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Ruines de la mémoire • MacGyver

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Noel
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Noel
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Dim 9 Aoû - 15:55
Ruines de la mémoire
Les coups résonnent sur la porte de son garage, le font se réveiller en sursaut, Leon. Les paupières encore collées l’une à l’autre, sa vision du monde bloquée dans un flou artistique. Il se frotte les yeux de deux doigts, il baille, il peine à émerger de son profond sommeil. Alors qu’il s’assoit sur le bord de son matelas posé à même le sol, les coups résonnent à nouveau. Il grogne, marmonne des mots incompréhensibles même pour lui avant de saisir ses lunettes et de les poser sur son nez...

*****

Deux jours plus tôt.
L’appareil en bandoulière sur l’épaule gauche, il se maintient d’une main sur le bord du mur, la langue coincée entre les dents en signe de concentration et le regard levé vers le ciel. L’immeuble est encore haut, il n’a même pas parcouru la moitié du chemin qui le mènera au sommet.  Il souffle, déterminé, en rehaussant son sac à dos sur ses épaules. Hors de question de la louper, cette famille de balbuzards pêcheurs venue nicher en haut l’immeuble voisin. Voilà des jours qu’il les observe, Leon, et il aura enfin réussi à trouver le meilleur spot d’observation possible. Ne reste plus qu’à y grimper.

Arrivé sur une plateforme à peu près stable, il s’autorise quelques secondes de pause, le temps de regarder les environs, chercher ses prochaines prises et le chemin qu’il compte emprunter. Il jette un rapide coup d’œil en bas, il a déjà parcouru une bonne dizaine de mètre en hauteur dans cette tour domino. Heureusement qu’il n’est pas sujet au vertige, songe-t-il alors qu’il aperçoit en contre bas une silhouette humaine étrangement positionnée. Il plisse les yeux afin de mieux l’appréhender et lorsqu’il comprend soudainement de quoi il s’agit réellement, une pierre tombe dans son estomac.


*****

Il ouvre enfin la porte de son garage, avant que les coups ne se décident à reprendre. Débraillé comme il est après une nuit agitée de sommeil, il pourrait presque faire peur, Leon. Cheveux encore détachés, air émacié et fatigué, semblant de pyjama avec ce T-shirt trop grand et ce bermuda qui servait probablement au sport auparavant. Déjà la température commence à monter dans son garage, quelques unes de ses mèches collent à ses tempes. Il jette un regard vide à celui qui se tient sur le pas de sa porte, met quelques secondes à réfléchir alors que son cerveau est encore embué de sommeil.

- T’es qui ? demande-t-il dans un calme étrange, preuve s’il en fallait une supplémentaire qu’il n’est pas encore parfaitement éveillé.

*****

- Eh ? demande-t-il à la silhouette humaine allongée à même le sol, une fois qu’il eut redescendu tout ce qu’il avait grimpé plus tôt. Les sourcils froncés et un début de panique dans le creux de l’estomac, il secoue à nouveau le jeune homme. Eh...? T’es vivant ?

Il le secoue à nouveau, espère ainsi le réveiller. Mais peut-être l’est-il déjà, après tout, ainsi allongé sur le ventre, il ne peut voir son visage. Alors il se décide - enfin - à le retourner pour seulement voir une large balafre ensanglantée au niveau de sa tempe et de son arcade sourcilière. Une blessure qui, de toute évidence, semble sérieuse. Il s’étrangle à sa vue, Leon, il panique, il se met à trembler. Il déteste la vue du sang, il supporte à peine les blessure et encore moins l’idée de la mort. L’une de ses plus grandes craintes ici est bien celle de tomber sur un cadavre de la tempête. Ses oreilles se mettent brusquement à siffler, un goût métallique dans le fond de sa gorge de trop se mordre la langue.

C’est comme une impression de déjà-vue.
Quelques images lui reviennent.
Des images dont il ne se souvient pas.
Des images qui s’envole aussi rapidement qu’elles sont apparues.
Des images qui lui laissent le goût de la peur dans les veines.
Il reste un instant pétrifié devant cette vision. Il voudrait s’enfuir, s’enfuir loin d’ici. Il a depuis bien longtemps oublié le couple de balbuzards au sommet de l’immeuble voisin, d’ailleurs il ne se rappelle plus ce qu’il est venu faire par ici.

Un coup de fouet brusquement le ramène sur terre, lorsqu’il remarque que le jeune homme respire. Décharge électrique, il se précipite vers lui, toujours tremblant comme un fou, afin de vérifier qu’il n’a pas rêvé, halluciné, imaginé ce simple mouvement qu’on ne remarque pas d’habitude. Mais c’est bien le cas ici. Il respire. Sans se préoccuper de ses jérémiades ou des quelques paroles qu’il marmonne - chose rassurante tout de même - il le soulève et le maintient debout, son bras passé par-dessus son cou.

- On va à l’hôpital.


*****

Réponse au traumatisme mais également à la contusion, Leon ne se souvient tout simplement de ce jeune homme. C’est un évènement qui s’est tout bonnement envolé de sa mémoire et de son esprit, ou plutôt qui y reste coincé comme de nombreux autres. Alors en face de lui, il se contente de cette question, de se frotter le crâne ainsi que le début de barbe qui apparaît sur son menton et ses joues. Une lueur interrogatrice dans le fond de ses yeux.


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MacGyver
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Lun 10 Aoû - 18:47
« I'm balancing on one wounded wing »
Ses pieds frappent le sol au rythme des tambours que joue son coeur, consumé par une fièvre nerveuse. À cette vitesse, il semble vouloir fuir un danger ; ou peut-être souhaite-t-il le rattraper.

Le front brillant de sueur et le regard un peu fou, il pourfend les airs, pose un pied agile sur une barrière, et bondit pour s'agripper au rebord d'une petite bâtisse encore debout. Les bras tendus, il remonte, avec le désespoir d'un noyé.

C'est fait avec une fluidité monstrueuse témoignant d'un savoir-faire qu'il a acquit malgré lui en l'espace de quelques mois ; moins rapide que d'habitude, pourtant.

Son corps hurle d'épuisement, mais il l'ignore ; il essuie du revers de sa manche son visage trempé, le bras tremblant, le souffle court. Trois jours sans dormir ; ça lui parait normal à ce stade, routinier. Un détail.

Devant lui se dresse un ravin : la distance qui sépare les deux bâtiments semble vouloir le provoquer. Il a surmonté plus large que ça. Il veut s’agripper au rebord de la fenêtre en face, regarder à l'intérieur, peut-être escalader jusqu'en haut. Alors, d'un mouvement naturel, il commence à prendre son élan.

Ses jambes désespérées tentent de lui lancer un dernier avertissement, tremblantes, mais Ashton n'a plus toute sa tête ; l'adrénaline lui brouille encore trop l'esprit. L'immaturité, aussi.

Il s'élance promptement ; son corps fuse, comme un point rapide dans le paysage, et il saute.

Trop court. Pourtant, il a surmonté plus large.

Ce n'est pas la première fois qu'il se sent chuter, il y est habitué ; mieux, il y est préparé à chaque fois qu'il s'essaie à ce nouveau jeu qu'il s'est inventé. Ce n'est pas très haut, il n'y a qu'un rez-de-chaussée, il a vu pire ; et pourtant, il ne se rattrape pas.

Lourdement, il s'écroule au sol, roule un peu pour amortir, et sa tête heurte des briques éparpillées là. Pas trop fort, juste assez pour le sonner et lui remettre les idées en place. Il ne sent pas le sang qui lui coule sur la figure.

Allongé sur le ventre, tête contre sol, Ashton se dit que c'est un bon moment pour mourir.

Ou simplement s'endormir – la nuance est subtile.

Il ferme les yeux, longtemps, un peu trop longtemps pour quelqu'un censé être vivant. Il est déconnecté, n'entend pas qu'on l'appelle, ne réalise pas que des mains le touchent ; sans doute se serait-il braqué, si ça avait été le cas.

C'est lorsqu'on le retourne et que la lumière regagne son visage qu'il s'éveille de nouveau. Pas tout de suite, il lui faut un peu de temps ; juste assez pour qu'il arrive à rouvrir les yeux et entrapercevoir un homme qui le ramasse comme une poupée cassée.

Hein... Non... Pourquoi..? Hé, stop...

Vaines protestations ; la tête dans les vapes, il tente de vaguement pousser l'inconnu. Mais une crainte sourde lui tort l'estomac et lui griffe la gorge, si bien qu'il abandonne tout effort de communication et se laisse trainer on-ne-sait-où, les yeux mi-clos et l'esprit endormi.

Lorsqu'il rouvre les yeux, il est à l’hôpital. Il a dormi presque toute la journée, et le personnel se montre au petit soin avec lui, quand bien même il est irascible. Lorsqu'il demande à droite à gauche comment il a atterri là, on lui parle d'un type bronzé, plus petit que lui et avec des lunettes.

Et on le réprimande au passage. On lui répète d'être prudent, et que sans ce type, qu'il ne connait ni d'Eve ni d'Adam, les choses auraient pu se compliquer pour lui.

'Fais chier. est sa seule réponse, face à cet état de fait.


* * *


– T'es qui ?

Ashton en reste un peu bouche bée, les premières secondes, légèrement blessé dans son ego. Ca va faire, quoi, deux jours ? Est-ce si commun pour lui de ramasser des adolescents évanouis dans la ville pour qu'il finisse par l'oublier ?

Il regrette déjà d'être venu. Il aurait pu reprendre sa vie normalement, oublier ce type qui lui avait rendu un service plus grand qu'il ne voulait bien l'admettre ; mais par une force qu'il ne s'expliquait pas, il s'était retrouvé à chercher son adresse pour venir le voir en personne. Il commence à se demander si c'était une si bonne idée.

Tant bien que mal, il ravale sa fierté. Il n'a quand même pas fait tout ce chemin jusqu'ici juste pour se faire insulter.

Euh salut. Je suis... MacGyver.

Ca lui parait plus juste, ces temps-ci, de se présenter ainsi plutôt que de balancer son vrai prénom. Ca lui parait normal. Innocemment, il n'imagine pas à quel point ça sonne comme une mauvaise blague lorsqu'il le dit de son petit ton ingénu.

Tu m'as amené à l'hôpital y'a deux jours, il soulève sa frange pour montrer son pansement qui s'étale de son sourcil jusqu'au front, ainsi que sa tête un peu ecchymosée j'ai fait une mauvaise chute, je me suis ouvert le front et l'arcade. Trois fois rien.

S'il avait fait un saut un tant soit peu plus long, il se serait cassé au moins deux dents, et aurait sans doute fini le crâne fendu en deux. Donc oui, trois fois rien.

Qu'on soit bien clair, j'avais vraiment pas besoin d'aide et j'aurais très bien pu m'en sortir tout seul. il tranche soudainement.

Il ne peut pas s'empêcher de mentir, d'amorcer une maigre tentative de sauver les apparences, de jouer au grand garçon. Du haut de son 1m87, Ashton a rarement paru aussi puéril.

Mais bon ils m'ont refilé de la bouffe gratos, alors pour ça, euh... Merci. Je t'en dois quand même une, si jamais. conclut-il d'un ton peu plus doux.

À deux doigts de rougir, il a simplement envie de repartir en courant, maintenant que ça c'est fait ; mais après avoir fait tout ce chemin et s'être arraché la bouche avec un vulgaire "merci", il se dit qu'au fond, ce serait peut-être gâcher de grands efforts.
ft. Léon


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Noel
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Noel
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Mar 11 Aoû - 19:53
Ruines de la mémoire
- Marrant, ton surnom, est bel et bien la première chose qu’il lui fait remarquer, Leon, avec ce petit sourire amusé sur le coin de ses lèvres. En vérité, il n’a jamais vraiment compris l’importance que les gens donnent désormais à ces surnoms. Lui n’a gardé que son diminutif après tout.

Il l’observe en vitesse de ses yeux ambrés, derrière son verre brisé, avant de tout bonnement s’en détourner. Il laisse la porte de son garage ouverte, preuve ici qu’il ne s’en désintéresse pas totalement. Mais il préfère plutôt aller fouiller dans ses quelques placards à la recherche de gâteaux secs qui constitueront son petit-déjeuner, alors qu’il l’écoute parler. Il hausse bien un sourcil lorsqu’il comprend que le jeune le connaît mais que l’inverse n’est pas vrai, alors qu’il le devrait.

- Han... désolé si je t’ai oublié... s’excuse-t-il en passant frottant sa tignasse d’une main embarrassée. J’ai pris un coup sur la tête le jour de la tempête, depuis j’ai la mémoire courte. Il montre en souriant la légère cicatrice qui traverse sa tempe gauche, légère et presque invisible. Ou peut-être que j’ai toujours eu la mémoire courte mais ça, je m’en souviens pas pour le coup.

Il ne s’en cache pas, Leon. Il ne se cache pas qu’il est devenu presque entièrement amnésique, qu’il a désormais de gros problèmes de mémoire. D’ailleurs, un gâteau entre les lèvres, il ouvre rapidement le tiroir du bureau qu’il aura réussi à récupérer dans les ruines des maisons alentours pour meuble tant bien que mal le garage où il vit. De ce tiroir il sort un petit carnet, son petit carnet d’adresse où il note les visages et les noms de ses connaissances. Comme il s’y attendait, il ne retrouve pas celui de ce jeune homme.

- Tu m’en dois une, tu dis ? questionne-t-il l’air surpris, en fouillant le bureau à la recherche d’un crayon de bois. C’est qu’il n’attend jamais rien en retour, Leon. Désintéressé, voilà qui le décrirait bien.

C’est qu’il a beau fouiller, il ne souvient pas ou peu de cet accident maintenant qu’on lui en parle. Peut-être quelques images lui reviennent-elles mais rien de vraiment concret, d’autant qu’il a l’impression de s’embrouiller avec un autre évènement similaire qu’il préfère quant à lui totalement oublier.

Et puis, il n’aime pas vraiment les accidents, Leon.
Voilà ce à quoi il songe lorsqu’il voit le pansement sur le front du jeune homme.

Il trouve enfin son crayon de bois au fin fond du tiroir, en sort son téléphone portable pour pouvoir aller chercher. Son téléphone aujourd’hui cassé, hors-service, mais qu’il garde tout de même car il doit bien contenir nombre de ses souvenirs, n’est-ce pas ? Sans plus l’évoquer, il entame un portrait grossièrement réalisé : il est bien inutile de mettre uniquement des noms s’il est incapable de les associer à des visages.

- Leonhardt, en fait, se présente-t-il à son tour, les yeux rivés sur son dessin et l’une de ses mains partant chercher un nouveau gâteau sec. Les petits déjeuners à l’anglaise lui manquent, songe-t-il. Mais tu peux juste m’appeler Leon. T’en veux ? lui demande-t-il en lui tendant rapidement le paquet de gâteaux.


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MacGyver
Ma poutre et mon couteau
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Lun 17 Aoû - 18:39
« Circling the edge of the never ending »
Il a un peu envie de lui rétorquer qu'il ne voit vraiment pas ce qu'il y a de drôle dans son surnom, mais il commence à réaliser que ce n'est pas la première fois qu'on s'en amuse alors il se retient à contre-coeur. Il posera la question plus tard, sans doute, s'il ne l'oublie pas.

Avec l'expression d'un chaton perdu qu'on aurait abandonné au bord de la route, Ashton scrute d'un œil circonspect la porte grande ouverte du garage. Est-ce qu'il invite vraiment un inconnu chez lui comme ça ? Ou peut-être qu'il l'attend à l'intérieur pour l'assommer et voler ses affaires ?

Il lui faut quelques secondes perdu dans ses doutes avant de retrouver sa lucidité. Si ce type avait voulu prendre ses affaires, il l'aurait fait lorsqu'il avait le front ouvert contre le goudron. Et Ashton avait rigoureusement vérifié chacune de ses possessions dès son réveil, allant jusqu'à compter tous les trombones au fond de son sac. Il ne lui avait rien pris.

Sans perdre de sa méfiance persistante, l'adolescent pénètre les lieux d'un pas prudent, aux aguets ; comme si malgré tout le bon sens dont il tente de faire preuve il s'attend à voir un ennemi lui bondir dessus.

Mais ses craintes sont très vite balayées lorsque sa dévorante curiosité vient prendre le dessus ; ses yeux ne savent pas où se poser et voyagent d'un bout à l'autre pour tout inspecter. Il a un bref regard pour la cicatrice de l'inconnu, lorsque ce dernier lui révèle son récit.

Il l'a oublié ? Vraiment ?

Ah. Nan mais, c'est cool. Pas de soucis.

Cool, ouais. Ashton aurait pu continuer son petit train de vie, ignorer ce léger incident, et ne pas contracter une dette imaginaire par fierté. Ashton aurait pu fermer sa grande bouche ; mais non, il a fait le chemin jusqu'ici pour remercier un type qui ne se souvient même pas de l'avoir aidé.

Il espère sincèrement que son visage ne traduit pas son mécontentement, lorsque l'amnésique fait écho à sa proposition. Est-ce qu'il est trop tard pour qu'il oublie les cinq dernières minutes ?

Euh, ouais. Enfin, j'ai dit ça comme ça. Vue que tu m'as aidé. Mais je sais pas faire grand chose, je ramasse ce que je trouve, je fouille les endroits un peu galère à visiter. Et puis, je répare des trucs. J'ai pas mieux à offrir.

Ashton se dit qu'avec un peu de chance, on le laissera partir avec un "de rien" et une tape dans le dos ; en désespoir de cause, il s'imagine que jouer la carte de l'ado un peu désespéré et sans talents lui offrira une porte de sortie.

D'un œil attentif, il observe un peu perplexe l'inconnu qui commence à le croquer, crayon en main. Il n'ose même pas contester le geste tant il est pris par surprise, et espère simplement que son malaise évident ne se traduira pas sur le dessin.

Lorsque ce type, "Leon", lui propose un gateau, Ashton est tellement désemparé par la situation et l'attitude de son interlocuteur qu'il ne pense même pas à refuser. D'un geste mécanique, il en fourre un dans sa bouche à toute vitesse, donne deux coups de mâchoire et avale d'une traite, sans en savourer une miette.

Il a envie de lui demander quand est-ce qu'il peut partir, mais ses yeux ricochent sur le téléphone cassé trônant à côté. L'état est tellement pitoyable que la question lui échappe aussi vite qu'une vieille habitude impossible à réprimer :

Il marche ?
ft. Léon


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Noel
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Noel
Noel
Ven 21 Aoû - 22:40
Ruines de la mémoire
- Cool, comme tu dis, marmonne distraitement Leon, les yeux rivés sur le croquis du visage de son visiteur. C’est qu’il ne trouve pas vraiment sa situation cool, ce serait même plutôt tout l’inverse. Mais qu’importe, il n’est pas vraiment ici pour parlementer de ceci.

Un gâteau entre les lèvres, il continue docilement son dessin avant de se présenter succinctement, prénom et surnom, le diminutif qu’il utilise désormais ici. Là où de nombreux autres, comme ce jeune homme, utilisent maintenant des surnoms venus d’on ne sait où. Il ne comprend pas cette tendance. Peut-être est-ce parce qu’il pense encore bien trop à l’extérieur, parce qu’il est encore trop nostalgique de sa vie perdue et oubliée. Probablement même. Il renifle en fronçant les sourcils sur son dessin, légèrement déconcentré par ses pensées.

Il lui tend alors le paquet, attend docilement qu’il en prenne un sans rien ne dire. Il aurait bien été capable de le fixer dans le blanc des yeux jusqu’à ce qu’il finisse par manger un morceau, afin de rassurer son hospitalité. Mais il n’aura pas à attendre bien longtemps finalement.

- Des réparations, tu dis ? demande-t-il en tournant momentanément le regard vers son téléphone portable. Écran brisé et lumière bleue dès qu’il tente de l’allumer, boîtier cabossé et quelques touches de son clavier qui pendouillent. C’est là un téléphone mi-tactile mi-analogique, un Blackberry qui date de 2017 désormais.

Puis il secoue la tête avant d’oublier cette idée. C’est qu’il est bien trop désintéressé, Leon, bien trop pour penser à ce genre de choses, ce genre d’idée. En profiter. Non. Peu pour lui. Mais il y songe, néanmoins. Combien de ses souvenirs se trouvent maintenant dans son téléphone, combien pourrait-il retrouver s’il parvenait à le faire réparer ? Il déglutit en y songeant, alors qu’il reporte son attention sur son dessin désormais presque terminé. Il n’est pas un grand artiste avec un crayon entre les doigts, mais il se débrouille tout de même.

Pour trop peu de temps néanmoins puisque la question le force à se concentrer à nouveau dessus, sur son téléphone brisé. Alors qu’il commençait à écrire le surnom du jeune homme au-dessus de son visage. “Mac...” est-il simplement noté.

- Non, malheureusement, répond alors Leon en soupirant, son crayon maintenant posé à côté de son carnet de visages. Il ne marche plus, il a souffert de la tempête lui-aussi.

Il fixe à nouveau son dessin puis le jeune homme nommé simplement Mac dans son esprit - il a déjà oublié la seconde partie de son surnom. Il tapote son crayon de bois contre le bureau qu’il a récupéré dans les ruines des maisons alentours, tout comme les quelques autres qui meublent ce garage. Ça lui assure un drôle de confort dans ce petit garage, un drôle de petit logement qui amplement lui suffit. Et il est bien seul, il faut avouer.

Nouveau regard sur son portable.
Nouveau soupire.
Et finalement, il craque.

- Tu penses que tu pourrais le réparer ? lui demande-t-il donc en le lui montrant le cadavre de l’appareil. Je pourrais toujours... Je fais des livraisons, je sais pas si ça pourrait t’être utile un jour...

De stress, il tapote à nouveau son dessin avec son crayon de bois, lui octroyant par la même occasion de nombreuses tâches de rousseur sur le bout du nez et les joues.


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Sam 22 Aoû - 16:59
« The best of the vanished marvels have gathered inside your door »

Sans trop se formaliser, Ashton s'empare de l'appareil et le fait tourner entre ses doigts. Il scrute un peu l'écran qui s'effrite, observe les composants qu'il entraperçoit entre les fentes, examine par où il pourrait ouvrir la coque pour faire découvrir l'intérieur. Une des touches du clavier lui reste entre les mains.

Chelou, comme modèle, il commente en premier lieu.

Il n'est pas particulièrement familier avec le modèle, ni la marque. Les gens de son âge avaient tendance à jurer par Apple ou Samsung, à trimbaler des smartphones uniquement tactiles et dont les écrans se brisaient à la moindre chute. Lui-même avait déjà dû remplacer son propre écran, une fois. Ca lui avait coûté moins cher que de remplacer entièrement son téléphone.

Lorsqu'il tente de l'allumer, il est surpris de voir un écran bleu apparaître, plutôt rassuré même. Maintenant qu'il sait que la batterie fonctionne encore, la tâche lui paraît bien moins insupportable. Il aurait été bien compliqué d'en trouver une autre fonctionnelle et adaptée.

Pour autant, il ne veut pas crier victoire trop vite ; aussi tente-t-il de reste le plus neutre et calme possible. Ne pas s'emballer.

Y'a des choses importantes dedans ? Parce que réparer c'est une chose, mais réparer en sauvant les données...

Sauver les données est généralement la partie compliqué. Rétablir une configuration d'usine à un téléphone, il sait faire. Lui redonner son état d'avant la tempête ? Pas si sûr.

Étrangement pris d'une très légère affection pour Leon, Ashton décide de ne pas lui faire part de ses pensées par crainte de le décevoir. Néanmoins, il tente de rester un minimum honnête :

Je peux promettre d'au moins essayer. J'ai déjà bidouillé mes téléphones, mais pour réparer celui là, je crois qu'il va me falloir du temps...

Du temps et des ressources. Il tente de se faire une liste mentale de tout ce dont il a besoin : pince à épiler, trombone, nouvel écran, fer à souder, colle... Certaines choses qu'il possède déjà, d'autres qu'il peut troquer. Un écran neuf et de la bonne taille reste encore le plus difficile à trouver.

Mais ce dont il manque le plus et qui est capital ici, Ashton le sait, c'est encore l'expérience.  Bien sûr, il est bien trop fier pour l'admettre publiquement maintenant qu'il a fait son show. S'il y avait encore YouTube et Internet, ça aurait était un jeu d'enfant, pourtant.

Ses pensées dérivent alors vers la proposition de Leon, qu'il trouve un peu vague.

C'est des livraisons de quoi, sinon ? il secoue soudainement la tête pour balayer son intérêt soudain. Enfin, nan, pas besoin, j'ai dit que je t'en devais une de toute façon.

Il ne veut pas se laisser tenter de profiter de ce type qui lui a sauvé la vie. Il gagne déjà bien assez à son goût, à l'idée d'utiliser ce téléphone pour étendre un peu ses horizons en matière de réparation. Quoiqu'il se gardera bien de l'avouer.
ft. Léon



résumé+hrp:
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Noel
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Lun 24 Aoû - 15:19
Ruines de la mémoire
Le voilà qui a depuis bien longtemps oublié son dessin, désormais. Il regarde le jeune homme occupé à examiner le portable entre ses mains. Il est en bien mauvais état cet appareil, il est aisé de remarquer sur le visage de l’adolescent que c’est même pire que ce que Leon pouvait jusqu’alors penser.

- Je suis pas spécialement fan des téléphones entièrement tactiles, explique-t-il face à la remarque concernant la binarité du modèle. Mais maintenant, comme on ne trouve plus que ça, je me suis résolu à prendre un vrai smartphone après celui-ci.

Il lâche un rire amusé face à sa dernière remarque, un rire étonnant car c’est qu’il a encore l’espoir, Leon. L’espoir de pouvoir un jour sortir d’ici, retrouver ses proches et sa famille, retrouver sa femme et sa fille, retrouver sa vie d’avant. Sa vie rêvée. Il est d’un optimisme parfois affligeant aux yeux des autres, Leon, mais il ne s’en formalise pas. Là où certains ont perdu cet espoir, il faut bien que d’autres le portent pour deux. Mais lorsque ses yeux retombent sur la carcasse de son téléphone, son rire s’évanouit lentement dans le fond de sa gorge. Car au fond, même s’il ne le montre pas, il a peur.

Peur de ne plus pouvoir sortir.
Peur de ne pas voir grandir sa fille.

L’écran bleuté du portable détourne son attention. Il soupire un peu, car jamais l’engin ne va plus loin que cet écran bleu, avant qu’il ne finisse par irrémédiablement s’éteindre. D’ailleurs, il le voit s’évanouir dans les mains de l’adolescent. Leon ferme son carnet de visage maintenant qu’il a fini son dessin, après avoir noté “réparations diverses” en-dessous du portrait.

- Urm... Je sais pas- Je sais plus ce qu’il y a dedans, fait-il après une rapide correction. Je suppose qu’il y a des trucs importants mais je m’en souviens plus... Il se frotte le crâne, soudainement mal à l’aise. Car même s’il ne s’en cache pas, il est toujours délicat d’expliquer aux gens que de sa vie d’avant, il ne nous reste qu’à peine quelques souvenirs flous et peu précis. M’enfin, c’est pour ça que j’aimerais bien retrouver ce qui y avait dedans - les photos, les messages, surtout...

Il toussote légèrement en plaquant ses longs cheveux vers l’arrière, là où quelques mèches folles commençaient à courir devant ses yeux. A nouveau il se lève pour retourner aux côtés de son matelas, y trouver un élastique afin d’enfin s’attacher sa tignasse en un chignon négligé, fait à la va-vite. Il jette un rapide regard à Mac, toujours le portable entre les mains et le regard rivé dessus. Qui lui promet de faire ce qu’il peut, ce qu’il pourra pour le réparer. Essayer au moins. Et il sourit, Leon, un large sourire sincère et reconnaissant. Parce que c’est là déjà bien suffisant à ses yeux. Juste essayer.

Alors il retourne vers lui pour lui serrer la main.
La lui broyer, plutôt. D’enthousiasme.
Il ne blesserait pas les gens en le faisant exprès, Leon.

- Merci ! Merci beaucoup ! s’exclame-t-il. Tu peux pas imaginer à quel point c’est important pour moi, tout ça. Retrouver mes souvenirs, je-

Il lui lâche enfin les doigts avant d’à nouveau passer sa main dans ses cheveux, à moitié excité, à moitié euphorique. C’est qu’il se fait peut-être des idées, trop d’idées, Leon. Trop d’imagination, trop d’enthousiasme. Alors il lui faut quelques secondes pour réfléchir à la question posée, réfléchir à ce qu’il fait désormais de sa vie, de ses journées. Pour s’occuper, rendre service et payer ses dettes.

- Oh, je livre un peu de tout, répond-il en haussant les épaules. Le temps que ça rentre dans le panier de mon vélo, rajoute-t-il avec un ton plaisantin, tout en pointant le dit-vélo style vintage appuyé sur le mur du garage. T’es sûr que tu veux pas que je te fasse quelques livraisons si jamais t’as besoin ? M’enfin, au pire, tu sauras où me trouver, fait-il tout en se demandant enfin comment cet adolescent a-t-il pu faire pour trouver son adresse. Et si je suis pas là, t’auras qu’à laisser un message.

Il part quelques instant fouiller dans sa valise qu’il aura réussi à récupérer dans les ruines de son hôtel dès qu’il fut assez en forme. Il en sort alors ses vêtements du jour, une chemise bleu marine avec un nœud papillon brun et des bretelles assorties. Il ne fait aujourd’hui pas de photographies, il peut donc se permettre d’adopter un style plus excentrique, en parfaite adéquation avec sa bicyclette.

- En fait, c’est quoi ton vrai prénom ? lui demande-t-il en balançant ses vêtements sur son matelas. Je suis pas excessivement fan de ses surnoms, je trouve ça bizarre.


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MacGyver
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Lun 31 Aoû - 21:02
« More than begin
but less than forget »
Pas fan des tactiles, en même temps, c'est typique de sa génération, mais il se garde bien de lui faire remarquer. Il ne connait pas son âge, mais quelque chose lui dit qu'ils ont un écart entre eux d'au moins une dizaine d'année.

Il n'est pas trop sûr de pourquoi Leon rit, si bien qu'il le regarde un peu en chien de faïence, incertain de s'il est en train de se moquer de lui ou non. C'est toujours comme ça avec les adultes, ils ont des rires mystérieux et inexpliqués, comme s'ils étaient les seuls à avoir entendu une blague qu'on aurait soufflée dans leur oreille.

Ca l'agace un peu, mais il n'en dit rien ; Leon fait au moins l'effort d'avoir l'air sympathique et de lui offrir des gâteaux. Il peut bien se retenir d'être insolent.

Il n'ajoute rien non plus, au début, quand l'homme lui avoue qu'il ignore le contenu de son téléphone. Ca le surprend, alors il garde l'information dans un coin de son crâne, à côté de toutes les autres qu'il a accumulé en quelques minutes de discussion.

Quand Leon lui a dit un peu plus tôt qu'il avait la mémoire courte, il n'imaginait pas...  courte courte. Si bien qu'il commence à suspecter qu'il s'agit d'un peu plus que de l'étourderie (si ce n'était pas déjà évident).

Perdu dans ses suspicions, Ashton ne remarque qu'à la dernière seconde Leon qui se jette sur lui pour se confondre en remerciements, en lui pulvérisant les doigts entre ses mains. Il arbore un sourire incandescent, sincère, qui le ravi tout autant qu'il le met mal à l'aise ; il ne fait pas ça pour la reconnaissance, d'autant plus que leurs rôles devraient être inversés selon lui en cet instant, mais l'enthousiasme est communicatif.

Peu friand des poignées de main, Ashton s'arrache à son emprise  – le moins sèchement possible, il l'espère, mais il a du mal à maîtriser ça  – et essuie vaguement sa main libérée sur sa jambe d'un air nerveux. Il ne sait pas trop comment lui renvoyer son sourire ou son engouement ; le visage rougi d'embarras, il tente de ne pas se laisser emporter par son euphorie. Garder la tête sur les épaules.

Non mais c'est trois fois rien, il ment, car il sait pertinemment qu'il va ramer sec pour réparer son téléphone.  Puis tu m'as aidé alors c'est la moindre des choses...

Il y revient malgré lui à cette dette qu'il s'invente, car au final il ne parvient pas à s'imaginer aider quelqu'un sans une bonne raison derrière. Il ne veut pas avoir l'air de l'aider juste pour l'aider ; il ne fait pas dans la charité.

Non, la politique de la maison, c'est le troc, l'échange de biens et de service. Pas l'entraide juste pour l'entraide.

Alors quand Leon lui propose à nouveau ses livraisons, il devrait en toute logique saisir l'occasion, profiter de sa générosité, profiter de sa reconnaissance pour tirer un peu plus sur la corde. Et pourtant...

J'sais pas... J'verrai. il tranche, incapable de lui avouer qu'il ne lui fait pas assez confiance pour lui confier quoique ce soit.

D'un œil attentif, Ashton observe Leon s'affairer à préparer ce qui semble être sa tenue du jour ; il jette un regard un peu critique vers l'ensemble, clairement pas à son goût, mais il ne commente pas.

Lorsque survient la fatidique question de son surnom, il est pris de court et devient hésitant.

Qu'est-ce qu'il a contre le fait de l'appeler MacGyver, au juste ?

Ashton... finit-il par marmonner maladroitement, comme embarrassé par son propre prénom.

Il a bien envie de changer de sujet maintenant que les présentations officielles sont plus ou moins faites ; alors sans tourner autour du pot, Ashton balance la sauce, et ce qui le taraude depuis le début, à force de détails étranges.

C'est ton vrai prénom "Leon" alors ou tu l'as inventé ? T'as de l'amnésie, non ? Qu'il finit par demander bêtement, à défaut de savoir comment mieux phraser ça.

C'est pas très clair pour lui, il est pas trop familier avec ça ; la première personne amnésique qu'il a rencontré, c'est encore Otis qui ne se souvient même plus de son propre nom.

Et en même temps, Ashton est bien incapable de camoufler à quel point le sujet l'intrigue.
ft. Léon




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Mer 2 Sep - 22:34
Ruines de la mémoire
C’est en balançant ses vêtements sur son lit qu’il finit par lui poser cette question qui lui taraude l’esprit dès qu’il rencontre quelqu’un de nouveau. Leurs vrais prénoms. Ce n’est pas qu’il apprécie pas ce système de surnoms qui a mystérieusement émergé après la tempête, c’est qu’il ne le comprends tout bonnement pas. Leon est Leon après tout, ce n’est pas en changeant de surnom qu’il deviendra miraculeusement un autre. Et puis il n’est tout de même pas assez amnésique pour ne pas se souvenir de MacGyver, tout comme il ne l’est pas non plus assez pour ne pas souvenir qu’il est mystérieusement allergique aux kiwis. L’une de ces drôles d’information qui lui soit remontée parmi d’autres, alors que ses souvenirs les plus capitaux lui échappent encore.

- Ashton, répète-t-il comme s’il essayais de graver l’information dans sa mémoire. J’essayerai de m’en souvenir.

Il lui assure sans vraiment lui-même y croire, car s’il ne l’a pas noté dans son carnet de visages, il l’oubliera probablement le soir-même. Mais il fait des efforts tout de même, Leon, car c’est bien de la sorte qu’il pourra espérer retrouver ses capacités mémorielles qu’il aura perdu suite à son coup sur le crâne. Il l’espère, tout du moins.

C’est sans-gêne qu’il retire alors son T-shirt pyjama pour enfiler sa chemise du jour qu’il boutonne jusqu’en haut, la langue coincée entre les dents en une expression momentanément concentrée. Il retrousse ensuite les manches jusqu’au creux du coude avant de se saisir de son nœud papillon encore défait pour l’instant. La question d’Ashton parvient alors jusqu’à lui, et c’est bien un regard surpris qu’il lui lance quand bien même Leon ne s’en cache pas vraiment, “d’avoir de l’amnésie” comme il dit.

- Ouaip, c’est bien mon vrai nom, confirme-t-il en reportant son attention sur son nœud, la tête baissée vers son torse pour mieux y voir, en dépit du double menton que ce geste simple provoque. Leonhardt, qui irait s'inventer un prénom pareil ? Je suis amnésique comme tu dis, mais pas stupide non plus. J’avais mes papiers sur moi quand on m’a retrouvé, je les ai regardés tout simplement.

Il hausse les épaules comme s’il s’agissait là d’une évidence. Parce que c’en est une, n’est-ce pas ? N’est-ce pas là la première chose logique à faire lorsque l’on tombe sur quelqu’un qui n’est capable ni de parler ni de se souvenir de son propre prénom ? Et Leon a par chance été servi niveau papiers. Sa carte d’identité britannique où figurait également une photographie, son passeport, sa carte de presse qui l’a renseigné sur son ancien emploi. Mais également le ticket de carte bancaire de son hôtel qui lui a fourni sa date d’arrivée dans la ville et la photographie de lui en compagnie de sa femme et de sa fille. Il a (r)appris la date de son mariage en regardant l’intérieur de son alliance où elle est gravée.

Et il sait que son portable lui apprendra de nouveau bien des choses sur lui-même, car depuis ces dernières découvertes rien ne lui ait vraiment revenu. Il a comme l’impression de stagner.

- C’est fou tout ce qu’on peut apprendre sur soi-même en regardant dans son porte-feuille, sifflote-t-il à demi amusé alors qu’il parvient enfin à finir son nœud papillon. Le voilà désormais vêtu d’un bermuda de nuit, d’une chemise et d’un nœud papillon. Vision ridicule au possible. Mais il me manque malheureusement encore beaucoup de souvenirs, j’espère que je pourrais les retrouver avec mon téléphone.

Il lui lance un large sourire, à Ashton.
Avant de pencher la tête sur le côté.

- Mais te mets pas la pression hein ? s’inquiète-t-il soudainement. Car l’idée que ses mots puissent le presser ou faire peser sur ses épaules une quelconque pression le met mal à l’aise. Vu la tête qu’il tire, il est peut-être bien irréparable...


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Lun 14 Sep - 19:39
But spirits born from the not happened yet
Leon & Mac
Ashton s'agite sur sa chaise pour tenter de balayer l'inconfort qui le gagne lorsque Leon s'habille non loin de lui. Maladroitement, il fait mine d'examiner une énième fois le téléphone sous toutes ses coutures, afin d'avoir quelque chose où poser ses yeux.

La tenue lui parait un poil douteuse, voire trop insouciante. Il a de l'admiration pour ceux qui arrivent à se composer des ensembles complets, à leur taille, lorsque les magasins ont été détruits et dévalisés au lendemain de l'apocalypse. Lui se contente du minimum –t-shirts, chemises trop larges, survet', pantalons troués...– et ça l'épuise quelque peu de ne pas pouvoir porter le même jean deux semaines de suite.

Lorsque Leon explique la manière dont il a recouvré une partie de ses souvenirs, Ashton arbore une expression d'intérêt poli.

Moi, j'ai pas de porte-feuilles, il déclare alors bêtement en se demandant ce que ça peut bien dire de lui.

Te mets pas la pression, qu'il lui dit, après lui avoir plus ou moins avoué que son téléphone pourrait jouer une importance capitale dans la recollection de ses souvenirs. En temps normal, il aurait trouvé ça franchement gonflé ; mais c'est dit avec tant de bienveillance qu'il reste comme deux ronds de flanc quelques secondes.

Ashton aimerait bien lui renvoyer son sourire, peut-être en gage de reconnaissance de lui faire confiance lorsqu'il ne le mérite pas, de le traiter avec respect malgré son âge, de croire en ses capacités lorsqu'il doute encore. Mais il ne sait pas faire, et même s'il savait, il n'y parviendrait pas, parce que Leon le prend de court par sa gentillesse et sa désinvolture ; il se sent penaud, assis là.

Et ça le prend aux tripes, soudainement, comme une mèche qu'il aurait allumé ; ça le secoue un peu au début, il doit s'accrocher à la table d'un air rigide, pour faire face à l'incendie qui s'est allumé dans ses viscères :
l'inébranlable détermination.

Tout s'enclenche dans son esprit, il trace des plans sur la comète, une liste de noms qui défile dans son esprit, des images de lieux, des adresses.

Ca devrait aller, il s'élance, encore un peu incertain malgré le feu intérieur. Je vais demander à droite et à gauche, je connais des gens qui connaissent des gens, et puis... Et puis, j'irai explorer dans les ruines, on trouve pleins de trucs là-bas si on prend la peine de prendre un peu de risques.

Le désir de réussir le consume un peu, ça brûle trop vite, c'est terrifiant ; il révèle plus qu'il ne le voudrait sur les dangers d'une telle affaire, les sacrifices pour trouver des choses rares.

Le seul problème, c'est que ça risque d'être long. Peut-être. Je crois. Je sais pas, en fait, ça dépendra de ma chance dans mes fouilles. il avoue péniblement.

Il se retient d'avouer sa plus grande faiblesse ; l'ignorance.

Mais il n'a pas peur, Ashton, il visualise déjà dans le brasier de son esprit les cadavres de téléphones qu'il est prêt à maltraiter, si ça l'aide à sauver le seul qui compte à ses yeux : le blackberry de Leon.


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Jeu 17 Sep - 14:35
Ruines de la mémoire
Il l’observe d’un œil curieux lorsqu’il entend de la part de l’adolescent qu’il ne possède pas de porte-feuilles. Concept étrange à ses yeux que ne pas porter ses papiers d’identité sur soi mais il peut peut-être oublier qu’il n’était que touriste à Arcadia Bay, venu ici pour constituer un dossier. Il est anglais, Leon, et non pas originaire de la petite ville ou de ses alentours. Logique donc qu’il garde constamment sur lui sa carte d’identité, son passeport ou sa carte de presse, que de documents qui lui ont permis de se redécouvrir lui-même.

Il enfile son pantalon en vitesse, lorsqu’il voit que le jeune homme a le regard tourné un court moment, avant de serrer autour de ses hanches une ceinture récupérée dans un magasin non loin. Parfois, il ne se rend pas vraiment qu’il a légèrement maigri depuis la tempête, faute au manque de repas corrects, faute au stress qui le ronge sans que cela ne voit réellement. Et il était déjà maigre avant tout cela, Leon. Il attache en arrière sa longue tignasse noir d’encre, alors qu’il écoute d’une oreille attentive Ash lui exposer son plan d’action. Fouilles, connaissances, trouvailles. Il en est presque impressionné, Leon, qui n’a pour habitude de recherche que des animaux rares dont il souhaite capturer l’image au fond de son appareil photo.

Alors il lui sourit.
Sourire large et dents dévoilées.
Comme toujours lorsqu’il sourit.

- Tu sais déjà comment t’y prendre, à ce que je vois, s’enthousiasme-t-il à son tour, alors qu’il rabat vers l’arrière ses quelques mèches folles qu’il ne parvient jamais à attacher dans sa queue de cheval négligée. Je pense pas avoir à m’en faire.

Il sifflote soudainement de bonne humeur, de ce bon début de journée, de l’idée que - peut-être - il finira par retrouver son téléphone portable. Il s’imagine déjà ce qu’il pourrait y retrouver, des photos de sa famille quand il ne lui reste qu’un polaroid, leurs prénoms là où il ne reste dans sa mémoire que les surnoms dont il les affublait alors, d’autres contacts, des amis oubliés, des collègues. Une belle journée.

- Je pourrai toujours t’aider, lui propose-t-il brusquement. A chercher des pièces dans les ruines. On croirait pas comme ça, mais j’ai de bons yeux derrière mes lunettes et j’ai l’habitude de les laisser traîner partout. Tant que je sais à peu près à quoi ressemble ce que je dois chercher, tout va bien.

Son esprit de photographe animalier et son sens de l’observation affûté, voilà ce dont il parle à cet instant tout en oubliant de réellement l’expliquer. Mais peut-être ne sera-t-il pas utile que pour ces détails. Il est bon grimpeur, Leon, et bon randonneur. Les ruines ou les immeubles en domino ne lui font pas vraiment peur, loin de là. Ils l’attirent comme un aimant et l’envie d’y découvrir des trésors passés est toujours forte lorsqu’il passe à leur côtés.


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Jeu 24 Sep - 15:27
Gathering there to pay off a debt
Brought back from the wars
Leon & Mac
Les sourires l'incommodent, alors naturellement il les évite ; mais en tête à tête avec Leon, il lui est difficile de ne pas avoir cette enthousiaste rangée de dents sous les yeux. C'est comme avoir un néon au milieu de sa chambre ; vous aurez beau tenter de vous en détourner, vous en verrez toujours les contours du coin de l’œil.

Dans un coin de son esprit, Ashton se demande où Leon a bien pu apprendre à sourire comme ça, si tant est que ce genre de choses s'enseigne. Dans un autre coin, il se demande si lui-même parviendrait un jour à atteindre ce genre d'éclat.

L'idée lui injecte un nouveau malaise assez singulier ; son interlocuteur devra se contenter d'une pâle imitation, un rictus rapiécé maladroitement au bord de ses lèvres. Ashton n'a jamais appris à sourire.

Ca le surprend sans le surprendre lorsqu'il lui propose à nouveau son aide, afin de l'assister dans ses recherches cette fois-ci. S'il ne trouve pas la proposition inintéressante, il la considère néanmoins irréaliste.

Bah, disons que... il vient triturer ses doigts d'un air un peu embêté.

Ashton en est arrivé à un stade où il n'arrive plus à être lui-même face à Leon : franc et implacable. Il tourne et retourne ses mots dans son cerveau, arrange sa réponse du mieux qu'il peut, tente de s'habiller d'une politesse qu'il ne se connait pas.

Il cherche, avec angoisse, comment faire preuve de tact.

C'est seulement lorsqu'il croit avoir trouvé le meilleur moyen de délivrer son refus qu'il s'élance avec hésitation :

Je sais pas si c'est une bonne idée pour... Quelqu'un comme toi. il marque une pause, ravale sa salive. De ton âge, j'veux dire.

Il ignore tout de l'âge de Leon ; à dire vrai il ne le trouve pas si vieux, mais quelque chose dans son attitude lui donne la sensation d'avoir au moins une dizaine d'années de moins que lui. C'est bien suffisant pour qu'Ashton le range dans la case "antique, manipuler avec précaution".

Faut escalader, courir, puis c'est un peu dangereux des fois, y'a des trucs qui tombent, qui s'effondrent, des fois je me ramasse et...

Les circonstances de sa venue ici lui reviennent soudainement en tête, et sa fierté le rattrape quelque peu. Il tente de rabattre une mèche sur son pansement en se corrigeant du mieux qu'il peut :

... Enfin, pas comme la fois où tu m'as sauvé, hein, ça c'était exceptionnel. En vrai, je tombe quasiment jamais.

C'est un mensonge un peu évident, ses cicatrices en témoignent ; mais il espère tout de même dissuader Leon de l'accompagner dans les dangers des ruines d'Arcadia Bay.

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Sam 26 Sep - 12:46
Ruines de la mémoire
Il lui doit bien ça, Leon, l’aider à récupérer les pièces qui vont réparer son propre téléphone, l’aider à explorer les ruines et les immeubles fracassés, ne serait-ce pour qu’il se sente un tant soit peu utile. Il déteste cette sensation, celle d’avoir besoin d’autrui alors que lui n’hésite pas une seconde à proposer son aide. Comportement paradoxal il est vrai. Et pourtant il le voit hésiter, ce jeune, et peut-être est-il pareil lui aussi à ne pas apprécier l’aide que d’autres peuvent lui proposer, alors il se tâte, hésite et cherche ses mots face à un Leon qui hausse un sourcil en attendant patiemment la suite.

Quelqu’un comme toi...

Et immédiatement son visage se referme et se durcit, car ce ne serait pas la première fois qu’il a le droit à un tel traitement. Après tout, n’est-il pas né avec la peau matte, une origine indienne dans une Angleterre bien blanche de peau ? Il n’est pas idiot, Leon, il a compris très jeune que ses origines allaient plus tard lui causer des tords, parfois il préférait laisser couler et parfois il s’en révoltait. Maintenant que tout le monde est dans la même galère, faut-il vraiment qu’il ait à entendre ce genre de bêtises sortir d’entre les lèvres d’un enfant ? Alors oui, sa bonne humeur s’envole momentanément à l’entente de ce début de phrase qui dans son esprit n’inaugure jamais rien de bon, jusqu’à ce qu’enfin la suite ne soit prononcée.

De ton âge, je veux dire...

- Ah ouf ! s’exclame-t-il dans un semi-soulagement de ne pas avoir à faire à un enfant raciste, avant que son cerveau n’analyse précisément les dernières paroles qu’il aura entendues. ... Eh mais je suis pas si vieux !

C’est qu’il pourrait s’en insurger également car il n’a après tout que trente-et-un ans, il serait fort triste de se sentir déjà âgé à cet âge si peu avancé. Il pince les lèvres de fierté et d’égo mal placé alors que Ashton continue de son côté, expliquant en quoi il peut être dangereux d’explorer ces ruines qu’il escalade si souvent, Leon. Il lâche un large sourire moqueur et un petit rire qui l’est tout autant, peut-être n’est-il pas si drôle de savoir qu’il s’est éclaté le crâne contre un mur mais le voir essayer de se justifier quant à la fréquence de ses accidents l’est. Et puis peut-être se venge-t-il légèrement de se faire prendre pour un papy, Leon.

- Mais oui, c’est ça, quasiment jamais... répète-t-il par ailleurs. On peut aisément sentir toute l’ironie dégouliner de sa voix et de ses lèvres tordues en un sourire narquois. Mais t’en fais pas pour moi, même si je suis vieux, je devrais réussir à suivre le rythme. Ce serait pas la première fois que j’escalade des immeubles.

Il a l’envie de méchanceté dans le fond de sa poitrine, l’envie de rabaisser ce gamin pour un simple mot mal placé ou une phrase mal exprimée, l’envie de lui prouver qu’il est dans l’erreur à penser de la sorte. L’envie peut-être aussi de se rassurer lui-même.


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MacGyver
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Mer 4 Nov - 18:08
Less than forget, but more than begun
Leon & Mac
Ashton a peu d'égard pour les sentiments de ses pairs ; s'il distingue plus ou moins clairement les contours de la plupart des réactions, il a de ces difficultés à en comprendre la forme précise, et avec ça, le fond.

Aussi doit-il se forcer à interpréter du mieux qu'il peut les changements assez soudain dans l'attitude de Leon, lui qui prête ordinairement si peu attention aux adultes. Son "ouf !" lui procure un soulagement certain, quand bien même il est incapable de deviner le semblant de malentendu qui s'est joué entre eux à l'instant.

Jamais sorti de l'auberge, Ashton ne s'attarde finalement plus vraiment sur le ton offusqué de Leon ; il ne lui adresse aucune excuse, juste un air d'adolescent désabusé.

C'est pour toi que je dis ça, à ton âge les hanches ça se casse facilement non ? lâche-t-il avec une sincérité alarmante.

C'est ce qu'il a toujours entendu dire ses aînés, le "j'ai mal à ma hanche !" ; alors certes, il n'a pas des allures de mamie Atlantide, mais dans un contexte comme celui d'Arcadia Bay, il lui semble encore qu'il vaille mieux prévenir que guérir.

Pas franchement convaincu par cette histoire d'escalade d'immeubles, Ashton croise les bras avec défi, la moue dubitative et le regard circonspect.

On s'est jamais croisés pourtant, mais si tu le dis. Bon bah, on verra du coup. lâche-t-il avec une sincérité alarmante.

Sa curiosité quelque peu attisée, il se retient de lui demander ce qu'il peut bien faire là-haut, et si c'est prudent à son âge ; si Ashton a une conscience assez limitée des sujets sensibles, son instinct lui dit très clairement de ne pas pousser la remarque plus loin.

Il aimerait juste une garantie qu'il ne meure pas avant qu'il ait réparé son téléphone. Cette histoire de Leon grimpant sur les toits – et pour quelle raison d'ailleurs ? – il n'y croira que quand il le verra.

Si tu me montres ce que tu sais faire à l'occaz', pourquoi pas. tempère-t-il en se levant de son siège. J'ai pas de talkie' pour rester en contact par contre donc, euh...

Il jette un coup d’œil vers la porte du garage, celle par laquelle il compte bientôt sortir pour en revenir là où son quotidien s'était arrêté.

Bah, je viendrai toquer, j'imagine..

La possibilité de lui envoyer des lettres lui traverse l'esprit une brève seconde, avant qu'il ne la balaie. Il n'a pas envie de s'embêter à devoir passer par George pour ce genre de choses, ni qui que ce soit d'autre.

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Noel
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Jeu 5 Nov - 18:36
Ruines de la mémoire
- Mais elles vont très bien mes hanches ! s’insurge-t-il en soufflant par les narines.

Il n’est pas tout à fait sûr, est-ce que ce gamin plaisante ou non, est-il sérieux ou moqueur ? Il n’en sait rien, Leon, et il ne n’apprécie aucun des deux scénarii car soit on le prend pour un papy avant l’heure ou soit on se fout de lui d’une manière qu’il n’aime pas vraiment. Alors il pince les lèvres, quel âge a-t-il cet enfant ? Dix-huit ans ? Environ ? Dans quelques petits dix ans, le voilà qui aura son âge. Et il verra si ses hanches le font souffrir.

Il verra lorsqu’ils seront dans les ruines d’immeubles.
Il verra si Leon a des problèmes de hanches.
Non mais.

Il souffle à nouveau lorsqu’il capte que l’autre ne semble pas vraiment le croire alors qu’il lui assure que ce n’est pas la première fois qu’il fait de l’escalade. Il en a fait une bonne partie de sa jeunesse, de l’escalade alors oui, il sait par avance qu’il pourra s’en sortir.

- Oui, je te monterai, annonce-t-il toujours vexé dans sa fierté de jeune adulte. Tu verras que mes hanches se portent à merveille.

Pourquoi a-t-il l’impression que toute cette histoire va devenir une drôle de compétition entre les deux ? Juste pour ne pas ternir sa fierté ? Drôle d’idée, il est vrai mais Leon a quelque chose d’arrogant, il n’apprécie pas qu’on puisse le prendre pour un moins que rien, quelqu’un qui n’est pas ou plus capable de rien.

Et pire.
Vieux ? Déjà ?


- Je t’attends, fait-il alors en haussant les épaules, aspect soudainement détaché alors qu’il jette un dernier regard inquiet sur son téléphone que Ash tient par conséquent dans sa main.

Et le voilà de nouveau seul dans son garage, la porte se referme derrière lui. Il se mord la joue et les lèvres car il ne sait pas vraiment quoi penser. Ce jeune a l’air d’être... très jeune. Mais il se décide finalement à lui faire confiance pour la réparation de son téléphone, dans le creux de ses tripes quelqu’un lui souffle que s’y trouvent quelques petites choses importantes. Il soupire un moment, passe sa main dans ses cheveux. Puis finalement il se penche vers le miroir de table qui trône sur ce bureau, tire ses traits et balaie sa face de ses yeux ambrés.

- ... J’suis pas si vieux, non ? demande-t-il à son propre reflet.


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