j'ai des visites de mes anges ☵ Steel (end)

Sourire forcé.
Ça la dégoûte. Les pirates ne sont que des clowns et ça la dégoûte de faire semblant d’être amie avec eux. Ils sont tout ce qu’elle déteste. Stupides, violents, des abrutis.
Mais ils sont libres. Et ils ont ce qu’elle souhaite.
Ça la tue.

La conversation n’est qu’anodine, oubliable. On veut juste la marchandise et le paiement. C’est tout. Et Janvi doit toujours se creuser la tête parce qu’elle n’a pas tant à offrir et il n’y a pas moyen qu’elle bosse pour eux. On traîne encore un peu, trop longtemps à son goût, on vérifie que tout est en ordre. Janvi retient des mots piquants, il veut mieux éviter de se les mettre à dos, on rigole comme si c’était sincère et puis on se sépare enfin.
À la prochaine fois, qu’ils disent toujours.
À la prochaine fois, Janvi répond, parce qu’elle revient toujours.

Elle enfonce les sachets d'herbe dans sa poche, loin des regards indiscrets, elle tire nerveusement sur la sangle de son sac comme si elle se sentait observée et puis elle s’enfonce dans les rues dévastées d’Arcadia.

Si tout n’était pas en ruine, on pourrait croire qu’elle se rendait simplement au lycée.
Peut-être que c’est mieux ainsi.

Janvi observe les maisons abandonnées, celles qui ont l’air encore habitées, elle escalade des gravats et elle rampe sous des murs effondrés. Comme si ce n’était qu’un terrain de jeu comme un autre. Elle ne prend même pas la peine d’essuyer la poussière sur ses habits.

C’est en tournant au coin d’un tas de gravats qu’elle tombe nez à nez avec… avec, avec—
Avec. Lui.
Avec. Cet homme.
Avec ?
Elle le connaît, elle en est sûre.
Mais où ?
Où—
C’est qui, lui ?
Et puis—

Ça lui revient, d’un coup.
Ah—
Ah.

Une inspiration entre les dents.
Puis, c’est un cri qui s’échappe alors que Janvi recule rapidement de quelques pas jusqu’à manquer de trébucher sur quelques gravats qui traînaient là. Elle se cache derrière le mur à moitié en miettes qu’elle venait de contourner, cœur qui tambourine et pensées à milles à l’heure.
Pourquoi lui, ici, aujourd’hui ?
Janvi ne connaît même pas son nom mais elle n’en a pas besoin.

Mais il ne peut plus rien lui faire, non ?
Ses souvenirs s’embrouillent.

Elle sort timidement sa tête de derrière le mur, étudiant l’homme qui se trouvait toujours là. Elle fronce les sourcils, sa bouche se tord en une grimace avant de forcer un sourire nerveux qui ne reste pas longtemps.

« Bo… bonjour monsieur ! » (la voix qui tremble et les mains qui se serrent autour de la sangle de son sac. Elle reste collée au mur comme si ça pouvait la protéger.) « Vous, euh… vous n’êtes pas en service aujourd’hui ? »

Tu es stupide, Janvi.
Il n’y a plus rien dans cette ville. Plus de flics, plus de services à faire.
Peut-être même plus de commissariat.

(Elle se frappe le front, dépitée d’avoir sorti une idiotie pareille.)

Résumé:

Déambulant en sans doute l’un des endroits les plus calmes de la ville de par sa dangerosité. On ne pouvait jamais avoir trop de ressources surtout en le contexte. Tu avais décidé en ce jour de partir à la recherche de produits de premier soin, des objets relativement faciles à trouver là où toutes habitations avait généralement de l’alcool pour désinfecter, des pansements ou même certains médicaments comme des anti-douleurs basiques. Tu avais trouvé ta joie en certaines habitations même s’il était toujours complexe d’évoluer en cet environnement. Tout pouvait être un danger sachant que de surcroît les liens étaient parfois convoités, convoités par les pires déchets d’Arcadia Bay. Tu ne savais ce qui était le pire, tomber sur un gamin frustré de la vie qui n’avait pas mangé assez de baffes petit ou alors sur un mur fragilisé qui n’attendait que le passage d’un malheureux pour s’écrouler sur lui façon puzzle. Quelle vie… Parfois les latrines au milieu du désert ca te manquait, au moins tu te serais jamais retrouvé dans ce bordel sans nom.

Tu évoluais en ce qu’il restait d’un des bâtiments lorsqu’un bruit commença par attirer ton attention, non pas de la pierre qui s’écroule mais plutôt un être qui s’y faufile. Avançant pour te trouver non loin de gravats, tu eus rapidement ta réponse en plus d’une légère perte de ton audition. Une silhouette emplie de peur te faisant face ou du moins partiellement alors qu’elle se cachait. Le visage te semblait familier alors que tu fouillais en tes souvenirs. Si un faciès te revenait cela n’était jamais réellement bon là où à l’opposé tu n’oubliais pas les rares connaissances qui pouvaient prétendre être tes amis. Ce n’est qu’après sa question que tout te revint à l’esprit, c’était une petite qui était connu pour des incivilités. Pas de la bande de cet animal de Bones mais une gamine qui avait quelques bagages.

« - Bonjour… Et non c’est ma pause j’allais me chercher des donuts et un café. »

Des sarcasmes des plus simples, déformation de l’armée et de ton éducation tout ça. Tu ne tardas à un peu plus enfoncer le couteau dans la plaie.

« - Tu fais quoi ici, t’es venu dépouiller quoi ? Y a pas de copains pirate dans le coin vu que ce dont je me rappelle de toi tu tenais plus d’eux qu’autre chose. »

Tu te rapprochas d’elle dès lors, la décrivant de haut en bas alors que tu avais presque l’impression qu’elle tremblait tel feuille au vent, quoi que c’était peut être la réalité. Tu n’avais pas fini pas fini ton interrogatoire la concernant surtout qu’on ne se trouvait jamais dans les immeubles abandonnés par hasard, dans l’optique de s’échapper de tout ce bordel.

« - Ton sac il est vide ? Ou alors le hasard fait que tu te baladais ici sans arrière pensée. »

Un tact légendaire et surtout le don pour mettre la pression dès le début. Tu n’avais jamais vraiment connu la demi mesure alors que tu étais curieux de connaître la raison de sa présence ici. Tu n’allais pas en venir aux mains mais selon la réponse tu allais être plutôt toxique, nocif en les propos que tu comptais tenir. Il fallait bien réconforter certains enfants en le contexte actuel mais prendre tout le monde par la main, c’était pas une façon de réussir.

Spoiler:

Euh.
C’est lequel, lui, déjà ? C’est le flic sympa ou l’autre tyran ? Les souvenirs s’emmêlent et Janvi n’est plus sûre, pendant un instant, ils se ressemblaient tant que ça… ? Elle prie pour que ce soit celui qui était sympa avec elle – enfin, sympa… crédule, plutôt, oui. Mais sympa quand même.
Cependant, les mots transpercent et résonnent et Janvi comprend que ce n’est pas le flic sympa en face d’elle, mais bien l’autre, le seul qui arrivait à la faire flipper.
Parce qu’il s’en foutait de ses larmes de crocodiles.
Parce qu’il savait où appuyer pour que ça fasse mal.
Parce qu’il pouvait foutre le feu aux poudres, à la maison.

Elle grince des dents, ne pouvant calmer son cœur qui tambourine. Il ne rate même pas une occasion pour se foutre de sa gueule et de sa bourde, ouais, ouais rigole, tu peux plus me faire peur maintenant. (Mais c’est faux, Janvi, elle a toujours autant peur de lui. Des menaces qu’il pouvait faire. De sa taille impressionnante. De ce qu’il sait sur elle.)

(La sangle de son sac s'enfonce dans la paume de sa main.) « Hé, c’est… c’est pas vrai ! C’était pas moi j’vous dis ! » sur la défensive, toujours à nier les faits même lorsqu’ils n’ont plus aucun sens dans ce monde en ruines. (Est-ce qu’il l’a vu traîner avec les pirates… ?) « Et je suis rien venue dépouiller du tout, je me promenais juste, j’ai pas le droit ? »

La colère remplace l’angoisse, pour se protéger, pour ne pas lui laisser voir à quel point elle flippe. Elle serait prête à partir en courant si elle ne savait pas qu’il pourrait la rattraper en quelques enjambées. L’insolence qui revient aussi vite qu’on l’avait oubliée.
Il réveille des vieux démons. Des vieilles paroles qu’on crachait à chaque figure d’autorité qu’on croisait.
Janvi ne veut plus de ça. Mais c’est plus fort qu’elle. Seule, elle flippe, elle est terrorisée, mais elle ne veut pas lui montrer cette faiblesse. Il ne lui fait plus peur, maintenant, pas vrai ?
Pas vrai ?
Pas vrai ?

« Y’a quoi avec mon sac ? » elle plisse les yeux, méfiante. Resserre la prise autour de la sangle. Recule légèrement. Les épaules voûtées. Un animal apeuré malgré les mots qu’elle souhaite être emprunts d’une certaine assurance. « Genre, non seulement j’ai pas le droit de me promener mais en plus j’ai pas le droit d’avoir un sac ? Y’a juste… de quoi boire et manger dedans, parce que j’suis loin de chez moi, pas de quoi s’affoler. »

(Ce n’est pas totalement faux.
Mais entre la bouteille d’eau et les biscuits cassés, il y a de l’argenterie qu’elle avait piqué dans une maison pas loin, qu’elle espérait échanger contre quelques grammes en plus. Des bijoux. Quelques livres qui avaient l’air intéressants.
Elle vole sans s’en soucier, Janvi. De toute façon, ils sont tous morts, qui viendra s’en plaindre ?)

« Puis déjà, est-ce que moi j’vous demande ce que vous faites là ? » ça tremble, entre ses côtes, mais elle l’ignore. C’est soit ça, soit se faire bouffer. « De toute façon, vous avez plus le droit de me dire quoi que ce soit. Y’a plus de police, plus de commico, plus rien. Laissez-moi. »

Laissez-moi m’oublier, un peu. Oublier ce passé.
Elle serre des dents, essayant de ne pas se laisser avoir par ses pensées qui lui hurlent sans cesse de s’enfuir, loin. Avant qu’il ne l’attrape. Parce que s’il n’y a plus de police, il n’y a plus de justice non plus.
Et qui sait ce qu’il lui fera ?

Résumé:

C’est dans ce genre de moments qu’il était complexe de conserver sa patience face à une petite insolente qui refusait de coopérer avec l’autorité. Idiot était celui qui pensait que de par le fait que le commissariat soit détruit qu’un homme des forces de l’ordre n’avait plus de prérogatives, qu’il n’avait plus le moindre pouvoir. À situation exceptionnelles, mesures exceptionnelles et cela tu savais très bien l’appliquer ayant même reconverti une cave en cellule de garde à vue ou de dégrisement selon les nécessités. Il y avait même un petit pirate qui avait pu tester le confort de la fameuse salle souterraine. Tu détestais plus que tout quand ces adolescents, quand ces jeunes adultes se mettaient ainsi sur la défensive. Généralement cela reflétait que deux choses, la personne avait totalement raison et était dans ses droits tout en le sachant pertinemment ou alors elle souhaitait cacher quelque chose. Vu le passé de la petite ton choix était vite fait, elle te cachait quelque chose, elle avait sans doute fait une bêtise récemment. Tu avais qu’une envie, fouiller histoire de voir ce qu’il y avait dans ce sac qu’elle ne cessait d’un peu plus serrer, tirant sur la sangle.

Ce fut à ton tour de dévorer la distance qui vous séparait au fur et à mesure que tes pas te rapprochaient d’elle entrain de fuir à reculons. Tu t’encras donc juste en face d’elle, plus proche que jamais alors que tu baissais la tête pour pouvoir l’observer, la jugeant en ton regard sans le moindre dérangement.

« - On va tout de suite arrêté de se plaindre comme quoi la vie est injuste ca sera un bon début. »

Croisant les bras sous ton buste, tu tentais malgré tout de resté à l’affut de par en un premier temps l’environnement mais aussi ton interlocutrice. Tu étais convaincu qu’elle pourrait tenter à tout moment de vouloir s’enfuir, plus agile de par sa petite taille en l’environnement actuel.

« - On se promène dans les immeubles abandonnés ? L’endroit le plus dangereux de la ville ? On a pas la même définition de promenades alors. Moi je suis ici pour récupérer des produits de premiers soins mais toi tu fais quoi ? Tu vas cracher le morceau, tu cherches quoi pour Bones ? Tu sais très bien que ses clebs sont pas les bienvenus en ville. »

Tu machais pas tes mots et de base tu étais pas connu pour ta retenu. Il y avait une certaine déformation professionnelle, surtout à cause de l’armée. Tout le monde avait en mémoire le stéréotype de l’instructeur qui s’adressait et nommait ses élèves marines de par de multiples insultes. Qui abusait d’autres procédés pour ramener plus bas que terre les recrues dans le but de les forger mentalement et bien c’était pas qu’un stéréotype et fallait dire que Steel, toi tu en étais un beau produit.

« - Continue à penser qu’il n’y a plus de police et de commissariat, policier c’est pas être rattaché à un lieu comme un caissier à un magasin. Même si j’ai plus d’uniforme et que c’est la pagaille, tout ceux qui tenteront de nuire aux gens qui vivent de façon civilisée je leur ferai pas de cadeaux alors tu as vite intérêt d’accoucher. »

Tu t’en fichais qu’un vagabond pique deux trois choses dans les ruines, qu’un green ou qu’encore un chevalier en fasse de même mais les pirates… C’était tout un autre sujet, à moins de se repentir tu leur collais un bon gros stop concernant l’accès aux ressources de cet endroit. Ils pouvaient allez se prosterner à leur pseudo leader, à cette ordure de Franklin, on n’appartenait plus à la civilisation pour toi quand on rejoignait sa bande. Quand on choisissait de prospérer sur le malheur des autres il n’y avait pas de pitié.

Spoiler:

Il se rapproche.
Non, va-t-en.
Il est trop près.
Ne t’approche pas.
Il pourrait la toucher s’il tendait le bras.
Ne me touche pas.

Janvi recule, d’un pas, deux pas, un troisième et le quatrième est stoppé net par des gravats qui se trouvaient là. Entre se rattraper à l’homme ou bien tomber dans la poussière, son choix est vite fait. Ses habits sont déjà sales de toute façon. Prise dans son élan, elle chute en arrière, les paumes des mains qui s’écorchent contre les pierres, elle se mord la lèvre en essayant de faire la forte, de faire celle qui n’a pas mal, de faire la fière mais elle doit vite cligner des paupières pour chasser les larmes de douleur qui picotent déjà aux coins des yeux.
C’est de sa faute, à lui. S’il s’était pas autant rapproché, elle ne serait pas tombée.

Elle fronce les sourcils, pourquoi il parle de chiens ? « C’est qui Bones ? » ça lui dit un truc, vraiment. Elle l’a déjà entendu quelque part. Mais ses pensées sont tellement embrouillées, tout comme sa mémoire, et si c’était important, elle s’en souviendrait, non ?

C’est quand elle se relève, recule encore un peu, serre et desserre ses poings pour faire partir la douleur, que ça lui revient. Comme une ampoule qui s’illumine au-dessus de sa tête. Tout compte fait, elle aurait préféré ne pas se souvenir de lui.

« Ah, oui lui, » nouveau froncement de sourcils. « J’en ai rien à foutre de Bones, pourquoi je chercherais quelque chose pour lui ? J’ai rien à voir avec lui. J’suis pas une pirate moi, et j’vois pas pourquoi j’en serai une, » parce qu’il n’y a vraiment aucune raison pour elle d’être un pirate, pas vrai ? Pas vrai ?

(Bon. En même temps. Elle peut comprendre.
Janvi n’a jamais été un ange. Même aujourd’hui, lorsqu’elle essaie.
Mais, au moins, elle essaie.
Elle n’est plus la même. Elle n’est plus cette idiote de toutou.
Elle n’a rien d’un pirate.
Rien.
Rien.
Rien.
Rien.
Et ça la vexe qu’on pense le contraire.)

Et il commence à lui taper sur les nerfs. « Mais je vous jure que j’étais en train de me promener ! Et en même temps, y’a plus un seul endroit qui n’est pas dangereux ici, ça veut rien dire ça, » (elle serre des dents et des poings, le cœur en ébullition, de peur ou de colère, elle ne sait même plus, à force). « J’nuis à personne et y’a rien à accoucher, ça vous semble si surprenant que ça que j’suis juste là à vivre ma vie tranquillement ? Parce que c’est le cas. »

Et puis, il n’y a rien dans son sac. Ça l’énerve. Pourquoi est-ce que tout ça la rattrape, même après la fin du monde ? Même après qu’il n’y ait plus personne pour lui dire quoi faire ?
Même après qu’elle soit enfin libre ?
Pourquoi, pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Ses dents qui s’enfoncent dans sa lèvre pour s’empêcher de hurler un coup parce qu’elle veut juste crier et le faire taire.
Alors, elle écrase le talon de ses chaussures dans les cailloux, elle retire son sac d’un geste sec avant de le retourner et le secouer, laissant son contenu s’échouer entre les gravats dans un nuage de poussières. Les quelques bijoux attrapent un rayon du soleil.

Janvi envoie son pied dans la boîte de biscuits. « Ça y est, content ? J’fais ce que j’peux pour survivre, mais j’ai jamais rien fait à qui que ce soit ici, » après la tempête, en tout cas. « Maintenant j’peux partir ? »

Partir loin, loin, loin de lui.
Et prier pour ne plus jamais le recroiser.

Résumé:

Elle chuta, la peur la dévorant, la forçant à reculer. À vrai dire tu ne considérais pas cela comme une répercussion de tes actes, elle n’avait qu’à regarder où elle marchait et surtout faire preuve d’un tant soit peu de courage. Tu n’avais donc rien à te reprocher et tu ne te serais jamais reproché grand-chose dans tous les cas. Tu n’avais pas totalement fait attention à sa première réponse, la voyant tantôt serrer ses points par la suite. La suite fut plus intéressante lorsqu’elle commença à s’énerver sur celui dont tu avais amené le nom. Elle disait ne pas être lié à lui ? Tu avais du mal à concevoir cela il fallait l’avouer. Les Pirates c’était à 99% un ramassis de gamins qui n’avaient pas eu assez de baffes de leurs parents ou alors d’attention. 99% de gamins qui avaient baignée dans la délinquance d’une façon ou d’une autre, le degré d’intensité étant variable de l’un à l’autre. Même avec tout le temps tu ne comprenais pourquoi on pouvait préférer l’anarchie et l’autorité d’un nabot narcissique à la liberté. Ce n’était pas comme si les conditions de vie des Pirates étaient supérieures de surcroît… Qui se ressemble s’assemble alors ca devait être le cas pour les déchets.

Ce n’est dès lors qu’un regard noir que tu lui lanças lorsqu’elle se permit de oser le ton même si elle avait vidé son sac autant littéralement que dans les faits. Si tes chiennes avaient été avec toi elles n’auraient tardé à grogner en la direction de la jeune femme de par son attitude hostile envers toi. Voilà que mademoiselle posa la question qui ne te fallait surtout pas poser, partir ? Alors là la situation était très loin de tourner vers cette éventualité.

« - D’abord tu restes ici pour l’instant. »

Avançant en sa direction une nouvelle fois alors qu’elle s’était blessée à imposer une certaine distance, tu reportas tantôt ton regard sur les multiples objets maintenant au sol. Il y avait de l’argenterie, des bijoux et quelques bouquins que l’on pouvait compter sur les doigts d’une main. Rien de bien croustillant et d’intéressant surtout, ce n’est pas comme si l’argenterie n’avait plus de valeur et que cela était de même pour les bijoux. On avait plus de chance en le contexte actuel de chopper quelqu’un de par une bonne odeur corporelle et des vêtements tous propres que via de beaux bijoux pour embellir sa personne. Tu te demandais ce qu’elle comptait faire de cela et surtout qui pouvait lui racheter à moins qu’elle soit comme certains de ces oiseaux qui collectionnent ce qui brille car bêtement ca brille…

« - Tu vas en faire quoi de ces babioles, autant la lecture je comprends mais de l’argenterie et des bijoux… Tu prépares un marcher noir pour quand on sortira d’ici où comment ca se passe ? »

Tu réfléchissais alors que tu reportas une nouvelle fois ton regard ailleurs, les bras le long du corps au cas où afin de ne pas t’entraver toi-même avec de longs mouvements. Elle n’irait nulle part tant que tu ne serais enclin à la laisser partir.

« - Ou alors tu recèles le tout à quelqu’un ? Contre quoi surtout. De deux je vais être simple, prouve-moi que tu n’es pas une Pirate. »

Tu étais prêt à la rattraper si jamais elle tenterait quoi que ce soit tout comme tu étais prêt à lui tartiner la joue d’une bonne grosse baffe si elle venait à trop s’énerver et à utiliser un langage châtié. Tu étais relou mais c’était pour le propre bien des gens, tu tentais de faire bien les choses mais tu t’y prenais toujours mal.

Spoiler:

Enfuis-toi.
Enfuis-toi.
Elle ne supporte pas la façon dont il la regarde. Comme si elle n’était qu’une vulgaire criminelle. Comme si elle ne valait rien. Comme si elle n’était qu’une pirate débile qui trouve du réconfort dans le chaos. Elle n’est rien de ça, Janvi, elle n’est rien de ça. Rien. Rien. Plus maintenant.
Enfuis-toi.
Non, elle ne veut pas rester ici.
Non, ne t’approche pas comme ça.
Non, ne pose pas de question.
Non, elle n’est pas une pirate.
Enfuis-toi.

C’est stupide. C’est vraiment stupide. Elle serre des poings (ses mains lui font mal), elle secoue la tête, déjà des larmes de colère, de frustration, qui pointent le bout de leur nez alors qu’elle a l’impression d’être mise dos au mur. Prouver quoi ? Prouver comment ?
Enfuis-toi.
Il n’a rien à voir là-dedans. Ses affaires sont ses affaires et il n’a pas le droit de lui poser des questions. Il n’a pas le droit de lui parler comme ça. Il n’a pas le droit de l’approcher. Il n’a pas le droit, il n’a pas le droit, il n’a pas le droit—
Enfuis-toi.
Enfuis-toi.

Elle regarde la boîte de biscuits, retournée dans la poussière. « Non… j’fais ce que je veux, » elle se mord la lèvre, les yeux bloqués sur ce qui est éparpillé sur le sol, n’osant même plus relever le regard. « Et j’vois pas pourquoi je devrais vous le dire. Ce ne sont pas vos affaires. »

(Peut-être que ce n’est pas la meilleure des idées de lui avouer qu’elle comptait les échanger contre un peu d’herbe en rab. Dommage que ça n’intéresse pas énormément ses dealers. Elle va devoir trouver autre chose, mais en attendant, elle peut toujours échanger tout ça. Peut-être pour plus intéressant que de la weed.)

Et ça l’énerve d’entendre le mot « pirate » de sa bouche, comme si elle est était une, comme si elle ne valait pas mieux qu’eux. Peut-être que c’est le cas— mais elle n’est pas une pirate. Et comment le prouver, de toute manière ? Ils ont tous un signe distinctif ? Un tatouage pour prouver qu’ils prêtent bien allégeance à l’autre tordu ? Un mot secret qu’ils se refilent pour se reconnaître dans les rues de la ville ?
Elle en sait rien, Janvi. Elle ne les fréquente pas plus d’une heure par semaine. Elle connaît rien d’eux.
Enfuis-toi.

Sa voix tremble. « Et comment je prouve ça, moi ? Faut que j’aille tarter Bones pour que vous en soyez sûr ? Moi aussi, j’peux très bien vous demander de me prouver que vous êtes pas un pirate ! » (qui sait ? Peut-être que c’est pour ça qu’il semble bien s’amuser à la faire tourner en rond.) « J’dois faire des bonnes actions devant vos yeux pour que vous me croyez ? Il suffit d’aller à l’hôpital, ils vous diront, ils me connaissent, eux. »

(Ça fait un moment qu’elle y a mis les pieds. Elle en avait marre des gens qui ne cessent de se plaindre et du manque de moyen. Mais elle sait, Janvi, qu’elle y retournera encore et encore. Il n’y a que là-bas qu’elle sait se rendre utile.)

Et il faut qu’elle s’en aille.
S’enfuir. Il faut s’enfuir.
Enfuis-toi.
Enfuis-toi.
Enfuis-toi.
La pensée se fait de plus en plus forte, comprime ses poumons, écrase les autres pensées rationnelles. Il est trop près, beaucoup trop près. Elle n’arrive plus à respirer correctement, trop terrorisée à l’idée de ce qu’il pourrait lui faire.
Alors, elle retourne près du sol, elle commence à ramasser ses affaires, l’eau et les bouquins en priorité. Les biscuits ont volé trop loin. L’argenterie et les bijoux peuvent peut-être attendre un peu, plus personne n’en veut de toute manière, c’était idiot de les prendre et penser qu’ils avaient encore de la valeur, aujourd’hui.
Enfuis-toi.
Enfuis-toi, Janvi.

Résumé:

Têtue comme une mule même dans l’adversité. Elle flanchait à sa façon autant qu’elle bouillonnait à chacun de tes propos. Tu tentais de décortiquer du mieux que tu le pouvais ses réactions à chacun de tes propos afin d’en savoir un peu plus sur elle. Bien souvent le langage corporel en disait bien plus que l’on souhaitait et tu pouvais connaître les paroles qui ne franchissaient les lèvres. Elle avait fini par mentionner l’hôpital, l’un des rares lieu encore de civilisation où il était possible de trouver à la pelle des personnes censées. Des personnes qui étaient un tant soit peu honnêtes, des personnes qui ne pouvaient être membre des pirates à défaut de berner tout le monde. Cela te fit donc relativiser doucement mais sûrement sur la jeune femme, elle n’était pas totalement devenue ce que tu répugnais, ce que tu pensais de par son passé. Ce n’est pas pour autant que tu allais t’excuser pour tes précédents actes. Tu faisais ce qui était nécessaire et au-delà du respect la peur était un outil efficace vis-à-vis d’autrui pour de multiples choses. Que comptais tu maintenant faire d’elle alors que tu avais sans doute obtenu ce que tu voulais même si tu ne pouvais vérifier le tout maintenant.
Tu n’avais guère bougé pour l’instant alors qu’elle avait commencé à ramasser certaines de ses affaires. Il y avait malgré tout une de ses paroles que tu ne pouvais ignorer et à laquelle tu répondis sans plus attendre.

« - Je payerai chère pour voir Bones se faire tarter et plus alors pourquoi pas si tu penses y arriver ? »

Parole taquine sans être méchante, il s’agissait d’une réalité des plus pures et vindicatives à la fois. Il n’était pas réellement sûr que tu laisses Bones en vie si un jour tu venais à lui mettre la main dessus selon l’évolution de la situation en votre prison surnaturelle. Ce gamin devait payer pour beaucoup et tu étais convaincu que son ardoise allait s’agrandir. Un être comme lui ne restait sur de petits coups. Pour vu que quelqu’un soit là pour te retenir si un jour une telle rencontre se produit. Tu te penchas à ton tour dès lors mais un peu plus loin d’elle afin de récupérer une chose à même le sol. Un paquet de biscuits qui avaient eu la chance de ne point se casser en leur chute. Tu te rapprochas de nouveau d’elle, l’emballage en une main, l’autre venant chercher une des homologues féminines libres. Tu t’en saisis non pas pour la tirer vers toi ou la blesser mais juste afin de déposer en la paume de celle-ci ses biscuits.

« - Je verrais dans ce cas avec le petit de la réception de l’hôpital. »

Cet idiot de Eight, il n’était pas futé le gamin mais bon il voyait bien des mouvements en ce lieu de par son travail.

« - Oublie pas ton argenterie et tes autres babioles, qui sait tu pourras les marchander à ton avantage. C’est toi qui les a trouvé après tout puis ca finira pas entre les mains de pirates au moins. »

Si elle disait vrai sur sa personne même s’il te manquait encore plus de preuves.

« - Tu t’appelles comment déjà d’ailleurs ? »

Tu n’étais pas totalement un monstre, du moins pas en les circonstances actuelles.

Spoiler:

Mais comment s’enfuir ?
Il est encore trop près. Et Janvi est sûre et certaine qu’il pourra la rattraper en quelques enjambées avant même qu’elle n’ait le temps de quitter la rue. Avant qu’elle n’ait le temps d’espérer s’être sauvée. Avant tout. Elle sera perdante dans tous les cas. Alors, est-ce réellement une bonne idée de lui fausser compagnie ?
Mais l’envie est si forte.
Elle.
Doit.
S’enfuir.
Vite, vite, vite—

Trop concentrée à essayer de ne pas abîmer les livres plus qu’ils ne le sont déjà, pour réellement faire attention à ce qu’il raconte. Ça ne l’intéresse pas, de toute manière. Bones peut bien aller se faire foutre, elle s’en fout de lui, il peut dire ce qu’il veut, ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre.
N’entend plus le monde.
N’entend plus ses propres bruits.
Juste sa respiration qui s’accélère.
Enfuis-toi.
Enfuis-toi vite.

Un son étrange qui s’échappe de ses lèvres lorsqu’il attrape sa main. Peut-être que ça devait être un cri, ou bien une protestation, ou encore des mots ayant du sens mais ce n’est qu’un couinement qui sort de sa gorge tandis qu’elle recule par instinct.
Non, ne me touche pas. Ne me.
Touche.
Pas.
Alors que ses pensées passent à toute vitesse, s’imaginant déjà tant de scénarios et de fins possibles, c’est l’incompréhension qui s’inscrit sur son visage lorsqu’il dépose les biscuits dans sa main. Janvi ne comprend pas. Relève le visage. Fronce des sourcils alors qu’il parle de l’autre débile d’Eight. Lui aussi il peut aller se faire foutre, qu’est-ce qu’il vient faire dans cette histoire ? (Pense-t-elle, tandis que dans sa panique, elle a déjà oublié qu’elle a évoqué l’hôpital pour se tirer de ce mauvais pas.)

Les sourcils qui s’enfoncent encore plus tandis qu’il continue.
Elle ne comprend pas, Janvi. Pourquoi.
Pourquoi, d’un coup, il a arrêté avec ses questions. Pourquoi, d’un coup, il l’aide – plus ou moins – à ramasser ses affaires. Pourquoi, d’un coup, il semble plus enclin à la laisser partir, visiblement.
Pourquoi.
Pourquoi.
Pourquoi.
Elle ne comprend pas.
Elle ne comprend pas.
Pourquoi.
C’est un piège ?
Pourquoi.
D’accord. D’accord, ce n’est pas grave de ne pas comprendre. Elle va juste faire ce qu’il dit.
Pourquoi.
Pourquoi.

Elle va juste faire ce qu’il dit. Bien obéissante, Janvi.

Sans oser prononcer le moindre mot, de peur que ses paroles suffisent à le faire changer d’avis, elle récupère tout ce qui était tombé au sol, sans se soucier de se salir les mains ou d’épousseter les bijoux avant de les cacher dans son sac.
Et lorsqu’elle se relève, finalement, elle se rend compte qu’elle a la tête qui tourne un peu. La respiration toujours en vrac.

Ne comprend toujours pas. « Euh… Janvi. C’est Janvi, moi, » elle se racle la gorge, mal à l’aise. « Et, euh… et vous ? C’est quoi déjà ? » (elle doute qu’elle ait déjà connu son nom, un jour. Elle ne faisait pas attention à ces choses-là, à l’époque.)

Et maintenant, enfuis-toi.
Pourtant, ça la tracasse. Elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas pourquoi.

Alors, au lieu de s’enfuir en courant sans demander son reste, c’est finalement d’une petite voix hésitante, le regard qui rase ses pieds, qu’elle demande :

« Je peux partir maintenant ? »

Sans une once de colère. De mesquinerie.
Tout envolé comme par magie.

Résumé:

Janvi, c’est un nom que tu gravas en ton esprit de façon bien plus précieuse qu’à l’accoutumé. Depuis la tempête, chaque rencontre, chaque identité était devenue plus importante à tes yeux. Une population restreinte imposait le fait de clairement mémoriser chacune de ses rencontres afin de ne pas oublier un potentiel ennemi, un potentiel pirate. Tu allais devoir faire un petit tour à l’hôpital pour tirer les vers du nez du réceptionniste idiot. Au moins il avait parfois une certaine utilité, le terme parfois résument parfaitement la perception que tu avais de lui. Eight c’était pas un mauvais garçon mais qu’est ce qu’il était débile et incapable de faire les bons choix. Le cas de Eight pouvait s’appliquer à bien d’autres adolescents ou très jeunes adultes même si tu ne savais encore si Janvi pouvait se voir attribuer ce traitement. Tu allais mener ta petite enquête sur elle afin d’être sûr qu’elle ne soit une pirate, tu espérais pour elle qu’elle n’avait dit que la vérité et rien que la vérité en ses propos. Tu n’avais plus grand-chose à faire ici alors que tu allais sans doute pouvoir retourner voguer à tes occupations.

Tu n’avais oublié pourtant sa façon de réagir, agressive, apeurée par ta personne. Quelque chose qui paressait s’être calmé alors qu’il était impossible pour toi d’être exacte. Tu observas brièvement le sol voir s’il n’y avait rien qu’elle avait oublié, tu n’avais de raisons de la retenir plus que nécessaire, aujourd’hui du moins…

« - Bruce pour moi et oui tu peux partir. Tu croyais que j’allais te kidnapper et te jeter dans une cave abandonnée en prison ? »

Un tant soit peu sarcastique il fallait avoué, il y avait une part de vérité en cette parole mais cela ne la concernait pas à elle. Tu lui tournas le dos dès lors faisant quelques pas en une direction opposée réfléchissant brièvement à où tu pourrais t’aventurer maintenant. Tu n’avais fini ton créneau d’exploration afin de trouver divers objets de survie, diverses ressources.

« - J’allais oublier, pas de bêtise d’ici qu’on se revoit de par le hasard. Je suis pas omniscient mais tout finit par s’apprendre. Je suis convaincu que tu t’en fous mais autant me donner des raisons de pas me méfier de toi. »

Un conseil non pas des plus finement tournés mais un conseil malgré tout. Tu n’avais pas plus de temps à perdre et tu commenças de nouveau à te déplacer après lui avoir parlé, ayant au par avant passé la tête par-dessus ton épaule afin de la décrire. Tu lui fis un petit signe de main une fois de nouveau totalement dos à elle en guise d’au revoir. Tu savais très bien comment montrer les dents tout comme apaisera une situation et te montrer neutre. Pas totalement serviable mais sociable, il ne fallait pas trop t’en demander mais tu savais faire des efforts même si ton talent résidait en ta capacité à jouer le mauvais flic. Tu ne pensais pas qu’elle allait finir par t’interrompre dans ton départ là où elle devait réclamer que cela en réalité.

Spoiler:

Partir.
Partir.
Partir.
Il n’y a que ça dans sa tête.
Écrasant le reste, écrasant les pensées qui ont du sens, écrasant ses mots qu’elle entend à peine si elle ne se concentre pas.
Partir.
Partir.
C’est viscéral. Elle pourrait se rendre malade s’il refuse de la laisser partir. Elle pourrait juste se laisser tomber dans ses peurs s’il refuse de la laisser partir. Elle pourrait juste se mettre à pleurer, se mettre à genoux, à promettre tout ce qu’il veut. À obéir à n’importe quel ordre.
Elle pourrait tout faire.
Tout faire.
Pour partir.
Partir.
Partir.
Loin, loin, loin. Si loin.

Janvi a l’impression d’avoir oublié de respirer. Pendant si longtemps. Elle oublie son prénom à l’instant où il le prononce, elle est terrorisée lorsqu’il évoque une cave. Alors, elle ne peut prononcer un mot, ne peut que secouer rapidement la tête en guise de négation, les mains qui se serrent pour tenter de se distraire car elle sent, elle sent comment sa gorge se serre et comment ses yeux piquent et elle sait que si elle reste ici une seconde de plus, elle va se mettre à pleurer.

C’est comme tout le poids du monde qui se lève des épaules alors qu’il commence à s’éloigner.
La porte de sortie qui s’ouvre en grand.
Et il est maintenant l’heure de. Partir.
Partir.
Partir.
Tout de suite, avant qu’il ne change d’avis.

La voix étranglée. « D… d’accord. À bientôt, monsieur, » elle n’arrive pas à prononcer un mot de plus.

Et lorsqu’elle est sûre, sûre, sûre et certaine qu’il ne fera pas demi-tour pour revenir la chercher, c’est elle qui tourne les talons, qui s’éloigne, continue à jeter des coups d’œil derrière elle pour s’assurer qu’il ne la suit pas.
Puis, elle commence à courir. Aussi vite qu’elle peut.
Aussi loin qu’elle peut. Mettre un maximum de distance entre eux. Sans se soucier du chemin. Peut-être qu’elle s’éloigne de chez elle ou bien qu’elle s’en rapproche, elle ne sait pas. Elle veut juste. Partir loin. De lui.
Prier pour ne plus le recroiser, jamais. Malgré ce à bientôt qui semble s’être inscrit comme une promesse de retrouvailles d’ici peu. Mais elle veut que ça n’arrive jamais.

Jamais.
Jamais.
Jamais—

Résumé:

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