Le soleil entame sa lente descente dans le ciel. Ses rayons réfléchissent sur les fragments de verre comme tant de lucioles éphémères. Rappel doux-amer de la tempête et de ses peines. Beauté malgré la douleur, brillance dans la laideur. À l'ombre des vestiges, une silhouette ralentit graduellement le pas avant de s'arrêter pour contempler le spectacle.
Cali, portant encore et toujours ses habits de deuil, se fond dans la noirceur pour contempler le jeu de lumière. Elle reste immobile, plusieurs secondes. Son regard balaie les enseignes abimées – certaines là depuis qu'elle était toute petite, d'autres plus récente, mais comme appartenant à une autre époque elles aussi. Toute une vie enfermée dans une capsule temporelle, un il ne sera plus jamais aux accents maudits et libérateurs.
Et cette bulle, elle aussi, passera-t-elle ?
Au creux de sa main droite, elle fait rouler deux chandelles déjà entamées destinées à la place des souvenirs. Un instant, elle ferme les yeux. Grave l'instant dans sa mémoire. J'aimerais tant que tu sois là pour voir ça, et pourtant… Les mots meurent sur ses lèvres. Ses ongles se plantent dans la cire et rayent une bougie. La même toujours mutilée.
Et pourtant.
N'aurait-elle pas droit à un peu de lumière ? Ses crimes sont-ils tant répréhensibles ?
Alors Calico effectue un pas, timide, hors de l'ombre. Et un deuxième, un troisième. Le vent caresse sa peau, froid contre les résidus de chaleur du soleil. Elle avance, et s'assoit sur le squelette d'une voiture sans doute trop amochée pour être déplacée chez les pirates, mais déjà pillée de tout ce qu'ils pouvaient vouloir.
Et croyant être seule, c'est une seule chandelle qu'elle allume avec son briquet – une seule lumière digne d'être parmi ses semblables.
Cali devait se rendre à la place des souvenirs, mais elle est captivée par le coucher du soleil et les reflets sur les éclats de verre, alors elle se pose là et elle allume une chandelle pour Sabrina en pensant être seule
Mum
Mère d'une grande famille
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Mum
Mer 15 Juil - 17:59
sundown
Lorsqu’il rouvre finalement les paupières, ce sont les feuilles des arbres qui l’accueillent, vue embrumée encore, statique dans les mains, corps lourd, toujours plus lourd. L’air s’est rafraîchi. Les bruits se sont tus. Les couleurs disparaissent dans le ciel. Il était parti, encore. Mum était parti. Sans prévenir, sans un mot. Parfois, c’est trop. Et il tente d’oublier, d’ignorer ce sentiment étrange, inconnu, qui creuse dès qu’il lui prend l’envie de fuir sa maison de la même manière qu’il oublie tout le reste ; il dort. Loin de tout. Loin de ce qui le dérange sans qu’il n’arrive à mettre le doigt dessus.
Mais il faut rentrer. Il finit toujours par rentrer. Il ne pourrait jamais tous les abandonner. Ça n’a jamais été son idée, lorsqu’il disparaît du château, jamais. Et c’est l’heure. C’est l’heure de rentrer. C’est l’heure de reprendre les habitudes. C’est l’heure de recommencer à faire semblant. C’est l’heure d’arrêter d’inquiéter. Il redresse son bonnet et plisse les yeux face à la lumière trop vive qui meurt doucement. Ses yeux qui s’arrêtent sur le coucher du soleil. Il ne prend plus le temps de les regarder, le soir. Ils n’ont plus toute la signification qu’ils avaient avant. Maintenant, ce n’est plus qu’une indication, une façon de se retrouver dans le temps, une manière de se rendre compte que l’heure du coucher des enfants s’approche à grands pas.
Il avait oublié qu’il existait de si belles heures dans la journée.
Mais il n’a pas le temps de l’admirer. Il faut rentrer. Il annonce son retour au talkie, à personne en particulier, avant de l’éteindre pour en économiser la batterie et de le glisser dans la poche du manteau. Le chemin de retour, il le connaît par cœur. Et alors qu’il se relève enfin et qu’il s’éloigne des arbres qui l’ont accompagné dans ses rêves, ce n’est pas le coucher du soleil qui attire son regard, mais la silhouette qui se tient pas loin.
Et. Il. La. Connaît. Cette femme, juste là. Il la connaît. Il la connaît mais le souvenir est flou et il semble remonter à loin, si loin, c’est brouillé, c’est… différent. Si loin qu’on semble l’avoir oublié. L’avoir remplacé pour autre chose de plus important. Si loin que c’est comme si ça n’avait pas existé. Si loin, si futile, si anecdotique face à tout ce qu’il s’est passé ensuite que le souvenir avait presque disparu avec tout le reste. C’était une autre époque. Un autre lui. Une autre elle.
Qui sont-ils maintenant ? Que sont-ils maintenant ?
Et l’effort qu’il doit faire pour vaincre la brume laissée par le sommeil, pour chercher après ce visage abandonné dans les souvenirs déformés par le temps, pour retrouver le nom. Retrouver l’identité. L’effort qu’il doit faire ne lui plaît pas. Il n’aime plus réfléchir, Mum.
« Ca… li… ? » Cali, c’est ça. C’est toi. (Il ne sait même pas si elle l’a entendue.)
Alors, il se rapproche. Un pas. Puis un deuxième. S’arrête. C’est. Étrange.
« Cali Sinclair ? »
Les mots sortent sans qu’il n’ait le temps de trier tous ses sentiments. Il n’en a pas vraiment l’envie, de toute manière. C’est trop confus. Il ne doit pas réfléchir. C’est ce qu’il a toujours fait, pas vrai ? Ne pas réfléchir. Il n’y a pas besoin de réfléchir.
(Et les derniers rayons du soleil brûlent la rétine restée plongée trop longtemps dans le noir.)
Résumé:
- Mum avait fait une petite fugue et se tapait sa meilleure sieste sous des arbres - puis il décide qu'il est temps de rentrer - sauf qu'il voit Calico et il est genre "attends....... jte connais toi " - il met un peu de temps à retrouver son nom - du coup il est un peu resté à la fixer pendant quelques longues secondes avant de parler jpp - il est dans un mood bizarre
Sous les yeux de Cali, la flamme semble faire compétition au soleil. Si frêle et pourtant si vivace, elle le nargue, se moque de son vieil âge – il se prétend astre, mais il est tout au plus le boulet de Sisyphe. Elle, elle est libre. Et un jour, elle sera incendie Cali le jure le jure comme elle a promis de la protéger, l'alimenter, braver les tempêtes et les orages ensemble pour la voir enfin briller
Et où ça l'a menée ? Où est-elle, Cali Sinclair ?
Le nom est comme sorti d'outre-tombe, la voix qui le porte inconnue. Prise au vif, Calico tourne la tête à la recherche de son propriétaire. La chandelle penche entre ses doigts. La cire coule. Au moment où ses yeux se posent sur la figure de ce pauvre homme, elle lâche la bougie en étouffant un cri.
Elle roule sur le gravier, éteinte.
Le bout de ses doigts picote. Une grimace persiste sur la bouche de Cali. À nouveau un regard en direction de celui qui l'a dérangée.
Qui est-il ?
« On se connait ? »
Le ton aurait pu être plus sec, plus hautain, bien à son image. Mais la curiosité est réelle – et la douleur aussi.
Cela fait si longtemps qu'on ne l'a pas appelée ainsi. Cali Sinclair. Pas de madame. Pas de fantôme derrière son nom. Juste, Cali et son pâle reflet.
Les yeux plissés, elle tente de replacer ces traits vieillis. Tout comme elle. Il lui rappelle vaguement une autre vie. Bien avant la tempête. Bien avant qu'elle ne se drape dans l'ombre d'un homme qu'elle croyait plus grand qu'elle.
Tranquillement les liens se tissent – mais le nom, sincèrement, lui échappe.
Cali est surprise et se brûle avec la cire #rip elle regarde mum en mode wtf t'es qui et se dit que peut-être ils se sont connus au secondaire
Mum
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Mum
Ven 31 Juil - 20:20
sundown
C’est. Contradictoire. L’envie de fuir le reprend. Mais en même temps, il a envie de rester là. Parce que ce n’est pas ce passé-là qu’il fuit. C’est peut-être même sa seule occasion de pouvoir à nouveau l’effleurer. Mais pourtant, ça fait toujours aussi mal. Parce qu’elle était là, elle aussi, dans ce passé maintenant si lointain.
Alors, pendant une seconde, Mum hésite. Il pense à profiter de cette seconde d’inattention, qu’il a lui-même causée, pour s’éclipser et faire semblant que rien n’est arrivé. Il pense à profiter qu’elle ne semble pas réussir à se souvenir de lui pour s’excuser et faire semblant de l’avoir confondue avec quelqu’un d’autre. (Mais il a dit son nom, il ne peut plus faire semblant.) Il pense à profiter du silence qui s’étend encore et encore et encore pour finalement se mettre à courir et retourner à la maison, partir loin, fuir ce passé encore. Après tout, il a dit au talkie qu’il rentrait, alors il doit rentrer, non ?
Mais une voix dans sa tête lui murmure que c’est le moment d’oublier le présent. Et ça. Ça. C’est ça qui le convainc, finalement.
Parce que, Cali, en réalité, on ne se connaissait pas vraiment, n’est-ce pas ?
« Désolé pour la bougie, » il articule finalement, parce que c’est un peu de sa faute. Il ne voulait pas te faire peur.
Il se rapproche encore d’un pas. Ne sait pas vraiment s’il doit s’arrêter ici ou bien s’approcher de toi. Ne sait pas où se place ta limite, le début de ton espace personnel. Alors, il reste tout simplement planté là.
Et il prend une inspiration. « On était dans le même lycée, » ça lui fait drôle, de parler de ça, ça remonte à si loin. Il se prend toutes ses années d’existence en travers de la figure. « Darell Payne, si ça te dit quelque chose… ? »
Ça fait. Trop longtemps. Qu’il a prononcé son propre nom, si bien qu’il lui semble presque étranger. Mais là, tout de suite, il est un peu plus Darell qu’il n’est Mum.
(Il enfonce ses mains colorées de peinture sèche dans ses poches.) « Nous… nous n’étions pas très proches, si mes souvenirs sont bons. Donc ce n’est pas très grave si tu ne te souviens pas de moi. »
Il ne sait même pas comment ni pourquoi il a retenu ton nom. Peut-être que parfois, tu arrivais dans quelques discussions lors du chemin de retour après les cours. Peut-être que tu étais un peu connue au sein des lycéens. Il ne sait même pas pourquoi il se souvient de ça. Il aurait dû l’oublier, comme tout le reste. (Mais il sait, au fond, qu’il ne veut réellement pas oublier. Peu importe à quel point c’est douloureux.)
Résumé:
- Mum est un peu en train de bader finalement il se dit que ct ptêt pas une bonne idée - mais finalement il s'excuse pr la bougie dsl Cali il voulait pas que tu te brûles.... - il lui donne son vrai nom et il lui dit que c pg si elle se souvient pas - la vérité ça l'arrangerait si elle s'en souvient pas psk il veut juste partir en courant jpp
Le vent se lève, discret mais bien présent. Un peu à l'image de l'homme qui se tient devant Calico. Darell Payne. Dans l'écho de son nom remontent par vagues les souvenirs du secondaire ; les casiers en métal, le brouhaha du corridor à son heure de pointe. Silhouette chétive pas trop loin, mais juste assez pour échapper au tonnerre de Sinclair et de ses acolytes.
Darell Payne. Dare Pain comme elles ont pu le renommer une fois – l'insulte n'était pas assez méchante, ça n'a pas tenu. Il s'est échappé de leurs moqueries les plus sadiques par pur hasard. Chance inouïe qu'il ne les ait jamais intéressées.
Mais au milieu des ruines de leur ancienne vie, c'est toute une autre historie. Plus tendre, peut-être, celle-là. Le temps n'efface pas les fautes, mais les adoucit peut-être, comme le visage de Calico qui se défroisse subtilement – ce qui se rapproche le plus pour elle d'un sourire depuis tout ce temps.
« Je me rappelle vaguement. »
Doux mensonge pour éviter les malaises plus grands. Et peut-être pour détourner une vérité qu'elle n'est pas prête à affronter maintenant. Quelques instants encore, elle veut se croire innocente, blanche et claire, sans le poids de son alliance sur le doigt, sans les cendres qui grésillent dans sa poitrine.
Un bref regard vers la chandelle abandonnée au milieu du gravier entre eux deux. Elle pince les lèvres un instant, avant de la pointer du doigt.
« Ça te dérangerait de me rendre ça ? »
Et en même temps, elle ramène ses genoux près de sa poitrine, se fait plus petite sur la carcasse de la voiture. Et ça aussi ça lui revient les soirées fraiches d'août derniers jours de vacances les réunions dans le parking la musique qui tourne et les confidences sur les toitures.
Elle ne se rappelle pas l'avoir déjà vu à ces moments-là. Mais certainement, il doit comprendre la mélancolie de le voir là.
Cali le replace à peu près, elle lui demande de ramasser la chandelle pour elle en lui faisant de la place sur la dépouille de la voiture
Mum
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Mum
Ven 21 Aoû - 15:46
sundown
Il se dit, Mum. Que ce n’est pas grave. Si tu ne le reconnais pas. Après tout, de tous ses visages qu’on a connu, de tous ses visages qui sont entrés ou sortis de sa vie à un moment ou à un autre, de tous ses visages il y en a si peu qu’il a retrouvé dans cette ville dont ils sont esclaves. Des visages que jamais on ne reconnaîtra. Il a baissé les bras, Mum, il y a déjà longtemps. Il a compris que c’est inutile d’espérer combler les vides de ses noms accablants.
Il se dit, Mum. Que ce n’est pas grave. Si tu ne le reconnais pas. Au moins, ça lui donnera une nouvelle occasion de s’enfuir au lieu d’être brave. Au lieu d’affronter l’un de ses noms qu’on n’a jamais essayé de chercher, un de ses noms qu’on ne pensait pas retrouver, sans savoir dire si on arrive à ressentir le soulagement de te retrouver là. Même si on ne se connaissait pas réellement, Mum aurait préféré ne pas te retrouver. Espérer que tu ne sois pas comme eux, comme nous, enfermés.
Mum aurait préféré que ça n’arrive à personne, ici. Et, malgré tout, pas à toi aussi.
La chandelle, il la ramasse sans un mot. Trop obéissant pour toi. Il se dit qu’il te doit bien ça, après tout c’est lui qui a causé sa chute dans ton sursaut. Il se rapproche, fait rouler la bougie entre ses doigts.
« Pour être honnête. Je ne pensais pas te recroiser ici. »
Peut-être que Mum ne se souvient pas très bien. Peut-être même que de toi, Cali, il ne connaît rien. Juste des détails dans les couloirs, juste des discussions, juste des « on dit ». Mais sans même réellement savoir pourquoi, il aurait été persuadé que tu étais le genre de fille à quitter cette ville à la seconde même où les études se terminent, comme ça l’a été à l’époque pour la plupart de ses amis.
Pourtant, Mum, il n’ose pas. Il n’ose pas te demander ce que tu deviens. Il n’ose pas te demander ce qu’est devenue ta vie à toi. Il n’ose pas toucher du bout des doigts ce qui est tien. (Il n’arrive déjà plus à effleurer ce passé un peu trop douloureux qu’il n’arrive pas à raccorder au présent sans y laisser ses morceaux, ses souvenirs qui sont les siens pourtant qui semblent si lointains.)
C’est sans un mot qu’il s’adosse à la carrosserie, te rend la chandelle, observe la deuxième qui se trouve là également, n’ose pas penser à leur signification. (N’ose pas se dire que, lui, il n’en a toujours allumée aucune, n’arrive pas à s’y résoudre, persuadé que leur flamme suffirait à réveiller les peurs rien qu’avec leur douce radiation.)
Il baisse le regard. « Le temps passe vite. J’ai l’impression que c’était hier, encore. »
Hier, encore, qu’on s’amusait dans l’insouciance, qu’on explorait la ville jusqu’à tard dans la nuit. Hier, encore, qu’on s’amusait sans réfléchir, sans s’encombrer de nos soucis. Hier, encore, qu’on n’avait pas encore la vingtaine et qu’on avait l’impression que la vie s’étendait à nos pieds jusqu’à l’infini. Hier, encore, toi aussi, tu peux le comprendre, ça, Cali ?
Hier, encore… (Un soupir.)
Résumé:
- il est vrm en mode c pg si tu te souviens pas mais elle se souvient - il sait pas trop s'il est content ou pas de la retrouver - il lui ramasse sa bougie et il la lui rend (bon chien ouaf ouaf) - il ose vrm pas lui demander ce qu'elle devient dans la vie - il commence à s'embarquer dans son trip nostalgique de gros boomer
La chandelle retrouve sa place entre ses mains. Égratignée par le gravier à côté de sa jumelle épargnée. L'un au détriment de l'autre, pense furtivement Calico. Elle n'a jamais su conserver les deux à la fois. Peut-être n'avait-elle pas assez d'amour pour les entretenir comme il le fallait. Peut-être la tâche était trop lourde pour ses épaules.
N'empêche, elle se demande. À quel moment est-ce que les chandelles ont pris le poids de boulets ? Quand se sont-elles enroulées à ses pieds, ankylosant ses jambes, puis son corps entier ? Trop longtemps, trop lourd. Sa chaîne
Si longtemps enchaînée qu'elle en a oublié la liberté qu'elle désirait. Pas comme ça.
« Pour être honnête, moi non plus. »
Elle ne croyait pas recroiser son reflet dans les débris d'Arcadia Bay après ce soir fatidique.
Son regard laisse les chandelles pour aller vers le ciel puis sur l'homme à côté d'elle. Darell. Quand était-ce la dernière fois qu'on s'est présenté à elle sans utiliser de surnom ridicule ? Un masque de plus, comme si un patronyme infantile pouvait effacer la tragédie. Darell. Elle n'a jamais été douée avec les prénoms, mais cette fois, elle le jure, elle fera un effort pour s'en souvenir.
Parce que le temps a été cruel avec eux. Et pour la première fois, Cali Sinclair accepte, peut-être, de se considérer comme une victime du sort. Le plus fort peut-il encore s'en sortir ?
Hier encore, tout semblait possible. Hier encore, elle était Sinclair. Et lui, Darell Payne ? Au nom de quoi s'est-il oublié ? Quels sont les boulets à ses pieds ?
« Et j'ai l'impression que le futur m'échappe… Pas toi ? »
Peuvent-ils se défaire de leur chaîne et avancer, ou sont-ils de vieux arbres enracinés condamnés à pourrir dans leur terreau putréfié ?
Un frisson la parcourt, le soleil descend, le vent se lève Et une seconde elle sent l'ombre de la mort sur elle.
Cali récupère sa chandelle, et gros mood à réfléchir sa vie elle finit par demander à mum s'il croit qu'un futur est possible, en gros
Mum
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Mum
Mar 1 Sep - 19:55
sundown
Tu vois, Cali, les lumières qui se reflètent sur les débris de verre et la carrosserie rouillée, les lumières qui baignent les herbes sauvages et le macadam fissuré, elles sont si belles. Si chaleureuses. Si rassurantes. Mais Cali, a-t-on le droit de trouver ce paysage si beau ? A-t-on le droit de se consoler dans les derniers rayons du soleil comme si on craignait la nuit lorsqu’elle arrive si tôt ? Comme si Mum craignait les rêves qui l’habitent tard le soir, irréels ? A-t-on le droit de trouver un semblant de réconfort dans ce tableau dévasté, dans cette peinture désastreuse ?
Mum a-t-il le droit de laisser couler le soleil le long de ses cils en trouvant ça joli, dans l’orange et le bleu qui se mélangent dans le ciel pour laisser place aux nuances sombres, presque effrayantes ?
A-t-on le droit, Cali ? ⠀⠀⠀A-t-on le droit ? ⠀⠀⠀⠀⠀⠀Le droit d’être en vie ? Il se pose la question, tous les jours, tous les soirs, sans trouver la réponse (il n’y en a pas).
« Tu penses qu’on a le droit à un futur ? »
Est-ce qu’il y en aura un, déjà, de futur ? Cali, tu y crois, toi ? Tu y crois, dans cette ville qui s’amuse de nous, chaque jour de plus, alors que tout est déjà bien trop dur ?
(Il aurait pu en rire, tu vois.) « Il se passe tant de choses ici, c’est. Absurde. D’essayer de s’imaginer un futur. »
Pourquoi se construire un futur, Cali, lorsque chaque nouveau jour réserve son lot de cadeaux empoisonnés ? (Quand chaque nouveau jour, on se demande qu’est-ce que ce sera, aujourd’hui ? Encore les radios qui s’allument de leur propre chef ? Ou bien un nouvel enlèvement ? Qu’est-ce que ce sera, aujourd’hui, et demain, et la semaine prochaine, jusqu’à la fin de l’année ?)
Les mains qu’on enfonce dans les poches, mal à l’aise. Les doigts qui se cognent contre le talkie. Ne fait qu’accentuer le malaise. On avait dit qu’on rentrait, on devrait peut-être repartir ou prévenir, il n’avait pas prévu qu’il allait te trouver là, Cali.
« Et s’enfermer dans le passé n’est pas mieux, » (tu sais, Cali, c’est si drôle qu’il soit celui qui prononce ses mots-là. Il est le premier à s’y enfermer, dans son passé, n’y voyant que ses fantômes et les mains qui se tendent vers lui comme pour l’attirer, l’aider à rejoindre ceux qui ne sont plus que des souvenirs). « Je suppose qu’il vaut mieux se concentrer sur le présent. » Est-ce cependant une valeur plus sûre ?
Et puis les ombres qui continuent de s’agrandir s’agrandir s’agrandir ce soir, étire le noir au sol, déverse les derniers rayons d’or. Cali, est-ce que toi aussi, tu te sens prisonnière de ton passé ? Est-ce que, toi aussi, tu le sens qui s’étire dans le dos comme les ombres lorsque le soleil est couché ? Est-ce que, toi aussi, tu sens les mains qui s’agrippent à tes vêtements, qui implorent de rester encore un peu plus longtemps dans les souvenirs oubliés ?
Cali, est-ce que toi aussi, tu n’arrives pas à t’accorder au présent dans les temps que tu utilises pour parler ?
Résumé:
- il trouve ça étrangement joli le paysage même si tout est cassé - puis il guilt trip un peu psk il devrait pas trouver ça joli - il est en mode "ptdr quel tufur cali" - "moi jm'en fiche t'façon on est jamais à l'abris de quoi que ce soit alors ça sert à quoi de vouloir prévoir, qui sait ce qui va nous tomber sur le coin du nez ? un kidnapping ? hahahahaha......." - il dit qu'il préfère se concentrer sur le présent - il respire la joie et la bonne humeur...
Et Cali l'écoute, l'oreille attentive, le regard pensif. Recroquevillée sur elle-même, comme si se faire plus petite l'aiderait à échapper aux ombres qui s'étirent et à la mort qui rode, toujours, trop près. Elle le sait. Elle l'a vue de ses propres yeux. Et Darell ?
Craint-il l'apparition de fantômes qui réclameront leur dû ? Est-ce qu'il croit aussi que c'est ça que le futur leur réserve ?
Elle aurait aimé qu'il tienne des mots plus tendres. Plus rassurants. Mais elle ne lui en veut pas. Parce qu'il a peur lui aussi, n'est-ce pas ? Ce qu'elle voit en lui, certainement c'est le reflet de ses angoisses – qu'il a si bien énoncées.
Alors cette fois, elle prend sur elle le rassurer – les rassurer. Dire ce qu'elle souhaite entendre, la mélodie qui la console, soir après soir.
« Pourtant, on est en vie. Comme les arbres et les lierres qui ont envahi la ville. Leur futur ne leur appartenait plus et… Ils se sont épanouis. »
Il n'a fallu qu'une tempête, un désastre, tant de morts et de pertes pour que la flore reprenne ses droits. Il n'a fallu qu'une seconde, un instant de folie, pour que Cali se libère de ses chaînes. Ou presque. Elle attend encore la suite, le renouveau tant espéré. La libération absolue. Sa rédemption.
« Peut-être ne s'agit-il que d'opportunisme, de faire le futur sien. Maintenant. »
C'est ce qu'elle veut croire. Parce qu'autrement cette deuxième chance, cette bénédiction n'aura servi à rien. Et elle ne peut pas cracher sur un cadeau du ciel – même s'il prend des détours capricieux.
Mais elle sait bien qu'avancer dans le noir complet est effrayant. Alors elle se laisse glisser de la carcasse de la voiture pour atterrir près de lui. Elle prend sa main, et l'ouvre, et dépose une chandelle dans sa paume avant de la refermer sa main par-dessus la sienne.
« J'ai foi en notre capacité de fleurir, même dans la tourbière. »
Cali. C’est ça le problème, tu sais. La vie n’a plus qu’un goût insipide et terne à l’arrière de la gorge, la vie n’est plus que l’attente de la prochaine fois que Mum pourra fermer les yeux pour s’enfermer à nouveau dans ses rêves dépourvus de sens, juste pour fuir une nouvelle fois cette réalité.
Cali. Pourrons-nous un jour être épanouis ? Comme les arbres et le lierre, comme nous l’étions (comme il l’était) avant ? Cali. Tu y crois, toi, à ce que tu dis ? Ou n’est-ce qu’une façon de se convaincre d’aller de l’avant ?
Mum a tant fait semblant que parfois, il a du mal à discerner le mensonge de la vérité. (Le rêve de la réalité—)
Ta main est si chaude et la sienne est glacée. Ton futur à toi semble si radieux et lui ne peut plus l'espérer.
« Pourtant il est si simple de nous écraser. Il est si simple de nous blesser, d’y laisser des cicatrices et peut-être même des parts de nous-même, » il montre la chandelle, celle qui est tombée dans les gravats, abîmée, esquintée, cire imparfaite, comme si ça pouvait prouver ce qu’il tente de démontrer.
Et pendant une seconde, c'est le regard qui se baisse. Les épaules qui s'affaissent. Et toute sa tristesse—
—il la chasse, rapidement, avant qu’elle n’apparaisse.
Parce que même si la chandelle est usée, elle peut toujours brûler.
(Mais Mum n’a plus envie de s’enflammer.)
Il baisse les yeux. « Si les arbres et le lierre ont maintenant un futur ici, alors qu’en est-il de nous ? Ils ont bien dû voler le futur de quelqu’un pour avoir le leur, peut-être est-ce le notre. »
Et si ce n’est pas le cas, une chose est sûre— Darell ne veut pas. D’une futur sans elles. (Pourtant, c’est
le seul futur
auquel il aura le droit.)
Alors, sa main se referme nerveusement autour de la chandelle, et peu importe à quel point la vie semble belle bien que dévastée, il sait, Mum, que la vérité n’est que laide et cruelle. Il l’a vécu, déjà trop de fois. Trop de jours. Trop long silence et les hématomes qui ont encore du mal à partir le lui rappellent trop soudainement lorsqu’il ose oublier. Il se penche vers toi, Cali, comme on le ferait pour s’avouer un secret.
« Dis-moi, tu l’imagines comment, un futur ici où nous serions épanouis ? »
Dis-moi, Cali, car moi je n’arrive pas à le voir. Je ne vois que du noir.
Dis-lui, Cali, comment nous pourrions devenir comme les arbres et le lierre. Mum est fatigué, épuisé, il n’arrive pas à se l’imaginer, trop enfermé dans les images d’hier.
Résumé:
- mum comprend pas du tout comment on pourrait s'épanouir dans un tel futur ???? - il fait une super métaphore avec la chandelle - il lui dit "bah si les arbres et les lierres ont un futur, c ptet psk ils nous l'ont volé haha " - il lui demande comment elle s'imagine le futur ici, enjoy - DSL IL EST SI DEPRIMANT JPP
Sa douceur ne l'affecte pas. Tout au plus semble-t-elle érafler sa peau écorchée par trop de blessures, trop de peines jamais déversées. Cali le réalise, et ses yeux se couvrent. C'est trop de confronter la tristesse, la vraie, quand elle feint de porter un deuil qui l'élève plutôt que de la noyer. Et devant Darell, tous ses efforts perdus à jouer la détresse apparaissent vains.
Lui, combien de morts compte-t-il sur ses épaules ? Et combien de larmes épuise-t-il pour tous ? (Les calcule-t-il comme elle pour les attribuer aux plus méritants ; ou plutôt pour feindre l'égalité des pertes ?)
L'hypocrisie est amère, mais Cali la ravale. Derrière ses cils, elle dissimule le malaise – la réalisation qu'elle ne pourra jamais comprendre l'ampleur de sa détresse. Et elle sait à ce moment que tous les mots qu'elle pourra prononcer seront vides. Mais il lui pose une question, et elle se doit de lui répondre.
« Je ne l'imagine pas, Darell. J'essaie de le créer. »
Le sourire est ridé, désolé sur ses lèvres qui ne savent plus aimer. Elle le regarde et elle sait que la réponse ne parviendra pas à le satisfaire. Elle non plus d'ailleurs. Mais c'est comme ça qu'elle fonctionne Cali, à l'adrénaline pas une seconde pour se reposer pour penser aux fantômes qui viendront la hanter (espoir de s'en sortir aussi blanche qu'elle se prétend) (si Dieu le veut) C'est un acte de foi et une prière un vœu du désespoir.
« Je suis désolée. Moi aussi, je suis perdue. »
Tous les deux plongés dans l'obscurité lui attend la lumière, elle la cherche désespérément. Elle sort son briquet, fait jaillir une flamme, la tend vers Mum et sa chandelle.
« Mais jusqu'à preuve du contraire, tous les chemins sont bons. »
Cali commence à se sentir un peu hypocrite en voyant comment Mum souffre Mais quand il lui demande qu'est-ce qu'elle imagine comme futur, elle dit qu'elle sait pas, mais qu'il faut agir en gros. Elle lui tend son briquet pour allumer la chandelle
Mum
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Mum
Ven 2 Oct - 16:23
sundown
Peut-être que ce sont les lignes interdites qu’il franchit. Peut-être qu’il n’a pas le droit de se tenir là, d’avoir ses mots-ci, devant toi, Cali.
Après tout, de toi, il n’a jamais rien connu. De toi, il n’a jamais rien su. De ses moments dans les couloirs si vieux, dans cette odeur de nostalgie, de loin, il t’a uniquement vue.
A-t-il le droit, Cali ? A-t-il le droit de te parler ainsi ?
Alors que même en face de ses chevaliers, qu’il connaît tant, ce ne sont que des sourires qu’il offre, déroutants.
(Même à Arthur, il n’a rien dit. Alors pourquoi à toi, Cali ? Qu’as-tu de plus, pour toi, tu n’as rien demandé.
D’un coup— Mum se demande si ce n’est pas un manque de respect.)
Il baisse les yeux. Regarde les chandelles, elles sont deux. Une dans sa main, qui n’attend que la flamme de ton briquet. Ne sois pas désolée.
Toi au moins, tu essaies.
(Il regarde la flamme. Inscrit sa lumière dans ses rétines. Hésite.) « Non c’est moi qui suis désolé. Je ne voulais pas… » (j’ai été trop loin, n’est-ce pas ?)
Mord la langue, fait rouler dans ses doigts la chandelle. Il n’en a jamais allumé pour elles.
Il ne s’est même jamais rendu sur ce qui leur sert de tombe, ou de souvenirs.
Parce que s’il le fait, alors, Darell va réellement devoir les laisser partir…
Alors, tu vois, lorsqu’il allume tout de même la mèche—
—ce ne sont pas leurs prénoms qui résonnent dans les pensées rêches.
Cette chandelle esquintée, c’est pour moi, c’est pour toi, c’est pour nous qu’elle va brûler. À notre futur et peut-être à notre passé. À ce qui nous compose et nous a, un jour, composé.
En espérant qu’elle nous offrira des jours plus dorés, un futur de tranquillité.
Mais peut-on espérer cela, à Arcadia Bay ?
« Tu as raison. Nous ne pouvons pas le voir si nous n’essayons pas. »
Continue d’avancer on lui a tant répété. Mais, Cali, en toute honnêteté— lorsqu’il repense à tout ce qu’il s’est passé ses dernières semaines, il n’arrive pas à se dire, comme toi, que tous les chemins sont bons, même s’il te donne raison. Peut-être qu’à nouveau, il a abandonné. Parfois, il n’a plus la force d’être borné. À force de se répéter qu’il n’a pas le droit de flancher—
—il en oublie de laisser sa tristesse parler. Jusqu’à déborder.
Il secoue la tête, finalement. « En espérant que cette ville nous laisse tranquille. »
(Il n’y croit pas, honnêtement. Arcadia a déjà trop volé, rusée, qu’il n’arrive plus à lui faire confiance franchement.)
Résumé:
- il a peur d'être allé trop loin psk il a tellement pas l'habitude de parler comme ça finalement, que ça lui fait un peu bizarre, qu'il a juste l'impression de faire un caprice de gamin - il s'excuse du coup - il allume la chandelle, en pensant à eux deux et à leur avenir - il essaie quand même de se ressaisir et de donner raison à Cali - (mais il y croit pas trop)
La flamme vacille, fragile, et Cali clôt à demi les yeux. Une prière pour eux, ceux abandonnés par la tempête, survivants en dépit de leurs péchés imposteurs malchanceux.
Elle croit le comprendre un peu, Darell. Elle a douté, parfois. S'est demandé pourquoi, et si elle avait le droit de continuer, en dépit de tout. À la différence qu'elle a prié pour un moment pareil, qu'elle se l'est approprié.
Mais rien ne garantit que ses privilèges ne lui seront pas retirés, et c'est cette crainte qui assombri son front, qui la fait joindre son souhait à celui de Mum.
« Je l'espère moi aussi. »
Ton des confidences inquiètes, trop au fait de la fragilité de leur bonheur. Alors elle allume la seconde chandelle nichée dans sa main avec la crainte et le respect qu'elle lui doit.
« Pour Arcadia Bay. Pour acheter sa paix, » souffle-t-elle
Et pour éviter de se brûler encore avec ses souhaits trop enhardis, elle coince la bougie entre deux morceaux de ferrailles sur la voiture. Ce n'est pas l'autel de la place des souvenirs, mais ce genre de prière n'a pas sa place au milieu d'hommages aux morts. C'est un souci beaucoup trop égoïste, beaucoup trop vivants.
Son regard se porte instinctivement vers le ciel assombri. Il serait temps. Elle voudrait dire à Darell que ça a été un plaisir de le revoir, qu'ils devraient garder contact. Mais Cali ne sait plus faire ça – n'arrive plus à considérer ses relations avec légèreté et à sortir ces formules de politesse sans jamais les penser. Et après quelques secondes passées à contempler le ciel sans étoile, elle parvient à formuler :
« Si jamais tu as envie de… parler, présente toi chez les greens, et demande Calico. Je ne serai jamais très loin. »
Son regard se pose lui. Elle voudrait sourire, mais elle n'y parvient pas. Mais dans ses yeux se lisent une autre prière formulée ce soir. Tu reviendras me voir, n'est-ce pas ? Car elle ne plus ne sait pas vraiment où elle s'en va.
Cali allume l'autre chandelle, cette fois pour qu'Arcadia Bay les laisse tranquille (lol). Puis elle se dit qu'il fait noir hein, et elle dit à Mum comment la retrouver, pcq ben elle espère vrm qu'ils vont reparler ça fait du bien d'être entre darons
Mum
Mère d'une grande famille
sous-chef + nounou.
corazon ϟ one piece + Heath Ledger.
Mum
Mar 27 Oct - 11:34
sundown
Dans la flammes de la chandelle, il y aperçoit l’espoir. Dans les mots qui tu prononces, il pourrait oublier le noir.
Tu vois, Cali, il a toujours voulu essayer. Mais il y a les faits…
Ceux qu’on ne peut ignorer.
Tout aurait pu si bien se passer. Tout aurait pu si bien continuer. Sans accroc, sans problème, sans souci à se faire. Mais tout a basculé dans cette nuit d’avril et si Mum arrivait à se convaincre jusque là, maintenant, les pensées sont compliquées à faire taire. Il a toujours voulu essayer. Mais lorsqu’Arcadia Bay ne cesse de vouloir le faire tomber…
Darell ne sait plus quoi penser.
Il garde la tête haute, pour les autres, c’est pour ses chevaliers qu’il tient. Mais il sait très bien que sans eux,
Darell n’est plus rien.
Quand les pensées se sont assombries comme le ciel, Mum ne sait plus se faire confiance entièrement. (Car quand il est seul, ils reviennent, les tremblements.)
Tu le crois, toi, qu’on achètera la paix de cette ville rien qu’avec une bougie ? Tu y crois sincèrement, Cali ? Mum aimerait. Mais il ne veut plus être déçu, espoir factice, comme pour se protéger.
Il a fermé les yeux, Mum, un instant comme pour énoncer des prières, sans savoir à quel dieu s’adresser. Si avant, il n’avait aucune difficulté à trouver sa foi, c’est maintenant plus compliqué. Comme s’il Lui en voulait. De les avoir volées. Comme s’il n’arrivait pas à trouver d’autres raisons que la cruauté. (Il ne veut simplement plus y penser.)
Puis le regard, c’est sur toi qu’il l’a glissé, Cali. Calico. Toi aussi, tu as rejoins les rangs des Greens— toi aussi, tu as dû entendre tous ses mots. Alors, Mum est resté muet, un instant, indécis. Qu’est-ce que tu dirais, Cali, si tu apprenais qu’il était ce traître dont vous parlez tant ? Qu’est-ce que tu dirais, Calico, est-ce que ça te ferait oublier tout ce que vous venez d’échanger ? Il aimerait, Mum, se présenter lui aussi, te dire que tu peux passer au château quand tu le souhaites, que tu es la bienvenue, en tous temps. C’est le cas, tu sais.
Mais…
Mais il ne veut briser ce que vous venez seulement de reconstruire, tous les deux. (Un instant, il a baissé les yeux.)
« D’accord, » il dit, simplement. « Je viendrai. »
Il viendra. Mais pas maintenant, pas tant que les chuchotements résonnent. Il viendra, sans savoir quel jour ou quel mois ce sera. (Il frissonne.)
Le ciel est trop sombre. « Je dois rentrer, » il énonce, en se demandant si c’est le cas pour toi aussi, si tu as des responsabilités ou des visages qui t’attendent, chez toi. « À bientôt, Cali. Fais attention à toi, sur la route. »
À bientôt. Calico. Il espère te revoir, malgré tout. Malgré les fuites qu’il reprend à nouveau, le soir a été doux.
Si doux, si calme, loin de tout.
Résumé:
- il veut vraiment avoir de l'espoir mais son kidnapping est encore super frais du coup c'est compliqué snif - il est un peu en mode "oh shit" quand Cali lui dit qu'elle est green psk c'est un peu à cause des greens qu'il est considéré comme un traître jpp.... - du coup il ose ni lui dire son surnom, ni lui dire qu'il crèche au château skdjskf mais il lui dit qu'il viendra la voir !!!! - et il le pensait vrm quand il lui a dit, mais juste... pas tout de suite jpp - puis il doit rentrer alors voilà ouin
merci pour ce RP snif il était juste si doux... j'espère vraiment qu'on aura l'occasion de pouvoir rp à nouveau ensemble psk c'est vraiment un plaisir de te lire et d'écrire avec/pour toi skjdskds ouin
ps dsl mum était super déprimant dans ce rp ouin
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(END) Sundown // Mum
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