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Panique et retrouvailles ft. Léon

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Mar 22 Sep - 23:35

Panique et retrouvailles ft. Léon Um0k

Panique et retrouvailles

Feat Léon



Encore une balade en forêt ?

-Il faut bien que je promène Actéon, et moi-même.

Tu laisses tes doigts se perdre dans le poil de ton fidèle compagnon qui t’as soutenu dans les moments les plus difficiles. C’est que vous en avez vu des choses, lui et toi. Il était le résident indésirable quand tu vivais encore chez ton frère et qu’il n’était encore qu’un petit chiot, avide de bêtises. Cette courte expérience chez son oncle l’a beaucoup fait mûrir, et davantage lorsque toi et lui vous êtes retrouvés sans domicile fixe si ce n’est une tente. Il était ton éclaireur, le chasseur, celui qui couvrait tes devants pendant que tu couvrais ses arrières. Une fine équipe que vous étiez, et que vous êtes encore, tous les deux.

Envers et contre tout.

Une citation qui vous définit parfaitement. Tu aimes Actéon comme ton propre fils, comme ton meilleur ami, comme jamais tu ne t’aimeras toi. Tu ne te laves peut-être pas souvent, mais lui, tu prends un soin tout particulier à son hygiène. Dès que tu le peux, il à le poil brillant comme un diamant, il a toutes les friandises qu’il veut, et des moments de jeux tous les jours. Il est assurément ton soleil, et même après la disparition de celui qui fait que toute vie est possible sur Terre, toi, tu vivras encore… Parce qu’Actéon ne sera pas mort. C’est un peu bizarre venant de quelqu’un d’extérieur, mais pour toi, tout ça fait sens. Après tout, il a été ton seul et unique soutien lorsque tu étais SDF. Alors oui… Il mérite la plus grande promenade en forêt qui soi !

Tu attrapes un bâton et immédiatement, les oreilles d’Actéon se redressent. Il tourne son regard vers toi, la langue pendante, la queue s’agitant à la vitesse de la lumière. Vous partagez un grand sourire, et tu lances le bâton le plus loin possible. Actéon pique comme une fusée et il attrape le bâton, revenant vers toi. Cela, tu le fais à plusieurs reprises, ton chien ne se lassant pas de cet exercice. Seulement, à un moment donné… Il ne revient plus. Immédiatement, tes sens sont en alerte… Actéon ne s’éloigne jamais trop de toi, c’est devenu ta propre ombre… L’ancre qui te raccorde au rivage.

Rattrape-le, vite.

Ton cœur tabasse ta cage thoracique, il résonne dans tes oreilles… Personne ne t’as jamais vu perdre ton sourire, même lors des drames… C’est un peu ta façon de cacher la peine qui peut parfois te dévorer. Mais là, tu es blême, tu ne ris plus, tu ne fais plus de blagues… La situation te préoccupe, et ce, même si Actéon n’a disparu que depuis à peine quelques minutes. C’est si anormal de le voir s’éloigner de toi que tu considères la situation comme inquiétante.

Immédiatement, tu l’appelles, agitant le sachet de croquettes que tu apportes toujours avec toi. Tu parcours la forêt, passant à travers les fourrés, t’égosillant à crier son nom encore et encore. Au bout d’une trentaine de minutes, enfin, tu entends un aboiement. Immédiatement, tu pousses l’accélération de ta vie, comme si la police te courait après. Tu arrives aux abords d’une clairière, il y a une petite rivière qui coule et au bord, un homme qui tient la patte bandée de ton fidèle compagnon.

Attaque-le.

Tu t’avances, les yeux rougis et le regarde.

-Mais qu’est-ce que vous faîtes ???



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Noel
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Noel
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Jeu 24 Sep - 21:19
Panique et retrouvailles
Il a toujours été doué pour l’escalade, Leon, c’est un sport qu’il pratiquait - et pratique encore - de manière régulière. L’escalade, la randonné, tout ce qui pouvait lui assurer une bonne condition physique, car c’est qu’il en a bien besoin à grimper en haut des arbres comme il le fait afin d’avoir une vue dégagé sur les cimes. Car c’est bien ici que l’on trouve plus facilement ce que l’on cherche, c’est d’ici qu’il est possible d’apercevoir les oiseaux en vol, d’apercevoir leurs couleurs, leurs danses et leurs mimiques. Parfois, la canopée des forêts tropicales lui manque, songe-t-il alors qu’il se trouve en haut d’un arbre, plus ou moins confortablement installé dans le creux d’un tronc, occupé à observer les arbres alentours où il voit déjà depuis quelques minutes un nid occupé par des petits tout juste nés. Il attend les parents sans un mot, les mains autour de son appareil photo.

Et le voilà enfin, le père qui revient se percher aux côtés de ses petits, flamboyant de ses plumes rouges qui contrastent avec son dos noir et blanc. Il l’admire un moment ce pic à poitrine rouge, la lèvre inférieure coincée entre ses dents avant qu’il ne se décide à lentement lever son appareil devant ses yeux.

C’est une séance photo comme il les aime, durant les quelques secondes de présence du père - celui qu’il souhaitait voir pour ses couleurs. Une fois parti, le voilà qui recommence à attendre patiemment, observant aux alentours et les yeux parfois rivés sur son appareil afin de trier les clichés qu’il a pu prendre en rafale. Comme souvent désormais qu’il n’a plus de quoi les stocker en totalité, il en supprime une bonne partie - des photos ratées, floues, à mauvaise profondeur de champs, où l’oiseau n’était pas correctement positionné, qui ne lui plaisent tout bonnement pas. Il en garde tout de même quelques unes, notamment celle du parent qui nourrit l’un de ses enfants, la tête de l’oisillon sortant alors du tronc où est caché le nid.

La mère revient quelques minutes après, bien moins colorée que le mâle mais qui lui offre tout de même un sublime spectacle en compagnie de ses oisillons. Puis à nouveau il attend avec un sourire aux lèvres. La photographie animalière se constitue finalement de beaucoup d’attente.

Mais c’est finalement un aboiement qui attire son attention vers le bas et le voilà qui baisse momentanément les yeux pour apercevoir au pied de l’arbre un border collie noir et blanc. Il fronce un moment des sourcils en regardant autour de lui dans l’attente d’un éventuel propriétaire, l’image d’un petit shiba-inu revenant dans son esprit. Mais c’est lorsqu’il voit le chien boitiller qu’il pince les lèvres, légèrement inquiété de ne voir personne arriver. Il se demande bien s’il s’agit là d’un autre canidé qui a perdu son propriétaire lors de la tempête, c’est que ça ne l’étonnerait qu’à moitié, ce ne serait pas le premier ni même le dernier. Sa gorge se serre à cette pensée alors qu’il range sur le côté de sa hanche son appareil et son objectif avant de sauter à terre à quelques pas du chien blessé.

Il s’en approche doucement, main tendue vers son museau et à moitié accroupi sur lui-même comme s’il voulait lui faire comprendre qu’il est bel et bien de son côté. L’animal couine un moment, recule à la vue de l’humain qui s’approche. Il a étrangement des réflexes, Leon, celui d’y aller doucement, de tendre la main, de ne pas paraître comme étant une menace devant le chien blessé. Comme s’il savait déjà comment procéder, comme si on lui avait appris. Pourtant il est loin d’être parfaitement à l’aise, ses mains tremblent légèrement et sa gorge se serre.

- Chhh... Viens Domino, lui souffle doucement Leon main tendue.

Il donne déjà un surnom au chien, comme il aime le faire à de nombreuses occasions. N’a-t-il pas donné un autre surnom ridicule à un autre chien trouvé dans la nature, près des habitations détruites ? Pepperoni lui manque parfois, songe-t-il alors qu’il parvient enfin à s’approcher de celui qu’il nomme déjà Domino. Une main dans la fourrure, un sourire soufflé. Quelques minutes ainsi, le temps que le chien ne finisse par lui faire confiance, ne serait-ce qu’un peu, avant qu’il ne s’assoit à ses côtés. Il observe la patte de l’animal boitillant, légèrement blessée et ouverte comme s’il était mal tombé, comme s’il s’était éraflé sur une branche ou un chardon. De son sac il sort un rouleau de bandage qu’il garde normalement pour lui si jamais il se blesse durant ses pérégrination, afin que la blessure ne reste à l’air libre, afin d’éviter au maximum les infections.

Mais à peine a-t-il fini de lui bander grossièrement la patte qu’une voix l’interpelle, alors il redresse le regard avec un sursaut tant le ton lui semble désespéré.

- Je-Je suis pas vétérinaire ! s’exclame-t-il par ailleurs, comme si c’était là la meilleure des choses à dire en premier. Mais il s’est blessé à la patte, faudrait pas que ça s’infecte.

Il déglutit légèrement, voyant alors la détresse dans les yeux de l’homme en face de lui.

- Il est à vous ?


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Ven 25 Sep - 10:35

Panique et
retrouvailles

★ Feat Nugget

Panique et retrouvailles ft. Léon Tbtt
Tes yeux observent le spectacle devant toi. Actéon a l’air misérable, la patte dans la main de cet inconnu que tu peines à distinguer à cause de ton regard embué. C’est le pire qui aurait pu arriver…

N’est-ce pas ?

… Ton chien qui se perd, qui se blesse et se retrouve à la merci du tout-venant. Peut-être que tu aurais dû lui mettre une laisse, non ? Cela aurait sûrement évité un tel incident.

Mais c’est impossible.

Actéon est un être libre, comme tu l’es… Il est le reflet de ton âme, alors jamais il n’aurait accepté d’être coincé avec une telle chose, obligé d’imiter tes moindres mouvements pour ne pas perdre le rythme, engoncé et privé de sa liberté. Et tu sais que c’est impossible pour un chien de marcher au pas d’un humain. Tu peines à réfléchir, la situation te sembles désespérée, et c’est bien la première fois que tu te retrouves démuni à ce point. D’habitude, même quand les choses sont sur le point d’exploser, tu lâches toujours une petite blague ici et là… Mais là, c’est peine perdue. Tu as le cœur en berne, et les nerfs en feu. Tu ne parviens même pas à faire un lien logique entre l’homme et le bandage qui se trouve autour de la patte de ton meilleur ami. En fait, il faut que l’autre te le crie, ayant sûrement peur que tu fasses un acte irréfléchi à son encontre.

Vétérinaire ?

Tu clignes des yeux en l’observant, l’idée faisant lentement son chemin dans ton cerveau avant qu’enfin, une boule de soulagement explose dans ton estomac.

-Oh… Mon pauvre Actéon !

Tu renifles bruyamment, les larmes coulant sur tes joues tandis que tu fonces vers ton chien qui aboie à ton encontre. Sans attendre, tu l’enserres dans tes bras, nichant ton nez dans ses nombreux poils.
-Espèce d’idiot ! Il fallait m’attendre plutôt que de courir dans la nature !

Tu t’exclames, restant comme ça durant trois bonnes minutes, ignorant même la situation gênante dans laquelle tu dois mettre l’autre type.

-Merci beaucoup.

Tu dis, relevant ton nez rougit et tournant enfin la tête vers le vétérinaire. Tu t’essuies dans ta manche, et observe l’homme en face de toi.

Elégant.

Durant encore de longues minutes, tu l’observes avec la forte impression de l’avoir déjà vu. Et toi, tu es plutôt physionomiste… C’est important quand on est un activiste comme toi, pour reconnaître les visages des braconniers

Ou de ceux que tu volais.

Et finalement, tu réalises ! Tu le connais !

-Eh mais… Je te connais-toi ! T’es Leon ! Le photographe animalier, on s’était parlé avant la tempête !

Du coup, il n’est pas vétérinaire.





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Noel
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Noel
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Dim 27 Sep - 13:30
Panique et retrouvailles
Il y a comme un moment de flottement entre les deux hommes, Leon tient encore la patte du chien blessé dans sa main alors que l’autre semble cligner des yeux un instant devant cette scène. Quelques secondes de silence passent, doucement et même lentement du point de vue du photographe qui a alors l’impression désagréable que l’homme en face de lui pourrait perdre la raison d’un instant à l’autre. Mais c’est finalement du soulagement qu’il entend dans le fond de sa voix lorsqu’il le brise du simple nom de chien.

Actéon.

Il ne pense s’empêcher de penser, Leon, que Domino est un bien meilleur surnom que le vrai mais il a toujours eu une drôle de manière de juger les prénoms et surnoms qu’il donne à autrui, humains comme animaux. Alors il tente bien de l’assimiler dans son esprit, Actéon le border-collie, mais c’est qu’il y a bien des chances pour que reste désormais le surnom de Domino qu’il lui aura donné durant à peine quelques minutes.

Il libère enfin la patte du chien pour se décaler de l’animal alors que son propriétaire vient l’enlacer suite à la terreur qu’il lui aura fait. Il se décale donc, Leon, de quelques mètres en arrière, toujours assis à même le sol et les vêtements maculés de terre, c’est après tout une chose commune pour lui qui a l’habitude de ramper dans les bois et les fougères afin de se camoufler aux yeux des sujets de ses clichés. Mais il les laisse là, tranquilles un moment - un long moment même - à célébrer leurs retrouvailles. Il se sent un peu de trop durant cette scène, et c’est bien logique mais une forme de gêne se développe dans le fond de sa poitrine. Il aimerait pouvoir partir comme il aurait aimé le faire lorsque Pepperoni a retrouvé son propriétaire légitime après deux mois passés à ses côtés, et pourtant il reste là à les observer, gêné certes mais également jaloux de ceux qui ont un compagnon à leurs côtés durant cette calamité.

Lui, il n’a personne.
Il baisse un peu les yeux à cette pensée.

- De rien, toussote-t-il alors les remerciements parviennent jusqu’à lui.

Il hausse les épaules et garde les yeux au sol, mal à l’aise comme rarement il l’est. Il vient même jouer avec les peaux mortes de ses ongles qu’il s’est mis à ronger depuis la tempête, tripoter son appareil photo du bout des doigts et relever les yeux vers le chien qu’il aimerait pouvoir caresser sans pour autant oser amorcer ce simple geste.

Mais l’entente de son prénom - de son diminutif même - l’attire brusquement, il cligne des yeux de surprise et d’incompréhension, sourcils froncés et tête penchée sur le côté. Il observe l’homme face à lui, celui qui lui assure lui avoir déjà parlé, sans pour autant qu’il ne parvienne à s’en souvenir. Puis finalement, l’explication arrive bien vite et elle ne tient qu’en trois mots : avant la tempête. Il ouvre les lèvres avec un air de benêt sur le visage car si cet homme en face se souvient de lui, l’inverse n’est pas pour autant véridique. Les quelques jours avant la tempête ne sont pour Leon qu’un immense trou noir, apparemment c’est dû à la pierre qu’il s’est pris en plein visage.

- Je... Je me souviens pas de toi... fait-il d’une voix hésitante. Désolé... Il baisse les yeux et voudrait bien s’enterrer mais il se contente de pointer sa tempe gauche et la légère cicatrice qui s’y étale, si légère qu’il faut savoir qu’elle est là pour la voir. Je me souviens absolument pas des quelques jours avant la tempête et avant... c’est encore flou.

Flou des grands évènements de sa vie, flou de sa famille et flou de ses amis. Il a bien quelques souvenirs, des souvenirs idiots qui parfois lui reviennent soudainement, sans raison et sans logique, comme les rires de sa femme et de sa fille qui parfois résonnent dans la nuit.


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Dim 25 Oct - 14:34

k4pu.jpg

Panique et retrouvailles

A la rescousse d'Actéon

Tu penches légèrement la tête sur le côté lorsque Leon t’annonce qu’il ne se souvient pas de toi. Ouch, ça fait mal à l’orgueil, ça ! Si t’en t’est que tu en aies eu un jour, de l’orgueil. Après tout, ce n’est pas anormal qu’il ne parvienne pas à se remémorer ta tronche. Il faut dire que tu as toujours été un mec oubliable… Des SDF, on en voit à la pelle, de ces types-là, ce ne sont pas eux qui vont véritablement vous marquer… Sauf s’ils vous volent, là, vous ne les oubliez pas, vous leur courrez même après.

Il faut courir vite, quand on est SDF.

Oui, et puis, il faut savoir bien négocier. Expliquer pourquoi tu as besoin de cet argent pour t’acheter une bonne bouteille de villageoise plutôt qu’un sandwich triangle, ça ne s’apprend pas en un claquement de doigts ! Bon, ce n’est pas comme ça que tu as rencontré Leon. Comment tu l’as rencontré, d’ailleurs, ce pauvre bougre ? Ah bah, toi-même tu peines à t’en souvenir. Ah si, tu sais que tu l’avais pas mal emmerdé en lui parlant d’animaux, tu l’avais vu en photographier certains, bien longtemps avant la tempête. C’est sûr que lorsque tu as l’occasion de parler d’animaux, tu n’as pas la langue dans ta poche.

-Oh, c’est bien triste, ça.

Tu lui concèdes, même si comme ça, il aura l’occasion de se faire de supers souvenirs, maintenant. C’est mieux de penser que le temps présent est quasiment la normalité, que de paniquer parce que tu as en mémoire la belle vie que tu avais avant le drame.

-On s’est rencontré y a un moment, t’en veux pas de ne pas te souvenir de moi. Les SDF, ça n’a jamais marqué les esprits. C’est parce que je t’ai vu photographier des animaux, que je t’ai abordé. Vois-tu, je suis un grand défenseur de la communauté animale, et de tout ce qui porte le doux nom de Nature, hahaha !

Fais gaffe à ce qu’il se réjouisse pas de ne pas se souvenir de toi !

-Mais au final, on ne s’est pas non plus parlé des masses. Juste assez pour que je connaisse ton nom. De toute manière, la tempête, c’est aussi le renouveau… On peut avoir une nouvelle vie, et de nouvelles amitiés ! Laisse-moi me représenter…

Ne fait pas la révérence… Ne fait pas la révérence…

Tu t’inclines sous un aboiement joyeux d’Actéon, il est toujours là pour approuver tes blagues, celui-là.

-Neoephe, noble bâtisseur chez les Greens !
feat Leon
Grimy

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Noel
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Noel
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Jeu 29 Oct - 22:07
Panique et retrouvailles
Il ne semble pas comprendre, l’homme en face, que ce n’est pas uniquement son visage que Leon a oublié mais bien des pans entiers de sa vie. De ses proches, seuls quelques visages lui reviennent, seuls quelques surnoms stupides qu’il avait alors tendance à leur donner dans cette habitude qui lui est propre. Quelques images également, de drôles d’images desquels il parvient encore à déduire des évidences.

J’ai été adopté car de ma famille, je suis le seul à la peau matte.
Nanor est vétérinaire, je la revois encore avec ses habits de médecin.
Ma fille est née en juin 2017. Je ne sais comment j’ai fait pour m’en souvenir.
J’ai loupé son anniversaire...


Des souvenirs. Qui vont. Qui viennent.
Dans tous les sens.

- Euh... commence-t-il en écarquillant les yeux, le doigt toujours pointant sa tempe, mouvement suspendu dans l’air suite aux premières paroles de l’homme en face. Euh... Mais en fait, je... Bien rare qu’il perde tout son bien-parlé, Leon. Je me suis pris un coup sur le crâne et... Pouf ! Trou noir.

Il hausse les épaules car ce n’est pas contre lui ni contre qui que ce soit, et c’est bien là ce qu’il craint, Leon. Qu’on lui en veuille qu’il les ai oublié, qu’on lui en veuille qu’il ne se souvienne plus des gens qu’il aimait et qu’il aime encore. Mais que dira sa compagne si elle apprend qu’il ne se souvient que de son surnom ? Et sa fille, qu’en penserait-elle également ?

S’il les revoit un jour.

Il chasse cette pensée intrusive en secouant le visage de droite à gauche, boule dans le fond de la gorge et du ventre, mal à l’aise à en crever des suites de cette idée qui l’écœure plus que tout au monde.

Il cligne les yeux lorsqu’il voit l’autre s’incliner sous son regard surpris. Il n’a pas écouté un traite mot de ses paroles, bien trop perdu dans ses pensées pour parvenir à lui prêter attention. Il s’en veut soudainement, alors au moins il tente d’écouter ses présentations. Neoephe, dit-il. Un Green donc. Apparemment, il n’en a rien à faire que Leon se trouve ici, sur le territoire de son groupe et qui plus est sans raison valable. Tant mieux, Leon n’aime pas les guerres qui se jouent entre les groupes nouvellement formés.

- Leon, se présente-t-il à son tour. Noble livreur chez... Euh... Tout le monde.

Puis il hausse les épaules car c’est bien à travers tous ces groupes qu’il vadrouille, Leon, avec son vélo vintage et son petit panier en osier à l’avant du guidon. Il n’aime pas les guerres, Leon, alors il ne privilégie pas un groupe plus qu’un autre bien que sa neutralité des plus totales puisse parfois agacer.

- Tu m’as dit qu’on s’était parlé avant la tempête ? qu’il demande Leon. D’abord lentement, alors que doucement l’idée fait son bonhomme de chemin jusque son esprit. Est-ce que je... Je t’aurais raconté des trucs sur moi ? Des trucs que j’aurais oublié ?


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Dim 27 Déc - 22:07

Panique et retrouvailles
Tu penches la tête sur le côté en écoutant le pauvre bougre te raconter qu’il s’est pris un coup sur la tempe. La manière dont il a perdu la mémoire n’a pas vraiment d’importance. En fait, autant dire que tu t’en fiches un peu, voire complètement. Il a perdu la mémoire et c’est tout, et tu ne sais pas vraiment comment lui faire revenir ses souvenirs, d’autant plus que vous n’avez dû vous parler que quelques heures à tout casser. Donc, tu ne penses pas être la personne la mieux placée pour l’aider. A la limite, s’il veut que tu lui bâtisses une maison, ça peut s’arranger ou même, l’aider à entrer chez les Greens… Mais la chose s’arrête là.

-Euh…

A ton tour de jouer les onomatopées. Tu hausses les épaules, un peu perdu, alors que tu essayes de te remémorer ce que vous avez bien pu vous dire et surtout, ce qu’il a pu te révéler sur lui. A quel point est-ce que vous avez parlé pour qu’il te révèle des éléments sur ta vie privée ? S’il vivait à Arcadia Bay, il a sûrement des amis qui ont survécu à la tempête qui lui seraient d’une bien meilleure aide que toi. Néanmoins, tu ne te détournes pas comme de nombreuses personnes l’ont fait quand tu avais besoin d’aide… Tu décides malgré tout de lui tendre la main. Tu lui dois bien ça, après tout, il a aidé Actéon.

-Tu sais, je ne vais pas t’être d’une très grande aide, on ne s’est parlé que quelques heures à tout casser. Je pense que tu aurais plus de chance si tu essayais de retrouver tes anciens amis d’avant.

Tu t’autorises tout de même à dire.

-Mais je peux quand même t’aider. Je me souviens que tu as parlé de ta fiancée, ou ta femme ? En tout cas, tu étais marié, et t’avais un grand sourire parce que t’arrêtais pas de me dire qu’un heureux événement allait t’arriver. Mais tu m’as pas dit ce que c’était.

Tu oses les épaules, ne te souvenant de pas grand-chose.

-J’espère que ça a pu t’aider ?
Grimy


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Noel
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Noel
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Mar 29 Déc - 14:09
Panique et retrouvailles
Oh la belle idée qu’il a eu là, Leon. Il est vrai, s’ils se sont parlés avant la tempête, peut-il lui a-t-il laissé quelques informations sur sa vie d’avant ? Probablement ? Sauf s’ils n’ont parlé que de leur travail respectif, là Leon n’aurait pas vraiment plus d’informations. Il se souvient beaucoup de son travail, car il a encore son appareil dans les mains et son objectif sous les yeux. Alors il a eu quelques souvenirs remontés, et s’il était ici, à Arcadia Bay, c’était pour le travail il est vrai. Sa carte de presse est toujours dans ses affaires et puis les clichés qu’il a retrouvé dans son boîtier sont des animaux des côtes.

Alors il était ici pour ça non ?
Le travail ? De passage ?

- Mes amis d’avant sont à Londres, annonce-t-il donc en haussant les épaules. J’étais là juste pour le boulot, j’suis venu seul.

Enfin, je crois...
Mais il tait ces derniers mots.
Parfois encore, il a l’impression.
Que ces mots ne soient pas justes.

Mais pourtant, il essaye, Neoephe, c’est qu’il est bien aimable de tenter de parler de ses souvenirs à un amnésique inconnu, juste quelques heures avant la tempête dont lui-même ne se rappelle pas. Il lui parle de sa femme - fiancé, dit-il et Leon sourit - pas de surprise de ce côté, il a toujours sa photographie à ses côtés et son alliance à son annulaire gauche, là où est bien écrit la date de son mariage : le 12 août 2016.

Mais ces derniers mots l’animent.
Heureux évènement ?

Il fronce les sourcils, Leon. Encore son esprit se bloque, quelque chose qu’il a sur le bout des lèvres et de la langue, quelque chose d’important, de crucial, d’essentiel. Il déglutit, plisse les yeux comme s’il cherchait à se souvenir de ce qu’il a oublié là. Il n’y parvient pas, n’y arrive pas. Ce qu’est désagréable comme sensation, comme impression. De savoir sans savoir, souvenirs bloqués dans son esprit qui ne veut pas se rappeler.

Comme s’il avait peur.
Du traumatisme des souvenirs.

- Heureux évènement...? répète-t-il, perroquet qu’il est avec son air déconfit et perdu sur les traits. Eurm... Ça me dit... Rien. Ou plutôt il ne parvient pas à remettre ces mots dans son esprit. Mais merci quand même !

Large sourire.
Sincère.
Comme toujours.

Et son regard se repose sur le chien sauvé, Domino - Acteon - retourné auprès de son propriétaire légitime. Son sourire s’attriste légèrement, car encore il repense à Pepperoni petit shiba sauvé des ruines des mois plus tôt, retourné lui-aussi auprès de son propriétaire. Comment va-t-il ? Leon l’ignore, Paparazzi a disparu. Mais il préfère ne pas y penser, sans y parvenir malheureusement. Mais bientôt, il remet correctement son masque sur ses traits et élargit son sourire en fixant le canidé. Et il s’agenouille devant lui, pose sa main sur son crâne sans se soucier une seconde de ce que pourrait en penser l’homme à ses côtés.

- Comment tu vas toi ? qu’il lui demande d’une voix enfantine, comme toujours lorsqu’il parle aux animaux de compagnie. Plus de peur que de mal, hein ?


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