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critique clinique (࿏) nemo & blackbear

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Blackbear
Abominable homme des greens
Abominable homme des greens
Métier responsable (chasse)
Avatar jason todd (dc) + matthew daddario
Blackbear
Blackbear
Sam 21 Aoû - 10:14
COCON
1
résuméLe monde oppresse Blackbear qui rejoint son logement, se sentant jugé de partout. Une fois chez lui, il tente de soigner les grosses plaies de l'attaque d'autruche qu'il a vécu avec Pollywog. Mais quelqu'un toque à sa porte et il est totalement effaré.
Plus agités sont les animaux que d'ordinaire. Nombreux, ils pullulent les branches et s'affairent comme des hommes entre des couloirs. Ils ne sont pas en sécurité et donc plus sereins. Lui l'est encore moins. Gros fauve non désiré parmi d'autres membres du monde animal, plus petits voire minuscules en comparaison, l'ours craint sa solitude, en voie d'extinction.

Depuis sa nomination en tant que responsable de la chasse, le passé reprend du terrain. Non plus douté pour ses origines, ce sont surtout ses qualifications, de plusieurs regards, qu'on remet en doute. Alors on se contente de simplement répondre aux attentes et se carapater, chaque soir, dans sa hutte.
Les pas du chasseur se précipitent en rythme avec le branle-bas général. Faire comme si on était comme les autres et qu'il n'y a rien de différent. Si l'attaque subie par un des grands oiseaux de la ménagerie le tiraille encore sévèrement, l'intrus tente de garder la colonne vertébrale assez pliée pour se fondre dans la petite masse.
Ne pas montrer les faiblesses. Ne pas montrer les lacunes. On en rediscuterait et il veut juste taire les murmures en reclaquant la porte derrière lui.

Protégé par son cocon, les épaules grincent intensément la douleur qui lui lance encore dans l'échine. Immédiatement, du tiroir, il extirpe l'onguent qu'il essaye de s'appliquer, une fois le dos dénudé. Un froid s'empare brutalement de lui. Pas celui de la crème qu'il n'a, de toute manière, pas réussi à appliquer mais du tambourinement contre sa porte. Tétanisé, sa bouche est incapable de formuler une réponse et elle ne veut pas.
S'il est un intrus pour le monde, chez lui, c'est le monde qui est intrus.


Nemo
(Clown) Fish & Chips
(Clown) Fish & Chips
Métier Medecin.
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Nemo
Nemo
Lun 23 Aoû - 0:23



((Comment ça t’es pas au courant ?))

Tous les jours, tu parades dans ton étroite infirmerie, tes doigts fins qui jonglent avec les comprimés, devant le regard ébahi des malades et des souffrants, tu es leur ange aux nageoires défaillantes. Tous les jours, tu gardes le sourire en toutes circonstances, qu’importe les pleurs, les plaintes et les scandales que tes patients peuvent omettre, tu ne te laisses jamais impressionner. Tous les jours, tu te fais violence pour ne pas t’énerver, pour ne pas crier, pour ne pas hurler, pour ne pas fissurer ce masque parfait d’entité cœur doré.

((C’est le nouveau responsable))

Ton visage reste lisse, imperméable, la douceur au coin des lèvres, la tendresse au bout des cils. Ton visage reste lisse mais ton esprit s’emporte. Les poussières de tes rêves enterrées avec le cadavre de ta mère, les espoirs d’avenirs de ces adolescents que tu voyais grandir envolés avec tes nuits paisibles. A force de tout accepter sans que tes pensées ne s’articulent à voix haute, les gens ont arrêté de s’excuser en te marchant dessus. Tu es là, tu existes. Tu as des peurs et des rêves, des ambitions et des doutes. Tu es là, tu existes. Alors pourquoi ça ne suffit pas ?

((Blackbear, oui ! Tu aurais dû le voir l’autre jour ! Il était dans un sale état…))

« Vous savez où se trouve l’habitation de Blackbear ? ». Ta voix de miel se fait dévorer sans soucis par les chasseurs qui croisent ton chemin, ton sourire solaire les aveuglent juste assez pour qu’ils t’indiquent le chemin sans sourciller. Un pas après l’autre, la porte se rapproche. Tu t’imagines déjà pester, enchaîner les sermons, aussi rudes les uns que les autres, laisser la colère prendre la place de ton insécurité, faire taire la voix qui te répète que tu n’es jamais assez.

((Mais, il n’est pas venu te voir ? Bizarre …))

Reste calme, Nemo.
Tasse ta colère.
Et fais la disparaitre.

Personne ne répond, mais ta voix douce s’incruste à travers le bois de la porte après que tes phalanges l'aient légèrement cogné. « Blackbear ? C’est Nemo, le médecin. ». Chaque fois que tu fais ça, tu te hais un peu plus. ((Mais tu n’y peux rien)). « J’ai cru comprendre que vous étiez blessé ? Je peux jeter un coup d'œil si vous me laissez entrer. ». Tant que les autres t’aiment plus que toi tu ne te détestes.





Recap:
Blackbear
Abominable homme des greens
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Blackbear
Blackbear
Mar 24 Aoû - 18:21
ABSENCE
2
résuméPendant un moment, Blackbear pense à ne pas répondre mais le fait seulement parce qu'il pense que Pollywog a fait ça pour lui et ne veut pas gâcher ses efforts. La tête de Nemo ne lui dit rien (je suis désolé dsfnjk mdrrr) et il reste donc son attitude de base en tant que responsable : méfiant et sévère
La panique s'empare de lui si bien qu'elle le tétanise, quitte à ne plus rien faire, si ce n'est trembler, pendant quelques secondes. Lourde se fait sa respiration pour retrouver la quiétude. Mais elle est déjà bien trop perturbée. Une bonne réponse à la question derrière la porte, il n'y en a pas. Il n'y a donc aucune réponse qui ressort de la tanière, feignant momentanément l'absence jusqu'à ce que la menace se dissipe.

Est-ce une menace ? Est-ce une bénédiction ?
Tant qu'il ne connaît pas cette personne, il ne peut pas le déterminer et méfiant, reste sur un avis par défaut sur les autres ; mauvais. Il est hors de question que cette personne pénètre chez lui sur des ouï-dires. Qui aurait pu, de plus, le trahir ? Pollywog aurait très bien pu, après tout. Il n'y a que lui qui est au courant. Mais ce n'est pas penser en mal et encore moins de la trahison. Il n'a tout simplement pas pensé, alors. Ces efforts ne peuvent être vains.

D'un puissant soupir, Blackbear ouvre enfin la porte une fois rhabillé à cet inconnu. Sa tête lui dit quelque chose mais sans plus ; il ne le connaît pas mais c'est peut-être mieux ainsi.

Qui vous (en)voie ?

De courtes phrases pour masquer les balbutiements, c'est à croire qu'il n'a pas non plus envie de parler. Et c'est peut-être même plus qu'une hypothèse à en croire ce regard empli d'une sévérité aux abords de la colère. La géante silhouette essaye d'intimider pour mieux se protéger. Dos à elle se trouve ce qui lui est propre et que quiconque ne peut accéder. Le mur qu'il représente, impossible à franchir, est la seule face qu'il montrera à ce dénommé Nemo. Personne ne doit voir se qui se cache dans le dos. Aux yeux des autres, ce sont des faiblesses. Mais c'est surtout ce qu'il est, Jacinto.

Pour les autres, il n'est qu'un responsable. L'autre lui est bel et bien absent. Pas la peine d'aller plus loin. Pas la peine de passer.


Nemo
(Clown) Fish & Chips
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Nemo
Nemo
Sam 28 Aoû - 18:34



((C’est Pollywog qui m’en a parlé, pourquoi ?))

Une montagne. Tu fais face à une montagne. Grande, large, la voix caverneuse et le regard sans fond. Pour un petit poisson tel que toi, il y a de quoi avoir peur. Seulement là, il ne s’agit pas simplement de Nemo, le gentil et docile médecin, le nice guy qui suit à la trace les talons claquants de Nemertea. Nemertea qui, soit dit en passant, a complètement disparu, te laissant tout le loisir de gérer le défilé de greens qui passe dans votre infirmerie.

Tu es fatigué. Fatigué de te battre pour que l’on te remarque, fatigué de quémander des récompenses comme un toutou avide de friandises. Tu veux briller, Nemo. Tu veux tellement briller que tu t’aveugles toi-même, tu finis par croire que tu ne vaux pas mieux que ça, que tu n’es rien de plus que ça. ((Un moins que rien)).

Seulement là, il ne s’agit pas de toi. Pas uniquement de toi. Dans l’histoire, il n’est pas non plus uniquement question de lui. Cette bête imposante et muette. Mais il s’agit aussi de Polly. Et là, tu ne rigoles plus. Tu ne fais plus de pirouettes, de faux-semblants, de tour de passe-passe et de sourires en carton. Là, ce sont des sourcils qui se froncent, ta moue qui se forme, tu te maîtrises mais pour combien de temps ?

« Bonjour. ». Un tantinet sec, un tantinet bref, ta lumière grésille, la colère vacille. Tu te racles la gorge, redressant ton dos pour te donner un peu plus de contenance, tu essaies de ne pas exploser à la face de cet étranger. « Blackbear, c’est bien ça ? Je pense que vous êtes au courant que le territoire dispose d’un centre de soin, une infirmerie, si vous préférez. Infirmerie dont JE m’occupe, entre autres. En général, quand les gens sont blessés, c’est moi qu’ils viennent voir, je ne vous apprends rien, c’est le concept même d’une infirmerie. ».

Tu ne le regardes pas de haut mais ton regard reste assez perçant, quand bien même tu soies obligé de te tordre la nuque pour capter le sien. Un sourire se dessine sur ton visage, comme pour limiter les dégâts, mais ta langue refuse de se taire. « On m’a rapporté que vous vous étiez blessés suite à une altercation avec un animal, alors que Pollywog était sous votre responsabilité. Histoire que le concerné m’a également confirmé. Alors, je vous le demande : Pourquoi n’êtes-vous pas venu me voir ? C’est ça que vous voulez lui apprendre ? A ignorer ses blessures jusqu’à ce qu’elle s'aggrave et qu’on ne puisse plus rien faire ? ». Tu veux faire la même chose que son père, Blackbear ? Tu aurais pu le dire, tu aurais pu le crier même. Mais tu te retiens. Ta voix a tremblé mais tu n’as pas crié. Et maintenant, elle s’adoucit, les nerfs encore à vif mais le visage déjà moins crispé. « Ecoutez. Laissez-moi au moins faire mon travail et vous examiner. Polly vous aime bien et si je ne veux pas qu’il s’inquiète. ». Tu ne veux pas devoir soigner un autre de ses pères.



Recap:
Blackbear
Abominable homme des greens
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Blackbear
Blackbear
Dim 29 Aoû - 14:27
(PRÉ)OCCUPER
3
résuméIl est complètement sur le cul qu'on ose lui parler comme ça mais n'éprouve aucune amertume, surtout si ça vient d'un autre proche de Pollywog. Nemo peut donc entrer à sa suite mais Blackbear semble un peu coupable de ce qu'il a effectivement appris à Pollywog. Sa dernière question a beaucoup plus de significations que simplement savoir ce qu'il doit faire en tant que patient.
Quand bien même il a émis l'hypothèse que Jack soit celui qui ait émis cette rumeur, il ne peut cacher sa trop grande stupéfaction.
Il ne l'aurait pas cru capable de ça.
Un inconnu capable de lui parler sous le ton du sermon, il n'aurait pas hésité à user de son autorité pour le remettre à sa place. Semblerait-il qu'il ne soit pas si inconnu pour parler ainsi du garçon. Et c'est bien la seule exception qui autorise des réactions primitives à être extériorisées.

L'étonnement, l'effroi puis la culpabilité. C'est cette dernière, cependant, qui prime.
C'est lui qui est remis à sa place.
Précipitamment, l'ours rentre dans son terrier mais ne reclaque pas la porte. Ça sera à l'autre de le faire. Avec lui, il faut pouvoir percevoir les signes, à défaut de ne pas avoir assez de mots pour s'exprimer. Le dos sans défenses, des remarques aussi cinglantes peuvent encore le transpercer. Et quand bien même, c'est justement une invitation au danger à entrer. Si les amis de ses amis ne sont pas forcément les siens, il imagine qu'au moins, Nemo est une bonne personne pour autant se préoccuper de Pollywog aussi.

Je l'ai-l'ai-l'aime beaucoup aussi. J'veux son b-(bien). Croy(ez)-moi.

Acculé, il avoue ces mots timides en dernier recours. Bien sûr qu'il n'est pas si fiable mais il faut le croire, il essaye. Et il essaye de le prouver, même à cet étranger qu'il a laissé entrer, tout en ne sachant pas qui il est pour Pollywog.

C'est bien, si Po-po-pollywog a quel-quelqu'un pour s'occuper de lui.

Mais on a pas à s'occuper de lui. On ne s’est jamais occupé de Jacinto. En tout cas les autres. Et pourquoi maintenant, ça serait le cas ? En dépit de tes questions qui s’emballent, il ne te doit, selon lui, aucune explication, ce pourquoi il ne répond ni au traitement, ni à l’absence. Oui ça pourrait empirer et ? Ça ne préoccupe personne.
Blackbear est seulement responsable pour remplir un rôle, c’est la seule pensée que ça leur éveille. C’est peut-être un support de la structure qui s’effondre mais ça se remplace.
Mais là, ça s’aggrave. C’est le déclic. S’il revoit sa prétention à s’occuper du jeune Jack, il ne peut effectivement pas avoir ce renoncement avec les autres. C’est un rôle qu’il occupe et on compte sur lui. Si on ne l’apprécie pas, dans le regard d’un inconnu pourtant voisin, il sent en tout cas bien la pression qu’il ne peut pas relâcher.

J’dois faire quoi ?

Et pourtant, c’est à ce si grand homme, à qui ont attribué des occupations et responsabilités capitales, qui ne sait quoi faire. S’affaissant dans son nid pour lit, c’est l’un des seuls repères de cet enfant si perdu. Il y a des questions qu’il a abandonnées, avec une si grande maturité qu’on lui a donné sur les épaules et pourtant elles sont résumées en une seule.
Qu’est-ce qu’il doit faire, maintenant qu’il est si grand ?


Nemo
(Clown) Fish & Chips
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Nemo
Nemo
Mar 31 Aoû - 20:51



L’espace d’un instant, tu n’arrives pas à savoir si tu es apeuré ou soulagé. Après tout, tu avais perdu cette habitude. La langue pendue de ton adolescence s’était renfermée en même temps que le cercueil de ta mère, les gens ont besoin d’entendre ce qu’ils désirent car, sinon, ils te laissent, ils t’abandonnent et tu te retrouves seul face à la fatalité. La solitude te rend malade, la solitude te rend faible et tu te fiches bien de dire des mensonges. Tout ce que tu veux, c’est être aimé.

Et là, alors que tu affrontes ce déchirement intérieur, c’est la voix qui se libère en silence. Tes pas suivent son sillage nerveusement, tu refermes la porte sans esclandre. La bête semble avoir plié le genoux face à ton agacement, tu tentes tant bien que mal de garder le même aplomb. ((Après tout, face à cet ours, tu n’étais qu’un poisson)). Il t’offre son dos, puissant et imposant, tu ne retiens pas tes rétines curieuses, elles lui dévorent la chair à travers le tissu, curieuses de voir ce qu’il s’y cache. Ce sont ses mots décousus qui t’arrachent à ta contemplation, tu te racles la gorge en déposant ta sacoche dans un coin de la pièce.

« Je vous crois. Et je sais que c’est difficile de résister à son enthousiasme contagieux. Et même s’il vous dira le contraire, ça reste un adolescent fragile. ». Tu suis le fil emmêlé de cette conversation, les sous-titres désactivés, tu arrives cependant à en deviner les sens cachés. « Vous savez, n’avoir plus qu’un seul parent en deuil, c’est beaucoup de pression pour un enfant de son âge. Il aura beau vous dire que ça va, vous ne serez jamais vraiment sûre. ». Tu le sais bien, toi, Nemo. Tu t’en souviens, de la pression que tu te mettais alors que ta mère passait ses journées au fond de sa chambre mal éclairée. Vérifier qu’elle a bien éteint la gazinière, qu’elle n’a pas mis le feu à l’appart pour la troisième fois ce mois-ci, qu’elle n’a pas jeté les factures dans les toilettes, qu’elle ne s’est pas jetée du haut d’une fenêtre. Oui, ça, tu connais bien. « Hum. Enlevez votre chemise, s’il vous plaît. Que je regarde l’état de votre dos. ».

Et alors que tu te glisses dans son ombre, les mots de Blackbear ponctue l’air en pointillé, tu le laisses te dévêtir sans sourciller. « Elever un jeune ado’, c’est compliqué, vous savez. Vous pouvez lui montrer que vous aussi, vous avez des faiblesses. Vous n’êtes qu’un être humain, c’est normal. Il faut lui apprendre à ne pas se croire invincible, c’est important de lui montrer que vous aussi, vous pouvez souffrir. ». Tu t’approches doucement, dans l’attente du spectacle de peau, tu veux soigner tous ses maux. « … Mais attention. Il faut garder en tête que c’est lui l’enfant. Il faut le parfait équilibre entre la confiance et l’assurance. Il faut qu’il puisse se sentir libre de s’appuyer sur vous sans que vous vous appuyez trop sur lui. ». T’en soupires presque, ça devient douloureux même pour toi. « Le parfait équilibre. »



Recap:
Blackbear
Abominable homme des greens
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Blackbear
Blackbear
Mar 31 Aoû - 22:19
DÉNUDER
4
résuméUne fois déshabillé, Blackbear a peur et assimile la situation à lorsqu'il était battu. Il n'est pas rassuré avec Nemo dans son dos et essaye de se rassurer en lui demandant s'il s'est déjà occupé de quelqu'un. De quelqu'un en particulier, pas en tant que médecin.
À contrecœur, les mots le dénudent. Quand bien même sa question les attendait, leur clairvoyance déshabille son image et révèle les faiblesses. Des faiblesses qu’il devrait accepter mais surtout dévoiler.
Il ne sait pas de quoi il parle. Il ne sait pas à qui il parle.
Et pour autant, sans le connaître, c’est comme s’il savait pertinemment à qui il s’adressait. (Les rumeurs lui dressent sans aucun doute une identité assez facilement.) Tapis derrière lui, il reconnaît toutes les faiblesses et Blackbear comprend qu’il n’est pas une personne digne de Pollywog.

Tous les maux qui marquent corps et esprit, l’indésirable peut les retracer sur sa peau hâlée maintenant dénudée et les assembler en une douleur plus marquée.
Blackbear grimace. Blackbear tremble. Blackbear souffre.
Le tissu qui frotte ces mille et unes ecchymoses ne sont rien contre cette mise à nu qui le met ultimement mal à l’aise.
Il préfère être vu comme un monstre que faible.
Il préfère qu’on voit le présent que le passé.
Il ne compte pas se démasquer si facilement et le peu de fois où son bavardage réservé parle, il n'oriente pas la discussion autour de lui. Il n’oriente pas la discussion dessus.

Nemo. C'est… c'est bien Ne-nemo ? Vous (vous) êtes dé-déjà occu-occu-ccupé de quel-quelqu'un ?

L'assurance du jeune homme lui porte à croire que c'est bien le cas. Peut-être connaît-il Jack depuis plus longtemps que lui ?
Mais surtout, cette question lui est posée parce que Blackbear souhaite être en de bonnes mains alors qu'il clôture des yeux apeurés pour ne pas voir l'horreur. Même les paupières reposées, il n'aurait jamais vu les abominables entailles ayant transpercé tissu et peau. Mais il y a bien plus effroyable que ça encore.

L'animal à la stature pourtant si stable qu'impressionnante ne fait que trembler. Le dos s'écroule aux fracas.

Les fois où un autre homme s'est retrouvé dos à Jacinto, dans un lit, c'est lui. Mais pour eux, les cicatrices innombrables étaient beaucoup trop tabous pour qu'on en parle. À tel point que ça en été devenu, paradoxalement, tristement normal. Ça ne sera peut-être pas autant anodin pour un médecin.

C'est derrière lui. Il n'est pas faible. Il ne peut pas se permettre d'être faible ou ça recommencerait.


Nemo
(Clown) Fish & Chips
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Nemo
Nemo
Mar 31 Aoû - 23:28



Et le rideau tombe, mais ce n’est pas un spectacle que tu attendais. Les vagues d’une nostalgie assassine forment des typhons dans ton cœur, dans ta tête et c’est comme si, sous l’eau, tu n’arrivais plus à respirer, toi, le poisson à la nageoire cassée. Les marques, les cicatrices, des douleurs ancrées dans l’épiderme, tu les reconnais sur un corps d’adulte là où tu les avais tristement trouvées sur un corps d’enfant. Et ça te revient, entre les quatre murs blancs de ton infirmerie, des années en arrière, tu as encore le regard craintif de Sillas imprimé dans le crâne, tu as encore la mine déçue d’Ashton plantée dans le cœur. Si jeune, si inexpérimenté que tu étais, qu’aurais-tu pu faire de plus pour aider ? On t’a ignoré, on t’a délaissé et tu t’es vu désarmer devant ces jeunes qui t’admiraient.  Et encore aujourd’hui, alors que tout ceci n’appartient qu’au passé, tu es incapable d’oublier.

La tempête a ramené avec elle les horreurs des blessures et l’expérience imposée. Toi qui n’étais qu’un innocent infirmier, tu as dû te dépasser, apprendre sur le tas, bien et vite, poussant toujours tes connaissances au-delà de leurs limites. Tu as fait des erreurs -qui n’en fait pas-, tu as accompli des choses qui semblaient impossibles et force est de constater que, bien que tu n’en trouves plus le sommeil, ton visage s’est habitué à rejeter les grimaces horrifiées. Alors te voilà, la face impassible face au large dos de cet homme, parsemé de violence et de souffrance, si seulement tu pouvais le soigner du bout des doigts. Sa voix se brise finalement de nouveau, il ne te regarde pas. Tu observes sa chair trembler sans un mot et tu te penches un peu plus dans son dos, un pied à terre et un genou appuyé à la banquette isolée. « J’étais infirmier dans un lycée, j’en ai côtoyé plein, des gosses. Attention, je vais vous toucher. Si c’est douloureux ou que vous êtes trop mal à l’aise, n’hésitez pas à me le dire, j’arrêterai tout de suite. ».

Tes doigts entrent finalement en contact avec sa peau, tes phalanges sont chaudes, délicates et on sent que chacun de tes gestes suivent une mécanique bien huilée. Tu touches les hématomes avec légèreté, le regard concentré sur le champ de bataille qui occupe la surface. « J’ai dû aussi m’occuper de ma mère quand j’étais ado’. Le père de Polly est facile à gérer, à côté. ». Tu esquisses un sourire. Il fallait croire que plus tu étais concentré, plus il était facile de délier ta langue. Puis, tu n’étais plus à ça près avec Blackbear. Tu tâtes certains endroits avec précaution, tes mains se déplacent sur  toute la carrure, suivant le fil de la colonne. « J’aurais bien voulu avoir des enfants, aussi, mais bon. Il aurait fallu que mon ex quitte sa femme pour ça. Ca vous fait mal, quand j’appuie ici ? ». Tu sembles toucher un point sensible, c’est peut être pour ça que tu en dévoiles un à ton tour.



Recap:
Blackbear
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Blackbear
Jeu 2 Sep - 22:43
(ANOR)MAL
5
résuméBlackbear n'arrive pas à répondre à Nemo si ça lui fait mal ou non. Il essaye de lui dire qu'il n'arrive pas à déterminer mais s'il ne le comprend pas, il ne peut pas lui en vouloir. Il accepte que Nemo abandonne mais auquel, il tente d'instaurer une ambiance moins austère en parlant d'enfants... Bon à voir si c'est moins austère.
Espérer qu’il puisse en toucher un mot relève du miracle si on prend en compte qu’il n’a déjà pas considérer, en premier lieu, les soins. Si ça fait mal ? À la manière d’une aiguille, la trace d’un toucher entrant en contact avec son épiderme reste d’une froideur qu’il ne puisse comparer. C’est un froid indescriptible alors il n’aura pas de mots pour exprimer l’arrêt.

C’est anormal, il le sait bien, de mêler les autres maux au mal être. Et quand bien même les avertissements, cela reste une piqûre. Chaque marque que l’on constelle sur sa peau le font douloureusement grimacer. C’est machinal. C’est faible. Alors du mieux qu’il peut, il contrit l’aberration pour la rendre malencontreusement plus ubuesque. S’il calme la grimace, on ne peut que ressentir l’affliction, comme elle charbonne des craquelures torturées dans son visage. C’est anormal.

Tout est mal et tout fait mal.
Pourquoi ne peut-il pas déterminer le bien du mal ?

Désolé. Je- je… Je sais pas.

Ce n’est pourtant qu’un banal diagnostic qu’il a à faire et pourtant, il déglutit une affirmation ou négation qu’il pourrait donner. Le patient comprend la poursuite de l’examen qui se résumera en une succession d’osculations où il devra dire oui ou non, simplement. Difficilement, il admet une réponse agaçante. Il sait pertinemment que ce genre de réponse, c’est anormal lors d’une consultation. Personne n’a jamais osé répondre de la sorte. Mais ce n’est pas par désobéissance et encore moins par audace qu’il n’y répond pas. Au risque d’agacer plus tard l’autre, il préfère crever l’abcès maintenant avec ce verdict qui n’en est pas un.

Il n’a pas de justification à donner hormis ses tremblements. Il n’a pas de solution à donner pour cesser l’anormalité. Ce n’est certainement pas facile pour l’autre. Ce n’est certainement déjà pas de bon cœur qu’il est ici.

Désolé. Si, si c’est com-com… dur, je-je com…

D’un soupir, il n’achève pas ses mots. C’est, effectivement, compliqué de le comprendre, Blackbear, et il le conçoit. On a chargé cet homme d’une mission toute aussi compliquée qui est de comprendre un animal.

Moi-moi aussi. J’en voulais. Mais… Vous-vous seriez (un) bon p-père ?

L’animal a très bien compris à quel point il est anormal. Il est bien normal, alors, de sa part, de tenter d’initier la communication.
Après tout, Nemo, même si tu es venu sur recommandation, tu es tout de même venu pour lui. Même s’il n’est pas à l’aise, même s’il ne répond pas, il te laisse répondre et te mettre à l’aise dans une situation aussi complexe. Peut-être que ta confiance pourrait l’aider.
Peut-être que se rappeler qu’un père n’est pas là pour endolorir.
Peut-être que l’on peut séparer la douleur du mal.


Nemo
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Nemo
Nemo
Jeu 9 Sep - 13:16




Tu parles, tu parles, tu parles, Nemo, tu parles tellement mais pourtant, tes oreilles captent les silences et tes yeux les tremblements. Le large dos de ton patient de fortune est une immense carte que tu t’amuserais presque à traverser de bout en bout, du bout de tes doigts gracieux et délicats. Tu suis la courbe de ses muscles, les traces disgracieuses, douloureuses, tu restes de marbre mais ton cœur de verre fissuré souffre un peu. L’ours immense et impressionnant parait si petit, sur cette moitié de lit, le visage baissé, le corps blessé. Quand tu le regardes, toi aussi, tu as mal.

Mais tu ne dis rien. Tu combles les silences à ta façon, tu tires la lumière vers toi pour lui laisser le confort de l’ombre. Et même quand ses mots déchirés percent l’air, tu ne te laisses pas distraire. « Vous savez, quand j’ai commencé en tant qu’infirmier, y’avait un gamin qui venait souvent me voir. ». Tes phalanges se laissent guider par l’appel de ses muscles fragilisés, l’intensité des tremblements, les réactions de l’épiderme. Un sourire dissimulé retrousse tes lèvres. « Je dis gamin mais j’étais à peine plus âgé que lui, haha. Mais bref. Il venait souvent me voir avec toutes sortes de blessures. Il parlait pas beaucoup, c’était difficile de communiquer, au début. ». La vision de leurs blessures se superposent, tu en tremblerais presque, toi aussi. « C’est difficile pour certains de baisser leur garde devant des inconnus. Même si je suis pas un exemple de mec intimidant non plus, haha ! ». Fallait dire que certains te prenaient encore pour un lycéen, même si la trentaine n’était plus très loin.

Tu t’écartes un instant, la gorge serrée mais la parole claire, tu le laisses respirer. « Ne soyez pas désolé. C’est plus fréquent qu’on ne le croit, de ne pas parvenir à identifier sa douleur. Je suis là pour ça, aussi. Vous permettez que je me lave les mains ? Je vais vous appliquer un peu de pommade, ça va vous faire du bien. ». Tu n’attends pas vraiment son accord, tu as déjà les mains savonneuses, un mouchoir en tissu qui vient assécher les paumes humides. Tu reviens vers lui avec le pot, reprenant sans effort le fil de la conversation. « C’est une question ou une affirmation ? Haha. ». Tu ricanes, sans te moquer, le couvercle de la pommade délicatement retiré. « Je sais pas trop. J’aime bien les enfants mais je crois que eux ne m’apprécient pas trop. Ils sont plus imprévisibles que les adultes, après tout. Puis, je suis du genre à trop m’inquiéter, je risque de les étouffer et ils risquent de me détester. ».

C’est le pire. Qu’on te déteste. Tu ne veux pas. Tu veux qu’on t’aime. Tu veux qu’on pense à toi, qu’on ne t’oublie pas. Tu ne veux pas qu’on te laisse seul. Tu ne veux pas qu’on t’abandonne. Tu ne veux pas mourir sans personne pour retrouver ton corps inanimé. ((Tu ne veux pas être comme ta mère)). « Je ne survivrai pas, si mes propres enfants me détestent. ». Tu ne veux pas qu’on te déteste plus que tu ne détestes toi.

Finalement, tu fais glisser la matière froide sur les hématomes récents, contournant les anciens silencieusement. « On a jamais vraiment eu de rapports, mon père et moi, donc je ne saurais pas dire si vous feriez un bon père ou non. Mais j’imagine que oui ? Peut être un peu trop laxiste, cela dit. Le genre à faire des folies pour son môme, n’est-ce pas ? ». T’as un ton un peu railleur, pas accusateur. ((Peut-être un peu moqueur)). « C’est pas trop froid, ça va ? ».



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Lun 13 Sep - 0:28
POMMADE
6
résuméNemo ne détermine le genre de père qu'il est et Blackbea aimerait le savoir pour être plus rassuré maintenant mais aussi à l'avenir, pour Pollywog. Mais si Pollywog lui fait assez confiance, il essaye donc d'aussi d'accorder plus de confiance à Nemo en lui laissant un sourire.
Que c'est bien triste de pouvoir qualifier ça comme un temps de répit, maintenant qu'il a le dos tourné.

Maintenant qu'il a le dos tourné, il peut enfin aussi bien expirer qu'exprimer la honte qu'il ressent. Quand bien même se laver les mains était nécessaire, on en vient à se demander si ce n'était pas aussi une bonne occasion de lui accorder un moment. Il est évident que Blackbear a besoin d'être rassuré, ce pourquoi on lui laisse ces précieux instants mais aussi pourquoi on cherche à rendre ses réactions normales voire banales.

Or, il ne peut pas se bercer dans les illusions qu'on lui tend. Non, ce n'est pas normal de te trouver si intimidant. Qui es-tu réellement, Nemo ? La plupart des questions satisfaites, pas toutes.
Ça ne l'aide pas à te percer à jour. Tu parles beaucoup mais pas de tout.
Il n’est pas encore si serein, ni si rassuré.

Nemo se trompe sur ce qui peut le rassurer. Mais il a raison de penser que les enfants n'aiment pas les adultes. C'est presque le cas pour Blackbear, à l'exception qu'il en a peur. Alors il aurait besoin d'une âme paternelle, à ses côtés. Il sait très bien qu'il n'en est pas un bon père alors inutile de lui mentir.

Pourquoi. Pourquoi vous vou-vou-voulez être pè(re) ?

Puisque ceux qui refusent de l’être, comme lui, ont bien une raison, ceux qui voudraient l’être en ont sûrement une aussi. Une qui pourrait rassurer un enfant timide. Puis une autre pour être certain qu’un enfant plus téméraire comme Pollywog puisse être, lui aussi, bien traité.
Il n’a jamais dit qu’il comptait devenir père donc inutile de répondre sur son compte, même s’il suppose que ces remarques visent son comportement avec le jeune adolescent.

Polly. Il vous aime… vous ai(me) b-bien aussi. Sinon, il aurait p-pas fait app(el) à vous.

Serrant les dents, Blackbear doit se l’admettre. Si le jeune garçon a envoyé cet homme chez lui, c’est qu’il lui fait assez confiance. Et il a envie de lui faire confiance, voire à tous les deux. Farouchement, il finit par tourner le dos légèrement vers l’autre homme pour s’oser à un regard. Il n’y voit qu’une âme concentrée et appliquée. Le colosse lui esquisse un très fin sourire, les pommettes rougies, avant de retourner à sa position initiale et laisser l’autre travailler.
D’une voix feutrée, il intime que non, ce n’est pas froid. Il ne peut pas dire que le contact lui fasse du bien mais Nemo semble bien passer la pommade.


Nemo
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Nemo
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Mar 28 Sep - 19:59



On apprend aux jeunes enfants que les familles se composent d’un Papa, d’une Maman et d’une poignée de descendants. Et les trois, quatre premières années de ta vie, les Hargreeves ne s’en éloignaient pas tant. La Maman joue du violon toute la journée, disparaît le temps d’une soirée, revient avec des fleurs parfumées. Le Papa vagabonde dans l’appartement, pianote sur son ordinateur bruyant, embrasse sa femme à son retour, pasisonément. Et toi, bébé joufflu, tu t’endors dans les bras de l’homme silencieux, ton visage s’illumine devant la femme et son sourire radieux, tu dors déjà alors qu’ils s’endorment dans les souvenirs des jours heureux.

Mais tout ça, tu ne t’en souviens pas.

Tu te souviens de ta vieille grand-mère au vieil accent qui te servait des scones trop secs et du thé trop chaud. Tu te souviens d’un appartement trop petit pour trois personnes, de la grisaille d’un salon qui servait aussi de chambre. Tu te souviens du dernier soupir de cette mamie, des larmes incontrôlables de cette maman. ((Ta Maman)). Tu te souviens des bêtises d’enfant du seul adulte du foyer, de ta maturité imposée par cette succession de fâcheux événements. Et avec du recul, au milieu de tous tes souvenirs d’adolescent, tu ne vois que les lambeaux d’une famille en morceaux.

Tu ricanes, pas méchamment, presque amèrement, t’as l’esprit perdu dans les cendres du temps. « Bonne question. ». Après tout, tu avais un sacré panel de raisons qui pourrait t’en dissuader. « J’ai grandi seul avec ma mère, j’ai du voir mon père trois fois dans ma vie à tout casser. ». Avec du recul, peut-être que tu le regrettes. Mais tu ne préfères pas y penser. « Ma mère …avait ses “humeurs”. Elle était du genre à oublier d’éteindre le gaz, à oublier d’arrêter l’eau quand elle faisait couler un bain, à rester allongée dans son lit pendant des jours quand elle se sentait fatiguée, ce genre de chose. Du coup, c’est moi qui devait m’occuper de la maison, des factures et d’elle. ». Ton sourire s’étire mais tes yeux se teintent de mélancolie. « Quand elle s’est suicidée, j’ai cru que c’était de ma faute. Que je n’avais pas été suffisamment à la hauteur. Mais avec du recul, je me dis que ce n’est pas normal pour enfant d’avoir à s’inquiéter de ce genre de chose. »

Ta mère a toujours été tout pour toi. Ton amie, ta confidente, ton modèle, ton soleil. Elle était le centre de ton univers et quand elle s’est éteinte, c’est tout ton monde qui s’est retrouvé plongé dans le noir. Tu ne savais plus comment exister, tu ne savais plus quoi faire, où poser les pieds. Tu as oublié celui que tu étais, forcé de reconstruire un homme avec l’idéal des autres. Et chaque jour, tu répétais en boucle les paroles enregistrées, les souvenirs ressassés, jusqu’à te convaincre que le fils doré qu’elle avait toujours choyé était celui que tu avais toujours été. Tu n’existais plus et maintenant, tu ne peux vivre que dans le regard des gens. Ce jour-là, toi aussi, Berlioz. ((Tu es mort)).

« Je veux offrir à mon enfant une belle vie. Des parents aimants, présents, mais pas étouffants. Peut-être que je suis meilleur parent que fils, après tout ? ». Le tracé de tes doigts est lent, fragile, et même si ta voix maintient le rythme, tes phalanges flanchent par moment, puis se reprennent tout de suite. Finalement, c’est un rire détendu qui efface ces constellations tristes, tout le personnage qui se recompose pour que le coeur saignant s’y cache. « Mais bon, ça sera pas pour tout de suite, je pense. Peut-être dans quelques années, quand j’aurais un partenaire de confiance. ». Et pas quelqu’un qui t’abandonne. ((Comme trop souvent)).

Le jeune green revient dans votre conversation, c’est un rire soufflé, attendri, qui se forme en un doux soupir. « C’est vrai, j’imagine. Je l’aime beaucoup, moi aussi. Il a une âme chaleureuse et naturelle que je lui envie presque. ». C’est facile de faire semblant, de jouer les princes charmants mais Pollywog, il a ça dans le sang. « Eh puis, il faut croire qu’il vous aime aussi beaucoup. Sinon, il ne m’aurait rien dit pour votre blessure. Ou il aurait menti, peut-être. ». Après tout, à son âge, on aimait bien les cachotteries. Il devait être inquiet pour avoir dit la vérité. Lorsque l’étendue de peau tremble sous le mouvement du corps, tu écartes momentanément tes mains, par précaution d’une quelconque gêne de sa part. C’est alors que tu aperçois un morceau de visage, un morceau de sourire, ça te fait hausser les sourcils de surprise et même rougir le bout de tes joues. ((Tu l’attendais pas, celle-là)). « … Euh-Oui, enfin, je suis quand même un médecin, c’est normal, j’imagine. ». Eh bien, Nemo ? Un sourire et tu perds tes moyens, heureusement que tu te contrôles bien. « C’est aussi mon compagnon de baignade. Ça rapproche. Et puis, c’est un peu comme le petit frère que je n’ai jamais eu, vous voyez ? »




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Blackbear
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Mer 29 Sep - 23:35
CHÉRI
7
résuméEntre Nemo et lui, l'ambiance se fait un peu plus triste mais quelque part plus rassurante pour Blackbear qui ose se retourner vers lui et avouer à Nemo qu'il devrait croire plus en lui et qu'il peut être seul, un homme et père accompli. Mais se faire confiance, ce n'est pas quelque chose que Blackbear, lui, met en pratique.
Sous les tonnes de mots dégoisés, il ne peut se sentir autrement qu'écrasé. Il y a peut-être d'autres manières de l’exprimer mais toujours est-il que ce sont des synonymes qui ne font que le rendre plus pathétique. À tout ce périple conté — que son imaginaire ne lui permet même pas — il est navré d'y confronter de modiques cicatrices alors que d'autres hommes ont fait le choix de se battre autre que pour soi.
Même si ses excuses bredouillées vont à la disparition de la mère, elles ont surtout vocation à se récuser d’une attitude secrète et inconsistante.
C'est lui le fils. C'est lui l'enfant.
Non, ce n’est pas étonnant qu’il soit médecin s’il prend tant son rôle à cœur.

Vous avez. Vous faî-faîtes votre max…

Est-ce une habitude ou une épreuve de tous les jours, que de s'occuper ainsi de quelqu'un ? Difficile à faire ou s’en défaire. En tout cas, Nemo le fait aussi par devoir pour son prochain et il ne peut que lui être reconnaissant. Lui faire part de ses soucis n'est en aucun cas une preuve de gratitude. Blackbear comprend qu'il ne fait qu'inquiéter les autres, même lorsque rien n'est affiché. Plus qu'être secret, il doit montrer l'exemple. Il doit être fort. Comme toi Nemo. Faudrait-il encore que tu y crois aussi.

Vous n’avez bes(oin) de p-personne.

Le manque du prochain a affecté Blackbear pendant plusieurs semaines, joint à la culpabilité. Encore aujourd'hui il ressent le déshonneur de ne pas encore avoir été un si bon sauveur comme toi. (Il a été lâche et le reste). Mais la lacune s'est dissipée et il n'y a eu aucunement besoin de la remplir. L'extérieur est rude et aucune autre personne ne pourrait nous protéger comme on le voudrait.
Il te suffit juste de quelqu'un pour te dire que tu en es capable. Jacinto n'a que rarement connu ces personnes, si on ne compte pas ses parents, ce pourquoi il ne peut pas prendre ce choix. Mais aujourd'hui, les enfants sourient pour croire à un avenir radieux et responsable. Pollywog, Blackbear. Ils croient en toi.

Du moins, il essaie puisque son sourire, qui fait fleurir chez les deux hommes le rouge des pivoines, finit par s'éteindre sous le contact froid. Blackbear essaye de montrer ce qu'il ressent. C'est beau mais c'est fragile donc c'est pour ça que ça ne dure qu'une poignée de secondes. Découvrir qu’un homme ressent et chérit les mêmes choses que lui : c’est un instant que pourtant, il voudrait cristalliser mais il ne sait pas comment le fixer. Il n’est qu’un maillon d’une chaîne. Ils ne sont pas proches et le dos halé le démontre au fur et à mesure qu’il se creuse.

Mais il voudrait réellement se laisser aller.
Enfin il se retourne, les perles n’osant regarder l’autre par timidité. À la place, il regarde les longues mains d’un pianiste. Musique. Il est un peu rassuré de s’être retourné et d’essayer de faire confiance à ces mains. Le dos le protégeait mieux mais faire volte-face, c’est comme montrer les secrets qu’on voudrait soulever.
Blackbear est un mystère. Se confier sur ses blessures n’est pas aisé. Il craint d’être trop fragile. Mais malgré ses beaux mais mauvais conseils, il n’est pas capable de les endurer seul non plus.


Nemo
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Mer 3 Nov - 3:44


Les cicatrices qui ressortent sous tes phalanges, tu les sens chaque fois un peu plus, et à chaque égarement, elles tirent un peu plus sur les tiennes, invisibles à l'œil nue. ((Les blessures de l’âme)). Elles glissent délicatement sous ton toucher de velour, la sensation si particulière d’une peau blessée, sillages abandonnés au milieu de cette étendue de peau écorchée et douce à la fois. Tu ne peux pas les ignorer, tu ne peux pas les réparer, elles sont là et, tout comme les saignements de ton coeur trop chargé, elles composent subtilement le personnage aux épaules carrés qui, entre tes mains de glace, semble tout recroquevillé.

« Parfois, j’ai l’impression de pas en faire assez. J’ai l’impression que, quoi que je fasse, je resterai le petit infirmier du lycée. Je veux juste qu’on me prenne au sérieux. Pas uniquement en tant que personne que l’on rencontre pour la première fois. Mais en tant que médecin. Moi aussi, je peux sauver des vies. »

Car il y en a tant que tu as perdu. Ta mère, ces ado’ disparus sous les décombres, parfois des visages connus que tu as vu mourir, qui ont leur sang encore incrusté entre les lignes de tes paumes. Tu as l’odeur des cadavres qui hante tes nuits, les regards sans vies qui tapissent l’arrière de tes paupières, les cris d’agonie qui bercent tes silences assoupis. Alors quand ces grands bonhommes, ces colosses, ces armoires à glace, ces vieux compères, ces âmes ancrés dans l’âge adulte des décennies avant toi, te dévisagent comme si tu n’avais pas vécu le même enfer, comme si tu n’étais que le poisson naïf et atrophié aux rayures orangées, tu le vis mal. Ça te pèse, ça te compresse, et ça fissure ton masque de fausse tendresse. Et tu exploses, tu t’exposes, tu oses et, sans surprise, tu tombes dans le morose.

Vous
N’avez
((Besoin))
De
((Personne))

Les mots désarticulés de l’ours noir pleuvent sur tes épaules, remontent jusqu’à tes oreilles en s’accrochant à tes mèches d’ébène, tourbillon fragile qui recarde ton visage de porcelaine. Quelque part, tu aimerais le croire, Blackbear. Tu aimerais pouvoir le clamer, pouvoir le crier, pouvoir l’affirmer : Tu n’as besoin de personne. Sauf que tu ne le penses pas. Et même si ta langue se tord en mensonges et belles promesses, ton coeur est à la sincérité, tes lèvres suivent ton doigté, le dos de ton patient aussi blessé que ton estime passé. « J’aimerai pouvoir le croire. Mais je n’en suis pas sûre. ». Berlioz, Nemo, quel que soit ton nom, il n’a de sens que dans la bouche des autres. Sans eux. ((Tu n’es rien.))

La silhouette gigantesque se tord avec douceur, le visage parsemé de couleur te fait face, tes yeux s’y accrochent sans retenu. C’est étrange, car dans le silence qui s’installe en pointillé, tu découvres la sérénité d’une intimité nouvelle. Loin des attentions que tu chéris, loin des caresses qui te font sentir en vie, loin des songes qui ne fleurissent que dans ta tête, tu te sens en harmonie avec lui. C’est subtil, c’est fragile, c’est encore trop récent pour parvenir à y poser des mots ou un sens. Tu te sens juste bien, là, tout de suite. Et ça faisait longtemps.

« Mais bon … ». Ta voix s’écorche légèrement alors que tu brises l’échange muet qui occupait l’atmosphère ces dernières minutes. Ta gorge racle, tu récupères ton regard pour l’emmener plus loin, loin des joues rouges et des sourires timides. « Je n’ai pas non plus trop le choix, j’imagine. ». La fixette sur tes phalanges semble te flatter, accentue même un peu les couleurs au bout de tes joues, si bien qu’une de tes mains remonte jusqu’à ton visage pour y écarter une de tes mèches de cheveux. Il est bien mystérieux, ce monsieur. Cela faisait longtemps qu’un homme ne t’avait pas chamboulé avec autant de finesse. Les candides. ((Les plus dangereux)).
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Sam 6 Nov - 3:18
CONFIANCE
8
résuméIl n'est pas d'accord sur le fait que Nemo n'en fasse pas assez et lui exprime sa gratitude pour lui prouver le contraire. Il voudrait lui offrir quelque chose mais il sait pas trop. Bon en vrai, j'ai mon idée dont on a parlé en PV mais je te laisse un peu de champ libre si t'as un truc avant !
Le manque ressenti devrait être comblé par les autres. Blackbear ne se sent jamais légitime. Si la confiance ne l’habite pas, elle devrait se réfugier chez les autres. Mais entre l’hôte et l’invité, aucun refuge n’est possible pour cette confiance.
Incertain d’être assez bon pour quelqu’un d’autre, comment peuvent-ils se débrouiller par eux-mêmes ? Le défaitisme revient au galop. Ce n’est pas si faux. Croire pouvoir résoudre seul quelque chose, qu’importe qui on est, est vain. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que Jacinto est devenu Blackbear. Il n’aurait jamais pu survivre seul. Sans doute aurait-il succombé de faim ou de ses plaies qu’on est, justement, en train de panser. C’est idiot de croire qu’on peut être aussi autonome.

(Les) greens. On s’ent-s’entr… raide.

Si cette phrase entrecoupée semble entrer en conflit avec sa précédente, ce que Blackbear entend derrière suit un déroulé cohérent à sa pensée et l’avis de Nemo. Il n’est pas possible d’être seul mais il est possible d’accomplir ce que seul, on désire, grâce aux autres. Blackbear est ici parce qu’il est enfin mieux accepté qu’auparavant. Son corps ne fléchit plus sous le contact parce que tu es là.
Il n’a pas autant confiance mais il n’est pas sous la menace.
Si la confiance n’est pas là pour chacun, le soutien est bien présent. De ce fait, lui soutient le regard vers toi pour te persuader de cette conception muette.

Si tu manques de confiance, il essaie alors de te faire confiance.

Assez. Et si… Je- Si c’était. Si c’était p(as) le cas, que faî-faîtes-vous ici ?

Même s’il ne connaît pas la procédure médicale, Nemo n’a pas réclamé à davantage traiter les bleus peinturlurant son dos si amoché, alors qu’il l’a justement tourné. Il ne voulait pas nécessairement contourner la poursuite des soins. Mais ils en sont arrivés à un point où échanger sur les maux psychologiques dépasse leurs tâches. Nemo ne fait pas que juste soigner son compère. Il fait bien plus alors dire qu’il n’en fait pas assez, c’est impensable. En quelques minutes, le géant s’est plié à ses convenances alors nier les efforts qu’il a accompli serait totalement irrespectueux.

Merci. Merci pour t-tout. Tout c’que vous faî(tes).

Merci d’être là pour Pollywog. Merci d’être là pour lui.
Quand bien même on n’écoute pas des mots lacunaires, on ne réveille pas ainsi les maux ; on les soulage. Nemo fait bien plus qu’assez. Alors qu’il aurait pu se contenter de guérir ce qui est si voyant et si béant, le médecin, sans même poser des questions au patient, éprouve un intérêt qui ravit les joues du grand.

Lui n’a certainement pas assez pour l’en remercier mais c’est modestement qu’il abaisse la tête en guise de reconnaissance. Si seulement une idée pouvait se présenter à lui, il t’offrirait ce qu’il pourrait Nemo.
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Mar 23 Nov - 17:55




L’entraide des greens, n’était-ce pas justement ce qui t’avait poussé à les rejoindre ? Au delà de cette envie d’aider -envie qui, si tu étais honnête, n’était alimenté que par ce désir égoïste que l’on t’admire-, tu te connaissais suffisamment pour savoir que seul, tu n’arriverais à rien. Tu étais dépendant des autres. De leur attention, de leur affection, de leur pouvoir. Tu vivais pour leur plaire, tu trouvais de la satisfaction dans leurs admirations, tu te nourrissais des besoins que tu créais en eux. Car sans médecins, il est difficile de survivre dans ces contextes post-apocalyptiques. Tu étais synonyme de vie, de survie. Si seulement ils savaient que l’inverse était tout aussi vrai.

Blackbear t’apparaissait plus doux qu’à ton arrivée. Avec ses joues rougissantes et ses regards en pointillé, avec ses attentions délicates et ses phrases entrecoupées, avec ses quelques mots maladroits, il arrive à te toucher. Juste là. ((Ton coeur)). C’est juste un réconfort, juste une tendresse sans arrières pensées. Et, sans pouvoir l’avouer, ça te fait du bien. « Vous avez raison. ». L’arrière goût amer des paroles passées de Calico laisse sa place à la bonne volonté de Blackbear. Que ce soit lui, ou toi. Vous n’êtes pas tous seuls.

A mesure que la conversation avance, Blackbear semble plus à l’aise en ta présence, et inversement. Tu surprends à capter une pointe de ce que tu interprètes comme de la taquinerie dans ses prises de paroles cryptées, un sourire titille la commissure de tes lèvres. « Vous avez raison. Cela dit, je n’aurais pas eu à me déplacer si une certaine personne s’était donné la peine de se rendre à l’infirmerie mais j’imagine que le résultat reste le même. ». La fermeté dont tu faisais preuve a ton arrivée a laissé place à une délicatesse, une légèreté même, qui semble avoir détendu tes muscles et tes mots. ((Tu te sens bien.))

Mais voilà, Blackbear ne s’arrête pas là. Ses remerciements semblent creuser un silence dans la pièce, juste quelques instants. Tu le regardes, comme s’il avait prononcé une formule magique qui avait libéré en toi une force inconnue. Cette fois, c’est un grand sourire, sincère et lumineux, qui déforme tes lèvres et dévore tes joues. C’est étrange. En tant que médecin, on attendait à ce que tu t’exécutes, froid et assuré, bien souvent on oubliait presque de te remercier. Mais voilà, la candeur de ces quelques mots t’a rendu tout fier et tu n’arrives plus à retirer cet énorme rictus de ton visage. « J-Je … ». C’est à ton tour de bégayer, comme si le bonheur t’empêchait d’aligner deux mots. « Je vous en prie, Blackbear. Je serais toujours là pour vous aider. ». Délicatement, les larmes du ciel viennent s’écraser contre les carreaux de la fenêtre. Il commence à pleuvoir et dans ton coeur, les larmes de joie coulent aussi.

Pour la première fois depuis longtemps,
Tu te sens important.



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Dim 28 Nov - 23:19
RIDEAU
9
résuméL'instant taquin de Nemo le fait rire mais lui soutire quelques larmes. Il s'excuse du coup pour ça mais aussi pour ne pas s'être rendu de lui-même à l'infirmerie. Le temps que la pluie passe, il propose à Nemo de rester en lui offrant peut-être quelque chose ? (Sinon Blackbear s'est refroidi un peu y e s)
Quand bien même ça soit d’embarras, ça fait bien longtemps que le rire a quitté les lèvres de cet homme, à force de laisser sa place à un autre. Même entre ses propres murs, il n’aurait pas cru pouvoir un peu, un temps, s’accorder un rire. Parce que même entre ces murs, il doit rester Blackbear. Ces murs ne sont pas sa maison. C’est la maison de Blackbear alors il n’est pas à l’aise. En vérité, il n’est à l’aise nulle part. Que ce soit à l’infirmerie où il aurait dû se déplacer ou ici, dans la maison d’un autre.

Mais Nemo, de ses doigts méticuleux, chatouille. Depuis l’échine, qu’on sépare en deux de ces deux mains attentionnées comme on sépare deux rideaux, le rôle de Blackbear est fragile. C’est facile de trouver les douleurs du passé. C’est facile pour Jacinto de s’en rappeler parce que parfois, la culpabilité du meurtre de son prochain ou de sa propre personne est si lancinante que c'est plus que juste une piqûre de rappel. Le rappel va plus loin. C'est douloureux de se rappeler de ces personnes qu'on a vraiment aimé. Or, il y a un côté inexplicablement doux. C'est un paradoxe qui soutire, sans doute aux yeux de son voisin, des larmes de rire. Mais ce sont deux émotions paradoxales mais mêlées : c'est surtout que ce n'est pas permis de rire alors la tristesse compense.

Et l'univers, aussi larmoyant, lui fait bien comprendre que seuls les pleurs sont la réponse. Jacinto ne peut pas revenir. Il doit se terrer dans sa hutte et laisser la froideur de l'ours réagir.

Désolé.

Désolé de ne pas s'être comporté comme il aurait dû ou comme il le devrait.

À la taquinerie audacieuse, Blackbear ne prend pas si longtemps à se calmer et ne sourit plus à la pourtant tendre gentillesse de l'autre homme. Il a raison. C'est son travail et c'était le travail de Blackbear de venir traiter les blessures. Nemo devrait être plus ferme. À cette erreur, on devrait le réprimander plus que le taquiner.

Dîtes. Pour m'faire par-pardo(nnez), j'peux (vous) off-off-offri(r) qu'chose ? Tant que ça s'calme.

Parce que c'était déjà une première manière de se racheter, compte tenu de ses multiples impairs dont la pluie qu'il lui a fait subir. Il n'a pas besoin de tremper le poisson voire l'inonder. Ainsi, il reste neutre dans son offre. Pour un personnage si émotif et trop impopulaire, c'est déjà le rideau.
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