[TW][24/9]The only game she plays now turn the other way • Jupiter

Jupiter sur le chemin de fer avançait,
Le visage colle-porté par les soupçons.
A Arcadia, les rumeurs se ruaient,
Jusqu’à elle, jusqu’à raisonner à l’unisson.  
Néanmoins, personne n’avait encore aucune idée,
De ce qu’il vraiment était en train de se passer.
Néanmoins, elle ne savait vraiment où elle devait se rendre,
Pour trouver la source de tous ces étranges méandres.

Alors, la jeune fille s’avançait, un peu perdue,
Un peu sonnée, par sa nuit, par ses blessures, par la toux.
Le long de sa gorge, elle remontait, la maladie. Elle se mettait à tousser.
Pourtant, la brune ne refusait d’avancer, de se laisser tomber dans un trou.
Elle ne sentait pas encore morte, mais les cernes sous ses yeux,
Ne semblaient pas pour autant montrer de la vie, un côté calamiteux.
Le long de son bras, de sa jambe arraché face à la roche de la falaise,
Saignait encore un peu par endroit,
Mais sa peau reprenait progressivement ses aises.
Elle regardait parfois, pas si inquiète que ça.

Son esprit était cependant plus motivé,
Alors qu’elle errait comme un zombie,
Sur un territoire qui ne lui appartenait.
Sur des terres qui n’étaient pas celles appropriées.

Peu lui importait, tout ce qu’elle savait,
C’est qu’en sortant, elle trouverait.
Avec sa détermination à toute épreuve,
Elle ne lâcherait.

Le long du chemin de fer, il n’y avait personne.
Sur une distance éloignée, elle n’avait rien vu,
Ni homme, ni femme, ni moyen de transport qui charbonne.
Ni de quoi réveiller ses soupçons, juste rien en vu.

Et pourtant, une voix qu’elle connaissait la fit faire volte face,
Pour se retourner, juste une rouquine qui avait souvent fait preuve d’audace.
Pieds nue, elle jonchait le même chemin,
L’air encore plus perdu que le lien.

Pompom-girl. Toujours le même refrain.
Toujours le même sourire moqueur, le même baratin.

- Ah mince. Je croyais que j'étais perdue… Je tentais de t’imiter, Lust. A notre première rencontre tu te souviens… Toujours en train de rager. Tu ne pouvais pas t’en empêcher. Souvient toi comme c'était hilarant...

L’humour, pour se protéger,
Un sourire moqueur, pour se cacher.
Alors qu’intérieurement, elle ne savait plus sur quel pied danser,
Alors que hier, une larme dans le cou d’Hawk l’avait flagellée.

Pourtant, les yeux de Jupiter vinrent observer,
L’état désastreux de la fille qui toujours l’insultait.
Elle ne savait pas ce qu’elle devait penser,
Elle ne sait pas ce qu’elle devait faire.
Au lycée, elle le faisait, se mêler des affaires,
Pourtant, tout semblait différent sur ce chemin de fer.

- Et toi, qu’est ce que tu viens faire ici ? Pieds nu…

Sensation bizarre dans sa poitrine,
Dans sa gorge, dans son cœur, une boule pleine d’épine…
Jupiter ne savait pas si c’était de l’inquiétude,
Ou juste la fatigue, toute une désuétude.

Elle se tenait droite comme un piqué,
Ne lâchant plus des yeux la pirate,
Sans avancer, sans plus bouger.
Puis une couleur, attira son regard.
Un peu plus loin, une fleur suivait le chemin.
Derrière Lust, quelques fleurs, dont une en particulier
Avait attiré l'attention de la couche-tard.

Interpellée, Jupiter se contenta de la fixer,
Puis Lust, Puis la fleur, sans se lasser.

Duel sur le chemin de fer,
Entre pirate et chevalier.
Deux guerrières aux fallacieux cœur de pierre,
Menaient leur combat, déjà malmenées par le passé.

Et le temps, devint comme électrique,
Pourtant, il n'y avait de raison catégorique.

Il faisait chaud,
Se redressait étrangement sa peau.
Quel effroyable temps...
Pensait Jupiter,
Qu'allait encore réserver cet univers ?
Dans sa tête, elle n'avait le temps se songer,
De penser à tous ces mystères...

Ses poils, ses cheveux venaient se dresser,
Sur la peau, sur les plaies, sur le sang pas séché.
Sûrement la fièvre, la maladie.
C'est ce qu'elle se disait, dans l'apathie.

Trop concentrée sur la luxure,
Sur la rouquine sans chaussure.
Jupiter ne la lâchait plus des yeux,
Comme cette fleur, elle était fine, amaigrie.
Pourquoi cela l'importait ainsi ?
Ses bras, son corps, étaient las.
Mais Jupiter, malgré la douleur,
Elle avançait jusqu'à la fleur, ou cette terreur.

Chevalier, droite, un templier.
Les muscles travaillés braqués,
La poitrine gonflée, l'air fier dévoilé.
Jupiter, vers elles, avançait.
Pas à pas, comme une machine,
Alors que la douleur la travaillait.  
Elle écoutait les railleries,
Prenait son pieds, sans scrupule, sans soucis.

Leur petit jeu continuait.
Balancer du feu dans l'huile comme des pyromanes,
Pour ne laisser s'éteindre la flamme, sans l'indice d’octane.
Il était temps, pour Jupiter de rattraper sa maudite soirée.
Elle vint faire craquer ses doigts, et un sourire s'agrandit.
Enfin, preuve de son manque de sympathie.

- Encore ? Décidément... Mais tu sais ce qu'on dit, jamais deux sans trois. Ma pauvre, qu'est ce qu'on va faire de toi. Heureusement, qu'il y a des personnes comme moi, pour te trouver à chaque fois.

Un rire moqueur, taquin s'échappa de ses lèvres.
En face de Lust, elle se sentait différente,
Sur son corps, toujours cette sensation de fièvre.
La tête baissée devant la plus petite, toujours partante.
Toujours plus proche, toujours plus près.

- Depuis quand tu te préoccupes de ce que je regarde Lust ? T'as peur de quoi ? Tu sais bien que quoi qu'il arrive, on se jugera.


Regarde moi.
Regarde toi.
Regarde moi.

Cracher à la figure de l'autre,
Sans mettre de gant,
Toujours suivre le courant...
Jusqu'à sans prendre même aux absents.
A l'écoute du nom d'Hawk,
Elle pesta, leva les sourcils,
Elle s'étonna.

- Ah tu connais l'autre pigeon ? Le mec vient chercher des croquettes à la plage parce que quelqu'un lui a dit que c'était ainsi... Tu crois qu'une fille comme moi, tolère quelqu'un comme ça ? Je n'accepterai pas de fleurs d'un chien, c'est pas vraiment mon genre, tu vois... J'ai pas besoin de ce genre de cas autour de moi. J'crois que... J'en ai déjà assez de toi.


Jupiter, c'est quoi ton genre à toi ?
De quoi tu parles, quand tu ne sais pas,
Quand ce qui t'anime est juste devant toi...

Appuyer, toujours sur les plaies.
Faire s'écouler la colère,
Approcher son visage,
S'imprègne le venin de vipère.
Elle baissait son menton,
Pour regarder, se délecter de sa réaction.
Attirée comme un aimant,
Fidèle comme un amant.
Ses yeux bruns dans les siens,
Elle croisait à présent les bras,
Refermait les mains.

C’est donc ça qui captive toute ton attention?
Une maigre contrefaçon de la planète Pluton.
La naine, dans le noir, au fin fond de l'univers.
Celle qui continue de arriérer, étrangement, Jupiter.
Pourtant, des yeux, tu ne cesses de la fusiller.
Tu n'arrêtes pas une seule seconde, de vouloir la désarmer,
Chevalier, tu n'es pas obligé, mais tu n'as pas même l'envie de l'achever.
Attraction, répulsions, tu ne sauras plus sur quel pied danser.