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i'm gonna need you kid ○ feat macgyver.

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Sam 8 Aoû - 19:13


❝ i'm gonna need you kid
• feat. macgyver.




Il n’était pas toujours facile d’assumer avoir besoin d’aide.
De manière générale, c’était typiquement le genre de situation que je souhaitais éviter. Mais parfois, il n’y avait pas d’autre choix que de ravaler sa fierté et s’en remettre à autrui. Oh j’aurais aimé ne pas en arriver là ; mais certaines choses sont indépendantes de ma volonté. Comme cette mauvaise chute, il y a quelques jours, envoyant valser mon uniquement moyen de communication quelques mètres plus bas. Et depuis, pas moyen de le faire fonctionner ce talkie-walkie de mes… restons polis.

Et je n’eus donc pas d’autres choix que de chercher de l’aide. Quelqu’un, capable de le réparer. De fil en aiguille, je tombai enfin sur quelqu’un capable de contacter celui dont j’avais besoin. Je ne connaissais ni son nom ni son visage, mais tout le monde l’avait affublé d’un surnom : MacGyver. Moi, comme j’étais parfois chiante, je ne pus m’empêcher de pouffer de rire lorsque l’on évoqua ce sobriquet. Mais étant un peu désespérée sur les bords, j’acceptai que l’on me mette en relation avec lui.

Et ce fut très simple, je fis passer le message de me retrouver ici, au « supermarket » ; voulant me montrer arrangeante, je me suis dit que donner rendez-vous dans un endroit où mon contact pourrait potentiellement trouver des composants pour réparer mon talkie, c’était une bonne façon de me faire bien voir par l’individu en question. Jeune homme que l’on me décrit, comme une grande perche à la tignasse brune. Et cela ne m’a pas aidé ; DU TOUT.  

Et c’est ainsi que j’accostai la première grande perche à la tignasse brune qui se pointa au lieu de rendez-vous. Jeune, l’air un peu paumé, aucune idée si c’était vraiment lui, mais… tant pis, au point où j’en étais :

C’est toi Mac… rigole pas putain, ne rigole pas, ne rigole pas. Je fis semblant d’avoir un chat dans la gorge, puis je repris dans mon anglais si atypique, toujours saupoudré d’un délicieux accent transalpin : c’est toi celui qui répare un peu tout ? On m’a dit que tu n’as même pas l’âge de t’acheter un pack de bières, mais que tu sais te servir de tes dix doigts. Je suis tombé sur la bonne personne ? J’ai besoin de toi… gamin… oups, ça m’a échappé.

Il avait beau être plus grand que moi ; et encore, de quelques centimètres seulement, je ne pus m’empêcher d’être un peu taquine… bizarre, ce n’était pas comme ci j’étais de bonne humeur pourtant.

•••

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MacGyver
Ma poutre et mon couteau
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MacGyver
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Sam 8 Aoû - 22:32
« Ok, boomer »
Mac n'aime pas quand il ne connait pas ses clients. Rien d'inhabituel pourtant ; du bouche à oreille comme on n'en fait plus, on lui dit où aller et il y va. Mais il n'aime pas. Ca lui parait trop facile, et en même temps, trop dangereux. Il n'aime pas ne pas pouvoir anticiper. Inconsciemment, il s'est déjà trouvé une issue de secours, en cas de pépin ; courir à l'intérieur, gravir l'escalator effondré, sauter au moindre ravin et sortir par l'arrière.  

On ne lui a même pas dit son nom -ou peut-être l'a-t-il déjà oublié ? Alors rongé par une légère angoisse, il attend les mains dans les poches, devant le supermarché en ruines dans lequel il avait l'habitude de se perdre étant enfant. Le lieu de rendez-vous n'est pas mal choisi, il lui concède au moins ça.

Finalement, sa cliente l'approche. À l'ombre de sa casquette, les yeux de Mac la toisent enfin, avec défiance.

Une blondasse, toute en longueur. Il ne croit pas l'avoir déjà vue ; ou en tout cas, il n'a clairement pas cru bon de s'en souvenir. Son accent le prend de court, il en oublie presque de se concentrer sur ce qu'elle dit ; il lui faut un petit temps de latence pour enregistrer le tout. Il tique franchement sur le "gamin" qu'elle lâche à la fin ; une grimace vaguement agacée lui retrousse le nez l'espace d'une seconde.

- La bière c'est dégueulasse, qu'il rétorque naturellement avec une pointe d'insolence.

Il se souvient encore de la fois où il avait piqué une des bouteilles traînantes de son père, le genre qu'il ne prenait pas la peine de finir pour s'en rouvrir une autre. Il avait tout recraché sur le sol de sa chambre, et avait du essuyer avec sa taie d'oreiller, le vouant à s'allonger dans un lit puant l'alcool les semaines suivantes.

De toute façon, il ne voit vraiment pas le rapport. Elle l'agace déjà.

Pour une première impression, on repassera. Inconsciemment, il garde le dos bien droit et le menton légèrement redressé, pour être sûr d'avoir l'air plus grand qu'elle.

- Et ouais, c'est moi. MacGyver.

Il essaie de ne pas avoir l'air trop fier ; il porte son surnom comme un badge depuis qu'on lui a donné, encore ignorant de la tendre moquerie qu'on lui fait.

- Pourquoi t'as besoin de moi ?

C'est dit d'un ton un peu accusateur, suintant de méfiance. Comme s'il doutait encore qu'on puisse demander ses services. Comme s'il s'attendait à un piège. Une mauvaise blague. Une raillerie.

Pas de poignée de main, pas de bonjour ni de sourire. MacGyver n'a jamais fait dans le service client.

ft. Dove


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Dim 9 Aoû - 18:11


❝ i'm gonna need you kid
• feat. macgyver.




Le garçon répliqua dans la foulée : « la bière c’est dégueulasse » ; ce à quoi je répondis par un mouvement de tête succinct, surenchérit d’une moue à mi-chemin entre approbation et désaccord. Bien que cela n’était pas vraiment mon alcool préféré, je n’avais rien contre une petite binouze de temps en temps. Surtout devant un match de foot à la télé. Cliché comme pas possible, c’était vrai. Et ça rendait Emma folle quand j’insultais l’arbitre à la télé… c’était le bon vieux temps.

Un petit sourire nostalgique se dessinait sur mes lèvres, l’espace de quelques secondes, mon esprit se focalisa sur mes souvenirs plutôt que l’instant présent. Se déconnecter de la réalité, même si ce n’était que pendant un court moment, ça faisait du bien. Mes divagations ne durèrent pas longtemps, elles s’interrompirent au moment où le gamin reprit la parole. Il assumait son surnom visiblement… moi je me retins de pouffer de rire encore une fois, et que ce fut difficile.

Sans déconner. Il avait quoi le grand brun ? 20 piges à tout casser. Il me semblait même que l’on m’avait dit moins. Quelle importance après tout ? Ce n’était pas comme si c’était une information primordiale non ? Le mieux, c’était de rester dans le vif du sujet. J’avais besoin d’une personne capable de réparer mon matos, le reste n’avait pas d’importance. Rien à foutre d’avoir MacGyver ou Tony Stark en face de moi. Il me fallait quelqu’un de compétent basta. Peu importe son âge.

« Pourquoi t’as besoin de moi ? » ; ce à quoi je répondis du tac au tac, montrant mon talkie pour que le gamin comprenne mon problème :
Je pense que tu vois bien ce qui cloche non ? Je ne suis pas experte, mais pour moi l’antenne elle ne doit pas ressembler à ça. J’ai besoin de quelqu’un qui peut la réparer ; j’ai ouïe dire que tu pourrais être ce quelqu’un… ou alors on ne t’appellerait pas MacGyver… et je n’ai pas pu me retenir cette fois. Un petit rire sarcastique s’échappa du bout de mes lèvres, sans que je n’aie pu me contrôler.

Allez, allez.
Je repris mon sérieux quelques secondes après… pour éclater de rire de nouveau.
Fallait que ça sorte.

Ah putain… désolé c’est plus fort que moi. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression que t’as aucune foutue idée de qui on parle. Quelques secondes pour reprendre mon souffle et mon sérieux, tant bien que mal en tout cas, je repris : bref, passons. C’est quoi ton prix pour le réparer ?

D’ailleurs… ça valait ce que ça valait, mais une question me brûlait les lèvres depuis que j’avais posé mes yeux sur le garçon :

Au fait Mac… ah non putain ! C’était impossible. Je ne pouvais pas garder mon sérieux en l’appelant comme ça. J’inspirai donc un grand coup et repris : jeune homme, voilà je vais t’appeler comme ça sinon on ne va pas s’en sortir. Tu… petite hésitation, avant de me lancer : tu as quel âge en fait ? Quelqu’un me l’a dit, mais j’ai oublié.

Oui c’était important pour moi.
Juste histoire de me faire une petite idée.

•••

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Ma poutre et mon couteau
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MacGyver
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Lun 10 Aoû - 18:47
« Whatever you say, boomer »
Il a le geste technique, précis, une expertise contrastant avec son air ordinairement si juvénile. Entre ses mains, le Talkie-Walkie tourne un peu ; il touche rapidement l'antenne tordue, et tente d'allumer l'appareil. Il n'entend que des bruits blancs aiguës et irréguliers, signe indubitable qu'elle est défectueuse.

Il tente de ne pas le montrer, mais le soucis est on ne peut plus facile à régler, ce qui est bien sa veine. Quoiqu'un peu minutieux, le travail ne prendra qu'une heure tout au plus, sans qu'il ait à devoir tripoter des aspects trop sensibles de l'appareil, ni à chercher des matériaux.

Il écoute les jérémiades de la jeune femme d'une oreille peu attentive, jusqu'à ce qu'elle se confonde en petits éclats de rire insupportable. Il relève de nouveau les yeux vers elle, l'air profondément ennuyé de quelqu'un qui n'a clairement pas saisi la blague au vol.

– Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme l’impression que t’as aucune foutue idée de qui on parle.
Hein ? Bah si, on parle de moi. déclare-t-il comme une évidence.

Il a accessoirement envie de lui demander ce qu'elle trouve de si drôle, mais craint que la réponse ne lui plaira pas, alors il se retient. De quel autre MacGyver pourraient-ils bien parler ?

Tentant d'ignorer son exaspération, il finit par en revenir au vif du sujet.

Je peux faire ça sans problème, mais je veux : ou des piles, ou de la bouffe. Et je veux en voir la couleur avant de commencer à réparer.

Les piles sont un prix exorbitant pour le peu de travail qu'il a à faire, mais il espère secrètement qu'elle n'en devinera rien. La nourriture en revanche, est un marché un peu plus honorable, duquel il bénéficierait plus qu'il ne veut bien l'admettre.

Il tente de taire la rumeur qui monte dans son estomac. En ça, la question qui s'en suit lui est ironiquement d'un grand secours :

–  Tu as quel âge en fait ? Quelqu’un me l’a dit, mais j’ai oublié.
Qu'est-ce que ça peut te foutre au juste ? crache-t-il d'une voix un peu acerbe.

C'est un réflexe, avant toute autre chose ; celui dont il est pris malgré lui chaque fois que des adultes en viennent à parler de son âge. Et puis, il se rappelle alors qu'il a en face de lui une "cliente" ; le genre à avoir quelque chose à lui offrir pour un travail plus que simplissime.

Du mieux qu'il peut, il se rattrape :

J'ai dix sept ans. Et demi. croit-il bon de rajouter

Ca déborde un peu d'immaturité ; le genre où on cherche désespérément à avoir l'air plus vieux qu'on ne l'est vraiment, à base de petits détails insignifiants. Ashton ne veut clairement pas s'attarder sur le sujet, alors il coupe court :

On a un deal ?

Et en dépit du déplaisir que lui procurent leurs échanges jusqu'ici, Mac se résigne à lui tendre sa main abîmée par ses aventures solitaires dans les vestiges de sa ville.

ft. Dove


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Mar 11 Aoû - 17:13


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PRESS PLAY ►

Hein ? Bah si, on parle de moi » ; oh seigneur… j’aurais tellement aimé que ce soit du sarcasme. Je n’eus aucun doute sur le fait que ce n’était pas le cas. Le gamin était… naïf ? Allez, candide, pour être sympa. Moi dans un élan de gentillesse, je voulus parfaire sa culture générale. Raison pour laquelle, dans un soupir exaspéré, je le repris :

Mais non, mais… MacGyver ça vient de… et alors là ; ce fut le blanc total dans ma tête. Mes yeux roulèrent de tous les côtés, comme s’ils cherchaient dans les recoins de ma tête pour trouver la solution. Mon visage se raidit dans une grimace interrogative. J’avais carrément oublié dans quelles années la série avait été diffusée. Plan de secours donc : bon tu sais quoi ? T’as raison tiens ! Bien sûr que l’on parle de toi. Rire sarcastique s’en suivit, pour la forme ; puis je passai à autre chose.

Et là les premiers problèmes se posèrent.
Pour commencer, monsieur voulait voir la couleur du paiement avant de faire le travail. Comment disait-on déjà en outre-Atlantique ? Ah oui ! No fucking way. Même pas en rêve. Mais le coup de grâce, ce fut la réponse à la question concernant son âge.

Dix-sept balais. Putain… 
Mais.
Mais.
Mais c’était un 2000.
Oh seigneur.

Et je n’avais pas rêvé, il avait bien dit « et demi » ?
Mais… mais qui disait ça aujourd’hui ?!
J’avais l’impression d’être dans un cauchemar. Donc là, si l’on résumait bien, c’était donc un garçon qui n’avait même pas connu la première génération de Pokémon, qui devait réparer mon matos ?! Et le pire dans tout ça… c’est qu’il savait potentiellement le faire ! C’est à ce moment précis que je vis ma fierté s’envoler loin, très loin ; dans une contrée reculée et inaccessible.

Je secouai la tête, comme pour chasser mes pensées négatives, mais également pour me remettre du choc. Donc moi, quand j’avais dix ans, quand je venais de rencontrer Emma et que je commençais à remporter mes premiers concours. Lui bah… sa mère lui donnait probablement le biberon. Et c’est lui qui devait réparer mon talkie. Non rien à faire, ça ne voulait pas rentrer dans mon crâne.

Ouais bon. Je ne sais pas si je vais m’en remettre un jour de ça, mais bon passons. Et je rebondis ensuite sur ces précédents propos. Dans un mouvement de tête et d’index qui disaient la même chose : non. Alors mon grand, je me suis déjà fait baiser avec ça, et pas comme j’aime. Alors ton histoire de paiement en avance, tu peux te la mettre là où je pense.

Sans déconner. Comme-ci j’allais laisser un gamin qui ne sait probablement pas se faire cuire des pâtes, m’imposer quoi que ce soit. Et comme j’avais l’impression qu’on aurait rapidement pu tourner dans un dialogue de sourds, je proposai une solution alternative :

J’ai une meilleure idée. Tu me dis que la réparation ne devrait pas poser de problème ? Qu’à cela ne tienne, j’ai même l’impression que ce ne sera pas long. Voilà mon deal : tu vas le réparer en ma présence, pendant que moi, je te cuisine quelque chose. Tu pourras garder un œil sur moi, même les deux si tu veux. Mais chacun fait le taff en présence de l’autre. Je n’ai pas confiance en toi, je ne pense pas que tu as confiance en moi, alors voilà mon compromis. À prendre ou à laisser.

Et j’eus soudainement cette réplique culte, d’un film non moins culte en tête : « Mais, où est-ce qu’elle a appris à négocier ? » Eh, pour rappel, j’étais issue d’un milieu de requins. Savoir arrondir les angles, j’ai appris ça très vite.

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Mar 11 Aoû - 18:57
« Your dusty mood don't vibe with me»
Si l'on demandait à Ashton ce qu'il pense de la jeune femme en se basant sur leur échange de quelques minutes, une part de lui répondrait qu'il la trouve complètement à l'Ouest. Bien ignorant des tumultes qu'elle peut vivre en interne, il ne voit d'elle que cette blondasse qui rit pour un rien et fait une fixation sur son âge et son nouveau surnom – qu'il trouve, rappelons-le, incroyablement cool.

Une autre part de lui, enfin, admettrait que la jeune femme lui est aussi agréable qu'une épine dans le cul.

Ashton est irrité quand il comprend rapidement que sa tentative d'escroquerie  pour des piles n'a pas fait mouche ; la cliente est dure en affaire. Néanmoins, le compromis ne lui paraît pas aussi insupportable qu'elle.

L'idée d'enfin avaler un vrai repas lui est affreusement alléchante. Il tente malgré tout de garder la face, ne pas se laisser faire.

Ok. Mais t'as vraiment pas intérêt à me prendre pour con, sinon...

Il laisse sa phrase en suspend, principalement car la menace est vaine ; Ashton ne sait pas se battre et n'a pour seule arme qu'une myriade d'insultes bien senties. Sans doute croit-il naïvement que le bluff est encore permis.

Passer plus de temps que prévu avec la jeune femme ne l'enchante franchement pas, mais si c'est le seul moyen qu'ils ont pour arriver à un compromis, alors il peut bien faire un effort.

On fait ça où ?

Il ne sait peut-être pas se faire à manger, mais il possède assez de bon sens pour savoir que, en général, cuisiner nécessite une cuisine. Et que les vestiges d'un centre commercial ne constituent pas une gazinière utilisable.

ft. Dove



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Mer 12 Aoû - 20:43


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HSinon quoi ? Honnêtement, je fus à deux doigts de rebondir sur sa menace de fragile, mais je me retins pour la simple et bonne raison que j’avais besoin de ses services. Alors pour une fois, je jouai l’adulte et me contentai de hausser les épaules dans un sourire qui se voulait rassurant.

Je n’avais aucunement l’idée d’arnaquer le gamin et encore moins l’envie de prétendre le contraire. Alors, autant ne pas lui donner de raisons de douter de moi. Mais… allez savoir pourquoi, au moment même où il me posa la question de savoir où nous conclurions notre transaction. Je redevins une gamine l’espace de quelques secondes :

Bah dans ton cul. Un rire gras et mesquin s’échappa de ma bouche. Une gamine de 27 ans, fière de sa vanne en plus, tellement fière qu’elle ne prit même pas la peine de se rattraper derrière. Et non. Je fis simplement un mouvement de tête au garçon, l’invitant à me suivre.

Je connaissais un endroit qui faisait parfaitement l’affaire. L’une de mes connaissances avait trouvé un petit emplacement rien qu’à lui où il avait construit un petit plan de travail de fortune où je pouvais lui cuisiner quelque chose si le cœur me le disait. Mais bien évidemment, avant de faire quoi que ce soit, il me fallait les outils adéquats et des aliments dignes de ce nom. Fort heureusement, ici, il restait des boutiques et surtout des commerçants qui me devaient quelque chose.

Sachant pertinemment que la viande était malheureusement une denrée rare, je me rabattis sur des aliments pouvant constituer une bonne petite salade. Quelque chose de simple, sans véritable prétention, mais surtout, quelque chose de bon. Parce que mine de rien, je ne voulais pas que le gamin ait l’impression de se faire arnaquer.

Et bien que cela me crevait le coeur de ne pas faire de salade sans fromages comme du parmesan par exemple, je n’eus pas d’autre choix que de composer avec ce que je trouvais ou plutôt ce que l’on pouvait encore trouver. C’est à ce moment-là que je jalousais les greens fortement. Avoir un potager à disposition avec des plantations qui poussaient bien… dans cet endroit, c’était un véritable luxe. Fort heureusement, ils n’étaient pas bornés au point de ne faire aucun commerce avec les gens comme nous. Et cela m’arrangeait fortement. Et puis au pire, il y avait les chevaliers.

Et je n’avais aucun mal à me repérer ici alors la pêche aux ingrédients fut rapide.
Salade tomate oignon, chef, pour commencer. Et quelques ajouts de ma sélection pour nous pondre quelque chose de mangeable. J’invitais ensuite le gamin à me suivre. Nous fîmes quelques pas ensemble en direction d’un endroit du centre commercial, normalement inaccessible aux clients, j’ai nommé : l’espace réservé aux employés. L’endroit avait été saccagé, mais avec le temps, il avait été réaménagé et cela servait de petite cuisine de fortune, pour les gens qui n’avaient pas les moyens de faire autrement. Les gens comme moi quoi.

Normalement dans chaque centre commercial, les magasins ont une zone réservée aux employés. Avec un peu de chance t’as une espèce de petite cuisine à l’intérieur ou un espace dans lequel ils peuvent se détendre fin, normal quoi. Une connaissance à moi a réussi à fabriquer dans l’une de ces zones, une petite cuisine de fortune. Dans l’absolu elle est accessible à tout le monde, mais… faut connaître son emplacement. Et il s’est bien gardé de le dire à tout le monde le bougre. Bon bien évidemment tu ne trouveras rien pour cuire ton steak. Mais t’as un petit plan de travail avec un évier et des ustensiles de cuisine qu’on a réussi à trouver en fouillant un peu partout. Bon bien évidemment y’a plus d’eau qui coule, mais bon, l’eau n’est pas introuvable non plus. Heureusement que certains prennent le temps de nettoyer les légumes et tout avant de les vendre. Bref. Trouve un petit coin à toi et fais ton boulot. Je m’occupe du mien.

Tout était difficile ici. Trouver un petit coin à soi, trouver de la nourriture, de l’eau bref. Une vraie galère. Et encore, c’était encore pire quelque mois auparavant. Ça devait faire quoi… 7-8 mois ? Huh. Quelle importance.

Ça te dérange si je fais ça en musique ? Et puis je me souvins soudain de quelque chose : ah, mais non, j’oubliais, c’est moi l’adulte ici, donc t’as pas ton mot à dire en fait. Roh, comme c’est pratique.

(mood)

Moi, une emmerdeuse ? Mais non voyons. J’allumais alors mon téléphone, fit une grimace exaspérée en voyant le pourcentage de batterie restant et dans un élan de nostalgie, je lançais une musique de mon pays, que mon père aimait écouter dans la voiture, quand on m’emmenait à mes concours de musique.

C’était ce genre de chanson… qui faisait que je pouvais me rappeler de tout. Pendant l’espace de quelques minutes, je n’avais plus l’impression d’avoir une vague de réminiscences qui se déchaînaient dans ma tête ; bien au contraire. Le flot de mes souvenirs avait ralentit, et tout devint clair, comme-ci je regardais le film de ma vie sur un écran de cinéma.

Et pendant ce court instant, j’oubliais le présent. Je cuisinais machinalement, sans réfléchir, sans en avoir le besoin réellement. Je me surpris en train de chanter, dans ma langue natale, en rêvassant. Oubliant totalement le garçon qui m’accompagnait. Et lorsque la chanson prit fin, ma préparation fut également terminée.

Et je me tournai alors vers le gamin, avant de lui demander :

Alors, ça avance ? La musique t’as kiffé ou pas ? Du bon son ça.

Je sentais venir la réplique assassine du garçon. Mais alors gros comme une maison.


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Ven 14 Aoû - 18:41
« They said teenagers scare the living shit out of me»
Mettant sa blague à deux balles de côté —à laquelle il ne répond qu'avec un lever de yeux au ciel et la vague expression désabusée d'un adolescent mortifié par une mauvaise blague— Ashton est un instant soulagé lorsqu'elle ne relève pas la menace, sans pour autant relâcher sa vigilance.

Elle aura beau essayé de détendre l'atmosphère, il ne compte pas lui faire le moindre cadeau.

Docilement, il la suit alors à l'intérieur, sans jamais la quitter d'une semelle. D'un œil un peu curieux, il l'observe faire ses emplettes, et tente de deviner ce qu'il y aura au menu. Au vue du prix des légumes avant la tempête, on ne peut pas dire qu'ils faisaient partie intégrante de son régime alimentaire. Quant aux derniers mois, il se considère encore chanceux lorsqu'il tombe sur la moindre boîte de conserve.

Il ne sait pas cuisiner, alors troquer pour avoir des ingrédients lui parait bien abstrait. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour un Mac'n'cheese, cela dit.

Lorsque la jeune femme commence à lui expliquer de long en large où elle les emmène, et l'histoire de sa cuisine improvisée, il l'écoute d'une oreille distraite, puis la regarde d'un œil franchement morne. Au milieu d'une de ses phrases, et sans aucun égard pour ses sentiments, il parvient à placer :

Ouais nan mais me raconte pas ta vie par contre.

Il s'en fiche, purement et simplement. Un trait caractéristique de son attitude vis à vis des autres. Vraiment, rien à foutre de ta cuisine meuf. Il y retournera pas, il sait tout juste faire bouillir de l'eau.

Sans se formaliser de sa propre impolitesse, Ashton attrape une chaise et s'installe près de la table pour y poser ses affaires. Il n'a pas besoin de grand chose : une simple pince à épiler, et un peu de minutie régleront assez vite le problème.

Lorsque la jeune femme lui propose de mettre de la musique, il n'a pas le temps de répliquer un "non" bien senti qu'elle lui coupe l'herbe sous le pied. Il n'a pas son mot à dire, et Ashton se doit de ravaler les injures au fond de sa gorge, et de commencer son travail.

Putain te met pas à chanter en plus, qu'il s'entend penser alors qu'il démonte le talkie-walkie. Les lèvres pincées, il se retient du mieux qu'il peut du moindre commentaire, concentré à démonter et remonter l'antenne du mieux qu'il peut, complètement voûté au-dessus de son ouvrage. Si l'adolescent a bien des défauts, le manque de rigueur n'en est vraiment pas un.

Et puis, ce n'est pas si terrible, cette situation. La musique craint, la cliente craint, mais il va se remplir l'estomac, pour un job facile en plus de ça. Il peut supporter ça.

Mais lorsque sa cliente se tourne vers lui, pour vanter les mérites de la chanson, il lève enfin le nez vers elle. L'expression est neutre, un poil ennuyée, mais on peut encore lire un certain dédain dans le léger retroussement de son nez.

C'était de la bonne grosse merde, ouais, il réplique sans la moindre réserve. En plus j'ai rien bité aux paroles.

Clairement insensible aux charmes des vieilles musiques italiennes, il n'adresse plus un regard à la jeune femme, les yeux fixés sur ses mains affairées à rassembler l'antenne aussi droite que si elle était neuve. Lorsqu'il fait un essai avec le talkie-walkie, les terribles bruits blancs sont toujours là, toujours aussi fort, mais il sait qu'il a déjà fait la moitié du chemin.

J'ai presque fini. Si j'avais eu de la batterie à perdre je t'aurais fait écouter de la vraie musique en attendant, rien à voir avec cette daube.

Parce que clairement, de son point de vue, elle a une ou deux choses à apprendre sur ce que c'est que la vraie musique.
ft. Dove



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Sam 15 Aoû - 0:41


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Sans rire, si je n’avais pas besoin de lui, il se serait déjà mangé une balayette. Vu son gabarit, franchement, en un contre un j’avais mes chances de lui latter la tronche. Et si l’on m’entendait penser actuellement, on me prendrait certainement pour une ado. Et alors ça, pas question. Raison pour laquelle, cette fois, je ne m’abaissai pas au niveau du gamin, même lorsque celui-ci me fit clairement comprendre que mon quotidien était le cadet de ses soucis.

Honnêtement, je fus à deux doigts, de lui envoyer un « petit con » en représailles. Mais fort heureusement, après une légère réflexion, rentrer dans son jeu n’était pas vraiment une bonne idée. Donc je laissai pisser, pour cette fois. Mais il y eut cependant une chose que je ne pus laisser passer. S’en prendre à moi ? Aucun problème, je pouvais gérer les insultes, les quolibets… je ne comptais même plus le nombre de fois où j’en avais été la cible. La bave du crapaud n’atteignait jamais la blanche colombe que j’étais.

Mais alors.
Oser critiquer une musique que j’aimais.
Et avoir le toupet de vouloir m’apprendre ce que c’était de la « vraie » musique.
Ça, je ne pouvais pas le laisser passer.

Mais comme le petit était en train de réparer mon matos et que manifestement il ne devait plus en avoir pour longtemps, il méritait quand même son repas. Alors je déposai celui-ci sur la petite table de fortune sur laquelle il opérait. Avant de violemment taper du poing dessus pour attirer l’attention du bricoleur.

Et alors là… une véritable déferlante s’abattit sur lui.

Écoute-moi bien petit con. Tu critiques encore une fois la musique de mon pays et je te fais bouffer ta salade par tous les orifices que tu possèdes. Capito, pezzo di merda ? Et je le savais. Je savais qu’il ne parlait pas un mot d’italien. Il l’avait fait comprendre. Et quel plaisir de pouvoir lui insulter ses morts dans ma langue natale ! Oui j’étais censée être l’adulte… et alors ? Il l’avait un peu cherché quand même.

Et c’est normal que tu n’aies rien pigé aux paroles, c’est de l’italien. Tu parles italien ? Non je ne crois pas ! Alors maintenant, finis ton boulot, mange ta salade… et ? Et ferme ta bouche. Là c’est bon t’as compris les paroles ?

« Rien à voir avec cette daube » ; non, mais sérieusement.
Ça méritait des baffes ça. Les jeunes d’aujourd’hui.
Nan, mais… une seconde ? Je venais sérieusement de penser ça ?
« Les jeunes d’aujourd’hui ? »
Oh misère de misère, je n’avais même pas atteint la trentaine que je parlais déjà comme ma mère.

Et comme ci cela ne suffisait pas, je radotai à voix haute, invectivant le pauvre gosse qui n’avait rien fait de mal fondamentalement. Les goûts et les couleurs après tout…

Me faire écouter de la vraie musique, non, mais écoutez-le parler ! Dix-sept piges et ça prend la confiance comme ça. À moi il va m’apprendre à écouter de la « vraie » musique. À MOI ? Ça ne sait même pas se faire cuire des pâtes et ça ramène sa fraise en plus ?

Et je l’invectivai encore en marmonnant dans ma barbe pendant plusieurs minutes, avant de finalement me calmer un petit peu. Tiens d’ailleurs, il y avait une question que je n’avais même pas pris le temps de poser. Je rectifiai donc le tir dans la foulée :

Et c’est quoi que t’appelles de la vraie musique d’ailleurs ? Parlons sérieusement jeune homme. Ça écoute quoi les enfants de nos jours ?

Oui parce sans envoyer une petite pique assassine, ce n’était pas drôle.
Haha. Quelle connasse, j’adorais en être une parfois.
Au grand dam du gamin, sans aucun doute.


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Mar 18 Aoû - 0:50
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« They could care less as long as someone'll bleed»

Ca le prend complètement de court, au début ; il en lâche sa pince et le talkie walkie de surprise. Les yeux ouverts comme deux soucoupes, il l'observe s’essouffler contre lui sans un mot. S'il avait vaguement capté les premiers signes d'un fort caractère, il ne se doutait pas qu'elle le remettrait à sa place aussi facilement. Ca le surprend, quelque part, il ne sait pas trop comment réagir. Et en même temps...

Et en même temps, ça lui parait étrangement familier ; le poing qui fait trembler la table, le ton acerbe, le petit con qui ricoche sur lui. Ses yeux parcourent un instant la table à la recherche d'une cigarette ; par automatisme, il vient naturellement cacher ses mains dans ses manches. L'une d'elle vient compulsivement gratter son bras.

Il tente de ne pas montrer à quel point ça lui est éprouvant, en cet instant, d'avoir la sensation de revenir en arrière. Comme si, en sortant d'ici, il allait retrouver la vieille Arcadia Bay encore debout. Comme s'il allait devoir rentrer à la maison.

Sans lutter, Ashton baisse les yeux ; ses mains sont retournées s'affairer sur le talkie-walkie, et il n'écoute ses réprimandes plus que d'une oreille. Aussi, il marmonne avec dépit et le ton coléreux de l'adolescent qui claquerait la porte de sa chambre s'il en avait encore une :

Putain, c'est bon calme ton cul là, j'ai compris... On dirait j'ai insulté ta daronne, j'te jure...

Quand il croit qu'elle ne le regarde pas, il lui tend simultanément sa langue et son majeur, avant de se recentrer sur son travail l'air de rien. C'est qu'il a quand même envie de la manger, cette salade, mine de rien.

Et puis, qu'est-ce que ça peut lui foutre qu'il sache pas se faire des pâtes ? Et c'était quoi, le rapport avec sa musique de merde ?

J'sais faire du Mac'n'cheese, déjà. il proteste puérilement. Et puis t'as cru que j'allais apprendre à cuisiner alors que tout se barre en couilles ? T'as craqué toi...

Il a presque fini son travail, mais elle continue de piailler sur sa musique à deux balles, et sur les jeunes de nos jours, et ça le démange immensément de la faire taire par n'importe quel moyen.

Peut-être un peu piqué dans son orgueil, Ashton finit par craquer : il sort son portable et l'allume. L'écran affiche une trentaine de pourcentages, bien assez pour qu'il fasse écouter au moins un morceau ou deux.

Il est idiot de répondre à la provocation, mais il met ça de côté et décide qu'il s'en voudra plus tard.

C'est bon, laisse-moi mettre un vrai truc. Je m'attends pas à ce que t'aimes parce que toute façon les vieux vous avez des goûts claqués au sol, on va pas se mentir...

Il lance une de ses playlists au hasard, et le haut parleur tonne les premières notes de la musique ; inconsciemment Ashton commence instantanément à dodeliner de la tête en rythme, sans quitter son travail des yeux. De temps à autre, ses lèvres miment les paroles lorsqu'il s'en souvient, mais aucun son ne sort de sa bouche.

Étrangement, il n'avait jusqu'à lors pas réalisé à quel point écouter ses chansons lui avait manqué. Ca le défoulait, à l'époque, de pouvoir mettre la musique à fond dans ses oreilles, coupé de tout, avec en même la sensation étrange d'être canalisé.

Aujourd'hui, il a toujours ses écouteurs, bien sûr, mais sa batterie est devenue trop précieuse pour qu'il se permette le même train de vie. Lorsque le morceau se termine, il pose rapidement ses outils et vient éteindre son téléphone d'un geste un peu trop désespéré. Il commence déjà à regretter d'avoir fait ça, et contrairement à elle, il ne compte franchement pas lui demander son avis.

C'est fini, il annonce avec flegme, mais il ne parle pas de la musique.

Et en une solenelle démonstration, Ashton saisit le Talkie-Walkie et appuie sur le bouton pour parler ; le bruit blanc a cessé.

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Mar 18 Aoû - 20:32


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Gamin vexé, mais gamin recadré. Au moins, s’il avait un peu de jugeote, il n’allait plus tenter de me chercher des noises. Il me semblait alors que ma véhémence avait calmé un peu ses ardeurs. Mais comme tout adolescent, il marmonna dans sa barbe quelques propos dont je ne sus la teneur et que d’expérience… je ne voulais savoir.

Mais il y avait cependant une remarque qui me fit tiquer et à laquelle je ne pus m’empêcher de répondre :

C’est justement parce que tout part en couilles qu’il faut apprendre. Ça te donnera un avantage sur les autres qui ne savent pas faire. Regarde, à titre d’exemple, je sais cuisiner, mais alors réparer un talkie… c’est au-delà de mes compétences. Donc je suis obligé de faire appel à toi alors  que si j’avais su, j’aurais pu me débrouiller toute seule et éviter de me casser le cul à te cuisiner quelque chose. Et toi tu n’aurais pas eu besoin de supporter ma présence.

Et à cet instant, je ne faisais pas une bonne impression. Et j’en avais bien conscience, mais allais-je modifier mon attitude pour autant ? Selon mon bon vouloir uniquement, bien entendu. Curieuse cependant de savoir ce que le jeune homme voulait me faire écouter, je me fis silencieuse pendant quelques minutes, histoire de lui donner quelques instants de répit qu’il avait bien mérité après s’être fait démonter comme une armoire Ikea la minute d’avant.

« Les vieux vous avez des goûts claqués au sol »
C’est ta mâchoire que je vais claquer au sol si tu me traites encore de vieille.

Je disais ça, mais en vérité j’étais aussi douce qu’un agneau.
Piqué au vif, le gamin alla chercher une musique dans le répertoire de son téléphone. Celle-ci se lança et dans une petite moue approbative, je m’exclamai :

Yeah, rock’n roll baby.
Avec le signe significatif reproduit à l’aide de mes doigts pour faire genre que j’étais grave dans le coup. Et sans aucun sarcasme en plus.

Non, vraiment, j’étais aussi capable d’apprécier du rock, comme je pouvais apprécier du rap, du classique, du jazz. Le style n’avait aucune véritable importance, si les notes me plaisaient alors le reste coulait de source. Les bras croisés sur ma chaise, je dodelinai moi aussi de la tête. À l’instar de mon interlocuteur qui trouva néanmoins le moyen de rester focalisé sur sa réparation.

Lorsque sonna le glas de la dernière note émanant de son téléphone, notre MacGyver de service l’éteignit aussitôt, sans m’adresser la parole, un regard ou même un geste de défi. Ce qui bien évidemment, eut le don de me surprendre. Et dans une démonstration, un chouia théâtrale, il me fit constater que sa réparation était terminée et semblait avoir été faite correctement.

Moi, voulant chercher un peu la petite bête, je vins ébouriffer sa tignasse brune en m’exclamant d’un ton provocateur :

Mais c’est qu’il a mérité son repas le petit garçon ! Normalement c’est le moment où je devrais me montrer ingrate, mais non. Tout travail mérite salaire. T’as fait ton job, maintenant tu peux manger et me dire si ça te plaît ou pas. Tout en sachant que critiquer ma cuisine est vivement déconseillée. Mais bon ça… c’est uniquement si tu tiens à la vie.

Sarcastique, un peu cassante, mais malgré tout reconnaissante. Le gamin avait fait son travail, je n’avais rien à redire à ce sujet. Pour sa musique en revanche, c’était une autre histoire :

Oui bon sinon c’est du rock quoi, c’est bien sympa, mais ça n’a rien d’exceptionnel non plus. D’ailleurs pour être honnête, je pensais qu’un ado de ton âge écouterait plus du rap. Surtout que vous êtes gâtés dans votre pays là, vous avez une génération qui en impose. Kendrick Lamar, Post Malone, Drake. Ah, mais non je suis bête, Drake est canadien. Oui bon bref.

Et ne voulant pas m’arrêter sur ma lancée, tout en ayant l’envie de saouler un peu le jeune homme qui me tenait compagnie bien malgré lui, je me mis à raconter ma vie, divaguant un peu sur mes souvenirs concernant une certaine personne chère à mon cœur.

Eh oui mon cher, figurez-vous que je connais bien le rap d’aujourd’hui. J’ai été initié par un ex-copain. Ce qui rendait folle ma… merde. Petit trou de mémoire. Comment vous dites-vous ? Quand une personne est plus qu’une amie, mais moins qu’une petite amie ? Je réfléchis quelques instants et l’expression me revint enfin en tête : ah oui ! Friends whith benefits… je sais pas si je suis censé parlé de ça avec un ado de 17 ans… dis-je en affichant une mine dubitative. Rapidement cependant, je repris ma contenance pour surenchérir : oh puis après tout… vous les gosses avec internet vous avez accès à des contenus qu’à l’époque on n’avait même pas conscience que ça pouvait exister. Et d’un geste de main tout aussi théâtral, je repris : bref c’est un sujet pour une autre fois.

Et alors que l’on pensait que tout allait s’arrêter là. Que chacun allait repartir de son côté, je relançai la conversation avec entrain le visage appuyé sur la paume de ma main, dans un sourire narquois :

Et toi alors, t’as une petite copine ? Ou un petit copain ?

Oui bonjour l’indiscrétion.
Oui on ne se connaissait que depuis quelques instants et alors ?
J’avais du temps à tuer.


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Mer 19 Aoû - 16:57
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« So darken your clothes and strike a violent pose»

S'il était parfaitement honnête, Ashton admettrait qu'il y a quelque chose d'un peu sympathique chez ces adultes qui tentent désespéramment de connecter avec la jeunesse sans craindre (ou être conscient) du ridicule. Quelque part, il en est presque attendri.

– Yeah, rock’n roll baby.
Pitié refait jamais ça.

Presque. Mais peu importe.

Lorsque la main de la jeune femme vient se noyer dans ses cheveux bruns, ça le surprend tellement qu'il ne sait pas comment se débattre, aussi tente-t-il d'enfoncer son cou le plus profondément possible entre ses épaules, arborant une grimace mi-perdue mi-dégoûtée. Lorsqu'il parvient à se défaire de sa main intrusive, il se recoiffe immédiatement en lâchant le "ugh" contrarié de l'adolescent qui doit remettre sa mèche à la bonne place pour parfaire son style.

Dès lors qu'il l'entend approuver son travail, il ne se formalise pas en banalités et récupère immédiatement son salaire. Fourchette à la main, il commence à gober son repas comme un affamé – il l'est – et sans prendre la peine de le savourer, écoutant d'une oreille distraite ses jacassements.

Il se fiche bien qu'elle aime le rap, le rock ou la country, mais il a la bouche trop pleine pour lui en faire part. Son attention est finalement ramenée lorsqu'elle mentionne cette histoire de "petite-amie". Mais il n'écoutait pas vraiment, alors peut-être a-t-il mal entendu ; et de toute façon, il ne comprend pas grand chose à ce qu'elle lui raconte. Une histoire avec des amis et des bénéfices..?

En quelques coups de poignets habiles, Ashton semble vouloir participer à ces concours où il faut avaler le plus d'aliments en un temps record. Sans doute aurait-il pu gagner un prix, si sa course ne s'était pas vue être interrompue par la fameuse question à un million de dollars.

– Et toi alors, t’as une petite copine ? Ou un petit copain ?

Il est pris d'une quinte de toux terrible lorsqu'un vicieux morceau de tomate lui reste coincé en travers de la gorge.

J'suis pas une pédale ! il lâche précipitamment lorsqu'il a repris son souffle.

C'est dit trop vite, trop désespérément, comme si sa vie elle-même en dépendait ; parce que c'est mal, c'est crade, c'est pas normal, il le sait, on lui a dit. À coups de mots criés, son père lui a ouvert le crâne en deux pour y balancer ses idées prémâchées ; aujourd'hui, il les répète exactement comme lui le faisait, avec le même ton, le même volume, les mêmes mots. Il les recrache toutes et espère secrètement que ça enlèvera le goût pourri qu'elles lui laissent dans la bouche.

Il est pas une pédale. La fourchette serrée entre ses phalanges blanchies, il plante avec dépit une nouvelle tomate.

Puis je vois pas l'intérêt d'avoir une copine à un moment pareil. J'pourrais même pas l'inviter au cinéma, ou un truc du genre. Et puis les filles me font chier, de toute façon. Sauf...

Il se retient de lâcher le prénom de Christine à la dernière seconde. C'est son seul visage qui s'impose vraiment lorsqu'on lui parle de filles ; c'est un peu la seule pour qui il a réellement de l'estime. Est-ce qu'il devrait se considérer amoureux d'elle ? Parce que c'est bien comme ça que ça marche non ? Un garçon s'entend avec une fille, et le reste vient tout seul. Naturellement. C'est naturel.

L'espace d'un instant, il arbore une vague mine dégoûtée en s'imaginant lui tenir la main, et... Non, vraiment, il ne veut pas y penser. Parcouru d'un frisson d'horreur, il secoue la tête pour effacer ces idées parasites de son esprit.

Désireux de changer de sujet, Ashton tente alors l'impensable ; il prend son courage à deux mains, et dévoré par une curiosité mal placée, il demande :

C'est quoi des friends with benefits ?

Plus précisément, il se demande quels sont les benefits, mais il a l'étrange intuition que la réponse n'est probablement pas celle à laquelle il s'attend. À défaut d'avoir internet, il peut bien demander son aînée.

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Mer 19 Aoû - 18:28


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Le petit insolent en alla une nouvelle fois de son petit commentaire : « Pitié ne refait jamais ça » qu’il me dit le sale gosse. Moi pour éviter de lui provoquer un trauma crânien, je fis de mon mieux pour garder mon calme.

Il y en eut un en revanche, qui me sembla fort déboussolé lorsqu’il entendit l’expression « petit copain ». Il manqua de peu de s’étouffer avec la salade que je lui avais préparée. Une réaction comme cela passait encore, cela eut le don de me faire rire. Les propos qui suivirent en revanche ne me procurèrent aucune émotion positive, loin s’en faut.

Première réaction : de la surprise.
Seconde : du dégoût.
Et enfin : du mépris.

La petite tignasse brune venait tout juste de réveiller le fauve qui sommeillait en moi. Et autant vous dire… qu’il allait en prendre pour son grade ce petit merdeux.

Une pédale ? Oh seigneur, c’est quoi ce gosse… Alors déjà, détends ton string je ne t’ai pas demandé si tu avais sauté ton hamster. 17 ans et ça tenait déjà des propos comme ça ? L’éducation était clairement à revoir. Et bien que ce n’était pas à moi de la refaire, je n’allais cependant pas laisser passer une opportunité de lui pourrir la vie, et ça commençait dans 3,2,1, partez ! Écoute-moi très attentivement mon petit père. Tu redis encore un truc comme ça, devant moi, devant MA gueule, ton portrait je le refais à coups de phalanges.

Et il n’y avait qu’une seule façon de rendre encore plus mal à l’aise quelqu’un sur un sujet tabou. Accentuer ses propos. Et je n’allais pas me gêner.

Figure-toi mon cher. Que je baise avec des filles et des garçons. Et ouais petit con. Et qu’est-ce que tu vas y faire hein ? Dieu m’est témoin j’ai sauté des nanas et des mecs, si ce n’est pas naturel, pourquoi je n’ai pas encore été foudroyé par notre seigneur tout puissant ? Tu m’expliques ? Et bien tant que ce n’est pas le cas, je vais continuer à m’éclater et y’a rien que tu pourras y faire. Tu penses comme tu veux, je m’en bats franchement les couilles. Mais tiens ta langue si tu ne veux pas te la faire couper. Tch… éducation de merde.

Clairement, nous n’avions pas été éduqués de la même façon.
Parce que des mots comme ça, je savais pertinemment qu’ils ne venaient pas de sa bouche à lui, mais de quelqu’un d’autre. Et à 17 ans ; qui d’autre qu’une figure parentale pour lui souffler des conneries pareilles ? Pas la peine d’être bac +8 pour le savoir. Et honnêtement, non seulement ça me mettait en rogne, mais ça me dégoûtait. Et tant pis pour lui, il fut la cible de mon courroux et prit pour tous les autres intolérants.

Mais au fond, cette idée, émanait-elle vraiment de lui ?
Pas sûr.

Raison pour laquelle, je calmais un tantinet ma véhémence, pour me recentrer sur ce qu’il avait dit auparavant, ne serait-ce que pour atténuer la morosité ambiante que j’avais sciemment provoqué.

L’inviter au cinéma ? Oh mais qu’il est mignon. Dis-je d’un ton moqueur, pour finalement reprendre sur ma lancée : moi j’ai plein d’autres activités qui me viennent en tête. Mais bon t’es encore qu’un gosse alors évitons d’aborder le sujet. Et les filles le font chier en plus ; gentleman. Sauf ? Sauf moi ? Ah t’es trop timide pour me l’avouer c’est chou. Oui, je comptais le faire chier jusqu’au bout. Absolument. C’était de sa faute, il aurait dû tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler.

Et là, je l’avouai, une question me prit de court. Mais d’un côté, je ne savais réellement pas pourquoi je me retrouvai surprise par sa question. Et bien évidemment, je me suis régalé à lui répondre :

Attends t’es sérieux là ? Mais tu veux quoi, que je te fasse un dessin ? Alors attends je vais te montrer avec mes doigts. Le regardant droit dans les yeux, mon pouce et mon index imitèrent la matrice féminine, et l’index de mon autre main, la virilité masculine. Et le mouvement de va-et-vient suivant fut sans équivoque. Sauf que j’oubliais un détail : ah non du coup. On était deux gonzesses alors c’était plus... et une fois encore la gestuelle fut… pour le moins claire. C’est bon t’as compris maintenant ?

Et voilà comment provoquer un malaise bien faramineux.
Non non, je vous en prie, c’était cadeau.
Mais comme ça au moins, si ce n’était pas encore clair, le gamin l’avait maintenant bien compris. Et j’espérais que les images étaient bien gravées dans son crâne. Et qu’il avait bien enregistré ceci : valait mieux éviter de me faire chier.

Eh ouais, sacrilège, je déballe ma vie sexuelle sans gêne. Bienvenue dans le monde des adultes.

Et bim.
Dans tes dents petit con.
Mais quelle gamine je faisais.
Mon Dieu, je me retenais d’éclater de rire de toutes mes forces, au bord de l’explosion, mais ça valait le coup. Rien qu’à voir sa tête. Un moment Nutella.



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Ven 21 Aoû - 19:22
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«Maybe they'll leave you alone, but not me»

C'est la seconde fois que son esprit s'embrouille face aux remontrances, qu'il a un haut le coeur lorsqu'elle le traite de "petit con" d'un ton trop familier, la seconde fois qu'il doit cligner des yeux plusieurs fois pour se souvenir qu'il est toujours dans une pièce fermée d'un centre commercial en ruines.

Mais la situation lui est moins éprouvante qu'avant. Il se sent mieux équipé face à la colère de la jeune femme, un peu capitulard au fond ; elle peut bien le frapper, elle lui donnerait une raison plus valable encore de les haïr, elle et ses complices. Il se fiche bien de ressortir d'ici avec un coquard et le nez en sang ; ce serait pas la première fois, et sans doute pas la dernière non plus.

Bah vas-y, défonce-moi si ça t'éclate. Ce serait bien la preuve que t'as un soucis dans ta tête. il crache, impétueux. Et j'vois pas ce que Dieu vient foutre là dedans, j'ai pas besoin de lui pour décider de ce que j'trouve dégueulasse ou pas.

Besoin de personne, qu'il tente de se convaincre dans l'intimité sourde de son esprit. Cruelle ironie que celle de l'adolescent qui pense encore être maître de ses idées ; abominable dérision que l'enfant qui s'est nourri d'idées dangereuses pour lui. Ashton, en grand ignorant du haut de ses dix-sept ans, passe encore à côté de tout le mal qu'il inflige à son coeur atrophié.

Non, pas besoin d'une figure suprême pour lui dicter ses commandements ; hormis la voix de son père, peut-être, qui résonne encore fatalement au fond de son crâne, comme un écho long de plusieurs années.

Il lâche brusquement sa fourchette dans un éclat bruyant de couverts s'entrechoquant contre la céramique ; sa main vient compulsivement gratter son bras avec impatience. La sensation est brève, comme des petites aiguilles qui s'enfoncent et qu'il se doit d'arracher très vite ; ça passe au bout de quelques secondes, et il se remet à manger, l'air de rien.

Du moins, il essaie ; la nourriture au bord des lèvres, il est stoppé dans son mouvement par la description pour le moins graphique de la jeune femme.

Ses yeux sont tout bonnement incapable de se détacher de ses doigts, alors à défaut, il s'enfonce le plus profondément possible dans sa chaise avec l'immense envie de disparaître.

Tes histoires de cul je m'en bas les couilles, je veux pas les entendre. il marmonne juste assez fort pour qu'elle discerne ses paroles, comme s'il craignait qu'on surprenne leur conversation.

La délicieuse couleur de ses joues n'a désormais plus rien à envier aux dernières tomates de son assiette. Avec aigreur, il les pique une à une et les gobe rapidement pour les faire disparaître de sa vue.

Ca tourne un peu dans sa tête, ces images. Ce n'est pas comme s'il n'avait jamais rien vu sur internet, comme s'il n'était jamais allé sur des sites interdits aux gens de son âge. Il sait comment ça marche, il sait que les gens le font. Il devrait pas être gêné, si ? Non, il devrait être dégoûté plutôt. Ou quelque chose qui s'en approche.

Mais surtout, surtout, ne pas être intrigué.

Il lui faut un moment avant de réaliser que c'est devenu difficile de la regarder dans les yeux. Dans l'espoir vain de retrouver contenance et ne pas la laisser avoir l'ascendant sur lui, Ashton tente désespéramment de lui lancer un peu de son venin habituel.

J'suis surtout choqué que t'ais des amis. Et qu'ils veulent baiser avec toi. il a un ricanement amer, un peu provocateur, qui contraste avec son expression désemparée. J'suppose que y'a de l'espoir pour tout le monde.

Pour ne plus avoir à lui parler, il finit rapidement le reste de son assiette, bien décidé à ne plus jamais revoir cette femme et sa grande gueule.

Encore trop perdu dans ses vagues réminiscences de ces moments de torture à table, revoyant son père tapant du poing et crachant sa bile, Ashton parvient cependant à commettre sa plus grosse erreur de la journée.

J'peux sortir de table ? il se corrige précipitamment, le visage toujours plus cramoisi. Me tirer. J'peux me tirer ?

Comme s'il y avait la moindre logique à ce qu'il pose la question, alors qu'il pourrait tout simplement attraper son sac à dos et prendre la porte pour fuir le plus loin possible. Mais vissé sur sa chaise, l'angoisse lui bouffant le corps, il y a une peur encore irrationnelle et enfantine, qui lui murmure que s'il sort de table sans y être autorisé, il est à peu près sûr d'avoir de très, très gros problèmes.

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Dim 23 Aoû - 0:21


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C’était exaspérant. Il était exaspérant. Vraiment. L’insolence passait encore, c’était le lot de tous les adolescents de son âge. Putain j’étais même pire que lui à mon âge… et alors Emma, huh, ah non il valait mieux ne pas y penser. À l’époque, la véritable tempête, c’était elle. Et dire que c’était moi qui étais censé la canaliser ? La bonne blague. Ahlala… la belle époque.

Mais pour en revenir au garçon, lui en revanche, quelque chose clochait sérieusement chez lui. Sans être réellement capable de mettre le doigt dessus, il me donnait l’impression de sonner comme un disque rayé. Toujours à répéter la même chose, comme s’il essayait lui-même de se convaincre que les mots qui sortaient de sa bouche étaient réellement les siens.

Et de mon côté, j’hésitais entre le sermonner davantage, ou lui fracasser la tête avec le talkie qu’il venait tout juste de réparer. Mais la seconde option étant la plus contraignante, je choisis finalement la première. Si bien que moi-même, je sonnai comme un disque rayé :

Putain, mais t’entends pas quand je te parle ? Si c’est pour dire des conneries pareilles, il vaut mieux que tu fermes ta gueule. Je sais pas qui t’as mis ces idées moyenâgeuses dans ta tête, mais t’es qu’un gosse mon cher. Et j’ai de sérieux, mais alors de sérieux doutes, sur ta connaissance du sujet. Qu’est-ce que tu en sais que c’est dégueu hein ? T’as pratiqué peut-être ? J’en doute fort.

Lui et moi, clairement, nous étions proches du point de non-retour. Deux individus que tout séparait, et qui ne partageaient clairement pas les mêmes opinions sur un sujet relativement épineux. Mais alors pourquoi… pourquoi j’avais la désagréable sensation que cette conviction qu’il affichait dans ses propos n’était en réalité qu’un discours qu’il martelait sans savoir réellement de quoi il parlait ? Je n’étais pas spécialement douée pour lire les gens, mais là… il y avait quelque chose de flagrant peut-être ?

Oh et puis après tout… ce n’était pas à moi de refaire le monde. S’il voulait penser ça, tant pis pour lui. Mais répéter son discours nauséabond, cela me donna des envies de meurtres. Et il venait d’avoir sa punition après tout. La couleur de ses joues, la tête qu’il tirait après le court aperçu de mes histoires de fesses… oh seigneur, cela n’avait pas de prix.

Et je manquai toujours d’éclater de rire, surtout en voyant qu’il n’osait presque plus croiser mon regard. Non finalement, la personne qui était en train de passer un sale quart d’heure… c’était bien lui. Et quelque part il le méritait. Que ces propos fussent les siens ou pas, il n’aurait pas dû les répéter. Bien fait pour lui.

Et puis sa pathétique tentative de moquerie… non mais, sérieusement ?
On aurait dit un écolier qui me balance un « c’est celui qui le dit qui l’est ».
J’en oubliai presque que je parlais à un gamin.

Et je le remis rapidement à sa place :
Oh par pitié, tu crois tromper qui avec ton petit rire là ? Si t’as envie de te moquer t’as intérêt d’avoir de meilleures munitions mon petit. Et il était temps de remettre les pendules à l’heure non ? Oh oui, définitivement.

Et c’est alors. Qu’il me demanda le plus poliment du monde, s’il pouvait partir.
Dans ma tête, la réponse était claire : non.
En tout cas, pas tant que je n’en avais pas fini avec lui.

Et quoi de mieux pour lui chercher des noises, que d’aller le taquiner sur le sujet tabou ? Rien bien évidemment. C’était presque trop facile… et je ne sus résister à la tentation. Je me levai alors de ma chaise, et m’éclaircis la gorge pour les déclarations que je m’apprêtai à faire. Et lorsque je fus fin prête, je m’exclamai, d’un ton goguenard :

Oh ne t’en fais pas, tu vas pouvoir sortir de table gamin. Mais avant ça, j’ai quand même une petite confidence à te faire. Toujours debout, je fis quelques pas dans sa direction, le contournant légèrement pour finalement me placer dans son dos. Mes deux mains allèrent alors se placer sur ses épaules, et je fis semblant de les masser un peu, reprenant ensuite mon discours : je dois t’avouer que je n’ai pas beaucoup d’amis, c’est vrai. À Arcadia encore moins. Mais je n’ai jamais réellement eu besoin d’amis. Je n’avais besoin que d’une personne. Et celle-ci n’est pas là. Et j’ai bien peur que personne ne puisse la remplacer. Personne n’est capable de me satisfaire comme elle le fait. Elle a rendu obsolète la moindre envie de compagnie masculine que j’avais auparavant. Je me penchai alors à destination de l’oreille du gamin, avant lui susurrer d’une voix faussement voluptueuse, tout en faisant de mon mieux pour ne pas éclater de rire : mais si t’avais eu quelques années de plus… qui sait ce qui aurait pu se passer. T’aurais pu découvrir pourquoi les gens veulent bien me sauter. Dommage.

Et hop. Un moment bien gênant dans sa tronche. C’est cadeau.
J’étais allé assez loin à mon sens, alors pour désamorcer la situation, mes lèvres vinrent se déposer sur sa joue, pour le taquiner une dernière fois avant de laisser l’oisillon s’envoler.

Non je déconne. Je préfère le gazon. Allez dégage maintenant. Et ce n’est que lorsque le gamin prit ses affaires pour s’en aller que je lui glissai un dernier mot de remerciement : eh gamin ! C’est du bon boulot ce que t’as fait. Je te remercie. Si j’ai encore besoin de réparer un truc, je reviendrai vers toi. Alors la prochaine fois, surveille ton langage. T’as pas idée à quel point une gonzesse peut te pourrir la vie. Réfléchis bien.

Sages paroles ma chère Tia.
Sages paroles.
Ça ne va plus du tout moi, parler de moi à la troisième personne.
J’ai besoin de me détendre.


•••

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MacGyver
Ma poutre et mon couteau
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Métier Expert en rafistolage
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MacGyver
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Ven 28 Aoû - 0:41
🗲
«Farewell, boomer»
Agrippé à sa chaise comme un naufragé à une bouée, Ashton enfonce profondément ses ongles dans le dessous de son siège, quitte à se faire mal. Il regarde la jeune femme en chien de faïence, l'allure farouche, et les dents grinçantes. Il ne l'écoute plus vraiment ; elle parle trop, ses oreilles commencent à siffler.

Ses confidences, il en a rien à battre.

C'est ce qu'il a envie de dire, de lui cracher à haute voix ; mais l'embarras le prend encore tellement à la gorge, il a peur de partir dans les aiguës s'il se met à parler, alors il se contente de se taire et de la foudroyer bêtement du regard.

Ses yeux la suivent avec méfiance lorsqu'elle fait le tour de la table, mais il reste trop paralysé sur sa chaise pour se retourner. Il regrette instantanément de ne pas s'être levé pour partir sans demander son reste. Elle a ses mains sur lui.

Un massage, une tentative d'ironie sans doute, le genre à être destiné à détendre, à faire du bien ; mais lui, ça lui fait mal et ça le terrorise. C'est comme un fer chaud qu'on lui colle à même la peau, le contact douloureusement cuisant, la poigne sur son épaule l'incendie tout entier.

Il est toujours rouge, de colère, de douleur, d'embarras ; entièrement incandescent.

Elle lui raconte encore sa vie, comme quoi elle a pas d'amis, et il a tellement envie de lui répondre un "tu m'étonnes" bien senti, mais il n'y arrive juste pas. Il a du mal à l'entendre par-dessus les hurlements intrusifs de son esprit ;

Je m'en fous je m'en fous je m'en fous me touche pas tire toi laisse-moi tranquille je m'en fous me touche pas me touche pas me touche pas me touche....

Un frisson d'horreur courre sur son échine et lui balaie l'estomac lorsqu'il sent son souffle sur son oreille ; il est pris d'un haut le coeur, comme saisit par un immense mal de mer lorsqu'enfin, elle l'achève implacablement d'un baiser sur la joue.

Par chance, lorsqu'elle se détache enfin de lui, une part de lui parvient à lui rappeler de respirer.

Puérilement, il vient essuyer sa peau du revers de sa manche en tentant d'ignorer la douleur dans ses viscères, comme des griffures au creux du ventre ; il a l'impression qu'un gros néon rouge indiquant "DANGER" a commencé à clignoter furieusement dans son esprit et il veut juste partir. Le plus loin possible.

Ses compliments lui passent complètement au-dessus. Evidemment qu'il fait du bon travail, il n'a pas besoin d'une vieille meuf pour le lui confirmer.

Les gestes complètement erratiques, la souffle court et le visage carmin, l'adolescent se jette sur son sac à dos avec désespoir dès lors qu'il est libéré. Il a besoin de quitter les lieux, maintenant, avant d'exploser.

– T’as pas idée à quel point une gonzesse peut te pourrir la vie. Réfléchis bien.

Si, elle lui en a donné une idée très claire aujourd'hui.
C'est bien pour ça qu'il les évite.

Au moment de partir, il s'immobilise à la porte. Il voudrait pouvoir l'insulter, lui faire mal, quelque chose. Il ne parvient qu'à s'envelopper d'une légère ironie avant d'articuler :

La bouffe était passable, mais le service vraiment nulle à chier. Je reviendrai clairement pas.

Avec un dernier doigt d'honneur, Ashton s'évade à toute vitesse des lieux avec l'angoisse au ventre et une furieuse envie de vomir, tout en se jurant de ne plus jamais – jamais ! – revoir cette grognasse.
ft. Dove



résumé:


FIN
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