en proie au vent et à la fraîcheur de la nuit. Il se crispe soudainement sur ma main quand ses hanches atteignent l’eau. Je le sens frissonner. Et, à ce moment précis, je ne vois qu’une solution.

Je détache ma main de la sienne, m’immerge dans la mer en repliant mes jambes et l’asperge d’une immense vague d’eau. Puis, j’éclate de rire, comme une idiote. Un plaisir simple, un moment normal, je ne demande que ça.

« _ C’est moins froid, là, non ? »
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Ven 21 Aoû - 13:21
S'ensabler jusqu'au cou
Rassurant ? Peut-être. Rassurant de la voir à son tour rougir, bien qu’il ne dise mot à ce sujet. Rassurant, mais pourquoi cette sensation étrange éclot-elle au fond de lui ? Il ne saura dire mais il y a comme cette crainte de vieillir, de ne plus plaire alors qu’il n’a qu’à peine la vingtaine. A peine la vingtaine. C’est bien là ce que lui souffle le reflet qu’il a vu dans le miroir ce matin-même, mais son âge exact, il ne saura le dire avec précision. Bizarre, songe-t-il avant que l’eau froide de la mer ne vienne déranger ses pensées. Etham est là quelqu’un d’étrange, en proie à une drôle de fierté : celle de ne pas montrer son côté frileux et son appréhension des températures fraîches. C’est bien une réponse négative qui sortira d’entre ses lèvres lorsqu’on le lui posera la question, mais pourtant il est bien incapable de le cacher lorsqu’il s’y retrouve directement confronté. Alors oui, l’eau est froide à ses yeux et à mesure qu’il s’enfonce dans l’océan, que la fraîcheur lèche ses cuisses puis ses hanches et qu’il se crispe autour de la main de sa camarade d’un soir.

Ridicule ?
N’est-ce pas ?

D’autant qu’il craint de ne plus savoir aussi bien nager qu’auparavant, avant que sa jambe ne soit abîmée, du temps où il était particulièrement doué en natation comme dans beaucoup d’autres disciplines sportives. Encore un morceau de sa fierté qui en a pris un coup, songe-t-il en fixant sa canne d’un regard amer, tandis qu’à nouveau les souvenirs s’emmêlent dans son esprit sans qu’il n’en comprenne la raison.

Il ne faut qu’une vague pour que ses pensées s’échappent une nouvelle fois, s’enfuient loin de lui et qu’il ne puisse plus y réfléchir. Il se crispe, se raidit  et serre les dents alors que le froid s’insinue jusque dans ses os et ses chairs. Un bâton de bois, voilà ce à quoi il ressemble désormais, les cheveux collés à son front et son air raide, la tête rentrée dans le creux de ses épaules. Et un rire. Un fou rire. Charmant, il est vrai, il ne peut le nier. Mais il ne dit rien, on ne peut seulement voir ses oreilles et ses joues à nouveau chauffer. Il lance un regard suspicieux à la coupable, cachant comme il peut son propre amusement et son propre sourire. Rare de le voir sourire, encore plus rare de le voir amusé.

Il pousse lui-aussi une vague de la main - une vaguelette par rapport à celle qu’il s’est pris plus tôt - vers le visage de la jeune femme, la submergeant alors à son tour. Et c’est un rire léger, discret qui sort de ses lèvres.

- Vengeance, plaisante-t-il d’un ton amusé, se doutant que ce geste est là la marque d’une déclaration de guerre. Et probablement du début d’un bataille d’eau, également. Mais qu’importe.

Qu’il est bon de s’amuser.
C’est comme s’il avait oublié cette sensation. Trop pris par ses responsabilités, celles qu’il met lui-même sur ses propres épaules. Un retour en enfance soudain, impromptu et incompréhensible.


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Mer 26 Aoû - 10:11
S'ensabler jusqu’au cou

Il semble pendant un moment plongé dans ses pensées. Sa main serrée contre la mienne. De plus en plus fort alors que l’eau monte de plus en plus haut. A quoi peut-il bien songer ? Nous avons tous nos démons et la bienséance m’empêche de lui demande quels sont les siens. Après tout, il n’a encore jamais été indiscret avec moi, je n’ai pas de raison de l’être. Alors, je le laisse à ses vagbondage ethérés pendant que je profite de sa poigne au creux de ma main. L’eau calme les braises ardentes qui remontent lentement le long de mon estomac.

Il n’est plus question de penser. Ses plaintes réveillent le cruel instinct qui sommeil en moi et, d’une agile brassée, je lui envoi une gerbe d’eau en pleine tronche. Un rire lui échappe, sans que je ne parvienne à vraiment capter ses émotions. Est-ce un rire franc ou quelque peu énervé ? Je n’ai pas le temps d’y réfléchir, il arme rapidement son geste et riposte avec une éclaboussure moindre par rapport à la mienne. Je mange de l’eau salée, je ferme instinctivement les yeux et laisse échapper un gloussement idiot. Il rit de nouveau. Un rire doux et charmant. Il annonce sa vengeance et je lui réponds d’un sourire. Etham a oublié la fraîcheur de l’eau, c’était le but escompté.

« _ J’y compte bien. »

J’essuie le sel de mon visage et rabat les quelques mèches rebelles qui se sont collées à mon visage. Un frisson me parcours lorsque l’air frais vient caresser mon corps trempé. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne va pas s’en sortir aussi facilement. Je m’approche de lui, le sourire aux lèvres, les yeux malicieux. Soudainement, je change de rythme de bondit sur le côté pour le contourner. Je m’apprête à l’arroser à nouveau, mais, mon pied s’enfonce dans le sable, me fait perdre l’équilibre et je bascule en avant.
Ainsi, je tombe de tout mon poids sur le flanc d’Etham, dans un mouvement incontrôlé.
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Ven 28 Aoû - 13:04
S'ensabler jusqu'au cou
Petit sourire en coin, amusé et sur le qui-vive, prêt à répliquer à la riposte qui, et il le sait, va forcément arriver. Il n’y a qu’à voir son propre sourire, sa propre détermination qui se peint sur son visage lorsqu’elle rabat ses cheveux vers l’arrière de son crâne. Etham se sait complètement à sa merci, après tout il n’est plus si mobile mais qu’importe. Il s’amuse, il en profite. Il profite de cette sensation qui lui avait tant manqué. Il tourne sur lui-même lorsqu’il la voit lentement s’approcher, légèrement tassé sur lui-même comme pour s’assurer un meilleur appui sur sa jambe vacillante, sourire arrogant sur les lèvres et air de défi sur les traits.

Elle s’élance soudainement sur le côté.
Et s’écroule sur lui, du côté de sa jambe détruite.

Il ne lui en faut pas vraiment plus pour qu’il perde à son tour l’équilibre, pour qu’il s’écroule dans l’eau salée tout en maintenant son poids comme il le peut. Il avale d’ailleurs une gorgée d’eau qui lui brûle la gorge et l’œsophage, et c’est une quinte de toux que l’on entend dès lors qu’il redresse le corps encore entièrement dans l’eau. Seule sa tête et ses épaules dépassent de la surface, tandis qu’il maintient son poing devant sa bouche et que son torse est pris de secousses incontrôlées. Il ne se calme que quelques dizaines de secondes plus tard, une fois l’eau évacuée.

- Ok ok ! supplie-t-il en levant les deux paumes en l’air, la voix encore rauque et le goût désagréable du sel sur la langue et les joues. Ok t’as gagné.

Il reprend comme il peut sa respiration, tousse encore une fois ou deux, grimace presque de la douleur qui s’est par ailleurs insinué dans ses côtes. Mais il sourit. Et plaque sur sa tête ses cheveux mouillés, qui lui donnent alors un air étrangement sage.

- Tu m’avais pas dit que tu étais catcheuse, plaisante-t-il en s’asseyant dans l’eau, les mains posées derrière son dos pour maintenir sa tête hors de l’eau.

Il lâche un petit rire amusé avant de lever le regard vers le ciel. Les lueurs rougeoyantes de la fin de soirée se sont depuis quelques temps maintenant envolé. Ne reste alors que l’épaisse couvertures bleu marine où percent les lumières des quelques étoiles qui commencent doucement à apparaître dans le ciel nocturne. La nuit est claire, la Lune est dans son dernier quartier. Ce qu’il apprécie, Etham, depuis que l’électricité n’éclaire plus les nuits, ce qu’il est bien plus facile d’observer les étoiles. Il pointe d’ailleurs Venus, l’Étoile du Berger, la première à apparaître en-dessous de la Lune.

- J’aime regarder le ciel, la nuit, fait-il soudainement après avoir laissé retomber son bras dans l’eau. Surtout depuis qu’il n’y a plus d’éclairage nocturne...

C’est beau. C’est reposant. Il pourrait rester des heures à regarder la voûte céleste, lors de ses nuits d’insomnie.


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Lun 7 Sep - 11:09
S'ensabler jusqu’au cou

Il ne va rien venir voir arriver, c’est certain. Il ne s’attend pas à la feinte que je lui prépare. Il a beau essayer de me suivre des yeux, je peux lui assurer que c’est peine perdue. Et, ça, ça me fait sourire d’autant plus. Parce que je suis une vilaine fille, un peu, parfois. Cette idée me serre le coeur pendant un instant, n’avais-je pas une sorte de mission qui me demandait d’être bonne ? Cette idée m’échappe aussitôt qu’elle est venue. Qu’importe, le moment est doux, bon, drôle et, sincèrement, je le crois. Je prépare mon prochain coup, mais, la mer est parfois plus vicieuse que mes propres plans. Mon pied ne trouve pas son appuie, ma jambe se dérobe sous mon poids, je me sens vaciller sans attache possible.

Et je rencontre son corps qui n’a pas besoin de grand chose pour s’effondrer dans l’eau. Moi aussi, je plonge sans rien pouvoir n’y faire. Je ferme les yeux, accueille l’eau avec bienveillance et bondis aussitôt dans l’air pour m’assurer qu’Etham va bien. Il tousse, crachote et lève les mains en signe de reddition. Une pointe de fierté m'envahit, j’ai gagné cette bataille. Même sans le vouloir, quel talent. Et, il a l’air d’aller bien, ce qui me rassure. Ce qui m’évite aussi de m’excuser, ou de revenir toute penaude vers lui pour m’assurer de sa santé. La culpabilité de m’effleure même pas alors qu’il se couche dans l’eau.

« _ C’est l’un de mes nombreux talents cachés. Que je réplique du tac au tac, un grand sourire plaqué sur les lèvres. Tu ne m’avais pas dit être un excellent punching-ball. J’accompagne ma doucereuse pic d’un clin d’œil et d’un petit rire. »

Je m’assois à côté de lui alors qu’il se plonge dans la contemplation du ciel. Un domaine qui m’est étranger. Lorsqu’il commence à pointer des objets astraux, je m’allonge à côté de lui et regarde avec attention ce qu’il montre. Je ne suis pas sûre de bien identifier les différents points scintillants. Ce n’est pas très important, je hoche la tête à chacune de ses injonctions. Il m’avoue aimer admirer le ciel. Je me dis que ça ne vaut pas l’océan qui s’enflamme mais, c’est joli quand même. C’est différent. Comme ces instants avec lui.

« _ C’est doux, subtil. Ça te va bien. Je rougis en me rendant compte que je lui fais un compliment un peu trop sincère. »

La nuit nous enveloppe. Nous sommes tous deux allongés dans les quelques centimètres d’eau restants. Une drôle de peur m’envahit alors que je songe au fait que c’est peut-être “le bon moment”. Je me mords la lèvre. Des “et si” barricades mon cerveau. C’est définitivement pas mon genre de trop penser aux conséquences. Je me glisse sur le flanc, approche ma main de son buste et la laisse courir entre les aspérités. Puis, instinctivement, j’approche mon souffle de sa nuque. Et j’embrasse le creux de son cou. Un peu sauvagement, un peu durement, sans grande subtilité.


Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Jeu 10 Sep - 14:52
S'ensable jusqu'au cou
La fraîcheur de la soirée commence doucement à tomber, le fond de l’air se refroidit à mesure que l’heure avance et que le ciel s’assombrit. Bientôt, seul le quart de la Lune les éclaire ainsi que le feu de camps des Pirates qui ne s’éteint jamais réellement, les braises rougeoyant alors dans la cendre et dans le sable. Il y a là quelque chose d’infiniment reposant. L’eau s’est réchauffée, les étoiles brillent doucement au-dessus d’eux et plus loin tangue toujours ce bateau inconnu. Il garde le regard levé vers la voûte céleste, s’amusant à y pointer quelques astres qu’il sait reconnaître - trop peu nombreux - ainsi que quelques constellations, la Grande Ours à partir de laquelle il trouve la Petite Ours, le Dragon, la Ceinture d’Orion et Cassiopée assise dans son fauteuil.

Ses yeux enfin se décrochent du ciel pour la fixer alors que ses dernières paroles résonnent autour d’eux. Il sourit alors de la voir rougir, sentant lui-même la chaleur monter à ses joues plissées en un air amusé.

- Tout comme l’océan te va bien, répond-il dans un souffle.

Il frisonne lorsqu’il sent ses doigts courir sur son torse, un frisson et une appréhension, comme un interdit auquel il aurait déjà fait face. Il se tend légèrement face à cette sensation étrange, une nouvelle qu’il ne comprend pas comme beaucoup d’autres au cours de cette étrange journée. Et pourtant il ne dit rien, le regard désormais rivé sur sa main. Le ciel paraît très loin, maintenant.

Il ferme les yeux, toujours un peu tendu, à cran, lorsqu’elle plonge son visage dans le creux de son cou pour l’embrasser. Il y a à nouveau cet interdit qui se dresse en face de lui, cette appréhension constante et la crainte des regards, des remarques, le besoin de se cacher pour éviter les problèmes, pour vivre ensemble malgré le dégoût de cette condition. Cette crainte brusquement revient sans qu’il ne sache vraiment pourquoi, les “et si” parasitent son esprit, l’empêchent de réfléchir. Et pourtant... Kris n’est pas plus jeune que lui, après tout. Elle est comme irréelle, il n’arrive pas vraiment à déterminer son âge réel. Ce dont il est sûr, c’est que si écart il existe, il n’est pas très creusé.

Alors il se détend.
Enfin.

Les yeux fermés, il inspire longuement, profite. Il saisit doucement ses doigts restés sur son torse pour les serrer entre les siens. Il tourne enfin son visage vers le sien, front contre front et paupières toujours fermées, sourire léger sur les lèvres. L’instant est parfait. Peut-être même trop, mais il n’y songe pas une seconde.

Il l’embrasse.
Pas longtemps, furtivement même.
Avant de s’en éloigner. Les “et si” dans son esprit.

- D-Désolé, je sais pas ce qui m’a pris.

Il s’excuse, mais c’est là comme un non-sens pour lui. Pourquoi s’excuse-t-il ?


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Lun 9 Nov - 11:24
S'ensabler jusqu’au cou

Etham répond à mon compliment de la manière la plus banale du monde. Banal, peut-être, mais absolument parfait à ce moment précis. Ni trop, ni pas assez. Le juste compliment qui renforce le rouge monté à mes joues. Qu’importe, la nuit est là, il ne verra rien. Par contre, moi, je sens ses frissons sous ma main qui parcourt sa peau. Je sens la nouvelle chaleur qui nous étreint. Une douce flamme qui crépite, qui nous réchauffe, qui nous empêche de ressentir la morsure de la nuit. Sous mes caresses, je sens le corps d’Etham se détendre. Je maîtrise mon appréhension, mon excitation, réfrène mon envie, ma soif.

Je souris dans la nuit avant de fondre dans le creux de son cou. J’y dépose un léger baiser, attendant une réaction qui ne vient pas. Pas de refus, pas d’acceptation non plus. J’hésite. C’est lorsqu’il attrape ma main sur son torse que je m’autorise à butiner plus sauvagement sa carotide. J’y laisse peut-être une légère morsure de croc mais, surtout, des guilis précis qui ne cessent qu’au moment où le chevalier tourne la tête pour cueillir mes lèvres. Une fraction de seconde. Un instant. Un moment qui arrête le temps.

Des lèvres contre les miennes. Golbey Pray. Sans que je ne puisse y résister, je suis téléportée à des milliers de kilomètres d’ici. Dans une temporalité différente. A un moment charnière de ma vie. Mon premier baiser. Avec Golbey. Cet homme parfait. Ce militaire intransigeant. L’homme de ma vie. Le père de mes enfants. A cet instant, je retrouve un pilier perdu. Je m’y agrippe. Je refuse sa mort. Je revis des milliers de souvenirs. Une vague. Un ouragan. Une véritable tempête transporte mon esprit.

Jusqu’à ce qu’il s’échoue.
Lamentablement.
Sur un banc de sable.

Les lèvres d’Etham s’éloignent, me fissurant un peu plus. Il s’excuse, bat en retraite.

« _ Ne pars pas, s’il te plait. »

Je lui réponds, éplorée. Je retourne à la charge. Cette fois-ci, je glisse ma main derrière sa nuque pour qu’il ne puisse pas s’échapper. Pour ne pas revivre le moment déchirant où Golbey est parti en Libye, pour y rester. Les souvenirs émergent à nouveau, si tangibles, si vrais. Avant de s’éloigner de manière fantomatique quand le baiser s’approfondit. Ce n’est pas Golbey. Il ne peut pas partir. Il est enfermé ici, comme moi. Qui est Golbey ? Ai-je vraiment des enfants ?

Je laisse ces questions en suspens, je n’en ai pas besoin pour faire rouler nos corps sur le sable, pour embrasser un peu plus passionnément cet amant d’un soir, pour glisser ma main baladeuse sur ses fesses. Là, sous les étoiles, pendant que l’eau lèche nos corps à un battement régulier, je me sens ancrée dans le présent.
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Dim 15 Nov - 16:02
S'ensabler jusqu'au cou
Ne pars pas.

Il serre sa main entre ses doigts, frisonne, hésite peut-être un court instant en plongeant son regard dans le sien. Il serre les mâchoires, grince des dents un court instant, en proie toujours à cette crainte qui lui comprime la poitrine, cette crainte qu’il a bien réussi à faire taire une seconde plus tôt. Pour l’embrasser. Mais cette fois, il ne parvient à l’étouffer de lui-même, il ne parvient qu’à la fixer sans rien dire, quelques instants de flottement où tous deux se regardent. Pas un mot, juste le bruit des vagues et de l’eau. Parce que quelques mots lui reviennent, insultes d’un autre temps mais bien trop proches également. May peut-être et également bien d’autres, des bruits et des rumeurs qui résonnent dans les couloirs dans la faculté. A quel point a-t-il pu la trahir ? A quel point a-t-il pu être un parfait abruti ?

Et à nouveau, elle l’embrasse.
Alors il serait peut-être temps.
De laisser derrière toutes ces histoires floues.

Oublier, soupirer et souffler, faire courir ses doigts sur ses hanches alors que l’on se roule sur le sable, l’embrasser de nouveau, mordiller sa mâchoire et son cou.

Se laisser aller.
Et profiter de l’instant.

*****

On souffle et tente de calmer son cœur battant, le visage encore dans le creux de son cou à inspirer son odeur en plus de l’air salin de la mer. L’air s’est encore rafraîchi mais on ne le sent plus désormais et au plein été, la température reste supportable malgré la nuit qui s’avance lentement. Il dépose un nouveau baiser léger sur sa peau en même temps que ses doigts continuent leur chemin sur ses hanches, son dos et son ventre. Il frisonne encore, encore un peu tendu, encore un peu sensible des caresses et des quelques moments passés. Mais doucement il se calme, apaise son souffle court et irrégulier.

Un dernier baiser.
Il s’allonge à ses côtés.

Les appréhensions sont maintenant loin derrière, parties dans les vaguelettes qui lèchent leurs jambes, dans l’océan, bien loin désormais. Il ferme les yeux, ses cheveux encore humides collent encore à son front par endroit. On peut seulement entendre le bruit de l’eau qui va-et-vient. Oh il pourrait bien s’endormir ici, sur le sable, tant il s’y sent bien.

Mais doucement, minuit approche.


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Jeu 18 Fév - 8:51
S'ensabler jusqu’au cou

On aurait pu imaginer mille et une façons de faire l’amour de manière moins cliché. La nuit. L’eau. Le sable. La plage. Non, nous avons décidé de le faire là, dans le feu de l’action, à l’état embryonnaire des sentiments. Pour ne pas perdre de temps.

Du temps, comme s’il m’en manquait…

Essoufflée mais repue. C’est l’agréable sentiment qui me parcourt alors que la main d’Etham reprend un chemin déjà maintes fois parcouru avec le baiser qui l’accompagne. Je l’embrasse en retour. Des grains de sable se faufilent entre nos langues. Mais, n’est-ce pas cela, l’aventure ? Je laisse échapper un soupir de contentement alors que nous nous affalons, l’un à côté de l’autre, dans cette chaude nuit d’été.Je profite de sa présence, là, juste au creux de moi. Comme s’il pouvait m’échapper en un instant.

J’attrape sa main pour la serrer dans la mienne. Je n’arrive pas à percer ses pensées, j’aimerais pourtant les deviner, saisir ses sentiments et profiter de la douceur des sentiments réciproques.

Je cligne des yeux, bien trop joyeuse pour trouver la paix ou le sommeil. Si je retournais nager ? Non, ça serait laisser Etham sur le bord et je ne suis pas certaine d’être capable de lâcher sa main. Alors, je souris à la lune et aux étoiles, gravant ce moment au fond de mon cœur. Interdiction d’oublier.

Un souvenir fixé, des yeux qui papillonnent et je rejoins finalement le monde des rêves.

C’est l’écume qui me tire d’un sommeil cotonneux.

J’ai mal, qu’est-ce que j’ai mal. Mon dos, mes reins, mes jambes, mes coudes, mon cou et même ma tête. Qu’ai-je donc fait pour souffrir autant ? Les souvenirs imprimés au fer rouge dans les tiroirs de mon cerveau grimpent jusqu’à ma compréhension. Mon cœur manque d’exploser. Sa main n’est plus dans la mienne mais il me suffit de glisser mon regard sur le côté pour découvrir un homme.

Il ressemble à Etham, je crois, un peu. Mais… en plus vieux ? En plus marqué, peut-être, aussi. En plus barbu, pour sûr. Mes yeux retournent à la contemplation du ciel qui se teinte doucement des couleurs matinales. Je ne suis pas bien certaine de comprendre. Il s’est passé quelque chose, sans le moindre doute. Pourtant, j’ai beau me souvenir de la nuit dernière, cela me semble déjà bien brumeux, comme si des dizaines d’années me séparaient de ce souvenir.

Golbey me semble soudainement plus proche. Je pense à mes enfants, si lointains. Je vois mon bateau au large, mon ancre. Mes animaux vont s’inquiéter. Je dois rentrer, mais, comment ai-je atteint la plage hier ? Des bribes de pensée m’indiquent que j’ai nagé. Dans mon état ?

Je soupire, je ne suis plus bien sûre de la personne que je suis. Mon corps semble comme englué, je me rends rapidement compte que je suis incapable de me relever seule. Fille de la mer, rendue à la mer. Il n’y a plus beaucoup de solutions. J’attrape l’épaule d’Etham de la secoue doucement pour lui indiquer ma présence, impossible de savoir s’il dormait ou s’il était déjà éveillé, dans le même état étrange que le mien… J’essaye de formuler une parole pas trop déstabilisée…

« _ Etham je… je crois que je suis coincée ? Je n’arrive pas à me relever. Je… je ne sais pas ce qui nous arrive…»

Une pointe de panique. Pire, ma voix semble avoir muée en celle d’une grand-mère de cent !
Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Mar 23 Fév - 16:17
S'ensabler jusqu'au cou
Il rouvre les yeux, le ciel doucement rougit alors que le soleil se lève. Et il y a quelque chose d’étrange, quelque chose qui s’étend dans le fond de son ventre. Les souvenirs sont lointains, si lointains mais si proche à la fois, flous, effacés. Quelque chose ne va pas, quelque chose cloche. Il fixe le ciel en essayant de comprendre l’étrange sensation qui s’étend dans le fond de ses tripes. Cligne des yeux, réfléchit. Que fait-il dans le sable - oh si ses souvenirs ne le trompent pas, c’était plutôt agréable. Mais pourquoi y a-t-il dormi, son dos se rappelle à son bon souvenir. Sa jambe également, mais c’est comme si elle ne l’avait jamais quitté, d’ailleurs il voit sa canne à ses côtés.

C’est une main qui le sort de ses pensées.
Et une voix. Quelque chose ne va pas.

- Hm... commence-t-il. Etham... c’est comme si ce n’était plus vraiment lui. Etham est parti, Almace est revenu. Je sais pas non plus...

Sa voix l’étonne, elle semble plus âgée, moins juvénile. Celle a ses côtés également. Quelque chose cloche, quelque chose ne pas va. Il tourne la tête, fait craquer sa nuque. Et il te voit, cligne des yeux, ne dit rien. Quelques secondes de silence. Et il regarde à nouveau le ciel. Dans ses souvenirs, tu étais plus jeune, bien plus jeune. Quelque chose cloche, quelque chose ne va pas. Il souffle, le voilà lui-aussi de retour dans ce corps qui n’était plus le sien une journée durant. C’était bien. Durant un moment, il se demande, question simple, s’il était encore malade le jour d’avant.

Il ne sait pas.
Il ne veut pas y penser.

- Attends, je... J’arrive.

Lui-aussi doit réussir à se relever, le dos en vrac et la jambe raide, ça s’entend dans le râle qui sort de ses lèvres alors qu’il se redresse. Le soleil, la mer, la marée qui descend. Il se souvient avoir fait l’amour dans ce paysage - peut-on faire plus cliché ? Enfin assis dans le sable, il reste encore quelques secondes ainsi. Brumeux. Pensif. Perdu.

Quelques secondes encore, et il se lève, son dos se plaint. Aucun grâce, sa jambe se tend et il finit par récupérer sa canne au sol. Il souffle, une dernière fois. Maintenant, il faut que toi-aussi tu te redresses, et franchement il ne sait pas comment faire - après tout, lui n’ont plus n’est plus des plus athlétique. Mais tout de même, il tente comme il le peut de s’accroupir à tes côtés, et il te tend la main.

- Ok Kris... Tu vas y arriver ?


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Mer 21 Avr - 10:27
S'ensabler jusqu’au cou

Je capte son regard. J'y lis de l'incompréhension, du décalage, de la sagesse, aussi. Mais, pas de dégoût. Ou bien, nous sommes tellement à côté de nos pompes qu'il n'ose même pas penser à ce qu'il s'est passé cette nuit. A vrai dire, je ne suis pas certaine d'être capable d'assumer non plus. J'en ai vécu, des histoires semblables mais jamais pour me retrouver coincée dans mon corps de mamie le lendemain. Et ça me frustre, ça me brise un peu plus.

Heureusement, il est là, sans jugement, juste fiché dans la même incompréhension que la mienne. Il ne sait pas. Personne ne le sait. C'est au-delà de tout ce que j'ai pu connaître. Il s'approche vaillamment de moi, sa jambe folle n'est pas plus ou moins rétablie que la veille, il y met tout son corps et toutes ses forces. Engourdi par la nuit, j'ai l'impression qu'il met une éternité à s'approcher de moi, il s'accroupit et me tend la main. C'est maladroit, je ne sais pas si je vais être capable de me hisser sur mes jambes…

J'attrape cette main, mon seul recours, et rassemble mes forces. Mes muscles gémissent, mon dos ronchonne, mes genoux tremblent et je jette tout le reste de ma volonté pour me hisser sur des jambes flageolantes.

« _ Merci bien, Etham. »

Je visualise ma canne qui n'est pas bien loin et me dirige difficilement vers elle.
Une fois mon objet fétiche en main, je tends le bout à Etham pour lui rendre la pareille.
Je ne sais pas à quel point sa patte folle peut etre difficile à gérer entre le coup de vieux et l'humidité.

Une fois que nous nous retrouvons debout, je me racle le fond de la gorge, extrêmement gênée.

« _ Bon… j'imagine que je suis désolée pour ce qu'il s'est passé, même si je ne suis pas bien certaine de ce qu'il s'est justement passé… enfin… je n'aurais pas dû… je me suis sentie si… jeune… pleine de vie… revigorée… je… je ne sais pas ce qu'il m'a pris. »
Je coule un regard dans sa direction. Mon état d'esprit est flou et je ne sais pas dans quelle mesure je lui dois ou pas des excuses. Je ne veux simplement pas me traîner une réputation de cougar.
« J'ai des enfants, tu sais, j'ai été mariée… je… ce n'est pas ce que tu crois. » Je baisse les yeux et contemple le sable entre mes doigts de pieds. « On pourrait… en rediscuter plus tard ? Quand… je ne sais pas, quand on en saura plus ? »

Je soupire ostensiblement. Quelle situation… je n'avais déjà pas signé pour une tempête qui me ferait échouée, ni pour une bulle temporelle étrange mais encore moins pour une situation amoureuse compliquée.

Il est charmant, attentionné, passionné mais c'est aussi un blessé de la vie, comme moi. Des points d’accroche qui nous ont rapprochés cette nuit. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence, il a au moins vingt ans de moins, encore plein de choses à vivre. Il n'a rien à partager avec moi, à part un boulet et des déceptions.

Je cligne des yeux pour chasser les larmes qui les ont comblés. Je n'ai plus rien à faire ici mais la présence d'Etham me retient imperceptiblement. Parfois, je me dis que tout cela est injuste. Dieu m'envoie encore des épreuves pour me faire payer cher un abandon qui n'aurait peut-être pas dû avoir lieu.

« _ Si t'as besoin de quoi que ce soit, je ne suis pas loin, d'accord ? »

Feu de camp - Almace - 13 Juillet 2020


Résumé:
Invité
Invité
Invité
avatar
Dim 25 Avr - 12:26
S'ensabler jusqu'au cou
Enfin debout, avec bien des galères, cannes dans les mains et toujours et encore cet air perdu, ailleurs. Que s’est-il passé, que diable ? Des explications, a-t-on vraiment besoin d’en trouver, d’en chercher ? Peut-être, probablement. Car les souvenirs sont bien trop flous pour la veille, et on ne rappelle pas avoir bu outre mesure - ne serait-ce qu’un verre, même. Et cette sensation étrange dans le fond des tripes, cette jeunesse que l’on ne pensait pas retrouver dès lors.

Oh, toi-aussi tu as ressenti cette étrange sensation ?
Ah, ce fut vraiment une soirée... bizarre.

- Quand on en saura plus... souffle-t-il, une main passée dans les cheveux, toujours aussi perdu. Ce sera sûrement mieux.

Cette ville.
Ne l’étonne plus.
Ou l’étonnera toujours.

Oh lui-aussi a été marié, tu sais ? Mais bizarrement, il sent que ce n’est pas le meilleur moment pour en parler, ni pour évoquer qu’il a divorcé de son ex-femme parce qu’il l’a trompé. Alors il ravale ses souvenirs, hier bien trop flous aujourd’hui bien trop vifs. La mémoire s’inverse. Et il souffle, longuement, pour évacuer les vertiges qui prennent lentement place dans sa tête.

- Pas loin... Hm désolé, il semble toujours un peu ailleurs, mais finalement son regard se pose sur ton bateau - l’Atlantide. Oh, le bateau, c’est ça ? Et soudainement quelque chose le réveille, le fait brusquement revenir sur terre. Le bateau ?! Comment tu vas faire pour... y retourner ?

Tu étais venue à la nage.
Bizarrement, il s’en souvient.
Pas de barque, et sa jambe folle.

Attendre la marée basse peut-être ? Mais est-ce que la mer se retirera assez pour te permettre de rentrer ? Oh, la suite semble encore un peu plus se compliquer.


Résumé:
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
[13/07] S'ensabler jusqu'au cou • pv. Almace
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» I want to heal, I want to feel [PV : Almace - Date calendrier 1/11/Terminé]
» Un homme à l'amer. Ft. Almace la joie et l'allégresse. [Fin avril 2021]
» l'essence d'un briquet qui se fait rare (et l'intérieur écorché de mon estomac) ⊚ Almace (end)
» on aurait dit la fin d'un film ⊚ Almace & Cursed (end)
» Comme deux poissons dans l'eau ? - Almace
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: