Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Jeu 12 Nov - 14:50
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi? « If we're allGod's children, God is a cannibal He'll never stop eattin' 'cause his belly's never full But if you've fallen from the land of the slaves, Well there ain't no God here; you've been saved! »
Bloody Mary chantait à la vie, Plein·e d'une soudaine euphorie. Chanter et danser, jusqu'à briser Sa voix, jusqu'à ne plus respirer.
Iel était plein d'une joie plus trop feinte, quoiqu'un reste de mélancolie se collait à son coeur — c'était ici, la véritable tumeur —, iel paradait dans la rue. Sa gigantesque silhouette se détachait dans l'obscurité naissante, la nuit avançait ses grands doigts noirs sur le crépuscule. Les bâtiments se dressaient plus ou moins partout, les uns contre les autres, dans une chute figée en domino. Leurs ombres engloutissaient la sienne, et là, Bloody Mary pensait que c'était sa noirceur qui se faisait
Avaler.
Absorber.
Oublier.
Bouteille à la main, poison en essaim dans la poitrine, égal à sa nature pleine de vices. On boit, on rit, on chante, comme s'il n'y aurait jamais de lendemain. On vit jusqu'à vouloir crever, jusqu'à vouloir crever l'abcès dans les entrailles. Du cadeau de Cheshire, Bloody Mary s'était habillé. Lèvres rouges et pleines, baiser de sang, rêve d'errance. L'ivresse lui donnait des idées pleines d'allégresse, elle se faisait bonne, Marie la Fée, avec sa voix qui s'élance et s'estompe dans le silence. Le ciel s'était drapé de couleurs chamarrées, tout en nuance de rose et de rouge, habité d'un pourpre qu'iel adore.
Le pourpre, nuance de royauté, Le pourpre, du satin de luxe, drapé Jusqu'aux soupirs du stupre, l'a couronné ; Se fait d'ellui l'enfant des vices.
Aaah... Terry, tu bois et tu fumes, à ton âge, c'est un peu triste. Mais avec la chaleur de alcool dans ses reins, se lovant contre ventre, tel un chat apprivoisé qui se met à ronronner, Bloody Mary était illusionné dans son bonheur ; Madonne fantasmée, patronne d'un corps-outil. Outillé pour le plaisir d'autrui, outillé pour apporter de la féerie chez eux, devant leurs maisons, ou sur scène. Lorsque les talons claquaient sur la scène de Dublin, où Chantalle exprimait son droit d'exister.
Revendiquer le songe d'une nuit d'hiver, Qui faisait d'elle l'enfant de la fête, Belle et gigantesque, dans ses pantoufles de verre, Où Chantalle chantait, fatale, à tue-tête, A Terry qu'il avait droit de respirer, dans ce corps, Qu'il répudiait, à ce corps bafoué, qu'il faut se réapproprier.
Aimer.
Sa chemise en jeans, trop large pour ellui, lui donnait des allures d'ahuri. Ses cheveux étaient noués grossièrement, plusieurs mèches se détachaient le long de sa nuque, en travers de ses pupilles de poupées délavées (brisées). Bloody Mary fredonnait son amour à tout ceux qu'iel croisait, il allait vers les gens encore là, baignant dans la lueur du crépuscule des dieux. Ce n'était plus un adieu, les yeux dans les yeux, c'était le retour de Chantalle. Le rouge sur sa bouche avait ranimé son souffle, mais Chantelle était toujours à l'agonie.
« Oh, there’s a lady all dressed in red all gussied up with a bullet in her head Looks like she could use a drink ... or a dance with the dead Oh, lucky me, I’m the fella in black who knows how to tango with a flask full of jack I sauntered up slowly ... »
La plupart s'éloignaient, souriants, gêné devant cette personne sans gêne. C'est que Terry avait la musique dans les gènes, sa voix vibrait comme une corde de basse ; c'était un instrument à part dans son corps-outil. Iel tourna sur ellui, il remua la tête, iel leva les bras, et elle croisa ce regard. Un oeil unique, braqué sur sa mince silhouette. Un oeil qu'iel reconnaissait dans les vapeurs d'alcools de son esprit aviné.
Bloody Mary était déjà trop loin, Pour se rappeler qu'il faut prendre soin De soi, des mauvaises rencontres, iel songe Que ne serait pas la première, elle éponge, Les souvenirs, les paroles de la Fée Clochette.
Et dans un élan de courage — l'insouscience des alcooliques —, Bloody Mary brava la rage de l'Icare borgne. Iel avança vers lui, moins sauvage, en continuant de chanter, vidant la bouteille, faisant rouler ses hanches vers lui. Pas de talons — pour aujourd'hui, jusqu'à demain —, des Doc Martens ayant connu de meilleurs jours, dont les semelles couinent, souplement sous ses pas de danseuse. Bloody Mary avait une démarche de pouliche, chaque soulier à ses pieds, de la paire de Louboutins aux crocs étaient habillés par son élégance naturelle. Le luxe semblait avoir été fait pour ellui.
Et d'Icare, avec sa méfiance altérée, Bloody Mary se rapprocha, elle chanta A son oreille, pas moins que ça, D'une voix que l'alcool avait cassée.
Bloody Mary pensait qu'iel pouvait encore survivre, l'éthanol avait grillé les derniers neurones de son cerveau. Iel s'était déjà relevé de pire, Icare ne serait pas le premier à vouloir lae tuer. Nugget, sa petite fée Clochette l'avait mis au courant, et c'était en faisant un pari avec le destin, qu'elle s'était collée à son obscur soupirant, fredonnant :
« Don’t be afraid. It’s only death. It’s just as natural as your first breath Life’s a bitch and then you fall but hell’s a myth, the afterlife’s a ball And now you’re lookin’ like you’ve never heard of a two step before have another drink, don’t think, just get on your feet. We’re gonna show ya what they’re for! »
Bloody Mary se murge - pour ne pas changer. Iel a mis le rouge à lèvres de Cheshire Iel a l'alcool joyeux, et en chantant/dansant, iel remarque Icare. Même si Nugget l'a prévenu qu'Icare veut lui faire la peau, Bloody Mary est trop troché·e pour s'en rendre compte. Et va le chercher. C'est le début des emmerdes, les prochains post seront en spoiler, voir en hide.
-Icare tombe enfin sur BM et l'assomme. Il l'emmène dans une maison abandonnée et le frappe pour obtenir ses plaquettes militaires. Mais BM fait une Sidération psychique et Icare le détache.
Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
Gros Bras (spaghettis)
Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Jeu 12 Nov - 18:00
TW violence et agressions queerphobes:
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi? « Mais c'est la mort Qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort Tu t'es consumée, Marcia C'est le cancer Que tu as pris sous ton bras Maintenant Tu es en cendres, en cendres La mort C'est comme une chose impossible Pour toi Qui est la vie même, Marcia Et même à toi Qui est forte comme une fusée C'est la mort Qui t'a emmenée Marcia ... »
N'est jamais peur, Bloody Mary, C'est seulement sa mort à lui, C'est aussi naturel que ton premier souffle, Tu le savais que ça arriverait, Terry Était un garçon bien fragile, Chantalle une fille trop gracile.
Et Bloody Mary, ivre, mésange aux ailes arrachées, sourit face à l'Icare borgne. Iel croit à des plans, ses pensées fanfaronnent dans son crâne et danse, danse, s'élance, tandis que son corps se traîne près du soldat. Son visage, iel le reconnait, ce regard, iel l'a déjà traversé. Cet oeil unique, la brûlure sur l'autre moitié. Pile ou Face, Icare ? Quel démon vas-tu réveiller en
Elle et lui ?
Quel diable vas-tu rappeler dans sa poitrine ? Fragile mésange, l'ange s'était depuis longtemps fait dévorer. Quand Icare le coince dans un coin, sa tête qui heurte la surface dure, iel émet un petit rire, nerveux. L'alcool tourbillonne dans sa boîte crânienne, se jettent dans son sang. Quand les doigts se plantent dans son cou, Bloody Mary émit un reniflement, et balança, superbe si ce n'était dans sa carcasse d'os et de chair :
« Héhé... sois déjà content qu'avec ta gueule de tapis arraché, quelqu'un ait bien voulu t'baiser. »
Ultime provocation, parce que la peur, doucement, s'installe dans ses entrailles. Bloody Mary se débat, mais son esprit aviné était bien trop chaotique. Les pensées coulent, sa peau blanche était marquée par un cercle de feu. Sa poitrine se gonfla, ses ongles s'enfoncèrent dans les mains d'Icare, iel remua comme un oiseau qu'on prend par l'aile. Et dont on arrache les plumes, une par une, une
Par une Par une Par...
Parrure de sang et de flammes, voilà que Marie la Sanglante s'éveilla. Il lui faut du temps pour reprendre connaissance, sa trachée lui fait atrocement mal, ses yeux rougissent, bougeant dans tous les sens. Dans son ventre, c'était une pierre trop lourde qu'on avait fait tomber. Dans son crâne, les mêmes paroles revenaient. Iel ne suivait pas très bien ce qu'Icare racontait, sa bouche bougeait, mais les sons se perdaient dans les pensées stridentes, les chansons. Les insultes se fondent dans Marcia, qui danse sur du satin, rayonne, elle danse avec ses jambes, couperets aiguisés.
Elle
danse
danse
danse
Sa respiration erratique était bel et bien le seul signe de vie qui s'échappaient. Parce qu'à chaque coup qu'Icare lui portait, qu'à chaque fois que Terrence remuait les poignets, les souvenirs de Dublin remontaient. Autant de cadavres revenant à la surface, boursoufflés, autant de mémoire qu'il cherchait à enfouir. Profondément.
Deux flèches, qui donnent des idées. Marcia qui danse sur du satin, Marcia qui
Danse
Danse
Danse
Et son corps à lui, sur le sien, son souffle qui s'écrase dans son cou. [Chantalle]
Chante, chante-t-elle, chant fatal, chante-elle, chante... [Pédale]. La panique lui broyait la gorge, Terrence, c'est encore comme cette fois-là. Son corps contre le sien, l'alcool pour se réchauffer au coin du feu. Terrence, qui avait dit pourquoi de chez son père, il était partit. Pièce fermée et obscure, l'usine désinfectée habitée par tous les rats dont la société ne veut pas, les abandonnés du pavé, les crèves-la-dalle. Et ce type, plus âgé, qui dit "viens Terrence, j'ai du whisky"
Comme ta bouche est immense, Quand tu souris, quand tu vis, Quand tu ris, je ris aussi,
Tu aimes tellement, la vie
la vie la vie
La chanson ne veut pas sortir de son crâne, la chanson reste, comme ce soir-là, à résonner dans ses os, à glacer ses entrailles. Tandis que Terrence, à seize ans, sent, sent, ressent, toute la peur, une peur si puissante que ça le laisse pour mort. Et ce type, qui se presse contre lui, ce type qui profite de l'alcool, et de la naïveté d'un adolescent
Il n'a que seize ans
Seize... ans... danse, danse, danse, sur du satin, Marcia elle danse, danse, danse
[Bâtard] [Pédale]
Les soupirs, la douleur qui sonne, sonne, sonne, Marcia danse, danse, danse, Terry aussi, il rit quand elle rit. Mais Terry, lui, il n'aime pas la vie. Et Chantalle, chante-t-elle, fatale ? Et Chantalle..
Chante... Chante...
Terrence se voit encore, à cet instant, comme sorti de son corps. Comme s'il observait la scène depuis un écran de télévision, comme si le corps qu'on bafoue, ce n'était pas le sien. Quand Icare frappe, quand Icare abîme sa chemise, Terry [Chantalle] tremble, ne pense pas à le supplier. Il voit juste son corps immonde sur la chaise, il voit juste son bourreau s'agiter, devant un cadavre
cadavre cadavre cadavre
les bras lui tombent le long du corps il est vide vide vide c'est un cercueil vide vide vide sa bouche est immense il ne bouge pas pas pas encore en corps en corps en corps en corps comme cette fois là [Chantalle] se voit devenir une poupée une poupée poupée qui danse danse danse sur du satin [Chantalle] ne réagit pas pas pas lui qui qui qui balance qu'il doit aimer sucer des bites comme tous les mecs comme lui lui qui balance lance lance balance bande bande bande la mort l'a assassiné Marcia c'est le cancer qu'elle a pris sous son bras ses mains qui parcourent chaque centimètre de peau ses mains qui exigeant chaque bout d'os ses mains qui rongent Terrence rongent rongent rongent couperet aiguisé deux flèches qui donnent des idées sensation
Terrence étouffe dans son propre corps Le coup d'Icare sur le mur le fait cligner des yeux
[Les grandes folles comme toi, c'est que ça doit crier] [Les grandes folles comme toi, je les fais crier]
C'est la mort qui t'a assassiné Marcia, c'est la mort qui t'a conssumé Consumé consumé.
Pédale. [Chantalle] Qui se Meurt à l'Intérieur, elle la sirène en mal d'amour, elle la danseur dans la flanelle Chantalle chante-t-elle, fatale, chant fatal.
Quand Terrence se rendit compte qu'il était libre, il sentit un poids dans tous ses membres. Sa respiration pourtant est faible, l'on dirait que c'est autre chose qui prend le contrôle. Son corps entier lourd comme du plomb, dans sa tête, c'est toujours cette foutue chanson qui tourne, en boucle, en boucle. Quand Terrence gonfle la poitrine, elle se rend compte qu'Icare va le buter
Dans le pire des cas le violer
Et l'angoisse, qui l'avait cloué sur place, l'angoisse qui avait buté toutes ses pensées, cherchant à le sauver de l'horreur de la situation
l'angoisse creva
Et se transforma en rage.
Icare était dos à lui, comme comme quand il il avait sur son corps comme quand ils ont sur lui fait ce qu'ils avaient pris tout ce qu'il avait pris d'innocence Terrence avait laissé le monstre prendre les rennes l'instinct de survie, chez lui, c'était excarbé par la haine qu'il avait de la société
Terrence ne veut pas que Chantalle meurt encore Chantalle c'était la liberté, l'amour de son corps La passion qui se déploie sur scène à Dublin Chantalle c'était le souvenir souverain
De Fredda, Donna, Miss Red, [Charles]
Terrence observa ses mains, elles tremblaient, mais d'un regard il s'ordonne : calme toi et il se calme le silence règne une seconde dans son crâne il se calme il se lève silencieux Icare était trop occupé à frapper le mur alors Terrence réfléchit froidement calcul son axe Icare est plus fort même avec vingt centimètres de moins même avec un oeil crevé Icare c'est un ours
Et Terrence c'est un serpent
Maintenant tu es en cendre en cendre la mort c'est une chose impossible
Im Possible
La mort qui t'a emmené
Terrnece avisa le sachet de Hope se baisse l'ouvre avec ses doigts graciles et avant qu'Icare ne se retourne vers lui Terrence agit ce n'est qu'une seconde voir deux pourtant ça lui parait devenir une éternité une éternité de douleur où Terrence [Chantalle] bondit dans le dos d'Icare on oublie pas ce que Fredda a dit on frappe dans le creux des genoux pour faire faiblir on enroule ses longs bras autour de son cou et lui bloquant la mâchoire il lui enfonça le sachet de Hope dans la bouche il le force à avaler d'une force surprenante pour une mésange qu'on a pris par une aile pour arracher
les plumes une à une par une par une
Quand tu ris je ris aussi tu aime tellement la vie Quel est donc ce froid qu'on sent à toi Terry ? C'est ce que Fredda, un jour, lui avait dit
Terrence serre Icare dans ses bras, une étreinte violente, presque mortelle. Quitte à se faire mordre, il lui enfonce le sachet jusqu'au fond de la gorge, il ne relâche pas, il ne le relâche jamais. Il reste comme ça, contre lui.
Comme il était resté contre le SDF
Quand il Il
Il l'a...
[Chantalle]belle en scène [Dublin], belle comme à la ville [The Georges]
Bloody Mary fait une grosse crise de sidération psychique Mais un truc le réveil, une insulte d'Icare, et Icare qui tape contre le mur. Puisqu'Icare l'a détaché, Bloody Mary voit là sa dernière chance, iel ramasse le sachet de hope (iel sait qu'en 1v1 Icare le déboîte hein) Iel lui saute dans le dos, et lui enfonce le contenu du sachet au fond de la gorge. Et il attend, en serrant ses bras autour de lui
Invité
Invité
Invité
Ven 13 Nov - 14:02
La haine qui détruit
Tu coupes les liens qui entravent les poignets du Pirate et te redresse. Tu lui jettes un regard sombre, agacé qu’il soit tombé dans cet état. S’il tu avais eu la certitude que ton dog tag était perdu à tout jamais, tu lui aurais pété le nez, crevé les yeux, arraché les dents, détruit les organes vitaux. Tu te serais acharné, lui qui représente tout ce que tu détestes de l’humanité, lui qui est ta peur, ta tristesse et ta colère personnifié. Peut-être même ta haine de toi-même d’avoir autant changé. Tu grinces des dents, laissant tomber les cordages et contourne Bloody Mary, baissant sans conteste ta vigilance. Tu connais la situation dans laquelle il se trouve, tu l’as déjà vu, on te l’a déjà décrite. Les victimes de sidération psychique ne sont pas censées se relever aussi vite, il leur faut beaucoup plus de stimulation et tu ne comprends que trop tard que frapper le mur était suffisant.
Alors même que tu tournes le dos à ta victime, et que tu t’apprêtes à te baisser pour attraper ta veste, tu sens un poids lourd te tomber dessus. Immédiatement, tes muscles se réveillent, et tes réflexes s’aiguisent en un instant. Prend un militaire dans le dos ? La lâcheté chez ce bâtard n’a donc aucune limite ? Pourtant, tu ne panique pas, parce que tu sais exactement comment retourner la situation : l’envoyer valser par l’avant en saisissant les cheveux, et user de la force que tu as forgée depuis tant d’années. Tu lèves ta main droite, alors que ses longs bras passent autour de ton cou. Rapidement alors, tu attrapes son bras gauche, et tourne la tête vers la droite, retraçant ce que l’on t’as appris au krav-maga. Seulement, il frappe dans le creux de ton genou, et tu perds l’équilibre, tombant à genou. Tu n’as pas le temps d’écraser ton coude dans ses parties que déjà, tu sens ses doigts se glisser dans ta bouche, t’arrachant un gémissement étranglé.
Tu comprends qu’il te verse le contenu de sa drogue et tu te raidis, comprenant qu’il cherche à t’immobiliser. Tu serres les dents, manquant de lui arracher les doigts mais, il les retire au dernier moment. Immédiatement alors, tu te penches, forçant ainsi Bloody Mary à se pencher lui aussi en avant. Ta main toujours sur son bras, tu uses de toute ta force pour l’envoyer valser devant toi, sans jamais lâcher son bras gauche. Tu le laisses tomber lourdement au sol et tu écrases ton autre poing dans son plexus pour lui couper la respiration. Haletant, tu te redresses et tourne sur toi-même cherchant quelque chose dans la pièce. Tu trouves dans les gravas un morceau de métal qui est généralement coincé dans le béton armé, mais qui a été libéré de sa prison dans l’effondrement. Tu t’en saisis et tu te tournes vers BM, le regard noir.
-Après avoir affronté des terroristes, tu croyais que j’allais trembler devant une pute ?!
Tu ne remarques pas la sueur qui commence à perler de ton visage et tu t’approches avec lenteur, ayant totalement oublié le militaire que tu étais et les valeurs qui faisaient de toi un homme bon. Tuy lèves ta nouvelle arme et frappe le corps du Pirate. Tu penses toucher le tibia pour le lui briser, et lui passer l’envie de gambader mais la barre frappe violemment le sol. Tu fronces les sourcils, et fixe ton ennemi. Grognant, tu lèves à nouveau ton arme et frappe à nouveau. Cette fois encore, tu touches le sol. Tu rates encore ta cible et tu ne comprends pas pouvoir. Tu secoues la tête, ayant l’impression de voir trouble et de voir la maison tourner sur lui-même. Tu lâches la barre et te dirige vers BM pour lui saisir le col et le plaquer au mur mais, tu trébuches et t’écroule à ses côtés, utilisant la chaise pour retenir ta chute.
-Q-Qu’est-ce que tu m’as fait putain ?!!
Tu demandes, dirigeant ta main vers ta poche. Tu farfouilles dedans et tu sors ton canif, espérant ainsi pouvoir blesser davantage BM.
-Icare tombe enfin sur BM et l'assomme. Il l'emmène dans une maison abandonnée et le frappe pour obtenir ses plaquettes militaires. Mais BM fait une Sidération psychique et Icare le détache.
Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
Gros Bras (spaghettis)
Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Ven 13 Nov - 16:04
TW violence et agressions queerphobes:
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi? « Mais c'est la mort Qui t'a assassinée, Marcia C'est la mort Tu t'es consumée, Marcia C'est le cancer Que tu as pris sous ton bras Maintenant Tu es en cendres, en cendres La mort C'est comme une chose impossible Pour toi Qui est la vie même, Marcia Et même à toi Qui est forte comme une fusée C'est la mort Qui t'a emmenée Marcia ... »
Et même à toi qui est forte comme une fusée, et même à toi qui est la vie même, Marcia c'est la mort qui t'a emmenée
Terrence a le coeur qui bat si vite si vite si vite dans sa poitrine chaque battement lui arrache une nausée qui brûle depuis le fond de son oesophage pourtant son esprit est clair clair limpide calculateur il sait que c'est sa seule chance que même en essayant de poignarder le Borgne il aurait pas survécu il le sait il le sait il le sait c'est la mort qui t'a assassiné Marcia c'est la mort qui t'a consumé t'es en cendre en cendre en cendre Terry c'est que ça se voit pas ça se voit pas t'es un cadavre qui fait semblant d'être vivant un cadavre cadavre cadavre et ça fait mal toujours dans tes entrailles baignées dans l'alcool
Il retire ses doigts avant que le borgne ne referme sa mâchoire dessus il inspire il expire ses yeux délavés brillent d'une rage de feu comme cette nuit là ce qu'il a fait dans le froid de Dublin les souvenirs remontent et Marcia elle danse danse danse sur du satin son corps s'élance ça va à une vitesse folle sa vie c'est un TGV qui file entre ses mains sans qu'il ne puisse l'arrêter et quand Icare réplique qu'il balance lance élance bande son corps Terrence pense
Tiens bon. Quinze minutes. Tiens bon, quinze putain de minutes.
Terry il est maigre beau en scène belle à la ville le voir danser le transforme en cadavre exquis son corps se fait balloter son corps qui ne lui appartient pas ce corps outil outillé pour le plaisir et les soupirs son corps transformé au bon vouloir des gens genre multiple et pensées volatiles se mélangent c'est le chaos et le chaos se cogne contre le mur sa tête claque il sent le sang qui coule dans sa nuque sonnée un peu sonnée sonné sonnée Marcia la mort l'a emmener la chanson tourne tourne tourne une boucle infernale la voix et son accent résonne toujours toujours tous les jours il aimerait la mettre en pause il aimerait que les souvenirs cessent de se mélanger à la réalité alors que le clochard a appuyé son corps contre le sien a essayé de le posséder [Pute] il peine à respirer la douleur se diffuse danse dans ses os brûle son épiderme un son aigu se mélange aux paroles la sirène en mal d'amour le danseur dans la flanelle ou le carton le carton ton ton ton ta bouche est immense quand tu souris je souris aussi
Terrence émit un reniflement douloureux, entre le rire et le dégoût, sa bouche s'étire, elle est pleine de sang ; il s'est mordu la langue dans la chute, le liquide était brûlant. Plus chaud encore que tout l'alcool qu'il buvait au quotidien, une caresse ardente et écarlate sur sa peau de poupée (brisée). Ses os grincent, il se répète
Tiens quinze minutes, quinze putain de minutes.
Dans sa tête, Marcia danse toujours, sur du satin, avec sa robe de carton et de flanelle. Marcia dansait déjà ce soir-là, lorsque le SDF l'avait fait boire ; sa chanson passait à la radio, Terrence s'en souvient encorps
En corps et toujours, deux flèches qui donnent des idées des sensations dans
Terrence perçoit Icare remuer les bruits se fondent dans le cancer qui a sous le bras de Marcia et il sourit sous-rit rit rit rit et lui il rit aussi elle danse chinois elle a cherché une nouvelle façon
On a cherché comment le réparer comment le rafistoler on a cherché comment lui faire croire qu'on pourrait toujours l'aimer et lui il s'est dit qu'au fond il l'avait mérité
[C'est de ta faute. Les grandes folles dans ton genre, je sais les faire crier]
Terrence a la nausée la souffrance remue dans ses viscères il voit que le coup le manque une fois deux fois trois fois et ça le fit ricaner.
Icare tenta de le prendre par le col, Terrence recula et se claqua la tête contre le mur. Il lui cracha du sang au visage sous le choc, son sourire ne le quittait pas, narquois, désabusé
Des abusés
Des abus qui l'ont usé
Terrence éternue Terrence se voit danser se transpose à Dublin où Fredda la plus belle l'invitait à se maquiller à lui donner un nom à revendiquer un nom pour (re)naître plus belle encore goûter à la vie pour la première fois dans le ventre de ce bon vieux Georges Terrence s'est senti chez lui
et elle
Les paroles le tirent vers le passé, Marcia Baila qui passe à la radio, tandis qu'il sent le clochard le maîtriser, le whisky qui brûle sa langue, le whisky qui endort sa vigilance et après c'est plus rien
Juste des tessons
Son corps-cadavre qui se réveille
Tandis qu'Icare décroche de la réalité, Terrence ouvrit la bouche, il battit des cils, et il pencha la tête sur le côté. L'Espoir - plante caustique et cynique - l'enveloppe dans ses bras hallucinés, l'Espoir fait choir ses pensées, la haine qu'il ressent pour la tarlouze qu'il a attaquée.
[Moretto, comme ta bouche est immense, quand tu souris quand tu ris, je ris aussi tu aimes tellement la vie. Quel est donc ce froid que l'on sent en toi ?]
Terrence, lorsqu'il avait ouvert les yeux, la face moite de sueur et de vomi, il s'était reculé dans un coin de l'usine désinfectée. Son corps tremblant sous la transe, le froid à l'intérieur de lui était étrange. Il avait senti les larmes brûler le fond de ses pupilles. Ce froid était mortel, il avait senti que quelque chose s'était brisé à jamais.
Et Terrence avait réagi sans âme, la jolie poupée rousse s'était levée, et avait essayé de faire comme si rien de tout ça ne s'était passé.
D'autrui, Terry avait appris qu'il ne serait jamais protégé. Alors c'était lui, qui avait bâti sa carapace.
{Ce que j'ai fait ce soir-là, ce qu'elle a dit ce soir-là, réalisant mon espoir, je me lance vers la gloire.}
Terrence ferma les yeux, il inspira profondément, chaque bouchée d'air qui transperce sa poitrine était une lame qui s'enfonçait dans sa chair [comme...]
Quand il voit la lame du canif, il sait déjà qu'il a gagné. Ses doigts étaient glacés, raides, pourtant, ils prirent délicatement le bout de métal, comme s'il s'agissait du pinceau le plus beau, de ceux qu'on utilise pour le maquillage.
Chantalle vivra. Terry survivra. Et Bloody Mary continuera.
Iel referme les doigts sur le bout de métal, iel observe Icare alors que le monde des merveilles s'ouvre sous ses pieds. Et le serpent frappa l'ours.
Iel frappa la tempe d'Icare avec le bout de métal. Il ne sut jamais à quel point il frappa fort, il n'avait fait que ce que ses blessures lui permirent de faire. La rage embrasa ses pensées, un phoenix se dressant depuis son nid de centre. Non pas pour reprendre son envol, mais bel et bien pour se fendre sur sa proie. Bloody Mary poussa Icare au sol, la mésange ensanglantée, qu'on avait prit tant de fois par le bout de l'aile pour lui arracher ses plumes une à une
Une par une par
Parure de sang et de flammes ses cheveux collés au front, sa chemise déchirée, Marie la Sanglante habitait le surnom qu'on lui prêtait avec l'élégance carmin d'une reine. Le sang, les blessures, c'était autant de bijoux sur sa peau abîmée, chaque bleu était une perle sur son épiderme de porcelaine.
Bloody Mary se jeta sur Icare, elle coinça son corps sous le sien. Ses membres tremblaient d'une transe froide, son coeur ravivait le feu de sa colère, et ses doigts se refermèrent sur son cou. Il serra, sous la mâchoire, il se pencha au-dessus d'Icare. L'Icare tombé du ciel, comme le mythe, l'Icare qui s'était brûlé les ailes à force de voler si haut, si loin, dans l'horizon alpin.
« Tu vas bien m'écouter, fils de chien. »
La voix de Bloody Mary était enrouée, chaque syllabe lui donnait la sensation d'avaler des braises, les doigts d'Icare avaient laissé la marque dans son cou de mésange. L'ange de sang ne se montrerait pas clément.
« Les mecs comme toi, ils méritent de se faire pendre par leurs couilles pour tout ce qu'ils ont fait aux gens comme moi. »
Iel était un épouvantail osseux ; la mésange avait des allures de corbeaux (corps beaux). Iel serra sa taille entre ses cuisses, se pencha au-dessus de lui ; leurs fronts se touchaient presque. Iel ramassa le canif, et pointa la lame juste sous son menton.
« T'as buté des terroristes ? Tu crois que t'es pas mieux ? T'es comme eux ! »
Il y a presque, dans les doigts qui tremblent sur la lame, une jouissance qui attend d'exploser. Bloody Mary ne sait plus très bien ce qu'il se passe, son esprit était malmené par la colère. Ah... Icare, n'as-tu point écouté les rires de Bloody Mary ? Quel diable as-tu réveillé en Terry ?
Quel monstre as-tu ramené en ellui ? De l'ange devenu diable, ayant péri Dans les pas de satin de Marcia, jadis Terry était une mésange, sans vice Un peu triste, mais on l'avait pris par une aile, Une par une une, on lui avait arraché ses belles Plumes, ses plumes de satin, dans sa main L'on avait glissé son cou, au lendemain On lui avait croire qu'il y aurait droit. Mais jamais Bloody Mary n'avait oublié, Leurs noms, leurs visages, qui avaient marqué Son âme, son coeur, son corps, ses os.
Bloody Mary fantasme éveillé·e, la dualité entre les souvenirs et la réalité danse dans sa poitrine. Les paroles assassines de Marcia sont toujours en ellui, iel sait qu'il ne pourra pas les faire taire avant un moment. Il sait dans quel état il sera sous peu, il sait qu'il devra dépenser toute son énergie pour maintenir l'illusion qu'il contrôlait la situation. Il le sait. Il ne parlera jamais de ce qu'il s'était passé - ce soir-là, ces soirs-là -, il gardera tout, profondément. Il enjolivera la réalité, par un trait de l'esprit, ou par un sourire plein de charme, laissant autrui rêvasser de ce corps qu'il voit comme un outil - sa voix est son plus bel instrument. Pourtant, Bloody Mary fantasme éveill·e, iel se voit enfoncer la lame dans le seul oeil valide d'Icare, le déposséder de tout ce à quoi il tenait. Lui arracher la peau avec les ongles, lui faire payer chaque goutte de sang qu'il lui avait fait cracher, lui rendre tous les bleus maculant sa peau de lait. Parce qu'en chaque diable, il y avait un ange. Avant que tout bascule. Bloody Mary pense qu'iel pourrait le tuer, iel sait même où iel pourrait enterrer le cadavre.
Les actions se découpent dans son crâne, tout est clair.
La tempête s'était levée en ellui, désormais, elle était devenue une brise, légère, délicate, d'un songe d'une nuit d'hiver [Dublin, l'usine, le clochard, Marcia et le satin]
Bloody Mary ne sait pas pourquoi iel ne passe pas à l'action, iel ne sait pas ce qui lae retient de tuer Icare.
Franchement ?
Peut-être parce que Bloody Mary est un grand parieur, avec le destin, il a toujours joué. Peut-être parce que le chaos a besoin d'alimenter les émotions chez les autres, afin de raviver les siennes dans son corps meurtri.
Peut-être que Bloody Mary a pitié - sérieusement ?
Alors Bloody Mary se montre clément, puisqu'iel souffre comme une rédemption à l'Icare tombé du ciel :
« Une raison, donne-moi une seule raison pour ne pas te buter, chaque mot lui donnait la nausée, iel pourtant donnait pleine assurance à ses paroles, iel était sérieux·se, son regard l'avait déjà pourfendu mille fois en un battement de cils. Je vais te donner une chance, fils de chien, rappelle-toi que si t'es encore là, c'est parce que c'est la pédale, la tantouze, qui a ta vie entre les mains. Choisis bien, sinon, tu vas comprendre pourquoi on m'appelle Bloody Mary. »
Marie la Sanglante, Marie la Vierge corrompue. Terrence, l'ange, dont l'enfance avait été repue Par bien des monstres, jusqu'à faire d'elle - et lui Le Diable que l'on connait, Chantalle a fuit Au travers de la scène de Dublin, donnant
Bloody Mary se fait retourner Mais Hope fait effet sur Icare, iel profite d'un moment d'inattention pour le frapper à la tempe avec le bout de métal qu'Icare a laissé tomber. Iel reprend son canif, grimpe sur lui. Iel lui demande de lui donner UNE bonne raison de pas l'achever.
Invité
Invité
Invité
Ven 13 Nov - 22:47
La haine qui détruit
Tu t’apprêtes à saisir Bloody Mary par le col et le plaquer brutalement au mur, mais tu ne parviens pas à avancer. Avant même de l’attraper, tu t’écroules au sol, te rattrapant à la chaise sur laquelle le pirate était installé auparavant. Tu serres les dents, te demandant ce qu’il a bien pu te faire avaler, et tu saisis ton canif dans le but de lui fondre dessus pour le poignarder. Seulement, tu te retrouves désarmé et tu ne parviens pas à reprendre ton bien ou même, à l’éviter. Le sanguinolant frappe, pile sur ton oreille, et la tête te tourne. Tu perds l’équilibre et t’écroule, délaissant ton appuie temporaire. Tu chutes sur le dos, le sol t’accueillant à bras ouvert et tu as la sensation de basculer dans un autre monde. En un clin d’œil, le toit se reconstruit, les nuages disparaissent et l’odeur de poussière se fait plus rare.
Tu fronces les sourcils durant un instant, ne comprenant pas ce qu’il se passe. Tu lèves les mains devant tes yeux, elles sont tremblantes et tu ne sais plus pourquoi tu te trouves dans cette maison, tu ne sais pas pourquoi tu es par terre. Tu ne ressens plus de colère, tu as le cœur lourd, quelque chose semble nouer ta gorge. Quand tu abaisses les mains, tu découvres le visage d’Elisa, ton ex petite-amie. Tu n’en crois pas tes yeux, tu as l’impression de rêver. Mais quand tu lèves de nouveau la main, tes doigts touchent une joue douce, à la peau lisse, et fine. C’est un visage de femme que tu touches, tu en es sûr. C’est son visage heureux mais les yeux pleins d’émotions que tu distingues… C’est elle que tu vois.
-Elisa…
Tu dis d’une voix étouffée, peut-être par les doigts de Bloody Mary, mais surtout par les larmes qui roulent sur tes joues. Tu ne sais pas pourquoi tu pleures là, allongé dans une maison que tu ne connais pas, à la décoration habituelle des maisons américaines… Tu croyais que tu ne reverrais plus Elisa, qu’en la quittant, tu la rayerais de ta vie, que la tempête t’avais privé d’elle, ne te laissant que son souvenir douloureux. Malgré les larmes qui te lacèrent les joues, tu souris et même, tu ris… Un rire de soulagement qui se noie dans tes sanglots et bientôt, tes paroles.
-T-Tu es là… Je pensais que je ne te reverrais plus jamais. C’était horrible, j’ai cru que je ne te reverrais plus, que tu avais disparu…
Tu déglutis, bien misérable à pleurer pendant tes retrouvailles avec ton ex petite-amie, que tu n’aurais jamais dû quitter, peut-être même épouser.
-J’étais seul… sans toi, sans eux, sans l’armée. M-Mes plaquettes, je ne les aient même plus… je me suis perdu, je ne suis plus qui je suis… Ma montre, celle que tu m’avais offerte… Oh, je suis désolé Elisa, je ne l’ai plus…
Tu hoquettes, laissant retomber ton bras sur tes yeux, comme pour dissimuler les larmes qui les rougies.
-Je veux voler, je veux encore voler… Je veux protéger mon pays… Je veux les revoir… Je veux te revoir Elisa. J’aurais dû t’épouser, pas te quitter. Pardonne-moi, s’il te plaît.
Tu es retourné dans le monde normal et pourtant, ce n’est pas la joie qui t’envahie, mais la tristesse. Tu revois Elisa, tu as l’impression d’être de nouveau entier, la solitude ne t’accable plus. Tu en as oublié Bloody Mary, tu en as oublié ta haine, ce que tu t’apprêtais à faire… Côtoyer la mort comme tu l’as déjà si souvent côtoyée.
-Icare tombe enfin sur BM et l'assomme. Il l'emmène dans une maison abandonnée et le frappe pour obtenir ses plaquettes militaires. Mais BM fait une Sidération psychique et Icare le détache.
Bloody Mary
Le Chaos en talons hauts
Gros Bras (spaghettis)
Julian Devorak/Sackloth and Ashe/Ilja Van Vuuren (irl) - Vava de Nugget/Luci/Icare ♥
Bloody Mary
Sam 14 Nov - 2:09
TW violence et agressions queerphobes:
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi? « Come, bloody angel Break off your chains and Look what I found in the dirt Pale battered body It seems she was struggling Something is wrong with this world Fierce, bloody angel The blood is on your hands Why did you come to this world?»
C'est pas parce qu'elle danse sur du satin que Marcia est belle c'est parce qu'elle s'élance sur la scène de Dublin qu'elle a ce droit à l'existence c'est pas parce que ses jambes sont interminables que c'est des couperets aiguisés
Aaah... Icare, quel mythe superbe, ne penses-tu pas, Bloody Mary ? L'histoire d'un homme se parant d'ailes de cire pour brûler vif au soleil. Il est là, ton Icare, il est là, sous ton corps gracile. La mésange s'est transformée en corbeau, ton corps a beau transpirer sous ta transe froide, il règne un calme de mort dans ton crâne. Tu le sens divaguer sous tes doigts, tu le sens rêver à son regard, à ce contact sur ta joue de porcelaine. Et tu vois la lame, qui se glisse sous son menton, tu vois tous les détails de cette chair abîmée que tu pourrais terminer. Tu vois le mythe défiguré d'Icare, qui rêve si haut, si grand dans les cieux, que tu te demandes encore
En corps corps corps beau corbeau corps en copeaux de bois parce que t'es une gigantesque poupée le sang coule dans ta nuque ton nez ta bouche il y a du sang du sang du sang du sang sur ton t-shirt du sang qui vient de tes narines de ta bouche qui se remplit de sang de sang de sang comme elle s'est remplie autrefois de tant de vies comme elle s'est remplie tant de fois du plaisir épais de tes aventures
Il fait si froid à l'intérieur de toi, Bloody Mary, Et ton Icare, au visage brûlé, à l'oeil arraché, Il est en train de perdre toutes ses plumes Alors qu'Elisa de son amour le consume
C'est comme un brasier son corps son corps sous le tien un brasier prêt à se réduire en cendre sous tes pas de satin c'est un corps un corps amoché un corps brasier un corps arraché à ses ailes de cires qui s'était écrasées ton mythe démystifié la peur que t'as appréhendée depuis toujours faut transformer les angoisses en colère pour se relever n'est-ce pas ?
[Protéger mon pays]
Et à Bloody Mary de répliquer :
« Ah oui ? Et les gens comme moi, les pédales, les tarlouzes et j'en passe, tu vas les protéger ? »
Icare, vas-tu sauver ce qu'il reste de Terry ? De l'enfant aux ailes de mésanges qu'on avait tant de fois écrasé, transformé, pour réveiller le monstre enfoui dans ses viscères ? Bloody Mary, la mauvaise fée, de celles qui lancent des malédictions et déchaînent les passions. Son front touche celui de son agresseur, la nausée lui remonte dans l'estomac, sa jugulaire palpite, sa peau violacée est une parure de nuance de roi (le mauve, sa couleur préférée)
Peut-être que c'est suffisant, peut-être qu'elle se rend compte du mal qu'elle a fait. Peut-être cherche-t-elle à comprendre, encore, ceux qui l'ont tant de fois blessée, ceux qui se sont détournés de lui quand il avait besoin d'aide.
Ah... Icare, cette poupée de cire, au visage boursouflé par l'Espoir, iel pense l'aimer, un instant. Et pour Bloody Mary c'est suffisant ; elle ne le tuera pas. Iel ravale sa salive, ses yeux sont brûlants, son front moite de sang et de sueur. Iel soupire, iel relâche le canif et observe la lame tomber au sol. Iel attrape son visage entre ses deux grandes mains pâles, et souffla :
« Retiens alors, retiens que j'ai décidé de te laisser en vie. Retiens que je vais te sauver. »
Iel pense très fort : fils de chien, mais c'est de peu qu'iel retient les mots contre ses lèvres. Iel délivre Icare de son poids plume, iel cligne des yeux, bat des cils. Ses jambes ne tremblent pas — pas encore, ça arrivera pour plus tard plus tard plus tard —, et péniblement, iel attrapa Icare. Iel le redressa tant bien que mal, iel le garda contre ses os, sa chemise abîmée exhibe un peu de peau mauve (sa couleur préférée)
Bloody Mary maintient Icare fermement contre ellui, et iel le tira hors du bâtiment. Lorsque ses pas les mènent dehors, iel sent la nuit lui claquer au visage. Iel ne sait pas combien de temps est passé — c'est toujours comme ça, dans ces situations-là.
Le temps file
s'effiloche
perd
comme les plumes de la mésange Du mauvais ange, qui se perd s'égoutte, saigne, se débat — encore Pourquoi ne pas en finir une bonne fois pour toutes ? Juste arrêter cet enfer ? Personne ne te pleurera, petite mésange.
Bloody Mary agit, elle pense, mais elle agit surtout. C'est comme si son corps n'avait pas besoin de son cerveau pour marcher, c'est comme si elle savait ce qu'il devait faire. Il y a dans sa façon de réagir à son agresseur, la froideur d'un assassin. Et d'Icare, un moment, elle se fait l'ange gardien. Parce que voilà, la grande silhouette de Bloody Mary arpenta la carcasse d'Arcadia Bay. Si Icare parle et délire, iel ne l'écoute pas, iel se concentre, iel refoule la douleur (elle est pas à l'extérieur, la vraie douleur, elle est à l'intérieur) Icare brave Icare petit soldat de cire qui a percé de plomb les crânes de ses ennemis
ceux de la patrie
Bloody Mary danse sur le pavé Bloody Mary s'élance sur l'asphalte elle tient bon encore un jour de plus une nuit de plus comme tous les soirs à crever la faim à Dublin à outiller son corps pour échapper au froid jusqu'à ce que Fredda — son unique amour — ne la trouve Ses pensées sont parties en fumée c'est une brume dans le crâne un écran de brouillard qu'iel ne dissipe pas en vérité iel se rend compte réellement de son état lorsqu'elle approche de l'hôpital.
Icare, iel aurait pu l'abandonner là, iel aurait pu terminer le travail qu'il avait commencé. Le tuer. Mais iel avait hésité, iel avait accepté de lui donner une chance. De les rédempter (lui et ellui). Voilà pourquoi iel rentra dans le bâtiment, aussitôt, la personne encore à l'accueil se redresse, iel remarqua aussitôt l'écharpe et le sweat abandonné sur son siège. Iel la regarda avec un air horrifié, et Bloody Mary traîna l'Icare démystifié jusqu'à lui. Aussitôt, on appelle les médecins, et Bloody Mary se parfait dans son jeu d'acteur. Sa bouche conte un millier d'histoires, un millier de vérités que sa voix enrouée parvient à crachoter. Quand on lui demande s'iel a besoin d'être prise en charge, iel argumente qu'Icare a été attaqué
Non pas par l'espoir — quelle ironie — mais par
[on sait pas bien, ses mots sont trop décousus, ses plaies trop vives] [on sait pas ce qu'il est, ce truc roux et grand, on sait pas ce qu'il a traversé]
Et elle fini par souffler qu'Icare a été sauvé par ellui
Bloody Mary
Et quand on le laisse seul avec la personne de l'accueil — l'état d'Icare est plus grave, iel arrive à berner l'univers —, iel quémande un verre d'eau. On accepte, on l'abandonne une ou deux minutes.Une ou deux minutes, c'est suffisant pour quelqu'un comme Terry. Il prit le sweat, l'écharpe, puis comme un mirage, iel disparut dans la nuit. Dehors, iel enroula l'écharpe autour de sa figure, iel enfila le sweat dont iel remonta la fermeture éclair. Il rabattit la capuche, puis il fourra les mains dans les poches. Du bout des doigts, iel sent des bonbons, des cigarettes, et iel sourit.
Parce que c'est ellui qui a gagné En corps
Parce que tu vois Icare, quand les pirates ont attaqué, Bloody Mary te détestait pas. C'était pas personnel. C'était juste le hasard, comme c'était le hasard que les deux flics, pendant l'hiver, avaient décidé de l'arrêter lui plutôt que quelqu'un d'autre.
Ce qu'ils lui avaient fait, ils auraient pu le faire à une autre personne. C'était juste pas personnel.
Mais ça l'était devenu, parce que ce genre de blessures, elles ne se referment pas. Bloody Mary, c'est une plaie ouverte, sanguinolente, qu'iel recouvre de paillette et transforme en rêve. Des flics qui l'ont coincé, iel dira qu'iel aura appris à fermer des menottes.
Tu crois que t'es le premier à qui il survit ? Franchement ?
Bloody Mary ne sait pas quelle heure il est, il sait juste qu'il ne doit pas rentrer dans cet état chez les pirates. Au fond, il a besoin de se laver. C'est aussi vital que de respirer l'air glacé dans l'obscurité, c'est un besoin bien plus vital que de se soigner. Il a besoin de faire sortir toute la crasse sous son épiderme, il a besoin de laisser l'eau couler, laver tout ce qu'il renferme de pourriture dans ses entrailles. Bloody Mary s'alluma une cigarette, il tira sa première taffe, mais sa lui calcine les lèvres si fort qu'iel n'arrive pas à la finir. Iel erre la nuit durant, iel fouille les décombres, trouve du gel douche dans une poubelle, juste un fond. Il prépare le reste de son plan, il se concentre sur tous les détails inutiles. Il se concentre sur le bruit de sa propre respiration — ça résonne et s'écrase contre ses tympans —, il se concentre sur les semelles de ses chaussures qui couinent sur l'asphalte, sur le bout de ses doigts qui tremblent
(Non pas maintenant plus tard plus tard peut-être)
Il se concentre sur les longues minutes, il se concentre sur l'univers qu'il perçoit dans cette obscurité. Il lit la nuit avec la passion d'un assoiffé au milieu du désert, ses yeux s'accrochent à tout. Quand il arrive vers la piscine, il frappe la porte, frappe, frappe, jusqu'à ce qu'on vienne lui ouvrir. On tente de le mettre dehors, mais lorsqu'iel révèle son visage tuméfié, c'est comme s'il jette un sort. On comprend
Que c'est arrivé On le prend un peu en pitié
Cette drôle d'apparition au petit matin, ce drôle de visage mauve (sa couleur préférée) et rouge (l'autre couleur, celle de Chantalle) alors on le laisse prendre place dans le couloir. On perd les pronoms, on sait pas trop comment définir ce qu'iel est, et iel se contente de hausser les épaules. Iel marchande, serviette et douche, avec des clopes, des bonbons au fond de ses poches, propose son corps-outil (on refuse, ça suffira)
Bloody Mary a de la chance, ou il l'a provoquée en se pointant à l'aurore — ses yeux fatigués n'arrivent plus à déterminer la journée — iel sera seul. Quand il traîne sa carcasse violacée vers les douches, il sent, peu à peu, la pression le maintenant debout qui le relâche. À chaque pas, son cerveau lui rappelle. À chaque inspiration, le masque se fissure — il a souri, Terry, tout du long, dès qu'il a parlé aux humains, il a souri —, à chaque expiration, le diable ne parvient plus à retenir l'ange
Qui pleure à l'intérieur.
Quand Bloody Mary s'arrête devant les lavabos, lorsqu'il croise son visage dans le miroir, il ne se reconnait pas. Oh... il a bien fait ça, sous la capuche et l'écharpe, on ne voit que ses deux pupilles de poupées, du rouge dans le bleu. Son estomac se serre, son coeur se remet à battre vite. D'un coup, c'est comme s'il se rendait réellement compte de ce qui s'était passé. Il se dit, vu sa gueule, qu'on dirait qu'on l'a tabassé
(c'est pas la première fois pourtant)
En silence, ses doigts graciles glissent sur la capuche, la font tomber comme une couronne de velours dont la reine se défait. Doucement, ses mains défont l'écharpe et révèlent, les marques dans sa chair immaculée. Terrence se rapproche de son reflet, ses yeux s'arrêtent sur chaque partie marquée, sur les bleus, le sang séché, il prend conscience
que ce n'était pas un rêve
Qu'il a tenu toute la nuit durant par la seule force qu'il a depuis toujours. Sa résilience a pris le dessus sur l'humanité, et désormais, le diable a disparu. Il abandonne l'ange face à la pourriture de son existence. Sa gorge se contracte, sa respiration devient de plus en plus douloureuse, à chaque fois que son torse gorge d'air, il sent comme un tisonnier lui percer les côtes. Ses mains se mettent à trembler, soudainement, et il peine à les faire tenir sur le rebord du lavabo.
Putain de merde. C'est vraiment arrivé.
Il se retrouve soudain projeté dans son corps, à épier chaque bout de peau grignoté par les contusions. Son arcade sourcilière saigne, son nez, sa bouche aussi, ses cheveux roux accompagnent son masque de sang. La panique prend le dessus, il étouffe dans sa carcasse d'os et de peau, il étouffe, enfermé dans ce corps abîmé et bafoué. L'angoisse scie les lamentations dans sa gorge. Bloody Mary vomit.
C'est brusque, mais elle vomit. L'alcool, le sang, elle vomit au fond du lavabo, ça laisse des traînées acides dans sa trachée. Il lutte pour ouvrir le robinet, il lutte, ses doigts sont humides de sueur et n'arrivent pas à l'ouvrir. Alors Bloody Mary abandonne, il défait ses habits, couche par couche. L'écharpe tombe en premier suivi du sweat, puis de sa chemise ensanglantée, ses gestes sont mécaniques, ses pupilles incandescentes.
Il ne se souvient pas vraiment d'être allé sous la douche, parce que quand l'eau s'étale dans ses omoplates, c'est si froid qu'il sursaute. Le jet est faible, il crachote plus ou moins, comme un noyer qu'on ravive sur la plage. Ses grandes mains minces touchent le bout des épaules, les pommettes de sa face usée, son ventre. Elles regagnent chaque partie qui a été touchée, comme s'iel essayait d'apprécier ce qu'elle touchait. Ce corps immonde. Trop grand, trop maigre, trop...
[Tu l'as cherché]
Sa poitrine se lève et se baisse, comme un animal apeuré au fond de son terrier. Le jet perd ses oreilles, mais Bloody Mary n'oublie pas où iel est (il est en sécurité nulle part). Iel se serre dans ses bras, sa longue colonne vertébrale vibre sous sa peau, chaque os s'imbrique parfaitement les uns dans les autres, il n'a pas pris le temps de défaire les noeuds dans ses cheveux. L'eau dégouline sur sa carcasse de chair et d'os, on dirait un squelette blanc en plein milieu des douches. Qui frappe son front contre la paroi, encore et encore, alors que sa bouche se tord dans une grimace affreuse. Bloody Mary se répète : ne craque pas, ne craque pas, ne craque pas, t'es plus fort que ça. Ne craque pas.
Même seul, Bloody Mary ne pleure pas.
Ne craque pas, t'as survécu à pire, t'es plus fort que ça. Parce que c'est qu'iel sent les larmes remonter au fond de ses pupilles délavées, elle les sent carboniser chaque nerf. Certaines coulent — on dira que c'est la douche —, alors que son front frappe la surface, encore, encore, encorps
comme quand Icare l'a cogné comme quand ils ont [...] comme quand lui l'a [...]
Comme quand son crâne a heurté le sol de l'usine désinfectée.
[Petite mésange aux ailes arrachées, faudrait en finir, tu crois pas ?]
Mais à chaque fois que Bloody Mary prend une respiration, elle chasse les sanglots. C'est plus fort qu'ellui. Elle se refuse à pleurer, on pourrait la voir dans cet état, on pourrait lui dire
tu l'as cherché
cherché
cherché
cherché
cherché
cherché
cherché
Un mec, ça ne chiale pas, fils. Un mec ça rend les coups, un par un.
Le sang se mélange à l'eau, avalé par le siphon, il tourne et tourne et tourne et tourne un mec ça chiale pas, fils et tourne et tourne et tourne un mec ça rend les coups et tourne et tourne et tourne un par un
(Et si je suis pas ton fils ?)
Et Bloody Mary se remet à vomir, mélange de sang et de relent d'alcool. Ca lui tombe sur les pieds, iel lâche un « putain fais chier », mais iel n'arrive pas à se retenir de vomir. Il laisse assez d'eau couler pour éviter de boucher le fond. Quand iel parvient à se laver, ses ongles s'enfoncent dans ses omoplates, raclent, jusqu'à ce que son épiderme se retrouve sous eux. De belles marques de griffures dans sa peau immaculée, par-dessus les bleus, par-dessus
(Tu seras un homme, mon fils)
Par-dessus les os, sa peau c'est comme un habit. Toutefois, mal lui en prit de survivre à cette nuit, car l'habit a puisé trop de sang. Il va rester une violente anémie de ce corps-outil, promis et pourri à toustes celleux qui voudront encore de lui. Avale Terry, c'est juste un mauvais moment à passer, ravale Terry, tu t'es déjà relevé de pire que ça. Une fois de plus, est-ce que ça vaut la peine de pleurer ?
Si Bloody Mary n'arrache pas l'habit — sa peau — c'est bien parce qu'iel pense encore que c'est un outil. S'il l'abîme, plus personne ne voudra d'ellui. Plus personne. Ses cheveux de feu sont plaqués contre sa nuque et ses joues, les méches jouent dans le sang, il lui faut du temps pour décoller, nettoyer les plaies. On se reprend. On va faire rêver, on va danser sur le pavé sale de l'univers. On va continuer à vibrer dans cette vie de merde.
Parce que le spectacle doit continuer Tant que de sourire, il est forcé.
Raviver tes entrailles froides et séchées, raviver les flammes de tes viscères pourries, Bloody Mary. Gigantesque mésange — c'est comme mensonge —, petit mauvais ange déplumé, mais ange se fait-il à sa figure de diable ? Mésange mauvais ange mégenre mauvais genre.
On sèche les larmes. On absorbe toute la pourriture, on la fait sienne, on n'en laisse pas une miette. Sourit, Terry, reste joli, voilà le fardeau de ta vie.
Avant de sortir de la piscine, Bloody Mary avala sa salive, il inspecta une dernière fois son reflet dans le miroir. Il compte les blessures, il avise les dégâts, il replace ses cheveux de telle manière à dissimuler le bleu sur l'arcade sourcilière. Lorsqu'il remet le sweat, c'est sans sa chemise, il remonte d'un coup sec la fermeture éclair sur sa poitrine (mauve bleu rouge). Il enroule l'écharpe autour de son visage, juste au-dessus du nez. Et il rabat sa capuche sur ses cheveux de feu.
Il est temps de rentrer, Bloody Mary. Non pas dans ton foyer, il est chez lui Nulle part, c'est la vérité. Dehors, Iel admire la fin de l'aurore, L'arrivée d'une nouvelle journée. Elle fait briller son briquet pour allumer, Une cigarette, puis iel va se cacher au fond D'une ruelle, où elle fait un petit feu improvisé, Et elle y jette sa chemise en jeans déchiré, Et dans les flammes, elle contemple le tissu calciner, Pense que c'est comme ça qu'elle voudrait disparaître Se consumer, s'abandonner au feu, se repaître Des caresses brûlantes, se faire l'amant, la maîtresse De l'amour, qu'elle ne croit pas mériter, l'ivresse c'est un bon pansement.
Bloody Mary renifla, iel battit des cils comme une mésange fait trembler ses ailes — ses plumes arrachées une par une —, puis iel se redressa. Ses doigts n'arrêtaient pas de trembler sur la cigarette, et à chaque baiser que sa bouche écarlate donnait, Bloody Mary sentait le dégoût envahir ses poumons dans une brume empoisonnée. Iel pense : à quel point, ça me va, le mauve, mh ?
Bloody Mary capte qu'Icare est bien sous hope. C'est sa chance, mais finalement, iel décide de le garder en vie. Tant bien que mal, iel l'amène à l'hôpital, et fait diversion à la personne en charge de l'accueil. Iel demande de l'eau, et quand la personne s'absente, iel lui pique un sweat et une écharpe. Le reste de la nuit, Bloody Mary s'en rappelle pas vraiment, mais iel attend l'ouverture de la piscine. En fait, le jour se lève à peine qu'iel fait du bruit. On le laisse rentrer, son état fait peur. Bloody Mary se lave, c'est très la PLS sérieux jpp ce post est horriblement long chui dsl Iel sort et reprend la vie comme si de rien n'était parce que pourquoi les émotions [HRP : Merci pour ce rp, c'était cool, ça a abordé plein de trucs et je vais avoir besoin de temps pour m'en remettre, c'était super intense jpp]
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Quel est donc ce froid que l'on sent en toi ? [PV : Icare/TW agression, violence - début octobre/terminé]