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Deux cœurs lourds au crépuscule ♦ avec Bobtail (terminé)

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Midas
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Midas
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Mer 27 Mai - 13:55
Le jour touchait à sa fin lorsque j'arrivai aux abords du lac Stymphale. Cela faisait déjà une petite heure que je me promenais, profitant d'un moment de calme et de solitude bien mérité. Je m'arrêtai non loin de la rive, mes yeux parcourant la surface du lac sur laquelle le vent frais formait quelques vaguelettes. Un oiseau – une paruline, peut-être ? – chantait avec entrain, comme pour m'inviter à le rejoindre.

Il aurait été difficile d’ignorer la réputation de ce lac, surtout en tant que Green. Je devais admettre que l'endroit était agréable. Rassurant. Il ne me semblait pas plus silencieux qu'un autre mais, plus que l'absence de personnes ou de son, c'était peut-être le lac lui-même qui avait cet effet apaisant.

Cédant à l'appel de la paruline, je m'assis en tailleur, continuant à observer l'étendue d'eau qui ondulait lentement.

Oui, ça devait être ça.

Je me penchai en arrière et fermai les yeux, inspirant une bouffée d'air frais. L'endroit avait beau être un lieu de recueillement populaire, j'étais on ne peut plus seul. L'idée de venir faire un vœu devant un lac me semblait assez ridicule. Déjà, parce que j'étais convaincu qu’il ne se réaliserait pas. Personne ne l'entendrait et personne ne l'exaucerait. Et puis, pour ceux qui croyaient à ce genre de choses... Pour tous ces Greens qui pensaient que Dieu veillait sur eux – veillait si bien sur eux qu'il les avait emprisonnés dans cette ville – était-il vraiment nécessaire de venir jusqu'ici ? Nos prières ne devraient-elles pas être entendues de partout ?

Je soupirai et ouvris à nouveau les yeux, les reportant sur le lac. Quelques minutes passèrent en silence, la paruline ayant cessé de chanter. Je finis par étendre mon bras droit, laissant le bout de mes doigts plonger dans l'eau dont la froideur vint immédiatement les mordre.

Peut-être, songeais-je, qu'un vœu n'était pas toujours une prière. Qu’il pouvait aussi être une promesse faite à soi-même. La promesse de faire de son mieux pour atteindre son objectif et de ne pas perdre espoir.

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Bobtail
Hodor,... Hodor ?
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Bobtail
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Jeu 28 Mai - 8:47
Deux coeurs lourds au crépuscule

Rien n’a changé. Non. Rien.
Depuis cette maudite tempête, tout est bien semblable. Enfin, ça dépend à quel sujet, évidemment. Genre, je mange moins, je dors moins, j’étudie moins, je transpire plus. Des trucs comme ça. Mais, sinon, on me trouve toujours bien pour me taper dessus. Rien qu’encore la semaine dernière avec ce bon coup dans mes parties alors que j’étais sur le point de les assommer. Je ne sais plus quoi faire… Même dans ce nouveau monde que les Pirates trouvent idyllique, ma place est restée la même, quoi que j’essaye d’entreprendre.

Pour la première fois depuis la catastrophe, je me sens au bout du rouleau, véritablement. Je n’ai plus envie de rien. Je n’ai même plus envie de faire d’efforts, ni d’apprendre à me battre. Et puis, merde, j’ai perdu ma batte ! Cet objet si précieux… fait chier.

Alors qu’habituellement je serais déjà au lit, je traîne en territoire Green. Je ne risque pas grand chose si je reste par ici. Et puis, j’ai besoin d’espoir. Et il y a une chose que je n’ai pas essayé. Une chose en laquelle j’aimerais croire. La magie. On en a bien déjà vu, des choses étranges. Et si ce que l’on raconte sur le lac Stymphale était fondé ? Qui sait ? Personne n’a réfuté la théorie que le lac serait bel et bien magique. Poussiéreux, sale, collant, je m’approche du lac. Tout est bien calme. Alors je m’assois lourdement sur sa rive et observe son scintillement léger sous le jour déclinant.

Un clapoti vient perturber la quiétude. Pas que cela soit étonnant, les Greens aiment cet endroit, ils en ont besoin et c’est un lieu central du camp, un lieu de passage. C’est un autre jeune homme qui est là. Je ne le distingue pas bien, mais la forme ne laisse pas de doute. Il a plongé sa main dans l’eau. Est-il là pour faire un voeux, lui aussi ? Je l’observe du coin de l’oeil, n’osant pas perturber son moment à lui. Finalement, je me décide à copier son geste. Je ne suis peut-être pas au fait de la tradition pour effectuer un voeu dans ce lac. Alors je retrousse ma manche, plonge ma main dans l’eau fraîche et ferme mes yeux aussi fort que je le peux. Je me répète en boucle “je veux arrêter d’être aussi nul, je veux arrêter d’être aussi nul, je veux arrêter d’être aussi nul…” et je continue ma litanie intérieur pendant quelques minutes jusqu’à m’en faire mal aux yeux.

Voilà, c’est fait. C’était presque comme une prière. C’était facile. Maintenant, j’espère que cela va pouvoir se réaliser.

Lac Stymphale - Midas - 20 Mai 2020




Résumé:
Midas
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Midas
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Jeu 28 Mai - 20:14
Je me redressai brusquement, récupérant mes doigts à présent engourdis par le froid. Du coin de l’œil, je remarquai une silhouette nouvellement apparue, installée à quelques mètres de moi. Un homme inconnu à la carrure impressionnante. Le genre de personne dont je n’aimerais pas vraiment me faire un ennemi…

C’était bien ma veine. J’avais profité de plusieurs minutes de solitude durant lesquelles j’aurais eu tout le loisir de faire mon vœu en paix. Mais évidemment, au moment où je me décidais enfin à me lancer, je n’étais plus seul.

Je tentai d’observer discrètement l’inconnu, mais il semblait que je n’avais pas réellement à m’en faire. Il était dans une position similaire la mienne, un instant plus tôt. La tête baissée et la main plongée dans l’eau, il ne paraissait pas faire attention à moi. Et puis, de toutes manières, nous étions assez éloignés pour qu’il ne remarque pas ce que je faisais.

Fermant à nouveau les yeux, je posai mes mains contre mon cœur et, après une profonde inspiration, entamai mon vœu.

« Je souhaite… revoir mes parents. Ma sœur. Ma famille. Mes amis, aussi, dis-je en un murmure inaudible. Je souhaite réussir à partir d’ici et à rentrer chez moi. »

Ce n’était pas une prière. Je n’étais même pas sûr que ça puisse être considéré comme un vœu. C’était un soliloque. Un désir que je portais en moi et que, pour la première fois depuis la Tempête, je prononçais à voix haute. Je l’avais plus d’une fois écrit dans mon journal, sous une forme ou une autre, mais l’énoncer si directement le rendait encore plus intense.

Je sentis alors la tristesse me gagner. Ce souhait semblait tellement inaccessible. Un vœu était « la promesse de faire de son mieux pour atteindre son objectif et de ne pas perdre espoir », hein ?

J’étais et resterais incapable de faire quoi que ce soit pour exaucer mon vœu.

Moi qui pensais faire un geste innocent, j’avais maintenant l’impression d’avoir remué un couteau dans ma propre plaie. Mes yeux s’emplirent de larmes et je ravalai un sanglot soudain. Je ne pouvais pas rester ici. Faire un vœu discrètement était une chose, mais pleurer sans se faire remarquer en était une autre.

Je me levai dans un mouvement vif et commençai à m’éloigner, la tête baissée et le pas rapide. Ma vision était à présent complètement floue, et je ne remarquai donc pas la racine qu’il me fallait enjamber.

« Waah ! »

Deux cœurs lourds au crépuscule ♦ avec Bobtail (terminé) Lpw9

Un instant plus tard, j’étais par terre, ma seule consolation étant que la berge herbue était relativement tendre. Mis à part ça, tout me poussait à pleurer encore plus qu’avant. Il y a dix secondes, j’étais triste. Maintenant, j’étais triste, sale, endoloris et ridicule.

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Bobtail
Hodor,... Hodor ?
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Bobtail
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Mer 3 Juin - 9:58
Deux coeurs lourds au crépuscule

Je retire lentement ma main de l’eau. Elle est fraîche et me fait frissonner jusqu’à la nuque. Je la serre dans mon autre main, espérant la réchauffer avant de la température ne soit trop froide. Je soupire en faisant basculer mon derrière au sol. Je reste là, à penser. A imaginer que ce lac puisse réellement réaliser les voeux les plus fous. J’observe la lune qui dégorge sur sa surface, ce ciel violacé qui rebondit sur le sol translucide. La scène est remarquable. Elle en devient même apaisante. Mes pensées défilent, divaguent et se perdent dans les méandres de mon cerveau. Je me laisser aller, planer.

Finalement, un mouvement me rappelle la présence de l’autre garçon. Je suis ainsi ramené à la réalité et je l’épie, il se lève, commence à s’en aller. Je n’ai pas de raison de l’arrêter, je n’ai pas spécialement envie de lui parler, ni même d’en faire un ami ou encore de me forcer à être poli avec lui. Pourtant, il semblerait que le destin en ait décidé autrement et, alors que je me replonge dans ma contemplation, un bruit de corps s’écrasant au sol me fait bondir sur mes deux jambes. C’est toujours le même garçon, qui ne semble pas savoir où mettre ses pieds. Il faut dire que la forêt est piégeuse, j’ai bien goûté sa terre aussi. Sans réfléchir, je bondis à ses côtés, pour arrêter d’être nul, il faut commencer par aider son prochain. Je suis sûr que mon père aurait pu dire une chose pareille et puis, je sais qu’il veille sur moi, où qu’il soit, alors, autant lui faire confiance.

J’arrive en quelques bonds à la hauteur de l’autre jeune homme. Tout sec, des cheveux filigranes clairs qui reflètent la lune, une stature de maigrelet que j’envie, pourtant, je me penche face à lui, les yeux grands ouverts et un sourire amical aux lèvres. Un sourire qui ne sait se détacher de moi, je ne sais pas s’il est rassurant, flippant ou déplacé mais il est là, il fait parti de moi. Et puis, je lui tends ma main qui fait deux fois la sienne, pour l’aider à se relever. Au fond de moi, j’espère qu’il l’accepte, sinon, je serais vraiment comme un idiot à qui on a mis une petite tappe sur la tête pour lui rappeler à quel point on a pas besoin de lui. Mais, il ne va pas refuser, n’est-ce pas ? Un éclair de doute passe dans mes yeux, ma main s’écarte de quelques millimètres mais elle reste tendue vers lui. J’essaye de l’encourager du regard, de lui expliquer qu’il peut me faire confiance, que je suis un gentil, que je suis de son côté, que je ne vais pas me moquer ni rire de lui.

Les racines, ce fléau.
Lac Stymphale - Midas - 20 Mai 2020


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Midas
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Ven 5 Juin - 15:07
Si je fermais les yeux et restais immobile, je finirais peut-être par devenir un avec la verdure. Je me transformerais en rocher et serais peu à peu recouvert par la mousse. En automne, les feuilles mortes tomberaient sur moi et je disparaîtrais sous l'humus. Je ne songerais plus à rien, et certainement pas à toutes ces pensées qui ne faisaient que me causer du chagrin. Les gens m'oublieraient, sans doute assez rapidement. Et ce serait alors comme si je n'avais jamais existé.

Je fus tiré de mes pensées morbides par un bruit de pas lourds et rapides. Une main grassouillette apparut devant moi, large et invitante. Je levai timidement mes yeux mouillés vers son propriétaire. Ses lèvres étaient étirées en un sourire. Un sourire un peu étrange, mais un sourire tout de même.

Je rabaissai légèrement les yeux, gêné. Je n'avais vraiment pas envie d'être vu ainsi. Je n'avais pas envie d'être vu tout court, en fait. Mais encore moins comme ceci... Absolument pathétique.

L'inconnu recula légèrement ses doigts et, craignant que mon hésitation l'ait offensé, je me hâtai cependant de saisir sa main. Une fois debout, je me sentis encore plus impressionné par sa taille que je ne l'avais été lorsque nous étions assis au bord du lac. Alors que j'étais déjà assez grand, il faisait encore plusieurs centimètres de plus que moi, et sa largeur conséquente ne faisait qu'accentuer la présence qu'il dégageait. Une fois de plus, je me dis qu'il valait mieux ne pas s'en faire un ennemi, bien qu'il ne m'ait pas donné de raison de me méfier de lui.

« Merci... » dis-je doucement, tout en passant mes mains sur mes yeux humides.

Une fois mes larmes chassées, je reniflai bruyamment et frottai rapidement mes habits pour faire tomber la terre et les plantes qui étaient venues s'y coller.

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Hodor,... Hodor ?
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Jeu 18 Juin - 11:08
Deux coeurs lourds au crépuscule

Est-ce des larmes que j’aperçois aux coins de ses yeux ? Leur pupille brille sous le ciel nocturne et la clarté de la lune. Ce n’est pas un vif, il ne s’est pas relevé d’un bond, on aurait même dit qu’il appréciait cet instant d’harmonie complète avec la nature, enfin, la terre, la boue et les quelques cailloux autour du lac. Ma main me semble alors de trop. Il semble qu’il ait besoin de temps pour lui, de rester par terre un moment. C’est ce moment qu’il choisit pour attraper ma main, répondre à mon invitation, sans un mot de plus. Trop tard pour faire marche arrière. Je le hisse sans réel effort et le voilà bientôt sur ses deux jambes, hagard. Je reste à une distance raisonnable. Maintenant que j’ai interprété mon rôle de Super Héros du dimanche soir, que suis-je censé faire ? Les Super Héros volent à la rescousse d’autres victimes, non ? Ou bien, ils s'enquièrent de l’état de la victime ? Ca, ce sont peut-être les secours qui s’en chargent après. Je n’en sais trop rien. Tout ce que je sais, c’est qu’il me remercie du bout des lèvres. Une vague de fierté m'envahit. J’ai envie de lui répondre que c’est mon métier, que je suis fait pour ça, qu’il n’a pas à me remercier, que je serais toujours là pour vaincre les vilaines racines ou bien prendre une pause héroïque, pour le style.

Rien de tout cela ne se produit. Au contraire, je sens la gêne poindre sur mes joues et mon regard fixer laborieusement mes pieds. Face à son émotion passée, j’ai les yeux qui piquent aussi. Je lui fait un signe de main pour lui indiquer que ce n’était pas grand chose, qui ressemble aussi à un “laisse tomber”. Même pour moi ce signe n’est pas très claire, alors, pour lui, je n’imagine même pas.

Peu importe, j’ai fait mon devoir, il n’y a pas grand chose à ajouter. J’essaye de redresser la tête et me rends compte qu’il est toujours là. Je fais alors un effort sur-humain pour articuler une réponse hachée.

« _ D-de… rien. »

C’est tout ce qu’il aura en plus de mon geste de la main. Sur ce, sentant la gêne revenir d’un pas pressant, je me détourne afin de retrouver ma place sur les berges du lac. Je me sens à la fois héroïque et nul de ne pas être parvenu à engager un peu plus la conversation avec ce Green. Enfin, chaque chose en son temps, on ne peut pas briller pas tous les aspects. J’espère sincèrement qu’il trouvera de quoi se changer avant de dormir, c’est plus sympa d’avoir des habits propres.
Lac Stymphale - Midas - 20 Mai 2020


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Midas
Lun 22 Juin - 18:34
Pendant quelques longues secondes, l'inconnu et moi restâment face à face. Lorsque je le remerciai, il balaya l'air de sa main dans un geste lourd qui semblait être sa manière d'expliquer qu'il avait vu bien pire.

J'aurais aimé partir, mais il me bloquait la route... Et le contourner sans un mot de plus me semblait assez grossier, compte tenu du fait qu'il s'était déplacé pour m'aider. Je cherchai son regard, espérant y apprendre s'il attendait quelque chose de plus de ma part, mais il gardait la tête baissé et les yeux rivés au sol.

« D-de… rien », finit-t-il par marmonner.

Il se détourna alors finalement de moi, retournant prendre sa place au bord du lac.
Le ton de sa voix m'avait surpris, plus hésitant que je ne l'avais imaginé. Je me mis alors à me peindre une image un peu plus précise de cet immense inconnu et l'observai discrètement tandis qu'il marchait vers la berge.

Sous ses airs bourrus, il avait certainement un grand cœur. Bien plus que je ne l'aurais cru au premier abord. D'ailleurs, s'il avait évité de croiser mon regard après m'avoir aidé, ce devait être parce qu'il avait remarqué mon état et souhaitait me laisser un peu d'intimité, non ?
Brave, fort, mature et indépendant, voulant se la jouer détaché mais ne pouvant s'empêcher d'aider les gens dans le besoins... Oui, je voyais parfaitement quel genre de personne il était à présent.

Je terminai de l'observer et commençai à m'éloigner du lac, faisant cette fois bien attention aux endroits où je posais mes pieds. J'étais certain de ne pas oublier un inconnu aussi admirable de si tôt.

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Bobtail
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Lun 22 Juin - 23:55
Deux coeurs lourds au crépuscule

Le silence s’installe finalement, durablement. Je pose mon menton sur mes bras qui reposent eux-même sur mes genoux. Par curiosité, je tourne mon regard par dessus mon épaule. Le garçon s’éloigne. A quoi m’attendais-je ? Espérais-je vraiment que tendre une main allait m’aider à ce qu’il m’adresse la parole ? Je ne sais pas… peut-être… probablement au fond de moi. Cette main tendue espérait un peu plus que ce rien qui s’est produit. Je suis incapable de fournir plus d’effort, j’ai besoin que les autres en fassent également. Ce garçon souhaitait juste être seul, c’est ainsi. Peut-être une prochaine fois ? Ma naïveté me fait frissonner sous l’air frais. Si c’est un Green, il y aura peut-être, en effet, une prochaine fois. Je serais alors capable de le regarder dans les yeux.

Je m’allonge sur la berge, le léger clapotis me berce. Les quelques étoiles pointent le bout de leur nez. Ici, maintenant, c’est presque comme avant. Cela pourrait être l’une de mes nombreuses soirées en solitaire, une soirée où j’aurais quitté mon minuscule studio pour profiter de l’air frais. Une soirée pour échapper au quotidien des études. J’y croirais presque.

Non. C’est le Nouveau Monde. Le monde d’après. Celui où les animaux ont triplé de volume. Celui où les Pirates ont décidé de mener la vie dure à tous les habitants, où les Greens prêchent une nature toute puissantes, où les Chevaliers sauvent. Mon ancienne existence n’est plus, j’aimerais pourtant tant qu’elle soit là. Que mes parents soient là. Une larme roule le long de ma joue. Je renifle. Cette triste mélancolie ne me quitte guère depuis la tempête. Cette volonté irascible de retrouver ma vie d’avant, de revoir mes proches, d’être moins inutile qu’aujourd’hui. Je passe mes doigts boudinés sur mes yeux humides. Je sais que tout ça est loin d’être fini. Je sais qu’il ne faudrait pas que je me fasse du mal à penser à tout ça. Et, pourtant, c’est plus fort que moi…

Je respire par la bouche, je vois les contours flous des arbres. Ca pourrait être pire. J’imagine. Je cligne des paupières, place mes mains sous ma tête, me laisse sombrer dans un demi-sommeil, face au lac et son silence apaisant. Les Greens sont là, ils sont ma nouvelle famille.
En attendant la vraie.
Lac Stymphale - Midas - 20 Mai 2020


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