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Imbiber mes artères. Pour mieux danser ailleurs • Maharell

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Arthur
Père d'une grande famille
Père d'une grande famille
Métier Cheffe des chevaliers
Avatar Pharah (overwatch) • Sofia Boutella
Arthur
Arthur
Jeu 4 Mar - 22:04

Imbiber mes artères.
Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

J'veux briser la barrière
Pour jouer à l'extérieur
Imbiber mes artères
Pour mieux danser ailleurs.


Mum, je crois que l’on a réussi.
Mum, je crois qu’un instant, nous avons arrêté le temps.

Il n’y a plus ces barrières invisibles.
Il n’y a plus de tristesse.
Elle est peut-être simplement cachée sous l’alcool et les rires.

Il n’y a plus que nous.
Nous et nos envies d’oublier, nos envies de nous évader.
Le reste s’est envolé.
Battement d'ailes, battement de cils.
Nos yeux lumineux et nos joues rouges.
Nos grands discours dont le sens s’est perdu au fond de nos verres.
Avons nous vraiment commercer avec les pirates pour cet alcool bon marché ?
Il est affreux.
Il tape dans les tempes.
Les premiers gorgés nous ont tous fait grimacer.
Aux troisième verres, notre palais anesthésié.
Nos coeurs ouverts.

Les contours de notre monde étriqué sont devenus si flou que je ne les distingue plus.
Je ne vois plus très bien le malheur non plus.
Je n’arrive plus à compter.
Pourtant toute à l’heure, dans un de nos concours improvisés.
Nous avons aligné les chiffres comme si nous voulions atteindre l’infinie.

Ce soir vous brillez tant.
Vous êtes si beaux.
Et toi, Mum.
Si tu savais comme tu scintilles.
On oublierait presque la noirceur des cernes que nous avons creusé.
Le mal qui nous a gagné.

Tu es là, au milieu des autres.
Par moment, il n’y a plus que toi.
Et je compte dans ma tête.
Je compte et je ne sais plus pourquoi je compte.
Je compte.
Un.
Deux.
Trois.
Combien de pas encore pour arriver jusqu'à toi.

Tu es loin parfois Mum.
Tout est loin.
Inapprochable.
Elle ne sait pas vraiment comment te rattraper.
Est ce que le jour va t’emporter.

Je me suis tenu éloigné.
Rongé.
Consumé.
Et l’envie de te retrouver à chaque fois que nos regards se sont croisé.
Ce soir il n’y a que ce vide en elle.
En toi.
Entre vous.
Qu’elle veut abolir.

Elle a peur de perdre toutes ses étoiles.

Les souvenirs sont plus vifs que jamais.
Tout se mélange lorsque coulent vos rires.

Vous êtes comme eux.
Vos éclats sont similaires.
A eux aussi elle disait toujours.

Je n’ai pas le temps.
Ce n’est pas la peine.
Je suis occupée.
Une autre fois, peut-être.

Sans jamais venir.
Elle s’en est souvenu.
Et les images se superposent si facilement quand elle vous voit ainsi.

Elle a toujours été têtue Arthur.
Tu le sais n’est ce pas Mum ?
C’est bien pour ça que tu ne lui a pas laissé le choix.
Tu as beau eu dire que tu ne savais pas de qui venait l’idée de cet anniversaire improvisé.
Elle le sait bien.

Est ce que se sont tes petits cowboy et tes petits indiens.
Tes grands chevaliers.
Qui t-ont appris à tendre ainsi de si belles embuscades ?

Nous avons arrêté le temps.
Pour un soir.
Et à l’heure ou les lumières s'éteignent tour à tour.
Que chacun s’en va retrouver son lit, malgré quelques dérives dans les directions, je n’ai pas peur.
Je ne suis pas triste.
J’ai seulement un peu chaud.
Chaud en dedans.
Je dois avoir pris un verre de trop.

Tu es encore là.
Qu’est ce que tu fais Mum.

Combien de pas.

Un.
Deux.
Trois.
Quatre.

Je perds le compte lorsque mes pieds trouvent les tiens.
Relève la tête.
Tu es prés, maintenant, pas vrai ?
Dis moi, dis moi que je suis bien arrivée, jusqu'à toi.

-Tu danses avec le balai ?
Si c’est le cas Mum, tu danses d’une bien étrange façon.
Et si tu ranges, alors je ne veux pas.

Je ne veux pas que cela se termine tout de suite.
J’attrape le manche, écarte tes doigts.
Doucement.
Je ne veux pas te faire mal.

-Tu n’en as pas besoin.

Mais moi j’ai besoin de toi.




Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Sam 6 Mar - 16:04


IMBIBER MES ARTÈRES POUR MIEUX DANSER AILLEURS.
La radio chante dans le silence qui brûle les tympans.
La radio chante alors que plus tôt dans la soirée, ses sons étaient couverts par les rires et les discussions qui parfois, ne faisaient même plus aucun sens.
Parfois couverts par les sourires et ses propres rires aussi.

La radio chante et elle a chanté toute l’après-midi et toute la soirée et elle chante encore mais c’est seulement maintenant que Mum l’entend. Dans le silence qui sonne les fins des festivités et de ses airs de trop grande famille qu’on a tant recherché depuis tout ce temps.
Il vous a tant regardé. Il vous a tant observé.
Les rires rythmés avec les lents battements du coeur.
Peut-être que, pour lui aussi, l’alcool est un peu trop monté. Rouge aux joues.
Peut-être qu’il est juste trop sentimental, devant tous ses chevaliers.

Qu’importe.
Autour de la table, il y a le même mot aux lèvres, le même mot au coeur, le même mot qui l’a tant fait sourire alors qu’il ne faisait que regarder, qu’il ne faisait qu’écouter, le même mot qui a laissé un léger pincement de nostalgie— mais on l’a ignoré dans la fatigue qui, encore (toujours) le porte.

Famille.

Tous, autant que vous êtes, dans ce trop grand château.
Tous, autant que vous êtes, même ceux dont on ne connaît ni le prénom ni l’âge.
Même ceux qu’on a encore du mal à reconnaître le visage.

Nous ne sommes qu’un ensemble si beau.
Tous, autant que vous êtes, ce soir, Mum, s’est rendu compte, à quel point vous êtes beaux.
Nous tous. Nous le sommes, peu importe ce qu’il se cache,
derrière les surnoms,
derrière les histoires.


Ne reste que nous, les Chevaliers,
autour de cette table ronde improvisée.


Et dans les verres qui ont trinqué, les rires qui ont résonné, les paroles parfois un peu trop fortes qu’on s’inquiète de réveiller les enfants (il est allé vérifier, plusieurs fois, disparaissant quelques minutes, juste le temps de faire le tour des chambres), les débats qui ont animé la table, les tapes sur les épaules ; la radio a chanté.
Elle a chanté pour toi Arthur, rien que pour toi, tu sais.

Ce soir, tous, t’ont illuminé. Chacun de leur manière.
Toi qui as perdu tes éclats dans la cendre, la dernière fois.

Ils sont là pour toi.
Nous sommes là pour toi.
Ce soir, plus que jamais, c’est toi notre roi.
Mais c’est un mot qui n’a pas la même définition que toutes les autres fois.

Tu t’es amusée, j’espère.
Tu ne m’en veux pas de t’avoir forcée, j’espère.

Laisse-moi te faire oublier tout ce que j’ai causé.

Ce n’est qu’une fois dans l’année, on se dit toujours.
Et si, d’habitude, ce ne sont que ceux des enfants que l’on fête,
tu sais Arthur, toi qui as tant fait pour nous,
nous ne pouvions juste pas faire semblant qu’aujourd’hui
était juste
un jour comme les autres.

La radio chante et le château s’est tu pour l’écouter.
On les a guidé, ceux trop alcoolisés et fatigués. Bordé même les plus grands. Vérifié que tout ira bien pour eux. Puis c’est ici qu’on est retourné. Dans cette table ronde (qui a vu passer plus d’éclats de rire en une soirée qu’en onze mois si longs).
C’est la fatigue et les dernières effluves d’alcool dans le sang qui l’animent, Mum, il ne sait comment. Le manche d’un balai entre ses mains.

Il faut bien quelqu’un pour tout nettoyer.
Mum veut bien s’y dévouer.
C’est ce qu’il a toujours fait.

La radio chante mais pas assez fort pour couvrir ta voix. Arthur. Sur les siens, tes doigts. Et un sourire, encore une fois.

Toi aussi, ce soir, tu arrives plus facilement à oublier les peines et les épaules si lourdes ? Toi aussi, ce soir, c’est comme si tout le reste n’avait pas existé ? Toi aussi, ce soir, tu sembles plus radieuse, le sourire est plus facile, les pensées sont moins sombres ?
Toi aussi, la gorge est moins nouée ?
Toi aussi, la douleur s'est amenuisée ?
Toi aussi, tu ne sais plus réfléchir correctement ?
(C’est agréable tu sais.)

« Non. Mais je peux danser avec toi, si tu veux. »

La radio chante et il lâche le balai.

« Tu sais danser ? Je peux te montrer. »

La radio chante et il positionne déjà ses mains à tes côtés (un peu maladroit).

(Il ne l’écoute pas, en fait, la radio.) « J’aime bien cette musique. »

Si la radio chante pour toi Arthur—
—alors c’est également pour toi qu’il dansera.


Résumé:
Arthur
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Arthur
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Sam 6 Mar - 21:44

Imbiber mes artères.
Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

Cette nuit, on ne fait pas la vaisselle.
On ne range pas le linge.
On ne compte pas les couvertures.
On ne prévoit pas ce qu’il faudra chercher pour les stocks.
On ne parle pas de sujet triste.

Cette nuit, on a le droit de laisser tout ça de côté.
Est ce que ce n’est pas toi qui l’a dit?

Les sourcils sont moins froncés.
Le visage moins strictes.

Les sourires aux coins des lèvres, discrets, lorsque le balai s'éclipse.
Que tes mains trouvent les siennes.

Montre moi.
Apprend moi.
Guide moi.
Comme tu l’as toujours fait.

Bal fragile
Cœur immobile
J'vais sur la musique
Comme sur un fil

-Moi aussi.

Elle dit.
Elle ne distingue pourtant les paroles.

Elle ne sait pas où poser ses pieds, alors elle les fixe comme pour y trouver la réponse.
Essaye de ne pas marcher sur les tiens dans son équilibre précaire.
Pour ne pas tomber, elle sert tes mains plus fort.

Là comme des ados au milieu de cette salle que vous avez fait votre.
Au milieu des guirlandes tombantes,
Des verres que l’on a pas fini.

Là au milieu de votre nuit.
Ce n’est pas la sienne Mum.

A votre façon, vous les avez toujours partagé.
Entre le jour et la nuit, les moments pour se retrouver.

Elle remet en place les couronnes en pagailles sur sa tête.
(Elle a essayé de ne pas en perdre)
(C’est le seul combat qu’elle a eut à livrer ce soir.)
Elle n’a pourtant pas grand chose d’un Roi cette nuit Arthur.
Ce soir, elle n’est qu’une Mahalia heureuse.
Qui essai de l'être.
Le coeur. Il bat fort, sans faire mal.
Presque.

Danse
Drôle de danse
Drôle de cadence
Impossible chance

Quand est ce qu’elle a dansé pour la dernière fois ?
Comment on fait déjà ?
La tête se pose contre toi.

-Je ne suis pas la meilleur des cavalières.

Mais il ne faut pas s'en excuser.
On à déjà trop prononcé, de désolé.



Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Sam 6 Mar - 23:04


IMBIBER MES ARTÈRES POUR MIEUX DANSER AILLEURS.
La radio chante mais c’est toi qu’il écoute.
Les mains que l’on place, on hésite, on cherche dans les souvenirs brouillés et les pensées toujours trop silencieuses, comme si on essayait de se souvenir d’une vieille route qu’on n’emprunte que rarement.

Le balai abandonné contre le mur.
Oublié le rangement, on ne pense plus qu’à danser, maintenant.

Un slow bien trop lent pour en être vraiment un.
Malgré tout, des pas, on en rate déjà quelques-uns.
(Peut-être bien qu’on les rate tous. Ça n’a pas d’importance. Ce soir, nous avons le droit de faire des erreurs.)

La radio chante et on ne danse même pas à son rythme, on se laisse aller aux allures des respirations et de l’esprit qui vit de la fatigue et des verres qu’on a cessé de compter. On évite de se cogner aux chaises ou aux décorations égarées. Et malgré les hésitations, pas une seule fois Mum n’a regardé ses pieds.
Non, ses yeux, c’est sur toi qu’il les a gardés.
Toi et toutes tes couronnes de papier.
(Toi et tes cernes toujours si grandes.)

Et le sourire, il l’a gardé. « Tu te débrouilles bien, pourtant. »

La main qui glisse dans ton dos. Les doigts qui serrent sans un mot.
Sans même écouter ce que chante la radio.
Nous ne sommes pas en rythme, Arthur, la musique est trop rapide mais il se fait trop tard pour réfléchir aussi vite que les paroles qu’elle débite et accorder les mouvements à ce que l’esprit semble demander. Mais on s’en fiche, pas vrai ?
Allons à notre propre rythme.
Oublions les règles que l’on dicte inconsciemment.

Bientôt il y a sa tête contre la tienne.
(Il manque de peu de faire tomber tes couronnes de papier.)

Et la voix se fait basse, comme lorsqu’on veut éviter de réveiller les enfants ; « Tu veux que je te raconte un secret ? »

La radio chante et il y a un peu de nostalgie dans les mots chuchotés.

« En vérité, » il rigole, « je ne sais pas danser. Je suis en train d’improviser. »

Il ne se souvient que du peu de pas qu’il a appris (pour la cérémonie, lorsqu’il s’est marié).
La vérité, c’est qu’il a presque tout oublié.
(Elle n’aimait pas danser.)

« C’est un miracle que je ne t’ai pas encore marché sur les pieds. »

(Et les sourires qui se font si sincères.
C’est devenu si rare. Encore plus dernièrement, lorsqu’il n’y a que la douleur au milieu des côtes et la culpabilité coincée dans la gorge.

La brûlure de l’alcool lui a fait ravaler tout ça, pour la soirée.)

« Je ne sais absolument pas ce que je fais. »

Peut-être même que c’est toi qui es en train de le guider.
Qui sait ?


Résumé:
Arthur
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Arthur
Arthur
Dim 7 Mar - 16:30

Imbiber mes artères.
Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

Il n’y a plus que la mélodie.
Celle à laquelle vous ne fait pas vraiment attention.
Ca se voit aux pas à contre temps.
On s’en moque.
Ce n’est pas l’important.

La distance on l'abolit doucement.
On en grignote les millimètres lentement.
Jusqu'à ce que nos fronts se collent.
Jusqu'à tendre l’oreille pour entendre ton secret.
Elle se concentre tu sais.
Se raidit quelque peu.
Essaye de rassembler un peu de sa stature. Comme pour dire, je suis prête.
Comme pour dire, je t’écoute.
Je t'écoute toujours.
Elle n’arrive pourtant pas à se faire beaucoup plus sérieuse.
C’est dur, quand ton souffle la chatouille ainsi.
Pourtant, elle laisse la chaleur de ta voix se perdre contre elle.
Et puis, il y a ton rire.
Tes aveux.

Et alors qu’elle avait anticipé des scénarios bien différents.
C'est tout son corps qui se détend.
Ca lui va, comme secret.
Un de plus, à partager.
Celui la ne sera pas le plus lourd à porter.

Les bras on les glissent autour de ton cou pour se raccrocher à toi.
On laisse les rires rejoindre les tiens.
On se laisse porter.

- J’ai des grosses chaussures. Ne t’en fais pas.

Les doigts qui se joignent de l’autre coté, qui s’agitent lorsqu’ils se mélangent.
Elle n’est pourtant pas nerveuse.
Pour les calmer malgré tout, c’est dans ta nuque qu’elle vient les déposer.

- On est deux alors.

Parce que Mahalia, elle ne sait pas non plus.
Ca palpite trop fort pour lui laisser le temps de réfléchir.
Elle ne suit définitivement pas le rythme.

Il y a tes yeux qu’elle veut retrouver pour trouver des réponses.
Une voix qui lui hurle qu’il ne faut pas l’écouter.
Alors pour ne pas tout gâché, c’est sa joue qu’elle dépose contre la tienne.
On aura tout le temps qu’il nous faut, pour réfléchir, plus tard.

Est ce qu’on ne peux pas rester comme ça encore un peu.
Est ce que l’on ne peut pas tout oublier, juste une fois.

Et avant qu’elle ne réalise son geste, c’est les lèvres qu’elle dépose sur le maquillage festif de ton visage.
Elle a les lèvres bleus.
Elle a chaud, pourtant.

Tes yeux, on les croise un instant.
Et l’on éclipse le reste des mouvements.

- Je veux te montrer quelque chose.

Ta main qu’elle attrape, ses yeux qui brillent d'une lueur d'avant.
Chasse ce qui est en trop.

- Tu me suis ?

C’est mon tour, de te parler de moi.
De t'en dire plus sur ce que tu sais déjà.
Parce que toi aussi tu as vu au fond de son cœur, ce jour là.




Mum
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Mum
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Dim 7 Mar - 18:15


IMBIBER MES ARTÈRES POUR MIEUX DANSER AILLEURS.
La radio chante et la musique a probablement déjà changé mais on ne l’a pas remarqué. Trop embrouillé pour réussir à se remplir la tête de toutes ses informations inutiles, de tous ses gestes las, de tout ce qui nous entoure et de tout ce qu’on s’est chuchoté. On ne sait même pas, en vérité, si on est capable de l’écouter, la radio.
(Il y a plus important, à penser. À danser.)

La radio chante mais c’est sur toi que Mum s’est concentré.
Tes gestes, ta voix, ton rire et comment tu respires.
La façon dont, dans ta voix, sans même les voir, il entend tes sourires. La façon dont la distance entre vous deux s’est écourtée.

Est-ce qu’on danse encore, réellement.
Est-ce que nos pas maladroits peuvent porter le nom de danse, vraiment.

Est-ce qu’on ne pense pas à autre chose maintenant.

La radio chante et il y a ta chaleur contre la sienne, ce souffle familier.
Trop près. Trop proche.
Contact éthéré.
Peut-être un peu déplacé. Trop alcoolisé.

Mais qu’est-ce qu’on fait, en fait.

Arthur tu sais—
—c’est un terrain un peu trop glissant sur lequel tu as tenté de t’engager.
Arthur. S’il te plaît. Ce soir, plus que jamais, il ne veut pas penser.
C’est toi qui l'aidais à l’en empêcher.

La radio a fini de chanter.
Tout est vite balayé.
Tout est vite chassé. C’est peut-être mieux ainsi. Ne nous laissons pas le temps de réfléchir. Ne nous laissons pas le temps de nous poser des questions. Oublions, à la seconde-même, où tu as glissé. Relève-toi, vite.
Faisons semblant, encore un peu.
Il a croisé ton regard et ton visage aux couleurs décalquées. Et toujours tes couronnes de papier qui ne sont pas tombées.

« Ah ? » il se laisse guider, Mum, (comme toujours,) trop fatigué pour contester (et il n’a pas envie d’être têtu à l’instant). « Oui. Je te suis. »

Il serre ta main dans la sienne car sinon
il serait capable de se perdre.
Et de réfléchir.

« Où va-t-on ? »

La radio a fini de chanter ou alors c’est juste qu’il ne l’entend plus.
(Il n’entend plus que toi. Ce soir, il n’y a que sur ta voix qu’il arrive à se concentrer.)

« Tu as du maquillage sur le visage. »

Les couleurs qui ne veulent rien dire et il a oublié ce que les siennes étaient censées représenter. Il oublie toujours.
Et alors il te suit, sans un mot de plus.


Résumé:
Arthur
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Arthur
Arthur
Dim 7 Mar - 19:57

Imbiber mes artères.
Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

On se sépare.
Et c’est peut être mieux, pour se retrouver.

Elle sert, elle sert tes doigts.

On ne t’as pas beaucoup approché, ces derniers jours.
On n’a pas vraiment osé.
On avait peur de la chaleur de nos paumes liées.
Pourtant, c’est la même chose maintenant.
Ça recommence. Ça dérange.
Brûle si fort.

Alors elle sert, elle sert tes doigts.

Les joues sont rouges.
C’est sûrement l’alcool.

Mum, est ce que le coeur a débordé ?
Est ce qu’il déborde encore ?
Avec toi, elle ne comprend plus.
Les débordements et les feux ardents.
Plongé jusqu'à consommé le tout dans les flots de l’inconscient.
Pas ce soir.
Pas ce soir.
Reste.
Ne fuit pas.
Est ce que ce n’est pas elle qui fuit ?

Il n’y a plus de place pour les excuses.
Les raisons de le faire pourtant s’accumulent.

Le contact est encore si vif.
De sa main libre elle passe sur le bord de ses lèvres lorsque tu fais remarquer la marque.

-Ce n’est pas grave.

Ce n'était rien, n’est ce pas ?
Si elle ne te questionne pas, c’est bien parce qu’elle craint les réponses.
C’est bien parce qu’elle aussi, elle ne veut pas encore démêler ce qui se noue dans son cœur.
Tu sais au fond, vous êtes sûrement les mêmes.
Tu sais au fond, elle te ressemble bien plus que tu ne le crois.
Elle aussi, parfois, face à de trop grands combats, elle a envie de faire demi tour.

Elle n’a pourtant pas encore identifié l’ennemi.
Il a l’air fort.
Il a déjà l’air, si fort.

Les pas qui t'amène vers dehors.
Les pas pour s’échapper par la porte de service.
Les moyens détournés, pour ne pas réaliser.
Pas encore.
Il n’est pas encore temps d’avoir peur.

Tant pis.
Demain, peut-être que l’on réalisera.
Demain, ou peut-être plus loin.
Elle n’en est pas encore capable.

Alors que reste le maquillage.
Elle n’ose camouflé les preuves de ses dérives.
Elle a encore besoin de s’accrocher.
Pardon, c’est maladroit.
Pardon, sûrement qu’il ne faudrait pas.
Pardon d’en avoir besoin.
Pardon de te chercher dans les retranchements qui ne lui appartiennent pas.

Pardon, pardon, pardon, pardon, de ne pas être désolé.
Pas cette fois.

Il faudrait plus encore.
Est ce qu’un jour cela serait assez.


Cherche les manques d’elle, dans les vides de toi.

-Tu verras.

Tu verras bien assez tôt.
Elle aussi.

Peut-être qu’aucun d’entre nous n’est prêt pour ça.
Mais de quoi parle t-on, déjà ?

Il fallait aller quelque part.

Regarde comme on ignore, les mélodies.
Encore une fois.

-J'espère que tu n’es pas fatigué.
J'espère que tu resteras.

On retourne dans la poussière, après avoir laissé une note à l'intention des autres.
On ne sait pas combien de temps cela prendra de fouiller dans les souvenirs.
On s’est assuré que tu prennes le manteau qu’elle connaît tant.
Cette nuit, il fait un peu froid.
Cela peu importe la couleur de nos visages.

Si l’on s’autorise à ouvrir la boîte de pandore ce soir, c’est bien parce que les souvenirs qui s’y trouvent font bien moins mal qu’autrefois.
Les fleurs comme un rappelle à l’ordre.
Peut-être qu’elle ne devrait pas tout enterrer de la sorte.
Ignorer ce qui est si proche.

Combien de fois, a tourner le regard.
Mais pas cette fois.

Elle s’avance.
L’entrée n’est plus vraiment en état.
Si l’on regarde l’ensemble.
Il n’en reste même plus grand chose.

Mais pourtant, il y a tout.
Tout ce qui reste d’elle.

Plus aucun camion en place.
Ils sont tous partis, sans exception, ce jour-là.

Tu sais Mum, c'était ce qui se rapprochait le plus d’une maison, avant toi.
Bien sur, que tu le sais.

-Bienvenue à la caserne.

Bienvenue dans mon ancien chez moi.

Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Dim 7 Mar - 21:24


IMBIBER MES ARTÈRES POUR MIEUX DANSER AILLEURS.
La radio a fini de chanter et pendant une seconde, c’est le silence qui s’est fait, assourdissant. Ses yeux dans les tiens et sa main dans la tienne, les mots qui se sont tus et puis la curiosité est piquée finalement.
(Observé les traces des dérives.)
Le manteau attrapé, on s’y est emmitouflé et on a redressé le bonnet. On avait chaud mais uniquement entre les murs du château, (uniquement entre tes mains,) la nuit dehors est plus glacée.

Il a un sourire, Mum. « Arthur. Je suis toujours fatigué. »

(Ces vérités qu’il n’a jamais pris le temps de prononcer car elles te sont déjà si évidentes.
Mais ce soir, dans l’arrière-goût de l’alcool bon marché, on est plus bavard.)

Il t’a suivi. Dans la nuit.
Sans savoir où tes pas vont le mener, gardant ta main dans la sienne comme s’il avait peur de s’égarer si tu le lâchais. À se demander si on va savoir rentrer.
Un peu trop de confusion dans l’esprit.
Des rires encore coincés dans la gorge pour faire taire tout le reste.

Il a reconnu le bâtiment.
Tu sais, il passait souvent, juste devant. Juste sur le trottoir d’en face, les petites mains dans les siennes et les étoiles dans les yeux, on ne faisait que regarder, qu’admirer les camions rouge vif avant de repartir.
Il a reconnu le bâtiment malgré tout ce qui s’est effondré. Malgré toutes ses ruines qui composent notre vie.

Il t’a suivi.
Dans les débris.

(Tout semble si vide ici aussi.)

« Je n’étais jamais rentré dans une caserne. »

C’est la vérité, tu sais. Lui-même, il n’y a jamais mis les pieds.
Mais les pétales de ses fleurs lui disent le contraire. Est-ce que l’on peut dire qu’il est déjà rentré, qu’il s’est déjà tenu près des casiers, qu’il a déjà parlé à ceux qui composaient ta vie d’avant ?
Il ne sait pas vraiment, Mum.
Il ne veut pas y penser non plus.
Il ne veut pas se souvenir.

Alors il ne fait qu’énoncer sa vérité, la sienne.
Il n’est jamais rentré dans une caserne.

Et tu vois, au milieu de ses murs qui n’ont pas l’air si fragiles et de ses couloirs que tu connais par coeur, il se sent un peu de trop. Une pièce rapportée qui n’a pas sa place ici. C’était chez toi, alors—
alors il se demande————
(si toi aussi, tu l’aurais menacé, s’il était venu ici sans ton autorisation.)

Tu aimais beaucoup cet endroit, n’est-ce pas ?
Il le sait.
Peut-être même,
était-ce la première chose
qu’il a su de toi.

Avant même de connaître ta voix.
Avant même d’avoir pu t’apercevoir.


Et parfois même, avant,
avant dans la voiture, on entendait les chuchotements sur les sièges arrière, qu’on faisait semblant de ne pas écouter. On en apprenait, des détails.
Sans savoir qu’ils parlaient de toi.
(Il a du mal à se rappeler de tout cela. Peut-être est-ce mieux, de ne pas tenter de remuer ses souvenirs-là. Les derniers qu’il a vu ont déjà fait si mal.)

Il le sait, à quel point tu aimais énormément cet endroit.

« Je passais souvent devant, » (elle adorait regarder les camions rouge éclatant), « mais je n’ai jamais vu comment c’était, à l’intérieur. »

Il n’a vu que les casiers, que des visages inconnus.

Il fait quelques pas.
La main sur les murs poussiéreux, redresse les cadres penchés sans même s’arrêter sur l’image qu’ils portent, n’ose pas vraiment s’aventurer dans ce lieu qui est le tien. Pas le sien. Mum n’ose toucher aux souvenirs qui ne lui appartiennent pas.
Il n’ose briser ce qu’il a vu.
Il n’ose briser ce que tu acceptes de lui montrer.
Contrairement à ses fleurs, ce soir, c’est toi qui choisis de lui faire voir ce que tu souhaites. (Et tu vois, pour lui, c’est différent. Pour lui, c’est plus simple, de regarder lorsque ce n’est pas forcé sous ses yeux.
Ça compte plus, lorsque c’est juste toi, qui choisis de lui livrer ses morceaux de passé.)

« C’est drôle, comment nos vies se sont souvent côtoyées, parfois de très près, mais que nous n’ayons jamais eu l’occasion de nous rencontrer, avant. »

Il a suffit d’une tempête pour tout renverser.
Tout balayer.
(Nous rapprocher.)

Et même si Mum est encore trop bloqué dans le passé—
Il arrive parfois à compter toutes ses belles rencontres qu’elle a occasionné.


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Arthur
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Arthur
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Lun 8 Mar - 19:46

Imbiber mes artères.
Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

Tes sourires qui chassent les mauvaises pensées.
Déclenchent les siens.

Il n’y a plus grand chose à espérer de vous lorsque l’on parle de sommeil.
Si il y a un combat que vous avez abandonné bien vite, c’est celui-là.
Disparu les remarques, les conseils, que l’on applique jamais à nous même.
Pourtant l’on surveille l’état des cernes.
Pourtant on remonte les couvertures.
On invite à se glisser dans les bras de morphé.
Peut être que cela sera bien plus efficace si c'était dans les tiens que tu l'attirais.

Mais la nuit est encore grande ce soir.
Les étoiles comme éternel témoin de vos chassés croisés.
Changement de décor sur vos horizons.
Un interlude.
Un chapitre sur lequel on revient.
Ensemble cette fois.
Ensemble toujours.
Quoi qu’il arrive.
Quoi qu’il se passe.

Il y a de la peur dans le coeur, lorsque l’espace que l’on t’offre se fait plus grand.

Ne pas penser.
Ne pas réfléchir.
Pas maintenant.

-Il faut un début à tout.

Elle tu sais, elle n’avait pas vu grand chose d’autre, avant vous.
Ses yeux se posent tour à tour sur tout ce qui tient encore debout.
Redessine ce qu’il manque des éléments détruits.
Elle entendrait presque le son des sirènes, les voix mécaniques de la radio.
Elle sentirait presque les tapes sur son épaule, le poids de l’uniforme dans son cou.
Elle s’avance parmi les ombres sans lâcher ta main.

-C'était plein de vie. Autant qu’au château.

Peut-être plus encore.
Entre les alertes et ceux qui parlent fort.
Entre les rires et les pleurs.

Un monde à part, qui a vu de nous tous les états.
Les jours sans sommeil, les déjeuners écourtés.
L’oreille toujours attentive à la radio.
Tout cela Mum, ça vient de là.

-Oui, c’est peut être pour ça que je me suis aussi vite reposé sur toi. Elle marque un temps alors qu’elle te jette un regard rapidement.C'était presque comme déjà te connaître.

Vos routes, tu aurais sûrement préféré qu'elles ne se croisent jamais.
Tu avais l’air si bien Darell, dans ta vie d’avant.
Tu lui en voudrais, Mum, si elle avouait qu’elle se sent bien plus vivante maintenant ?
Si elle avouait enfin tout l'égoïsme qui l’a composé et les dilemmes qui se creusent ?
Si elle te disait qu’elle craint de tout perdre une fois que vous aurez trouvez la réponse que vous cherchez tant.
Est ce qu’elle pourrait encore regarder les chevaliers dans les yeux, si elle énonçait ses vérités à voix haute.
C’est peut être la culpabilité, qui rend tous ces cafés si amer.

Ont-ils toujours été si durs à boire ?
Elle se souvient des remarques et des grimaces.
Elle se souvient qu’ici aussi, on le buvait toujours malgré tout.

Il faut pousser la porte.

Elle aurait dû revenir plus tôt.
Elle est désolée.
Ce n’est pas qu’elle a voulu vous oublier.
Elle n’avait pas le temps, vous savez ?
Elle s'était dit.
La prochaine fois. La prochaine fois je viendrais

Rattrapé au vol, comme avant.

Elle est là maintenant.
Il n’y a plus qu’elle.

Les images se calquent, retracent les souvenirs ravivés, les emplacements de chacuns.
Elle s’avance, le bruits des casiers grincent encore un peu lorsque du bout des doigts elle les effleure.
S’avance jusqu’au sien. Attrape sa veste de pompier (celle de rechange), se glisse à l'intérieur.
Dans son casier à elle pas grand chose.
Quelque photos.
Isaac.
Ses frères.
Ses parents.

Les soirées avec la caserne.

Un rire lui echappe.
Remonte plus de souvenir encore.
Suite de ce que l’on avait revu.
On voit un peu plus loin.
Et tout est moins triste soudainement quand ce que l’on se remémore sont l’alcool renversé, les defis de bras de fer et les chants trop faux.

Ce soir, on est si proche d’autrefois.

-Merci à celui qui a organisé la soirée de ce soir de l’avoir fait.

Merci de m’avoir forcé.
J’ai peut-être encore besoin que l’on fasse cet effort pour moi.


-Peut importe, bien sûr, qui en est à l’origine.

Pas vrai Mum ?

-C'était parfait.

Comme avant.

-Mais comme l’aurez dit, les vieux sages passés par ici, nous ne sommes qu'au début de la nuit.Bon il disait aussi qu’on ne rentre pas tant qu’un de nous n’a pas vomi. Cette partie la, nous ne sommes pas obligés de l’appliquer.

Elle sort la bouteille qu’elle avait emportée dans ses poches.

-Mais trinquons.

Après tout ne t’a t-elle pas entendu dire, que ce n’est qu’une fois par an.


Mum
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Mar 9 Mar - 21:27


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Il voit bien, Mum.
À quel point c’est vide. À quel point c’est silencieux. À quel point la lumière manque.
Il ne doute pas, une seule seconde, de l’ambiance de ses lieux. Il ne peut imaginer le silence résonner en écho entre ses murs avant que les vents ne ravagent tout.
Il ne peut imaginer que ce soit aussi silencieux que ce soir, où les pas résonnent.

Tout est si vide.
(Ça fait mal.)
Il ressert ses doigts autour des tiens.
(Comme une façon de te dire, sans un mot, je suis là.
Je ne pourrais pas avoir aussi mal que toi lorsque je me tiens au milieu de ses pièces sombres mais je sais,
je sais.)
Les sourires se cachent un instant dans les ombres, celles des souvenirs qu’il ne peut qu’imaginer (les quelques minutes qu’il a vu). On retrace ce passé qui semblent presque à portée de main.
Si proche mais pourtant si loin.

« Peut-être, » il répète.

Oui, peut-être. (Ce n’est pas ce qu’il voulait dire.) (Mais il y a des mots qu’il n’arrive pas à prononcer.) (Encore moins quand c’est l’alcool et la fatigue qui l’animent ce soir.) (Il aimerait pourtant te les dire, mais il ne trouve pas ses mots.) (Alors, ce n’est que sous-entendu
tu sais, tu m’as sauvé la vie.
Plutôt que d’être un souvenir de plus.
Sans toi, je ne serai peut-être pas là.)
(Mais ce n’est qu’un de ses sourires étranges et la main chaude ce soir qu’il arrive à exprimer.)

Il a beau n’avoir jamais mis les pieds ici, il reconnaît les couloirs. Les casiers.
C’est le tien, celui-là, pas vrai ? Il ne sait pas où poser ses yeux. Pour une fois il hésite
entre le passé et le présent.
(Et tout s’embrouille un peu, tout se mélange, au milieu de ses casiers.)

Et tu vois, il ne peut empêcher ce grand sourire, lorsque tu adresses tes remerciements. Il ne peut empêcher le petit rire, (les joues un peu rouges,) (à cause de l’alcool, évidemment,) la fierté d’avoir toutes ses petites et grandes mains toujours prêtes à réaliser même le plus grand des projets.
Tu as beau dire celui, tu as beau te conjuguer au singulier, tu sais, sans nos chevaliers, sans nos enfants, il n’y aurait rien eu de tout cela. Peu importe l’origine.
Mais tu vois— ça le rend heureux.
Vraiment.
De savoir qu’il arrive à rallumer des flammes que l’on pensait éteintes.
De savoir qu’il arrive à faire oublier nos vies, nos douleurs.

« Je lui dirai. Je suis sûr qu’il sera heureux de l’apprendre. » Il l’est.

On a beau vivre dans ses murs en ruines, enfermés dans cette cage— tu sais, ça lui fait tant plaisir d’entendre qu’on arrive tout de même
à sourire sincèrement, malgré tout.
Surtout toi.
Ses bonheurs-là, tu sais, c’est ce qu’il préfère construire. C’est ce qu’il adore voir. Il trouve ça si beau.
(Et les sourires te vont si bien.)

Il a eu un regard— surpris, lorsque tu sors la bouteille.

« Eh j’ai pas de bouteille moi, tricheuse, » il l'attrape doucement, écarte tes doigts. « Je ne compte pas vomir ce soir, tu vas devoir t’y dévouer, désolé. »

Il boit une ou deux gorgées, il ne sait pas,
ça brûle dans la gorge et sur le palais.
(Pour une fois, il n’en a pas besoin, de ses douleurs pour se sentir vivant.)

« Trinquons. »

C’est avec un sourire qu’il te rend la bouteille, essuie ses lèvres qu’un revers de la main.
(A comme une idée.)

« Attends, ne bouge pas. Ferme les yeux, juste trente secondes. »

Il attend que tu t’exécutes— (il fait une grimace, pour s’assurer que tu ne vois rien), puis alors
tout doucement
il y a ses doigts qui effleurent tes couronnes.
Il les attrape, une par une. Essaie d’éviter de te décoiffer. (C’est raté.) Il les tient, comme si elles étaient si fragiles, de peur de les froisser ou de les abîmer. Il sait, lui, plus que les autres, comment les enfants se sont appliqués à les faire.
(Ce roi sans ses couronnes.)
Et puis, il y a le froissement des tissus. Presque imperceptible.
Et son bonnet—
ah, regarde. Maintenant, c’est sur ta tête, qu’il est.

« Tada ! »

Tu peux ouvrir les yeux, alors que, une par une, il remet tes couronnes.
(Et qu’il sourit de toutes ses dents.)

« Joyeux anniversaire, Mahalia. »

Oui, c’est vrai— ce n’est pas l’anniversaire d’Arthur. Elle, ça ne fait pas encore un an qu’elle est née.
Arthur, elle est restée au château.
Et c’est toi, juste toi Mahalia, qui est là, entre les casiers.


Résumé:
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Lun 15 Mar - 17:34

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Pour mieux danser ailleurs

2 OCTOBRE

Dis moi Mum, est ce que tu es heureux ce soir ?
Dis moi Darell, est ce que tu es moins triste ?

Il y a un peu d’eux, qui résonne encore.
Puis il y a nous, pour combler le vide, faire qu’il fasse moins froid.
Cela semble moins grand déjà, tu remplis si bien le cœur.

Rajoutons une année de plus comme il se doit,
Si je n’ose compter sur mes doigts pour savoir à combien s'élève le compteur,
Je m'accroche aux rides aux coins de tes yeux, lorsque tes joues se colorent, que ton sourire s'étire, aussi discret que toi.

Ne laissons pas l’esprit partir trop loin, ne réfléchissons pas à demain.
Si la tête fait mal autant que le coeur, si les doutes reviennent en grand fracas, acceptons le.
Un instant, vivons a deux.

Je te laisse ce que tu veux.
Partageons l’ivresse.

C’est doux tu sais lorsque l’on retrouve le contacte de tes doigts.

Tu as raison, je triche.
Je triche et je tricherais encore.
Si je peux continuer à te garder pour moi.

C’est parfois dur de rester droit.
Suivre les lignes que l’on trace si bien pourtant devant sois.
Me suis-je déjà trop égaré ?
Je ne sais plus.

-Moi tricher ? Voyons Mum, tu sais bien que je ne suis pas comme ça.

Regarde comme je relève le menton.
Regarde comme je lutte.
Regarde comme je joue ce rôle. Certains diront même à la perfection.

Toi qui sais la vérité.
Toi qui as déjà tout vu.

Tu sais mieux que les autres, que je ne fais que tricher.

Tu rends le vice et mes pieds se hissent pour me glisser jusqu'à ton oreille.
Murmure.

-Pour ça il faudrait que tu tiennes l’alcool mieux que moi, Mum.

T’imiter.
Te provoquer.
Laisser naître un rire.

Tu demandes et je ne sais trop ce que tu veux.
Les sourcils un peu froncés, chercher en te fixant ce que tu attends de moi.

Les bras repliés, c’est les yeux que je fini par fermer.
Ouvre rapidement une paupière avant de la refermer quand je te vois mécontent.
Puis attendre.

Les surprises, ce n’est pas pour moi Mum.
Qu’est ce que tu fais ?
A quoi tu joues ?

Qu’est ce que font tes doigts dans mes cheveux.
Ne sois pas si doux.

Si je ne te vois pas, je sais que tu es proche. J’arrive à le deviner si facilement maintenant.
C’est presque sentir ta chaleur.
Ta taille qui me surplombe.
Tes bras presque contre mon corps.
Tes mains qui frôlent mon visage sans le toucher.

Tu sais, je te connais Mum.
Tu sais, on a eu tant de temps pour s’apprendre.

Alors lorsque tu avoues avoir terminé, je sais déjà ce qui se tient sur ma tête.
Ça porte ton odeur.
On en connaîtrait presque le poids, la texture,  pour tant l’avoir vu sur toi.

Qu’est ce que tu fais Mum.
C’est à toi.

Je ne peux pas.

Les mots s’agitent sur le bord de ma langue, tant qu'à se bousculer de la sorte, aucun n'arrive à sortir.

Tandis que tu remets en place les œuvres des plus petits, satisfait, je ne peux me défaire de ton regard appliqué.

-On ne va plus te reconnaître si tu ne le portes plus. Les enfants vont être perturbés.

Les mains sur tes joues.
Les tires, comme pour te gronder.

-Je te le rendrais en journée.

Est ce qu’il me va bien Mum ?
Est ce qu’il me va aussi bien qu’a toi ?

Je l’enfonce un peu plus.
Après tout maintenant, il est à moi, n’est ce pas ?

-Je le garderais la nuit, peut-être trouverais-je le secret de tes nuits lourdes cachées quelque part, tout au fond.

Comment te dire merci.
Ca a toujours été le souci.

Alors c’est tes cheveux maintenant dévoilés que je m’amuse à mettre en désordre.
Ils l'étaient déjà.

-Si cela était une diversion pour que j’oublie de te faire boire, mon cher Mum. C’est loupé.

Te tendre la bouteille et t'invite à en voir un peu plus.

-Tu crois que tu serais capable de descendre la barre là bas ?

Te voir dans mon décor.
Vouloir tant partager avec toi.

-Je serais un juge intransigeant quant à la technique et le style, je te préviens.

Et rattraper ta main.
Tant que je le peux.

Mum
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Mar 16 Mar - 18:21


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Il y a ses sourires, si sincères.
Ils font presque mal aux joues. Ou bien peut-être est-ce tes mains, qui tirent, se brûlent sur la chaleur de la peau. Un rire un peu coincé dans la gorge.
(Ils ont encore du mal à sortir, parfois.)

« Dis tout de suite qu’ils sont bêtes, les enfants. »

Mais le sourire laisse entendre qu’il n’y a rien de sérieux, dans les mots. Ah, tu penses qu’ils poseraient des questions ? Ils en posent déjà, tu sais.
Mum n’y pense pas. Il ne pense jamais.
Et ce soir, l’alcool l’embrouille. La fatigue aussi. Ça plombe les yeux, les gestes et dans la tête aussi. (Il n’arrive plus qu’à penser qu’à toi.) (Comme une lumière, au loin, dans le noir.) (On la suit, en se disant qu’on ne pourra que trouver mieux que les ténèbres qui nous entourent.) (Aveuglément.)

Pourtant alors—
tu as ses mots qui font vaciller son sourire, une seconde. Comment ça, lui rendre
Puis ses cheveux qui finissent encore plus décoiffés. (Ton poignet qu’il se retient d’attraper.) Alors finalement, il comprend et— il ne fait que te tirer la langue, avant de lever les yeux au ciel.
Tu es bête, Mahalia.
Accepte ce que l’on t’offre sans poser de question. Sans trouver des compromis.

Il ne comprend pas pourquoi tu trouves de l’importance dans un simple bonnet.

« Mince, tu as trouvé pourquoi je te l’ai donné. C’est mon plus grand secret, avec ce bonnet, tu t’endors en dix secondes tout pile. » (Il lève ses dix doigts, comme il fait parfois avec les enfants quand il prononce quelques chiffres.) « Tu devrais essayer, » qu’il ajoute, avec un clin d’œil.

Et c'est la bouteille qui se retrouve encore dans ses mains, alors qu’il relève le menton.
Un air de défi.

(Il prend une gorgée.) « Ce n’est pas la peine de t’embêter, je t’ai dit que ce n’est pas moi qui vomirai ce soir. »

Tu as sûrement raison, tu sais. Tu tiens bien mieux l’alcool que lui.
Surtout celui-là, un peu trop fort, qui anesthésie les sens et qui tient un peu trop chaud.
Les joues sont toujours aussi rouges et pourtant l’air est si froid. Et Mum,
Mum il n’a plus froid,
ce soir avec toi.

Il a tourné la tête. Avisé la barre qui descend, là-bas.

« Cap. »

Retrouve encore la bouteille. Arrache la gorge.
Réchauffe un peu plus à l’intérieur. Et c’est un sourire qu’il t’adresse.

« T’auras pas besoin d’être intransigeante parce que tu vas voir que je vais descendre cette barre si parfaitement que tu seras obligée de me donner la note maximale. Je vais même la descendre mieux et plus vite que toi. »

Peut-être qu’il écoute les conseils d’une oreille peu attentive. Peut-être même qu’il les oublie un peu trop rapidement. Ça ne doit pas être si compliqué que ça, si ?
Il ne faut plus réfléchir, foncer tête baissée.
Ne pas avoir peur.
Te montrer qu’il en est capable. (Qu’il est capable de tout pour toi.)

(Toujours les mêmes manières d’impressionner les jolies filles.)

Il a tiré sur les pompons de son ton bonnet pour l’enfoncer un peu plus avant de partir trouver les escaliers, monter à l’étage, la bouteille toujours dans la main.
(Retrouver le froid dans ses bureaux solitaires.)
Se repérer dans le noir jusqu’à être proche du vide.
Trop proche. Jusqu’à sentir le pouls s’accélérer un peu. C’est qu’il n’aime pas vraiment, Mum, quand c’est si haut. Ah, qu’est-ce que tu as dis, déjà… ? Il aurait dû t’écouter, finalement, peut-être.
Il a repris une gorgée (pour le courage) avant de laisser la bouteille là.
(Se laisser tenter par le vide.)

Essayer de retrouver les sourires, lorsqu’il se penche un peu, qu’il essaie de distinguer ta silhouette. « Si je tombe, c’est toi qui iras expliquer à l’hôpital ce qu’il s’est passé. »

Et Mum
il se dit simplement
qu’il suffit de ne pas réfléchir.
Sauter, en fermant les yeux.
Agripper la barre à deux mains et serrer, un peu trop.
Ça va plus vite qu’il ne le pensait.
Jusqu’à s’en brûler les doigts.
Fort. Trop fort.
Alors il y a les réflexes.
Ceux qui font lâcher.
Mum a tout lâché.

Vient alors la chute.


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