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coping

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Luciérnaga
no glasses who dis
no glasses who dis
Métier ferrailleur
Avatar lance (voltron, par asterein / dee-woo (art), séraphin, anakin uwwwu)
Luciérnaga
Luciérnaga
Dim 28 Fév - 14:55

faire face
il y a des jours plongée
où on a l'impression que l'air est limité
qu'il pue le métal, et qu'il fait saliver rouge
et la bouteille dans mon dos oh
ça doit être elle qui me force à regarder le sol, les épaules vers l'avant
pour ne pas ployer sous le poids (de quoi ?)
moi j'ai pas compté les jours
je pourrais essayer de mettre un nombre sur le temps
mais j'arrive plus à dormir dans le noir et le soleil est trop cruel (il était là, et n'a rien fait,
alors qu'est-ce qui me dit que ça n'arrivera plus déjà ?)
de toutes manières, pour quoi faire ?
je sais juste que ça fait pas assez
et que les chiffres, et les mots, ça n'enlèvera rien
ça ne saura rien dire,
et ce ne sont pas des sparadraps
je veux pas m'agrafer le cœur
ça me paraît plutôt contre-productif.
la place est pleine de bougies
de petites flammes-étoiles
de notes, d'objets
de fleurs
je suis venu les mains dans les poches (ma bouteille d'oxygène qui s'enfonce entre les omoplates)
et mes plaies sur le visage
peut-être qu'en forçant un peu
qu'en grattant quelques cicatrices
je pourrais fabriquer une rose rouge
la laisser au sol, se disloquer
(qu'on lui marche dessus
et mon corps avec)
peut-être
mais je bouge pas
là, sur mon bout de caillou disloqué
à regarder les hommages et à me demander
comment font-ils pour déjà y penser ?
moi j'en suis encore à
remonter ma capuche
et ignorer la réalité

Spoiler:
Charognard
vagabond
vagabond
Métier Facteur à la Poste
Charognard
Charognard
Lun 1 Mar - 22:19


coping

ft charo
ft luci
Il y avait ceux qui criaient, ceux qui se battaient, ceux qui (se) reconstruisaient, déjà. Puis il y avait lui, l’enfant qui ne comprenait pas.

Quand il se tenait seul, dans la chambre blanche, face (au corps de) sa mère, il hurlait, frappait, hurlait contre l’injustice d’un monde qui lui devait plus que ça, qui lui devait justice, qui ne l’écoutait pas. Et pendant des mois il s’était battu, pleurant chaque nuit.

Casey était bruyant. Casey était un soleil, vif, rayonnant, brûlant, trop parfois. Casey était imprévisible, Casey agissait, et réagissait Casey était acteur.

Mais là, il ne faisait que regarder.

Au premier silence, au premier lendemain, il avait cherché quelque chose à pleurer. Pourtant ce n’était pas la fin du monde, ce n’était pas la fin de son monde. Son monde à lui, il était en Irlande, à un océan et peut-être une galaxie d’Arcadia Bay, de ses décombres, de ses morts et de sa tempête. Arcadia était déconnectée, un monde à part, le seul rattachement qu’il avait à sa mère.

Casey ne faisait pas partir d’Arcadia. Alors la tempête, c’était eux; pas lui. Lui il n’était que de passage.

Ceux qu’il aimait, ceux qui comptaient, étaient à des milliers de kilomètres, des années lumières. La tempête était ici. La tempête était face à lui. Son cerveau ne pouvait - voulait - connecter les évènements, les images, les sons et les cris.

L’enfant égoïste ne pouvait pleurer les cadavres qui jonchaient les rues et les maisons. Il ne les comprenait pas. Il regardait les infirmiers et volontaires les déplacer comme on regarde un film, il regardait un nouveau ordre s’organiser sous ses yeux, et lui, il existait à peine, flamme virevoltante à la merci de son environnement. A deux doigts de s’éteindre
Ou bien
De tout brûler.

C’était le froid et la faim (l’ennui ?) qui l’avaient guidé dehors. A la recherche de rien, parce qu’il n’y avait plus rien à trouver. Sans manteau, dans le froid; on avait du lui voler pendant qu’il dormait, avec les vieilles babioles de sa tante.

Puis elle se tenait là, la silhouette. Soudaine et inattendue. Petite, fragile, un mirage dont il ne savait interpréter la signification. Quand il s’y attendait le moins, quand il se disait que rien ne rattachait à Arcadia à l’Irlande.

Et il avait fallu que ce soit lui.

Douce malédiction.

Celui dont l’existence même faisait écho à celle de sa mère. Celui dont la vie lui rappelait la mort.

Alors il s’approcha, posa une main sur son épaule. Pour signaler sa présence. Pour s’assurer de la sienne.

Il n’avait rien à dire. Aucun mot ne sortit de ses lèvres pourtant entrouvertes. Le parasite se ravisa, enleva sa main. Ses yeux cherchèrent les siens. Un regard. Un signe.

Un malheureux repère.

↓ résumé;;


- charo est incapable de comprendre la tempête; il est dans un déni étrange
- toutes ses pensées le ramène au décès de sa mère
- jusqu'à ce qu'il voit luci, ami d'enfance qui s'occupait de la tombe de sa maman
- il essaye de s'approcher sans l'effrayer
Luciérnaga
no glasses who dis
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Métier ferrailleur
Avatar lance (voltron, par asterein / dee-woo (art), séraphin, anakin uwwwu)
Luciérnaga
Luciérnaga
Sam 20 Mar - 16:10

faire face
moi j'ai l'impression de pas comprendre le manque
comment ça se crée ? comment on le prouve ?
si ça se trouve, peut-être que ma mère
elle était pas sous les décombres
de toutes façons, l'univers il peut pas fonctionner sans elle
c'est pas moi qui l'ait dit :
rien ne se crée, rien ne se perd
tout se transforme
alors elle est où ? hein ?
moi je veux pas qu'elle devienne une étoile
je veux pas qu'elle soit poussière
je ne veux pas imaginer ses fossiles
laissez-la comme elle est
ne lui enlevez rien : pas sa gentillesse, ni sa patience, ni son amour
n'en parlez jamais au passé, parce que ça sera toujours vrai
s'il vous plaît, ne la transformez pas en une chose qui fait mal
une mère, c'est pas sensé faire mal
ni comme ça, ni autrement
et si vous osez ! si vous oser,
alors peut-être devra-t-on allumer des bougies en votre nom
vous pouvez pas dire ça, vous n'avez pas le droit
c'est pas juste
pourquoi on est là, nous ?
pourquoi ça s'est pas passé ailleurs
pourquoi ça a choisi des gens comme ça
pourquoi on se retrouve là
(ah luci, tu sais pourtant, non ?
et si t'as raison alors
ne devrait-elle pas être au paradis dont elle parlait si souvent ?
ne devrais-tu pas être heureux que de la savoir
loin des Enfers autour de toi ?
(oui mais ---))
la main sur l'épaule
la non-réaction (pas d'énergie pas d'envie oh laissez-moi, n'osez rien dire sinon--)
les doigts glissent
m'abandonnent.
ah, encore un autre.
je sais que je suis de mauvaise foi, mais je n'ai pas envie d'arrêter. j'en ai pas la force.
pendant longtemps je n'ai pas regardé, jusqu'à ce que mes pupilles dévient
toi, petit garçon abandonné
on se retrouve orphelins, quand avant on était héritiers de la joie
pourquoi on est nous, là ?
avec ces souvenirs heureux et doux
j'en veux pas
pas maintenant
les ouvrir ça serait
me casser le coeur.

Spoiler:
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