AccueilMembresGroupesDernières imagesTimelineCarteConnexionS'enregistrerFAQRechercherCalendrier
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

You never walk alone [PV : Bambi - Février 2021]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Partagez
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Sam 26 Juin - 11:30
You Never Walk Alone
Ce n'était pas parce qu'une espèce de fin du monde avait eu lieu qu'on pouvait déroger aux routines. Au contraire, poursuivre inlassablement le même chemin, délimités par les mêmes habitudes étaient agréables et rassurant. Forsaken détestait depuis toujours les surprises ; celles-ci le désarçonnaient, cassaient le masque de froideur, et lui rappelaient qu'il ne maîtrisait pas tout. Ni les gens ni le monde. Si ne pas contrôler le monde était un fait auquel il était habitué — après tout, qui irait forcer le contact avec un ours ? —, ne pas avoir le pouvoir sur les actions des gens le faisait grincer des dents. On avait beau les avertir encore et encore de ne pas faire ci, d'éviter de faire cela, ils n'écoutaient pas et n'en faisaient qu'à leurs têtes. Oh bien sûr, Forsaken était un homme et par définition, il était complexe. Lui aussi avait ses péchés mignons.

Avoir raison.

Et constater encore qu'il avait eu raison.

Voilà pourquoi, alors qu'il approchait de la librairie de Bambi, il pressentait que ce sentiment viendrait exploser en millier de papillons colorés dans la poitrine. C'était peut-être dû au silence s'étendant dans la rue, ou bien parce que l'air de la soirée était lourd. Autant d'indices qui rassuraient ses émotions tranquilles — et tranquilles, elles devaient le rester. Forsaken appréciait le silence. Grâce au silence, tout devenait perceptible. Le bruit de son pas contre le sol, le son de sa respiration éternellement calme et les battements de son coeur, puis l'absence de cacophonie.

Oui, dans ce silence, il y avait une absence.

Alors Forsaken s'arrêta net devant la librairie, droit dans ses chaussures, il roula des yeux. Tout ce qu'il espérait, c'était qu'il n'y aurait personne d'autre chez Bambi. Bambi seul n'était pas facile à gérer pour un homme comme Forsaken — pourquoi diable avoir les cheveux aussi longs ? Pourquoi s'appeler ainsi ? Pourquoi avoir autant de livres et porter des gants ? S'il avait froid aux mains, il n'avait qu'à brûler ces foutus livres. Forsaken frappa à la porte.

Silence.

Ce silence si parfait, mais qui résonnait étrangement ici ; ce n'était pas sa place.

Forsaken se demanda si Bambi était du genre à s'en aller, sans l'indiquer sur sa librairie. S'il avait oublié que s'il venait, c'était pour vérifier qu'il était en vie — son état moral ne l'intéressait pas, et le conseil le plus avisé que Forsaken lui donnerait, ça serait de se couper les cheveux. Dans le doute, il entra. La porte n'était pas fermée. Bambi était aussi peu méfiant que la bestiole dont il empruntait le surnom face à une horde de chasseurs.

Forsaken balaya la pièce du regard, et il le trouva, le libraire.

« Ah. »

Ce fut sa seule réaction, « ah », quand il vit Bambi étalé sous l'une de ses bibliothèques. Son regard se fixa sur le jeune homme, aussi noir qu'indifférent ; son silence n'était pas vide, c'était un millier de reproches qu'il n'avait pas besoin de verbaliser. Un pas après l'autre, il avança vers Bambi et se posta devant lui.

« Je vous l'avais dit de faire attention avec cette bibliothèque. »

Forsaken était un homme de pêchers.

Il aimait avoir raison

Et il avait TOUJOURS raison.

Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Jeu 1 Juil - 1:20
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Ça devait être une soirée tranquille. Bambi se l'est promis, de lui-même à lui-même. Un petit soir de selfcare, une première depuis l'adoption spontanée d'un chiot-cadeau-de-Noel. Et boy, quel travail c'est que d'être le parent d'un mini-loup ! Il s'est toujours considéré trop jeune pour être un père, maintenant il commence à croire qu'il se fait trop vieux.

Alors il l'a laissée aux bons soins de Leon. Ce soir, juste ce soir, il a besoin d'une nuit complète, non-interrompue par des hurlements à la lune. Juste ce soir, il prend soin de lui-même. Pas de visite. Que lui. Sa librairie. Ses livres. Et peut-être le début d'un manuscrit, qui sait ? La tête pleine de projets pour lui-même, il commence en remettant un peu d'ordre dans la librairie. C'est alors qu'il voit cette chose, en haut de l'étagère. Une sorte de sculpture ? Un bibelot quelconque ? Il ne se rappelle pas d'avoir mis ça là. Sa curiosité piquée, il se hisse sur le bout de ses pieds, tend le bras. Pas assez près. Sa main s'agrippe à une étagère. Le meuble bouge. Trop tard Bambi comprend ce qui est sur le point d'arriver.

Tant pour une soirée pour lui-même.

Jambe bien coincée sous la bibliothèque. Il est incapable de se libérer. Quel moment idéal pour être seul. Au mieux Woolf aurait hurler. Au pire elle lui aurait léché le visage.

Il a essayé, Bambi, de ramper, de soulever le meuble, mais vite il s'est fatigué. Un soupir, tout son corps qui fond avec le reste du sol. Il n'a pas vraiment mal. La douleur dans sa cheville s'est éteinte subitement. Il ne sait pas s'il doit s'en inquiéter ou non. De toute façon, qu'y peut-il ?

Il n'a plus qu'à attendre.
Avec un peu de chance, un copain pirate lui rendra visite par surprise (peu probable).
Dans le pire, il attendra le premier visiteur demain matin (s'il vient).

Mais ce qu'il ne souhaitait absolument pas, c'est voir sa tête débarquer dans sa librairie.

Du sol, il lui envoie un regard foudroyant.

« Bonsoir Forsaken. Moi aussi ça me fait plaisir de te voir. Comment vas-tu ? »

Ton faussement enjoué, sarcasme personnifié de la tête aux pieds coincés.

Arcadia Bay dans sa duplicité lui envoie sa personne préférée.
Il adore cette ville maudite.
cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Jeu 1 Juil - 22:28
You Never Walk Alone
Si Bambi ne se tordait pas de douleurs, cela signifiait qu'il pouvait se dégager seul, n'est-ce pas ? Non, bien sûr que non. C'était un garçon trop délicat, handicapé par des cheveux longs, et des récits mensongers. Forskaen croyait qu'il se perdait dans ses lectures, et qu'il se refusait d'affronter la réalité. Après tout, le verbe restait mensonge ; Bambi se mentait, et ne vivait qu'à travers ce qu'il lisait. Pauvre créature vraiment. Alors Forsaken le détailla, toujours debout et immobile, le tatouage sur son oeil rendait son expression encore plus dédaigneuse. Il se demandait comment l'accident avait pu arriver, mais il s'était déjà donné raison. C'est le fléau des rêveurs et des mollassons, ils n'ont plus le réflexe de s'ancrer dans le réel.

Forsaken ne prit pas la peine de répondre à la question, il savait que personne ne se souciait réellement de son état. Oh ! Pas d'inquiétude : il ne leur accordait pas plus d'importance. Dans un soupir, il remua les épaules et il contourna la bibliothèque. Il observait la situation, Bambi plus que de mesure — oui, sa mesquinerie s'exprimait dans son silence et sa patience. Il tourna autour de l'étrange spectacle, et si son pied rencontrait un livre, il l'envoyait plus loin d'un coup de semelle bien senti. S'il y avait bien une chose qu'il détestait autant que les garçons aux cheveux longs, c'était les livres.

Enfin, Forsaken déblaya le chemin — toujours des coups de pied aux bouquins, comme s'il tapait un chien agaçant —, avant de se poster sur Bambi. Il ne devait pas le tirer, au risque de le blesser. Au moins, presque vide, la bibliothèque n'était plus trop lourde. Il se mit sur le côté, puis enfin il se baissa. Sans douceur, sans même chercher à prendre soin de ce que ses mains cornées touchaient, il redressa la bibliothèque et la repoussa en faisant tomber les quelques livres restant sur Bambi. Puis, il observa la bibliothèque retomber à côté de son propriétaire. Une planche avait sauté, et il ne s'excusa pas ; ni pour le matériel abîmé ni pour le corps malmené dessous.

C'était bien la faute de Bambi, et il méritait de souffrir un peu, non ? Après tout, c'était ainsi que les enfants apprenaient à écouter les conseils (les ordres) de leurs parents. Forsaken serra la mâchoire, puis il se remit devant Bambi.

Là, on put sentir dans son regard noir et abyssal, tout l'effort qu'il dû faire sur lui-même. Ça se sentait à des kilomètres qu'il n'avait pas envie de faire ce qu'il faisait, et que ça lui coûtait toute son énergie sociale pour les mois à venir.
Forsaken lui tendait simplement la main.

Au fond, il estimait que Bambi était capable de se relever, mais il semblait si fragile qu'une part de lui doutait. Il savait aussi que Bambi serait répugné à l'idée de le toucher. Qui ne l'était pas ?


Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Jeu 8 Juil - 23:24
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Il n'y a pas grand-chose que Bambi puisse faire pour se sortir de ce mauvais pas. Coincé sous la bibliothèque, mais surtout coincé avec Forsaken. Ah, il aurait préféré être sous deux, non trois autres meubles de bois plutôt que ce soit lui qui se tienne là, méprisant. À quoi pense-t-il ? Sûrement qu'il l'a mérité, qu'il n'est qu'un faible et oh, le libraire à la longue chevelure ne sait pas s'occuper de lui-même. Bambi voudrait tant lui lancer toutes les injures qu'il lui passe par la tête, le maudire hors de cette existence, mais il ne peut pas se le permettre. Il peine déjà à le suivre en tournant la tête ; seul le son de ses livres maltraités lui indique sa trajectoire.

« Hey ! Un peu de respect pour mon gagne-pain ! »

Voilà de quoi il se chauffe, Bambi. Aller, fais valoir tes droits ! Il n'en a que faire que l'homme des cavernes ne sache pas apprécier les tournures de Dickens. Ce sont ses affaires à lui ! Sa (sur)vie depuis l'apocalypse ! Mais du sol, il ne peut rien, rien faire pour défendre ses précieux.

Éventuellement, on le libère. Et plutôt que de se réjouir, Bambi fait la gueule. Les yeux meurtriers fixés au plafond. Dans le coin de son champ de vision, il perçoit la main tendue vers lui. Il retient à peine un tsh méprisant pour celui qui l'a (mine de rien) aidé. Il préfèrerait rester allongé, là, à bouder ses livres piétinés. Mais il ne peut pas n'est-ce pas ? Que dirait l'autre encore ?

Alors à contrecœur, il s'assoit. Tout va bien jusque-là. Ses sens lui reviennent, et ouais ok, son corps est clairement endolori à cause de la chute. Mais il ne procurera pas le plaisir à Forsaken de se plaindre. Non. Il prend appuie sur ses mains au sol, ramène ses jambes contre lui, mais à la seconde où il veut mettre son poids, la droite flanche – il retombe, de pas très haut.

« Fuck, quoi- »

La question ne vient pas, mais la réponse, si. Un regard sur sa cheville, il constate l'enflure, énorme. Un grognement désapprobateur dans sa gorge, il rejette la tête en arrière.

Fuck, effectivement. Qu'est-ce qu'il doit faire avec ça ?

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Dim 11 Juil - 21:08
You Never Walk Alone
Forsaken serra la mâchoire, on pouvait voir ses pommettes se raidir sous la contraction de ses dents. Sa main resta malheureuse, attendant celle de Bambi dans un silence glaçant. Alors quand le libraire refusa son aide, il la ramena le long de sa cuisse et il se redressa — sans rien dire, naturellement. Il le fixa encore, les cheveux blonds éparpillés sur le corps frêle, et son visage dont l'expression voulait soulever des montagnes. En réponse, Forsaken haussa les sourcils, blasé, et il abandonna dans son sillage d'un soupir plein de jugement. Il aurait presque souri de mesquinerie, lorsque Bambi jura et ne se releva pas ; Forsaken savait qu'il avait raison. Il attendit, immobile et droit, encore, juste un petit peu.

Juste ce qu'il fallait pour lui faire savoir qu'il ne se relèverait pas seul.

Une seconde, voir deux, plutôt trois. Forsaken se déplaça de nouveau, puis sans demander l'autorisation à Bambi, il le souleva par les aisselles d'un mouvement souple — et sans douceur. Il glissa une main sur sa hanche, puis lui fit passer son bras par-dessus son épaule, afin de le conduire loin des livres. La fermeté dans ses gestes refusait toute forme de protestation. Enfin, il le libéra et il baissa les yeux sur sa cheville.

Silence.
Encore.

Tout ce qu'il fallait pour instaurer un puissant sentiment de malaise, de ceux qui font dresser les cheveux sur la nuque, et éviter les regards. Forsaken caressa sa cicatrice à l'oeil, avant de se décider à parler.

« Je vais devoir regarder. »

La voix était douce et rauque, mais on sentait l'agacement vibrer à l'intérieur de sa poitrine.

« Je vous avais dit de faire attention avec cette bibliothèque. »

Forsaken aimait avoir raison, et il adorait — surtout — le rappeler à autrui. Il recula de quelques pas, il croisa les bras sur sa poitrine, et il fixa Bambi droit dans les yeux. Le menton légèrement relevé, une mèche en travers du visage ; ça donnait un aspect plus incisif à son physique angulaire.

« Vous devriez aller à l'hôpital. »

Ajouta-t-il dans un constat fatigué. Parce que oui. Forsaken se voyait déjà trimballer le libraire, comme un étudiant en fac croulant sous ses bouquins inutiles. Il avala sa salive ; il venait de parler plus que de mesure. À force, il en oubliait ce que ça faisait d'entendre le son de sa propre voix. Ça sonnait étranger à ses propres oreilles, et les interactions sociales avaient tendance à l'épuiser plus que de longues heures de marche. Il restait droit et raide — une habitude dont il ne savait pas se défaire, le balai était coincé bien trop loin chez lui —, mais ses doigts s'activaient sur son bras opposé. Ils bougeaient tous, l'un après l'autre, dans un signe plus qu'évident de mépris et d'impatience. Forsaken ressemblait à un parent, en train d'écouter le plaidoyer d'un enfant conscient d'avoir fait une bêtise.

Ici, c'était de ne pas avoir eu la sagesse de l'écouter.


Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Ven 23 Juil - 0:53
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
L'instant est insupportable. La conscience de sa blessure. La conscience de l'autre juste à côté, qui regarde, en silence – qui se délecte, n'est-ce pas ? Bambi réprime un frisson, écœuré. Il attend quoi ? Elles sont où les insultes, les remontrances ? Il se risque seulement à tester les limites de son champ périphérique, un coup d'œil rapide, à peine, sur sa figure menaçante.

Menaçante ?
Menaçante, il en est convaincu lorsque le maudit se remet à bouger, à s'approcher, à l'attraper

« EEEP »

Cri d'un cochon d'inde en détresse lorsque ses pieds quittent le sol. Retour à la verticale – pourquoi ? Il était bien là ! Il aurait pu le laisser pourrir sur place, vraiment, ça lui aurait fait plaisir à Bambi. Mais non. Forsaken devait intervenir. Encore. Passer des commentaires déplacés ne lui suffit plus, il faut maintenant qu'il le fasse bouger à sa guise.

Ah, mais les mots ne sont jamais trop loin. Et si Bambi n'était pas déjà aussi rouge de colère (ou n'est-ce que la vitesse de mouvement ? l'embarras ?) il aurait achevé sa transformation en tomate. Il le jure, un jour, il lui rendra la monnaie de sa pièce. Mais pour l'instant, il a d'autres dossiers plus urgents à régler.

Libéré de son emprise, il sautille sur sa jambe encore valide pour retrouver son équilibre. Il trouve derrière lui un meuble contre lequel il peut s'appuyer – sans qu'il ne menace de s'effondrer, lui. La tête basse, il regarde sa cheville. Merde, il ne se rappelle pas la dernière fois qu'il a eu affaire à un truc semblable. Trop occupé dans son auto-évaluation, il n'écoute que d'une oreille – il sait, de toute façon, ce qu'on va lui dire. Ou presque.

« L'hôpital ?! »

C'est la frayeur qui passe soudainement sur son visage. Pas qu'il a peur des gens en sarrau blanc ou ce qui leur sert de spécialiste à Arcadia Bay. Non, seulement deux éventualités : devoir enlever ses gants, et devoir faire le chemin avec Forsaken.
(Et une troisième, peut-être : la peur que ce soit si grave que cela)

Au quart de tour, il se fâche.

« T'as même pas regardé ! Comment tu sais que je devrais aller à l'hôpital ? »

Hein champion ? Si t'es si doué que cela, prouve le deux secondes.

C'est une chance qu'il n'ait pas à l'esprit de faire fier à cet instant,
parce qu'il n'a aucune idée de ce qu'il demande.

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Lun 26 Juil - 20:08
You Never Walk Alone
Forsaken voyait en Bambi un chevreuil égaré et blessé ; il avait appris que les animaux vulnérables ne tenaient jamais longtemps. Souvent, ils finissaient abandonnés du groupe parce qu'ils les ralentissaient. Quant aux plus jeunes, leur curiosité naturelle les poussait à s'éloigner de leurs génitrices. Il en avait retrouvé, des cadavres d'animaux, éventrés par les prédateurs. Il estimait alors que Bambi était inutile — les livres ne servaient pas à la survie —, et qu'il ne faisait que consommer des ressources plus importantes. Pourtant, il était là. Il lui donnait qu'un regard dur, et un visage fermé à toute forme de discussion.

Forsaken était ainsi ; lorsqu'il parlait, cela l'épuisait. Il ne perdait pas son temps.
Alors il croisa les bras. Pendant une longue minute, il fixa Bambi sans souffler mot. Sa posture était droite, son menton légèrement relevé dans une attitude hautaine et princière. Il avait l'impression qu'un enfant lui faisait un caprice, et pourtant, Bambi venait d'avouer à demi-mot qu'il avait besoin de lui. Si Forsaken avait été un homme d'émotion, peut-être aurait-il ressenti une pointe de mesquinerie, et de fierté. Dans tous les cas, il se rapprocha sans un son. Il s'agenouilla face à Bambi, un oeil dirigé vers son visage, alors que ses mains défaisaient la chaussure, et remontaient son habit pour vérifier l'état de sa cheville.

Si seulement, Bambi savait que Forsaken avait soigné ses plaies à la vodka, enfant. S'il savait seulement que les seules fois où il était allé dans un hôpital, c'était lorsque les deux balles avaient traverses son corps, ou lorsqu'il était revenu de la forêt des Murmures. Son père lui avait appris à s'occuper de ses blessures, à cautériser des plaies au briquet. Peut-être aurait-il préféré ne pas se retrouver face à Forsaken, ou qu'il lui aurait demandé de le conduire à l'hôpital.

Forsaken toucha Bambi, sa peau était désagréable — pleine de corne —, et froide. Le contact rigide contre sa cheville se voulait doux, mais il inspectait surtout l'état. Il palpait, attentif, ses mèches de cheveux tombant en travers de son visage et de son regard absent. Le tatouage sur sa balafre semblait bouger, alors qu'il fronçait les sourcils.

« Je peux faire une attelle. »

Proposa Forsaken, en relevant les yeux sur Bambi. Il ne se redressa pas, il attendait simplement une réponse de la part du concerné. Il sous-entendait aussi une question : est-ce que Bambi le voulait ? Avait-il le matériel nécessaire pour qu'il puisse s'occuper de sa cheville ? Est-ce que son égo blessé supporterait son aide ? Il le pressentait ainsi, Forsaken, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur la raison de la haine de Bambi à son égard.
Il s'en fichait, bien sûr.

Mais d'habitude, Forsaken avait une grossière idée des raisons pour lesquelles on ne l'appréciait pas. Son caractère, son silence, bref, sa personnalité tout entière écoeurait les autres. Et pour Bambi ? Ce n'était pas que ça... ?


Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Ven 6 Aoû - 15:45
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Minute chargée de tension, où Bambi se demande sérieusement s'il ne va pas regretter ce qu'il vient de demander. Parce qu'il l'a demandé, right ? Ces mots ne sont pas sortis par hasard de sa bouche. Il préfère laisser Forsaken s'amuser avec ses articulations plutôt que de risquer aller à l'hôpital.

Mais quelles horribles priorités.

C'est trop tard pour regretter – et de toute manière, il reste convaincu qu'il s'agit de la meilleure option, la plus prudente. N'empêche qu'elle lui déplait. Y'a la colère qui gronde toujours dans sa poitrine, et peut-être de la peur en sourdine dans ses ongles qui s'accrochent au bois sous ses gants. Forsaken n'est pas reconnu pour sa délicatesse, et Bambi lui prête les pires intentions du monde.

Parce qu'avec des types comme lui, c'est bien toujours ça, hein ?

L'œil sévère, il le regarde s'approcher. Malgré lui, un geste de recul à son toucher. Pas de douleur, non, la cheville est beaucoup trop enflée pour ça, mais d'anticipation. Le contact est désagréable, évidemment, mais pas assez pour qu'il trouve de quoi protester. Malgré lui, il reste donc silencieux durant cet examen pénible. Et le verdict tombe. Une attelle.

« Tu sais faire ça ? »

Question stupide, bien qu'il sait l'homme des cavernes. Il ne l'aurait pas proposé sinon. Bambi soupire, regarde ailleurs, nulle part, mais pas le visage de l'autre. Déterminé à être plus arrogant que la situation le lui permet.

« T'as qu'à aller chercher ce qu'il te faut, j't'attends ici. »

C'est pas comme s'il pouvait aller bien loin de toute manière.

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Sam 7 Aoû - 9:21
You Never Walk Alone
Forsaken était loin de s'imaginer ce à quoi Bambi pensait ; en vérité, il s'en fichait. Peut-être aurait-il été vexé de savoir que le libraire le considérait comme une menace, après tout ce qu'il faisait pour que les commerçants puissent dormir sur leurs deux oreilles ! Après tous les sacrifices silencieux — ne jamais aller à l'hôpital, même quand sa santé était en jeu ; compter chacune de ses ressources pour maximiser leurs vivres, se laver qu'en nécessité — qu'il faisait. Il releva seulement ses yeux sur Bambi, inexpressif, froid. Il le fixa longtemps, toujours aussi taciturne qu'une pierre tombale. Son attitude délétère lui fit retenir un soupir : sa poitrine se gonfla, mais l'air ne fut pas expulsé. Seulement lorsqu'il se redressa en prenant appui sur ses genoux. Son contact rugueux se sépara de la cheville du blessé, et il se mit à fixer ce qu'il y avait autour de lui. Une infime partie de lui estimait que Bambi n'était pas assez poli, et qu'il aurait mérité de rester seul dans une telle situation de vulnérabilité. Forsaken pinça sa lèvre inférieure, il gratta avec son ongle sale la cicatrice à son oeil, puis il se mit à fouiller.

Sans demander l'autorisation à Bambi — lui se passait bien de politesse.

Toujours en donnant des coups de pied aux livres, lorsqu'ils dérangeaient son passage. Si Bambi trouvait à y redire, Forsaken se contentait de rester silencieux. En vérité, il ne parlait que trop peu ; ceci économisait la précieuse salive. Dans tous les cas, avec ce qu'il trouva et avec ce qu'il avait sur lui, il pouvait faire quelque chose de correct. Évidemment que Forsaken savait faire une attelle, il savait faire tout et n'importe quoi, tant que les relations humaines et l'informatique rentraient en jeu. Il était même capable de pratiquer une amputation, dans une certaine mesure — nul besoin de préciser du danger que cela représentait : il n'avait que la théorie.

De nouveau à genoux devant Bambi — vraiment, quel chevalier servant -, Forsaken vérifia d'abord qu'il n'y avait pas de plaies. Puis il enroula un tissu un peu rigide à peu près en dessous des doigts de pieds. D'une main, il y maintint le tissu, et de l'autre, il l'enroula de bas en haut autour du pied de Bambi jusqu'à sa cheville. Il l'y enroula, avant de revenir au début, et recommencer ce qu'il faisait ; au moins trois fois. Il ne s'inquiétait pas de faire mal à Bambi - il estimait que c'était mérité. Il chercha dans son sac du tape — il pouvait faire tout et n'importe quoi avec — dont il se servit pour maintenir le tissu en place. Une fois terminé, Forsaken vérifia son oeuvre, et il lança un regard noir à Bambi.

Prétendre que Forsaken attendait un remerciement, c'était naïf ; il n'attendait jamais rien des autres. Néanmoins, il se demandait si le libraire allait avoir quelque chose à y redire.


Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Mar 17 Aoû - 3:03
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Alors. Qu'attend-il pour se bouger ? C'est ce que demandent les sourcils de Bambi lorsque Forsaken prend encore tout son temps pour le fixer. Il n'aime pas ce regard. Il le déteste. Il a l'impression d'être une proie que l'on jauge avant d'attaquer. Ou pire : qu'on le méprise. Ce privilège n'est réservé qu'à lui faut-il croire.

Le regard inquisiteur le suit un instant lorsqu'il s'aventure dans sa librairie – jusqu'à ce qu'il risque un torticolis à le fixer. Mais ce n'est pas un problème, il parvient à suivre sa trajectoire avec le doux son de ses livres qui se font massacrer.

« Nom de Dieu t'en as fini avec mes pauvres livres ?! »

Il parle assez fort pour se faire entendre d'où il est. Bien sûr ça ne l'arrête pas. Bien sûr Bambi n'est que plus énervé. Mais qu'est-ce qu'il fout là-bas ? Il croit trouver quoi au juste ? Non, Bambi n'a pas de kit de premier soin (il devrait peut-être ce serait pas bête). Mais il s'en rendra compte et il sortira chercher du matériel à l'extérieur.

Malheureusement, c'est pas du tout comme ça que cela se passe. Bambi le voit revenir beaucoup plus tôt que prévu, et surtout prêt à passer à l'opération : attelle. Il regarde brièvement ce qu'il a entre les mains.

« C'est pas… »

La pression exercée contre sa cheville le fait taire temporairement. Merde, il y va pas de main morte. Sans surprise. Bambi fixe le plafond, attend que ça passe. Ce n'est que lorsque le travail est accompli, qu'il jette un œil sérieux – évaluateur – sur le pansement qu'il réalise.

« MA TAIE D'OREILLER T'ES SÉRIEUX ?! »

Le choc le fige. Et pourtant il a l'impression de trembler. Ce n'est pas le cas. Pas vraiment. Mais ses mouvements sont nerveux, lorsqu'il porte la main à son front, qu'il repousse ses cheveux longs, qu'il lance des regards assassins à Forsaken.

Et juste comme ça, ça éclate.

« Pourquoi t'es pas parti aller chercher autre chose hein ? Fallait t'attaquer à mes effets personnels ? Si c'était que ça j'aurais très bien pu le faire moi-même ! Mais non, bien sûr, toujours aller à la manière brute et la plus rapide sans égard pour les autres hein, c'est bien vous autres… »

Les rustres, les hommes si fiers d'être des hommes. Et lui, Eli, petit Eli, un peu plus petit même que les enfants de son âge, poussée de croissance tardive, incapable de trouver sa place parmi eux. Impossible de rendre son grand-père fier.

Mais tout ça, bien sûr, Bambi ne l'avoue pas, ne le prononce pas. La phrase se complète dans son bras, levé, qui retombe lâchement contre lui lorsqu'il soupire. Mais ça bout encore – c'est rare qu'il se mette dans cet état-là. Ça bout et il ne sait pas quoi faire avec ça.

Il a seulement envie de hurler.

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Jeu 19 Aoû - 20:21
You Never Walk Alone
Ah.
Oui.
Effectivement, Bambi y trouva à y redire. Forsaken ne soupira pas, il se contenta de cligner des yeux sans réagir. Il croisa les bras, cependant, dans la volée de reproches qu'il se prenait. C'était difficile de dissocier le mépris de l'indifférence ; il se fichait ce que Bambi pensait, et Bambi tenait à ne pas savoir ce que lui pouvait bien penser. Forsaken attendit, patient, comme un parent devant un enfant en train de faire une crise. C'était ce qu'il constatait, dans les mots de Bambi, si bien que quand le silence retomba, il décroisa les bras.

« Dans ce cas, la prochaine fois, vous pourrez vous débrouiller seul. »

La voix est douce, malgré le choix des paroles, le regard est franc et ne dévie pas. Il ne s'agaçait pas, peut-être était-il un peu blessé — difficile à savoir, Forsaken ressentait peu les choses, et il s'y accommodait bien. Chez lui, il n'était pas facile de démêler la fatigue de la mélancolie, et le ressentiment de la lassitude. Il fixa Bambi, sa cheville, puis il recula d'un pas. Pour lui, c'était terminé.

« Je ne pense pas que vous savez comment faire une attelle, c'est vous qui m'avez demandé d'en faire une. »

Forsaken ne tutoyait jamais les autres, le vouvoiement lui permettait de garder une certaine distance entre les autres et lui. Ne jamais laisser leurs émotions empiéter sur sa sérénité.

« Vous n'avez pas de trousse de soins, j'ai fait avec les moyens du bord. »

Forsaken contracta la mâchoire, il avala doucement sa salive, puis il recula encore d'un pas. Il attendait des reproches, de la colère, les choses habituelles que les idiots faisaient. Il ne comprenait pas pourquoi Bambi se tenait férocement à ses biens matériels. Tout avait été emporté, n'était-ce pas le signal que son mode de vie était le meilleur ? Le plus sain ? Il le voyait bien aller dans un Starbucks tous les matins, ou les après-midis, en train de boire un chocolat chaud avec son col roulé, tout en écrivant.
Bah.

Les sensibles étaient idiots et matérialistes.

« Ne rejetez pas vos incompétences sur moi, quand votre attitude ne tient qu'aux caprices infantiles. »

Ce n'était pas un reproche, c'était un constat, avec ce qu'il fallait de rudesse pour blesser. En vérité, Forsaken ne s'exprimait que trop peu, et son manque d'émotion réveillait une verve affutée. Ah ! Pourtant, il savait que la nature du mot était mensonge, alors voilà pourquoi il dispensait ses vérités à tous avec le tact d'une tractopelle sur un champ d'origamis. Maintenant qu'il avait tout dit — et épuisé tous les mots de la journée pour une seule et unique personne... (ceci est une plaisanterie, serait-il du genre à compter le nombre de ses paroles ? Peut-être) —, il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire de plus. Bambi ne voulait pas de son aide, il ne le forcerait pas, peut-être aurait-il la bonté de prévenir l'hôpital qu'il était blessé.

Forsaken pouvait au moins faire ça, mais il était loin, loin, de se douter de ce que le libraire cachait !



Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Mar 31 Aoû - 1:49
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Choqué, c'est l'attitude dans laquelle Bambi reçoit les reprises de Forsaken. Sur son visage rouge se dessine l'étonnement, peut-être de la honte. Que lui prend-il de lui parler ainsi ? Pour qui se prend-il ? Son père ? Et tranquillement, c'est l'outrage qui gronde en lui, qui fait serrer ses poings, froncer ses sourcils, et éclater sa voix.

« Un caprice ? UN CAPRICE ?! »

Et il est reparti.

« Comment tu peux dire ça ?! C'est trop demandé d'avoir de l'aide ET de se faire respecter en même temps ? Pas besoin de prendre ce ton paternaliste avec moi. Oh, je sais, je sais, je suis absolument incompétent et incapable de prendre soin de moi-même ! Et pourtant j'ai survécu, il faut croire. J'ai passé des mois à me refaire un chez moi à peu près digne de ce nom dans les conditions actuelles, et on pile dessus, on m'enlève ce qui m'a précieux ! Bien sûr ! Le confort est superflu ! Ces petites choses sont sans importances pour vous autres. Et si c'était ce qui me permettait de me dire que les choses ne sont pas si mal hein ? Est-ce que les possessions d'un homme ne méritent pas un peu d'égard ? Ne serait-ce que par respect pour celui-ci ? »

Le volcan n'était pas encore entré en erruption, et maintenant c'est fait. Le voilà qui gesticule, qui ne tient pas en place. Il ose même faire quelques pas sur sa jambe meurtrie, doigt accusateur devant lui, bien dardé sur l'auteur de ses malheurs.

Il reprend, plus bas pour remonter en crescendo :

« Mais j't'entends déjà, je suis même pas un homme à tes yeux. Un moins que rien, une ordure qui aurait dû périr avec la tempête et vous auriez été bien débarrassés c'est ça ? Et bien c'est dommage, je suis là pour rester, ne serait-ce que vous donner tort à vous tous ! »

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Mar 31 Aoû - 15:01
You Never Walk Alone
Et Bambi éclata.
Et Forsaken resta immobile, sans émotion. Oh. Il écoutait ce que l'autre avait à lui reprocher, mais il le laissa s'épuiser bien plus que lui ne réfléchissait aux raisons de l'existence humaine. Les mots fusaient, mais cela ne l'atteignait pas. Il se demandait simplement si Bambi attendait quelque chose de lui, et dans ce cas, quoi ?

Oh. Il y avait du vrai dans les reproches que Bambi lui criait, mais il y avait aussi du faux.
Ses yeux se plissent, ses bras se croisent sur sa poitrine, et Forsaken n'est qu'une pierre. Il ne plie pas sous le courroux venteux de celui qu'il juge comme un enfant, il ne se plie pas aux sentiments qui débordent. Ils ne font que s'écraser contre son rivage, sans même polir son coeur. Il le laisse décharger toute sa colère et sa peine, il ne l'accueille pas non plus ; il écoute. C'est peut-être juste ce dont Bambi a besoin, en cet instant.
Alors Forsaken écoutait.

Et il jugeait que le verbe n'était que mensonge, déraison. Son regard se posa sur les livres au sol, puis il se contenta de les ramasser. Dans son silence presque religieux, il redressa la bibliothèque, il vérifia sa solidité, et il rangea les livres au sol sans se soucier de l'ordre. Il les mettait plus ou moins au hasard, parfois à l'envier — la tranche inversée. Une fois qu'il eut terminé, et qu'il passa la main sur l'une des planches pour en enlever la poussière — besoin soudain de remettre de l'ordre —, il se tourna vers Bambi.

« Je n'ai jamais dit tout cela, jeune homme. »

Le ton est sec, le choix des mots rappelle ce qu'il a été avant la tempête. Il est là pour mettre encore plus de distance entre eux, appuie sur le paternalisme que Bambi lui reprochât — et cela, Forsaken ne s'en rendait pas compte.

« Vous n'êtes pas un homme, mais un enfant, le regard était froid, jugement presque divin. Cependant, vous avez survécu, oui. »

C'était un constat, Forsaken retint un soupir — on pouvait voir son torse se lever, et le souffle se suspendre, il ravale alors l'air et les épaules s'abaissèrent.

« Toutefois, vous vous faites des idées, et Forsaken sentait la lassitude s'emparer de ses muscles, il détestait parler, surtout de lui. Je n'ai jamais considéré que vous étiez une ordure ni que vous étiez inutile. »

Forsaken alla ajouter autre chose, mais il se retint ; son corps s'avança un peu, sa bouche se rouvrit, mais tout se referma. Ce n'était pas la peine d'argumenter avec Bambi, non ?

« Mon rôle, c'est de vous protéger, rappela-t-il froidement. De l'Ombre, ou des pirates. »

Même si Bambi semblait aimer venir vers les pirates — Forsaken eut la présence d'esprit de garder cette remarque pour lui.

« Ils souffrent tous de la situation, vous n'êtes pas le seul. »

Bien sûr, Forsaken ne s'incluait pas là-dedans ; après tout, il avait attendu ce moment depuis tout petit. La carabine pesait lourd dans son dos, mais elle était une présence rassurante. La balafre rendait son oeil plus froid encore, plus sombre.




Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Sam 18 Sep - 3:09
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
Le ton fait immédiatement grincer des dents à Bambi.

Pourtant, une sorte de calme le maîtrise alors même qu'on le traite d'enfant. Comme si l'éclat l'a laissé vidé, sans la moindre énergie pour attaquer à nouveau. Non, non, le combat n'est pas fini – pas à la manière dont il reprend appui contre le comptoir, ses doigts écorchant le bois – mais la riposte se fait dans ses derniers retranchements. La tête est basse, mais vite, elle se secoue pour rejeter ce que l'autre avance.

« Et qu'est-ce que ça change ? »

Regard glacial. Sur son visage, quelque chose qui s'approche à de la haine. Et de la honte. Il est allé trop loin, n'est-ce pas ? Mais ah, il ne s'excusera pas. Certainement pas à lui. Il y a bien d'autres à qui il devrait demander pardon avant. L'injure, ici, est encore trop brûlante. Alors qu'est-ce que ça change, que Forsaken soit là pour le protéger ? Qu'est-ce que ça change, qu'il ne soit pas seul au monde ?

« Cela ne te donne pas le droit de juger ma vie et encore moins la foutre en l'air avec tes grands principes. »

Bambi furieux ne peut laisser l'amertume derrière lui si facilement.
Il est être de rancune
dommage que Forsaken doive goûter à celle qu'il réserve à son ancêtre.

« Merci pour les livres. » Concession arrachée de sa bouche, mais qui laisse bien sous-entendre qu'il devra, de toute façon, refaire tout le travail à sa place. « Je crois que tu as fait assez de dégât pour aujourd'hui. »

cactus


résumé de la mort qui tue:
Forsaken
Emo des bois
Emo des bois
Métier Protecteur des commerçants
Avatar Aphelios de LoL
Forsaken
Forsaken
Sam 9 Oct - 23:31
You Never Walk Alone
Qu'est-ce que cela changeait ? Rien au fond.
Forsaken le savait bien qu'il ne devait rien attendre des autres, surtout d'une personne comme Bambi. Le libraire était à l'image de ses héros de roman, oisif et rêveur, il en oubliait le goût de l'effort et les enseignements de la vie. Ah. Son père lui aurait retourné une droite pour avoir été incapable de se débrouiller seul ; il pouvait s'estimer heureux que Thompson fils fût plus doux. Ou peut-être jugeait-il Bambi trop fragile et vulnérable pour mériter une claque — et il pensa, un instant, à lui envoyer une.

Tais-toi.
Tu n'es qu'un gamin égocentrique.

Forsaken serra la mâchoire, il ne donnait pas l'impression d'écouter ou d'accorder de l'importance à ce que Bambi pleurnichait, pourtant les mots s'encraient dans son crâne.

La dernière réplique fut peut-être celle de trop, car Forsaken s'arrêta dans son geste. Il était en train de se baisser, lorsque Bambi acheva la conversation d'une remarque ironique. Ses grands doigts s'étiraient vers un dernier ouvrage, mais ils se refermèrent en un poing. Forsaken était beaucoup de choses, et il pouvait bien être le monstre dont Bambi avait besoin pour moins se détester, mais ça... Non. Tu as fait trop de dégâts. Il s'avança vers le libraire, toujours de ce calme imperturbable.
Forsaken était posté devant lui, de toute sa hauteur, et de tout son mépris. Si son visage aiguisé ne frémissait pas, son regard était allumé d'une rare étincelle de colère. De rancoeur, peut-être. Et là, Bambi pouvait constater les dégâts sur sa face amincie, les tatouages et la balafre.

Au lycée, il se sentait épuisé à chaque fois qu'on la remarquait, et les murmures qu'elle propageait.
A l'armée, il n'avait pas su dire ce qu'il s'était passé.

Et au tatoueur, il n'avait pas pu justifier l'histoire derrière.
Ce n'est pas facile d'avouer que son père avait failli l'éborgner.


Mais pourquoi ce trait sur ses lèvres ?
Pour silencier ses propres sentiments.

On ne sut pas réellement ce qui lui passa dans la tête, peut-être qu'il s'imagina frapper Bambi, peut-être qu'il était confus ou mal à l'aise. On ne sut pas réellement ce qu'il se passa dans sa tête ; un instant, ce fut l'ouverture sur des émotions qu'il ne laissait jamais transparaître.
Il ne reprocha pas à Bambi sa blessure, ni de lui faire perdre son temps.

Il ne fit pas de remarques sur « ses grands principes ».

Au final, Forsaken se contenta de reculer d'un pas, et de libérer enfin Bambi de sa présence menaçante. La tension rigidifiait ses muscles, et on ne savait pas trop si c'était un automate qui lui tourna le dos, ou une statue qui se força à bouger. Il se dirigea vers la sortie.

« Je vais prévenir l’hôpital pour votre cheville, l’attèle ne suffira pas pour qu'elle guérisse. »

Ferme-la, juste.



Codage par Libella sur Graphiorum



Spoiler:
Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Lun 25 Oct - 1:33
Forsaken & Bambi
You never walk alone
Février
À cet instant, Bambi se remémore la tempête.
C'est le souvenir dans ses tripes, dans la crispation de ses muscles. Il pourrait revoir le ciel éclater, se déchirer. Mais les seuls éclairs sont les balafres de Forsaken, le tonnerre est dans ses yeux.

Peut-être pour une seconde fois de sa vie, Bambi peut dire qu'il ressent véritablement la peur.
Pourtant, il ne devrait pas.
Pourtant, il survit, encore.

C'est l'impuissance qui lui revient. L'impression que rien de ce qu'il pourra dire ou faire ne pourra le sortir de ce mauvais pas. Sinon le hasard – ou la volonté d'un autre que soi.

Nulle part où aller.

Les mains se resserrent encore un peu plus contre le comptoir. Une question, fugitive : serait-il capable de se battre ? Y arriverait-il ?

(Sa peau ou la sienne)

Avant d'arriver à une réponse, la menace recule. Peut-être est-ce mieux ainsi. Bambi ne lâche pas l'autre du regard – encore aux aguets, encore terrifié à l'idée qu'il revienne, qu'il se venge, qu'il-

Mais il n'en est rien.

Que la non-résolution.
Encore.
L'incapacité de dire qu'il a réussi,
qu'il a tenu tête
qu'il a gagné.
Encore.  

Rien ne s'est passé, mais toutes ses forces l'ont abandonné. À l'annonce de Forsaken, une seule syllabe lui échappe, avec le souffle qu'il retenait inconsciemment :

« Bien. »

Il voudrait s'affaisser, laisser son corps se replier. Se tenir droit lui demande tant à cet instant, mais il ne démord pas. Pas tant que l'autre est encore là, pas tant que la menace sera vraiment partie.

Ces yeux, il ne veut pas les revoir.
Ces cicatrices, il ne veut pas d'elles dans ses cauchemars.

Cependant il sait, il sait au fond de sa poitrine que ce n'est pas la violence qu'il a vue.
Et qu'il devrait être reconnaissant.

cactus


résumé de la mort qui tue:
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
 
You never walk alone [PV : Bambi - Février 2021]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Rencontre les plus beaux avatars de ta régions [Pv : Spiza - Fin Février 2021]
» Occupons-nous du sens et laissons les sons s'occuper d'eux même [PV : Bleach - Février 2021]
» Février off :)
» ??? ⇄ Bambi
» Jackpot ⇄ Bambi
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: