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fuis moi je te suis ϟ t-rex

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Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Jeu 23 Avr - 0:59
Le soleil est haut dans le ciel et brille parmi les branches des arbres. Loin dessous, fourmillant à leurs pieds, les chevaliers bruitent, s'agitent.
Des petits jouent à la marelle, deux parties au moins de chat-perché sont en cours et des plus grands se battent avec des bâtons, les faisant claquer sur leurs armures en tôle. Peut être qu'ils font ça pour rire, peut être pas. Tu meurs d'envie d'aller les rejoindre, mais tu as trop peur qu'ils te disent non. Alors tu te contente de les regarde de loin.
Tu les regardes tous, Pissenlit, les petits, les grands, les adultes, le clown. Tu les regardes comme si tu n'étais pas l'une d'entre eux.

Personne n'est venu t'aborder (ils savent à force). Tu t'es choisie un arbre en début d'après-midi et tu barbouilles son tronc de peintures colorées depuis. Il y a des fleurs principalement, des jaunes parce que c'est tes préférées, et aussi parce que c'est la seule chose que tu sais à peu près dessiner correctement. Tu traces les tiges fragiles du bout de tes petits doigts et formes les pétales en étalant la peinture sur tes paumes.
Parfois, tu sens les regards des grands qui s'attardent sur toi (eux aussi, ils savent). Tu es trop près de la bordure de la propriété et tu t'es sauvée tant de fois déjà. Ils n'ont pas confiance en toi Pissenlit, et pourquoi le devraient-ils ? A chaque opportunité tu leurs as démontré qu'ils avaient raison.

Tu as poussé le petit avec lequel ils t'avaient demandé d'être gentille.
Tu t'es battue quand ils t'avaient demandé d'être sage.
Tu as cassé la vaisselle à laquelle ils t'avaient dit de faire attention.
Tu t'es trompée en lisant la phrase qu'ils t'avaient demandée de réciter.
Tu ne veux pas rester ici.
Tu étouffes, Pissenlit. Tu étouffes sous le regard et la pression des adultes. Sous le découragement et la déception que tu vois chaque jour dans leurs yeux avant qu'ils les cachent derrière un sourire menteur.
Encore une fois, tu vas leurs prouver qu'ils avaient raison de se méfier. Encore une fois, tu vas t'échapper.

T'échapper n'a jamais été difficile ; tu es petite Pissenlit, et les enfants dans cette cour délabrée sont tellement, tellement nombreux. Tu n'es qu'une histoire triste de plus dans la masse des orphelins et au lieu de t'attrister, cette idée t'enrages. Tu voudrais que tous les regards soient focalisés sur toi, que ça te soit impossible de t'enfuir tant l'attention qu'on te porte est continue.
À la place, tu fais un pas derrière le tronc de ton arbre et tu disparais.

Tu ne coures même pas – du moins, pas au début. Tu déambules sans but entre les arbres en donnant des coups de pieds aux cailloux et des coups de poing aux branches. Tu grognes en grimpant en haut des rochers avant de pousser des cris de guerre en sautant sur les champignons qui poussent dans leur ombre. Tu es une guerrière Pissenlit, sans peur et solitaire. Alors quand le bruit de pas fait craquer les brindilles derrière toi, tu te retournes d'un bloc et aperçois une petite silhouette dans le sous-bois.
Mais c'est trop tard maintenant. C'était avant qu'il fallait venir à ta recherche, avant qu'il fallait s'intéresser à toi. Maintenant, tu n'as plus envie d'être trouvée.
Tu te mets à trottiner, prenant exprès les chemins les plus broussailleux et t’enfonçant toujours plus loin dans les profondeurs de la forêt. Les branches t'égratignent les bras et les jambes et te tirent les cheveux, mais tu n'en as rien à faire. Quand tu comprends que les pas sont toujours derrière toi, tu accélères encore et cherche les chemins les plus périlleux.
Tu grimpes et escalades, passes dans des passages trop petits pour les adultes et t'engouffres dans les crevasses qui crèvent la terre. Tu te dis que personne ne te suivra ici, qu'il faut être malin et courageux pour trouver l'entrée de ta caverne à ciel ouvert et que les autres enfants sont peureux et stupides et que jamais ils n'oseront venir jusqu'ici pour t'embêter. Mais les petits pas résonnent encore derrière toi et tu sens tes poils se dresser sur tes bras.
Est-ce qu'ils sont là pour se moquer de toi ?
Pour se venger des insultes que tu leurs as craché, des coups que tu leurs as donné ?
Tu ne sais pas, et tu t'en fiches Pissenlit. Tu te retournes d'un bloc, englobes le spectacle de ton unique poursuivante (une petite fille encore plus petite que toi) d'un regard et la pousses sans ménagement.
    - Arrête de me suivre ! C'est pas un endroit pour les microbes ici !
Que tu fais la grande ! Que tu fais la fière !
Enivrée par ta force et la colère qui brûle dans tes veines, tu te retournes pour t'enfoncer dans la caverne. Pour l'instant la lumière du jour filtre encore des fissures qui lézardent son plafond, mais tu n'as pas peur de toute façon.
Tu es trop fière pour ça.
T-rex
Bénie par Josiane
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T-rex
T-rex
Jeu 23 Avr - 14:10




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril








Les jeux d’enfants ne l’intéressent pas trop aujourd’hui. Les histoires d’aventure et d’honneur que Gaheris leur a conté hier soir lui ont donné envie de se sentir plus grande, et plus forte ; à la hauteur. Elle voudrait partir en expédition elle aussi, patrouiller, ou découvrir des trésors ! Mais le chevalier a dit que c’était pour les adultes, la patrouille, et Mum à fort à faire avec les plus jeunes aujourd’hui.

T-rex ne baisse pas les bras. Elle peut se fabriquer une aventure toute seule. Non ? Assise un peu à l’écart, avec ses crayons gras et un vieux journal pour dessiner posés devant elle, elle observe les alentours d’un oeil expert, à la recherche d’une quête digne de son ambition du jour. Aucun opprimé à défendre, et la grande cour, qu’elle ne connaît que trop bien, ne semble receler aucun secret, ni aucun trésor. Tenace, elle persiste et remarque finalement Pissenlit affairée derrière un arbre, qui a tôt fait d’esquisser un pas en arrière et de s’éloigner du groupe.

fuis moi je te suis ϟ t-rex 8dkiaOp

Elle connaît son nom T-rex, parce qu’elle se fait souvent disputer par les adultes, Pissenlit. Elle l’impressionne beaucoup, elle qui ne craint rien ni personne, et elle lui semble si forte pour une petite fille. Bien plus qu’elle ; Alors, quand elle la voit prendre ses jambes à son cou sans plus de manière que ça, ni une, ni deux, elle prend discrètement sa suite, trop curieuse de savoir dans quelle aventure elle s’embarque, toute seule et sans adulte. Il faut vraiment être très courageuse pour faire ça, voilà ce qu’elle se dit.

Son aînée ne court pas et pourtant elle va plus vite qu’elle. T-rex n’essaye pas de se dissimuler, elle l’observe de loin sans parvenir à la rattraper encore. Son imagination est fertile, et la curiosité initiale se transforme rapidement en jeu ; elle l’aperçoit escalader des falaises -les rochers- et détruire ses ennemis d’un seul coup de pied -les champignons- ou de poing -les branches- poussant des cris de guerre triomphant, et grisant. T-rex tente de l’imiter, émulée par une telle démonstration de force ; elle manque les branches qu’elle essaye d’atteindre de ses poings malingres, elle bondit d’un roc mais se réceptionne mal et chute. Les genoux marrons de terre humide et les paumes sales, elle se relève et recommence de plus belle, un indélébile sourire sur le minois. Ca, c’est une vraie aventure de grand !

Elle s’est rapprochée un peu maintenant, pourtant cette guerrière sans peur ne l’attend pas, ne s’arrête pas, accélère même. Endurante, la petite fille redouble d’efforts pour suivre la piste, zigzag elle aussi dans la végétation plus dense, des branches dans les cheveux en bataille, et s’engouffre dans les passages escarpés sans l’ombre d’une hésitation. Et finalement il lui semble toucher au but quand elle atteint l’entrée d’une caverne sombre et fabuleuse qui, contrairement à la cour pleine d’enfants, doit receler mille trésors, c’est certain.

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Ébahie et satisfaite, elle ne s’attend pas à être repoussée, et tombe du coup mollement sur les fesses, incrédule. Elle la dévisage une seconde avant de se redresser vivement. “J’suis pas un microbe.” Pourtant, cette héroïne solitaire tourne déjà les talons pour pénétrer dans la fissure de pierre. “Attends !”

Elle se hâte de la suivre à l'intérieur ; “waaaaaaaaaw...” ne peut-elle s’empêcher de laisser échapper, la bouche arrondie, ébahie de se trouver dans un endroit qui lui semble si dangereux et fascinant à la fois. Courageuse ou inconsciente, la tournure de son après-midi la remplit d’une excitation puérile ; elle aussi elle aura une histoire incroyable à raconter à Gaheris quand elle le reverra !

“Mais c’est vraiment trop cool !” lance-t-elle avec exaltation, trépignant sur place, les poings serrés. “On va explorer par où ensuite ?!” Elle s’en remet à l’expérience qu’elle croit déceler chez son interlocutrice, n'ayant jamais douté de l'existence d'un "on" dans cette histoire. “Tu crois qu’ya des pirates ici ?” Ca ressemble à un repaire de méchants. “T’es déjà venue avant ? Comment t'as trouvé l'entrée ?” elle reprend son souffle. "T'es vraiment trop forte Pissenlit !" Les yeux arrondis dévorent les environs des lieux avec un appétit insatiable.

Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Lun 27 Avr - 18:42
La petite proteste en se relevant et sa voix se réverbère avec force dans la grotte, t'empêchant de l'ignorer.
C'est pourtant exactement ce que tu fais, Pissenlit.

La tête dans les épaules, le pas décidé malgré l'obscurité du lieu, tu avances sans faire plus attention au microbe qui se colle à tes basques.
Tu détestes les petits.
Ils ruinent toujours tout, en s'immisçant dans ce qui ne les regarde pas et en pleurant quand on le leurs dit. Les adultes font toujours plus attention à eux, donc tu te fais toujours plus durement gronder quand tu les fais pleurer. Pourquoi est-ce que ce serait ta faute d'abord ? Pourquoi est-ce que tu serais obligée de partager ce qui est à toi avec eux ? Pourquoi est-ce que tu serais obligée de jouer avec eux quand tu ne le veux pas ? Pourquoi est-ce que leurs envies sont plus importantes que les tiennes ?

Et cette minus là est en train de parfaitement ruiner ton expédition en solitaire. C'était pour toi qu'on allait s'inquiéter en faisant l'appel, c'était toi qu'on allait venir chercher en criant, c'était toi qu'on allait appeler dans toute la forêt. C'était ta fugue, ton moment.
Et maintenant tu te retrouves obligée de le partager avec un microbe.
En plus on allait sûrement t'accuser de l'avoir embarquée avec toi dans tes bêtises, si c'était pas le pire.

Malgré ta colère bouillonnante tu marques tout de même un temps d'arrêt en entrant dans la grotte principale, émerveillée du spectacle qui t'attend. Il y a des plantes grimpantes qui tombent du plafond ouvert, les rayons du soleil qui se réfléchissent sur les parois luisantes et transforment en cristal les gouttes d'eau qui s'y écoulent. Tu es intimement persuadée d'être entrée dans le royaume des fées.

L'exclamation enfantine de ton pot de colle et la flopée de questions qui la suivent te rappellent rapidement l'origine de ta contrariété. Tu sens l'énervement monter en toi, prêt à exploser en une éruption violente, quand le compliment final te coupe brusquement l'herbe sous le pied.

Comment connaît-elle ton nom ?
Et pourquoi le prononce-t-elle de cette façon ?
Il n'y avait pas la moquerie ni le ricanement habituels qui accompagnent toujours ton surnom, « Hé, hé, Pissenlit ! », mais plutôt comme une sorte... d'admiration ?
Tu ne l'avais jamais entendu comme ça, et tu es si soufflée que tu en oublies presque d'être méchante.
Presque.
    - C'est ma grotte ici microbe, va en explorer une autre !
Mais tu ne la pousses pas cette fois cependant. Tu rejettes ce drôle de sentiment qui serres ta poitrine, repères un passage dans la roche et te diriges vers lui. Tu n'as aucune idée de où tu vas et tu ne penses pas une seconde à comment tu pourras en ressortir, mais tu refuses d'y réfléchir. Tu es plus occupée à essayer de ne pas perdre la face et à avoir l'air aussi dédaigneuse et condescendante que possible.
    - Il n'y a pas de pirates ici, tout le monde sait que les grottes sont le territoire des chevaliers et que les pirates eux ont la gare. T'es vraiment trop bête.
Tu roules des yeux comme si la petite pouvait te voir, pour l'emphase plus qu'autre chose.
Tu ne lui demandes pas son nom, parce que tu as décidé qu'elle n'était pas importante et que de toute façon tu t'en fichais. C'est juste une gène. Une microbe trop chiante qui te gâche la vie. Si tu as des problèmes en rentrant ce soir ce sera entièrement de sa faute.
Et puis, tu aimes bien l'appeler microbe pour lui rappeler qu'elle est plus petite que toi. Ça te fait te sentir plus grande.

Le boyau à l'autre bout de la salle est sombre mais tu t'y enfonces quand même. Parce que tu es brave et courageuse et que tu n'as peur de rien. Et aussi parce que tu vois de la lumière de l'autre côté, donc tu te dis qu'il doit mener quelque part. L'obscurité du lieu te donne néanmoins une idée et tu te retournes vivement vers la petite qui t'accompagne, le visage grimaçant et les doigts crochus comme des griffes.
    - Mais il y a peut être des loups ou des vampires qui adorent manger les enfants trop curieux ! Il paraît que le mollet de petite fille est le plat préféré des sorcière !
Et tu rigoles cruellement Pissenlit, ton rire remplissant rapidement tout le tunnel autour de vous.
    - Alors si t'as envie de te pisser dessus tu ferais mieux de retourner au château, c'est pas un endroit pour les trouillardes ici !
Au fond de toi, une envie plus cruelle encore se fait lentement sa place.
Peut être que comme ça, tu ne seras plus la seule qu'on raillera.
Peut être qu'enfin, Pissenlit ce ne sera plus toi.
T-rex
Bénie par Josiane
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T-rex
T-rex
Sam 2 Mai - 17:07




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril




Elle se sent vraiment toute petite ici, T-rex, écrasée par ce lieu mystérieux, presque magique, dont elle flaire les relents d’histoires incroyables qu’il doit receler. L’esprit s’empare des ombres aux formes grotesques, improvise le plan d’une ancienne cité souterraine, suppose de passages secrets et de portes dérobées à même la pierre qui serpente en boyaux sombres. C’était grisant de jouir du privilège de la primeur d’une découverte, et elle se dit que ça devait être la même chose qu’en découvrant les os fossilisés d’une espèce disparue il y a des millions d’années.

L’excitation ne céda pas quand son ainée reprit sèchement, même si elle s’étrangla une seconde : “Qu.. quoi ?”. Elle arrondit les yeux d’incompréhension notable. “Bah non c’est nul tout seul Pissenlit !” l’évidence même pointée du bout des mots, tandis qu’elle s’éloigne déjà. T-rex se met à trottiner à sa suite tout en l’écoutant l’instruire d’un savoir qui lui échappait jusque là ; Puis, la méchanceté passée sous silence et l’admiration en oxygène, elle s’exclame simplement “Ah..?!” en hochant très sérieusement la tête, pour montrer qu’elle avait écouté et qu’elle le saurait maintenant. C’était une bonne élève lorsqu’elle s’en donnait la peine.

Et finalement elles atteignent l’entrée d’une galerie qui s’enfonce dans la pierre nue et humide. La bravoure intrépide de Pissenlit la fait hoqueter d’émerveillement, et lorsqu’elle se retourne pour tenter de l’effrayer, T-rex boit ses paroles sans comprendre leur véritable dessein, émulée par l’excitation du moment. Un sourire se dessine doucement au fur et à mesure des mots qui s’écoulent tandis que ses grands yeux brillent de contentement.

“Ah oui ?!” Elle imite Pissenlit quand elle rigole, elle-même amusée par les histoires qu’elle imagine de monstres sanguinaires à pourfendre. Elle la laisse terminer de parler, un peu perdue dans son propre imaginaire encore, et la suit docilement dans le tunnel étroit. Elle comprend ce qu’elle a envie de comprendre et ce déni là a quelque chose de salvateur ici : “Ouais, t’as raison ! Moi j’suis pas une trouillarde. On est des chevaliers courageux et on va tuer les vampires et les sorcières qui mangent les enfants !” C’était qu’un jeu innocent dans un endroit dangereux, que pouvait-il mal se passer ?

La lumière qui filtre en rayons timides se rapproche de plus en plus jusqu’à ce qu’elles parviennent à la sortie du boyau qu’on aurait dit taillé sur mesure pour leurs carrures d’enfant ; jamais un adulte n’aurait pu se faufiler par là. Elles débouchent sur une alcôve plus modeste que la cavité par laquelle elles ont pénétré les lieux, mais beaucoup plus profonde. Des parois étrangement lisses et régulières s’élancent vers les hauteurs et emprisonnent un morceau de ciel bleu, laissant par la même occasion filtrer la lumière du soleil. Un bassin silencieux d’une eau cristalline et sombre, dont rien ne vient troubler la surface exception faite de la lumière du jour qui s’y réfléchit discrètement, semble très profond. La végétation souterraine est plus dense là où l’on devine le passage quotidien de la lumière qui filtre par l’ouverture du plafond de pierre et on peut discerner de nombreux autres boyaux dans les parois luisantes, de tailles et de formes diverses.

“Han...” lâche-t-elle doucement en inspirant une grande bouffée d’air. T-rex se perd dans tout ce qu’elle découvre ; des vampires et des sorcières ici ? On dirait plutôt l’antre d’un dragon qui garderait son trésor au fond d’un lac souterrain ! "C'est beau !" finit-elle par s'exclamer un peu fort, et la simplicité des mots ne rendait pas grâce à la réalité qu'ils dépeignaient. D'une façon imprévue, la voix fluette se répercute sur les parois en créant un écho rigolo, plus fort et plus net que la réverbération de leurs voix jusque là, ce qui ne manqua pas de la faire glousser allègrement. "Et oh !" surenchérit-elle pour le plaisir de s'entendre se répondre, dans la candeur d'une satisfaction puérile.

The walker
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The walker
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Mar 5 Mai - 1:56
INTERVENTION
Il y a ce lac, si calme. Les reflets de la lumière qui se glisse sur la surface de l'eau. Pas une vague. Pourtant lorsque vous vous y attardez un peu plus, il y a cette lumière qui vous attire, celle qui semblent se refléter dans quelque chose, tout au fond. Il y a cette envie d'aller voir, cette curiosité qui grandi, à chaque seconde passé à la fixer. Est ce que c'est si profond? Est ce que c'est si dangereux ? Animé par le désir d'y mettre soudain les pieds, c'est les peurs qui s'envolent sans que vous ne le remarquiez.
Pissenlit
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Pissenlit
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Mar 5 Mai - 16:22
Le microbe esquive tes piques et tes méchancetés avec une innocence frustrante.

Tu lui dis que tu voudrais qu’elle parte, elle te dit qu’elle s’amuse mieux avec toi.
Tu lui racontes des histoires pour l’effrayer, elle t’inclue dans ses contes d’héroïsmes.

Un instant tu lui envies sa candeur qui, comme une plume de canard avec de l’eau, permet à ta malveillance de glisser sur elle sans la toucher. Si tu avais été aussi naïve qu’elle, les choses auraient-elles été différentes pour toi ? Aurais-tu réagi différemment aux moqueries et aux boutades, te serais-tu fait des amis ? Serais-tu malgré tout devenue Pissenlit ?
Puis tu rentres la tête dans les épaules et la secoue comme pour te débarrasser de ces idées. Ton ignorance n’aurait rien changé. On aurait quand même ri de toi, on t’aurait quand même montré du doigt. Tu aurais juste été trop stupide pour t’en rendre compte.

Cette microbe t’énerve à ne pas s’énerver. Tu ne sais pas comment te comporter. Tu n’es à l’aise que dans la confrontation Pissenlit, et elle semble naturellement douée pour l’éviter.

La nouvelle grotte te fait perdre le fil de tes pensées en même temps que ton regard en gobe tous les détails. Ton imagination fuse et rebondi contre ces murs sur lesquels le temps ne semble pas avoir d’effet. Tu visualises sans problèmes des aventuriers téméraires s’infiltrer par l’ouverture au plafond comme dans un vieux film ringard d’archéologie, ou encore une bande y faire son repaire secret. Peut être que ça pourrait être le tien ? Tu te perds en aménagements imaginaires, en escaliers et étagères pleines de merveilles le long des parois, en cartes au trésor et pouf confortable.

Tu en oublies d’être agacée quand la petite te rappelle sa présence en criant au plafond et tu l’imites sans réfléchir en rigolant grassement (rigolant grassement avec elle) quand tes gros-mots te reviennent. La camaraderie de la découverte te fait tourner la tête et c’est en réfléchissant mots de passe et passages secrets que tu t’approches du lac – y a-t-il un accès sous-marin à une pièce cachée ? une sirène prisonnière ?

Le bleu profond de l’eau fait battre ton cœur plus vite, de cette angoisse typique des animaux terrestres face à l’inconnu de l’océan. Mais pourtant, tout au fond, une lueur agrippe ton regard et ne le lâche plus.

Un objet ?
Un trésor ?
Une épée magique offerte par une dame bienveillante ?

Tu trembles d’excitation et c’est bravache que tu lances à ta compagne d’aventure (le microbe monte en grade sans que tu t’en rendes compte) :

    - La dernière dans l’eau est une pirate qui pue du cul !

Et tu commences à te déshabiller sans attendre (même du point de vue d’un enfant tu triches, mais tu préfères ça à perdre). L’eau est glacée et tu lâches un cri quand tes orteils la touchent.

Tu penses à laisser tomber, te rhabiller et oublier le secret au fond du lac. Mais tu as lancé un défi Pissenlit et tu ne supportes pas l’idée de ne pas le remporter.
Alors tu te forces à avancer, petit pas par petit pas, cachant ta douleur sous une grimace obstinée.
Au fond de ta poitrine ton cœur tambourine toujours de frayeur (ça a l’air profond et qui sait ce qui se trouve dans cette eau ? peut-être qu’un serpent va venir te mordre les mollets ?) mais tes yeux rivés sur ton objectif t’empêchent d’abandonner.

Comme hypnotisée par une relique enchantée.
T-rex
Bénie par Josiane
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T-rex
T-rex
Mar 5 Mai - 17:36
Le rire repart de plus belle quand l’idole joint ses mots aux échos déformés de leurs voix. C’est de loin sa meilleure aventure. Hagarde, elle observe Pissenlit qui s’avance sans hésiter vers le grand lac mystérieux. Elle la suit encore secouée par des rires malicieux, quand son regard s’accroche à un reflet plus brillant qu’un autre.

Et il y a dans l’air un quelque chose qui obscurcit tout le reste ; la lueur sous la surface sombre de l’eau trop profonde aspire l’attention, brouille la prudence, envahit les pensées. Comme de l’eau qui s’infiltre, insaisissable et pourtant ; T-rex a le coeur qui lui remonte dans les oreilles, de l’adrénaline plein les veines. Que faire alors, quand l'aînée admirée, enviée, la défie enfin ?

“C’est le premier qui dit qui l’est ! Jsuis pas un pue-du-cul d’abord !” Il fallait saisir sa chance, se montrer à la hauteur, suivre l’exemple. Elle veut l'impressionner. Elle se déshabille aussi, moins vite, moins agile, absorbée par ce qui se reflète sous la surface. C’est forcément le trésor d’un dragon comme elle l’avait pensé plus tôt. Un peu comme si la caverne s’amusait de leurs aventures imaginaires, de leurs jeux d’enfants. Elle trépigne sur place parce que la roche est froide pour les pieds nus. Elle a gardé son t-shirt et elle rejoint vite Pissenlit, s’en pouvoir s’empêcher de glousser en fond.

Elle se tient là au bord de l’eau à peine troublée quand sa compagne a déjà glissé un pied dedans sans retenir un cri. T-rex devrait avoir peur, son corps devrait savoir de lui même que ce n’est pas prudent, que la roche est glissante, qu’elles n’auront peut-être pas pied longtemps. Pourtant, non seulement parce que l’atmosphère toute entière gomme jusqu’à la moindre trace de peur ou d’appréhension, mais aussi parce que les enfants sont intrépides à ces âges là, elle n'en ressent aucune. La peur de ne pas savoir nager s’envole comme une bulle de savon soufflée par le vent.

Et puis, elle lui a lancé un défi Pissenlit et T-rex n’a aucune envie d’être le pirate-qui-pue-du-cul dans cette histoire. Alors c’est parti, à son tour elle glisse les pieds dans l’eau en s’asseyant sur le rebord humide et trop lisse, étouffant un cri quand le liquide glacé l’avale jusqu’aux mollets. Et trop naturellement détendue, elle ajoute à l’attention de sa camarade “Par contre je sais pas nager Pissenlit, on a pied tu crois ?” Ce qui ne l’empêche pas de continuer à précautionneusement glisser un peu plus les jambes dans l’eau, fermement arrimée au bord, mais sans rencontrer la résistance d’un fond solide et sécurisant. Mais la sécurité ce n’est pas ce qui permettait de trouver des trésors ou de tuer des monstres ; “Et t’as vu ya un trésor dans l’eau ! On est vraiment des supers aventurières !”
The walker
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The walker
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Mar 5 Mai - 17:52
INTERVENTION
L’eau qui fait fermer un instant les yeux. Le liquide qui floute la vision. Difficile de distinguer quoi que ce soit. Mais pourtant après quelques secondes passé dans l’eau c’est le fond du lac qui se laisse découvrir. Les éclats brillants qui se multiplient. Partout, tout autour. Recouvre de façon bordélique tout le fond du lac. Des traces de main en pagailles comme si on les avait glissé dans de la peinture doré avant de les appliquer sur les paroirs. Elles se font plus nombreuses en son centre, plus vive dans les tracés, presque affolés. Et pourtant elles illuminent l’objet planté là. Incrusté dans la pierre. Une épée marqué de nombreuses traces de main. Souillée de multiple essaies.
Pissenlit
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Pissenlit
Pissenlit
Mar 5 Mai - 18:57
Tu as gagné la course, mais la victoire ne t’intéresse plus.

Le reflet envahi entièrement ton esprit, effaçant avec douceur le froid qui mord tes pieds et la peur qui grignote ton estomac. Tu avances, lentement, en faisant attention à ne pas glisser, c’est à peine si tu l’entends quand la petite te parle.

Ne pas savoir nager ? Quelque part au fond de toi, tu sais que c’est une information importante Pissenlit. Tu sais que c’est synonyme de danger et de prudence. Qu’un adulte lui dirait de sortir de l’eau, de s’en tenir éloignée.
En temps normal, tu te serais sans doute moquée d’elle. Ne pas savoir nager, à son âge ? Toi, tu avais six ans quand tu as appris. Tu avais peur, mais c’était les vacances on t’a dit que si tu n’apprenais pas tu n’aurais pas le droit d’aller dans la piscine. Qu’elle était trop profonde pour les enfants. Ta fierté l’a emportée. Oui, tu te serais cruellement moquée, l’appelant bébé, l’appelant microbe.
Mais l’or qui brille au fond du lac gomme tes angoisses. L’or au fond du lac emmêle tes pensées.
    - Attends moi là, tu bafouilles, distraite. C’est profond.
Tu prends une grande inspiration et, sans un regard en arrière, tu plonges.

Tu sais ouvrir les yeux sous l’eau Pissenlit (tu en es très fière).
Le froid te crispe les épaules mais la curiosité est plus forte. Tu nages au-dessus du vide, au-dessus des tréfonds et tu regardes avec tout ce que tu as.
Tu vois d’abord les mains d’or, comme des peintures rupestres laissées par d’autres aventuriers, d’autres vies passées. Il y a combien de temps ? Tu n’en sais rien.
Tu suis les mains, les mains qui se multiplient, qui se font plus vives, plus dures, plus avides. Tu les suis jusqu’à leur épicentre où elles illuminent l’objet de toutes leurs convoitises.
Une épée.

Tu es tellement surprise que tu lâches une exclamation sous l’eau, perdant de ce fait tout l’air que tu gardais. Tu remontes en battant des pieds, patauges jusqu’à la gamine qui t’attend toujours.
    - Microbe ! Microbe y’a une épée sous l’eau ! Une épée magique ! On a trouvé un trésor !
Toi qui es si avare de partage, si affamée de reconnaissance, dans l’excitation du moment tu oublies ton égoïsme et tu l’intègres dans ta découverte.

Ton sang pulse, bouillant dans tes veines. Ta tête tourne, de possibilités et d’incrédulité.
Tu connais la légende de l’épée, comme tous les petits chevaliers, tu l’as entendue maintes et maintes fois racontée tout bas autour du feu. Et si tu étais digne ? Et si tu étais valeureuse ?
Tes mains tremblent tant tu veux y croire.
    - Je vais la chercher !
Tu ne doutes pas. Tu ne t’en laisses pas le temps.
Et sans vérifier la faisabilité de la tâche, sans vérifier la sécurité de la petite à tes côtés, tu replonges vers l’épée enchantée.


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Mar 5 Mai - 23:29




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril




L’effervescence scintille dans l’esprit, pétille sous la langue. La curiosité est comme une gourmandise ; mais quand Pissenlit ordonne qu’elle attende, T-rex opine fièrement, reconnaissant facilement sa nouvelle amie comme le chef de leur expédition. Elle a, jusqu'ici, tenu bon en équilibre sur ses bras qui s’appuient au rebord, l’eau presque jusqu’au ventre. Elle se hisse à l’extérieur mais se reprend à deux fois sur la pierre glissante, tandis que Pissenlit disparaît, elle, sous la surface ; en un éclair, elle devient une ombre plus floue encore qui ondule dans le bassin. Oh qu’elle voudrait la rejoindre, l’imiter ! Et ces lueurs dorées qui n’en finissent pas de scintiller dans l’esprit, comme un murmure, comme un refrain, sarabande envoûtante qui martèle les orbites...

T-rex attend debout simplement, bouche-bée, que sa compagne d’aventure remonte à la surface. Elle reparaît finalement avec une facilité déconcertante. Et elle meurt d’envie de la rejoindre T-rex ; mais elle a une mission. Pourtant quand elle l’entend confirmer qu’il y a bien un trésor là dessous, elle a grand mal à refréner son envie de se jeter à l’eau. “Han ! C’est vraiment trop cooooool !” Des encouragements en contrepartie, l’excitation dans un gloussement. L'annonce de la quête l'émoustille tant qu'elle saute sur place en ponctuation : “Waw Pissenlit, vas-y tu peux le faire t’es trop forte !!” Puis sa jeune amie disparaît à nouveau dans un fracas de bulles et d’ombres mouvantes.

T-rex a une mission, elle doit l’attendre. Pourtant rien ne frêne totalement l’envoûtement de ces lumières au fond de l’eau, et alors, la petite fille s’agenouille au plus près qu’elle le peut du bord, les mains en renfort contre celui-ci. Et elle se penche au dessus de l’eau pour tenter de mieux voir, pour essayer d’assouvir d’une miette aperçue, la curiosité qui lui dévore anormalement les entrailles. Elle ignore la pierre trop lisse qui n'offre pas de bonne prise, elle ignore son instinct pas si défaillant qui hurle de se reculer, elle ignore tout cela. Elle se penche dans un équilibre précaire, trépignant d’impatience, encore un petit peu, un petit peu plus, un petit peu trop quand la main glisse sur le rebord humide ; l’inattention de l’ivresse, la maladresse de la soif, et c’est déjà trop tard.

Peut-être parce que le corps est bien fait, le pressentiment de la chute imminente lui arrache une grande inspiration qu’elle bloque au moment du choc, dans un ultime réflexe. Tête la première, elle perce la surface dans une pirouette pataude et lourde. La sensation de l’eau froide tout autour d’elle l’oppresse et la fait soudainement paniquer. Elle n’a aucune idée de comment s’y prendre, elle peine à coordonner ses mouvements et s’agite en désordre, déroutée et affolée, battant des pieds, des mains, inspirant de l’eau par moment. Le monde n’a plus ni haut, ni bas, ni trésor, ni Pissenlit. Il n’est plus qu’un néant de sons sourds et froids, d'eau glacée qui perce sa peau comme un millier de lames.  Le temps se fige pendant ces quelques secondes qui lui paraissent alors comme une éternité.



yoleau:
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Sam 9 Mai - 3:21
INTERVENTION
Elle plonge pissenlit, une nouvelle fois, s'enfonce dans les eaux froides d'un lac jusqu'ici si calme. Battant des pieds pour se rapprocher d'un trésor qui parait si important de posséder. C'est pourtant une main qui semble attraper les membres inférieures de l'enfant, il n'y a pourtant pas un corps à l'horizon, mais c'est bien le sentiment de doigts sur la cheville qui repend les frissons d'une présence invisible. La marque doré sur la peau comme seule témoin que quelque chose nous éloigne de notre objectif.

A l'inverse c'est le petit corps de T-rex qui se voit poussé dans le dos par une seconde force invisible. Seulement dans l'agitation de la jeune fille, c'est la présence qui se détache.

• Pissenlit tu te fais tirer, mais ne voit pourtant personne.
• T-rex à l'inverse on te pousse dans le dos, mais cela s'est arrêté d'un coup.
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Dim 10 Mai - 23:54
L’eau est froide et le lac obscur, mais l’épée te guide comme un phare en pleine tempête.

Tu avances à petites brassées désordonnées, pas très athlétiques, pas très olympiques, à petites brassées d’enfant qui ne voit une piscine qu’une semaine par été. Tu avances malgré tout Pissenlit et malgré tes poumons qui brûlent et l’objectif encore loin que tu te sens presque capable de l’atteindre.

Rien ne vient troubler ta concentration tant ton attention est fixée sur un unique objet. Tu entends les remues qui crèvent la surface, mais tu les ignores sans même y penser. Il n’y a que l’épée.
L’épée et la main que tu tends pour l’attraper.

Les doigts frais qui s’enroulent autour de ta cheville te font perdre ton focus.
Tu pousses un cri avant de comprendre, trop tard, que cela revient à gaspiller de l’air. Tu te retournes aussi vivement que tu le peux, mais tu ne vois rien derrière toi. Tu comprends que tu es la seule nageuse ici-bas au même instant que des doigts invisibles resserrent leur prise sur toi.
Ta peur te pousse à l’agitation et tu te débats maladroitement tandis qu’on te tire vers la surface.

Tu te débats mais cela demande des efforts, cela demande de l’air, et tu en manque cruellement. Tes mouvements se font plus lourds et tes poumons plus brûlants et tu réalises soudainement que tu appelles la surface de tous tes vœux.

Tu nages frénétiquement vers l’oxygène quand ton regard capte la forme agitée de ta petite amie. Sans réfléchir, tu attrapes le col de son vêtement et l’entraine avec toi dans ton ascension vers la vie. Quand tu retrouves enfin l’air frais de la grotte, tu es soulagée d’entendre son inspiration en même temps que la tienne.
Tu ne sais même pas quand la présence invisible t’a relâchée.

La microbe est sacrément lourde pour sa taille et tu la tires jusqu’à la berge où tu t’échoues avec elle. Ton cœur bat à tout rompre dans ta poitrine et ta poitrine te fait mal. Tu essayes de ne pas penser au fait que tu as failli te noyer et à la place déverses ta colère là où elle est amplement méritée.
    - Mais qu’est-ce que tu foutais dans l’eau ! Je t’ai dit que c’était profond, t’as failli mourir t’es trop stupide ! Quand on sait pas nager on fait pas l’idiote au bord d’un lac !
Accuser les autres est toujours plus facile.
Avec un grognement, tu t’assois et examines tes jambes là où tu as eu l’impression d’être attrapée. Les marques de main dorées t’arrachent une exclamation mystifiée.
    - Microbe, y’avait une sirène dans l’eau, regarde ! tu t’écris comme si tu ne venais pas de l’insulter. Elle m’a empêchée d’atteindre le trésor !
Tu te redresses aussitôt et commences à faire les cent pas le long du lac, sondant ses profondeurs à la recherche d’un signe de – en vain. Comme si quelque chose d’invisible sous l’eau allait brusquement le devenir vu d’au-dessus.
    - Hé, la sirène ! tu cries vers l’eau.
Tu as peur de replonger, peur de cette créature que tu ne comprends pas, mais tu es aussi frustrée, outrée qu’on t’interdise le prix que tu convoites. Dans la légende, Arthur on lui donne l’épée. Alors pourquoi pas à toi ?!
    - Hé, la madame du lac ! tu cries encore. Pourquoi tu veux pas nous laisser la prendre l’épée ? A toi elle te sert à rien, je suis sûre t’es trop nulle et t’arrives même pas à la retirer ! Nous on pourra la prendre et bastonner les pirates avec !
T’es à cours d’argument et, honnêtement, tu te souviens plus bien de l’histoire. On lui donne l’épée à Arthur ou il la retire de la pierre déjà ? C’est plus très clair dans ta tête. En désespoir de cause, tu te tournes vers la gamine trempée à tes côtés.
    - Tu te souviens de l’histoire que les grands racontent souvent le soir, celle des chevaliers de la table ronde là ? Comment il fait déjà pour prendre l’épée à la meuf qui vit dans le lac Arthur déjà ? Et c’est qui celle-là d’abord ?! tu ajoutes avec humeur.
Dans tout ça, tu ne penses même pas remercier ladite meuf de vous avoir probablement sauvé la vie.



recap’:
T-rex
Bénie par Josiane
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Mar 12 Mai - 9:51




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril





Chaos liquide à l’orée des poumons, des larmes salées qui se mêlent à la prison aqueuse. Les battements frénétiques de son petit corps désordonné lui permettent de grappiller quelques bouffées d’un air vital avant de replonger sous une surface qu’elle a de plus en plus de mal à percer. Terreur au ventre. L’eau inonde les oreilles et traverse l’armure de sa respiration retenue ; elle ne sait plus vraiment quoi faire, ni dans quel ordre bouger ses membres engourdis.

Brève impulsion quelque part derrière elle, comme une caresse dans le dos. Elle pense que c’est son amie à l’instant même où la sensation disparaît et la laisse de nouveau en proie à la panique. Nouveau capharnaüm chaotique de battements désespérés de jambes, de bras, de corps. Et avant qu’elle n'ait vraiment le temps de comprendre comment, voilà qu’on la hisse par le col jusqu’à la rive glissante. Cette fois, c’est bien son amie.

L’air qui prend la place de l’eau lui brûle dedans et elle tousse et elle crache, penaude et choquée. Recroquevillée, elle roule une seconde sur le flanc, pour reprendre son souffle. Puis quand Pissenlit la dispute, elle se redresse avec mal, et se frotte machinalement un œil noyé de l’eau du lac et des larmes invisibles. Elle a une moue déconfite, la bouche grimace à l'extrême dans une expression honteuse et elle baisse les yeux face au sermon de son amie. T-rex ne comprend pas la fascination étrange qui a occis son instinct de survie un temps plus tôt, et ne saurait l’expliquer à ce mentor furieux.

Néanmoins lorsque son amie s’anime de nouveau de l’énergie de la découverte, de l’excitation et de l’aventure, elle s’illumine à son tour, laissant en suspens l'événement qui aurait pu tourner tragique, incapable d’en saisir réellement l’implication terrible. Elle l’écoute parler avec une attention redoublée et elle arrondit les lèvres quand elle remarque la trace dorée sur le mollet trempé. Ça semble magique ces reflets irisés qui miment la forme d’une main. Quand enfin la parole lui est donnée - et elle l’a attendue sans broncher - elle cherche déjà dans sa mémoire les histoires des grands, contées le soir.  Mais il n’y avait pas qu’eux qui lui avait parlé des légendes, le fils d’Arthur aussi il aimait ça et il connaissait plein de choses. Elle remue ses méninges, s’agite mentalement.

“C’est pas une sirène Pissenlit ! C’est une fée dans l’histoire ! La fée Josiane !”
s’exclame-t-elle victorieuse. Hoquet. “Non. Pas Morgane ? Non… euh... la fée Viviane ? Oui, Viviane ! C’est la fée Viviane qui vit dans le lac !” martèle-t-elle de plus bel, fière d’elle. “T’es trop intelligente Pissenlit, t’as raison c’est comme dans l’histoire ! Mais c’est bizarre parce que dans l’histoire c’est elle qui la sort de l’eau pour la donner à Arthur parce qu’il est courageux et qu’elle veut l’aider à être un grand chevalier pour trouver le truc pour boire là et pour qu’il fasse la paix dans son royaume et tout.” D’une traite, sans pause, sans respirer, pour dérouler la pensée aussi vite qu’elle se forme.

“Peut-être que si on est vraiment très courageuses elle voudra bien nous la donner.”
Elle veut avoir des idées aussi brillantes que son homologue, elle farfouille elle hésite ; elle cherche l’approbation dans ses yeux. Puis elle regarde aux alentours du lac, comme si un élément manquait peut-être à l’énigme à laquelle elles font face, sans trop savoir quoi chercher dans la pénombre pourtant. Et finalement elle ajoute en direction de l’eau dont la surface s’est calmée : “T’es là Viviane ?? On est des chevaliers très courageux et même qu’on connait Arthur d'abord, c'est notre cheffe !”



résumé que jai oublié putain:
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Mer 13 Mai - 0:56
INTERVENTION JOSIANE
Les mots prononcé a cet être invisible que l'on a pourtant pourvu d'un nom. Le coeur qui bat a s'en rompre de ces chevaliers, un peu trop petit, un peu trop grand. C'est l'eau qui laisse apparaître les remouds d'une silhouette.
Juste avant que les mains dorés glissent de nouvelle empreinte. Attrape un poignet, puis celui celui de l'acolyte. Et l'instant d’après, c'est un baisé que l'on dépose tour a tour, sur les fronts encore humide avant de ne laisser d'un echoes a la surface, pour disparaître.
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Jeu 14 Mai - 21:21
Une fée !
C’est une fée !

Tu en avais eu l’intuition Pissenlit, à peine rentrée dans cette grotte. Tu avais senti que ce lieu abritait un royaume, un royaume magique et merveilleux. Tu avais su que ce n’était pas un endroit pour des humains.

Toi qui n’as pas l’habitude d’écouter les autres, c’est avec la plus grande des attentions que tu suis le récit du microbe. Ton imagination virevolte alors que tu imagines Josiane, Morgane et enfin Viviane. Pour toi les fées ont toujours été des créatures aériennes, légères et dotées d’ailes comme celles des papillons. Mais te voilà face à une vraie fée et toute ta vision s’en retrouve bouleversée. Tu l’imagines désormais aquatique, sirène dans ses mouvements mais dépourvue d’écailles, seulement de cheveux qui ondulent et d’yeux à la couleur changeante comme l’eau d’un lac.

La petite te flatte et tu pourrais lui retourner le compliment mais tu te contentes de gonfler ta poitrine d’orgueil. Elle te parle de courage, de verre d’eau et de paix, et tu es à peu près sûre d’avoir réussi ces trois épreuves en plongeant dans l’eau, buvant la tasse et passant la journée sans frapper personne. Décidément, cette épée tu la mérites vraiment.

Tu te creuses les méninges, assimilant ces nouvelles informations quand le nom d’Arthur est crié.
Quand l’eau s’agite, qu’une forme s’y meut, tu perds le court de tes pensées et n’a plus d’yeux que pour elle. Rien ne se passe, rien n’en sort, jusqu’à ce qu’une main froide s’enroule autour de ton poignet. Tu lâches une exclamation craintive, mais restes trop mystifiée pour te débattre quand la créature invisible t’attire vers elle.
Va-t-elle t’entraîner dans l’eau ?
Va-t-elle te récompenser ?
Va-t-elle te noyer ?
Tu fermes les yeux dans l’expectative, les épaules crispées, et sursaute presque quand la sensation reconnaissable entre mille d’un baiser caresse ton front.

Tu restes sonnée Pissenlit, trop surprise pour réagir. C’est si doux.
Et puis quand la main se retire en ne laissant derrière elle qu’une trace dorée, quand ta conscience te revient, tu agites brusquement les bras comme pour repousser l’air et frottes de ta main la zone que les lèvres ont touché.
    - Bah elle m’a fait un bisou ! tu t’écris avec tout le dégout d’une enfant de dix ans face à un geste effectueux.
C’est un truc de mamie gâteau, un truc de vieux croulants, un truc d’adultes quand ils s’aiment, c’est vraiment trop dégoutant. Tu fais de ton mieux pour ignorer les petits papillons dans ton estomac ainsi que la chaleur de ton visage et la jolie couleur tomate qu’il doit sans doute arborer.

Pour masquer ta gêne et occuper ton esprit, tu tournes ton regard vers ta compagne et éclates d’un grand rire qui part résonner entre les parois quand tu vois son visage à son tour.
    - T’as une trace de bisou sur le front ! C’est trop nul !
Tu laisses le rire t’emporter et savoures cet instant de pur enfantillage.
Quand finalement ton amusement se tari, tu t’approches à nouveau du bord du lac pour le sonder du regard – tu n’as plus peur maintenant, plus depuis que tu sais que la fée qui y habite est si gentille.
    - Qu’est-ce que ça voulait dire à ton avis ? tu demandes à la petite, son avis gagnant rapidement en valeur à tes yeux sans que tu t’en rendes compte. Tu crois que ça veut dire qu’on doit réessayer ?
Tu es un peu confuse par tous ces signaux divergents ; un coup elle te tire les pieds, un coup elle t’embrasse, de quel côté est-elle vraiment ?
Mais bon après tout, elle t’a aussi ramenée à la surface pour respirer. C’est qu’elle doit vouloir t’aider non ?

Dans tous les cas, tu as repéré une grosse pierre un peu plus loin qui te donne une idée.



récap’:

T-rex
Bénie par Josiane
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T-rex
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Sam 16 Mai - 21:54




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril




Elle n’en croit pas ses yeux quand la surface s’anime, et ce n’est pas l’air, et ce n’est pas l’imagination, c’est l’eau, c’est dans l’eau, ça sort de l’eau. Le coeur dans les oreilles, l’âme à découvert, fragile et forte à la fois de se trouver entre la terreur et la fascination, elle se fige et la mâchoire se décroche sans un bruit. Ca dessine un contour incertain, ça mime une silhouette d’apparence humaine, ça s’élève hors de l’eau et ça s’approche, sans un mot. Et dans ce silence perforé seulement des remous et des gouttes qui s’écoulent et s’écrasent dans le lac, ça tire le poignet, ça embrasse le front : et ça disparait.

La peur derrière les yeux qui s’écoule en quelques larmes discrètes, les paupières en ciment qui ne ploient pas sous la surprise, le frisson qui secoue les épaules et la colonne. Le temps flotte suspendu dans l’air alors que l’ébahissement commun s’évapore doucement. C’est Pissenlit la première qui reprend possession de cette conscience volée par la forme aqueuse impossible.

T-rex la regarde encore un peu incrédule, elle l’écoute s’écrier mais elle trouve pas ça dégueu, elle, un bisou. Ca lui a même fait du bien cette improbable douceur nimbée de magie après sa quasi-noyade. Mais elle veut plaire, elle veut avoir une place, elle veut briller, être appréciée, alors elle imite ce mentor, elle grimace, s’exclame à l’identique pour apprendre “Aaah !!” Et quand vient son tour elle se frotte énergiquement le front en rigolant à moitié, ravie de l’étrange complicité qui se construit en filigrane des fausses méchancetés.

Mais qu’est-ce que cela voulait dire ? “Mh..” Elle a vraiment l’air concentrée, elle réfléchit, elle cherche un mot qui lui échappe ; le baiser comme un cadeau, la douceur comme un accord. L’évidence humide qui chasse l'effroi et la peur et l'angoisse des flots : la fée les a bénies.

“C’est une bénéction !”
Ce n’était pas tout à fait le bon mot, seulement le souvenir incomplet qu’elle en avait. Elle explique quand même : “Ca veut dire elle est d’accord pour qu’on prenne l’épée jsuis sûre !” Elle inspire. “Sinon elle nous aurait pas fait un bisou. Elle nous aurait fait mal pour défendre son trésor. Non ?” Elle cherche l’approbation quand même. “Peut-être c’est un indice les traces dorées ?” Elle examine son poignet. “Ca veut dire qu’il faut la prendre ensemble pour que ça marche !” Et pour soutenir son exclamation elle tend son petit bras vers l’avant dans une pose triomphante, en direction de Pissenlit, comme une preuve, même si elle improvise, même si elle projette un peu ; ça ne lui semble pas si aberrant.



résumé:
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Lun 18 Mai - 23:57
Le microbe trouve le mot, le mot juste, celui qui colle parfaitement et éclaire la situation.
Une bénédiction, pas une que les dames donnent aux preux chevaliers, non, encore mieux, une véritable bénédiction de fée. Ton cœur s’emballe rien que d’y songer.

Tu te sens si puissante Pissenlit, si forte et invincible.
Une vraie fée t’a touchée.
Une vraie fée t’a choisie.

Tu opines frénétiquement du chef à tout ce que ta compagne te dit, persuadée qu’elle raison – évidemment qu’elle a raison ! Tu veux qu’elle ait raison. Tu veux que cette magie soit réelle. Que ce destin glorieux qui s’ouvre devant vous soit réel. Tu ne veux plus retourner à la triste réalité ; aux parents morts, à la ville dévastée, aux inconnus sur lesquels tu es obligée de te reposer, non.
Tu ne veux plus être Pissenlit.
Tu veux être la petite fille qui a été bénie par une fée.

Le microbe tend le bras et presque sans réfléchir, tu reproduis cette scène que tu as vu dans tant de films. Tu tends le bras toi aussi et vos poignets se touchent, croisés sur les marques de mains dorées.
Votre marque distinctive.
Votre signe de ralliement.
Cet emblème qui n’appartient qu’à vous.
    - D’accord, ensemble !
Tu le dis et tu le pense. Tu es prête à partager la gloire – mais tu feras en sorte que personne n’oublie jamais que c’était toi la cheffe de l’expédition, évidemment.

Aussitôt, tu commences à faire le tour du lac pour ramasser quelques rochers, si lourds que tu dois les faire rouler pour les ramener près du bord. Tu en profites pour expliquer ton plan ingénieux.
    - On pourra couler plus vite si on prend chacune un caillou dans nos bras, comme ça on pourra garder notre respiration plus longtemps. Mais d’abord, faut que tu apprennes à nager !
Tu te redresses pour reprendre ton souffle, puis commence à mimer des mouvements avec tes mains.
    - Tu vois, faut que tu battes des pieds comme ça microbe, et que tu restes toute droite. Si tu sens que tu as plus d’air tu lâches le caillou et tu bats des pieds super fort jusqu’à la surface. Comme ça, tu pourras respirer. Ok ? Alors c’est parti !
Extrêmement fière de tes explications détaillées, tu te penches et soulèves difficilement le plus gros des deux cailloux. Tu fais un pas de plus près du bord et l’eau froide te lèche les orteils.
    - Tu nous aideras à remonter, hein Viviane ! tu cries à l’eau immobile. Prête ? tu t’adresses cette fois à ton amie. Faut prendre une grande inspiration et à trois on saute. Un…. Deux….. Trois !
Tu gonfles tes poumons de tout l’air que tu peux inspirer et plonge dans l’obscurité du lac.
Dès que les remous de ton plongeon se sont estompés, tu ouvres les yeux et les fixe avec avidité sur l’épée qui illumine les profondeurs.
Tu descends vite, bien plus vite que lors de ta précédente tentative.

Entre ton stratagème et le baiser de Viviane, tu le sens dans le serrement impatient de ta poitrine.
Tu le sens que cette fois-ci c’est la bonne.


le récap’ de la mort:
T-rex
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Mar 19 Mai - 16:27




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril




Quand les poignets s’alignent et se frôlent, T-rex a un hoquet de surprise, touchée par le sentiment d’appartenance que cela génère. A cet instant, la petite fille décide que quelque chose de plus qu’elles les prédestinait à être bien plus que des amies. Elle décide qu’elle veut lui ressembler à cette figure de force rebelle, elle décide qu’elle le doit, sous l’émotion intense de la reconnaissance que l’autre offre en rendant le geste anodin en apparence. Elle décide qu’elle suivra, peu importe ce qu’elle demanderait.

Le cœur battant, elle fait oui de la tête à plusieurs reprises quand Pissenlit lui explique son plan, un peu étourdie dans l’exaltation sourde qu’elle sent poindre à ses oreilles. Si Arthur est sa cheffe, parce qu’elle est chevalier, Pissenlit s'érige aujourd’hui en capitaine d’un navire de possibilités inconnues et immenses. Grisée, T-rex la regarde d’un œil attentif lui expliquer son plan. Par principe ou parce qu’elle n’en a de toute façon pas de meilleur, elle l’encense en esprit, éblouie par cette ingéniosité qui lui échappe. Elle essaye d’analyser, d’enregistrer, de s'inspirer ; de s’imprégner.

Elle l’observe avec une minutie précise le visage dessertie de son sourire d’alors, elle enregistre les ordres, les imprime à la surface de son esprit, les mentalise, les anticipe ; inspirer, bloquer, couler sans avoir peur, faire confiance à Pissenlit, bloquer toujours, prendre l’épée, puis pousser et battre des pieds, bien droite, sans paniquer. Battre des pieds, l’un après l’autre, bien droite, bien droite. Faire confiance à Pissenlit. L’impressionner. Garder l’air. Elle sait qu’elle en est capable T-rex. Elle fronce les sourcils avec un air extrêmement concerné : “Ok.” Elle approuve tant le plan, que les explications, que sa position de matelot fidèle et dévoué à leur cause commune.

Puis elle l’imite, le cœur battant toujours ; mais un cœur qui bat c’est un cœur vivant, et la peur qu’elle ressent à fixer l’étendue d’eau nourrit le courage qui grandit sous le thorax, comme un magma brûlant. Elle entreprend de soulever l’autre pierre, et c’est lourd : elle se sent forte d’y parvenir. Elle se rapproche ensuite du bord sans frémir de la fraîcheur du ressac léger, aux côtés de son capitaine, attentive à ses ordres. “Oui, prête.” Solennité absurde. Elle entend le décompte, se souvient la marche à suivre : Elle inspire tout l’air qu’elle peut, l’emprisonne dans ses poumons étroits, et se jette à l’eau, surnaturellement confiante - obstinément inconsciente.

Elle se concentre sur le procédé, répète les ordres, les applique avec une précaution infinie, et quand elle comprend qu’elle n’est pas en train de mourir - pas tout de suite -, quand elle comprend qu’elle a un peu de temps encore, un peu de temps avant de battre des pieds toute droite, elle se laisse gagner par la chaleur réconfortante et grisante de la petite victoire. L'eau ne rentre pas dans sa gorge comme la première fois. Elle peut la maintenir à l'écart. Elle essaye d’ouvrir les yeux, instinctivement, mais c’est pénible, et elle cligne plusieurs fois, aperçoit seulement des bribes floues, juste assez pour situer son amie et les lueurs dorées qui entourent le trésor qu’elles viennent chercher. Bientôt elles toucheront le fond, et ensemble, tireront sur le manche de la relique légendaire qui gît sous la surface d’un monde bien plus étrange que les contes qu’elle connaît pourtant.



résumé:
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Mar 19 Mai - 17:18
INTERVENTION
Plonge animé d'un courage qui fait pulser le coeur, si fort. Le fond du lac et les pieds qui s'y posent aidé par les deux roches encore dans les bras. C'est l'épée qui fait face. Le rayonnement des paumes dorées sur les visages enfantins. Elle semble si proche, d'un geste on pourrait la toucher. Mais avant que les mains ne s'élancent, c'est le temps qui semblent s’arrêter, un instant, lorsque un contacte se fait dans le dos des deux enfants. Poser sans force, c'est la présence que l'on semble reconnaître, cette présence qui pénètre alors les âmes, à la recherche de quelque chose. De réponse. Cherche les vœux le plus cher, celui qui anime les petits être entiers dans ce moment où le temps à décider d’arrêter de s'écouler normalement.
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Mer 20 Mai - 22:26

L'eau remonte le long de tes jambes, se glisse dans l'échancrure de ton t-shirt, joue avec les mèches de tes cheveux. Comme un vent invisible l'eau s'accroche à tes cils, menace de fermer tes paupières, mais rien au monde ne pourrait te faire cligner des yeux à l'heure actuelle.
La terre du fond du lac est gelée entre tes orteils et devant toi, l'épée légendaire te baigne dans sa lueur.

Elle semble si grande vue d'ici – une épée d'adulte, une épée d'homme. Comment pourras-tu jamais la remonter ? Tant de mains parsèment sa poignées, des mains de géants, plus sûres, plus puissantes que les tiennes. Comment pourrais-tu réussir là où ils ont tous échoués ?
Tu ne laisses pas tes doutes t'alourdir Pissenlit.
Tu avances parce que tu le peux, tu le dois. Une arme de légende se trouve devant toi, te pardonnerais-tu un jour si tu n'essayais même pas ?
Tu avances et tu temps la main Pissenlit, tu tends tes doigts et-

Viviane.
Une présence dans ton dos, une présence dans ton ventre. Qui inspecte et qui sonde. Comme l'eau qui pénètre dans la bouche et vient gonfler les poumons, Viviane qui se meut en toi et explore des parties de ton âme que tu as trop peur pour affronter.

Et ses yeux invisibles qui te transpercent avec une seule question au fond d'eux.
Pourquoi ?

Pour la gloire, bien sûr.
Pour être celle qui a réussi l'épreuve, celle qui manie l'épée.
La seule, l'unique.
Celle qu'on adule et qu'on respecte, celle du passage sur lequel on murmure.
Pas comme on murmure actuellement, non.
Un murmure différent.

Pour être crainte ?

Oui.
Non.
Tu blesses toujours et tu blesseras encore longtemps, Pissenlit.
Mais tu ne le veux pas. Plus.
Tu apprends.

Par égoïsme, donc ?

Tu veux l'épée mais pas pour ce qu'elle est.
Tu la veux pour ce qu'elle représente.
Pour la lueur dans le regard des adultes quand ils te verront l'apporter.
Pour l'approbation dans le regard d'Arthur quand tu la déposeras à ses pieds.
Pour l'ahurissement dans celui de Mum quand tu lui conteras tes aventures.
Pour la fierté dans le sourire de Circé quand elle t’ébouriffera les cheveux.

Pour la reconnaissance.

Pour leurs montrer, leurs montrer à tous.
Que tu es capable. Que tu es digne.
Que tu n'es pas que Pissenlit qui souille son lit, fais pleurer les petits et insulte les grands.
Que tu es plus que tout cela.
Que tu es tout cela aussi, mais que tu comptes quand même.
Pour leurs montrer que même comme tu es ; pleine de tares et de défauts, tu as de la valeur malgré tout.
Pour qu'ils arrêtent de te dire sans arrêt de changer.
Pour qu'ils arrêtent de vouloir sans arrêt te modifier.
Pour qu'ils te disent que tu es suffisante.
Comme tu es.

Ah.
Pour l'amour.




poti récap':
T-rex
Bénie par Josiane
Bénie par Josiane
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T-rex
T-rex
Ven 22 Mai - 18:29




Fuis moi je te suis


Pissenlit et moi le 27 avril




La question résonne sans qu’aucun mot ne soit prononcé. Elle la sent comme elle sent l’eau et pourtant l’eau mouille toujours mais n’oppresse plus, plus d’entrave mais le corps à l’arrêt. Pourquoi brave-t-elle les flots mortels ? Que veut-elle, Charlie ?

Ca fait un frisson sur l’échine et la pensée d’enfant se perd en mots simples. Elle veut l’épée. C’est facile ; pour Pissenlit, pour les chevaliers, pour l’aventure, pour la gloire, pour être digne de quelque chose. Elle veut l’épée pour tout ça et c’est ce que les mots simples fabriquent en pensée.

Elle veut l’épée mais vouloir l’épée ça ne veut rien dire. Sous le caprice puérile, la pensée est plus grande et plus vaste, nuancée d’ombres avortée, de lumières avalées, elle s’infiltre comme l’eau, et on ne l’attrape jamais vraiment.

Pour Pissenlit.
Pour les chevaliers.
Pour l’aventure et la gloire.
Pour être digne.

Elle désire peu de choses Charlie. Elle aspire à l’humilité des relations et pourtant, elle veut une place quelque part. Elle la cherche. Quête d’une vie pour cette nouvelle version d’elle-même, objectif ultime, dernière étape ; une place pour T-rex.

Et là dans l’eau qui trouble la vue stoppée dans son élan par la présence fantastique de ce qu’elle appelle une fée, que veut-elle ? Pourquoi fait-elle ce qu’elle fait ?

Pour Pissenlit. Charlie veut être T-rex, pour Pissenlit. Elle veut être un chevalier. Un chevalier qui a le courage d’affronter ses peurs, un chevalier victorieux. Mais plus que pour les chevaliers, plus que pour la légitimité, elle flotte hors du temps à ce moment-là pour Pissenlit. Être un chevalier ce n’est pas assez.

Elle veut compter un peu plus que ça. Pas beaucoup, juste un peu, juste assez pour le savoir. Être T-rex pour quelqu’un, comme elle était Charlie pour lui. Parce que T-rex n’est pas tout à fait Charlie, parce que Pissenlit n’a rien à voir avec lui. Parce que T-rex compte sans compter, elle existe dans les marges, parce qu’elle se sent seule au milieu des autres chevaliers, au milieu des adultes, au milieu des enfants.

Elle ignore la peur pour l’impressionner, pour lui faire plaisir, pour lui prouver. Elle veut réussir parce que c’est ce que veut Pissenlit. Elle veut que Pissenlit réussisse. Elle tient la peur en respect parce que Pissenlit l’observe, parce qu’elle émettra un avis. Elle veut croire que la réussite de Pissenlit dépendra aussi un petit peu d’elle-même.

Le voeux en filigrane par procuration, calque grimaçant, reflet difforme ; besoin primaire d’existence, besoin d’affection, besoin d’être, besoin de naître ailleurs, différemment.

C’est pour tout ça qu’elle veut l’épée, Charlie.



:
The walker
Maître du jeu
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Métier Maltraiter les membres (rip)
Avatar IRL Chuck Norris
The walker
The walker
Ven 22 Mai - 20:23
INTERVENTION
Attrape le pommeau, c'est les mains qui se chevauchent pour tirer alors que le temps reprend sa course. Tire, tire avec force. Tire sans qu'elle ne semble bouger. Et pourtant, dans ces eaux lumineuses c'est la lame qui s'extirpe, sort quelque peu de son rocher. Pas grand chose, mais ça a bouger. Pas grande chose, mais elle a réagit et alors que l'on voudrait tirer de la volonté qu'il nous reste, c'est les images qui se superposent. Un instant quelques secondes, comme un flash dans les esprits. Les mains au même endroit, et pourtant elles semblent différentes, les vêtements ne sont pas les mêmes, les doigts sont un peu plus grands. Vous en êtes pourtant certaines, ce sont malgré tout les vôtres. Dans ce morceau d'ailleurs, il y a l'épée, l'épée qui s’élève. S'arrache enfin à la roche. Et quand elle n'est plus prisonnière. Que la réalité regagne sa place, il y a simplement vous. Vous au fond de l'eau et cette épée qui n'a bougé que trop peu. Attrapé à bras le corps, c'est les bras réconfortants qui vous enlace et vos ramènent à la surface. Couvertes des dorures laisser par cette étreinte, le souffle d'air qui reprend possession de vos poumons.
• L'épée a quelque peut bouger, mais pas assez pour être retirée.
• Vous avez un flash. A vous de comprendre ce qu'il veut dire.
• Josiane vous ramène à la surface.
• Vous êtes recouverte à chaque contact que vous avez eut du doré des lieux. Cela ne partira pas facilement. Compter minimum une bonne semaine.
Bisous.

Pissenlit
i kissed a fairy and i liked it
i kissed a fairy and i liked it
Métier sale mioche
Avatar frisk/chara de undertale
Pissenlit
Pissenlit
Mer 2 Sep - 23:55
La présence qui disparaît comme une couverture qu'on retire et le froid qui se glisse aussitôt sous ta peau. L'eau qui reprend une consistance alors que tu luttes contre elle de tes membres engourdis, la terre spongieuse du fond du lac qui colle entre tes orteils.

Tu es déboussolée une seconde Pissenlit, peut-être deux.
Tu te sens comme un sac à main dont l'on aurait vidé le contenu sur le sol, avant de l'y abandonner encore tout retourné.

Tu as des émotions en pagaille qui se bousculent au fond de ta tête, au fond de ta poitrine. Des sentiments trop grands pour toi te font vaciller, des sentiments trop primaires, trop viscérales pour qu'une petite fille comme toi puisse en gérer les retombées. Tu n'avais même pas conscience que ces émotions existaient quelque part en toi, et voilà qu'ils remontent et qu'ils débordent, emportant avec eux des larmes invisibles qui viennent s'ajouter à l'étendue aqueuse.

Tu as envie de crier Pissenlit, à la place tu fais un pas.
Puis un autre.

Tu lâches ta pierre et laisses l'eau te remonter jusqu'à la poignée dorée, à laquelle tu t'agrippes avec force. Des larmes coulent encore de tes yeux embués, mais elles n'ont plus la même saveur. Sans que tu saches quand, sans que tu saches comment, une détermination toute irréelle s'est cristallisée du pot-pourri de tes émotions. Tes doigts se resserrent à en blanchir et tout ton corps s’arque-boute pour arracher l'épée à la pierre.

Tu tires Pissenlit, avec tes muscles, avec tes tripes.
Tu tires et rien ne se passe.
Et au moment où tu allais flancher, au moment où tu allais laisser le lac t'engloutir deux mains se superposent aux tiennes.
Vous tirez et l'épée bouge.

Ton cœur aurait aussi bien pu s'échapper de ta cage thoracique et prendre son envol tant il bat fort. Tu exultes, prête recommencer ; le flash te coupe en plein élan.

Tu es grande. Plus grande que tu as jamais pensé devenir.
Tu es forte aussi. Pas dans tes bras, ni dans tes jambes. Forte dans le dedans, comme tu pensais pas que ça existait.
Et puis il y a des mains sur les tiennes.
Encore.
Toujours.

C'est à peine si tu sens les bras de Viviane qui se referment sur toi. Tu as oublié que tu devais retenir ta respiration à un moment de la vision, mais tu ne sais pas quand. C'est le choc de l'air glacé de la caverne contre ta peau humide qui te rend ta conscience de ce qui t'entoure, puis la sensation dure de la pierre contre tes genoux et celle désagréable de l'eau qui te sort du nez.

Tu tousses et tu craches, t'allonges sur le sol le temps de retrouver ta respiration.
Au-dessus de toi, par l'ouverture du toit de la grotte, tu constates que la nuit n'est plus très loin de tomber. Les adultes doivent être morts de trouille au château. Tu devrais en éprouver une vive satisfaction, mais tu n'en as rien à faire.

Du bruit à côté de toi te rappelle que tu n'es pas seule et le sentiment étrange de ta vision revient gonfler ta poitrine un instant. Tu sens tes joues chauffer puis tu lèves une main pour essuyer l'eau sur ton visage, emportant discrètement avec elle le reste de tes larmes.
C'est à peine si tu oses regarder la gamine près de toi, trop consciente du lien qui existe entre vous désormais. Tu n'as pas les mots pour le décrire, ni même l'expérience pour tenter d'en comprendre les contours. Tu n'as que cette expansion dans ta poitrine et ces images à l'intérieur de tes paupières. Un truc plus puissant que la camaraderie, un truc plus puissant même que l'amitié. Un truc comme la destinée.

Un éternuement te secoue brusquement et tu sens toutes tes articulations te faire souffrir avec ce mouvement. Alors, presque timidement, tu te décides à prendre la parole.
    - On devrait rentrer. On va attraper froid.
Et puis le clown va s'inquiéter.

Tu récupères les vêtements que tu avais enlevé, les enfiles sur ton petit corps frigorifié.
Tu ne dis rien sur les marques dorées qui vous recouvrent de la tête aux pieds.
Tu ne dis rien sur la vision que vous avez partagé.
Tu ne dis rien sur le trésor, la fée et l'aventure que vous avez affronté.
Toi qui ne vit que par le bruit Pissenlit, pour une fois tu gardes le silence.

Ce n'est que sur le chemin du retour que tu finis par enfin rassembler assez de courage pour lui demander, l'air de ne pas y toucher :
    - Comment tu t'appelles déjà ?

Tu n'as pas eu l'épée, Pissenlit.
Mais peut être as-tu gagné quelque chose d'autre à la place.


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fuis moi je te suis ϟ t-rex
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