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Comme tu m'éclaires au nucléaire J'ai le ciel vieux [ft. Moth] || FB

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Mer 7 Avr - 19:56


Comme tu m'éclaires au nucléaire
J'ai le ciel vieux

Jack n'y connaît rien en circuit éléctrique... Alors il ne sait pas vraiment ce qu'il fait là. Il s'est juste proposé pour aider la communauté. Quand il a entendu les voix des dames se lever, il s'est senti alors l'âme d'un électricien alors qu'il sait seulement changer une ampoule, ou une pile. Les cours qu'il avait eu en technologie ne se limitaient déjà pas à grand chose, alors fallait-il qu'il écoute tantôt que de discuter avec les filles du second rang, ou avec sa voisine timide du premier. Jack a été placé au premier rang, puisqu'il n'est selon les professeurs qu'un petit « garnement ». Il a été placé ici volontairement. La raison ? Il était trop dissipé au fond, trop bruyant et sa voix remontaient facilement les allées. Les adultes ont été rapidement dissuadé du fait qu'il fallait à tout prix le calmer, le canaliser à côté de la petite plus timide, plus renfermée. Cependant, il arrivait encore à la faire parler, il arrivait encore à faire l'imbécile, malgré cette forme d'enfermement.

|| MADAME MADAME ! Je suis sûr que je peux vous aider ! Je m'ennuie trop. Hé ! Accordez moi une chance s'il vous plaît ! J'ai de la force dans les genoux et quatre paires de mains c'est toujours mieux que rien !||

Maintennt, il est derrière elle, il est un peu non-chalant. Les mains dans les poches, il a l'air content. Il sera plus utile que derrière un bureau, à lire des livres qu'il ne comprend pas, à être forcé à faire des exercices de maths qu'il ne comprend pas. C'est son corps qui lui sert, c'est comme un large compas. Il l'utile comme un outil, plus manuel, plus dans les sens que dans l'abstraction. Tandis que certains philosophes, lui reste cloué au sol et discerne à peine le mauvais du bon. Jack est un acteur, un comédien, tandis que d'autre restent des autres à songer, sont des penseurs. Il agit, puis seulement après réfléchit. C'est le genre de gamin qui apprend dans les erreurs. Le petit têtard ne sait pas encore que quand il sera une belle grenouille, il risque d'en briser des cœurs.

Ce qui amuse le plus Jack, c'est que cette femme fait la même taille que lui. Il a à peine plus de la dizaine, que bientôt il va dépasser celle qui a déjà bien entamé sa vingtaine. Ce qui amuse aussi Jack, c'est ses grosses lunettes. Il se demande pourquoi on ne l'a pas nommée mouche, ça aurait été plus synonyme de la réalité, plutôt qu'une illustration abstraite d'une de ces facettes. Ce qui plaît à Jack, c'est qu'elle n'a presque pas de sourcils, ce n'est pas comme cette tendance bizarre que les femmes ont à les rendre plus épais. Mais de toute façon, Jack s'en fou de tout ça, lui il aime les gens comme ils sont, alors qu'elle reste comme ça.

- Elles sont rigolotes vos lunettes. Pourquoi vous êtes pas mouche du coup ? Ça aurait été plus symbolique par rapport au physique ! D'ailleurs, on va où ? Directement vers les vélos ?

Jack lève sa tête vers le ciel, il regarde les quelques bourgeons. C'est beau les bourgeons. Puis il recommence à alimenter tout seul la discussion.

- Ca fait du bien de temps en temps le vélo, j'espère que vous allez souvent faire du sport là-bas ! Le sport ça entretient, c'est bon pour le moral ! Enfin, c'est ce que disent les pubs à la télé...


@Moth
RESUME
Jack suit la dame pour l'aider

Il discute et baratine pour couper le silence  :lmao:
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Sam 17 Avr - 2:24
le ciel nucléaire :
guide de survie face aux préados


Tout avait commencé par ce pauvre Green qui avait dû longuement pédaler, sans que cela n'affecte la batterie de son portable. On avait fait remonter le problème, et l'apprentie avait été désignée pour aller examiner l'affaire. Mais, habituée à travailler avec d'autres gens, elle avait voulu une paire de bras en plus, sans prévoir qu'on lui proposerait un marmot. Un lutin, un truc bruyant, pas forcément très futé, un peu moche aussi. Ah non mais faut pas vous déranger, puis ils doivent être en cours en ce moment, c'est sans doute pas le moment, elle avait tenté de protester. Mais trop tard : et quand à peine le problème décrit à l'institutrice, un petit gars du premier rang avait commencé à remuer, tout espoir d'être tranquille s'était envolé.

Le truc, c'est qu'elle ne savait pas comment interagir avec ceux qui n'avaient pas bouclé leur puberté. Elle qui avait toujours fréquenté des gens de son âge, ou un peu plus vieux, se retrouvait prise au dépourvu face à la jeune génération. Une boomeuse à seulement vingt-trois ans ; la tristesse incarnée.
Et en plus j'en suis responsable, non ??
C'était donc le stress qui s'étalait dans son esprit, comme ce pote collant s'étale sur ton canap' sans demander la permission. Ne pas être méchante, ne pas être reloue, ne pas perdre le gosse, ne pas l'ennuyer non plus, et tout faire pour qu'il n'aille pas triturer les fils. Tout allait bien se passer.
Sauf s'il se mettait à vouloir faire la conversation.
(Youpi.)

« Hein ? Eh bien euh, les mouches, eh bien les mouches c'est pas très joli, déjà, ensuite ça fait un bruit pas super agréable, enfin c'est pas super flatteur, j'imagine ? répondit-elle tout en réfléchissant intensément à la question. Et puis surtout, une mouche, ça a pas grand rapport à l'électricité, alors que les papillons de nuit, tu vois, souvent ils volent près des lampadaires, le soir, c'est un peu ça. Qui est rigolo. En fait. »

Elle étendit ses lèvres aussi large qu'elle le put, formant un sourire qui, s'il avait pu s'exprimer, aurait probablement murmuré « aidez-moi ».
Se raclant la gorge, elle reprit.

« Ah, oui, on va vers les vélos, oui. Il y en a un qui a l'air de mal fonctionner, donc on va aller régler ça. Ça devrait pas prendre trop longtemps. » Du moins c'est ce qu'elle espérait. Écoutant attentivement son nouvel assistant, trop anxieuse de le désintéresser en oubliant de répondre, elle reprit ensuite. « Oh, j'ai pas trop le temps, avec le boulot, c'est que c'est un petit peu compliqué, et puis j'aime pas vraiment ça le sport, c'est fatiguant. »

Ils parvinrent vite à l'entrepôt. Moth déposa son sac à dos au sol et se dirigea vers la bicyclette visiblement défectueuse (on avait accroché une note « hors-service » sur le guidon), en espérant que ce ne soit pas un câble à remplacer (puisque, dans ce cas, elle devrait refaire le trajet aller-retour avec Polly) (ou peut-être pourrait-elle l'envoyer le chercher) (mais saurait-il seulement se souvenir de la requête ?)

« Bon. Alors. Euh. » Si la tâche lui déplaisait, elle ne s'empêcherait pas pour autant de la prendre à cœur. « Tu peux prendre la boîte à outils qu'il y a dans mon sac et me la ramener vers le boîtier électrique juste là, s'il te plaît ? poursuivit-elle en pointant du doigt ledit boîtier, vers lequel elle se dirigeait de toute façon. On va partir du principe que c'est juste un faux contact, donc j'aimerais que tu ailles pédaler pendant que je euh. Bidouille les câbles. Pour trouver où c'est. En gros. Enfin y'a rien de sorcier là-dedans, c'est un peu comme ce qu'on fait avec les écouteurs quand ils marchent plus... »

C'était elle, l'apprentie, d'habitude ; alors elle n'était pas complètement confiante en ses capacités pédagogiques. Elle était même tellement focalisée sur l'idée de bien faire qu'elle ne se concentrait pas tout à fait sur le jeune garçon, et encore moins sur ce qu'elle faisait (après tout, elle avait l'habitude de ce genre de soucis). L'opération promettait d'être formidable.


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Sam 17 Avr - 15:40
Comme tu m'éclaires au nucléaire


Jack écoute la bonne femme qui tend à lui expliquer à quel point les papillons de nuit sont plus appropriés, mais le garçon n'est pas convaincu. Quand il marche en souriant il prend les devant puis se retourne et lui énonce son point de vu.

- Ouais mais les papillons de nuit c'est pas très intelligent non ? Ils arrivent pas trop à se diriger et souvent ils cognent à la lumière des fois jusqu'à se tuer. Aussi, ils se cognent dans les gens, les filles qui ont peur des insectes se mettent toutes à hurler alors que c'est rien. Tout ça parce que c'est tout poilu... Peut-être que tu l'es pas autant qu'eux, moi je commence à l'être et j'aime pas ça.

Le jeune garçon montre son duvet. Il a commencé à pousser en même temps que ça voit a commencé à être enrouée. La voix, il sait que ça va passer, mais la poussée des poils est quelque chose qui peut l'embêter. Il trouve ça disgracieux avec la cicatrice à côté. Il voit bien que beaucoup d'adultes préfèrent se raser, mais il ne l'a jamais encore fait... Quand il y pense, il se dira qu'une prochaine fois c'est bon, il ira se raser. Il a déjà vu son père le faire, ça n'a pas l'air très compliqué, même les femmes peuvent y arrivent avec leurs cuisses et leurs mollets !

Cependant, Moth trouve ça rigolo, et si rigolo c'est qu'elle devrait pas changer de nom. Alors Jack se dit que lui aussi a pas un nom fameux, mais il se satisfait que ça ressemble à un pokemon eau et c'est le plus important, le reste ne semble pas si imposant.

- C'est trop bien le vélo. C'est comme le skate, tu sens le vent dans tes cheveux et tu fonces ! C'est dommage que celui là soit fixé, sinon j'irai tous les jours pour remettre de l’électricité  ! Bah tu devrais peut-être en faire, si t'es fatiguée ça veut dire que t'as bien travaillée ! C'est le fruit d'un résultat assuré ! Pas vrai ? Parce que t'as l'air d'aimer ça travailler !

Jack se fit aux grandes lunettes, il les a associé au sérieux, aux intellectuels et à l'image illustré par la société. Il n'a pas réfléchit, il n'est pas encore bien déconstruit.  Il continue de suivre la femme jusqu'à l'entrepôt et va chercher la boîte à outil pour la déposer devant la femme. Il suit les recommandations et va vers le vélo pour se poser sur la selle. Il fait un pouce avec sa main, imitant le like sur les réseaux sociaux et commence à dire.

- C'est parti ! Tu me dis quand j'arrête de pédaler !

Jack n'a pas tout compris à cette histoire de câble, en fait il n'a pas bien écouté. Il était trop occupé à regarder le vélo qui lui criait « DEPECHE TOI DE ME MONTER ». Alors le garçon commence à forcer sur ses deux jambes pour pédaler. Puis il continue de parler.

- Tu penses que tu vas t'en sortir avec les câbles ? Si t'as besoin tu me demandes... C'est dommage de pas avoir la vue sur quelque chose de plus intéressant que ce gros mur.  Puis t'as quand même pas de vitesses à passer, ça fait quoi si je les actionne ?

Il n'attend pas et passe des vitesses parce que la première n'a aucun intérêt, pédaler dans le vide d'est surfait. Ses jambes continuent progressivement d’accélérer mais il a de l'énergie à dépenser.

- En tout cas, j'vais tellement forcer que j'aurai des mollets d'acier !

Et il se met à rigoler. Il est si léger, dans les airs. S'il y avait de la musique, il se mettrait certainement en danseuse pour encore plus s'envoler. Mais il ne sera jamais plus qu'une grenouille ou qu'un crapaud, malgré tous les efforts qu'il fait, il finira par retomber.

When lightning strikes
I'll be on my bike
I won't be stuck inside
I will be taking flight
And when the wheels come off
I'll be an astronaut
I will be lost in space
I will be skipping rocks



Entrepôt aux vélos | Mars | Moth aux grosses lunettes







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Lun 19 Avr - 20:49
le ciel nucléaire :
guide de survie face aux préados


Un hochement vif de la tête combla le vide laissé par son manque de paroles face à la complainte moustachue du pré-ado. Qu'aurait-il fallu répondre ? Qu'elle compatissait ? Moth avait beau avoir du poil aux pattes, elle n'avait jamais dû manier un rasoir sur son visage, et la pensée ne lui plaisait guère.
Elle ne dit rien non plus face à l'enchaînement rapide de pensées de Pollywog face au vélo. Tout ce qu'elle en retint, ce fut une pointe de nostalgie envers les quelques fois où elle avait pu accompagner des amis au skatepark local (elle n'avait jamais réellement pratiqué, en revanche, car elle se sentait incapable de tenir en équilibre sur ces machins).

Le petit en selle, pouce levé, Moth put commencer à tâtonner. Le plus probable était que le fil se soit abîmé près du vélo (là où les gens marchent), mais puisqu'elle était en face du boîtier, autant commencer par là – elle mit son manque d'organisation sur le compte de la surprise, soupira, et continua tandis que son camarade accélérait, visiblement enchanté de la situation.
Le bruit provoqué par les pédales ajouté à ses paroles agaçait un peu l'apprentie électricienne, qui hésita à deux reprises à se retourner pour lui demander de se calmer (ne pouvait-il simplement pas pédaler à vitesse moyenne et constante ?) - mais elle n'eut pas le courage de briser cet entrain.

« Oh, oui, t'inquiète pas, tu sais c'est mon métier, répondit-elle avec un peu de retard à la remarque de Polly. Enfin, tu verras que dans beaucoup de cas, on fait surtout semblant de savoir quoi faire... pas toujours, hein, c'est juste comme ça que je dis ça. Mais bon en tout cas là, c'est pas compliqué du tout. »

Moth aussi, après tout, pédalait sévèrement.
Arrivant au niveau du branchement du câble à l'intérieur du boîtier, elle constata que le câble avait l'air un peu abîmé ; et, effectivement, en le remuant, il semblait se mettre à marcher à géométrie variable. Bingo.
Se penchant vers sa boîte à outils, elle attrapa une petite lampe (une de celles qui se rechargent manuellement, avec une manivelle) et fit signe au garçon de venir.

« Euh... c'est bon ! Tu peux arrêter. J'ai trouvé. Je crois... Tu peux me tenir la lampe, s'il te plaît ? »

Et quelques secondes plus tard, elle coupa le courant de la pièce.
A la (faible) lumière de la lampe et armée d'un dénudeur, elle coupa le câble fautif et le découvrit de sa gaine.

« Tu vois, là, entreprit-elle d'expliquer tout en se demandant à quel point cela serait compréhensible, la partie en cuivre ici, elle n'était plus en contact avec le reste. Du coup, je vais devoir la re-souder, et il n'y aura plus de problème. Normalement. Mais du coup, tu vas devoir reculer, parce que j'ai pas de masque pour toi... »

L'opération dura quelques minutes bien silencieuses (Moth se dit que, peut-être, elle aurait dû lui suggérer de retourner faire du vélo en attendant, et culpabilisa un peu).
Câble soudé, masque relevé, elle se tourna vers lui avec un sourire qui se voulait amical.

« Et voilà ! Sympa l'électricité, non ? » Son air crispé (un peu moins qu'avant, certes) ne donnait pas nécessairement de crédibilité à son propos. « Tu aimerais faire ça, plus tard ? »

Si la question l'intéressait, c'était principalement car elle se demandait si, un jour, elle devrait aussi former les jeunes. Peut-être lui avec.
Cette idée lui était terrifiante.
Passer un nouvel embout au câble ; ramener le courant dans l'entrepôt ; éteindre la lampe ; et, fièrement – mais non sans bafouiller –, demander à son interlocuteur de retourner pédaler. Ça n'avait effectivement pas pris bien longtemps. Bon boulot.
Sauf que.
Sauf que ça n'avait pas marché.


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Mar 20 Avr - 9:21
Comme tu m'éclaires au nucléaire


Quand elle lui explique, Pollywog écoute pour une fois et comprend tout de travers. Ca ne change pas de d’habitude, mais le travail est quelque chose qui le dépasse, c’est un autre univers. Ce qu’il a compris ? C’est que les gens font semblants de travailler, peu importe le poste qui leur est donné. Ca ne le choque pas vraiment, parce qu’il a toujours voulu faire à chaque journée. Ses techniques pour ne pas travailler étaient multiples : au moins il en faisait, au mieux il se portait. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas l’action, mais il a toujours préféré d’autres activités. S’amuser est plus grisants que de lires des bouquins sur des époques démodées, que de connaître ses propres organes.

- Ah d’accord… Moi j’ai toujours fait ça ! Alors je risque de bien travailler plus tard !

Nouvelle connaissance acquise : les gens font semblant de travailler. Mais pourquoi ils trouvent cette excuse pour ne pas rester avec lui ? Jack ça aussi, il n’a pas compris. Il descend du vélo pour venir la rejoindre et prend la lampe dans sa main pour l’éclairer. Et à ce moment précis, il commence à faire l’imbécile, et se met à danser. Avec la lumière il met l’ambiance et s’est dit que c’est le moment parfait pour un peu déconner. Il se contente de faire quelques mouvements et de finir pas tourner sur lui même : il ne comprend pas la dangerosité et le sérieux de ce lieu.

- Disco !

Il remue ses sourcils de bas en haut, mais peut-être qu’elle ne voit pas Moth… Déjà que lui l’éclaire à moitié pour la distinguer. Il pourrait presque un peu l’aveugler. Il la regarde faire, mais n’a pas vraiment conscience de ses actions sur l'électricité. Il se dit que ça peut être cool comme métier, mais lui n’a pas envie de le faire. A la rigueur, contrôler l'électricité serait plus grisant que de s’amuser à réparer des câbles abîmés.

- D’accord !

Et Jack se laisse glisser en arrière comme au moonwalk : bien sûr c’est raté. Pour les pas de danse, c’était pas à lui qu’il fallait demander. Pendant ce moment où il est éloigné, le silence est lourd et un peu grossier. Pour s’occuper, ses doigts cherchent sur sa peau les irrégularités. Il sent ses quelques boutons, ses petits poils devenant chaque jour plus épais et foncés. Ce n’est pas le moment pour complexer… Il n’y a pas de moyen d’acquérir plus de libertés, il n’y a pas moyen de gagner et de s’amuser. Le temps est long et il a envie de gesticuler. Alors il le fait et gratte sa peau pour retirer une croûte qu’il a accumulée. Le sang s’écoule un peu, mais pas assez pour créer une rivière, un torrent sur son visage. Puis ses doigts caressent la cicatrice qu’il y a sur sa joue et qui rejoint le cou de ses lèvres. Elle est douce, et ça rassure. Il en a perdu d’la carrure.

- C’est cool oui ! Pourtant, il y a aussi d’autres choses cool à faire ! Pourquoi tu as choisi ce métier ? Moi je veux faire skateur pro ou de plongée, mais papa me dit que c’est plus possible de le devenir, parce que c’est trop compliqué. Je comprends bien, on a plus le matériel pour le faire, mais bon, c'est cool comme projet ! Sinon j'aimerais aussi organiser des fêtes plus tard, comme ça, tout le monde s'amusera et sera satisfait !

Malgré les apparences et son côté survolté, il voit bien que la femme a l’air serrée. Toute crispée, elle n’a pas vraiment l’air de s’amuser. Alors il n’est pas très convaincu : il trouvera sûrement un autre métier plus intéressant avec les autres animaux. Le têtard n’est encore qu’une larve, il a le temps de pouvoir mieux s’orienter, bien que tout le monde lui souhaite la voix du seigneur, lui considère que c’est loin d’être l’heure.

- Pourtant, t’as pas l’air trop contente de faire ton métier… Tu es constipée ?

La phrase lui vient sans réfléchir, il n’a pas de mauvaise intentions le jeune garçon… Il rajoute même sans contrefaçons :

- Tu devrais manger des pruneaux ! Je sais pas s’il en reste des séchés dans le garde-manger !



Entrepôt aux vélos | Mars | Moth aux grosses lunettes







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Mer 28 Avr - 19:36
le ciel nucléaire :
guide de survie face aux préados


Moth n'était pas certaine d'avoir compris Pollywog – ni qu'il l'ait comprise. Mais elle accepta la réponse en opinant du chef et en levant le pouce, pour se donner un air cool. (Le geste s'avéra fort robotique, mais la volonté y était.)
Habituellement, c'était elle qui tenait la lampe – et elle s'était déjà confrontée à moult réflexions de la part de ses collègues lorsqu'elle ne le faisait pas correctement (selon elleux) ; alors elle songea que le petit se serait probablement fait taper sur les doigts s'il avait été avec n'importe qui d'autre. Mais Moth ne se sentait pas de faire preuve d'autorité (à vingt-deux ans, donner des ordres à un ado, elle qui était habituellement la plus jeune de ses groupes d'amis ? Ça semblait grotesque).

Quand, un peu plus tard, ledit ado lui demanda pourquoi elle avait choisi ce métier, elle eut un moment de réflexion ; d'abord car le choix lui semblait lointain, désormais, et ensuite car il impliquait d'expliquer trop de choses (Moth n'était pas du genre à penser que l'on pouvait tenir ce genre de conversations avec des enfants). Fallait-il se lancer dans de grandes envolées lyriques sur la place des femmes dans les métiers du bâtiment, sur son ancien amour du risque et des étincelles, et sur la volonté qu'elle avait eu de décevoir ses parents en ne se dirigeant pas vers une voie jugée plus douce et féminine ? Pour elle, la réponse était relativement claire.

« Oh, euh... J'aimais bien la physique, au lycée, et devoir retenir plein de choses utiles. Pas comme la littérature, où on reste enfermé à lire des gens morts... »

Ce n'était pas un mensonge ; plutôt une troncation de la vérité.

« E-enfin, j'ai beaucoup de respect pour nos ancêtres, se corrigea-t-elle presque immédiatement. Et ça peut être très intéressant, c'est important que tu écoutes à l'école... c'est juste que ça me plaisait moins. »

Les mains encore occupées, elle tentait de suivre, mais ce n'était pas tout à fait ça.

« Tu sais, je suis sûre que tu pourrais quand même faire du skate... Les gens ont encore envie de se divertir. » C'était une Moth plus douce qui s'exprimait ; elle n'avait pas envie d'être celle qui briserait les rêves d'un gamin. « Les fêtes, c'est bien aussi, mais toujours dans la modération et le respect. Il y a des adultes qui en organisent avec de l'alcool... et ça, c'est pas bien, parce que ça dégénère. »

Elle avala silencieusement sa salive après cette démonstration d'ironie - quelques instants plus tard, elle dut se stopper net, tant le choc était grand. Constipée ?
C'était bien pour ça que l'électricienne ne se faisait pas aux gosses ; le manque de filtres, de tact, lui rendaient la vie peu agréable. Et elle ne voulait pas faire partie de ceux qui devraient enseigner les bonnes manières (mais, pour cette fois, elle emprunterait ce rôle).

« Erm... P-Pollywog, entama-t-elle, droite comme un piquet. Ce n'est pas vraiment quelque chose que l'on dit... M-même si le conseil est gentil, on ne demande pas ce genre de choses. » L'air un peu renfrogné, elle laissa s'écouler quelques secondes. « D'autant que, pour ta gouverne, non, je ne suis pas... Enfin, c'est indiscret. »

Elle l'entendait bien pédaler, le têtard ; alors pourquoi diable ne captait-elle rien ? Avait-elle fait une erreur ? Elle savait, comme tout le monde, qu'il lui fallait vérifier cette théorie ; à ce stade, ce n'était selon elle pas tant de l'organisation que du bon sens – mais c'était sans compter sans le petit élément perturbateur. Plongée dans son choc (elle se demandait encore si les enfants avaient toujours été ainsi), elle quitta le boîtier, perdue dans son esprit, où le malaise dominait. Le but premier n'était étonnamment plus de réparer le vélo, mais de rétablir un semblant de conversation normale (l'électricienne se sentait à la fois outrée et un peu coupable – n'avait-elle pas été trop sèche ?)

« Et donc... tu aimes bien l'école ? Tu as des copains et des copines en classe ? »

Accroupie devant la roue arrière du vélo – celle qui était encastrée dans un boîtier en plastique –, Moth fouilla dans sa caisse à outils quelques instants, avant d'en sortir deux tournevis ; elle en tendit un à Polly.

« Tu veux bien m'aider à dévisser ce truc ? »



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Mer 28 Avr - 22:08
Comme tu m'éclaires au nucléaire


Jack plisse les yeux quand elle parle de physique. Retenir des choses utiles... Il était plutôt d'accord. Il n'aimait pas lire, si ce n'était des bandes-dessinées. Il aimait le feu, il aimait l'action, il n'avait pas l'envie de s'enfermer dans les milles et unes voix fantaisistes des cahiers et des leçons. Lui voulait bouger, courir, voler, s'amuser, déguerpir et surtout il voulait rire. Ce n'était pas derrière des simples rangées de mots qu'il allait pouvoir tout réaliser. Il hôche la tête devant la femme et commença à lui dire :

- Ouais, la littérature c'est nul ! On apprend plus de choses dans les bandes dessinées de toute façon ! Tu devrais lires les spiderman si t'aimes électricité ! Tu serais électro ! Dans le film il avait pas la même dégaine, mais dans les comics il est un peu plus vintage, avec une tenue vers et jaune ! Moi je pense qu'il te plairait beaucoup ! Un jour tu seras peut-être aussi cool que lui !

Quand la femme lui parle d'écouter à l'école, il écoute ce qu'elle dit et hôche la tête. Lui, il n'aime pas l'école, mais il fera un effort. Du moins, pas plus d'une heure. Ensuite, ses pensées et ses paroles iront fleurir ailleurs. Son sourire brillera de milles éclats quand les cris s'abattront sur son petit minois, et sa cicatrice grandira, comme à chaque fois.

- Ah bah j'en fais tous les jours ! Même quand il pleut ! C'est trop cool le skate. Tu fais du skate toi ? La dernière fois j'ai inventé un truc trop stylé. Si tu veux j'te montrerai, j'suis sûr que tu vas kiffer !

Jack invite Moth à faire du skate à ses côtés. Lui, il se moque bien de l'âge des gens. Il n'est pas compliqué. Il veut juste que chacun puisse être libre de faire ce qu'il a envie, de faire ce qui le fait vibrer. Tandis qu'il continue de pédaler, encore et encore, sans jamais cesser.

Oh ! Viens on fait une fête !... Pourtant à la messe tout le monde boit de l'alcool et moi j'ai pas le droit. Papa boit souvent de l'alcool le soir ou pendant les repas. Je sais pas trop quoi en penser, si je devrais lui dire d'arrêter... Pour l'instant ça a jamais dégénéré ! Il a juste l'air un peu triste, et dans ces moments je sais pas trop comment faire pour l'aider. De toute façon, il m'écoute jamais.

Le gamin continue de pédaler. Il n'a pas l'air plus triste que ça en disant la vérité. La tête droite il regarde la femme sans vraiment se soucier des paroles qu'il vient d'énumérer. Peut-être qu'il refoule encore ses émotions, mais il est toujours heureux, il a l'air toujours bête et content. Ca a du bon. De nombreux adultes le prendront pour un imbécile heureux, mais pendant cette période compliqué, c'est peut-être ce qu'il arrive à faire de mieux. Il n'a pas tout à porter sur ses épaules mais il voit que l'on commence à s'inquiéter à son sujet, sur son futur rôle dans la société... Il n'est pas des plus doué, si ce n'est pour continuer à sourire et avancer.

Quand Moth semble dépourvue, il est un peu étonné. La mâchoire baissée dans le vide, il se met à rire. Ce n'est pas une forme de moquerie, lui qui était dans la sympathie... Il voulait seulement l'aider et la conseiller. Trop secret, indiscret, comme toutes ces choses que les adultes ne veulent pas dire, gardent en secret. Jack s'en moque des secrets, il libère la parole tant qu'il en a l'opportunité. Il n'a pas pour vocation de changer.

- Ouais, mais aussi t'es toute crispée. C'est pas ma faute si je m'inquiète pour ton transit. T'as qu'à sourire ! Comme moi regarde !

Pour plaisanter, il affiche toutes ses dents dans une grimace grossière : pourquoi continuer quand il n'avait déjà pas de bonnes manières ? Non, il veut la voir se détendre, se reposer, et rire plutôt que d'afficher cette mine toute contractée. Il se met à crier.

- Détends toi ! Faut se détendre, et si t'arrives pas j'vais t'apprendre !  


Le gamin ne prend jamais les choses négativement. Peut-être que certains disent qu'il n'est encore une fois pas assez intelligent, mais les remarques des uns et des autres l'amuse. Il en faut de la tristesse pour que dans leurs têtes ces critiques fusent. Lui, il n'a pas à juger des autres, il a plus tendance à s'en moquer, à passer au dessous ou à nager pour éviter les remarques qui flottent à la surface. La méchanceté, la colère, la tristesse, ce ne sont que des émotions, des sentiments fugaces. Jack préfère s'accrocher à la joie, il se protège, et l'enlace. Il veut éviter d'affronter les mauvais mourrons. Alors c'est toujours dans un grand plongeon qu'il réussira à esquiver les blessures, les mauvais regards, les mauvais jurons.


Quand Moth lui demande s'il aime l'école, encore une fois il rigole. Il commence à lui parler de sa vie de tous les jours, et semble un peu ailleurs pendant quelques instants. Comme si il pouvait retrouver les sensations.

- J'aime pas trop l'école. Je comprends pas pourquoi on apprend pas un travail directement. J'veux dire... C'est nul de réviser pendant des heures alors qu'une semaine après, on a déjà oublié. Ca n'a aucune utilité, pourtant les professeurs s'évertuent à faire ça depuis qu'on est né. Ouais, j'traîne avec des copains et des copines de mon âge ! J'ai aussi pleins de copains chez les chevaliers ! Ils sont trop cool ! Tu devrais les rencontrer ! Des fois j'aimerais que le château des chevaliers soit à côté... Ca serait plus simple pour se retrouver... Oh attends j'arrive pour t'aider.

Le garçon quitte la selle pour venir la retrouver. Dans ses mains il prit un tournevis. Il s’accroupit vers le truc et enfonça le tournevis dedans puis le fit rouler entre ses doigts pour retirer la vis, puis autant que nécessaire. Une fois les vis terminés, il les garda dans une de ses mains et les tendit à l’électricienne extrêmement contenté.  



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Ven 11 Juin - 13:12
le ciel nucléaire :
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La littérature, c'est nul. Si elle aurait une nouvelle fois aimé le contredire, afin de montrer l'exemple et de le pousser, en quelque sorte, vers la voie de la studiosité, elle n'en fit rien. Non, ce n'était pas tout à fait ce qu'elle avait voulu dire : pourtant c'était bien ce qu'elle avait pensé. C'était bien là le souci qu'elle rencontrait avec les enfants ; ils ne la laissaient pas enrober ses réflexions de tous les précieux filtres qui servaient à maintenir une image relativement correcte.
La mention de bande dessinées lui fit esquisser un rictus ; s'il savait. Moth n'avait jamais été particulièrement fan de BD ; en revanche, elle avait fait partie des nerds. Telle une mère de famille fière d'utiliser les réseaux sociaux, elle se sentait déjà bien assez cool d'avoir compris la référence (pas question, cependant, de dire quoi que ce soit à ce sujet, qu'elle ne maîtrisait en réalité pas le moins du monde).

Elle continua simplement de l'écouter, concentrée sur sa tâche. Non, elle ne faisait pas de skate. A vrai dire, elle avait tenté, une fois, de faire autre chose au skate park que de regarder les jolies dames faire des figures sur un fond d'Avril Lavigne ; elle s'était viandée, et sans demander son reste, était retournée s'asseoir sagement. (Moth n'était habituellement pas du genre à abandonner à la première difficulté ; mais elle n'était pas non plus du genre à pratiquer des activités physique.)

« Je pense pas que ce soit mon truc, le skate... entama-t-elle en ricanant nerveusement. Il faut de l'équilibre, et s'entraîner beaucoup, et ne pas avoir peur de tomber... » Elle aurait continué la liste, mais elle se rendait bien compte que faire l'étalage de ses craintes n'était pas le meilleur moyen de tenir une conversation. « E-en tout cas, si tu sais faire tout ça, c'est super ! Je viendrai voir, c'est sûr ! »

Elle accompagna ce regain d'enthousiasme par un pouce levé, révélateur de son état actuel : celui d'une femme qui tente tant bien que mal de se souvenir à quoi ressemblait sa propre enfance. (A vingt-trois ans seulement.)
(Et tout en maudissant les promesses faites au hasard.)
La suite de l'échange manqua de lui faire avaler sa salive de travers, et elle crut bien devoir se mettre à chercher une excuse au vin de messe (allait-il vraiment gober que c'était différent ?) ; mais elle n'en eut pas l'occasion (et quelque part, tant mieux). Au plus le flot de paroles de Pollywog se déversait, au moins elle parvenait à trouver ses mots ; si bien qu'elle se demanda si elle devait seulement réagir.

Les yeux relevés vers le gamin, la mine moins enjouée et les lèvres pincées, elle jonglait entre la peine et la gêne. Qu'est-on seulement censé dire à un enfant rencontré l'heure précédente qui dévoile ainsi ce genre de choses ? Il n'avait pas l'air spécialement triste – il avait continué de parler sur le même ton. Fallait-il ignorer ? Maintenir le status quo ? Ou, à l'inverse, lui donner des conseils ? Mais elle ne connaissait rien de sa vie – et elle ne se considérait certainement pas bien placée pour aider des gens dans cette situation (même si cela ne l'empêchait usuellement pas de donner son avis).

« Ah, euh... c'est vrai que c'est compliqué... mais je suis sûre que ça va s'arranger », répondit-elle en baissant à nouveau les yeux. Elle avait conscience de la platitude de ses mots ; pour autant, elle ne se voyait pas faire plus. « Des fois les gens sont tristes, et c'est pas de notre faute, c'est juste comme ça. Mais ça finit par passer ! »

Cette dernière phrase avait tout du mensonge ; elle avait en tête bien des cas où cela ne passait pas. Était-il cependant vraiment nécessaire de les énumérer à un enfant ? (Elle ne songea même pas qu'il avait peut-être besoin d'aide. Ce n'était pas sa place ; et puis, il avait l'air d'aller bien.)
Alors passons à autre chose.

Le nez rivé sur ses outils, les joues encore rouges d'embarras, Moth observa le gosse faire le pitre, encore une fois. Ses mots eurent, cette fois, le mérite de lui arracher un sourire, et elle soupira (elle n'avait pas encore abandonné sa contenance, il en faudrait plus que cela ; mais elle commençait peut-être à comprendre le fonctionnement de l'énergumène).

« Oui, je comprends, mais c'est quand même important d'étudier, articula Moth en se demandant comment elle allait bien pouvoir le persuader que le système était bon sans vraiment y croire elle-même. Il y a beaucoup de gens de ton âge qui ne savent pas encore quel métier faire, et puis tu apprends plein de connaissances globales, c'est important... »

Elle fit une pause pour écouter ce qu'il avait à dire sur ses amis, et elle hocha la tête en signe de compassion (même si elle était bien contente, elle, que les chevaliers restent éloignés).

« Ils ne sont pas très responsables, les chevaliers... amorça-t-elle. Ils sont gentils, mais ce serait sans doute mieux que tes copains viennent avec nous, non ? Tu pourrais les voir sans problèmes, en plus. »

Le boîtier dévissé, elle entreprit de regarder à l'intérieur. Un énième soupir franchit le seuil de ses lèvres ; oui, bien sûr, il contenait des câbles, et ça, les câbles, elle aimait bien. Mais elle n'était pas mécano. Si c'était quelque chose d'autre qui ne fonctionnait pas là-dedans, elle devrait lâcher l'affaire et s'adresse à un autre bâtisseur.
A nouveau, elle entreprit d'analyser les fils, tentant de trouver une pliure ou une déchirure justifiant un nouveau remplacement (par où allait-elle bien pouvoir le rebrancher ?) ; d'un geste du nez, elle pointa la lampe torche, tout en demandant à Pollywog de l'éclairer à nouveau.


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Ven 11 Juin - 20:25
Comme tu m'éclaires au nucléaire

Chose entendue, chose due. Le « petit » Jack était maintenant persuadé que Moth viendrait faire du skate à ses côtés. Oh, bien sûr qu’elle voulait simplement regarder, mais si elle vient, il est sûr que Jack insistera pour la faire participer. Lui, il n’a pas peur de tomber. Il se contente de penser que c’est une fille, et peut-être qu’elle a peur de pleins de choses, comme toutes les filles qu’il a croisé… Et pourtant cette idée est de suite innaplicable aux chevaliers. Elles sont fortes, elles sont courageuses et motivées. Alors il se contente de lui dire :

- C’est pas parce que t’es une fille que tu dois penser comme ça ! Je connais pleins de filles qui ont peur de beaucoup plus que ça ! Et si tu t’entraînes pas, et que tu fais pas, t’y arriveras jamais ! Alors faut foncer, et pas réfléchir. C’est pas compliqué, mais si tu veux je t’apprendrais ! Toi tu me montres l’électricité, moi je te montre comme rider !

Ses phrases enthousiastes sont suivies d’un clin d’oeil tandis qu’il n’arrête jamais de sourire. Pour lui, aucune activité n’est compliquée. Il fonce, essaie, manipule, s’amuse, se blesse et recommence à essayer plusieurs fois pour conclure qu’il suffit de changer d’idée. Les idées, ce n’est pas vraiment ce qu’il manque à son cerveau. Cependant, elles ne sont pas toujours claires et nettes. Dans sa tête, c’est toujours un peu la fête. Pas de sérieux, que des images enjolivées pour se laisser croire heureux. Lui, face à ce pouce, se contente de lui rendre. Révélateur de son état actuel : celui d’un gamin qui vit à fond le début de son adolescence.

Sur le visage de Moth, il ne voit pas forcément toutes les subtilités. S’il ne réagit pas, c’est parce que la colère, la tristesse, c’est un peu compliqué. Les émotions négatives, c’est trop à gérer. Et quand elles sont là, c’est trop dur à accepter. C’est lourd dans le cœur, ça pèse dans tout le corps. Et il n’aime pas sentir sur les bords de ses yeux les larmes éclore. Jack fait simplement comme d’habitude. Il ne veut pas voir que la vie est ferme, dure et rude. Il veut juste profiter et voir le sourire sur la gueule de tout le monde pour oublier. Oui, il veut voir sourire les autres pour se sentir bien, comme si les seuls les sourires pouvaient apporter un environnement saint.

Les paroles de la jeune femme n’agisse pas vraiment sur le gamin. Son esprit semble être déjà parti bien loin. Il n’a peut-être pas la capacité d’écouter, ou de vraiment comprendre. Peut-être parce qu’il ne veut pas voir que c’est vraiment un problème. Il a encore beaucoup de chose à apprendre… La tristesse… Il ne veut pas la voir, il ne veut pas la vivre. Et si son père est triste, il préfère seulement se contenter de la seconde phrase : ça va passer. Mais alors qu’il a l’habitude de répondre, de sourire, voir même de trop parler. Le brun se met à éviter de répondre à cette phrasée.

Peu lui importait par rapport aux études, alors rapidement il enchaine les mots à la jetée.

- Ouais mais j’y comprends rien. Je suis nul à ça je crois. Mais c’est pas grave, il doit bien y avoir quelque chose fait pour moi. Je crois que les gens ont un peu perdu espoir, mais moi ça m’amuse de les voir comme ça… Je suis pas leur enfant, et ils s’inquiètent pourtant…

Il est vrai que les adultes ont tendance à ne voir que ses défauts. Que pour l’instant, ses actions ne volent pas bien haut. Dans deux ans, il aura l’âge de travailler pour les greens, mais est ce qu’il sera suffisant ? Il n’en sait rien, lui même n’arrive pas encore à se faire une vraie image de son propre destin. Lui se contente simplement de ne pas avoir l’air bien malin. Il regarde ce qu’elle fait, sans pour autant comprendre l’intérêt. Ca semble compliqué… Et il n’a pas envie de se prendre la tête à demander.

- C’est ce qu’on essaie de faire… Mais ça m’embête plus qu’autre chose. Moi je veux pas rester enfermé. Ca t’embête pas de pas profiter du soleil quand il est là ? Moi j’adore le soleil ! T’es toute palote en tout cas ! T’as pas trop l’air de l’aimer, ou peut-être que tu travailles trop dedans ? Ca te gêne pas ?

Il pose ses questions, il a l’air un peu absent jusqu’à ce qu’elle commence à dire des médiocrités sur les chevaliers. Et là, c’est le grand frère qui se met à défendre ses petits protégés. Il bombe la poitrine et pose la lumière dans les yeux de la plus âgée avant de lui compter :

- Hé ! Ils sont tous très responsables ! Tu peux pas dire ça des gens si tu les connais pas… T’as pas le droit de les juger… Parce qu’ils ont bon cœur et ça suffit. Moi, ça me suffit. Ils sont bons et beaux. Ils ont tous quelque chose de cool à apporter. Et peu importe où ils sont, je les rejoindrai… En plus leur château est bien plus cool que notre grand arbre cramé ! Et puis… Ils savent bien mieux s’amuser ! Et certains ont plus vraiment de parents… Donc ils peuvent pas habiter chez nous. T’as oublié ?

Oh non, il ne fallait pas insulter ses amis. Sans quoi, il s’emballe sans s’énerver. Sans quoi, il se sent un peu moins à l’aise, et un peu moins joli. Il ne veut pas que ça finisse dans les mauvaises humeurs, dans les cris. Il se sent un peu désœuvrés. Alors il continue de l’éclairer en murmurant.

- Je suis désolé. Mais c’est mes amis, et on dit pas des choses comme ça sur mes amis…

Puis de nouveau, le jeune garçon se voile la face. Il sourit.

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Jeu 24 Juin - 5:12
le ciel nucléaire : guide de survie face aux
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Le principal problème des échanges avec le garçon était que ses pensées semblaient défiler à toute allure – et que ses paroles suivaient le mouvement.
Moth avait à peine assimilé ce qu'il voulait dire que, déjà, d'autres idées avaient fusé. Il fallait donc tout regrouper, mettre ça à plat ; ça prenait du temps ; de l'énergie, aussi, un peu (beaucoup) (elle était bien contente de ne pas avoir à le traîner sur toutes les installations – et la prochaine fois, elle se débrouillerait sans assistant).

« Je ne disais pas ça parce que je suis une f... »

Tentative échouée ; le sujet avait déjà changé. Il s'agissait maintenant de s'entraîner à faire du skate. Ah. Une nouvelle fois, difficile de le contredire. Moth n'abandonnait pas.
(Mais tout de même... les roues...)

« Ah, eh bien, on verra quand on y sera, conclut-elle avec un nouveau sourire gêné. Des fois, c'est aussi bien d'avoir des passions différentes... »

Elle ne chercha pas à terminer sa phrase, qui resta à moitié en suspens (l'autre moitié était sous-entendue ; peut-être qu'il valait mieux qu'elle ne fasse que regarder, le jour où il lui montrerait son talent - si elle venait). Après qu'il lui eut rendu son pouce levé, elle baissa le sien.
Si une petite partie d'elle continuait de se sentir mal à l'aise et rouspétait secrètement, une autre commençait à s'habituer au bruit ambiant, aux questions gênantes et aux initiatives farfelues. Il ne fallait pas se leurrer, Moth n'allait pas se mettre à apprécier la présence des marmots ; mais celui-là, il avait un truc particulier, une joie de vivre naturelle qu'elle cherchait souvent à reproduire, sans grand succès.

Alors son manque de réponse sur ce sujet délicat la fit tiquer. Elle n'irait pas plus loin, et peut-être qu'après tout, il n'y avait rien à répondre. (Elle avait beau vouloir incarner cette « mom friend » que tout le monde apprécie, elle n'était pas son amie, et elle s'avérait bien loin de détenir la douceur et les qualités d'une figure maternelle.)
Il faudrait se contenter de fermer les yeux. Et puis, la tempête avait fait de nombreux dégâts. L'alcool n'était pas le pire pansement à ces blessures – elle était bien placée pour savoir ça, pas vrai ?
Il comprendrait, une fois plus grand.

« On trouve toujours quelque chose à faire », répondit Moth avec, de nouveau, une sorte d'enthousiasme forcé – cette fois utilisé pour chasser les mauvaises pensées. S'il choisissait d'ignorer le sujet, elle le ferait aussi, sans problème. « Surtout maintenant. Il n'y a pas grand chose d'inutile. » Elle s'interrompit pour réfléchir – elle aurait bien aimé lui répondre que c'était le job des adultes, de s'inquiéter, mais ça sonnait à la fois comme une réflexion de personne aigrie et quelque chose qu'il interpréterait à nouveau mal. « C'est... pour ton bien, c'est comme ça », se contenta-t-elle alors d'exprimer, dans la platitude la plus complète.

La remarque de Pollywog, bien que plus légère que celle sur la constipation (Moth se refusait à revenir dessus), aurait dû piquer l'électricienne. Comment ça, ne pas voir le soleil ? Elle le voyait très bien, au travers des fenêtres.
Mais il n'en fut rien. Au lieu de ça, elle constata que oui, elle était bien pâle, et l'attribution de son surnom lui revint en tête comme ces souvenirs dont on ne sait s'ils se sont produits la veille ou dix ans auparavant.

« J-j'aime bien être à l'intérieur, rétorqua-t-elle tout simplement. J'aime bien le soleil aussi, mais l'extérieur, c'est trop... grand. » Elle n'allait quand même pas lui dire qu'elle avait peur du dehors – il en valait de sa crédibilité. « Il y a moins de choses, c'est plus simple. »

Et quelques instants après, le faisceau de lumière passa au travers de ses verres. Elle détourna brusquement la tête, faisant glisser les lunettes aux branches bien fragiles jusqu'au bout de son nez.
Surprise par le mouvement, elle voulu protester d'un « eh ! » peu autoritaire, mais le brun prit immédiatement la parole. Évidemment qu'il allait protester : c'était un gosse. Il ne pouvait pas s'attarder sur les problèmes de sécurité et d'ordre, ou encore sur ce que Moth qualifierait d'un « manque global d'organisation ».
Armée de sa condescendance doucereuse, elle réajusta ses lunettes.

« O-oui, c'est important, d'avoir bon cœur, ébaucha-t-elle pour se rattraper un peu. Mais l'intention, ce n'est pas toujours ce qui compte... »

Là encore, elle se retrouvait face à une difficulté. Fallait-il continuer – rebondir sur l'incident de la Fête du Renouveau – et essayer de lui faire entendre raison ? C'étaient les mots d'une inconnue face à ses copains. Alors oui, les enfants pourraient se faire adopter, elle en était certaine (pas par elle, en revanche) ; oui, elle savait que tous n'étaient pas aussi sympathiques qu'ils laissaient penser ; mais non, elle ne tenterait pas d'en débattre avec lui.
Il fallait maintenir une bonne ambiance. Être gentille.

« Ne t'inquiète pas, répondit-elle aux excuses, cherchant encore et toujours ses mots. On n'est pas d'accord sur certaines choses, voilà tout... »

Elle avait accompagné sa phrase d'une reprise du travail, et penché sa nuque vers l'avant pour continuer d'examiner le vélo. Serait-il sage de demander à son assistant de pédaler pendant qu'elle triturait les câbles ?
Il fallait bien faire quelque chose.

« Tu peux retourner pédaler, s'il te plaît ? »

C'était également une manière de fuir les justifications – elle n'aurait pas à expliquer pourquoi elle était si peu attachée aux chevaliers, ni à déclencher une guerre par la même occasion (jusque là, il s'était montré coopératif ; elle ne tenait pas à le faire fuir).
Lampe torche dans une main, elle laissa glisser l'autre vers les parois du boîtier, espérant déceler un signe d'usure inhabituel.


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Jeu 24 Juin - 10:18
Comme tu m'éclaires au nucléaire

Pollywog n’est pas organisé… C’est bien le problème, c’est le cas dans ses actions comme dans ce qu’il fait. Cependant, contrairement à l’autre femme qui doit le suivre, ça n’a pas l’air de le déranger. Il puise son énergie avec les gens, il ne paraît pas intelligent, mais sa force est ailleurs. Sûrement parce que pour cerner les autres, il risque d’apprendre à devenir le meilleur. Dans un monde post apocalyptique, cela n’a pas d’importance, mais pour se faire de bonnes relations, il a certainement toutes ses chances. C’est ce que quelqu’un lui dirait pour le rassurer, même si les greens ont juste tendance à le rabaisser parce que concrètement dans deux ans, il sera sûrement trop inefficace pour travailler.

Quand elle verra ça quand on y sera… Cela veut dire oui pour le bleu. C’est une victoire, parce qu’il compte bien voir ce qu’elle vaut sur une planche. La deuxième phrase ? Il ne l’a pas vraiment écoutée. Il est déjà passé à autre chose. Il aime toutes les activités où il faut s’amuser, le reste, il veut bien les délaisser. C’est sa vérité.
Alors, il continue de lui ses montrer ses dents, ce grand sourire innocent.

Innocent. Pourtant ses mauvais coups sont multipliés par cent.
Innocent, mais n’est plus vraiment un simple enfant.
Innocent, quand ça arrange les grands.
Innocent, car il n’est recouvert de sang.
Innocent, simple d’esprit, pas assez intelligent.


Quelque chose à faire… Jack avait pleins d’idées, cependant il n’est pas sûr que les adultes apprécierais. Faire un groupe de batraciens pour organiser des soirées, ou même pour allez nager… Non. Les greens n’accepteraient jamais. Ce n’est pas comme s’il avait essayé, on l’écoute, mais personne ne l’entend vraiment. Personne ne veut voir ce qu’il se cache derrière ce joli sourire maladroit mais élégant. Tout le monde est berné, se satisfait de le voir comme le soleil. Même lui n’a pas encore compris qu’il n’est pas aussi heureux qu’il tente de se le persuader. Une autre fois, le garçon ne répond pas. Peut-être que ça l’affecte plus qu’il a l’impression, peut-être que dans sa tête et dans la tête des autres, il ne sera jamais un bon.

- Moi j’aime le soleil… Quand il touche ma peau je me sens bien. Je peux enfin respirer l’air frais. Et puis, j’adore toutes les belles choses qui sont dehors. C’est beau.

Le jeune garçon se ronge un petit peu un ongle. Elle ne sait pas tout ce que les chevaliers ont. Il voit bien qu’il ne le comprend pas. Lui non plus, il n’insiste pas. Il ne veut pas se la mettre à dos. Les conflits lui font peur, ou peut-être qu’il voit bien qu’ils n’auraient certainement pas les mots. Pour lui, c’est l’intention qui compte et c’est tout… Alors il l’ignore tout simplement, il ne veut pas voir un autre envers du décor. Cela ne mènerait à rien.


- Ouais… Bah tu dis plus rien sur eux comme ça. On est personne pour juger, pas vrai ?


Naturellement il obéit et monte de nouveau sur le vélo pour pédaler énergiquement. Il change alors de sujet totalement, alors qu’il la regarde avec un air curieux. Alice fait de lui sa proie et sa curiosité la dévorera. Polly pédale, sans se tenir au volant et lui demande alors, toujours aussi souriant et confiant :

[b]- T’as un amoureux ? Tu dois avoir un chéri non ? Moi j’ai déjà eu des petites copines ! Les adultes parlent beaucoup de ça, tout le temps, j'ai l'impression. Après ils me disent que je suis trop jeune, mais moi j'y peux rien. C’est joli les filles, tu crois pas ? Tu penses quoi des filles toi ? Tu sais, ma demi-soeur elle en avait une , d'amoureuse, y a longtemps... J'étais petit. Tu crois que c'est toujours le cas ?



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Ven 25 Juin - 16:16
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Moth était du genre à croire en tout, encore plus après que l'impensable fut arrivé ; alors, Pollywog, peu importe ce qu'il pouvait vouloir faire, cela serait forcément utile. Il pourrait transformer la ville en skate park géant. Apprendre des figures aux autres. Devenir pharmacien, pour lutter contre la constipation occasionnelle. Réparer des vélos et ouvrir une agence de tourisme, pour que les gens fassent des promenades en toute quiétude. Chacun participait à sa manière. (Il serait plus probable qu'il finisse, comme beaucoup, à s'occuper du rangement ou des cultures, mais un peu de fantaisie ne pouvait pas faire de mal, pas vrai ?)
(Elle songeait cela, mais au fond, s'il présentait une de ces idées devant d'autres personnes, elle serait la première à tenter de le raisonner – rire un peu, lui dire que c'était fantasque, et passer à autre chose.)

C'est un autre type de sourire – un peu plus sincère – qui s'apposa sur ses lèvres lorsque le têtard se prononça à son tour sur le soleil. S'il avait une vision qu'elle ne comprenait pas tant (elle la trouvait exagérée ; elle aussi, elle appréciait les promenades, mais cela restait un plaisir limité), elle était tout de même bien jolie.
Était-il donc vraiment judicieux de lui poser cette question ?
Pas vraiment, mais elle ne laissa pas à Moth le temps de réfléchir et s'imposa d'elle-même.

« Mais tu n'as pas peur ? »

Dit comme ça, ça sonnait un peu ridicule.

« Il y a des belles choses dehors, mais pas que, tenta-t-elle de se rattraper – elle s'enfonçait plus qu'autre chose (pourquoi parler de ces choses-là à un gosse). Enfin, oublie ça. »

Oublie les ombres, les pouvoirs, les pierres volantes, les chuchotements dans le vent, les oiseaux de malheur-
Un peu plus fermée, elle fut à nouveau surprise du ton employé par le jeune garçon. Pas vraiment dans le bon sens, d'ailleurs (était-ce bien normal que son propre assistant lui donne ce type d'ordre ?) - elle ignora complètement le fait qu'elle l'avait bien cherché.

« Euh... oui, je suppose », répondit-elle quand même, elle qui se permettait habituellement de juger plus ou moins tout le monde.

Les mains dans les câbles, Pollywog sur le vélo, l'électricienne fut bien forcée de constater que rien n'avait l'air défectueux là-dedans – ou peut-être que si, mais c'était loin de ses compétences. (Après tout, c'était peut-être un souci... de pédale, de courroie, ou de n'importe quel autre élément de cette foutue bicyclette).
Les mains dans la galère, le bruit du pédalage dans les oreilles (et la légère peur de prendre une bourre dans la tête – c'était un peu irresponsable, ce qu'elle faisait), elle hésita entre la gêne et le rire. Moth restait Moth, alors c'est la première option qui domina, du rose venant légèrement tinter ses joues.

« Alors... » Cette fois-ci, elle ne répondrait pas que c'était inapproprié, même si elle n'en pensait pas moins. Après l'étape sur les chevaliers, elle n'avait pas envie de le vexer plus, et puis son débit de paroles l'empêchait de le stopper de toute façon. « Non, je n'ai pas d'amoureux. Je n'ai pas trop le temps, il faut que je travaille... »

Était-elle en train de justifier son célibat auprès d'un môme ?
Elle allait reprendre en confirmant qu'il était effectivement un peu jeune, mais elle se rendit vite compte qu'il lui manquait une donnée pour émettre une telle affirmation.

« Tu as quel âge, au juste ? »

Et la prochaine question, elle ne s'y attendait pas. Elle réveillait de nombreux souvenirs, qui portaient tous de très jolis noms – mais qui n'avaient plus vraiment leur place, dans cette nouvelle Arcadia.

« O-oui, il y a des filles qui sont très jolies, entama-t-elle, se sentant marcher sur des œufs. Si ta sœur et son amoureuse s'entendaient bien, il n'y a pas de raison qu'elles ne soient plus ensemble. » Faites que sa sœur soit vivante, pria-t-elle presque immédiatement après, espérant éviter la bourde. Il fallait trouver de quoi se rattraper. « Mais tu sais, il n'y a pas que la beauté qui compte... » Voilà de quoi se rattraper ; la morale. « Il faut trouver quelqu'un de gentil, de responsable, parce que ça n'amène pas grand chose, d'être beau. Tu imagines sortir avec une fille méchante ? »

Encore les mêmes idées, mâchées et re-mâchées, celles qu'on trouvait à foison dans les cartoons (la beauté intérieure).
Dans un soupir, n'arrivant pas à combiner réflexion amoureuse et travail (c'était une excuse : la faute n'incombait pas aux jolies filles, mais bien à l'incompétence de Moth, dont la routine avait trop été chamboulée pour qu'elle fonctionne correctement), elle posa ses mains sur ses genoux un peu trop fermement.

« Il a absolument aucune raison de plus marcher, pourquoi il marche pas », glissa-t-elle entre ses dents serrées, dans l'espoir, peut-être, que le vélo l'entende et se répare tout seul.



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Sam 26 Juin - 18:16
Comme tu m'éclaires au nucléaire

- Peur de quoi ? Non, j’ai pas peur moi. T’as peur d’aller dehors toi ? Tu sais, je pense pas que le monde soit effrayant que ça… Si je pouvais, j’te prêterai mes yeux pour que tu puisses voir les choses comme moi.

Effectivement, ça serait plus simple si on pouvait faire ça, si on pouvait donner ses yeux à l’autre pour apercevoir ce qui va ou qui ne va pas. Elle verrait, Moth, comment tu aimes, comme tu loves, comment tu vois. Elle serait en mal d’amour, comme toi. Elle voudra sûrement que tout le monde autour sourit, comme tu le fais toi. Le bonheur sur la tête de tout le monde, imposé pour ne pas sentir le blues qui t’colle en bas côté. Elle redecouvrirait certainement la fraîcheur de la jeunesse, et potentiellement un peu plus la liberté. Seulement, c’est pas possible.

- Je suis sûr que j’ai raison. Change ton regard, ou ta position… Il y a toujours du bon.

Relativiser devant la négativité, voilà quelque chose qu’elle ne semble pas envisager, alors que Jack y arrive sans difficulté. Il est peut-être naîf pour les plus âgé, mais il n’a rien sur quoi s’inquiéter. Il faut arrêter l’enfermement pour se libérer, se libérer de ses peines, du stress et de ses tourments. Rester à l’intérieur, c’est se confronter à soi, et c’est peut-être ça qui l’effraie, le petit gars. Lui, il préfère par exemple te parler à toi, que rester seul avec papa.

Pollywog continue de pédaler. Il se moque bien de ce qu’elle fait. Il se contente de la regarder, de l’observer avec une grosse curiosité. Alors… Elle semblait ne pas tout de suite répondre. Est ce qu’elle avait une relation cachée ? Ou peut-être qu’avec son chéri, c’était compliqué ? Dans la pénombre, il ne distingua pas les rougeurs sur son visage. Sinon, il aurait été encore plus curieux, encore moins sage…

- Bah… Ca empêche pas le soir de retrouver ton chéri. J’comprends pas, y a pleins de gens qui bossent toute la journée, et ils ont le temps et le droit de s’aimer. Enfin… J’vois pleins de gens comme ça. Pourquoi pas toi ? C'est cool alors, je l'ai revue y a pas longtemps... Michelle avait une moto trop cool !

Alors qu’elle lui demande son age. Il se met à rigoler fort, tandis que ses jambes insatiables continuent de pédaler. Il est toujours le moment de s’amuser, alors la devinette s’impose, comme le jus de fruit à l’heure du goûté.

- Ah tu sais pas ! Bah tu sais quoi… Devine !

Et il rigole encore, tendant l’oreille sur les paroles de Moth, sur les jolies filles. La beauté ? Il n’y a que ça qui compte pour un gamin de treize ans. Il ne voit que ça, la beauté. La mentalité, il ne saisit pas vraiment ce que c’est. Entre les plus jeunes, les autres choses, ça vient après. Alors, il ne comprend pas où elle veut en venir. Il fait soudainement la moue, il a l’air de réfléchir.

- J’sais pas trop. Moi je parle aux filles pour ça, sinon ça me donne pas trop envie de leur faire des bisous. Tu vois ? Si elle me plait pas physiquement, j’vois pas pourquoi je m’y intéresserait autant. Puis, tout le monde a du bon, j’vois pas comment on pourrait être vraiment méchant. Moi j’suis gentil en plus, alors on me le rendra. Tu crois pas ?

Le jeune garçon l’écoute et lui dit alors :

- Peut-être que c’est parce que ça vient du câble relié au vélo ? T’as regardé là ?

Lui il n’en sait rien, il veut juste l’aider. Elle a l’air bien embêtée… Alors elle propose une solution pour qu’elle se sorte de là, pour qu’ils se sortent de là. Et qu’elle sourit enfin, quand le soleil brillera.

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Mer 4 Aoû - 3:29
le ciel nucléaire : guide de survie face aux
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La vie était faite de dilemmes – rectification ; cette conversation avec le têtard était truffée de dilemmes, et Moth n'échapperait à aucun d'entre eux. Cette fois-ci, elle se demandait s'il valait mieux répondre à ses interrogations honnêtement (pour conserver cette aura d'honnêteté pure qui avait enveloppé l'endroit) ; lui mentir (non, voyons, elle n'avait pas peur, c'était une adulte, quelle question) ; ou bien, encore, ne rien dire, et prendre le risque toujours bien présent qu'un silence lourd se mette à peser (intriguant, comme la peur qu'il ne parle trop s'était muée en peur de ne pas assez parler).

C'est un peu au hasard qu'elle trancha.

« Oh, bien, euh, oui, un peu. Tu sais, il y a des risques un peu partout, mais dehors les risques sont imprévus... comme quand on traverse la route ou qu'on prend l'avion, je veux dire. »

Elle avait hésité entre l'emploi du présent et du passé ; ce dernier avait un goût un peu amer, alors elle l'avait laissé de côté, songeant que ses exemples restaient malgré tout parlants et suffisamment flous pour ne pas avoir à évoquer les rumeurs, les événements étranges, les suspicions, le fameux discours.
C'était son devoir de préserver, de ne pas le laisser entrevoir la vérité (la seule, l'unique, la fameuse noirceur démoniaque du monde).
Changer son regard ? Impossible. Faire en sorte que lui ne troque pas le sien, pas encore, oui, c'était sans doute la bonne chose à faire.

« Eh bien... »

C'est après un long silence qu'elle répéta, encore une fois, ces deux mots, un tic de langage qui lui permettait d'appréhender la suite sans paraître impolie.
Alors, Moth, pourquoi n'avait-elle pas de chéri ?
Probablement parce qu'il faudrait déjà qu'elle puisse approcher de quelqu'un sans l'insupporter dans les cinq secondes suivant la rencontre.
Ce n'était pas ce qu'elle pensait, en revanche. A peine consciente de ce facteur, elle préférait songer que, le soir, il lui faudrait quelqu'un qui accepte de dormir avec de la lumière ; qui serait aussi pieux qu'elle (voire plus) ; qui l'accompagnerait au quotidien, sans jamais rien demander en retour.
Si ces qualités étaient déjà difficiles à trouver avant, elles l'étaient d'autant plus désormais, avec un dating pool bien réduit.

« Ces gens ont probablement plus de temps que moi, se contenta-t-elle de répondre, pour toujours plus simplifier. Et puis, si j'avais un amoureux, je n'aurais plus de temps pour moi... j'aime bien ma liberté. Pas toi ? »

Michelle ? Drôle de nom. Moth se représentait la dame comme une grande Pollywog, avec de longs cheveux noirs et des tas de questions à poser, tout le temps – et alors oui, vu comme ça, la moto, ça devait bien lui aller.
Elle aurait bien aimé en avoir une, elle.
(Au lieu de ça, avant la tempête, elle jouait les parasites et montait derrière les kékés qui avaient obtenu leur permis par on-ne-sait-quel miracle.)

« Erm... » - ne pas le vexer, ne pas le vexer, ne rien dire de vexant, ne pas le vexer - « ...je suis mauvaise pour deviner les âges, mais, si je devais essayer, eh bien euh, je dirais... dix ans ? »

Au moins, il riait. Ca devait bien vouloir dire qu'elle ne pouvait pas se planter à ce point.
Et puis, perchée en haut de sa condescendance d'adulte, elle se disait que ça correspondait bien à son schéma de pensée concernant les amours (puisque, bien évidemment, personne au-delà de dix-huit ans ne pouvait placer la beauté avant le reste).

« Oui, tu es très gentil, c'est une bonne chose ! Mais tu imagines si une jolie fille te disait que tu n'étais pas assez beau ? Ce serait blessant, non ? Ce qu'il y a de plus important, c'est ce qu'on a là, » (elle pointa brièvement son cœur avant de reprendre) « c'est notre âme, le plus joli qu'on puisse montrer. »

L'aide du garçon était appréciable, mais Moth avait l'impression d'être aussi perdue que lui (alors que c'était son métier) (son propre métier) (il lui fallait probablement un congé, des vacances aux Bahamas, un cocktail et du soleil) (peut-être Pollywog avait-il raison sur son manque de vitamine D).

« Oui, c'est là que je regardais tout à l'heure, soupira-t-elle en continuant hasardeusement à fouiller les fils. J'imagine qu'il faut que je retourne voir là-bas.. ? »

C'était frustrant, de se retrouver à faire les mêmes choses, en boucle, sans plus de résultats. Elle avait l'impression d'être de retour en première année, à ne rien comprendre à ce qu'elle faisait. C'était peut-être même ennuyant pour l'apprenti à côté d'elle ?

« En tout cas, tu te débrouilles bien », lança-t-elle hasardeusement, pour ne pas laisser une sale ambiance s'installer.



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Lun 16 Aoû - 12:20
Comme tu m'éclaires au nucléaire

Le risque ? Il y a des risques partout mais sinon on ne sort plus. On ne vit plus.

- Oui… Mais si tu penses comme ça tu vivras tous les jours enfermer chez toi, et tu vas t’empêcher de vivre… Je crois que je ne veux pas grandir dans la peur ? En tout cas, ça ne m’arrive pas si souvent que ça, donc ça va !

De quoi Pollywog a peur ? De perdre ses proches. De ne pas retrouver de trace de sa petite sœur. De ne pas vaincre ce duvet. De finir pas aimable, trop laid. De voir dans le malheur tout le monde s’enfoncer. Il est brave, un peu courageux. La mort ce n’est pas vraiment ce qu’il l’effraie mais plus d’affronter sa propre sentimentalité, de faire face à des choses en interne. Le monde extérieur lui n’est qu’une expérience dont il peut facilement s’enticher alors que les émotions sont une mer dans laquelle il n’arrive pas à nager.

Le silence est long… Après ses quelques mots. Le jeune garçon ne voit pas vraiment où elle va aller, mais il se contente de l’écouter à moitié. Il ne retiendra certainement pas tout, mais quelques informations qu’il réutilisera. L’amour envers une autre personne de son age, il ne le connaît pas. A 13 ans, il n’a pas encore développé vraiment de réels sentiments. Ses anciennes amoureuses, ses ex, les filles qu’il a embrassé, il ne les a pas aimé. Ce n’était que des expériences, mais il ne voit pas forcément ça comme une évidence. Il n’a jamais connu encore l’envie de rester avec la personne pendant des heures, les pensées nocturnes qui hantent les pensées, ou bien même juste les quelques songes qui font rougir comme les souvenirs d’été.

- Quoi ?! Mais tu peux concilier amour et travail non ?… J’pense qu’on peut tout faire, moi ! Si tu veux, je t’aiderai à trouver un garçon ou une fille pour toi ! Et on fera la fête quand ça arrivera !

En fait, ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt une affirmation. Jack s’est décidé. Il trouvera un amant, une amante à l’électricienne un peu trop coincée. Peut-être qu’elle pourra un peu plus s’évader dehors, ne plus avoir peur de dehors et d’expérimenter les beautés de la vie, sans craindre le mauvais sort. Il abandonnera rapidement. Comme chacune de ses idées, comme ses amourettes même pas encore dignes de romances d’adolescents.

Quand Moth émet son hypothèse. Jack rigole fort… Il se tord de rire sur lui même si bien qu’il en a mal au ventre. Il ne se moque pas, il ne s’attendait pas à être rajeunit comme ça et se pince la langue avant de lui avouer la réalité.

- Désolé, j’ai plus… J’ai treize ans. C’est l’âge de ma petite sœur par contre. On ne la pas encore retrouvé tu sais…. C’est long, mais elle est bien plus intelligente que moi, je suis sûre qu’elle a trouvé un moyen de se sauver ou elle est dans un endroit bien à l’abri. Et toi, tu as des frères ou des sœurs ? Quelqu’un a qui tu tiens particulièrement ?

Pollywog pense que tout le monde a quelqu’un quelque part qui attend de recroiser le chemin d’une personne en particulier. Moth aussi devrait pouvoir se retrouver dans cette illustration qu’il s’en fait. Par rapport au sujet qui suivit, le garçon n’avait pas vraiment d’avis. En fait, il ne s’était pas posée la question par rapport à ses anciennes petites amies. Sûrement parce que les complexes qu’il a aujourd’hui n’étaient donc pas de la partie. Aujourd’hui, il se sentirait un peu plus vulnérable, mais il ne le conçoit pas tant que face à l’acte il ne sera pas. On ne s’est jamais vraiment moqué de ça, parce qu’il était le petit gars cool de son établissement, il était une source d’amusement.

- Pourquoi elle dirait ça ? Je comprends pas pourquoi elle ferait un truc comme ça ? Je penserais certainement qu’elle ne veut que plaisanter et je lui rendrai la pareille !

Parce qu’il ne voit pas encore le mal, parce qu’il n’y a encore rien d’animal. Parce qu’il ne sait pas encore ce que ça fait que de se sentir au sujet de son corps vraiment mal. Il changera sûrement pour plaire, il fera attention à son physique pour plaire à l’autre, pour moins se détester parce que le naturel finira seulement par le bouffer un peu mieux.

- C’est un peu compliqué de pas trouver… J’espère que c’est quand même valorisant à la fin ! J’imagine que si on ne trouve pas ici, c’est que le problème est ailleurs… Par où passe le câble d’alimentation ? Peut-être que c’est lui qui a un souci ? Tu sais, celui qui fait la jointure entre là bas et ici ? Si ça marche pas ici et que là bas tout semble normal…

Il essaie d’aider, de faire des hypothèses, mais il n’est pas forcément le meilleur pour ce genre de choses. Il gratte ses cheveux un peu gras et sûrement un acné qui traînait à côté de ces derniers ce qui finit par le percer. Puis il grimace légèrement en voyant sur son doigt un peu de sang.

- J’ai pas fait grand-chose, mais c’est gentil ! Merci !

Non, Jack n’a pas fait grand-chose. En électricité, il ne s’y connaît pas assez, comme dans les histoires de grands dans lesquelles il tente de l’inculper. Il ne s’y connaît pas assez, comme dans les histoires d’amour et les filles qui commencent vraiment à l’intriguer.


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Ven 20 Aoû - 23:05
le ciel nucléaire : guide de survie face aux
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Moth ne dit rien, mais elle songeait à son quotidien. Ce n'était pas mal, de ne pas sortir de chez soi. C'était même assez agréable. Elle avait sa routine ; ses affaires ; la garantie que tout resterait intact, aussi longtemps que la communauté resterait unie. Y avait-il vraiment pensée plus apaisante ?

« L'important, c'est d'être content de ce qu'on fait. »

Oui, Moth. Bravo. La joie c'est bien.
L'amour aussi ; pourtant elle continuait de repousser l'idée suggérée par le garçon, un peu trop embarrassante, de trouver quelqu'un. Dans un tel monde ? Que pourrait cette personne apporter, sans déranger toutes les barrières qu'elle avait enfin réussi à rebâtir ?

« Ah, non, erm, c'est gentil, mais vraiment- »

Il avait pourtant l'air enjoué par l'idée.
Etait-il réellement nécessaire d'être aussi froide ?
(Elle avait bien du mal à être complètement honnête en temps normal ; alors, un petit mensonge de plus ou de moins...)

« Enfin... si ça te fait plaisir... on verra... ? »

Comme pour le skate, et probablement bien d'autres sujets de discussion : tout remettre à plus tard, dans l'espoir qu'il oublie ou se lasse.
En tout cas, pour le moment, il n'avait absolument pas l'air blasé. A l'inverse, l'électricienne sentit qu'elle avait dû raconter une bêtise (ou inclure un mot vulgaire dans son discours) (ou bien s'être plantée sur son âge) (mais dans quel sens ? Il ne pouvait pas avoir huit ans, pas vrai ?)
Confuse, elle s'arrêta un instant, relevant ses pupilles vers l'assistant en herbe dans l'espoir de comprendre.


Treize ?!
Eh. Ce n'était pas si éloigné que ça... au moins, il n'en avait pas dix-huit. Ç’aurait été déroutant.
Elle se tut à nouveau, reprenant le travail pour cacher le rouge revenu à ses joues suite au rire de l'adolescent, et l'écouta attentivement. Plus Moth en apprenait sur sa famille, plus elle hésitait sur le comportement à adopter.
Il n'avait pas l'air de nécessiter du réconfort.
Il parlait de ces choses de la vie avec tant d'aisance – là où la jeune femme passait de trop nombreuses secondes à se demander si c'était vraiment approprié, comme sujet, à aborder.

« Et comment elle s'appelle, ta petite sœur ? »

C'était la seule question qui lui venait (et qui ne lui semblait pas trop indélicate ou maladroite).

« Comme ça, si jamais je la croise... »

(Il n'y avait probablement pas besoin de se justifier, mais, comme les autres fois, elle le ferait quand même, au cas où.)

« Moi ? Non, je n'ai pas de frères et sœurs. Je suis fille unique. C'était embêtant, quand j'étais petite, parce que je pouvais jouer avec personne, et puis ça m'a poussée à aller vers des gens peu recommandables. Il y en a beaucoup qui sont Pirates, maintenant, d'ailleurs... »

Ou morts, mais c'était encore une autre histoire.

« Enfin, tu dois connaître ça, non ? C'est bien aussi, de se choisir une famille. Il faut juste que ce soit une famille avec de bons principes. »

Qui ne vole pas, qui ne jure pas, qui ne se réunissent pas dans des cimetières la nuit pour des défis étranges...
(Moth omettrait bien de dire qu'elle était, elle-même, une mauvaise influence.)
Quant au sujet des filles, cela devenait un peu complexe à expliquer pour elle. Elle se contenterait de sa réponse, qui était probablement adaptée (quoique potentiellement dangereuse, selon la fille à qui il s'adresserait).

« C'est ce qui est intéressant dans ce travail, déclara-t-elle après une longue inspiration, mais investiguer, c'est fatigant. Et puis, l'électricité, plus j'en fais, moins j'en comprends la logique. »

Elle hocha la tête comme pour approuver les dires de Pollywog tout en se relevant, pour aller faire face au compteur initial.

« Oui, je pense que tu as raison, il faut vérif- »

Pause.
Observation.
Une chose étrange.
Le fil bouge.
Film d'horreur ? Rats dans les installations ?
Non.
Câble mal rebranché.
Ce n'était peut-être pas cela, la solution...
Mais c'était quand même fort probable.
Admettre qu'elle s'était plantée devant son élève improvisé ?
Comment ?

Pour ce qui serait peut-être la dernière fois, elle lui demanda de se remettre à pédaler.

« Je... je pense que j'avais mal rebranché le fil... ? »

Horreur, malheur.


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Sam 21 Aoû - 15:12
Comme tu m'éclaires au nucléaire

Il hausse les épaules, parce que le bonheur d’autrui est aussi important que son bonheur. Tout simplement parce pour bien être, il n’a pas besoin de supporter les autres malheur. Tout simplement parce que pour son égoïste bonheur, il ne voir aucune peur, il ne pas voir les maladresses et les états négatifs du coeur. Il aimerait que tout le monde soit constamment positif, que personne n’ait jamais rien à dire d’agressif. Jack voudrait une paix qui ne peut exister puisque les avis diverges, puisque les disputes converges.  

- C’est vrai ! L’important c’est de rester content en toute circonstances !

Oui, Pollywog. Bravo. La joie c'est le meilleur.
L’amour aussi c’était bien. Pour être heureux, il faut être amoureux. Il faut créer des envieux, il faut envisager les belles relations, il faut envisager les bonnes fréquentations et envoyer ses mots doux, ainsi que ses insinuations. Faut profiter de la vie, ressentir à chaque fois de nouvelles sensations. Il faut tester les limites et profiter de la passion. C’est ce que pense le gamin, mais il n’y rien à l’amour, tout comme les cours sur les menstruation.
- Ouais… J’vais te trouver des perles tu vas voir ! J’ai pleins d’amis greens et même des vagabonds, j’suis sûr qu’ils te plairont…

Souvent, les « sentiments » s’arrêtent au physique pour le jeune garçon. Il n’a rien jamais ressenti de plus fort que l’envie d’embrasser des filles pour ressentir de nouvelles  sensations, pour goûter à de nouveaux sens et rentrer dans l’éveil. C’était ça pour lui l’amour, une dégustation de langue, et foutrement aucune autre merveille. Un jour, il saura ce que c’est en réalité, mais il est encore trop jeune pour avoir cette maturité.
- Ma petite sœur c’était Lila… Mais si elle est encore là aujourd’hui, je suis sûre qu’elle a nom stylé. Elle est intelligente et plutôt futée. Mais j’ai aucune idée de ce qu’elle est devenue. Elle était pas à la maison quand la tempête est survenue et je pense que maline comme elle est elle s’en est sortie. Du moins… Je continue de croire que je peux la trouver !

Jack écoute les propos de Moth et hôche la tête. Il ne comprend pas pourquoi les adultes greens autant s’entêtent. Les pirates n’ont pas l’air si mauvais. Ok, ils étaient un peu dangereux, c’était vrai d’après les rumeurs. Cependant, le jeune garçon pense qu’il devait y avoir des erreurs. Ils ne pouvaient pas tous avoir mauvais coeur. Le bleus supposent juste que ce sont simplement des gens un peu différent, trop malheureux. Il se gratte le crâne, et sourit à Moth, comme toujours.

- C’est pas grave tu sais. L’important c’est qu’ils aillent bien aujourd’hui, et toi aussi ! Moi, j’ai toujours mon père… Mais c’est vrai que c’est compliqué. Je préfère traîner avec les greens, les chevaliers ou des vagabonds plutôt qu’avec lui. Pour moi, les amis c’est la vraie famille !

Oui, c’est cela.
Fuir Papa.
Celui qu’il n’appelle plus vraiment comme tel.
C’est qu’un inconnu, un mec qui arrache ses ailes.
Toujours à lui crier dessus, toujours à boire à l’appel.
Toujours à l’ignorer quand il a besoin,
Alors que le gamin faute dehors, de conneries il a toujours faim.
Peut-être essaye t-il seulement de se faire remarquer,
Pour toute la peine qu’il fait style de cacher.
- Moi j’y comprends rien non plus tu sais. Mais ça me rassure de savoir que même si on est pas hyper doué, on peut quand même faire style et être utile à la société !
Puis finalement, il suit le regard de Moth et s’approche alors de la source de la problématique. Finalement, il branche le fil et regarde Moth avant de commencer à pédaler.

- Ca remarche regarde ! T’es trop forte Moth. Je vais dire à tout le monde que tu gères vraiment dans ton métier.

Et il continuera de pédaler sans qu’on lui demande vraiment… Il se défoulera encore pendant un moment indéterminé.

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