C'est une collaboration. C'est pour le bien d'Arcadia Bay, de la communauté. Greens et chevaliers main dans la main pour enquêter, comprendre ce qui se produit ici, le maîtriser. Pour leur avenir, plus éclatant, plus brillant.
Et voilà Calico, qui au nom de ces principes, au nom de cet avenir, se retrouve à surveiller une adolescente. Enfin, pas tout à fait. Accompagner et superviser seraient des mots plus exacts. Mais n'est-ce pas exactement la même chose pour les gamines de cet âge ?
Elle aussi a été jeune. Elle sait très bien à quel point on peut être imprudente, effrontée, inconsciente.
Et l'endroit qu'elles explorent n'est pas des plus accueillant.
« Tu es déjà venue ici ? », demande-t-elle de but en blanc pour meubler le silence. Elle ne la regarde pas. Ses yeux fixés sur les morceaux de granites qui flottent au-dessus de leur tête. Prêts à lâcher à tout moment semble-t-il. Un pas après l'autre elles approchent lentement du territoire qui les a éloignés tous. Mais pas elles. Déterminées à trouver des réponses.
C'est le début d'une nouvelle ère. Ou peut-être qu'elles ont seulement cessé d'avoir froid aux yeux.
Cali accompagne Jupiter pour une enquête de la pluie de granite avec la nouvelle "collaboration" des greens et knights
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Mar 2 Fév - 23:24
Froid aux yeux
Il y avait, dans toutes les directives, des choses que Jupiter ne respectait pas. Elle faisait parti de la jeunesse défaillante, dansant aux sons des fracas. Celle qui prenait les ordres pour finalement les retourner à sa guise, suivant les mêmes objectifs que les anciens, en se planquant derrière de fausses images : ils se déguisent. Malheureusement, tout ceci avait une fin. Le totale liberté était terminée, ou potentiellement clôturée par l’arrivée opportune de la police verte. Ceux qu’elle surnomme « les biens pendant ». Ceux qui ne laissent plus les chevaliers libres, possiblement inertes. La collaboration avec les greens, elle l’accepterait difficilement.
Ce qu’ils appellent une collaboration, Jupiter nomme ça l’Occupation.
Ce qu’ils appellent une protection, Jupiter nomme ça l’Observation.
Elle n’avait cependant pas refuser d’éloigner une personne de leur terre,
Quitte à elle même se faire enfermer dans leurs étranges enfers.
Accompagné de cette femme brune aux airs froids et sévères, elle regardait toujours au loin Jupiter. Elle fixait les étendues de roches, volant dans le ciel comme des planètes, des satellites, ou des météores... Et bien que cela semblait lui faisait penser à un système solaire quelque peu chaotique. Il n'y avait pas de soleil autour duquel tourner. Pourtant, chaque roche semblait fidèle à elle même, comme unique. il n'y avait rien d'autre que le vide dans lequel tomber. Alors, de l'étendue elle vient gentiment s'approcher, admirant les larges roche d'un peu plus près. Ses mains restaient dans les postes de sa large veste, jusqu'alors dans la passivité.
- Non. Jamais. Et vous ?
Jupiter répond à la question, sans pour autant vraiment y prêter attention. Se faire un chemin au dessus des roches raisonne en elle comme une terrible attraction. Il n'y avait pas de soleil à atteindre, pas de lumière, mais ces idées les plus terribles n'étaient jamais éphémères.
Les mots tombent, un soupir accompagne leur chute. On y devine l'agacement. Elles se plongent dans l'inconnu et sans aucune garantie de trouver ce qu'elles cherchent – comment Calico ne pourrait-elle pas tendue ? Mais elle est encore en contrôle, c'est-à-dire qu'elle prend sur elle : ce n'est pas le moment de s'en prendre à l'adolescente insouciante, de lui reprocher son manque de préparation. Non, ça, elle s'y attendait.
Avant qu'elles ne s'approchent de trop près de rochers, la policière enlève son sac à dos et le pose au sol pour l'ouvrir. Elle en sort deux casques de sécurité, du type de ceux qu'on retrouve sur les chantiers de construction. Réquisition sur les chantiers spécialement pour cette mission. Merci pour leur collaboration à eux aussi, c'est grandement apprécié, et elles essaieront de les ramener avec leur tête, intacts. Elle en tend un à l'adolescente.
« Mets ça. »
Elle ajuste le siens sur sa tête avant de se redresser. C'est loin d'être chic, mais si ça peut leur sauver la vie. Le sac pas encore sur son dos, elle sent d'ailleurs une inspiration soudaine pour balancer toutes les directives qui lui viennent en tête :
« Peu importe ce qui se passe, on reste ensemble. On ne prend aucun risque inutile. Et si la situation semble trop dangereuse, il faut être prête pour un retrait hâtif. Tu es sous ma responsabilité, alors j'insiste : aucune action impulsive ou irréfléchie. »
Cali est eh Cali et pas la plus joyeuse au monde mdr. Elle assume que Jupie est bien une enfant et lui passe un casque de sécurité et lui lance des directives de sécurité basique
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Lun 8 Fév - 15:47
Froid aux yeux
L'adolescente tend le bras pour attraper le casque qu'elle vient enfiler. Elle le serre sous sa mâchoire qui les ordres semble réfuter. Sur elle même, elle est déjà contractée. Pour Jupiter, le casque était laid, mais l'autorité de la femme semble plus forte que sa faculté à résister. De plus, elle ne pouvait nier l'utilité de l'objet, pas comme l'autre sweat-shirt orange trempé de Hawk, la poule mouillée. - Merci. Siffla t-elle entre ses dents avant d'entendre le reste du discours de la verte.
Jupiter serre les points. Jupiter a l'envie, le besoin d'aller plus loin. Couper les cordes pour s'affranchir de son destin. Or, elle sent le poids sur ses épaules. Ce n''est pas le poids des autres jeunes filles de son âge, c'est l’œillade froide , cette sensation pesante de mitraillage... Son regard se pose sur la femme. Alors que l'on dit que l’œil est le reflet de l'âme, celui de Jupiter est un sacré amalgame. Ses yeux ne savent pas ce qu'ils doivent faire de toutes les informations. En contemplant cette femme qui doit connaître les autres avortons, elle n'a l'envie de donner sa confiance, elle n'a l'envie de lui accorder une chance. Pourtant, elle n'a pas le choix... Mais ce sentiment est mélangé, puisqu'au fond, elle a l'impression de lui ressembler. Pourtant, elle n'a pas l'air d'être face à son propre reflet. Le chevalier ne sort pas ce qu'elle a de son sac, car pour l'instant, elle considère que cela doit rester secret, intact. Ses lèvres ne suivent pas la même consigne. Elle hoche la tête, de manière presque hâtive. Ce moment, qu'elle trouve gênant, elle veut s'en débarrasser. Les règles, les directives, c'est bien trop éprouvant pour la bande de chevalier qui restent de grands enfants.
- C'est d'accord. Mais il en va de même pour vous. Vous ne devez pas me laisser tomber, pas vrai ? Que se passerait-il si je disparaissais ?
Au fond, elle avait déjà une idée. Jupiter n'avait pas toujours ses pensées très éclairées. Elle ne prit pas la route encore. Tant que l'autre n'avait pas repris ses affaires pour grimper sur les étranges météores. Ses lèvres, comme le ton chantant de sa voix, semblent amusées. La situation, dans ce cas de figure serait bien plus amusante qu'elle n'y avait pensé... Cependant, la disparition n'était pas son objectif pour la journée.
- Nous devrions y aller. Sans vous presser... Je n'ai pas l'envie que l'on se fasse piéger par le temps. Arcadia est farceuse, mais ça vous le savez certainement.
Elle ne le dit pas, mais par le temps elle avait déjà été pressée. Si la pluie tombait maintenant, elle savait que l'aventure serait plus rude. Des cicatrices, à la plage, elle avait déjà laissé. Sa dernière aventure avec une personne des verts avaient gravé dans sa peau quelques maux, sur une de ses jambes, sur l'un de ses bras. Depuis, la cicatrisation avançait selon elle doucement, lentement, pas à pas. Jupiter, malgré tout, ne lâche pas Calico, elle continue de la regarder de haut en bas. Elle n'a pas peur de cette femme, mais plutôt de ce qui peut les attendre plus loin, qu'encore une fois, ne tiennent ses mains face à une chute, dans le vide cette fois. Depuis longtemps, Jupiter a peur du vide, mais ne se l'avouera pas. Elle se sent plus rassurée qu'avec le maigrichon qu'elle avait de force côtoyé.
En gros, Jupiter met le casque, elle matte Cali, elle a pas trop confiance Elle relance Calico sur les directives, mais elle a juste envie de partir à l'aventure Elle repense à la fois avec Hawk, juste parce qu'il est green Elle a encore des marques de la fois dernière et n'a pas envie d'attendre qu'il pleuve, donc pour elle faut se dépêcher, elle a pas envie dans le vide de retomber
Une œillade sévère dans sa direction. Cali n'apprécie pas le ton que Jupiter emploie. Comme si elle allait la laisser seule et désobéir à ses propres consignes et risquer leur vie à elles deux. Ne vient-elle pas de dire qu'elle est sous sa responsabilité ? Elle est l'adulte entre elles deux, et ce sera entièrement sa faute si un malheur advenait. Alors non, elle ne prend pas ses paroles à la légère, au contraire de l'adolescente qui essaie clairement de jouer à la plus maline. Cali est déjà assez tendue comme ça, elle n'a pas besoin d'une petite au trouble d'opposition à l'autorité en prime.
Le regard se prolonge tandis que l'autre insinue qu'elles perdent du temps. Elle s'abstient d'un commentaire direct, mais une idée lui revient en tête juste pour dire. Un oubli tout à l'heure qui lui donne raison (toujours) de prendre ce temps.
« Attends encore un peu. »
Le sac redescend de ses épaules. Cette fois, elle en sort une ceinture. Un câble y est relié et s'attache à une seconde. Elle en tend une à l'adolescente alors qu'elle noue la sienne à sa taille.
« Tu vois ? Avec ça tu n'auras pas de chance de disparaître. »
Plutôt que d'être rassurant, la phrase sonne comme une menace. La policière resserre la ceinture, s'assure que tout est bien ajusté.
« Très bien, allons-y maintenant. »
Elle prend les devants, sa position légitime semble-t-il pour cette mission. À chaque pas le sol semble se flétrir un peu plus, et lorsqu'elles arrivent au bout, c'est l'horizon qui se perd. Le sol n'est plus une continuité, mais masses multiples dispersées dans l'espace.
Jupie dit à Cali que le temps est important but hey c'est moi qui ai oublié que ce serait pas bête qu'elles aient une corde comme pour les gens qui font de l'escalade Du coup post qui ralentit encore peut-être un peu la chose j'suis désolée Du coup : Cali est déjà un peu sur les nerfs avec l'attitude de Jupie Elle lui tend une ceinture avec le câble qui les relie ensemble et j'ai assumé qu'elles s'avançaient jusqu'au bord où, ben, il n'y a plus de route
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Dim 28 Fév - 18:18
Froid aux yeux
Jupiter se moque bien de tout. Tant qu'elle peut bien faire ce qu'elle veut, sans que les adultes posent leur regards directeurs dans ses yeux. Elles sont chacune si proches et à la fois différentes, Jupiter n'y voit pas là une bonne entente. La provocation est toujours là, c'est l'exubérance, sa propre pulsion qui prend le pas. Elle soulève un sourcil lorsqu'elle lui dit d'attendre et soupire. La femme n'a pas l'air de suivre ses désirs. Les préparations sont longues, n'ont l'air de jamais finir. Tandis que Calico a besoin de ces dernières, Jupiter continue d'être dans une forme d'opposition. Ses yeux dévisage la ceinture avant de la porter à son corps. Elle s'enferme dedans et se sent déjà comprimée, obligée de devoir se soumettre. Se soumettre à quelqu'un, elle n'apprécie pas l'idée.
Jupiter serre les dents.
- Il y a toujours des chances de disparaître. Le fléau du 1er novembre l'a bien illustré.
S'il fallait lui montrer, Jupiter pouvait le faire. Cependant, Jupiter était plus douée pour s’exhiber, pour répondre à la femme, pour la défier. Ses lèvres s'étendent dans un sourire pour son visage illuminer, tandis qu'elle se sent progressivement de toute part nouée. Jupiter voudrait exploser, mais maintenant qu'elle est liée à l'autre brune, elle ne peut se laisser tomber. Les techniques entre adolescents marcheraient avec elle ? Jouer avec les faiblesses, passer régulièrement des griffures aux caresses, appuyer sur les bleus, tout faire pour provoquer l'émotionnelle détresse... Si Jupiter y pense, c'est qu'au fond, elle se sent en danger, comme si elle allait lui voler une potentielle victoire, une potentielle place, comme si le pouvoir allait encore se jouer. Cependant, elle ne sait pas s'y prendre contre l'autre femme pour au dessus s'élever.
Les deux brunes liées s'avancent vers le vide. Il y a une dizaine de centimètres entre le premier rocher et la falaise qui ne s'évertue de tomber ; elle est prise d'une envie incontrôlable de tâter le terrain suite à une sueur algide. Quand elle voit dans les airs ses entités disparates, elle a le besoin encore de s'en approcher, de les toucher, de voir jusqu'où elles peuvent aller. Jupiter a soif d'aventure, alors elle provoque entre la femme et elle une première rupture. Elle prend un petit élan et saute dans le vide pour rejoindre la première entité rocheuse sans aucune difficulté. L'adolescente reste athlétique et en attend de même de l'autre, la policière, la verte qu'elle doit traîner. Une fois sur le rocher elle se sent presque des ailes pousser, comme si le lien qui la tenait n'exister. Elle tente de bouger, mais à l'autre elle ressent le lien qui les serre. Elle ne peut pas aller plus loin pour l'instant sans retourner en arrière. Le poids collé à ses basques continue de la freiner. La jeune brune se retourne et pose ses yeux noirs dans ceux du chat pour lui soulever.
- La roche ne cède pas à mon poids pour l'instant. Elle vole encore. Il y a de la place pour vous. Venez avec moi.
Jupiter lui tend la main, un geste brave. Elle est plus une moquerie qu'un piège ou une entrave, comme si la femme ne pouvait faire le premier pas vers elle. La jeune fille se sent pousser des ailes. Elle ne peut pas être pressée, puisqu'à chaque pas qu'elles feront, l'autre doit suivre la première, c'est une nouvelle loi universelle. Le chevalier n'a peur de la confrontation, elle n'ose jamais se jeter la première au front.
- J'oubliais la politesse pour mes aînés. Vous avez besoin d'aide peut-être ?
Bon bah Jupiter elle aime pas trop le fait que calico elle mette 3 plombes Elle se sent un peu enfermée contre elle, ça la bloque un peu Quand elle s'approche du vide, elle a trop envie de sauter de l'autre côté Comme elle en avait trop envie, elle le fait Elle décrit le cailloux viteuf et propose à Calico de la rejoindre, de toute façon elle a pas le choix VU QUELLE EST ATTACHEE A ELLE ET CA LA SAAAAOUUUULE du coup elle lui tend la main, comme pour lui dire que c'est une mamie, mais elle sait pas encore que cali a des gros muscles comme elle
Au bord du précipice, mille consignes encore au bord des lèvres. Il faut être prudentes, il faut d'abord observer les environs non on ne saute pas sur les roches avant de s'être assurées de leur stabilité on est dans une mission d'observation alors on observe.
Rien de tout cela prononcé, rien de tout cela entendu. Jupiter joue à la gazelle et saute sur le premier roque à proximité, sous le regard ébahi de Calico.
Qu'est-ce qu'elle a dit déjà pour les actes impulsifs ?
Un regard noir en sa direction – elle n'a pas besoin de mots pour exprimer son mécontentement. L'adolescente a bien de la chance que la roche n'ait pas cédé. À son tour la policière s'approche. Plutôt qu'un saut, et vu l'écart entre le sol et le rocher, elle préfère un pas allongé. Elle attrape la main si gentiment tendue par Jupiter, mais une fois sur le même sol, elle ne la lâche pas. Plutôt, elle utilise le changement de poids pour la déséquilibrer et la rapprocher d'elle. Nez à nez, la directive est limpide :
« Tu ne recommences pas ça. »
Elle la relâche et s'éloigne en lui tournant le dos. Déjà elle passe à autre chose, elle observe le paysage d'où elles sont, qu'elles sont les roches les plus proches et les plus massives.
« On planifie notre itinéraire, on ne saute pas n'importe où. La dernière chose qu'on souhaite c'est se retrouver sans chemin de retour. »
Elle est barbante, elle-même se tombe sur les nerfs. Mais parait-il qu'il faut inculquer un peu de bon sens à la jeunesse et que c'est pas inné ces choses-là.
« Là, » fait-elle en pointant un rocher flottant pas trop loin. « Ça semble le plus sécure. Tu y sautes ? »
Cali n'apprécie pas l'initiative de Jupie et lui fait saboir Elle commence à se trouver barbante elle-même tho c'est lourd lmao, mais voilà on reste pro et elle pointe à Jupie le prochain rocher sur lequel sauter
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Mar 2 Mar - 22:53
Froid aux yeux
Jupiter n'est pas du genre à observer, Jupiter trouve bien les autres laids, Jupiter n'a que faire de la stabilité, Comme toujours, il fallait tester.
Le résultat de cette expérience fut si belle, si tendre si réelle qu'elle ne pu s'empêcher de sourire de plus belle. L'agacement sur le visage de la plus âgée émanait dans la poitrine du chevalier la fierté de sa prouesse. Calico prit sa main et la rejoignit en traçant la distance d'un large pas vers elle. Le regard soudainement de Jupiter fut de plus en malicieux, comme si l'adolescente en était la déesse. Se confronter aux nerfs de la femme était comparable à une douce caresse. Tandis que Calico est l'ordre et la prudence, Jupiter est l'impulsivité et l'inconscience. Tandis que Calico tente de la protéger, Jupiter ne cherche qu'à la provoquer. Tandis que Calico est loin de l'enfance, Jupiter joue les écervelées dans chacune de ses petites manigances.
Sa main dans celle de la femme finit par la rapprocher de l'autre gardienne de la paix. Ses yeux bruns se confrontent aux siens, et contrairement à elle, elle n'est pas contrariée. Un sentiment de satisfaction semble plutôt la combler. Jusqu'à ce que la jeune fille se sente dans une forme d'étreinte presque maternelle. Elle hausse les sourcils, n'ayant plus connaissance de cette proximité depuis longtemps, elle a l'envie de fuir, voir même de reculer. La cheerleader n'a plus l'habitude de l'affection dans cet univers parallèle, comme si elle n'en avait plus besoin, comme si elle était trop fière pour accepter un tel festin. Elle se permet de reculer d'un pas, usant de la gravité pour reprendre son équilibre et s'éloigner. La proximité de cette femme a tendance à la déranger. La plus jeune songe quelque seconde à la gamine que cette femme a pu fécondé, mais le chevalier ne commente pas. Elle préfère rétorquer.
- Qui vous dit qu'il y en a un ? Qui ne vous dit pas que la sortie définitive se trouve à deux pas ? Nous ne savons tellement rien de cet endroit. Il faut expérimenter. N'oubliez pas que nous n'avons pas les mêmes activités. J'ai l'habitude et au moins, ça n'aurait pas la première fois que j'aurai confronté à un potentiel danger.
Jupiter cherche les points d'appui sur lesquels grimpés, les poids les plus lourds sur lesquels les deux brunes peuvent aller. Ce n'est rien que du bon sens, mais elle se doute que derrière la femme va lui indiquer de suivre les coordonnées dictées. Le chevalier n'a pas à suivre les ordres données par une femme qui n'est pas son chef de rang, le maître de l'armée. Néanmoins, il n'y avait pas d'autre issue que celui Calico montrait. Jupiter haussa les épaules et sauta vers ce dernier. Il n'était pas trop éloigné et assez large. Encore une fois pour l'autre, il y avait de la place, de la marge.
- Comme si j'avais d'autres choix que de me placer là. Je suis bien obligée de vous garder auprès de moi. J'imagine que ça ne vous pas plaisir de partager cette expérience avec une jeune irresponsable telle que moi.
Jessie finalement commence à parler. Elle commence à montrer sa fierté. Le peu de ses victoires la fait saliver. La planète imposante à besoin de s'exposer pour montrer sa forme imposante, pour faire briller malgré son caractère suggérant qu'elle est très compétente. Jessie réveille une forme de compétitivité, Calico réveille sa curiosité, cette envie de se prouver qu'elle vaut mieux que celle qui tente de la diriger. Elle a envie de voir ce que l'autre va lui réserver. Qu'est ce que les greens peuvent bien lui trouver ? Son petit côté coincé, son regard froid soulignant l'expression qui déplaît, son physique qui dit à Jupiter qu'elle n'est pas si mal conservée, cette façon obsessionnelle de materner ? Jessie ne peut que saisir l'information qu'il y a une forme de tension. Entre les différents groupes, cela devient répétitif, une réelle obsession. - A votre place j'aurai été honorée de partager une expérience avec l'une des jeunes capitaines des cheerleaders de Seattle.
Elle marque une pause pour lui dicter le regard se mêlant au sien. Cette fois la jeune fille ne lui tend pas la main.
- Rejoignez moi. Cette roche est aussi stable. Je vous attends.
L'enquêtrice observe autour d'elle ce qui pourrait dénoter un chemin, quelque chose, de cette univers morbide la fin. Pourtant que ces rochers brisant l'espace, et les deux femmes, il ne semblait n'y avoir rien.
Jupiter elle est contente parce qu'elle voit que ça embête Calico : SAH QUEL PLAISIR
Mais une fois à proximité, elle a l'impression de se trouver face à une daronne et elle est gênée : c'est sûrement la daronne de quelqu'un d'autre et sa maman lui manque, même si elle se l'avouera pas parce qu'elle est du genre à vouloir être "forte"
Elle suit les indications de Cali parce que pas le choix et se la pète sur son passé en sous entendant que la femme doit pas être contente de travailler avec elle : she feels like a queen
Insolence incarnée. Jupiter veut jouer de l'esprit, hypothétique lui prouver qu'elle tort. Cali se cache à peine lorsqu'elle roule les yeux. Ah, oui, se lancer dans le risque absolu. C'est bien du genre des chevaliers. Voilà pourquoi les Greens ont dû intervenir au château. Voilà pourquoi cette association est si nécessaire – laissez un chevalier se débrouiller seul et il risque de se casser le cou.
Heureusement que la jeunesse est résistante. Mais Jupiter ne connait visiblement rien au danger. Ce n'est qu'une sale petite effrontée.
Cali garde la réflexion pour elle. L'âge et la maternité lui ont appris que le silence parfois parle beaucoup plus que n'importe quel mot. Évidemment que ça ne lui plait pas d'accompagner une adolescente effrontée pour une mission cruciale. Elle va devoir perdre tout son temps à lui rappeler pourquoi elles sont là et qu'est-ce qu'elles doivent faire.
Qu'ils sont pénibles à gérer, les enfants.
« Moins de bavardage, plus de travail. C'est ce qu'on apprenait aux cheerleaders quand j'en étais capitaine. »
Vieil instinct de vipère, elle n'a pas pu résister. Et elle regrette immédiatement ; ne vient-elle par de lui donner de quoi alimenter encore la discussion, de l'huile à alimenter le feu ? Mais c'était plus fort qu'elle, elle remarque ces sournoiseries : la main absente, le je vous attends, le petite cherche à la disqualifier. Il serait surhumain de ne pas y répondre.
(Et à quelque part, ne souhaite-t-elle pas aussi entrer dans la compétition, l'écraser, lui prouver qu'elle n'a sa place qu'à la semelle de ses pieds ? )
Quelques secondes pour évaluer la distance entre les deux plateformes. Cali effectue le saut. Ses deux pieds en équilibres sur le nouveau roque.
« Alors ? Comme enquêtrice des chevaliers, qu'est-ce que tu arrives à déduire de notre avancée ? »
La question est mi-sérieuse, mi-moqueuse. A-t-elle-même la compétence pour comprendre ce qu'elles font ? Cali commence à en douter. Ou plutôt : Cali n'a jamais eu de preuves que Jupiter sait ce qu'elle fait.
Cali essaie de pas se laisser déconcentrer par les conneries de Jupie, mais oops y'a une pique qui glisse à un moment. Elle saute sur l'autre rocher aussi, et demande interroge Jupie sur ce qu'elles sont en train d'apprendre sur les rochers right now
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Sam 6 Mar - 19:50
Froid aux yeux
La femme finit par être piégée. Elle mort à l'hameçon. Son masque finit par tomber. Elle est rattrapée par ses pulsions, et Jupiter est une tique qui continue de la sucer à profusion. Derrière son large sourire, elle acère. Elle se sent de plus en plus grande, de plus en plus fière. Le parasite grossit, le parasite s'accroche et ne fuit. La brune a enfin trouvé une adversaire. Dans le gaz épais de la planète, elle veut l’asphyxier, elle veut combiner avec elle pour ne soit plus que ses réponses soient un souvenir. Alors que Calico lui répond, Jupiter ne se morfond.
- Alors pourquoi vous vous amusez à me répondre ? Vous vous dissipez ? C'est triste de ne pas respecter les valeurs que vous tentez de m'inculquer. En tant que capitaine, je suis en total accord avec l'image que je renvoie. J'arrive à imposer à mon équipe mes propres lois. Je n'aimais pas son regard, Je n'aimais pas son ton. Elle mordait dans le lard. Plus avançait la conversion, Plus je n'apprenais la leçon. Cependant, une chose me paraissait plus clair, Nous nous ressemblions plus que nous en avions l'air. Peut-être que sur le moment, Je ne pouvais m'abstenir de répondre, J'aurai sûrement du m’allier à ses côtés, Mais me laisser étouffée sous les ordres de mon aînée, Me ferait m'étouffer, me ferait simplement fondre. Je devais résister, pour protéger les quelques chevaliers, Tout ceux qui potentiellement avaient des secrets
Ses yeux dédaigneux la regarde arrivée à ses côtés. Elle pose ces derniers dans les siens. Jupiter fait un pas vers, elle, comme un bourrin. Au fond, le bélier s'est mis depuis bien trop longtemps à charger. Ce n'était plus Jupiter, c'était mars, c'était la guerre. Après cette question, et son air moqueur, elle n'allait pas terminer à balancer des phrases tel un énorme broyeur.
- Vous voulez jouer ? Vous ne devriez pas.
Sa respiration augmente progressivement. Sa mâchoire se serre de nouveau imprudemment.
- Vous ne valez pas mieux que moi. Si je devais déduire quelque chose, c'est que vous êtes peut-être un peu plus culottée que ce que vous tentez de le cacher. Vous avez l'air tellement vieux jeu, tellement coincée.
Quelques ricanements sortent avec affront.
- Il est possible de se frayer un potentiel chemin entre le sol qui s'est brisé. Les milles morceaux ne sont pas tous atteignables pour deux personnes à la fois. Ils restent toujours en suspension, sans raison. Cela dit, cela reste un lieu dangereux, même bien équipé. Chaque morceaux a une forme, une pente, et une taille différente. Il est possible de monter dessus en sautant, en faisant un large saut ou potentiellement en escaladant. Autour de ces derniers, il n'y a que du vide, et y plonger tête baissée n'est pas une bonne idée... Pour revenir à la suspension, il faut découvrir plus tard ou cela peut mener, en extraire un morceau pour en étudier la matière et voir si lui aussi peut léviter. Ce lieu est classé comme un lieu surnaturel et quelque chose d'inconnu pourrait survenir à chaque instant...
Son ton tout le long de sa dictée est chantant, comme si elle lui donnait une récitation. Elle est moqueuse, à son tour. Pourtant, les informations données sont bien vraies, elle ne ment pas. Jupiter se laisse aller à la vérité. Pourtant, Elle obéit à la femme, mais à quel prix. Elle prend quelques secondes après son monologue, avant de presque lui cracher.
- Vous préférez les lèches-cul ? N'est-ce-pas ? Les innocents ? Ceux qui sont sous vos ordres et n'osent pas. Ceux qui marchent dans vos traces et dans vos pas ? Je ne suis pas comme ça. J'espère au moins que cette léchée de mots improvisée ou aura plus ? Ou préférez vous que je recommence encore comme une petite ingénue ?
Jupiter se lâche. Elle balance les mots à la jetée. Elle n'aura certainement pas besoin de répéter. La planète grossit encore et encore. Jupiter se sent prête à l'avaler. Elle s'étend dans cette pseudo voie lactée et sa voix raisonne. Pendant un court instant, sa ceinture la démange. Le chevalier quémande plus de liberté : le chevalier veut se tirer. Cette idée distrayante est de plus en plus importante dans ses pensées.
Oserait-elle lui faire perdre toute sa crédibilité ? Lui faire perdre le contrôle ? Ou Jupiter peut-elle encore se raisonner ?
Déjà, elle est trop contente parce que Calico a mordu à l'hameçon Du coup, bah elle lance le clash Elle s'approche même un peu d'elle Elle lui fait un verdict de manière moqueuse et reballance des phrases pour voir à quel point elle se controle
OUPS ELLE A ENVIE DE SE TIRER ET DE RETIRER LA CEINTURE DE CALICO
Qu'a-t-elle provoqué ? Quelque chose comme une tempête, affreuse. Un orage qui s'enfle encore et encore avant d'éclater – mais la pression ne redescend pas, elle ne lâche rien Jupiter, elle les garde toutes deux en suspension. Les éclairs et le tonnerre qui se fait attendre.
Mais Cali entend ce grondement dans ses oreilles. Elle n'entend que cela. Par-dessus ses mots, son grand discours, les explications qu'elle-même lui a exigée dans l'espoir de la piéger, mais c'est elle qui se retrouvé pendue la tête à l'envers. Elle le voit trop bien et il n'y a rien à dire, rien à ajouter qui pourrait la sauver de se mauvais sauf hurler, peut-être, crier, la saisir, l'exhorter au silence par la violence.
Et la sensation est douloureusement familière. Avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit, ça recommence.
La pluie s'abat sur ses épaules. Le ciel se déchire. Son cœur bat à tout rompre. Il sera là, c'est qu'une question de temps, de secondes Il revient toujours pour en finir.
Et dans les yeux de Cali, ce n'est plus la colère, ce n'est plus la volonté de détruire la pauvre adolescente, son miroir, mais la terreur, primale. La peur de mourir (encore)
Elle répète les mêmes gestes qu'elle a déjà posé se retourne, trouve la figure de l'adolescente face à elle. Cette fois, elle agit, plus tôt, (assez tôt ?) saisit sa main.
Jupiter Dieu de la foudre l'a fait tant tombé, à tant chercher les problèmes : qu'ils sont là, les épais nuages à errer comme de simples bohèmes... Jessie ne sait pas ce qu'il se passe, elle n'a pas le temps de sortir un carnet, elle n'a pas le temps de fuir, d'abandonner. Elle ne le sait pas qu'elles commencent toutes les deux un même cauchemar. Elle ne comprend pas, elle ne le sait. L'adolescente qui parle tant, qui joue avec les mots, est coupée par l'instant. Le ciel gronde, bourdonne, jusqu'à ce la pluie sur le visage pâle de Jupiter tombe. La pluie ? Il n'y avait aucun nuage jusqu'à présent. Je ne comprend pas. Je vois la peur dans le regard de la femme et je cherche ce qui pourrait la faire déchanter. Alors, je trouve une trouve une ombre au loin, quelqu'un de familier... Cela faisait longtemps que je n'y avais pas pensé... Mais depuis longtemps, il faisait acte de présence. Wallace Reid. Quand il se retourne ma mâchoire tombe face à l'adversité. Je n'ai pas les armes pour résister, je fais un pas vers lui, j'ai l'envie de biller. J'ai l'envie de montrer que je suis meilleure que ses filles factices, j'ai en envie de montrer à quelle point je suis meilleure, à quel point, je suis lisse. J'ai tout accumulé pour lui, les victoires, un corps parfait, une belle esthète, d'une équipe de cheerleader je suis même à la tête. Mais naturellement, il ne me regarde pas... Ni ma mère qui est à côté de moi, elle me tient la main... Elle est plus occupée à choyer son autre rejeton.
Je suis seule. Isolée. Je suis seule.
Quand je la vois enceinte, seule, et désœuvrée, et que je me rends compte que son image est fondue dans Calico... Je ne comprends pas. Il va nous laisser ? Encore une fois ? Et je ne peux toujours rien y faire, je revis ce même moment, sans pour autant me démarquer, sans pour autant prouver qu'il y a encore quelque chose à rattraper. Rien n'est terminé ?
Je crie son nom, mais personne ne vient.
- Wallace ! WALLACE ! WALLACE !!! Ma mère semble l'accepter. Encore une fois, me regarde avec un air désolé. Et moi, je veux encore partir, me tirer, prouver à tous que la trahison ne fera plus parti de ma vie, que je peux tout contrôler. Trahie. Je suis seule. Abandonnée.
Alors j'arrache ma main de celle de Calico / de ma mère. Cette fois, ce sera lui. Pas moi ! Pas moi ! Je me retourne pour l'abandonner, je me retourne pour les laisser, mais je ne m'attends pas au spectacle que je vais trouver... Je ne suis pas prête à être seule, je ne suis pas prête à tout voir s’effondrer de nouveau.
Les constructions bâties vont toutes céder. Jessie n’échappera pas à son sort. Sa respiration est accélérée, dans sa poitrine, son cœur s'est emballé. Ses sourcils restent toujours froncés. Sa main est tremblante quand elle est libérée, comme si elle ne pouvait pas subir le sort qu'elle s'infligeait, comme si elle était maître de sa propre perte...
Pas assez bien pour que l'on reste à mes côtés. Pourtant j'ai tout offert, j'ai tout donné. Je suis parfaite. Encore, encore, encore, on me rejette. L'envie de vomir, vient à sa gorge, prête à tout recracher pour maigrir aux toilettes. Parce qu'il faut être trop bien, trop joli, parfaite. Rien ne vient, rien ne sort... Mais il y a cette étrange odeur de cadavre, de morts...
Je pourrai juste mettre ce clown c'est assez représentatif mais bon... Je vais vous décrire ce qu'il arrive parce que je suis sympa //
Jupiter comprend pas trop ce qu'il se passe, il pleut et tout, elle pense plus au lieu où elles sont... Elle est juste là en train de revoir son daron, mais il s'en fou d'elle. De toute façon elle sait bien qu'il va jamais resté, qu'il va encore les trahir et les abandonner pour se barrer pour une autre famille, et ça fait mal
Du coup, elle lâche sa mère qu'elle confond avec Calico, elle est enceinte, comme avant
Elle supporte pas de perdre le contrôle, de subir ça de nouveau sans pouvoir rien faire, alors qu'elle se trouve parfaite, trop forte, dans l'esthète...
Trahison, Abandon, ça fait mal, elle se sent hyper seule, et elle a peur d'être seule, elle se sent faible de pouvoir rien contrôler. Elle appelle son père, mais personne ne vient
Puis, elle a l'envie de vomir... Peut-être parce qu'elle l'a déjà fait pour perdre du poids avec les autres cheer' ou simplement parce que ça pue le cadavre, sans qu'elle sache encore d'où ça vient
Cali croyait avoir agi à temps elle espérait les épargner, toutes les deux, des horreurs à venir – mécanique diabolique qu'elle ne comprend pas (cette fois pas de doute elle n'a pas rêvé ((Hawk non plus)) ce n'est pas tout à fait une hallucination); une question, en suspens : est-ce elle qui provoque cela ?
Ce n'est pas le moment d'y réfléchir. Sa silhouette se détache de l'horizon sanglante couteau à la main le même qu'elle a utiliser la main de Jupiter lui échappe.
Elle voudrait crier, la rattraper. Mais elle voit les ombres, les fantômes qui la hantent et il est trop tard pour elle aussi, trop tard pour les sauver toutes les deux.
Comment faire ? Ce cauchemar prend-il fin seulement lorsqu'elle est tuée ? Comment se réveiller ? Comment cesser de trembler ?
La voix de Sabrina lui parvient, au loin. C'est un hurlement à glacer le sang.
Et sous la peur gronde la colère, bourdonnement dans ses oreilles, le même que la dernière fois (la vraie) elle ne voit plus clair Cali, elle est effrayée, mais ses muscles savent se souviennent des gestes salvateurs.
Le tonnerre gronde. Elle les sauvera toutes les deux toutes les trois.
Cali a peur, mais quand elle entend Sabrina crier, elle se met en colère et oh est-ce que ça ne lui permettra pas de faire quelque chose ?
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Jeu 25 Mar - 22:07
Froid aux yeux
TRIGGER WARNING : MORTS, CADAVRES, PUTREFACTION, VERS
je fais attention à vous:
Tout est trop rapide, il y a maintenant les corps quelques jours après, dans la carcasse du bus entassé. Encore une fois, elle est seule, la reine solitaire devant son peuple désœuvré. Elle se revoit après plusieurs jours après la tempête, tétanisée, effrayée car il n'y pas de lieu où se ranger, car il'n'y pas d'issu à cet enfer que la tempête à crée. Sur les vitres, il y a le sang marbré qui a bruni depuis les quelques journées. Quelques visages commencent à être méconnaissables, mais Jupiter les reconnaît, alors que leur tête contre les vitres sont écrasées, éclatées, éparpillées.
Alors que sur sa veste, elle ne représente que le seul souvenir du monde qu'elle s'est construit, avant que saute sa propre hiérarchie. Elle ne sait même pas si des personnes s'en sont sorties, elle ne sait pas s'il y a d'autres personnes qui sont là, bloquées, elles aussi. Jupiter est seule, isolée. Son visage se décompose à l'image de ceux qui sont plus proches. Il y a des vers, des cloques, des poches, des tâches étranges, ou simplement des restes indéterminés... De quoi encore faire monter cette envie de vomir, cette envie de baisser les yeux pour faiblir. Ses larmes n'attendent pas pour monter à ses yeux, eux, au moins, ils sont aux nombreux de deux.
De l'autre côté, il y a toujours cette femme avec ses étranges formes, toute cette obscurité. L'adolescente sait déjà qu'elle devra compter les faits, une fois rentrée. Cependant elle n'a pas l'envie de s'y replonger, elle veut juste fuir, retrouver la lumière. Néanmoins, il n'y encore pas moyen de s'échapper, de trouver la quiétude, un semblant de liberté. Autour de ces deux femmes, il n'y n'y a que les ténèbres qui tentent de les dévorer.
Jupiter entend une voix, elle lui dit quelque chose, mais ce n'est pas pour elle, pas cette fois. Cependant, c'est la peur qui bouffe ses entrailles, C'est la vue des vers qui la tiraille. C'est cette peur qui l'achève à la tenaille. Elle grimace Jupiter, sa respiration est emballée, Elle n'arrive même plus à sentir la présence de Calico, La jeune est dans sa déréliction, privée de tout repos. Elle pourrit dans la séparation, dans le chaos. Tout son monde est mort de nouveau.
TW Mention sang, dislocation, et juste meurtre et violence en général:
Froid aux yeux
Sa silhouette se détache de l'horizon. Trou béant dans sa poitrine duquel s'écoule encore le sang. Ses yeux remplis de rage, non, de haine, la même alors qu'Il prononce sa condamnation à mort. [i]Je vais t'apprendre[i]. Le couteau brille à Sa main.
Calico tente de lui tenir tête – rester droite, fière. Il ne l'a pas tuée la première fois, elle peut se défendre, elle peut combattre. Pour Sabrina, toujours pour Sabrina. Mais sa bravoure s'effondre quand elle croit distinguer son corps, derrière Lui. Disloqué. Inerte.
La fureur monte à sa gorge.
« QU'AS-TU FAIT »
Trop tard, elle arrive trop tard le mal est fait. Et elle souhaite le tuer à nouveau, arracher ses yeux, casser ces mains qui n'ont jamais su aimer. Mais elle n'arrive pas à bouger – ses pieds enchaînés, ses mains soudainement menottées – on l'a attrapée, on va la juger pour les crimes qu'elle a commis, l'envoyer directement en enfer. Son Juge et Bureau s'approche, le tonnerre gronde, et elle sent la lame contre son cou-
Et soudainement plus rien. Un temps de suspens qui prend fin brutalement – Cali tombe à genoux, les mains s'égratignent contre le rocher en suspension. L'air léger souffle dans ses cheveux. Son cœur bat vite, si vite. Ses yeux mouillés parviennent à peine à refaire sens de ce qui l'entoure.
Les roches. Le ciel. L'horizon perdue. Et Jupiter. Jupiter qu'elle a abandonnée – Sabrina, où est-elle ?
Un sanglot s'étrangle dans sa gorge qu'elle touche avec ses doigts – intacte. Pourquoi ça, pourquoi lui inflige-t-on ça ?
Cali vit son cauchemar, c'est pas jojo, elle en « sort » au moment où elle croit être tuée ; retour à la réalité un peu brutal, ça fait mal
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Dim 11 Avr - 22:27
Froid aux yeux
Jupiter assiste au malheur de la femme à côté. Tandis qu'elle affronte ses pires cauchemars, ceux de la femme sont en face d'elle. Dans leurs ténèbres partagés, elle ne peut rien faire face à la violence de cet homme, face à l'horreur qu'il dégage : il est immonde. Si Jupiter avait pu tenter quelque chose pour la défendre, mais elle avait trop de poids à porter, devant les corps mortifiés. Elle n'était pas à même de se battre contre cette tête privée d'humanité. Et pour la première fois, Jupiter voit sur le visage de Calico une émotion autre que cette sorte de colère, mais elle n'arrive pas à avoir de l'empathie, devant sa peur qui l'immobilise, qui dans le passé la crucifie.
En même temps que Calico, Jupiter est soumise à la gravité. Ses jambes cèdent pour la laisser tomber. Elle n'a plus cette envie de vomir, et regarde autour d'elle paniquée, tétanisée. C'est le retour brutal, violent à la réalité. Jessie tremble et constate qu'il n'y a plus que le calme, elles peuvent oublier cet univers sanglant. Dans les yeux de la jeune fille, les larmes viennent border ces cils, les rives de sa peau. L'eau salée forme un lac contre le blanc de ses yeux. Lentement, elle se retourne vers Calico. Ses sourcils se froncent, mais elle n'a pas la force de lutter, de crier, de chercher à la tourmenter. La sensibilité, ses propres faiblesses ont commencé à la bouffer. Sous les yeux bruns de la jeunesse, coulent les larmes gardées aux privilégiés, seulement à certains chevaliers.
Jessie a l'envie de crier, de hurler, mais les mots, les phrases s'empilent dans la boule qui dans sa gorge s'est formée. Il n'y plus d'odeur, si ce n'est celle de leurs solitudes et des pierres. Lentement, elle longe le sol pour s'approcher de la femme. Pendant quelques secondes, elle hésite puis finit par la saisir dans ses bras. Simplement parce que si Jupiter n'a pas eu vraiment la présence d'un père, elle a la proximité, la douceur d'une mère. Son corps tremblant, encore affolé par les vieux tourments reste blottit contre la brune quelques instants. Il était clair qu'elle n'avait rien de sa maman, mais même dans le cœur de jeunes adolescents résonne le besoin d'un acte réconfortant.
Jupiter ne réfléchit pas encore à ce qu'il vient de se passer. Elle n'a pas le temps, elle n'a pas l'envie. Ce qu'elle désire c'est oublier Jessie. Sa mère lui manque, elle veut la retrouver.
Le regard perdu dans l'horizon absent. Cali n'a pas conscience des larmes qui roulent sur ses joues. Lignage qui se poursuit dans le cou comme le sang qui n'a jamais coulé – jamais, ce n'était qu'un rêve, mais ça aurait pu, n'est-ce pas ? Elle aurait pu finir ainsi. Et Sabrina abandonnée à ce monstre, Sabrina seule au monde sans sa mère pour la protéger. Elle a failli, Cali, elle a échoué sur toute la ligne, pourtant elle est encore là. Pourquoi ? Que lui reste-t-il sinon la colère, la rage de se tenir debout ?
Elle pleure, Cali, sans le savoir quand la pauvre adolescente s'approche d'elle. Le contact de sa peau contre la sienne la fait sursauter. Retour sur terre. Les yeux inondés cherchent la bouée en son corps frêle – mais elle comprend vite qu'elle ne la trouvera pas. Pas à la manière dont Jupiter l'enserre dans ses bras, pas quand elle croit la sentir trembler.
Alors les sanglots s'éteignent, les larmes seules restent silencieuses. Ses bras enveloppent l'adolescente, une main se loge derrière sa nuque tandis que sa tête trouve sa place au-dessus de l'épaule. Aussitôt, le souffle se calme, mais le cœur, lui, continue à battre follement. Elle essaie, Cali, elle essaie d'être le pilier qu'on lui espère d'elle. Elle essaie de les protéger, tous, mais parfois le poids des responsabilités devient lourd, si lourd.
Et elle blesse à son tour.
« Je suis désolée, je… »
Les mots s'étranglent. Sous les paupières closes les yeux s'inondent un peu plus. Qu'y a-t-il à dire ? Et qu'y peut-elle ? Elle ne comprend même pas ce qui se passe avec elle, pourquoi on lui inflige ça – pourquoi elle provoque ça. Car c'est bien elle le problème, pour une fois dans sa vie elle n'en doute pas.
Cali s'est pas encore remise du cauchemar, mais quand Jupiter vient la prendre dans ses bras elle lui rend la pareille. Il y a un début d'excuse mais ça s'arrête là.
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Dim 23 Mai - 16:42
Froid aux yeux
Ses ongles longs se déforment dans les tissus qu'elle porte, elle s'enfonce un peu contre la maternité. De la panique et du passé, elle sent le poids. Difficile de faire semblant d'être au sommet de la pyramide, quand on est poussé par la colère, par ses propres galères. Elle est désabusée, Jupiter. Foudroyée par leurs démons, elle reste collée, elle reste piégée à terre. Calico a gagné cette petite guerre, bien qu'elle l'ignore, le chevalier aux tourments ouverts.
Calico vient se réfugier contre elle, elle se plonge contre sa peau. Cependant, ça ne suffit pas à la calmer, à la satisfaire. Cela lui rappelle quelqu'un qu'elle ne reverra peut-être jamais. Cela lui rappelle les êtres dont le manque ne se fait remarquer uniquement que quand ils font parti du passé. Ça fait mal, mais elle ne peut plus lutter. Ce n'est simplement pas sa mère, cela ne réparera pas ce cœur de verre. Puis, la main de la femme vient se réfugier l'arrière de son cou. Tandis que dans sa gorge, progressivement, la boule formée se dénoue. Ses mots ne resteront coincés, il n'y a plus aucun obstacle. A ces tourments dégoulinants le long de ses joues, il n'y plus aucun embâcle.
Crier sur cette femme était plus simple que d'accepter de se faire contrôler. Vivre dans la rivalité, dans la combativité est plus simple que de s'avouer désarmé... Jessie veut toujours se battre, montrer qu'elle est au sommet, faire de sa présence l'attraction populaire, faire de son être l'influence première. Alors, elle ne peut pas laisser ces mots là sortir de sa bouche. Pourtant cette fois, elle ne semble pas vouloir se battre, serait-ce sa colère qui se couche ?
- Arrêtez de vous excuser... Ce n'est pas de votre faute.
Ses deux mains viennent chercher le visage de cette femme pour l'encadrer Ses yeux bruns commencent à la regarder, avec une sorte de compassion collée. Les sanglots commencent à cesser, mais quelques larmes continuent de fondre le long de ses joues. S'il n'y a plus de flamme, la cire continue de s’effondrer. Face à ce minois, pas de mauvais pas, pas de mauvais coup cette fois. Si Jupiter se laisse porter par le pilier qu'est Calico, elle ne veut pas être la seule au sommet, en haut. Peut-être parce qu'elle a peur de tomber, d'aller bien pour re-sombrer. Alors c'est à elle de soutenir, de la faire voltiger dans un élan de bonté.
- Vous ne pouvez pas tous nous sauver.
Ses pouces prennent le courage pour effacer doucement contre sa peau les larmes de ce terrible orage. Jessie ne se doute pas que c'est Calico qui a créé tout ça. Elle ignore que la femme n'a su reconstituer les cauchemars qui se sont dans leurs crânes animés. La vérité viendra sûrement avec le temps, quand elle y repensera sans que les images violentes ne s'aventurent dans ses pensées imprudemment.
- Vous ne pouvez pas tout contrôler...
Ses deux mains se figent pour glisser le long de ses épaules. Elle garde le contact, pour que le mal-être arrête de la peser. Ses yeux finissent par fuir, elle se sent un peu concernée. Pas de bol. C'est elle qui a provoqué cette dévotion profonde pour mieux la gérer. Ça fait mal, la culpabilité... Son visage est de plus en plus irrité.
bon bah jupiter est en manque de sa daronne et du coup lui câlin de calico est bon mais ça suffit pas elle veut pas accepter les excuses de Calico, elle prend son visage et lui dit la vérité en essuyant ses larmes elle a pas conscience que c'est de sa faute encore elle lui balance des vérités, mais culpabilise, parce que c'est elle qui l'a cherchée
Quand a-t-elle pris quelqu'un dans ses bras pour la dernière fois ? Quand s'est-elle laissé consoler ? Quand s'est-elle montrée aussi vulnérable ? Cali ne s'en souvient pas. Comme si la douceur appartenait à une autre vie. Pourtant, les gestes reviennent instinctivement. Le cœur sait fondre, et il sait souffrir. Douleur dans sa poitrine, douleur dans ses mains (coupables) qui s'accrochent, un peu plus, à Jupiter.
Qui est le pilier, qui est l'enfant qui voit son monde s'effondrer ? Une voix sournoise au fond de sa tête murmure que c'est pas sain de pleurer comme ça, regarde toi un peu Calico, grande dame Blackwood fière Cali Sinclair regarde toi qu'es-tu devenue ?
C'est une douche froide sur son esprit – un frisson qui la parcourt de la tête aux pieds. Et quelque chose se referme soudainement. Les digues brutalement closes quand l'autre dit vous ne pouvez pas tout contrôler.
« Mais je dois. »
La voix est éteinte. C'est le timbre de la défaite, du sort immuable. Ça, tout ça est advenu par sa faute. Sabrina, les cauchemars, ce mariage ça ne serait jamais advenu si elle avait pu contrôler.
Jamais plus, c'est la promesse qu'elle se fait en se détachant de l'étreinte. Le regard fixe l'horizon absent. Elle essuie d'un geste rageur – mais contrôlé – le reste des larmes sur ses joues. Et elle se relève. Comme si rien ne s'était passé.
Mais il y a des limites à jouer la force. Des limites qu'elle ne veut plus mettre en jeu – qu'elle doit mieux contrôler. Elle ne fera pas semblant de pouvoir continuer cette expédition. Elle ne fera pas semblant d'être bien y'en a marre de vivre dans ce mensonge. C'est la voix d'une femme de presque quarante ans qui s'est résignée face au malheur qui s'élève à nouveau entre elles. « On rentre. »
Quand Jupie dit qu'elle a pas à tout contrôler, y'a un déclic INVERSE dans la tête de Cali et qui fait "non". Du coup elle met fin assez froidement au moment tendre et elle "propose" de rentrer
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Jeu 10 Juin - 11:27
Froid aux yeux
C’est ironique, Jupiter a l’impression d’être face à cette part d’elle même qu’elle impose à tout le monde sans se poser de question. Lutter, tomber, toujours se relever, mais à quoi bon ? Est ce la bonne solution ? Ressemblera t-elle à cette femme si elle continue de vouloir grandir seule ? Continuera t-elle de sembler si triste et seule ? Quand elle se met à résister, Jupiter ne peut lui en vouloir, mais elle ne sent pas écoutée… A quoi bon parler, à quoi bon dire les choses et les hurler, jamais personne ne semble vouloir écouter… Elle veut agir, mais cela fait longtemps que personne ne la prend au sérieux, parce que c’est gamine, parce qu’elle vaut moins pour les vieux.
Le bout de ses doigts cherche quelque chose à toucher, à prendre pour se l’approprier, pour avoir une sensation de chaleur. Il faut calfeutrer ces sensations, et elle n’a rien d’autre que sa propre douceur. Et face à cette femme qu’elle comprend mais qu’elle n’arrive à aider, elle ne peut que se renfermer. Son corps cède à la pression terrestre pour s’asseoir. Ses genoux se replient contre elle, et l’une de ses mains vient contre l’attache située au niveau de la ceinture. Reviennent progressivement le longs de ses cils les rivières du chagrin. Cela fait longtemps qu’elle ne s’est jamais sentie aussi seule, mais ses amis sont partis et à chaque combats, il n’y a aucune victoire.
Cela ne sert à rien...
Si Calico s’est relevée, c’est Jupiter qui s’effondre à côté. A vouloir faire monter la policière à ses côtés, à la faire voler, elle préfère se laisser écraser. Bien sûr, elle aurait pu répondre. C’est dans sa nature, mais dans cette situation et ce mal-être qui l’inonde, ses propres barrières se sont déjà mises à fondre. Son front s'écroule sur ses genoux pour s’appuyer, pour ne pas montrer qu’elle est en train de lutter, pour ne pas crier. C’est dans les sanglots que Jupiter est en train de se noyer, dans cette respiration qui redevient de plus en plus saccadée. Non, à ce moment précis, bien sûr qu’elle l’aurait imité, mais Jessie comprend qu’elle ne veut peut-être pas lui ressembler, et pourtant, c’est déjà le cas, et ça la fait chier.
Calico peut se sentir plus forte, pour Jessie, elle a gagné. Oh, elle ne peut pas lui en vouloir, elle préfère se confondre dans ses tourments. Les images horribles reviennent la bouffer progressivement, mais elle le sait… La douleur est provisoire. Ça fait mal, de subir son propre reflet quand on a même pas vingt ans. Ses doigts agrippé à la ceinture finissent par couper le cordon qu’il y avait. Si cette femme avance, c’est sans sa propre ombre à ses côté. Jessie lui dit simplement : sans moi. Sans avoir les mots pour le faire. Elle pourra rester fière, sans Jupiter.
(Désolée, j'ai tiré aux dés et... Voilà, j'ai cassé Jupette ça expliquera pas mal de chose dans mes rp après
Crise existentielle, Jupiter voit ce qu'elle fait aux autres dans la manière d'agir de Calico et ça la blesse vraiment
Du coup elle retombe dans le chagrin et n'a pas pas la force de gueuler contre elle comme elle ferait d'habitude, elle se renferme sur elle même puisque c'est la seule chose qu'il lui reste
Elle se détache, c'est sa manière de dire qu'elle peut rentrer seule, sans Jupiter
Et Jupiter s'effondre sous ses yeux. Fragile enfant contre la pierre froide et indifférente. Les rochers continuent à flotter dans l'air, sans égard pour leurs souffrances. À sa manière, Cali espère peut-être leur ressembler. Grande. Inébranlable. Mais Cali ment lorsqu'elle prétend ne pas sentir la douleur dans sa poitrine. Elle ment lorsqu'elle ferme rageusement les yeux pour ne plus la voir, si petite.
Les mots, tous les mots qu'elle devrait dire restent bloquer dans sa gorge. Pour une fois, peut-être est-ce une bonne chose ; qu'y a-t-il à expliquer, que faut-il lui pardonner encore ?
Elle ne fera plus d'excuses. Plus jamais. Les autres comprendront ou ne comprendront pas. Mais ils seront vivants, elle s'en assurera.
Jupiter, tu es l'exception. La dernière entorse à sa règle. L'abandon qui pardonnera tous les autres – elle l'espère. Tu lui facilites la tâche, mais tu lui brises le cœur aussi en rompant le lien. La tension se relâche, Cali retrouve la liberté de ses mouvements. À son tour, elle défait le crampon, puis roule patiemment le cordage autour de sa main. Et quand plus rien ne la retient, quand plus rien ne traîne entre elles, elle s'attarde, encore, quelques secondes.
Un dernier regard. Un soupir. Et elle tourne dos à l'adolescente, déjà préoccupée par la manière qu'elle devra expliquer l'aboutissement de l'expédition.
Du coup Cali fait rien, elle répond rien Elle se détache elle aussi, roule le câble, et elle s'en va quoi
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Dim 20 Juin - 17:07
Froid aux yeux
Il fait sombre et froid. La chaleur est temporaire, elle s’en va. Il n’y a plus qu’une adolescente en péril sur le rocher. Comme siun petit météore qui l’avait percuté. Et dire que la planète Jupiter l’aurait aspirée, la jeune fille ne sait plus tenir debout pour lutter. Il fait sombre et froid. Il n’y a plus de soleil, il n’y a plus de lumière. Puisqu’elle est cachée par l’ombre de cette femme qui ne s’en va. Elle ne comprend pas pourquoi…
Et finalement, elle entend le cordon se retirer. Après les secondes qui paraissent une éternité.
C’est terminé...
Maintenant c’est cette femme qui l’a abandonnée. Ce n’est pas elle qui voulait absolument qu’elles ne se quittent ? Qui voulait tout contrôler ? Si elle l’abandonne, c’est simplement qu’elle n’a certainement pas assez de valeur. C’est qu’il y a toujours mieux ailleurs. Ailleurs… Jessie ne viendra pas. Elle n’assurera pas sa fonction. Il n’y a pas cette expansion, seulement une douleur interne qui ne la quitte, qui lui met la pression.
Encore une fois, pour une personne, elle se sent comme un poids. Mérite t-elle vraiment ce sentiment ? Son égo commence à se retourner contre elle même pour noircir ses pensées. Il est énorme qu’il en devient trop dur à porter. Elle ne comprend pas pourquoi elle n’est pas restée avec les autres… Ils l’ont tous abandonnée. Alors, elle s’allonge sur la roche qui ne semble pas vraiment bouger. Ses yeux s’enfoncent dans le vide céleste pour s’y perdre, les joues encore mouillées. Personne ne viendra la chercher, personne ne viendra la sauver. Il n’y a personne sur qui compter.
Elle ne comptera pas le temps à rester inactive… Et s’en voudra d’avoir été si faible, si passive. Elle s’en voudra de ne pas avoir su réagir, avec l’image de ses anciens amis en train de pourrir, avec la silhouette de son père et de Calico en train de partir.
Je vous déteste tous… En particulier moi. Je ne vaux donc pas mieux que ça...
En gros, elle s'allonge sur le cailloux et déteste l'abandon, elle restera là un bon moment en déprimant totalement par rapport au geste de Calico envers elle. Puisqu'elle a vu ses peurs, elle a l'impression qu'elle a 1 aucune valeur, 2 qu'elle en a eu rien à foutre