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La fin d'un monde — feat Atlantide

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Merlin
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Métier Inventeur & animateur radio
Avatar Hauru (Le Château Ambulant) © Lust/Humm/Anakin
Merlin
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Lun 29 Juin - 14:58

La fin d'un monde.
feat.Atlantide


Comme souvent Merlin vadrouille. Mais le coeur est aussi lourd que la démarche aujourd'hui - il y a quelques temps le château a était attaqué et les chevaliers blessés. Et puis Tobias. Et puis Mum. La boule est au ventre, la respiration étouffe et les yeux réclame les larmes. Et Merlin ne sait quoi faire de toute cette détresse, de ce gloubibouga d'émotions noires.

Alors il les étouffent comme il peut, se noie dans le travail : the show must go on, n'est-ce pas ? Il y a d'abord la radio, puis les ateliers à animer avec les enfants -composer avec l'absence de mum et les rumeurs de sa trahison n'est pas simple- et puis surtout ses investigations personnelles.  

Depuis quelque-temps Merlin se ré-intéresse à la faille temporelle qui entoure la ville. C'est un sujet qu'il commence à connaître et qui fait figure de zone de confort.  Combien de fois l'a t'il longé pour trouver une possible fissure ; une possible faille dans la faille ?

Et puis il  y a la mer. Aujourd'hui, Merlin la longe elle à défaut de la faille : après être resté des heures à observer les baleines volantes le voilà qui profite de marée basse et qui boite difficilement entre le sable humide et les rochers glissants. Une ligne, simple ligne tracée qui en croise d'autres. Et les pas maladroits de Merlin se délient... Qu'est-ce que ? Son coeur bat soudainement la chamade alors que son esprit s'échauffe... Qu'est-ce que ? Est-ce... Un dessin ? Un message ? Un hasard naturel. Merlin boîte, suit la trace. Et, soudainement lève les yeux.

Son coeur qui battait si fort saute plusieurs battements.

Un bateau. Oui, il voit bien un bateau là bas.

Et avec lui la possibilité d'aller explorer la faille sur l'océan - continue d'elle de s'étendre  sous les vagues ? La question est légitime, la réponse lui est presque servi sur un plateau.

Merlin accélère le pas, court vers le navire pratiquement échoué.

-Hey ! Crie t'il, mais sa voix reste étouffée par le bruit de la mer.

Sa canne et son pied mort avalent les mètres, trébuche sur les rochers, ses chaussures trempées se couvrent de  sable humide ne rendant son épopée grotesque que plus ardue.  

-Hey ! répète t'il, cette fois ci beaucoup plus proche du navire.

La chute est lourde, presque douloureuse mais l'excitation est t'elle que Merlin oublie la douleur et se relève ilico, reprend la course. Son pied mort laisse une trace presque continue et son souffle balaye les grains de sable qui se sont collés à tout son corps lors de sa chute. Et... Plouf.

Le pied touche l'eau et se noie, arrêtant net la course. Merlin se retourne, fait volte-face, observe les alentours. De l'eau. De l'eau partout. Qui monte et qui monte. La marrée. Purée. Et la peur enserre la gorge et étouffe au moins les angoisses. Purée.

-Hey ! recrie Merlin, l'excitation en moins. S'il-vous-plaît aidez moi !




Résumé:
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Lun 29 Juin - 23:53

La fin d'un monde

Je me balance sur ma chaise, un vieux journal à la main. Je crois qu’il date de 1996. Je trouve ça intéressant de se replonger dans les nouvelles du passé pour observer que les problématiques n’ont pas changé d’un iota. Je fais défiler les nouvelles et use de mes yeux fatigués pour lire les petites lignes. Ce jour-ci, les nouvelles n’étaient pas bien gaies. Je ne parviens pas à me rappeler de l’endroit où j’ai pu acheter ce canard. A moins que j’y ai été abonnée pendant un moment. Impossible de me souvenir, cela me paraît si loin. Et à la fois si près.
Le soleil tape contre la carrosserie du navire. La chaleur sous la cabine est étouffante. Ce n’est pas quelque chose qui me gène, mes articulations me font moins mal ainsi. Néanmoins, je m'hydrate très régulièrement, il ne faudrait pas qu’il m’arrive une broutille sur ce navire, c’est un coup à ce que personne ne me vienne en aide. Même si Steel passe de temps en temps pour vérifier que je suis vivante. Quel drôle de personnage. Je souris alors que je parviens aux pages de jeux où les mots-croisés sont déjà bien remplis. J’en suis presque déçue, rien de mieux qu’un jeu de lettres pour focaliser mon attention et faire passer le temps. C’est qu’il est long, le temps, dans cette cabine, sur ce bateau, dans une bulle arrêtée par le temps. Je soupire et bois un coup.

Je me suis mise à somnoler quand les aboiements de Cousteau me tire dans un sursaut de ma rêverie. Je bâille un instant avant de me mettre lentement en mouvement. Qu’est-ce qui arrive à Cousteau pour aboyer ainsi ? J’arrive sur le pont et mes yeux se plissent sous la lumière du jour. Il doit être le début d’après-midi. Et Cousteau est là, la queue agitée. Elle grimpe de ses deux pattes avant sur le bastingages.

« _ Oui, oui, Cousteau. J’ai compris. J’arrive. Zut. Mes lunettes. Attends. »

Demi-tour. Ma canne m’aide à avancer un peu plus vite. Je reviens à mon point de départ alors que Cousteau s’égosille. Qu’est-ce qu’il lui prend ? Elle qui est plutôt calme à son habitude. Elle a dû repérer quelque chose. Me revoici en quelques enjambées difficiles sur à l’extérieur. Cousteau s’est déplacée à l’arrivée du pont et je m’approche d’elle en fixant l’horizon. La marée est montée. Difficile de dire depuis quand, la mare est légèrement agitée, signifiant la montée des eaux. Je n’ai jamais vu phénomène pareil. Ici, tout est détraqué. Même la mer. Les marées hautes et basses ne préviennent pas, n’ont pas sens. Difficile pour moi de quitter l’Atlantide sans être certaine de pouvoir y regrimper. Je plisse les yeux pour observer les vaguelettes qui déferlent. Sans dire que la mer soit agitée, on peut dire qu’elle bouge un peu. Enfin, plus que d’habitude, quoi.

« _ Ben alors, ma belle, qu’est-ce que tu as vu ? »

Un aboiement me répond. Et c’est finalement à ce moment là que j’aperçois une forme vague et floue au milieu de l’eau. Il semblerait que j’ai moi-même sous estimé la montée des eaux étant donné que cette personne semble avoir perdu pied. Je garde mon plus grand calme et m’arme de l’une des bouées de sauvetage. Il y a bien longtemps que je n’ai pas nagé en mer et je ne tenterai pas l’expérience aujourd’hui. Ce naufragé va devoir faire de son mieux pour attraper l’aide que le lui tend. Je jette la douée par dessus le bastingage et arrime solidement la corde à l’un des piton du pont. Je place mes mains en porte-voix.

« _ OOHE ! JE VOUS AI LANCÉ UNE BOUÉE, ATTRAPEZ LA POUR VOUS SORTIR DE CE PÉTRIN. »

Alors que j’interpelle l’inconnu à la mer, Cousteau bondit par dessus le parapet et se met à nager en direction de la victime. Quelle brave bête. Je suis son avancée avec attention et admire l’agilité avec laquelle ma terre-neuve est capable de se mouvoir dans l’eau. Je sers la barrière de mes mains. Vas-y, Cousteau. Bien impuissante que je suis, je ne peux qu’attendre que la suite se passe.
Marée basse - Merlin - 25 juin 2020




Résumé:
Merlin
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Métier Inventeur & animateur radio
Avatar Hauru (Le Château Ambulant) © Lust/Humm/Anakin
Merlin
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Dim 25 Oct - 9:57

La fin d'un monde.
feat.Atlantide

Bientôt, les maux achèvent les mots : et c'est une boule de gum, qui se dépose dans la gorge du magicien. Les eaux montent, l'angoisse le noie. Il est trop tard pour crier, ce bateau sans doute inoccupé. Trop tard pour espérer une aide... Merlin recule. Plof. Plof. Plof.  C'est comme marcher dans une gelée anglaise, le sable aspire, le courant écrase. Et le magicien trébuche. Face contre sable, une gorgée salée.

Fais tes prières, Peter ; voilà Neptune qui te réclame.  

À présent, les vagues frappent sa poitrine, remontée difficilement après la chute. Sa cane, pitoyable, flotte à quelques-centimétres tandis que ses bras s'agitent, s'épuisent pour rien. Il sait bien pourtant qu'il faudrait s'économiser, laisser ses bras se poser au profit d'une planche bien exécutée. Mais que devient la logique face à l'émotion ? Dans sa tête, c'est le branle-bas, et on dirait que le coeur s'y est réfugié tant ça tambourine. Il faudrait... Colmater les brèches. Vider la carcasse de cet effroi. Mais Merlin pleurniche.

Quand soudain : réponse à sa prière.

Ça tombe lourdement, quelques-mètres en avant. Ça éclabousse même. Une bouée, divine apparition c'est comme une respiration. Au loin, une consigne - sans doute pleine de sagesse mais qui n'atteindra jamais les oreilles de l'inventeur - ses brassées la noieront à défaut de lui-même. Il faut encore l'atteindre, avec un poids mort comme jambe. On aurait dit une danse de pantin désarticulé. Et trop de secondes passèrent sans qu'aucun centimètre, ne soit avalé par la nage bien pathétique de notre héros. Pire encore : les courants l'éloignaient d'autant plus de la bouée.  

Fort heureusement : un miracle ne tombe jamais seul. Et bientôt, un giagantesque doggo au pelage sombre fit son apparation. Amicalement, il se glissa sous le bras droit de Merlin et le traina vers la bouée - lui laissant avantage de saisir sa canne du gauche.  

Les yeux embuées, le visage rougi par son sourire : Peter flatta le chien du mieux qu'il le pouvait au milieu de toute cette humidité. Et la bouée fut atteinte en quelques-secondes. Il s'écroula dessus comme si c'était son lit bien chaud et propre de la lessive de papa.         

-Merci, chien... souffla t'il.

Pas avare, Merlin insista pour que le doggo partage un bout de bouée avec lui - bien que l'animal n'en avait nullement besoin. Il ne réalisa pas instantanément que cela ne rendrait la tâche plus dure pour le marin qui tirerait la bouée - aussi la remontée vers le bateau se fut en quelques longues minutes. Essoufflé, et trempé jusqu'aux os hissa le chien comme il le pouvait, avant de tirer fort sur ses bras pour atteindre le pont.

-Oh ! Je ne saurais comment vous remercier pour... entama t'il avant de s'interrompre soudainement.

Face à lui : une silhouette qu'il n'avait rien du marin vigoureux qu'il s'était imaginé. C'était... Une vielle. Une mamie, même. Quand bien même usée, elle faisait ici figure d'autorité : Merlin était pathétique face à sa silhouette voutée. Lui était à genoux, tremblant et trempé jusqu'au os. Ses longs cheveux de soleil collant à sa peau et couvrant une partie de son visage.

-... Tous ces efforts pour me sauver.

Il lui tendit la main, renforçant encore la flaque d'eau salée qui se formait à ses genoux.

- Je m'appelles Peter ; nom d'usage : Merlin. Enchanté.




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Lun 9 Nov - 11:55
La fin d'un monde

Arcadia Bay post-tempête et ses marées aussi surprenantes que piégeuses. J’observe Cousteau nager d’un bon coup de patte alors qu’il se dirige droit vers la victime à la mer. Mes mains sont crispées sur la corde reliée à la bouée. Le pauvre naufragé ne semble pas savoir nager, ni même être capable d’agiter les membres pour rester à la surface. Mon cœur se serre dès que je vois sa tête plonger sous l’eau. Je ne suis même pas certaine qu’il ait vu la douée atterrir à quelques pas de lui. Quelques années en arrière et j’aurais adroitement lancé cette bouée en plein sur lui. Ma motricité n’est plus aussi fiable qu’avant. Crier n'arrangeait en rien à la situation, je ne suis même pas certaine qu’il puisse m’entendre avec le temps qu’il passe sous l’eau. Je n’ai plus qu’à regarder Cousteau faire son office. Ma terre neuve est une championne, elle parvient sans mal à la hauteur du presque-noyé et l’aide à s’accrocher à la bouée.

Je sens soudainement un poids au bout de ma corde. Cousteau suit avec entrain la progression de l’arrimage. Je prends une grande inspiration. Mes muscles fatigués et endoloris vont devoir fournir un effort supplémentaire pour réussir à tracter ce poids mort jusqu’au navire. J’expire. Je place ma botte sur le bastingage et me mets à remorquer petit à petit la bouée. Main après main, la corde commence à s’enrouler de mon côté du pont. Je souffle. Mes poumons semblent ne plus pouvoir inspirer d’air. Je change de jambe en essayant de garder le plus de vigueur possible. Une… deux… une… deux…

Je sue à grosse goutte lorsque je sens le poids s’échapper de la bouée. Le naufragé a atteint le petit escalier. Cousteau le laisse grimper sur le navire avant de bondir à son tour et s’ébrouer copieusement, me faisant goûter à l’eau saline. Je me place devant la personne que je vient de sauver, les mains sur les hanches, essoufflée et légèrement énervée par ce comportement insensé. Il me remercie… est décontenancé un instant avant de se présenter. Peter ou Merlin. L’un de mes sourcils se redresse.

« _ Eh bien, Peter, nom d’usage : Merlin, quelle mouche t’a piqué pour venir traîner sur la plage alors que les marées sont aussi imprévisibles que dangereuses ? Surtout dans ton état, tu ne sembles même pas en mesure de nager. Sans moi et Cousteau, tu y restais, Peter, nom d’usage : Merlin. »

Je prends un air faussement énervé pour lui faire comprendre la dangerosité de son comportement, comme si c’était un enfant alors qu’il a déjà bien atteint l’âge adulte. Puis, je pivote sur mes talons pour attraper une serviette sèche et propre dans ma cabine. Je reviens au chevet de Peter pour la lui donner.

« _ Tiens, ça sera mieux que de dégouliner sur mon pont. Tu peux utiliser la cabine pour t’essuyer. Je n’ai beaucoup d’habit à ta taille, tu peux toujours regarder dans l'armoire si tu trouves une vieille tenue de marin. Ça sera toujours mieux que de rester trempé. Voyant qu’il semble un peu mou du haricot, j’insiste. Allez, ouste ! »
Marée basse - Merlin - 25 juin 2020


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Merlin
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Lun 7 Déc - 20:09

La fin d'un monde.
feat.Atlantide

Il y aurait presque pu en rire, de cette scène absurde, si il n'en était que témoin. Mais à son grand désaroi, il était héros de sa propre histoire... Demoiselle en détresse, à défaut d'être un chevalier en armure étincelante. Comme une princesse sauvée in extremis d'un terrible dragon. Avec au lieu de Lancelot : cette vielle dame féroce et ce chien au pelage trempé - mais c'était bien Peter qui s'était mouillé dans cette affaire. Aussi, il accepta sans broncher les remontrances de son ainée, baissant les yeux vers la flaque que formait sa silhouette abimée. Du reflet de celle-ci, il ne retint que l'image d'un raté, incapable de protéger qui que ce soit, à commencer par lui même.

Il balbutia :

-Toutes... Mes escuses. Il y avait des dessins et... la phrase ne se termina jamais, véritablement noyée sous un sanglot qui se coinça au fond de la gorge.

Une foule de sentiments envahissait l'enchanteur, mais la honte les supplantait tous. L'idée qu'il ait pu faire trimer cette vielle dame, aussi costaud avait-elle l'air, lui était insupportable. Son incapacité à la remercier et à lui exprimer sa gratitude, finissait de l'achever et détruisait tout son aplomb éloquent habituel.

Résigné, il hocha la tête sans vigueur et accepta sans cérémonie l'offrande de sa sauveuse. Il déposa la serviette sur ses cheveux trempés, cachant à celle-ci, la racine sombre de sa belle chevelure. Il eut bien fallut qu'elle le chasse du pont pour que notre héros s'engouffre dans les profondeurs du bateau.

C'était une maison, bien plus qu'un bateau, à vrai dire. Et à nouvelle, sa vielle amie, la honte s'enroula autour de sa gorge. Voilà qui mettait le pied dans un domaine qu'il n'avait rien du sien, qu'il côtoyait une intimité toute inconnue. Soucieux, il choisit de baisser son regard et de fixer ses pieds.... Diante, il était en train de tremper les appartements de cette dame impressionnante !  

Merlin mit un certain temps à se sécher, mais ce dernier tripla alors qu'il chercha quelque-chose à se mettre (sa résolution de ne pas regarder les possessions de son hôte n'accéléra pas la question). Finalement, il trouva un vieux blue jean dans lequel il flottait et une marinière légèrement trop courte, qui dévoilait son nombril lorsqu'il levait les bras au ciel. Il la recouvrit d'un ciré jaune canari si usé que la couleur tenait bien plus d'un gris effiloché. En s'appuyant sur sa canne, il fit demi-tour et toujours en prenant grand soin de ne rien observer, il remonta sur le pont.    

Sa sauveuse s'y tenait toujours accompagné du dénommé Cousteau qui s'ébrouait sans considération aucune pour ce qui l'entourait.  

Merlin se racla la gorge.

-Je... Je me dois d'exprimer toute ma gratitude, je ne saurais l'exprimer autrement que par des mots. Sincèrement, votre geste était héroïque et votre hospitalité vous rend honneur.  Je ne saurais en abuser, et vous promets de vous faire revenir ses habits, madame.  

Il termina sa tirade avec une légère révérence et tourna les talons pour partir...

Oui, alors. Merlin toussa. Alors oui, certes, il était au milieu de l'Océan à présent : il lui serait difficile de rejoindre ses amis chevaliers. Gêné, plus honteux qu'honteux, le jeune garçon se retourna vers son ainée. Le feu aux joues aurait pu assécher milles autres océan, mais celui-ci restait bien trop humide pour s'y jeter.

-Euh... Pourrais-je... Euh abuser de votre hospitalité quelques-temps ?   l'enchanteur se demanda un instant combien de temps la marrée mettait à descendre. Je... Je ne sais vraiment pas comment demander et... Mon dieu, je n'ai même pas demandé votre nom....  






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Ven 19 Fév - 14:20
La fin d'un monde

Je regrette aussitôt mes paroles dures face à sa petite mine déconfite. Je prends un air moins sévère alors qu'il se justifie en me parlant de dessins dans le sable. Cela me surprends que ce Peter évoque cela… je ne pensais pas que d'autres s'y intéressaient. Il sera grand temps plus tard d'en discuter. Lorsqu'il sera sec et changé, déjà. En vaine tentative de le rassurer, je pose ma main quelque peu tremblante sur son épaule et affiche un maigre sourire. Heureusement, il semble coopératif et accepte sans mal la serviette et ma proposition. Bien.

Alors qu'il s'efface dans la cabine, je reprends doucement mon souffle. Je me lave les mains au vieux robinet extérieur et, doucement, je m'active pour installer une petite table sur le pont. J'y dépose une nappe, prévois les coussins sur les banquettes exiguës et apporte du thé au jasmin. Je contemple l'horizon tout en observant les allés et retours de Cousteau, toute excitée par son sport matinal. Je lui flatte le flanc.

“ _ C'est bien ma belle, c'est bien. Tu as été parfaite ! Je suis fière de toi, Cousteau. ” Et je la laisse laper le fond de sa gamelle.

Lorsque Peter refait son apparition, c'est tout juste si je le reconnais. Il est metamorphosé. Ce ciré utilisé aussi bien par Golbey que plusieurs de mes fils… et ce jean élimé… ma gorge se noue, mon coeur se serre. Un sourire idiot s'accroche à mes lèvres et mon esprit s'envole dans un passé qui m'est interdit. Je dois bien reprendre mon sérieux lorsque les louanges qu'il m'adresse franchissent ses lèvres. Tout ça pour moi, eh bien, il est tout à fait poli ce petit. Il ne semble pourtant pas comprendre qu'il ne peut pour le moment pas remettre pied à terre.

Cela m'amuse, je m'avance vers lui, l'esquive et pénètre dans ma maison flottante. Je mets immédiatement de l'eau sur le feu et embraye.

“ _ Je fais du thé.

Comme une évidence, comme si Peter avait toujours été convié à prendre le thé durant cette douce matinée. J'aimerais qu'il se sente plus à l'aise, voilà qu'il se confond en excuse et devient aussi rouge que son ciré n'est pas jaune.

“ _ Nous allons boire le thé et nous verrons ensuite. Au cas où il n'avait pas saisi mon invitation, je lui désigne d'une main affairée sa banquette. Ma voix est plus douce, je suis toujours heureuse de recevoir, quelque soit la situation. Allons, allons, tu peux m'appeler Kristina, Peter. Je lui souris avant de disparaitre à nouveau dans la cabine et revenir chargée de l'antique bouilloire en cuivre. Et voilà. Dis-je en servant deux énormes tasses fumantes.”

Je prends place sur mon propre banc et ajoute une goutte de miel à ma tasse, par habitude. Je soupire de contentement en étirant mes jambes et mes bras endoloris.

“ _ Eh bien eh bien, Peter, quelle aventure ! Tout va bien ? Bois ton thé, ça va te réchauffer. J'ai eu ma suée pour la semaine, dit ! Allez, bois tans que c'est chaud !

Marée basse - Merlin - 25 juin 2020


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