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[END] Stoned on the school bus, babe - Mum 11/09/20

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Ven 2 Oct - 13:10






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter



If I could stay in bed all day
Dream I was in a different place
I would be just great
Stoned on the school bus, babe

Pour mieux voir la nuit,
Elle cherche à comprendre,
Invite aux questionnements, à la philosophie,
Sans laisser ses tourments se méprendre.
Puisque des fois, elle n’arrive pas à apprendre,
Puisque des fois, Jupiter laisse son armure se fendre.

Jupiter, n’a pas la tête à tout,
Jupiter ne sait pas comment parler,
La brune se sent parfois tellement à bout,
Mais elle n’ose réellement montrer ses plaies.

Sa tête, ses pensées, ne se libèrent,
Se bouche, ses sens, ses artères.
Tout est bouché, comme si elle ne s’autorisait,
A montrer qu’elle étrange fille, en elle, se cachait.

Pourtant, elle sait à qui parler,
Qui sont là, qui savent l’écouter.

Alors, elle cherche les âmes convenables,
Celles à qui tout dire, à tout lâcher,
A qui montrer les cicatrices qu’elle tente tant de cacher.
A faire tomber le masque qui s’est formé.

Une sensibilité accrue,
Une personnalité qui est tue.

Alors dans les couloirs, elle avait réveillé la mère patrie,
Ce n’était que de la confidence, pas même un pseudo psy.
Cependant cela faisait du bien, de lâcher ses brides,
De plus sentir remonter de son estomac l’acide.

Alors elle l’avait retrouvé dans les couloirs.
Il n’y avait personne, il était tard, il faisait noir.
Pas de lumière, juste une forme de guide, un phare,
Pour l’aider à sortir la jeune fille du brouillard.

Ses yeux noirs attendaient sa venue,
Murmurant à la masse certainement à moitié endormie.

- Encore en train de rêver, de dormir sans te lasser ? Je ne sais pas comment tu fais…
Mum. Bonsoir. Je… Suis désolée de te déranger.


Puisqu’elle, n’arrivait pas aujourd’hui à poser son esprit,
A trouver le peu de liberté pour tomber endormie.
L’air sérieux sur le visage,
Semblait ce soir n’être qu’un mirage.
Puisqu’il l’a quitté peu à peu,
Montrant progressivement son nocturne naufrage.

♥


Spoiler:
Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Sam 3 Oct - 19:06

stoned
on the school bus, babe.
Il y a les nuits en pointillés. Depuis les premières disparitions.
Les nuits qu’on passe aux siestes et puis à compter. Profiter de chaque occasion.

vingt-trois, vingt-quatre, vingt-cinq… et puis vingt-six

Dans les couloirs du château, on se perd, on rôde, on longe les murs en espérant que ce soir-là, comme par magie, le compte sera bon. (Mais il sait très bien, Mum, que ses espoirs-là, plus que jamais il vaut mieux les laisser à l’abandon.)

cinquante-cinq, cinquante-six… cinquante-sept, cinquante… huit

Plisser les yeux pour y voir quelque chose, quoi que ce soit.
La fatigue est trop grande, les heures de sommeil parfois se raccourcissent trop fort, les pensées s’emmêlent et puis, Mum, parfois—

cinquante… cinquante… cinquante…

un. deux, trois, quatre.

Il perd le compte, comme lorsqu’on essaie de compter les étoiles.
(Mais n’est-ce pas ce qu’il tente de compter, tous les soirs, dans cette immense toile ?)

La fatigue est trop grande, les heures de sommeil hachurées, on ne se l’autorise plus, à dormir si longtemps longtemps longtemps jusqu’à en oublier le lever du soleil. Mais souvent, c’est trop fort, souvent, il n’y arrive plus, souvent il se laisse tomber et il dort dort dort jusqu’à en oublier le réveil.
C’est plus simple, de fuir.
Plutôt que de dépérir.
Plutôt que de compter sans jamais y parvenir.

(Mum ne se compte jamais.
Il se compte en dernier.
Une fois que le bon compte est arrivé.
Mais depuis cette fin d’août, on ne s’en est plus approché…)

dix-huit, dix-neuf, vingt, vingt, vingt, vingt, vingt

Il se demande, parfois, réellement, ce qu’il peut trouver de confortable aux couloirs. Aux placards et aux escaliers plongés dans le noir. Il se le demande surtout lorsqu’il se réveille, le dos et la nuque en compote, les muscles engourdis, les regrets de ne pas avoir profité du lit ou du canapé.
Quand tu es arrivée, il s’endormait.

Encore.
⠀⠀⠀Encore.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀Encore.

Le corps affaissé, il lève les yeux vers toi, vers le décor.
Comme s’il avait oublié où il somnolait. Peut-être que c’est le cas, en vérité.

Jupiter.
Ton surnom est si joli, tu sais— si loin de notre terre.

vingt-et-un

Brouillard de sommeil dans la tête, il n’a pas capté tes premières paroles.
Désolé— ça s’embrouille dans les pensées quand la fatigue se fait aussi forte ; mais ce soir il faut reprendre son rôle.

« Bonsoir, Jupiter, » il esquisse un sourire, dans le noir— il ne sait même pas si tu arrives à le voir. « Tu ne me déranges pas. »

Il se redresse, replace le manteau qui avait glissé. Fouille dans les poches, sort une de ses bougies minuscules et une boîte d’allumettes, et sur le sol, il les a déposées. Allumé la bougie.
Un peu de lumière dans la nuit.

« On peut rester ici, si tu veux. Je connais des endroits, plus confortables et isolés, aussi. »

Mum, lui, n’a pas peur des discussions dans l’obscurité.
Il est déjà habitué.
Mais qu’en est-il de toi ?

Ce soir, Jupiter, on fait comme tu le veux, toi.
Comme chaque soir où tu viens le retrouver.
Il n’est pas difficile, Mum, tu sais. Il sait s’adapter.


Résumé:
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Dim 4 Oct - 0:51






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter



- Tant mieux

C'est ce qu'elle croyait,
Mais est ce qu'au fond elle le pensait.
Mais déranger, elle avait besoin,
Ne serait-ce un peu pour exister.

Étouffer, les pensées,
Étouffer, les mots,
Étouffer le faux
Respirer le vrai.
Une seule raison de le déranger,
Une seule raison de le revivre à ses côtés.


Les images, des fois le soir, revenaient
Les photos dans sa tête, encore sur ce téléphone
Restaient gravées, elle entendait le vent qui bourdonne,
Les corps calcinés, écrasés, le sang dans sur les vitres coulait.

Ses yeux noirs, observaient les siens, et ce sourire.
Ce sourire qui la faisait d'avance pâlir.
Une lumière, elle pouvait mieux le voir,
Alors qu'il faisait toujours si sombre, si noir.

Ses lèvres se pinçaient, sous ses yeux de cernes charbonnés.
Jupiter observait son visage, alors qu'il lui proposait de bouger.
Elle n'attendit pas, sous l'impulsivité, et décida avec lui de s'envoler.
De partir loin de ces couloirs, de ces escaliers, pour un endroit plus propice,
A la confession, aux secrets, au fait de sentir dans sa gorge les supplices,
Qu'elle allait petit à petit s'infliger.

Alors allons y. Je te suis.


Jupiter est une planète, elle a besoin d'un orbite, d'une lumière,
De ses belles petites lunes sur qui compter,
Parce que quand il fait nuit, il y a plus qu'elle, ses sœurs, et ses frères.
Et tous les Knights ne sont pas à mettre à sa portée.

Comme un papillon de nuit, attirée par le feu,
Elle s'approcha de Mum, de cette chaleur,
Pour effacer ses souvenirs, un moment, le malheur.
Elle savait que cette nuit ne réveilleraient pas de sentiment heureux.
Cependant, elle pourrait sentir un peu plus de candeur.

Je n'ai pas envie de traîner dans les couloirs, de potentiellement réveiller quelqu'un qui écouterait aux portes. Je n'aime pas l'intrusion. Et bien que j'aime l'attention, je n'ai pas envie d'avoir tout un bataillon autour de moi. Pas maintenant, pas là.


Jupiter aimait avoir le regard sur elle,
Prétendre milles beautés et merveilles.
Cependant, quand le chevalier était blessé,
Il fallait agir avant qu'il ne sombre dans son mauvais côté.

Alors elle se m'y à suivre la lumière,
Encore et encore.
Comme ses anciens congénères.
Comme ceux morts à l'avant, au milieu, à l'arrière.

♥


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Mum
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Mum
Mum
Lun 5 Oct - 19:51

stoned
on the school bus, babe.
Malgré la nuit—
—les couloirs restent un lieu de passage régulier, des victimes des insomnies.
Nous ne serons pas tranquilles longtemps, ici.
Alors, Mum, à nouveau, il te sourit. Puis il récupère la bougie.

Pour se relever, c’est sur le mur qu’il prend appui. « Oui. D’accord. On s’en va, alors. »

Le château, il le connaît par cœur.
Contrairement aux enfants, dans l’obscurité, de ses moindres recoins et ses couloirs sans fin, il n’en a pas peur. Il s’y guide au rythme de la flamme vacillante – il a appris depuis longtemps à réussir à la maintenir en vie même en marchant, sans se brûler, sans faire tomber la cire –, tapisse les murs de sa lumière orange, compte les portes et il s’arrête devant une en particulier, un souffle et la flamme meurt.
Mum pourrait se rendre jusqu’au pied de la table ronde les yeux fermés.

« Attend-moi ici. »

La bougie retournée dans la poche et la porte ouverte, Mum disparaît dans l’obscurité sans un mot de plus mais il est bien vite de retour à tes côtés—

vingt-deux

—et dans ses mains, une veste et un trousseau de clés.
La veste, il te la donne, elle est peut-être trop grande pour toi mais ce n’est pas important ; elle tient chaud. Et où nous allons, Jupiter, tu vas en avoir besoin, car ce qui te réchauffera ne sera pas la chaleur de ses mots.
Et puis— on se guide à nouveau dans les recoins du château.
On escalade les escaliers et on ralentit le pas lorsqu’on passe devant les chambres des enfants.

plus tard— on n’a pas le temps de les compter pour l’instant

Jupiter, avec lui, tu auras monté tous les escaliers.
Tu seras montée tout en haut, aussi haut qu’on le peut dans les étages, jusqu’à s’arrêter devant la porte fermée. Mum, il reconnaît vite la bonne clé.
Et devant toi—
—il ouvre la grande porte du toit.
Il fait un peu froid.
C’est pour ça qu’il t’a donné une veste, tu vois.

Il y a des nuages dans le ciel noir mais pas assez pour nous éviter de voir quelques étoiles et la lune qui illumine vos deux silhouettes esseulées. Mum, dans la serrure, il a laissé les clés. À l’abri contre un mur, il s’est assis et il t’a invité à faire de même, ça n’a pas l’air confortable et ça ne l’est pas vraiment mais on n’a plus le luxe d’être difficile lorsque la fin du monde est arrivée.
Sur le sol, il a déposé d’autres bougies.
Il en a allumé deux, cette fois-ci.

Et puis, il se tourne vers toi. « De quoi veux-tu parler ? »

Il sera là pour t’écouter, peu importe l’heure de la nuit.
Tu peux en être sûre, Jupiter.
Écouter, c’est la seule chose qu’il sait parfaitement faire.


Résumé:
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Ven 9 Oct - 19:25






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter


TW MORT / CADAVRES


Alors, ils quittèrent les lieux,
Pour rejoindre les cieux.
Ils quittèrent les lieux,
Pour qu'elle se sente mieux.
Pour un sentiment moins malheureux,
Pour ce sentiment si vide, si creux,
Pour qu'elle puisse voir au loin son unique vœux.

Alors, dans le château,
Ils agencèrent deux par deux,
Comme des inséparables heureux,
Une petite meute d'animaux.

Le duo se sépara, et pendant quelques temps
Mais Mum revient vite, sans la laisser vraiment.
Jupiter ne bougea pas, elle attendit juste là,
Laissant son jugement absent, pas de grand fracas.

Sur ses épaules maintenant, la longue veste de Mum.
Ses yeux se baissèrent quelques instant,
Elle ne portait plus celle de l'autre jeune homme,
Cachée maintenant derrière ce linge encore chaud,
Elle s'ennivra dans sa poitrine de quelques maux.

A quoi bon garder les souvenirs du passé ?
Quand tout n'était que fable, quand j'avais tout faussé.
Quand je n'aimais que moi, quand je n'avais rien d'autre en qui compter,
Qu'en ma force, qu'en ma personnalité, qu'en ma volonté.
Encore une fois, aujourd'hui, on m'offrait une de ses vestes,
Et je n'avais rien demandé, pourtant je ne m'en déleste.
Je garde sur moi le manteau, sans pour autant ressentir
Le rien, puisque je ne comptais la garder, sans mentir.


Puis, ils grimpèrent,
Ils grimpèrent plus haut,
Proches des lits des enfants à cette heure prospère,
A cette heure prospère où il n'y avait rien de chaud.
En haut, en haut de la pyramide.
Plus haut, toujours plus haut. Je voulais le sommet.
Je voulais de ma grandeur, de cette hauteur, toutes les écraser.
Je voulais simplement me sentir vivante, rattrapée une fois que je me laissais tomber.
Mais maintenant, elles n'étaient plus là, les mains d'autrefois,
Mais maintenant, il n'y avait que lui et moi.
Je ne pouvais m'élever, je devais m'y résoudre,
Mais je n'y arrivais pas.
Je sentais dans ma poitrine la tristesse se coudre.

L'air frais venait réveiller son visage,
Alors elle ne comprenait son geste si doux, si sage.
Il aurait du se protéger de interrompis,
Du froid comme seul nocturne ennemis.

Jupiter ne bronche pas.
Elle s'assoit.
C'est froid.
Elle n'aime pas ça.
Mais as t-elle vraiment le choix ?
Madame ex capitaine,
Madame l'ex reine,
A la tête coupée,
Des émotions tronchées.

Sa tête levée, vers le ciel, vers les étoiles,
Se perdit pendant quelques secondes avant de retomber,
Esseulée, fatiguée, comme ce corps qui ne veut se laisser aller,
Comme cette tête trop engourdie, trop remplie qui vint à déborder.

- Je...

Ça ne sortait pas.
Les mots ne venaient pas.
Ses cheveux maintenant entre ses doigts.
Puis les tracas, elle en perdait la voix.

Alors Jupiter ?
Il est beau de faire la fière.
Mais qu'en est-il lorsqu'il faut parler de soi ?
Qu'en est t'il de tes propres faiblesses ?
Pourtant, tu ne renonças pas.
Mais tu te tiens en laisse,
Tu ne t'accordes pas même une caresse.
Juger les autres c'est si facile,
Mais dompter ses émotions te rend si faible,
Fébrile.
Alors tu parles.
Tu te mets à oser.
Avant que cela ne soit le vide qui demande à être comblé,
Avant qu'il ne te pousse à te lancer dans une dure spirale.


- J'ai du mal à passer à autre chose. Je crois. Je sais, que je n'ai pas le choix. Mais je me demande ce que je fais là, des fois. Peut-être bien, que j'aurai du crever avec les autres dans ce tas de ferraille. Ici, je ne connais personne. Je n'ai, plus que moi...

Au fond, elle n'avait toujours qu'elle même.
Une âme triste et seule, un peu violente, un peu bohème.
Un cœur en mal, en deuil avec les chrysanthème.
Puis elle le regarde, quelques secondes,
Avant que d'autres mots de ses lèvres ne fondent.

tw mort:
Elle pouffa, faussement.
La boule dans sa gorge gonflait, évidement.

- En vérité, je ne saurai même pas décrire ce que c'était.... Les émotions que j'avais. C'était moche, c'était vide, c'était là. Ca revient. Parfois. Ca me prend là.

Sa main vint se réfugier contre sa poitrine,
Avant de reprendre, l'air mesquine.

- Tout ce qui était à moi, ma couronne, ma fierté, mes émois. Et là, je n'ai plus rien, plus rien entre mes mains, si ce n'est une foutue raison de tout casser, de tout jeter. Elle revient, à chaque fois. L'envie de tout faire, pour exister, pour se sentir vivre, pour sentir la puissance, le bonheur de l’existence.

Plus les mots s’enchaînaient,
Plus la frustration montaient.
Dans ses mots, l'agressivité s'invitaient,
Pour qu'elle serre les doigts, embêtée.
Dans les yeux de Jupiter,
Il n'y avait que sa colère, une sorte de souffrance.
Le chevalier à terre était entrée dans sa danse.
Le chevalier avait perdue son armée,
Et affamé, il n'avait que son armure pour subsister.

♥


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Mum
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Sam 10 Oct - 14:51
tw : on parle de morts et c un peu la déprime


stoned
on the school bus, babe.
Mais très rapidement, les mots se bloquent.
Il reconnaît la sensation, la frustration de ne pas réussir à parler. Combien de fois, déjà, l’a-t-il ressentie lorsque les émotions débordent et que parfois il faut tout lâcher ? Mais c’est bien compliqué, de poser des lettres et des syllabes sur des sentiments qu’on ne comprend pas, sur un trop grand choc.

Alors, il a simplement murmuré ; « Prends ton temps. »

Sans te presser.
Toute la nuit à nos pieds.

Et lorsque tes paroles résonnent enfin—
—oh, comme Mum se retrouve dans les mots qui sont les tiens.

Ici, nous ne sommes pas tous si différents. On se ressemble tant, malgré nos histoires respectives, malgré nos différences— nous avons tous effectués les mêmes pas, nous avons tous pris les mêmes chemins pour arriver jusqu’ici, finalement.
On se pose les mêmes questions.
Avec soi-même, on a les mêmes discussions.
On imagine les mêmes scénarios, on s’imagine tout ce qu’on a raté, toutes ses occasions.
On se conforte dans les j’aurais dû les rejoindre ou les j’aurais dû faire plus attention.
Nous sommes les mêmes au fond.


Et pendant une seconde, derrière les paupières, Mum ne voit pas le bus que tu décris.
Non, il voit le toit et ses débris—


Mais il chasse rapidement les souvenirs détraqués. Ce soir, c’est pour toi qu’on est là, Jupiter, pas pour lui et ses pensées. Sur lui, pour toi, il tire un trait. Même si tes mots se font un peu dur à écouter.
Il ne flanchera pas.
Il n’a plus le droit.

Alors il te laisse parler—
—il a toujours su écouter.

Il te laisse parler jusqu’à ce que tu n’aies plus rien à dire, jusqu’à ce que le silence résonne en écho sur le toit si haut. Et puis, Mum, il prend juste le temps de respirer, juste le temps d’oublier ses propres souvenirs, avant de chercher après ses mots.

« S’il y a une chose que je peux t’assurer, c’est que tu n’es pas seule dans ce combat. Beaucoup de personnes ici, au château ou ailleurs dans Arcadia, ont vécu comme toi. En ce premier novembre, nous avons tous vu la mort à nos pieds, de nos propres yeux, parfois de trop près. Moi aussi, » de beaucoup trop près, assez pour se graver sur la cornée. « On a tous les mêmes inquiétudes, les mêmes questions. Celles qui n’auront jamais de réponse, sans doute. C’est dur à vivre, très dur, je sais. Ça fait mal, aussi. Mais tu n’es pas seule. »

Il se rapproche, Mum, comme si ça pouvait prouver ce qu’il tente d’avancer.
Ou bien est-ce juste parce qu’il a froid, les doigts glacés.

« Ça peut être long, de passer à autre chose. C’est un long combat, » un combat que lui-même n’arrive pas à vaincre, depuis tant de mois déjà. « Il faut nous reconstruire, maintenant, avec ce qu’il nous reste. Même s’il ne nous reste rien. C’est tout ce que nous pouvons faire pour prouver que nous existons toujours. »

Tu sais, ces mots, qu’il ose te livrer.
Comme il aimerait, qu’à lui aussi, on vienne les lui prononcer. Comme il a besoin de les entendre, aujourd’hui comme hier. Mais lorsque c’est lui qui les dit, il a comme un arrière-goût d’hypocrisie, un peu de sel sous les paupières.

Le regard glisse vers toi. « Mais c’est normal, de vivre ça. Surtout après ce que tu as vécu. C’est normal de se sentir perdue, de se demander si on a sa place ici, » il se le demande, lui aussi, « c’est normal d’y penser, trop souvent. C’est normal. »

C’est normal.
D’avoir aussi mal.


Il passe un bras autour de tes épaules, serre un peu. Peut-être qu’on arrivera à avoir moins mal à deux.

Et, encore une fois, il répète— « Tu n’es pas seule. »

Tu n’es pas seule, Jupiter, tu ne l’as jamais été.
Il peut te l’assurer.
Nous sommes une trop grande famille, chez les chevaliers.


Résumé:
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Dim 11 Oct - 13:01






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter


TW MORT / CADAVRES / DEPRIME


La jeunesse n'aide pas,
L'expérience n'est pas toujours là.
Jupiter dans ses propres dires se noyait,
La tête baissée, le cœur entre ses seins calciné.

Puis il y avait ce triste silence,
Si Morbide, Si Livide, qui soulignent tant d'absences.
La jeune fille écouta alors la maman de sa maison,
Qui utilisait des mots qui résonneraient sans son esprit, à l'unisson.

Elle n'était pas seule, mais qui était vraiment là ?
Qui savait ce qui raisonnait vraiment en elle tout bas ?
Alors que la journée, elle n'était qu'un de ces guerriers,
A prétendre être la meilleure, même si ses combats lui ont été arrachés.
A vouloir être la plus puissante, alors qu'elle n'a plus de trône à posséder.
Non, il n'y avait plus de reine, de roi, ni même de valets,
Il y avait seulement des cimetières de cartes où chacun restait seul et isolé.

La mort était partout aujourd'hui, dans ses pensées,
Dans celles des autres. Mais souvent, elle s'en moquait.
Des autres, des uns, de chacun. Elle n'était dans l'empathie
Qu'avec la poignet de ceux qui comptaient, les rares êtres choisis.
Mum aussi, mais Mum, pouvait en faire partie.

Seulement, ce n'était pas que ça,
De son ancienne vie, il n'y avait que ces taches
Que ces corps, que ce sentiment de désarroi.
Toutes ces personnes autrefois populaires,
N'étaient aujourd'hui que défunt oubliés dans le fer.


- Pourtant, de mon passé. Il ne reste que moi. Cette ville, ces personnes, je ne les connais pas. Je ne les porte pas en moi. Et même si on souffre tous comme ça, je ne pense pas forcément aux autres. Je reste seule avec mes poids. Jamais grand monde ne fait attention à ce vide qu'il y a là... Tout avoir, puis tout perdre, ça en retire de la joie.

Il n'y avait que Jupiter.
Seule dans son système solaire.
Pas un éclat, pas une lumière,
Comme si le noir et ses lunes ne servaient plus.
Tout son monde, le système solaire, perdu, pas défendu.
Tout son monde, bouffé par le trou noir des ombres, suspendu...

- Quoi que, même avant, je n'ai pas porté grand monde en mon cœur. Pourtant, cela n'arrange rien. Tout ça... C'est que Chaos. Ces histoires d'ombres, ces histoires lugubres... Ca n'arrange rien.

Non, personne n'entrait
Elle voulait tout pour elle,
Mais jamais ne donnait.
Toute l'attention, toujours manger,
Combler ce vide qui ne faisait que croître
Toujours plus forte, plus grande, plus droite.
S'alimenter des autres, être un prédateur,
Dans la chaîne alimentaire, un envahisseur.
Or, elle ne regrettait pas,
Elle n'avait pas toujours conscience de cela.
Faire du mal, était devenu un jeu,
Qui l'amusait de moins en moins, parfois.

- Alors je cherche tu sais... Pour trouver un moyen de sortir d'ici. Mais pour l'instant, il n'y rien, rien que le danger, qui me pousse à penser que je n'y arriverai pas. Qu'on va rester là. Enfermés, à se laisser tuer un par un, comme si nous n'étions le début, Rien.


Puis elle sent déjà son bras,
Alors elle se réfugiât un peu plus contre celui là.
Jupiter se collait, comme à sa lune, un semblant de chaleur.
Ce n'était pas encore le soleil, mais un semblant de merveille.
Ce n'était pas encore assez pour effacer les malheurs.
Mais c'était assez pour voir ses yeux se gonfler de larmes.
C'était assez pour Jupiter perdent les armes.
Puis la première goûte tomba,
Gisant le long de sa joue.

Alors, la plus fière,
Pour protéger ses arrières,
Plaqua ses joues mouillées contre l'épaule de Mum.
Venant le serrer pour fort, contre elle même.
Honteuse d'exprimer des émotions qu'elle refoule constamment.
Il était plus simple de se mentir, de crier pour se protéger intelligemment.
Faire face à ses plaies, lui faisait perdre progressivement pied.
Mais, elle n'avait la force d'agir imprudemment pour s'oublier,
Elle n'allait ni user du charme, de la fourberie, des drogues pour y aller.
Jupiter, simplement cacher ses plaies...


♥


Spoiler:
Mum
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Mum
Mum
Jeu 15 Oct - 20:04

stoned
on the school bus, babe.
Tu vois, Jupiter.
Malgré tout ce que Mum a perdu, en ce début de novembre, malgré tout ce qu’il ne pourra jamais retrouver, malgré elles, il ne peut prétendre qu’il a réellement tout perdu. Il ne peut prétendre que dans tous les visages qu’il a retrouvé, que ce soit au sein des chevaliers ou ailleurs, il n’y en a aucun qu’il a reconnu.
Tu vois, Jupiter, il ne peut réellement comprendre ta détresse car lui, il a vécu toute sa vie ici ; d’Arcadia il en connaît les moindres recoins, beaucoup de noms, il a toujours connu cet air.

Mais tu vois, Jupiter— malgré les visages et les mains tendues.
Mum, il a la sensation d’être si seul trop de fois.

Malgré le soleil qui brille encore si fort après qu’il ait plu.
Mum, il a toujours aussi froid.
La sensation d’être seul avec les autres, il la connaît.
Mais Jupiter tu sais, si tu regardes autour de toi, des gens comme toi, qui étaient là par hasard avant la tempête, il y en a tant, il suffit de les chercher.

« Mais maintenant, tu m’en parles à moi, tu n’es plus seule avec tes poids, » peut-être avec un peu de candeur, un peu de naïveté.

Parfois Mum n’a plus envie d’être compliqué.

Ce sont les doutes que tu énonces si facilement mais tu sais, ils témoignent de ses angoisses latentes qui parfois s’immiscent dans les rêves. Des mots, qui suffisent à laisser les pensées se balader un instant, les pensées qu’on souhaite taire avant qu’elles ne prennent trop de place, les pensées qu’on n’a plus le droit de s’imaginer ; les pensées que, vite, on crève.
Mum ne doit pas avoir peur— il n’en a pas le droit.
Il doit être celui qui rassure ceux qui, comme toi Jupiter, s’égarent sur ses chemins plongés dans l’obscurité.
Il ne doit pas être celui qui tremble devant ces scénarios, ceux qu’on espère qu’ils ne se réaliseront pas.
Non, Mum ne doit pas avoir peur, il ne doit pas réfléchir, il n’a plus le droit de flancher ou de trembler ou de pleurer et il se l’est promis (forcé) depuis les premières disparitions à la fin de l’été.

Il doit épauler.
Et pas se laisser chuter.
Il doit être là.
Et pas fuir dès que ça ne va pas.

Il ne veut plus douter.
Car s’il doute, alors comment faire pour avancer ?

(Tu vois, il recommence à avoir froid.
Alors, lorsqu’il te serre dans ses bras—
—il ne sait pas, s’il le fait pour lui ou pour toi.)

« On sortira d’ici. Malgré tout ce qu’il se passe en ce moment, » malgré tout ce qu’il s’est passé ici depuis déjà longtemps, « il ne faut pas baisser les bras. »

Tu as le droit, Jupiter, tu sais.
De pleurer.
Tu n’as pas besoin de te cacher.

(La main qui passe doucement dans le dos.) « Ce sont des épreuves que nous devons surmonter. Et prouver, que nous sommes plus forts que ça. Plus forts, que ce que cette ville pense de nous. Si nous avons survécu à la tempête. Alors nous pouvons survivre à ça. »

(Mais si tu savais, Jupiter, si tu savais—
Si tu savais comme derrière ses mots se cachent tant de doutes, de peurs, d’angoisses qu’il enferme, des larmes qu’il ne s’autorise plus à pleurer, de vide qui continue de creuser creuser creuser au creux du corps, si tu savais comme, s’il les entendait au lieu de les prononcer, y croire, il ne sait pas s’il y arriverait.)

« Et on sortira, d’ici. Tous ensemble. »

Il a promis.
Qu’ils ne laisseraient personne derrière eux, ici.


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Ven 16 Oct - 19:54






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter


TW MORT / CADAVRES / DEPRIME


Dans les bras de Mum,
Il n'y avait pas de quoi se défouler.
Pas de drogue, pas d'alcool, pas de rhum.
Pas de quoi faire de folie,
Pas de quoi la pousser à sombrer dans l'agonie.
Non, il n'y avait que cette sensation de chaleur.
Cette humidité, la pluie qui la poussait à pâlir de douleur.
Des yeux de Jupiter coulait ses larmes,
Finalement, ce grand chevalier, au cœur d'acier avait perdu ses armes
Elle qui voulait prouver au monde son intégrité,
Qui voulait montrer sa puissance, elle avait perdu pied.

Elle espérait quelques instant,
Qu'il n'irait pas le dire, honteuse,
Elle imaginait la trahison de son père.
Et Jupiter se raidit, le dos plus droit.
Dans son passé, elle fit un pas un arrière.

Abandonné, trahie par sa famille, par cette pseudo patrie,
Elle s'était entêtée à se prouver qu'on ne lui ferait plus de coup de travers,
Que tout serait différent aujourd'hui.
Engagée dans ses luttes, elle sait que si elle contrôle, elle sera maître de son univers.
Plus jamais, oh plus jamais, elle ne serait la cible d'ennemis.
Le mensonge, la corruption, l'intimidation, tout était permis.
Il ne fallait lâcher prise, jamais céder à la crise.
Montrer sa colère, sa rigueur, sa détermination,
Pour mieux mener à bout les autres, toujours exercer sa domination.

Le bout de ses doigts vinrent se glisser le long de son dos.
Le visage de la jeune fille devint plus dur.
Maintenant, petit à petit, elle redevenait plus sûre.
Sa mâchoire se serra, ses doigts firent de même,
Hors de question de s'avouer vaincue.
Elle devait être aussi forte qu'un golem.

Jupiter, malgré une faille,
Restait Jupiter, avec ses entailles.

« Il ne faut pas baisser les bras. »
C'était ça.
Alimenter la flamme de la détermination. C'était la seule chose qu'il me restait. Il fallait trouver une solution. Et cela n'allait pas être trois pauvres cons qui m'en empêcherait. Cela ne serait pas la mort qui me pousserait à bout. Non. Je devais être plus forte que cela. Je ne devais pas faillir devant les blessures en moi. Après tout, je n'avais que ça... C'était la seule et l'unique raison pour laquelle je me levais, la seule raison pour laquelle j'avais reviens les chevaliers. Pour tous nous aider, pour former une unité. Et devant mes objectifs, je ne devais me démonter. Si j'avais été reine, au sommet une fois. Je le referai. Les obstacles étaient plus grands, j'avais peur. C'est vrai. Pourtant, ses mots vinrent doucement me réveiller de ce pseudo somme dans lequel je m'étais enfoncée.

" Si nous avons survécu à la tempête. Alors nous pouvons survivre à ça. »


Survivre. Alors je vins serrer plus fortement l'adulte en face de moi. Je n'avais pas l'habitude des câlins, de ce genre de signe affectueux. Je n'avouerai jamais que j'avais aimé ça, question de fierté. Alors, je relevais les yeux. Laissant voir l'humidité à la lune, la vérité qui débordait de mes yeux. J'ai demandé à la lune, si je devais me battre encore cette fois. Dans les dires de l'autre, je ne ressentis que ce qui me motivait. J'étais à présent, déterminée, une bête assoiffée. Et sans pitié, j'allai reprendre ma quête. J'étais tombée. Je me relèverai toujours. A moitié morte s'il le fallait, comme un zombie, je ne ferai plus aucun détour.

« Et on sortira, d’ici. Tous ensemble. »


- Oui. Nous ferons ça. Nous allons sortir de là. Si jamais tu as besoin de parler événement surnaturel, ne m'oublie pas. Je suis là pour ça. Je prends mes engagements aux sérieux. Peut-être qu'à force de fouiller, nous sortirons tous d'ici... J'étais venue pour ça.


Le ton de Jupiter redevint ce qu'il était.
Froideur et rigueur, son regard dans le ciel était levé.
La brume dans son esprit se dissipait progressivement.
Bien que son visage avait arpenté les difficultés, tristement.

Pourtant, étrangement, elle ne quitta son corps.
Le manque de chaleur lui faisait crier encore.

- Je sais que toi, tu ne parles jamais. Tu restes tellement effacé... Les personnes comme toi, au lycée, jamais je ne les voyais. Aujourd'hui tout est si différent, les normes ont changé. Les rôles se sont dégradés. C'est amusant... Pourtant, dans tes mots, j'ai trouvé ce dont j'ai besoin je crois. M'alimenter de la colère pour mener ma propre guerre. Pour défendre les enfants, et tous les adultes qui veulent retrouver une vie normale. Je veux faire les choses bien.

Pourtant Jupiter, tu ne suis pas les règles.
Tu as tes propres manières.
A ta façon bête et méchante, tu mènes ta guerre.
Pour les autres, comme pour toi,
Tu es si rancunière.

Harpie au cœur de pierre,
Tu ne le lâchais plus.
Tu retrouvais ton âme de guerrière.
Tu te disais, que tu n'abandonnerais plus.


- Je crois... Que je suis dure avec les autres, autant qu'avec moi. Je veux toujours plus, entre mes doigts. Mais, à partir d'aujourd'hui tu peux compter sur moi. N'hésite pas à me demander quoi que ce soit.


Son regard, bouffé, noir, fixait toujours l'astre,
Elle le savait, ses promesses rimaient avec désastre.
Pourtant, elle voulait aider, Mum, s'il le voulait.
Mais Jupiter savait, que jamais il ne l’appellerait.
Elle n'avait pas de raison de s'inquiéter.

La jeune fille était chaleur, feu, danger action.
Il était tout l'inverse, l'opposé, même pas une fausse imitation.
Ils n'avaient rien à faire ensemble, si ce n'était de que de se faire dévorer par leurs propres émotions.
Celles qu'ils mettaient tous les deux, dans leurs cœur, comme dans le cachot, en prison.  


♥


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Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mum
Dim 18 Oct - 13:31

stoned
on the school bus, babe.
Quand ce sont ces mots d’espoir qu’il arrive à prononcer—
Ils sont toujours accompagnés de culpabilité.
De ne pas savoir y croire lui-même, de les oublier lorsque c’est lui qui doit flancher.

Devoir se penser hypocrite. Se perdre dans les contradictions de l’esprit lorsque l’on arrive soi-même à démonter ses propres discours tout en espérant qu’ils fonctionnent, alors qu’on ne souhaite que la fuite. Énoncer ce qu’on souhaiterait pourtant tant être vrai, ce qu’on souhaiterait réellement en être persuadé jusqu’à oublier cet avenir qui semble si sombre si flou si arraché si incertain, jusqu’à peut-être ouvrir les yeux ensuite.
Mais c’est dur, tu sais.
C’est si dur Jupiter, quand on ne voit que le passé.

Mais tu n’as pas besoin de le savoir.
Toi, il suffit simplement de le croire.
Même si le sens de ses propres mots, il n’arrive pas à le voir.

Alors tu vois, Jupiter, lorsque tu reprends confiance, lorsque tes flammes se rallument dans le froid de la nuit. C’est Mum qui sourit. Tu vois, Jupiter. À n’importe quelle heure. N’importe quand. Tu peux venir vers lui, tu peux te reposer sur lui, te servir de ses épaules pour te hisser vers le haut, rattraper la lune et les étoiles, rouvrir les yeux dans le présent.
C’est son rôle, ici.
C’est pour ça qu’il vit.
(—qu’il vit encore.)
L’esprit plus posé lorsqu’il dort.

(Car s’il arrive à réveiller ceux qui rôdent ici—
—alors, un peu plus longtemps, il pourra rester endormi.)

Ne cache pas tes faiblesses, Jupiter. « Oui, bien sûr, je sais. Je sais, » il fouille dans les poches pour en sortir un mouchoir, essuie les traces sur tes joues et puis il le laisse dans tes mains pour te laisser faire. « Mais je pense ne rien t’apprendre quand je te dis que tu n’es pas seule dans ta tâche. De tous nos chevaliers, certes nous avons tous le même objectif. Mais d’autres comme toi sont spécialisés. C’est une tâche importante et lourde, n’hésite pas à demander de l’aide. »

N’hésite pas.
N’hésite pas.
N’hésite pas.
Ne les imite pas.
Tous ceux qui se tuent, qui se ruinent, dans tout ce qu’ils réalisent, sans s’en soucier.
N’imite pas notre cheffe et ses proches chevaliers.
S’il te plaît.
Lui, tu l’as bien dit, il ne parle jamais. Il est effacé.
Tu ne dois pas l’imiter.
Mum n’est pas un exemple à admirer.

« Je suis sûr. Que tu es capable de grandes et de belles choses. Tu n’as pas à douter de tes capacités, malgré les événements qui se passent en ce moment. Tu as survécu, avec nous, et tu continues d’être là. Chacun de nous, à notre échelle, nous sommes capable d’aller loin et toi aussi. »

C’est le sourire qui se fait encourageant.
Tu vois, Jupiter, contrairement à tout ce qu’il a prononcé jusqu’ici, il n'y a aucun doute, c’est la vérité qui accompagne les mots, toute sa sincérité ; les pupilles te regardant.

« Alors, tout ce que je te demanderai, c’est de ne pas hésiter si tu as besoin de parler comme ce soir. Si tu veux parler, de quoi que ce soit, même de ce qui te rend heureuse, tu peux venir. Quand tu veux. »

S’il te plaît.
Si tu savais, comme ça le rassurerait.


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Dim 18 Oct - 16:02






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter


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Alors que les bougies,
Se rallument dans ses yeux,
Elle veut croire de nouveau à une sortie.
Sa main, passe sur ses doigts,
qu'elle fait craquer un peu.

Mum ne le savait pas.
Il allumait son agressivité.
Jupiter allait certainement s'emballer.
Jupiter, n'allait que trop se donner.
Contre les obstacles, elle s'arracherait.
Seule, ou en groupe, elle écraserait.
La seule chose qui l'avait su faire,
C'est d'éveiller encore plus cette colère.
Trop de rigueur, trop de contrôle,
Trop de pression sur ses épaules,
S'ajustent, se superposent et se collent.
Demander de l'aide,
Elle n'est pas du genre à le faire.
Elle est toujours trop fière, Jupiter.
Pourtant, elle a besoin d'un groupe pour subsister.
D'un système solaire autour duquel tourner.
Pourtant, juste à ce moment,
Elle souhaitait juste imploser,
Comme une de ses grandes étoiles,
Pour tout dévorer, pour tout aspirer.
Pour qu'il ne reste qu'elle et ses ambitions démesurées.

Jupiter ne voit pas le sourire de Mum,
Elle est toujours envahie par ce grand syndrome.
L'abandon, ainsi que la trahison,
Sont là pour la dévorer, la faire cuire à court bouillon.

Alors qu'il séchait l'eau sur son visage,
Elle n'écoutait pas ses paroles, comme un mensonge, comme un mirage.
Pendant un instant, il n'y avait qu'elle, et ses objectifs.
Alors qu'au fond, cette sensation de solitude saignait toujours à vif.
Il était plus simple de se cacher vers d'autre priorités,
Tantôt que d'affronter les démons qui rodent dans le passé.
Il était plus simple de se lancer à la poursuite du futur,
Que de tenter de vraiment soigner ses blessures.

Je ne m'inquiète pas. J'y arriverai. Nous sommes déjà trois. Nous y arriverons.


Et Jupiter, elle ne parle pas, elle se contente de crier.
Et Jupiter, elle s'accroche à la rivalité, elle se tuerait pour y arriver.
Alors même si tu ne le veux pas Mum,
Elle ne va pas pouvoir s'en empêcher.
Puisqu'elle aussi, porte l'armure des chevaliers...
Puisqu'elle aussi pour sa gloire, elle pourrait se sacrifier.

Je sais. C'est vrai. J'ai hissé les podium, j'ai grandit et j'ai dépassé les vautours. Même blessée, je n'abandonnerai. J'ai gravi les échelons dans le passé. Et ce n'est pas ces fichues marques, ces démons qui vont m'en empêcher. Je suis plus forte que ça. Je suis la meilleure, et j'ai toujours foi en moi.


Le dos, droit, de nouveau elle s'accrochait à tout cela.
Son visage de la détermination se rengorgea.
Sa grande confiance en elle, de nouveau était là.

- Ouais... Ouais... Si tu veux. Je reviendrai...


Pourtant, Jupiter ne le fera certainement pas.
Parce qu'elle savait maintenant, que le manque par la colère,
Se comblerait...
Parce qu'elle était trop forte, bien trop fière,
Et à présent, dans ses yeux dilatés, et noirs,
Tout était bon, tout était clair.
Son grand sourire, maquillé par ses fossettes, furibard.
Plus jamais, c'est ce qu'elle se disait...
Pourtant, pour ses larmes, pour ses tourments, au fond,
Il ne sera jamais trop tard...


♥


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Mum
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Mum
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Sam 31 Oct - 13:07

stoned
on the school bus, babe.
Pourtant, il y a quelque chose, dans tes mots.
Qui sonne atrocement faux.
La tournure que tu prends, d’un coup, ça ne lui plaît pas. Tu sembles déjà si bornée, comme si plus rien n’existait, comme si d’un coup, la fille en larmes d’il y a un instant, ce n’était plus toi. Comme si tu venais de tout oublier. Comme si tu venais de te réveiller.
Trop brutalement.
Trop vite, sûrement.

Jupiter, qu’est-ce que tu fais…
Il les reconnaît, les travers, les envies de s’enfoncer assez fort dans ses tâches pour ne plus penser. Les pressions qu’on se met, pour garder la tête haute, les pressions qu’on se met, pour ne pas flancher. Il les reconnaît, ce sont les mêmes qui l’habitent, ce sont les mêmes qu’il voit, tous les jours, dans les détails qui font nos chevaliers.
Jupiter, qu’est-ce que tu fais. Tu ne dois pas les imiter.
Parce que si tu vas trop loin—
—alors que restera-t-il de toi, à la fin ?

Ne fais pas ça.
Ce n’est pas ce qu’il voulait te faire comprendre, non ce n’est pas ça.

Tu n’as pas à porter toute cette famille sur tes épaules.
Tu n’as pas à te démener jusqu’à ce que la mort te frôle.

S’il te plaît.

« Ne te mets pas la pression, » (les sourcils se sont froncés, un instant,) « il n’y a pas besoin. Tout se passera bien. »

Ne te fatigue pas, pas au point de ne plus savoir te relever.
Ne fais pas ça, ça te fera autant de mal à toi qu’à lui, tu sais. Il ne supporte pas, de voir toutes vos blessures, de voir les corps qui lâchent et les esprits qui divaguent, de voir tout ce que la tempête a laissé en vous ; mais il ne peut l’empêcher.
Il le sait.

(Il glisse ses mains dans les tiennes.) « Promets-le moi. Que tu viendras. »

Il a peur, que tu ne le fasses pas. Il a peur, que tu penses ne pas en avoir besoin. Il sait que c’est compliqué, Mum, quand c’est le silence qui l’habite, que ce sont ses propres démons qu’il passe sous silence, que toujours il étranglera. Au lieu d’y poser des mots, des sentiments, de vouloir attraper les mains. Il sait que c’est compliqué, Mum, et malgré tout il ne peut pas t’y forcer.

S’il te plaît…


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Lun 25 Jan - 13:56






Stoned on the school bus, babe
mum et jupiter


TW MORT / CADAVRES / DEPRIME


Jupiter est si bornée,
Encore, et encore elle se met à manger,
A grossir, comme si rien d'autre ne pouvait lui subvenir.
En son fort intérieur, elle se remettait à bouillir.
Une nouvelle lumière, s'allume une nouvelle bougie,
La faiblesse est éphémère, seul renaît ce même cri.
Il chante de ne pas tomber, il chante de continuer,
Malgré les plaies, il faut se relever,
Malgré le combat, jamais abandonner.
Jupiter est de plus en plus dure,
Sa force fait semblant d'exister,
Se dressant en haut de ce mur.
Il est construit par les doute,
Que plus aucune de ses larmes ne floutent.
La jeune fille relevée face à l’immensité du ciel,
Se sent pousser de légères ailes.
Jupiter écoute mais ne dit rien,
La pression, elle lui faisait du bien.
Elle cessait toute forme de chagrin,
Lui faisait oublier que les pieux s'enfonçaient dans ses mains.

Clouée, accrochée à son sort,
Trop entêtée pour faire demi-tour,
La tristesse endormit dans coin,
Reviendrait un jour...
Ils font les morts.

Jupiter lui dit seulement après avoir haussé les épaules.

« - D'accord. C'est promis. »

Mais Jupiter, mais Mum, à quel prix ?
A quel prix la jeune fille aura l'audace de revenir ?
Si ce n'est quand cette force, ce courage cédera...
Quand tout ce qui la protège ne fera plus semblant,
Que son armure viendra à mourir...

Jupiter le laissa, suite à un signe de la main...
Pour quitter Mum, pour tout laisser dans un coin.


♥


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Mum
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Mum
Mum
Mar 26 Jan - 16:42

stoned
on the school bus, babe.
Ça n’a pas eu la tournure qu’il souhaitait.
Probablement— qu’il ne t’a pas prononcé les bonnes paroles ou bien qu’il n’a pas été assez convaincant. Ou trop, peut-être. Peut-être que tu as vu au travers de ses mots, que tu as vu qu’il n’y croyait pas vraiment,
que c’est dur pour lui d’y croire,
et pourtant il se rend compte— qu’il voudrait te forcer à avoir confiance en ses mots.

C’est égoïste.
Et ce n’est pas réellement ce qu’il veut. Il souhaite simplement
que vous allez bien.
Ce n’est plus possible, ici. On ne peut que panser les plaies mais elles ne se soignent pas, jamais, elles continuent de saigner, de faire si mal.

Et Mum ne sait pas comment s’y prendre, en réalité. C’est maladroit.

Il aimerait tous vous sauver—
mais n’est-ce pas lui-même qu’il doit sauver, avant tout ?

Et tu es sur les départs. Le froid est revenu, les flammes des bougies ont tremblé.
Jupiter, garde les pieds sur terre. Ne sois pas si fidèle à ton surnom.
S’il te plaît.
Ce ne sont pas que des paroles en l’air.

« Prends soin de toi, » les dernières promesses qu’on tente de murmurer lorsque tu t’enfuis.

Il a l’impression— que tu lui échappes des doigts. Qu’il n’arrivera pas à te rattraper.
Tu es loin, trop loin et
c’est comme un goût d’échec.
Comme l’impression qu’il se dérobe encore à ses fonctions, à son rôle de papa ou de maman (peu importe), qu’il n’y arrive toujours pas et— ah pardon, tout se fait si compliqué en ce moment, Mum a du mal à y voir clair mais il refuse
de vous emporter dans sa chute.
Si elle arrive un jour. Il fera tout pour rester debout, droit, la tête haute.

(Il a pourtant l’impression de faire n’importe quoi.)

Il a senti, les débuts de fuite.
Les paupières lourdes et les pensées qui se taisent doucement. Glisser tendrement dans un nouveau sommeil— qui sait quand il s’arrêtera. Il ne faut pas dormir ici. Il fait trop froid.
Alors, Mum s’est fait violence. Il a soufflé les bougies, soufflé les pensées, soufflé les paroles un peu bancales.

Espérer, un peu ?
Il est encore trop tôt pour ça.

Il a refermé la porte dans un tintement de clés. Descendu les premières marches.
Ah, il en était où déjà ?

vingt-deux, oui, c’est ça.


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[END] Stoned on the school bus, babe - Mum 11/09/20
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