La nuit a été longue. Trop longue. Si longue que tu te demandes si t'es pas tout bonnement en train d'halluciner, gamin, quand la pluie cesse finalement de marteler contre la coque en fer du van, et que la vitre sale filtre les premiers rayons de soleil. Des heures entières, que tu pries la météo pour qu'elle se tranquillise, pour qu'elle arrête de flinguer la carcasse qui te serre de chambre, pour qu'elle arrête de faire remonter les souvenirs violents de l'an passé. Des éternités que tu pries tes émotions pour qu'elles te foutent la paix et ta solitude pour qu'elle soit un peu plus clémente. Alors, tu hésites d'abord à risquer un pas à l'extérieur quand le calme revient. Pendant quelques minutes, tu enfiles tes chaussures, puis les retires, puis les remets, tu attrapes ta batte, et la reposes, pour finalement la récupérer et ouvrir la porte du camion d'un coup sec. Pas le moment de réfléchir. Le soleil agresse. Plus que la pluie ? Moins que les souvenirs. Il faut quelques secondes à ton œil pour s'habituer à la lumière aveuglante du soleil levant, et tu grognes en levant ta main devant ton visage pour le protéger. Parfois, tu préférerais presque avoir perdu l'usage de tes deux yeux, pour ne pas avoir à vivre ce genre de désagréments. Mais quand ton bras s'abaisse, tu ranges vite cette pensée de cécité face au tableau qui se dévoile ; Des fleurs ? Des tas. De toutes les couleurs, toute les tailles, toutes formes. Apparues dans la nuit, poussées sur le sol et les carcasses de voitures, dispersées entre les vestiges du passé de la décharge. Tes yeux se perdent entre elles, ton esprit divague. C'est beau. C'est étrange, aussi. Toutes ces fleurs, qui semblent être nées des ordures. C'est un contraste un peu déstabilisant. Hypnotisant. Et sans même t'en rendre compte, te voilà dehors dans le froid matinal de la fin d'été. Tes pieds t'ont déjà mené jusqu'à la sortie de la décharge quand tu te demandes finalement ce que tu fais en dehors de ton lit pour aller te promener à sept heures du matin, mais la curiosité, l'attirance sont puissantes. Peut-être un peu trop, puisque tu prends la direction du chemin de fer sans réfléchir plus longtemps. Cette route a toujours eu des airs apocalyptiques pour toi. Déjà gosse, tu t'amusais à marcher tout le long, en écoutant les rails pour savoir si un train approchait. Plus d'une fois, tu y avais même traîné Alan et Léo. Des images de vous trois se mettent à défiler comme un film dans ta tête et- Pincement au cœur. Douleur. Tu te demandes, des fois, si tu finira par l'oublier. Par oublier son visage et le laisser devenir un simple prénom. T'as jamais eu la meilleure des mémoires visuelles, et t'arrivais presque déjà plus à te souvenir de lui après seulement trois ans à l'autre bout du pays. Mais t'as pas envie de le laisser s'effacer. Pas envie de devoir te raccrocher à un mot. Tu lui dois au moins ça. Tu balances un coup de pied dans un caillou plus gros que les autres, le faisant valser à quelques mètres. C'est trop injuste. Et les fleurs naissantes te narguent, alors que tout fane autour d'elles ; la ville, le temps, les gens, la vie. C'est d'une ironie qui te dépasse. Tu te mords la lèvre inférieure avant d'y porter une cigarette et de prendre une bouffée de fumée empoisonnée. Et dire que tu espérais que le lever du jour interromprait ton flot de pensées lugubres.
- Lolli est en bad complet par rapport à la disparition de Wrath, c'est encore tout frais - se mêlent à ça les souvenirs de la tempête, à cause la pluie incessante, alors il dort pas de la nuit - au lever du soleil il sort, est inexplicablement attiré par les fleurs tout autour de lui dans la décharge - part se promener sans vraiment réfléchir (et ne pense même pas à prendre sa batte wow c du serieux) - Se retrouve sur le chemin de fer - marche en continuant de galérer dans sa tête - repense au trio quand ils étaient plus jeunes, à Wrath - rage intérieurement contre les fleurs
PS: La musique est susceptible de changer, parce que j'ai trouvé les paroles très accurate mais le style moins. Le titre peut aussi changer d'ailleurs, je suis trop indécis mdrr pardon RE-PS: Pardon aussi d'avoir mis aussi longtemps à lancer ce rp hhhh RE-RE-PS: Twix jtm courage avec la modo t le + beau