[2707] LES RAPIDES ET LES FURIEUX (ft. Twizz, Spike, Moon, Ursula)

LES RAPIDES ET LES FURIEUX

Fast & Furious 6 - Opening credits

Voilà bien longtemps qu'à Arcadia Bay, plus rien ne fait de sens. Tout le monde le sait. Mais Lollipop, lui, il continue de se laisser surprendre à chaque nouvel événement.
Quand il s'est levé ce matin-là, c'était sans grand espoir pour la journée à venir. Depuis plusieurs mois, il perd lentement son intérêt pour tout ce qui existe. Et après le fiasco de son opération du 1er avril, il en vient même à ne plus se sentir chez lui parmi les Pirates.
Quand il s'est levé ce matin-là, il s'est demandé si tout ce mic-mac avait été organisé par les Rouges sans qu'il soit mis au courant. Il s'est demandé si Bones avait fini par remarquer la distance que gamin avait pris, s'il avait lui-même fini par perdre intérêt pour ses manières de sale gosse.
Et puis, contre toute attente, l'anxiété a doucement laissé place à une excitation grandissante, soutenue par les paroles de Bones qui assurait une récompense au pirate le plus compétent de la journée.
Voilà bien longtemps qu'à Arcadia Bay, plus rien ne fait de sens.

Le début d'après-midi est déjà là. Beryll pousse son kart de fortune le plus vite possible pour rejoindre le lieu de départ de la course. Comme d'habitude, il est sacrément en retard. Et s'il ne se bouge pas un peu, ses adversaires partiront sans lui. Il peste, hurle sur les passants pour éviter de leur rentrer dedans.

Il serait bien triste d'abîmer sa superbe voiture toute neuve.

Quand il arrive enfin sur place, essoufflé de sa course en baskets compensées, tout le monde semble déjà être là, à attendre devant le Cochon Volant. Il se ramène devant ce petit monde, lance un "Salut !" désinvolte et savoure les regards de ses compères qu'il sent peser sur son kart et son attirail vestimentaire. Il a choisi un design simple à réaliser pour dissimuler son manque de talent en matière de craft, mais efficace ; sa voiturette est une planche de skate géante, surmontée d'un gros berlingot rose et blanc. Et bien sûr, sa tenue s'y accorde parfaitement. Si le prix de l'esthétique la plus stylée ne lui revient pas d'entrée avec ça, il pourra définitivement clamer qu'il ne comprend rien au monde sans goût qui l'entoure.

Les participants se placent sur la ligne de départ, les cris commencent à retentir. Il y a plus de participants que ce à quoi Beryll s'attendait, alors même que les Pirates se sont divisés en groupes pour ne pas être trop nombreux sur un seul circuit. Un arbitre attend sur le côté, sifflet en bouche, et ceux qui n'ont pas voulu participer font office de pousseurs pour aider les concurrents à se lancer dans la pente. Lollipop se glisse dans sa berlingot-board, attache ses pieds à celle-ci et s'accroupi pour ne laisser que sa tête dépasser du kart.
Il sent le pousseur se placer derrière lui, entend les trois coups de sifflet du depart, et se sent miraculeusement prendre de la vitesse.

Le sourire du sale gosse s'agrandit - il est prêt à en découdre - avant de bien vite disparaître quand, dans les dix premiers metres, son kart prend étrangement et soudainement feu, lui faisant perdre contrôle de l'engin en un instant et emmener un autre coureur dans sa chute.

Foutue ville où rien ne fait de sens.

Giga résumé:

› TWIZZLERS
› 23
› AU DÉPART

› SPIKE
› 21
› AU DÉPART

› MOON
› 23
› AU DÉPART

› URSULA
› 24
› AU DÉPART

› LOLLIPOP
› 19
› 1ER DANS LE CŒUR DE TOUS

27 › 07 › 2021

☾

Les rapides et les furieux

Il fait jour… Et on a réveillé Moon pour pimper des petites voitures ? Pire… Des karts. Est ce que Juliet a une tête à pimper des kart ? Non. Cependant, quand elle a vu les circuits, les objets divers étendus dans la chaussée, elle ne pu s’empêcher de faire marcher sa créativité. De mauvaise humeur dans la première partie de la journée, elle fut avec Ink pour travailler sur leurs nouvelles machines. Elle en a aidé quelques autres pour finaliser de jolis traits artistiques sur leur bolides. Il fallait tout de même avoir du style. Chercher à comprendre ce qu’il se passait dans la cité ? Moon n’a jamais vraiment essayé de s’intéresser aux mystères qui y sont cachés. Ils surviendront quand elle aura toujours le dos tourné. Ce n'est pas plus compliqué...

Concernant les propos de Bones, elle ne savait pas vraiment quoi en penser. Est ce que le leader des livreurs allait changer ? Elle était encore dans la lune quand il a fait son discours, et il faut dire : elle n’est pas vraiment intéressée. Comme de nombreux autres pirates, elle n’est que là par intérêt. Elle n’était pas particulièrement friande de la possible récompense à la clé ne sachant pas ce que c'est. La seule chose qui tirailla son esprit est de voir à quel point les œuvres d’art des autres seraient médiocres comparé à son travail bien établi. La rousse voulait vivre quelque chose d’inspirant, de profondément joli et surtout cassé un peu plus ce qui a été reconstruit. Cette journée que l’on peut voir comme une guerre de pouvoir, serait-elle un moyen d’expérimenter la question de beauté ? Non, bien sûr que non. Les autres ne comprendraient certainement pas ses goûts si raffinés.

Le kart de Moon est composé d'une base : un wagon de grand huit que l’on pourrait retrouvé à la fête foraine. Autour, de la carrosserie y a été rajoutée pour former une forme quelque peu surprenante si bien qu’on dirait un vaisseau spatial miniature prêt à décoler. Des décorations étoilées ont été pimpées à l’arrière mélangées à des flammes pour exprimer la sensation de vitesse, l’ivresse du décollage qu'elle peut partager : en gros Moon est un gros bourrin et elle n'a pas peur de s'envoler.

Le soleil était fort, alors sur le bout de son nez, les lunettes de soleil dépassées. Les branches étaient un peu abimées, mais elles arrivaient à tenir malgré les mauvaises expériences passées. Arrivée sur la ligne de départ, elle observa un peu autour les divers pirates qui venaient participer. L’envie de rouler sur le passé des autres habitants de la ville ne faisait plus qu’un avec ses objectifs premiers. Elle fit craquer ses doigts, comme à chaque fois qu’elle conduisait et se prépara au démarrage. Dès son démarrage, une flaque fit son apparition et c’est un autre livreur Spike qui en fit les frais. Entre livreurs, il n’y pas de bonnes résolutions.

- Oups, je suis désolée. Je n’avais pas vu.((Je l’ai tout de suite aperçue.))

Les deux autres se sont fait explosés et brûlent sans vraiment arriver à démarrer. Juliet leur accorde un dernier regard avant de continuer à foncer dans les allées. Elle n'a pas compris ce qu'il s'est passé et roule avec un air plutôt enjoué.

Un peu partout dans la ville en vrai | 27/07 | Pirates groupe 1

— gitano;

RESUME :

Sur ses cils subsistent les poussières de la nuit, pas encore tombées. Il est trop tôt, si tôt pour lui que le sommeil semble le happer pour mieux le garder enroulé sur lui-même, allongé loin des agitations qui vous secouent tous déjà, les épaules nues dépassant de draps emmêlés dans ses jambes tandis que de ses yeux les paupières papillonnent. Le corps se déplie lentement alors qu’au loin certains cris déjà s’élèvent, les sens reprennent leurs droits alors que doucement déjà les rêves se lèvent. Il n’est pas pressé vous savez, il a le rythme de sa tête et la lenteur dans les veines, il se réveille à peine, il faut lui pardonner, lui vous savez, il ne se lève jamais avec le jour. Alors lentement comme pour ne pas se froisser, il se déplie et finalement enfin éclot dan le jour qui commence. Il rejoint les troupes affirmées et les vides délaissés, il se met lentement à participer, donnant de son commentaire sur les créations des autres sans imaginer avoir la sienne, une main négligemment passée sous son large t-shirt pour venir gratter délicatement le ventre à peine réveillé.

Ce n’est qu’après son shot habituel de cocaïne en soda sucré à la canette rouge vif qu’il finit par se sortir la tête de l’eau et qu’enfin les songes le quittent pour le laisser toucher terre sans aucun bruit avant-coureur, la lumière s’est juste allumée dans un bleu pétrole qui soudain se pique d’intérêt pour les petites boîtes qui rappelle à sa main une cigarette de la veille à moitié consommée qui s’allume à la force d’un bâton rouge et mat, lui aussi enfermé dans une petite boîte. Et alors sous ses pieds s’enfile les pierres et la terre, le bitume éventré de ce lieu qui s’impose à ses narines de son odeur de bois brûlé, celle qu’il côtoie si souvent qu’il n’arrive plus à s’en dissocier, s’en séparer.

Autour de lui pourtant s’imposent la peinture et le vernis et dans l’ultime sursaut de son inspiration artistique aussi nulle que son talent pratique il parvient à associer rames de carton blanc sur planchettes noires qui donnent à son kart l’air flou d’un orque morose. Et soudain dans l’air frais du matin que rien ne blesse, il n’est plus qu’un enfant avec un nouveau jouet, et soudain Twizzlers fidèle à lui-même reste ce mauvais garçon qui devant rien ne recule, même pas Lollipop et son visage de barbe-à-papa qui ne le voit pas, même quand il explose et l’arrose de ses étincelles. Même pas Moon et son bolide qui part en trombe alors que son rire à lui explose comme la fronde d’une cascade. Même pas les autres pirates qui les dépassent sans qu’il n’ait même démarré. Il n’y a plus qu’eux tous, que le feu qui le retrouve à chaque étape qu’il dépasse et qui l’accompagne dès qu’il fait un pas et qu’il regarde, électricité statique dans les mains qui le parcoure d’adrénaline sans qu’il ne fasse un geste pour tarir les flammes, il n’y a que le sourire qui s’étend d’est en ouest sans jamais avoir l’air de se coucher.

« Bah alors Lollipop, on m’avait pas dit que t’étais un allumeur. »

L’humour est simple, l’accélération est facile.

résumé:

URSULA
URSULA
URSULA

Toute la matinée, tu les as entendu brailler ton nom comme de vieilles groupies défoncées, et pas de la façon dont les nanas le gémissent durant les douze coups de langue de minuit. Mais là, les demandes tombaient en cascade sur tes épaules, une bande de gamins impatients qui ne cessent de chouiner. Ursula, fais moi un kart. Ursula, améliore mon moteur. Ursula, où est passé mon volant. Ursula, Sweetie a brûlé ma caisse. Ursula, ceci. Ursula, cela. Et t’avais beau les envoyer chier, ils revenaient à la charge encore et encore. Faut pas pousser le bouchon, parce que tout risque d’exploser.

« POUSSEZ VOUS LES LOOSERS ! »

C’est dans une fanfare de klaxons que t’as débarqué, le cul bien enfoncé dans ton kart et tes cheveux roses rassemblés en une queue de cheval qui, de loin, pourrait presque ressembler à des flammes virevoltant dans l’air. T’avais trop peu d’heure de sommeil et plus du tout de patience alors t’avais intérêt à la gagner, cette course ! Et quand tu dis gagner, tu voulais surtout dire : foutre le plus de bordel possible. Car le chaos était pour toi, ton unique victoire.

Les grosses roues de ton kart aurait pu se voir à des kilomètres tellement elles étaient imposantes, fermement rattaché à une vieille carcasse d'auto tamponneuse sur laquelle Moon t’avait dessiné des tentacules de pieuvre. Tu déboules dans la course avec tes gros sabots, le moteur qui hurle d’excitation, voilà que tu passes devant tout le monde, le rire démoniaque de la sorcière des mers qui résonne dans les ruelles en ruine.

« On se retrouve à la ligne d'arrivée, les NAZES ! »

Recap:

les rapides et les furieux

when a poet said,
"all i need is
a little wind,
a little coffee."

Peu importait l'heure, le temps ou les éclaboussures d'huile.
Il n'y avait que cette faim. Cette envie absurde de ces choses-là. Adrénaline, vitesse, douleur sans doute.

Spike avait fait abstraction de son environnement ; il ne restait plus que ce sourire. Accroché à son kart de fortune, il semblait presque en transe. Lançant des regards, des signes de la tête parfois, peut-être même des rires, à chacune des interpellations.
Pour sa confrère livreuse, il lui avait sommé de se taire dans un élan de joie. C'était sans doute pour le mieux.

Face au chaos du départ, des éclats de rire se mêlèrent au sien.
Sa joie, son extase éblouissaient les dernières traces de sa folie. Il était assis sur une chaise attachée par une corde et les restes d'un kart.

C y a l a n a

• résumé:

Les rapides et les furieux

Le jeu est lancé et c’est Ursula qui la rattrape avec une longueur d’avance, mais comme tout le monde le sait, il n’est jamais vraiment bon d’être premier. Juste derrière, Moon peut constater que certains sont restés le cul cloué à l’arrivée… ((Hilarant))

Son visage arbore pourtant une moue.
A quoi s’attendait-on ? A quoi s’attendait-elle ?

Au milieu des commerces son bolide continue de foncer et comme tout livreur qui se respecte, Juliet gère son véhicule avec une grande facilité. Si quelqu’un avait essayé de la piéger, elle s’en serait échappée sans réelle difficulté. La fusée toujours à fond n’est pourtant pas prête à toucher la première place malgré qu’elle se soit bien lancée. Elle force pour accélérer et fixe les cheveux décolorés, défoncés, l’arc en ciel de mèche qui s’envolent en premier.

Attention à la fumée, elle continue de monter et laisser des traces de pneu, et laisse un de ses bras dans les airs pour profiter un peu de la vitesse.

Un peu partout dans la ville en vrai | 27/07 | Pirates groupe 1

— gitano;

RESUME :

Autour de lui les fumées s’élèvent, opaques et épaisses, noires quand il se noie dans les ombres et dans le brouillard, accentuant son odeur de cendres. Par intermittence il voit ton doigt levé et il ne fait que deviner l’insulte sur tes lèvres Lollipop, douce musique à ses oreilles alors que les bolides ronronnent et les moteurs frissonnent sur la piste. Arraché sur le bitume d’un matin bien trop clair et bien trop haut le verbe s’enracine tandis qu’une cigarette se dessine, il l’allume tout juste au brasier d’une carcasse de kart qui continue de brûler, il n’a pas un mot pour les premiers si ce n’est pour encourager, c’est si facile lorsqu’on ne veut pas gagner.

Il vous accompagne du regard sans se déplacer, sans même se précipiter, il voudrait bien avoir une fable à citer mais faire de l’esprit n’a jamais été une de ses idées. Tout vient à point qui sait attendre, de la vitesse du lièvre la tortue peut prétendre et encore tant de proverbes qu’il n’aurait su entendre il n’y a rien qu’il n’aurait à défendre. Alors loin derrière mais pas en reste la fumée finit de l’avaler, peut-être qu’il y a trop d’avance entre vous et lui, ou peut-être est-ce juste qu’il n’a jamais eu envie de finir premier, vous savez lui il veut juste s’amuser. Mais c’est toujours plus difficile de rêver lorsqu’on se retrouve aussi immobilisé.

résumé:

Ton rire résonne encore, si fort que les nuages se sont rassemblés pour faire gronder le tonnerre en écho. Pas en regard sur les retardataires, peut être une légère oeillade sur Moon que tu aperçois brièvement dans ton retro cabossé, tu continues de rouler comme si la ville t’appartenait. Les morceaux d’immeubles en ruine commencent à occuper le décor, tes énormes roues prennent un malin plaisir à écraser ce qu’il en reste.

Puis une goutte de pluie.
Puis deux.
Puis dix.

((Une averse))

« C’est sérieux ?! »

L’odeur de la terre mouillée vient vite inonder l’air en même temps que les taches d’encre de ton mascara de fortune se déversent sur tes joues. Toi qui voulais être bg à l’arrivée, il fallait croire que c’était râté. Tant pis, tu te contenterais du style méchante de Disney hystérique, c’est pas ça qui allait t’empêcher d’écraser cette bande de taré.e.s.

Ta main balaie de son revers les mèches tentaculaires qui dérangent ton visage vers l’arrière, les traces de maquillage effacées ponctuent tes pommettes comme des restes de cendres. Tu te retournes une seconde vers Moon qui n’est plus si loin derrière toi.

« Moon, tu f’ras sauté le t-shirt mouillé quand j’aurais gagné, ok ? Hahaha ! »

Rigole pas trop fort Ursula, t’es pas à l'abri d’un virage mal tourné.

Recap:

La pluie.
Elle s'étendait, s'étirait. Caressant ses paumes. Glissant de ses paupières jusqu'au pas de ses lèvres.

Spike était persuadée d'avoir le contrôle de son engin. Il ne se rendait pas encore compte de la fragilité de son kart de fortune ni même des routes qui seront bientôt glissantes. Ses mains ne décoléraient pas et serraient toujours si fort son volant.
Il lui restait encore du temps avant de dérailler.

Il a le temps de voir la femme au rire gras finir dans une poubelle. Il lui vole son rire, se moquant ouvertement d'elle. Il lui a semblé qu'elle a voulu esquiver un chat.

Spoiler: