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❝hold me tight❞ ❀ bloody mary - 26/09 {NC-16} - TERMINÉ

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Jeu 15 Oct - 16:02
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Daphne avait choisi l’observatoire pour plein de raisons. Elle avait pensé à sa voiture d’abord, mais niveau confort, elle avait connu mieux, et elle n’était même pas sûre que les grandes pattes de Bloody Mary rentrent dans sa petite voiture sans devoir se plier en quatre. Ensuite, elle s’était dit qu’il y avait toujours moyen de trouver un coin à la décharge, une voiture assez grande pour la girafe qu’était Bloody Mary. Mais en même temps, c’était trop bruyant, elle n’avait franchement pas envie qu’on les dérange - et il y avait de grandes chances qu’on les dérange, malheureusement. La plage, hors de question. Déjà qu’elle devait se contenter de le faire ailleurs que sur un lit, dans des draps de satin, elle n’allait pas non plus s’allonger dans le sable, y attraper toutes les maladies du monde, risquer qu’un crabe ne vienne lui pincer le téton, et elle ne savait quel autre malheur encore. Et finalement, ses pas l’avaient amené jusqu’à l’observatoire. Elle tenait toujours Bloody Mary contre elle, et elle avait parlé, encore et encore, inlassablement, de plein de choses. L’ivresse faisait danser ses pensées, si bien qu’elle avait du demander à Bloody Mary de la conduire à l’observatoire, parce qu’elle avait oublié, pendant un moment, quel était le chemin.

Elle s’était arrêté devant le bâtiment, l’avait toisé de toute sa hauteur. Elle se tourna vers Bloody Mary, lui lança un grand sourire, lui pinça la hanche, encore, comme elle savait si bien le faire.

« On va tout en haut, t’es ok ? Tu devras me faire la courte échelle, y a des endroits c’est pété de partout… Si je dois me casser le dos, autant le faire autrement. »

Elle rit, Daphne, à plein poumons. Elle pince la fesse de Bloody Mary, elle rit un peu plus, et elle pousse la porte de l’observatoire. Avec espoir, elle appuie sur un bouton de l’ascenseur, juste au cas où. Mais aucune lumière, aucun tintement caractéristique des portes d’un ascenseur qui s’ouvrent, et elle jette un regard blasé vers la grande perche à ses côtés et lui reprend la main. Elle aurait du penser à retourner à la voiture et à se changer. La jupe, pour escalader les derniers étage de l’observatoire, c’est vraiment pas ce qu’il y a de plus pratique. Elle lève les yeux, elle pense à la trentaine d’étages qui l’attendent. Elle baisse les yeux vers sa jupe, vers ses petits talons, elle se demande pourquoi elle s’est habillée comme ça, en premier lieu, pourquoi elle n’a pas juste mis une grosse salopette, comme d’habitude. Elle peste, passe derrière Bloody Mary, et, tant que bien que mal, grimpe sur son dos, s’accroche fermement à ses épaules et appuie son nez contre sa joue en faisant la moue.

« Tu veux bien me porter un peu ? Juste quelques étages, après j’enlèverai mes chaussures, mais je veux épargner un peu mes pieds… »

Daphne lève une de ses mains pour lui caresser les lèvres, elle se penche un peu en avant pour le voir et elle sourit. Elle bat des cils, comme pour l’amadouer, mais elle n’est pas sûre qu’on puisse l’amadouer, ellui. Elle essaie quand même, elle lui sort le grand jeu, les yeux qui pétillent, le sourire charmeur, le baiser au coin des lèvres, les doigts qui se baladent sur sa nuque, le petit « T’es un.e amour. » qu’elle lui glisse à l’oreille, la promesse de plus de câlins, plus de baisers, plus de tout. Que pour l’instant, ce sera juste eux deux, que le froid et le vent au dehors ne les atteindront plus.  Ses doigts se baladent un peu dans son cou, le long de sa nuque. Certains remontent vers ses mèches rousses, qu’elle fait glisser entre ses doigts distraitement. Daphne appuie sa joue sur son épaule, elle ferme les yeux, laisse ses doigts continuer leur danse sur sa peau, dans ses cheveux. Elle apprécie la chaleur qu’elle sent contre elle, anticipe celle à venir. Elle en sourit un peu plus, et elle se penche à nouveau vers l’avant. Elle analyse les marches manquantes en face d’elleux, décide que c’est le moment où elle doit descendre de son carrosse. Nouveau baiser au coin des lèvres, puis elle descend de son dos, elle a peur de lae casser, peut-être, iel qui est si fin.e. Elle enlève ses chaussures en râlant un peu, parce que c’est sa spécialité, de se plaindre. Elle les laisse sur le coin de la marche où elle se trouve. Il n’y a personne dans le bâtiment, visiblement, elle les récupèrera plus tard. Elle s’assure qu’il n’y a rien qui pourrait la blesser, elle s’accroche aux murs pour franchir le creux entre les marches, puis elle se tourne vers Bloody Mary en souriant, taquine, la bouche en coeur, et elle lui tend les mains.

« Viens je t’aide, chéri, je suis pas sûre que tu sois assez grand pour enjamber le trou. »

Elle attend qu’iel attrape ses mains pour lae tirer vers lui, appuyer sa poitrine contre son torse, tend ses lèvres, attend un bisou. Bloody Mary ne s’en est sans doute pas rendu compte, mais lui promettre monts et merveilles, à Daphne, c’est lui donner la permission d’être câline, de réclamer à tout va, tout le temps, sans arrêt. De rester collée à ellui, de s’arrêter de temps en temps, en plein milieu des escaliers, parce qu’elle veut un câlin, un baiser, et que ça pourrait bien durer cinq minutes avant qu’ils ne recommencent leur ascension. Et tant que Bloody Mary ne dira rien, Daphne, elle continuera de réclamer, d’enrouler ses bras autour de sa taille, de couvrir son cou de ses lèvres et de ses mains, de laisser ses yeux s’émerveiller devant ellui, devant l’attention qu’on lui donne, l’amour qu’on lui donne, même si ce n’est que pour une seconde, une heure, une journée, qu’importe.





Bloody Mary
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Bloody Mary
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Jeu 15 Oct - 16:44
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Bloody Mary avait suivi
De près, sa Belle-Amie.
Une main sur sa taille,
Qu'elle taquine, et chamaille.

Bellamy n'était pas si différente d'ellui, avec son charme, l'attention qu'elle adorait posséder. La blonde et la rousse ne ressemblaient juste pas physiquement. Mais les failles étaient sans doute semblables, et Bloody Mary aimait, la capacité de Bellamy à montrer de la joie, à porter sa voix, dans le vent, les charmes qu'elle lui prêtait. Un drôle de duo qui ferait leur étrange numéro, au-dessus de la ville, de ce qui restait d'Arcadia Bay. Cette madone éventrée, amputée de ses gens.

L'ascenseur qui ne marche plus,
Lae fait soupirer, elle n'en peut déjà plu.
Bellamy lui fait ses yeux doux, et tente de jouer de ses charmes.
À cette personne, dont le secret est une fallacieuse arme.

Un peu blasé·e, Bloody Mary accepta de la porter un peu. Plus pour sentir sa poitrine contre ellui, sa chaleur qui envahit tout son corps, que pour lui faire plaisir. Les escaliers étaient défoncés, le vent soufflait encore à l'intérieur, mais il était moins virulent qu'en dehors. Et au final, Bellamy délivre son ami·e de son triste sort. Bellamy et ses formes pleines, Bellamy et sa chevelure dorée, sa joie de vivre falsifiés pour fuir la crainte de la solitude.

Bloody Mary lui donna la main, et sauta plus ou moins, au-dessus du précipice. Iel manqua de s'écrouler, mais souplement, iel ramena Bellamy dans ses bras. Ses doigts ne tardèrent pas à retrouver le chemin de ses reins, logés-là avec une fermeté toute sensuelle. Mince et dépossédé de gras, iel n'en restait pas moins fort·e. Bloody Mary répondait à l'affection, tellement recherchée, tellement adulée, par des soupirs de bien-être.

Aaaah... ce n'est pas si désagréable de se sentir, comme ça.
Comme si tout ceci n'était qu'un doux rêve, un peu las
Où iel avait envie de se plonger dans un instant
Qui aurait un goût persistant.

Un baiser dans le cou de sa Belle-Amie, un autre sur sa joue, iel ne semblait pas vouloir tout lui donner maintenant. Iel faisait semblant de chercher sa bouche, avant de plonger la sienne contre son oreille, ses épaules. Goûter la peau un peu sale, les diverses odeurs émanant de la jolie blonde. Et sans crier gare, iel lui plaqua les poignets contre un bout du mur. Ses mains d'araignées emprisonnaient les siennes, mais iel prend garde à ne pas réellement la blesser. De son imposante taille, Bloody Mary dominait Bellamy. On dirait qu'il avait fondu sur sa proie, penché sur elle pour souffler au creux de son oreille :

« T'es sûr de vouloir aller tout en haut ? »

Son torse s'écrase contre sa poitrine, iel frissonne le long de l'échine. Il va pour l'embrasser, mais la fuit au dernier moment, presse son corps contre le sien. Attentif·ve à ce que Bellamy souhaite

D'elle et lui.
Parce que Bloody Mary
Confond l'amour avec son amie
Mais ce n'est pas bien grave, si ?

Et iel la délivra, un rire grave lui échappe, alors qu'il abandonna Bellamy derrière lui pour grimper les escaliers.


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Jeu 15 Oct - 20:07
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L’air blasé de Bloody Mary fait sourire Daphne. Elle lui envoie un baiser, fait battre ses paupières. Elle est bien, là. Elle a presque oublié l’altercation avec son frère. En fait, elle a oublié plein de choses. La tempête qui a fait rage au dehors. Les soucis dans sa tête, les larmes qu’elle avait envie de verser plus tôt. Il n’y a plus rien de tout ça. Elle serre la main de sa super copine, elle soupire d’aise. Elle continue de grimper les marches, apprécie la fraîcheur de celles-ci sur les pieds nus, le contraste avec la chaleur qui se diffuse dans ses doigts comme elle les a entrelacés à ceux de Bloody Mary.
Cellui-ci s’arrête. Elle devine facilement qu’iel en a marre des étages, des marches. Daphne, elle, elle s’en fiche. Ca ne fait que prolonger le temps qu’elle passe avec ellui, qu’elle passe à s’entrelacer à ellui, à soupirer dans son oreille. Mais elle est clémente, alors elle s’arrête, se colle contre son amant.e de ce soir, plonge ses yeux dans les siens, l’observe, lae cherche.

« T’en as déjà marre ? Si peu d’endurance ? »

Ses yeux s’arrondissent, elle dessine les contours de sa mâchoire avec son index. Ses pupilles bleues se baladent dans l’étage, elle cherche un canapé, parce qu’ils ne vont quand même pas faire quoique ce soit par terre. C’est une dame, Daphne, une princesse. La moindre des choses, ce serait de lui offrir autre chose qu’un sol dur et froid.
Le mur, en revanche, aussi froid que le sol pourtant, lui arrache un rire. Elle ouvre ses paumes, comme si elle capitulait. Elle tend ses lèvres de nouveau, attend sa récompense. Plusieurs fois elle croit enfin sentir ses lèvres contre les siennes, mais à chaque fois, c’est ailleurs qu’elles atterrissent. Sur la peau de son cou, celle de son oreille. Les frissons, elle les sent partout dans son corps, jusqu’à ses pieds nus, et ce n’est pas le froid, qui lui fait cet effet-là, pour une fois. Daphne se dresse sur la pointe des pieds, elle essaie de forcer un baiser, mais Bloody Mary, encore et toujours, s’échappe. Sa figure longiligne se glisse hors de ses bras, et Daphne ne retient pas un râle d’agacement.

« Bah pourquoi pas ? C’est plus joli en haut. On sera plus tranquilles, c’est tout benef’ pour nous… Mais bon, si t’es trop faible pour monter jusqu’en haut… »

Daphne lui lance un sourire faussement résigné, attrape le haut de son pantalon et lae tire vers elle, ellui qui s’éloigne un peu trop, jusqu’à l’étage où ils étaient avant que Bloody Mary ne continue de grimper. Elle fouille la pièce dans laquelle ils se trouvent des yeux, cherche un endroit un peu confortable. Ses lèvres trouvent à nouveau la joue de Bloody Mary, elle lui prend les mains, les pose sur le bas de son dos. Plus bas. A nouveau, elle se redresse un peu, attrape sa lèvre inférieure entre ses dents. Doucement, lentement, presque au ralenti. Ses doigts lâchent ses mains pour aller lascivement se poser contre sa nuque.
Daphne, elle bouillonne un peu. Petit à petit, le feu s’allume dans son ventre, dans ses yeux. Elle lae serre encore plus fort, elle sourit.  Il est beau, Bloody Mary. Ou elle est belle, Bloody Mary. Elle ne sait pas trop, sa tête est embrouillée. Elle a envie de lui dire, mais elle se tait. Elle trouve plus de confort dans le silence. Alors ses mains parlent pour elles, reprennent leur balade sur sa peau, peignent à nouveau chaque trait de son visage. Elle se love contre la chaleur de son torse, elle regarde autour d’elle, une nouvelle fois.

« T’es déjà venu.e ici ? Y a pas un canapé ? Un fauteuil ? N’importe quoi… Même un bureau. J’ai pas envie de traîner par terre. »

Elle grimace un peu, appuie son menton sur son torse, pose ses iris sur ellui. Et elle sourit, ses yeux brillent avec malice. Elle repose ses mains sur les siennes, elle guide ses mains pour qu’iel soulève un pan de sa jupe.

« Tu vas devoir me porter sinon. »




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Jeu 15 Oct - 21:18
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Bloody Mary est léger
Aussi léger qu'émêché.
Iel se sent tiré par Bellamy
Et iel ricane, en reposant les mains sur son amie.

Bloody Mary avait des frissons, ils dévalèrent son échine, à la vitesse d'un étalon en pleine course. Iel laissa un soupir filtrer contre la blonde, tandis que ses mains se réchauffent au contact de sa peau. Iel veut noyer ses caresses en elle, faire le plein de sa sensualité contre son corps, s'abreuver des battements du coeur qui bat sous la poitrine. Il se gargarise des doigts sur sa peau, il presse plus fermement les siens sur ses hanches. Ce qu'elle suggère allume en elle et lui

Un braiser, qui se tord, s'élance, dans son ventre.
Mais pas que, parce que dans son glacial antre,
Bloody Mary croit (re)tomber amoureux.
Mais iel s'éprend de ce sentiment, plus qu'il ne l'aime réellement.

Bloody Mary pensait aimer, en vérité, il aimait seulement son reflet dans les pupilles de Bellamy. Néanmoins, le temps qu'elle offrait s'accompagnait d'un vague sentiment de sécurité. Elle ne le blessera pas, c'est une femme ; iel le sait. Aucun mal ne lui sera fait. Et quelque part, Terry songe qu'il peut baisser les armes. Alors iel la laissa se lover dans ses bras, iel se passionne pour

Ce sentiment d'aimer.
Parce qu'iel se sent en sécurité.
À l'horizon, il n'y avait pas de danger.
Pas... pas... quelqu'un pour lae coincer.

Le vague malaise lui arrache une crispation sur la peau de la blonde, et la rousse, se contente d'un sourire rassurant. Mais au fond, un peu triste, voilé par les drames passés, et ceux à venir. Bloody Mary lui prit la main, il lui embrassa les phalanges. Iel ne sait pas ce que veut Bellamy

Elle ou lui ?
Peut-être les deux.
Juste elle et lui.
Bloody Mary.

Iel l'attrapa soudain, et la déposa sur les marches. Unique occasion pour qu'elle puisse enfin lae dépasser. Et là, Bloody Mary contempla Bellamy, presque charmé, presque charmeur. Sa détresse répondant au besoin de tendresse que Bellamy réclame ; voilà sa faiblesse. Iel glissa la main sur son genou, remonte ses doigts fins le long de ses cuisses, et relie leurs mains.

« Montons alors. Mais ne sois pas impatiente, chérie. »

Iel la dépassa, la tirant près de lui, en faisant attention où iel mettait les pieds ; ce serait dommage de se blesser, avant la fin de l'ascension. Iel se pencha à son oreille, la mordille, et soupire un sinon, tu seras punie d'une voix si grave qu'on dirait une autre personne. Iel accélère alors, avec un sourire taquin, et laisse voir un peu plus d'endurance que son corps maigre sous-entend. Après tout, marcher douze heures par jour sur des talons de vingt centimètres, ça forgeait le caractère.

Bloody Mary observa, les marches, les escaliers, les murs gorgés d'humidité. Quand iel écoutait le vent, iel avait la sensation que l'observatoire allait s'écrouler sur eux.

Mais ce petit frisson n'était pas désagréable.
Parce qu'iel se sentait en sécurité.


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Jeu 15 Oct - 23:52
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daphne se serre plus encore, comme si elle cherchait à se coller à ce torse et ne plus s’en défaire.  Laisser le temps s’écouler, mais ne pas se détacher. Elle a l’impression que ça fait des années qu’on ne l’a pas tenu contre elle de la sorte. Qu’on n’a pas effleuré sa peau, plongé son regard dans l’océan de ses iris. Sa joue s’y colle plus encore, écoute les battements, juste sous la peau, à quelques centimètres seulement de son oreille. Ses doigts pianotent en rythme avec les basses qu’elle entend tout bas. Elle écoute les soupirs aussi, dont le simple son lui donne la chair de poule. Les doigts se serrent sur son bassin, son nez se lève, se cache au creux de son cou, hume l’odeur de sa peau, comme pour tout posséder. Son souffle, son épiderme, son odeur, le sang qui alimente son coeur, tout. Elle sourit, pour l’instant, Daphne. Parce qu’elle sait que plus tard, elle sera toute seule dans sa voiture. Elle gonfle son coeur d’amour, de quelqu’un qui la regarde et qui la touche, pour mieux supporter la solitude qui suivra.

Bloody Mary, iel parle beaucoup plus, d’habitude. Elle lève les yeux vers ellui. Elle analyse, elle cherche la raison de son silence. Un instant, elle se demande si elle dérange, si elle s’est méprise. Elle se dit que c’est impossible, de se méprendre avec Bloody Mary. Pas quand il parle de septième ciel, c’était trop évident, ce qu’iel voulait d’elle. Le sourire ne la rassure pas pour autant, et elle continue de fixer ces yeux meurtris, comme s’ils allaient lui dire, eux, ce qu’il se passe.

« Je suis trop collante ? »

Les yeux de Daphne se détachent finalement, comme si elle cherchait quelque chose d’autre, ailleurs. Comme si elle cherchait à s’échapper, à trouver refuge quelque part. Un endroit où elle ne se sentirait pas de trop. Où elle pourrait s’étaler comme elle veut, sans qu’on la repousse, sans que le silence lui donne l’impression d’être étouffante. Un endroit où, peut-être, c’est elle qu’on ira chercher, où elle arrêtera de courir après tout, tout le temps.
Elle tapote le dos de Bloody Mary, elle sourit à nouveau. Pour iel, ou pour elle, elle ne sait pas trop. Mais elle le fait quand même. Comme une habitude, parce qu’on lui a dit qu’on aimait ça, les gens qui souriait. Parce que sa maman le lui disait, sourit Daphne, c’est pas joli une fille qui fait la tête. Et elle avait raison, maman. Les garçons, ils ne l’ont aimé que quand elle leur souriait, cachée derrière son gobelet rouge. C’était une invitation, pour eux. C’est vrai, elle avait raison, maman.
Elle remarque à peine qu’iel la soulève, la ramène sur les marches. L’instant d’après, elle doit baisser les yeux pour lae regarder. Les doigts sur sa cuisse lui arrachent un infime soupir. Ses doigts s’accrochent à ceux de Bloody Mary dès qu’elle les sent s’approcher. Son coeur se gonfle, se nourrit de ces yeux posés sur elle, son ego aussi. Elle se sent revivre à nouveau, ses joues reprennent la teinte rouge que Bloody Mary leur inspire trop. Ses lèvres se fendent d’un sourire, ses yeux pétillent un peu plus, et elle lui embrasse le front, dans un élan de tendresse pure, sans aucune arrière pensée.

« T’as une belle gueule. »

Elle se recule, elle rit un peu, accélère le pas pour rattraper les grandes jambes de son ami.e, qui la tient contre lui, qui se montre plus rapide maintenant. Son rire résonne de nouveau dans les escaliers. La voix rauque, suave, qui s’empare de son oreille la brûle encore plus, alimente le feu dans son ventre. Elle lui serre la main, lae suit tant bien que mal, ignore les débris de pierre qui blessent un peu ses pieds. Parce qu’il n’y a que Bloody Mary et Daphne.

« C’est ça. Tu vas me mettre au coin ? »

Daphne roule des yeux, puis les baisse, pour regarder les étages déjà parcouru. Les lever, pour regarder ceux qui les séparent du sommet. A nouveau, l’euphorie s’empare d’elle. Elle passe devant ellui, elle tend les lèvres, elle plisse les yeux. Parce que son bisou, elle ne l’a toujours pas eu.

« C’est trop demander ? Je vais quand même me donner tout entière, j’ai bien droit à un pauvre bisou… »



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Ven 16 Oct - 0:32
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« Évidemment. »

Répondit lae jouveanceaurelle, d'un roulement des yeux, dissimulant là
Les craintes.
Les insécurités
Que l'alcool ne fait pas oublier.
Elle fait la sainte.

(Juste un peu)(Juste pour la forme). Parce que pour une fois, Terry se sent doux et aimant. Parce que pour une fois, Chantalle n'a pas à se démener dans ce tas d'os et de viande qui lui servent de corps. Pour une fois, Bloody Mary n'a pas à affronter. Les regrets. La détresse. Pas besoin de démontrer sa force, et sa résilience. Juste profiter de ces quelques heures en bonne compagnie, se prendre à aimer rêver.

À aimer Daphne.
À ne pas tout rejeter.
Aimer la complicité.

Iel se mit à rire sincère, plus tranquille que d'habitude. Laissons tomber un peu le masque, d'accord ? Laissons tomber les artifices, pour s'épancher dans la douceur, la délicatesse.

« Et non, tu ne m'embêtes pas, Bellamy, la rassure-t-elle. Tu n'as tellement pas l'habitude de me voir de bonne humeur ? »

Bloody Mary roula des yeux, et iel s'arrêta. En vérité, son coeur battait vite, sa poitrine se soulevait lourdement ; la montée commençait à lae fatiguer. Iel laissa Bellamy grimper les marches où iel s'était arrêté. Il lui prit les mains, caressa les phalanges avec son pouce, avant de se pencher de nouveau sur elle. Iel l'attira contre son bassin, les mains sur ses hanches, qu'iel aimait tant sentir. Leurs rondeurs, les courbes, la douceur que la juge suggérait. Iel aimait la voir rougir sous ses attentions, iel aimait l'entendre murmurer qu'elle comptait se donner toute entière à ellui.

Comme sentiment exacerbé
De possessivité.
Aussi soudain que tenace.
Iel l'embrassa sur le bout du nez.

« Ce n'est pas au coin que je te mettrais, chérie. »

Parce que Bellamy réclamait le baiser, iel avait décidé de ne pas lui donner. Iel reprit l'ascension, ses longues jambes qui se plient, alors que son corps se hisse peu à peu à chaque marche. Bellamy n'avait pas tord, peut-être que lui faire l'amour tout en haut allait valoir le coup de dépenser son énergie. Bloody Mary se contentait de prendre des pauses, parfois pour la regarder, parfois pour embellir l'air de sa voix de contrebasse.

« Love, love, love
We got it in slop buckets
It splashes around in there
Some spills, we don't care
'Cause we got plenty of love to go around
»

Et parfois, iel se penchait sur Bellamy, iel chantait directement à son oreille, en faisant vrombir ses cordes vocales le long de sa chair. Avant de lui échapper toujours ; femme ou homme, personne comme ellui, qu'importe. Bloody Mary avait toujours besoin de mener la danse. Quand iel se lassait, il lui prenait le poignet, et l'aidait à monter. Iel avisa les pieds nus, les marches un peu sales, et iel vibrait :

« Chérie, tu ne me feras pas descendre et remonter pour aller chercher tes chaussures. »

Avec un petit rire, qui lui rappelait, ces nuits à Dublin. Où iel enlevait le maquillage, défaisait les robes, et qu'iel se demandait pourquoi on avait inventé les escarpins. La douleur dans la voûte plantaire, le dos en compote, pour avoir apporté un peu de rêve.

« Parle-moi un peu de toi, Bellamy, de tout ce que tu veux. »

Iel sourit, iel danse parfois avec sa Belle-Amie dans les bras, une valse en trois temps, avant de la pousser dans le vide, mais de la faire revenir contre son torse. Dans ses gestes, dans ses membres qu'iel tord, il y a un contrôle parfait. Iel savait ce qu'il faisait.

Parce que l'espace de quelques heures,
Terry se croit amoureux.
Epris d'avantage de l'image qu'iel se fait de l'amour.
Un peu âpre, un peu doucereux.
Iel se fera trombadour
Pour sa Belle-Amie, sans âme-soeur.



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Ven 16 Oct - 2:23
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daphne roule des yeux, elle aussi. Elle ne sait pas trop comment l’interpréter. S’iel est sarcastique, croit qu’elle lae flatte. Si iel est plein d’ego, sait déjà à quel point il est belleau. Daphne, elle voudrait qu’iel comprenne bien qu’elle est sincère, quand elle lui dit t’as une bonne gueule. Que sa bonne gueule, elle fait chavirer les coeurs, rougir les joues, comme là, comme pour Daphne et ses pommettes toute roses, qu’elle ne dissimule même pas. Daphne et ses pupilles qui brillent, qui ont oublié il y a longtemps ce que c’était la douceur et la tendresse, et qui redécouvrent avec émerveillement ce que ça fait. Daphne et la mièvrerie qu’elle a enfoui très loin, son coeur qui explose quand elle entend chérie, qui demande encore à ce qu’iel l’appelle chérie. Qu’iel oublie Bellamy, il n’y a plus que chérie.

« Je suis sérieuse, hein, au cas où… »

Ses yeux s’illuminent un peu plus, elle lae regarde rire, écoute les tintement de sa voix faire disparaître les bourrasques autour d’eux, le bâtiment en ruines, la ville meurtrie. La bulle qui entoure Arcadia Bay se réduit, elle se ferme juste autour d’eux, autour de leurs doigts entrelacés, autour de la voix rauque de Bloody Mary, autour de l’accent de Bloody Mary, autour de Bloody Mary. Et Daphne, elle contemple la bulle, ses doigts l’effleurent avec précaution, par peur de la briser. Elle la serre contre elle, avec une infini délicatesse et elle écoute le rire, en boucle.

« Tu parles plus d’habitude.. Je pensais avoir fait quelque chose de mal. »

Ses yeux ronds ne lae lâchent pas, elle accueille avec plaisir son corps contre le sien. Elle s’embrase à nouveau au contact de ses mains sur sa taille, de ses yeux sur chaque parcelle de sa peau. Elle ferme les yeux, espère avoir enfin son baiser. La douceur des lèvres qui s’appuient sur son nez la narguent, lui indiquent que ce n’est pas pour maintenant, pas encore, et elle glousse. Parce que ça reste inattendu. Bloody Mary, iel parle cru, iel est dans l’excès. Iel parle de comment iel prendrait les gens, sans gêne. Iel parle de ses débauches, sans gêne. Alors Daphne, jamais elle ne s’était imaginée que cette grande perche visiblement dépravée soit aussi douce avec elle, qu’elle effleure son nez de ses lèvres. Elle s’était attendue à quelque chose d’un peu sauvage, de brûlant. Et c’est brûlant. Mais dans le feu, dans le brasier, Bloody Mary la couve autant qu’iel la dévore.
Elle murmure, elle soupire presque. Elle ferme les yeux un instant, pour donner à ses autres sens tout le loisir de se décupler. Mieux sentir les frissons sur sa peau quand iel chante, quand elle sent son regard sur elle.

« T’abuses, tu m’as embrassé tout à l’heure, tu pourrais le refaire… »

Elle râle, même si elle se sent trop bien pour être sincèrement dérangé. Si bien qu’elle se contente même du baiser sur son nez, pourvu qu’elle l’entende encore chanter. Elle se tend vers ellui quand iel se penche, ses doigts cherchent les siens, cherchent son torse, ses cheveux, n’importe quoi. Ses yeux s’accrochent à ellui, ne lae lâchent plus. Elle rit quand elle sent son souffle sur son oreille. Pose ses yeux sur ses pieds nus, hausse les épaules. Qu’importe.

« On finira bien par redescendre, on les récupérera à ce moment-là… A moins que tu veuilles rester pour toujours là-haut avec moi ? »

La bouche en coeur, Daphne tire sur son bras pour lae pencher vers elle, tente de voler un baiser. Et un instant, elle se dit que si c’était possible, ils pourraient rester tout en haut, pour toujours, tous les deux. A l’abri de tout, dans les bras l’un de l’autre. Daphne sourit, range le rêve dans un petit coffret, cache la boîte, pour la chérir plus tard, pendant les moments de solitude. Pour l’instant, elle virevolte, elle valse. Elle se laisse tomber dans le vide sans jamais avoir peur, sans jamais douter, sans jamais se demander s’iel va bien la rattraper. Parce qu’elle finit toujours contre ellui. Elle se laisse devenir marionnette; elle lae laisse la mener, la posséder. Se laisse assez aux éclats de rire. Juste un peu.
Parle moi de toi, et son coeur, il explose à nouveau. Parle moi de toi. Toi.
Elle réfléchit à une anecdote. Un truc drôle et stupide. Elle hoche la tête, grimpe rapidement quelques marches et s’arrête pour l’attendre, tend ses mains vers iel.

« Quand j’ai eu dix-huit ans, j’avais un copain. Un type que j’avais rencontré genre une semaine avant, mais j’étais convaincu que c’était l’homme de ma vie, tu vois le topo. J’étais vachement débile avant, mais bon. Bref. Il m’avait vendu tellement de rêve, que quand il m’a dit « Viens on va se marier à Las Vegas » j’ai sauté sur l’occasion. J’adore Elvis en plus, c’était trop le rêve de me marier là où il s’est marié. J’ai même pas réfléchi. J’ai fait mes valises le lendemain de mon anniv’ et on est partis. J’aurais du me douter d’un truc quand on s’est retrouvé dans le pire avion du monde. »

Elle ricane, se penche pour lui tenir le cou d’une main, l’embrasse, repose sa tête sur son épaule pour détailler son visage.

« On arrive, il me dit qu’il a déjà tout prévu, tu vois, c’était pour deux jours plus tard. Je me suis renseignée sur rien du tout, je lui faisais archi confiance. J’ai juste été acheter une robe avec toutes mes économies - la robe est trop belle je te la montrerai. On a passé les deux jours suivants ensemble, et le jour J, je l’ai attendu en bas de l’hôtel, il était parti faire une course, je sais plus. J’étais trop belle, trop belle robe, maquillage parfait… On était censé y aller en limousine, la limousine est jamais venu. Mon mec non plus. Je suis allée à la chapelle, je leur ai demandé pourquoi la limousine était jamais venu - bah c’était juste parce que y a jamais eu de mariage prévu. La. Honte. J’ai jamais su pourquoi il m’a roulé comme ça. J’ai rien dit à mes parents, je leur ai dit que j’avais été voir une copine, que j’ai oublié de les prévenir.. La. Honte. »



Bloody Mary
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Ven 16 Oct - 3:03
Hold me Tight « And don't tell me what to do
Oh, don't tell me what to say
And please, when I go out with you
Don't put me on display »

( Lesley Gore  → You don't Own Me )

« Rester pour toujours dans notre tour d'ivoire, tu serais Aube, et je serais Maléfique... ça me va. »

Iel se mit à glousser, son rire est un tintement grave qui fracasse les murs. Rêver que rien ne pourrait les arrêter, fantasmer à l'idée de rester enfermés tout au bout de ce long chemin.

Ce n'est pas désa
Gréable.
Gérable.
Là.

Bloody Mary a juste envie que ce moment dure pour toujours, un goût de l'éternité, où tous les deux resteront jeunes. À croire qu'ils s'aiment, à juste se nourrir de l'autre. La complicité et la tendresse, l'amitié et le sexe. Pourquoi  pas ? Ce n'était pas si horrible de se faire

À
Dorer.
De doré son songe
Va se faire dévorer.

Prendre son temps, alors que comme d'habitude, iel multiplie les aventureux mouchoirs ; on consomme, on jette, sans un regard en arrière. Iel se croit unique pour Bellamy - peut-être l'était-il, peut-être qu'iel confond encore l'amitié avec l'amour.

Mais quand Bellamy se dévoile,
Effeuille les mots, les bouts de sa vie, comme un voile
Qui glisse sur son joli corps de poupée Barbie,
Iel reconnait là, les histoires de Terry.

Bizarrement, Terrence sent la colère secouer le sang dans ses veines. Sa main se pressa plus fermement sur celle de Bellamy, presque possessive, peut-être parce que son récit fait écho à des choses mille fois vécues. Et spontanément, Bloody Mary peste un :

« Quel tocard. »

Parce que les garçons,
Même pour le cul, ils sont pas bon.
Mais ils excellent à blesser.
Toujours plus profondément.

Bloody Mary ne chercha pas à dissimuler son agacement, ce coup d'éclat, qui donne la sensation qu'iel aurait pu tuer. Ce crevard. Qui a fait du mal. À sa Belle-Amie. Alors au bout d'un moment, parce qu'iel explosait souvent — à coup d'oreille arracher avec les dents —, sans jamais montrer ce qu'il en était vraiment

Vrai
Ment.
Véhément.
La verve ment.

Iel se reprend ; un soupir, faible. Ses épaules se crispèrent d'abord, avant de se détendre progressivement, et iel accéléra la montée des marches. Iel finit par attirer Bellamy dans ses bras, tendre, et iel plongea son regard dans le sien. Il replia les doigts, elle passa les phalanges sur la joue de la blonde. Dans ce silence, Bloody Mary soupire dans ce regard un : je te comprends. Et il n'y avait pas besoin de plus à exprimer, alors, il retourne lui embrasser le front, le bout du nez. Les joues, la mâchoire, sa main tremblait un peu sur la hanche de Daphne.

« J'espère qu'il s'est fait écraser par une limousine. »

Ce fut tout ce qu'iel balança. Il lui embrasse la tempe, glisse une main taquine sous la jupe. Juste pour sentir un peu la peau, le contour de son sous-vêtement, avant de délivrer Bellamy de son étreinte, tandis que de nouveau, ses doigts se lient au sien, et qu'iel se met à chanter :

« You don't own me
I'm not just one of your many toys
You don't own me
Don't say I can't go with other boys
»

Et en continuant de chanter, sans s'essouffler, iel aidait Bellamy à escalader les marches. Parfois, iel s'arrêtait pour la faire tourner sur elle-même, la reprenant dans ses bras. Taquin·e, iel se penchait à son cou, et ajoutait un ton plus bas :

« And don't tell me what to do
Don't tell me what to say
And please, when I go out with you
Don't put me on display 'cause
»

Aimer en chanson, dénoncer en chanson, parce que ces paroles-là, apparaissaient appropriés pour la situation. Bloody Mary remua souplement contre sa future amante, un coup de bassin, un coup de hanche. Et iel l'entraîne encore plus haut, sur les marches, de sa démarche féline de pouliche. Souple et délicat, lae jouvenceaurelle s'éclate.

« You don't own me
Don't try to change me in any way
You don't own me
Don't tie me down 'cause I'd never stay
»

Tandis que l'un de ses genoux osseux se glissa entre ses cuisses, juste pour lui faire remonter un peu plus la jupe. Iel fit glisser ses longs doigts fins sur le ventre de Bellamy, son chant perdurant dans le ventre de l'observatoire, résonnant avec une puissance que seule une tempête allait faire taire. Iel referma ses grands bras autour de Daphne, et iel reprend de plus belle :

I don't tell you what to say
I don't tell you what to do
So just let me be myself
That's all I ask of you

I'm young and I love to be young
I'm free and I love to be free
To live my life the way I want
To say and do whatever I please
»


Iel poussa Bellamy en arrière, mais sa main dans ses reins, la ramena contre son bassin. Iel remua souplement les épaules, dansant sur les marches comme un jeune couple lors de leur première danse. Toujours pour l'emmener plus haut, toujours pour poursuivre l'ascension vers un rêve qui s'estompera après l'amour, que le vent soufflera, comme pour éteindre la flamme d'une bougie. Mais ça n'avait pas d'importance.

Pas maintenant, que Bloody Mary
Charme et se laisse charmer par Bellamy
Aussi insaisissable qu'un sylphe,
Parce que cet instant n'était pas moins qu'un rêve,
Eveillé pour deux personnes, qui font une trêve
Dans ce monde, bien trop chétif.
Pour Elle et pour Lui.



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Sam 17 Oct - 1:02
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« Aube… »

Daphne sourit, ça l’amuse. Ses yeux se perdent derrière les débris de murs, sur la ville, qu’ils surplombent maintenant. Elle a l’impression d’en être loin, d’Arcadia Bay. Loin de la tempête, de son appartement détruit. De sa voiture jaune, des soucis qui vont avec. Ce soir, elle sera Aube. Et ça lui va bien comme ça.

Elle serre les doigts de Bloody Mary entre les siens. Son sourire s’étire un peu plus, parce que c’est vrai que c’était un tocard, ce type. Daphne, elle repense à toutes les aventures qu’elle a eu, les copains surtout. Parce qu’elle n’a jamais eu autant de problèmes avec les filles. Les garçons, c’était différent. Ceux du lycée, c’était tous des machos. Ceux d’après, des types qui prenaient leur jeunesse et leur majorité nouvelle pour prétexter le fait d’être volage, infidèle. Berlioz il a été doux, lui, mais lui, c’était autre chose, il était à part. Elle n’oserait pas le mettre dans le même panier que tous les autres « tocards ». Et dans tout ce festival de garçons, tous ces visages qui défilaient devant elle, Daphne, elle tombait toujours autant amoureuse. Inlassablement, comme si elle n’apprenait jamais de ses erreurs. Alors oui, elle aurait du se douter que ce type qu’elle avait rencontré la semaine d’avant n’allait pas la marier. Et peut-être qu’elle le savait, au fond. Elle était loin d’être stupide, elle espérait juste que ce soit vrai, cette fois. Elle se souvient avoir appelé son frère, parce qu’elle n'avait plus un sou pour le billet retour. Il s’était un peu moqué, il y avait de quoi, même si elle pleurait beaucoup. Elle se sentait bête. Elle aurait du savoir, que c’était un tocard. Il en avait la gueule, et le vieux siège d’avion, sur lequel elle était assise, entre deux quarantenaires à l’hygiène douteuse, il criait aussi va-t-en, Daphne, c’est un tocard.

« Tu m’étonnes… Mais il m’a rendu service au final. Est-ce que j’ai vraiment envie d’avoir un pseudo sosie d’Elvis tout poilu sur mes photos de mariage ? »

Elle lui lance un regard appuyé, celui qui dit que non, elle n’a pas envie. Elle tend sa main, la passe dans les mèches enflammées de Bloody Mary. Elle rit un peu, comme pour détendre l’atmosphère. Parce qu’elle sait que ça doit sonner drôlement familier. Elle sait qu’iel a vécu des situations similaires, iel a vécu l’abandon sans doute. De son autre main, elle serre ses doigts dans les siens. Daphne, elle se berce d’illusions. Mais elle se plaît dans ces illusions, ça lui plait de serrer la main de Bloody Mary pour lui dire je suis là. Parce que c’est vrai, elle est là, Aube. Elle ne sait pas si Maléfique restera longtemps, elle. Et peut-être qu’Aube se réveillera seule, comme sur les marches de l’hôtel, dans sa belle robe blanche. Mais elle restera quand même, tant que Maléfique le veut.
Ses épaules se hissent, dans un geste désinvolte. C’est un souvenir lointain, elle n’a plus mal. C’est un secret un peu rigolo, du genre qu’elle ne dit que quand elle est ivre, quand elle n’a pas peur de la honte. Elle pose sa main sur celle de Bloody, qu’elle sent un peu agité.e, et elle tend les lèvres de nouveau. Cette fois, peut-être.

« Il doit être en prison, à l’heure qu’il est. Il était pas net. »

Elle hoche la tête en grimaçant. Daphne, elle a le chic pour attirer les mecs louches, les mauvais bougres. C’est un don, presque. Sa mère le dit tout le temps.

L’ivresse est redescendue, pas l’euphorie. Pas les rires qui s’échappent de sa gorge quand elle sent une main sous sa jupe. Ses oreilles qui n’entendent qu’ellui, elle n’a qui d’yeux que pour ellui. Ses mains qui cherchent les siennes, ses hanches, sa nuque, ses clavicules. Ses lèvres qui continuent d’explorer, de goûter, qui possèdent, qui en demandent, en redemandent, toujours plus. Plusieurs fois, elle manque de trébucher, mais elle rit toujours autant. Ses doigts agrippent fermement sa nuque pour s’assurer qu’elle ne tombera pas dans le vide, que Bloody Mary sera là pour la rattraper.
Daphne, elle aime qu’on chante pour elle. Elle aime l’idée d’une mélodie, d’une voix qu’on ne réserve que pour elle. Et là, il n’y a qu’elle qui entend Bloody Mary. La voix qui se répercute sur les murs, les vibrations qu’elle sent contre sa peau quand elle lui embrasse le cou. Elle défait sa ceinture, elle s’en serre pour l’abaisser un peu vers elle quand elle ne l’entend plus chanter, pour chuchoter chante encore, pour lui embrasser l’oreille, la mordiller, et se laisser entraîner à nouveau dans la valse. Le sol est bien loin d’eux maintenant. Dans leur danse, leurs chants, leurs éclats de rire, elles sont inaccessibles, Maléfique et Aube.

Daphne grimpe quelques marches, elle attend que Bloody Mary fasse de même. Elle reste quelques marches au dessus, tend les bras pour se tenir à sa nuque. D’un bond, elle se hisse sur ellui, enroule ses jambes autour de sa taille si fine. Ses bras quittent un instant son cou pour aller chercher ses mains et les poser sur ses fesses, remonter la jupe au passage, légèrement, dans un rire. Elle entoure le visage qu’elle a tant observé cette nuit entre ses mains et elle lui embrasse le nez, comme iel lui fait.

« Il reste plus beaucoup de marches, ça va, tu peux me porter. Je suis même pas lourde. »

Doucement, presque sagement, elle lui embrasse le coin des lèvres, ses doigts en tracent les contours, redescendent sur sa mâchoire. Elle en profite pour dominer un peu plus la ville, la toiser de si haut. Elle désigne la décharge, au loin, lui attrape le menton pour lui faire tourner la tête vers la vue dégagée par les murs effondré.

« Ce serait joli si tout était pas défoncé. »



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Sam 17 Oct - 2:35
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Aube et Maléfique se hissent loin de la ville.
Aube et Mafique ne battent des cils
Que pour elle, que pour lui.
Daphne et Terry.

Terrence cligna des yeux, lorsque sa Belle-Amie grimpa sur lui. Heureusement qu'il avait soulevé des personnes plus grosses, que ce soit sur scène, ou dans l'intimité. Iel semblait délicat, comme du verre, et bien souvent comme le verre, iel était en réalité plus solide. Il fallait le faire tomber un certain nombre de fois pour lae briser, et surtout, ses mains pressaient un peu plus la chair qu'iel sentait sous ses paumes. La chaleur, la moelleseuté, ses doigts qui s'enfoncent doucement dans les formes, alors qu'un frisson lui parcourt les épaules. Bloody Mary craignait davantage de perdre l'équilibre que de céder à son poids. En réalité, celui s'écrase contre sa poitrine, iel sent ses jambes autour de sa taille, et c'est une sensation si délicieuse.

Comme un caprice d'été.
Comme un goût d'adolescence.
Comme les premiers émois, qui ont été
Plus qu'un soupir dans son existence.

Malgré tout, parce qu'iel sent le vide l'attirer, de ses bras gigantesques, iel finit par déposer Bellamy au sol pour ne pas la blesser. Avec elle, Bloody Mary faisait preuve d'attention tout exquise, répondant à ce qu'elle cherchait. Mais aussi... parce qu'iel baissait sa garde, plus vulnérable et délicat, iel aimait ce moment plus qu'il n'en fallait. Iel pourrait

Vouloir que ça dure longtemps.
SI ce n'était pour toujours
Au moins un moment,
Jusqu'au levé du jour.

Iel grimpa les dernières marches, plus pressé, parce qu'iel sait qu'ils vont enfin y arriver. Pas un regard pour le panorama, hisse Dapne tout en haut de la tour, tout au bout du monde. Et une fois que la terrible ascension fut terminé, Bloody Mary soupira. Dans le silence, iel alla contempler enfin la vue. Les bras posés sur la rambarde, iel contempla le vide sous eux. C'était vertigineux, tout semblait si minuscule en comparaison, mais

ce n'était pas différent de d'habitude.

Peu de monde pouvait atteindre la girafe — comme dirait ce sale môme de Eight —, peu de monde parvenait à pénétrer le verre, dont Bloody Mary s'entourait. Le vent souffla dans sa nuque, et iel s'alluma une cigarette. Son coeur battait à vive allure, mais étrangement, il n'était pas de ces personnes de vertige. Peut-être parce que porter des talons hauts lui faisait voir le monde autrement. Il tira une première bouffée de nicotine, sa poitrine gonfla, des picotements dévalèrent son torse.

« Ton Elvis discount, c'était quoi son nom ? »

Lui demanda la grande perche rousse, alors qu'iel se retourne. Les coudes sur la rambarde, les cheveux au vent, iel contempla sa Belle-Amie. Iel songea que s'il se laissait aller, la chute n'en serait que plus douloureuse. Un long cri, déchirant le silence.

« Bien... tu as le droit à ta récompense. »

Un petit sourire convenu, iel tira Bellamy contre ellui. Iel lui caressa les cheveux, une main sur sa nuque, l'autre sur sa taille avec la cigarette coincée entre ses phalanges. Enfin, sa bouche se posa sur la sienne, comme un sceau brûlant ; Bellamy venait de passer un pacte avec le Diable. Ses lèvres étaient un peu sèches, iel puait l'alcool et la cigarette, un mélange d'iode et de sueur. Son corps se pressa contre le sien, et lorsqu'iel pense que l'autorisation pour aller plus loin se présente, iel glissa sa langue contre la sienne. Son corps martelait la poitrine de Bellamy, sa jambe se glissa entre ses cuisses, tandis qu'iel suçota le bout de sa langue, la délivra pour venir picorer son cou.


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Lun 19 Oct - 1:42
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Daphne a ce sourire bête collé au visage, celui de la petite fille contente d’avoir eu sa glace après un gros caprice. Ses doigts pianotent sur la nuque de Bloody Mary, et elle attend patiemment qu’ils arrivent en haut. Ses yeux parcourent encore le paysage qu’elle peut voir à travers les murs défoncés, mais elle ne peut profiter des bras de la grande perche que peu de temps, parce qu’iel la repose, encore. Alors Daphne, faussement excédée, trop heureuse pour être vraiment excédée, elle pousse un long râle bruyant, qu’elle entend rebondir contre les murs, s’élever jusqu’au ciel, se répercuter autour d’eux. De nouveau, ses doigts viennent pincer sa hanche, et elle continue de monter les marches, à reculons, même pas un peu effrayée à l’idée de tomber dans le vide.

« Eh… Ils sont pas censés être super polis et tout les anglais ? Parce que t’es vachement rude avec moi, je commence à me demander si je suis pas trop lourde. T’as pas l’air fragile, pourtant. »

Ses paupières s’abaissent pour mimer une moue un peu triste, un peu vexée. Elle attrape son petit ventre entre ses doigts, sous son tee-shit, comme pour le jauger, décider si oui ou non elle était trop lourde. Elle observe le reste de son corps, le devant, l’arrière, et elle soupire. Elle n’est vraiment pas lourde, pourtant. Elle avait envie d’être portée, c’est agréable.

Mais Bloody Mary, iel la porte d’une autre façon, jusqu’au sommet, là où ils dominent la ville depuis leur tour d’ivoire. Daphne, elle se rue sur les rambardes, regarde le monde à ses pieds. Elle se sent grisée par la hauteur, par la présence de Bloody Mary à ses côtés, par les résidus d’ivresse et d’euphorie, des caresses qu’elle sent encore sur ses joues, ses doigts, sa taille, sa nuque, partout, même à des endroits qu’il n’a pas encore exploré, parce que ses doigts font écho partout dans son corps, dans sa tête.
Elle se croirait presque sur le Titanic. Elle revoit la fameuse scène du film. Avec un sourire, elle remarque que Jack, il est blond. Rose, elle est rousse. Et ça la fait rire, alors elle rit aux éclats, personne ne l’entendra. Parce qu’ils sont au sommet du monde, et que ce sommet, il n’appartient qu’à eux. Ses doigts trouvent leur chemin jusqu’à la chevelure écarlate de Maléfique. Elle la caresse tendrement et elle se penche vers ellui.

« T’as vu Titanic, non ? Je suis Jack, toi t’es Rose… C’est drôle. Jack il dit un truc genre… »

Elle réfléchit, longuement, à ce qu’il avait crié lorsqu’il est monté à bord du paquebot.
I’m the king of the world. C’est ça. Alors daphne elle se penche sur la rambarde, et elle crie elle aussi, i’m the king of the world. Et d’un coup de hanche, d’un grand sourire, d’un battement de cils suppliant, elle invite Bloody Mary a faire de même. Parce qu’ils ne sont que tous les deux. Et que Daphne elle a besoin de gonfler son coeur de toutes ces jolies choses dont elle se souviendra plus tard. Et quand elle sera vieille et esseulée, elle pourra sourire en se rappelant la fois où ils ont été les rois du monde, tous les deux.
Elle quitte la rambarde, trouve refuge dans les bras de Bloody Mary. Encore. Elle se rend à peine compte d’à quel point elle est collante, et pourtant. Elle sourit, repense à son Elvis discount, lève le nez.

« C’était Liam Anderson, pourquoi ? J’aurais pu m’appeler Daphne Anderson, c’est trop laid, ça craint de ouf. »

Elle grimace, elle tire la langue, elle agite la main, d’une manière bien trop dramatique, comme elle le fait tout le temps. Mais c’est vrai que c’est laid. Et elle n’aurait même pas penser à garder son nom de famille, cette idiote.
Elle se redresse d’un coup. Son dos est bien droit, ses yeux sont plantés dans ceux de Bloody Mary. Elle sourit de nouveau comme une gamine, parce qu’on cède enfin à son caprice. Il était temps. C’était pas comme si elle venait de monter l’intégralité de l’observatoire juste pour les beaux yeux de Bloody Mary, sa voix envoûtante, ses belles paroles. Aube et Maléfique, la tour d’ivoire. Pour toujours.
Daphne, elle sent ses joues chauffer à nouveau. Elle n’est pas très prude, pas du tout pudique. Elle en a eu, des baisers, dans sa vie. Ce n’est pas nouveau, elle a l’habitude. Mais l’atmosphère est différente, ça lui donne chaud, ça grouille dans son ventre, et elle ne doute pas que ses joues doivent être aussi vives que les cheveux de Bloody Mary. C’est que Daphne, dans les bonnes circonstances, elle peut rougir vite. Alors sentir une jambe entre ses cuisses, une langue qui vient titiller la sienne, et elle qui répond, forcément, ça fait rougir. Son cou se tend un peu, sa main tâtonne derrière elle pour récupérer la cigarette entre les doigts de Bloody Mary. Elle la glisse entre ses lèvres, tire une latte. Regrette l’absence d’une bouteille, redonne la cigarette. Elle est joueuse, Daphne. Elle titille un peu, elle reprend les mains de Bloody Mary dans les siennes, remonte ses pouces jusqu’à sa poitrine, pour lui faire sentir les deux petites pointes qu’on sent à travers son tee-shirt. Elle sourit. Elle appuie ses lèvres sur son cou, en suçote un peu la peau pour y laisser une petite marque. Elle jongle entre les lèvres, sur lesquelles elle appuie les siennes, et son cou, dans lequel elle hume un milliard d’odeurs qui se mélangent.

« Sont beaux hein ? »


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Lun 19 Oct - 14:15
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[NC-16 : c'est frivole, et mignon.]

Bloody Mary suivit le mouvement de sa Belle-Amie,
A hurler depuis leur tour d'ivoire, que le monde leur appartenait.
A se prétendre roi ou reine, de cette vie,
Où le monde, peu à peu, s'en allait.

Pour laisser la place à quoi, exactement ? Bloody Mary avait espéré que la situation change, et que cette bulle éclate. Reprendre le chemin de ses amant·es, goûter au luxe qui lui manquait tant. Se faire de nouveau entretenir, et s'enfuir dès que l'on aurait voulu l'enchaîner. Mais avec Bellamy, ici, ça n'avait pas d'importance. La douceur de cet instant lui donnait l'impression de se prélasser sur la Javanaise de Gainsbourg. Sur le temps d'une chanson, Bloody Mary baise la vie à pleine dent.

« Je ne suis pas anglais chérie, je suis irlandais. On est plus caustique, et moins poli. »

Un petit rire s'échappe de sa gorge, alors que ses mains se retrouvent sur la blonde. La rousse haussa un sourcil, loin de rougir comme Bellamy le faisait, mais ce n'était pas mal. Au contraire, les émotions se teignant sur sa peau, les frissons qui traversent son corps, c'était des décharges délicieuses entre les reins. Cela caressait son égo dans le sens du poil, ajoutait une forme d'innocence, un « vrai » dans ce monde terriblement faux.

Bloody Mary pressa un peu plus, ce qu'il avait sous ses pouces, en arquant un sourcil. Ses yeux ne quittaient pas son amie, alors qu'iel recommençait. Un touché ferme, qui fait un cercle, pince, à travers le vêtement sans chercher à aller plus loin. Tandis qu'iel répond au baiser, que sa peau se réchauffe, et se marque, Bloody Mary presse plus fort, graduellement. Iel sentait l'excitation tordre ses entrailles, son coeur qui va plus vite. Sa gorge était sèche, et iel se rendait compte que la tête lui tournait, non pas à cause de l'alcool.

Iel reprit la cigarette, il expira la fumée sur le côté. Son regard allait des restes de l'observatoire au visage de Bellamy, qu'iel contemple, un vague sourire au coin des lèvres.

« C'est toi qui est belle, chérie. »

Souffla la Vierge Déchue, en collant davantage son genou entre les cuisses de Bellamy. Iel coinça sa cigarette entre ses dents, et sa grande main glissa sur la cuisse de son amie. Elle pressa la peau, la rondeur, ses griffes passèrent sur sa peau. Iel joua avec l'élastique de son sous-vêtement, avant de la délivrer. Bloody Mary s'écarta de Bellamy, reprenant entre ses phalanges la clope. Iel marcha dans la carcasse de l'observatoire, remarquant les restes de fenêtres éventrés, le sol jonché de déchets, des bouts de bois, de terre, de feuilles, comme si la nature reprenait délicatement ses doigts. Bloody Mary fit couiner ses semelles, et iel se retourna d'un geste théâtral vers Bellamy.

Bloody Mary avisa le télescope géant, du moins ce qui en restait. Iel leva les yeux vers le plafond, le vent souffla dans ses jambes. Elle chassa d'un coup de pied les débris.

« Viens, Bellamy. »

Ordonna-t-il, alors que Bloody Mary vira sa veste en cuir, la laisse retombée au sol. Iel tendit les mains vers elle, et se lécha la lèvre inférieure en la regardant.

Iel aurait aimé que cet instant dure une éternité.
Un geste, une caresse, une tendresse, un baiser,
Parcourant sein et échine, un souffle de sensualité,
Pour fuir l'intenable réalité.


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Mar 20 Oct - 2:12
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NC-16 à partir de maintenant je pense



Daphne sourit, elle ne dit plus rien. Elle est juste contente qu’iel se prête au jeu, qu’iel crie aussi. Ils sont trop hauts pour qu’on les entende de toute façon, alors ils peuvent bien se le permettre. Ce sont les rois du monde, de toute façon. Il leur appartient.
Personne pour leur dire quoique ce soit. Pour leur interdire quoique ce soit. La liberté dans ce qu’elle a de plus pur, de plus brut. Elle regarde en bas, le monde minuscule qui s’étale à leur pieds, comme agenouillé devant leur grandeur et elle sourit. Elle lève les yeux vers cet irlandais.e caustique, ses lèvres s’appuient fermement sur sa joue.

« Boarf, c’est un peu pareil, non ? Vous habitez pas loin, juste assez pour que y ait des leçons de politesse et des claques qui se perdent, mais sinon… »

Daphne hausse les épaules avec nonchalance. Elle peut parler, elle, elle n’est pas non plus si polie. Elle joue à la grande dame, pourtant, elle aime bien ça. Faire la princesse, être dans l’excès. Mais le language, lui, il ne suit pas l’attitude de princesse. Pas de près, pas de loin.
Daphne lève le menton, elle appuie ses lèvres contre la joue de Bloody Mary. Elle ferme les yeux, serre ses bras contre ellui. La pression grandissante sur sa peau lui arrache de nouveaux frissons, un soupir qu’elle ne cherche pas vraiment à contenir. Le poids des yeux de Bloody Mary la fait frissonner aussi, et elle baisse les yeux, comme c’est presque impossible pour elle de tenir un tel regard. De nouveau, elle sent que ça brûle dans son estomac, ses pensées s’emmêlent et elle n’arrive plus à déchiffrer quoique ce soit dans sa tête, c’est le brouillard. Elle a arrêté de sentir le vent, elle ne sent que les doigts qui se baladent sur sa peau, accrochent son sous-vêtement, pincent plus fort, caressent, pincent. Elle sent son coeur battre dans chaque recoins de son corps. Daphne attend que la cigarette quitte les lèvres de Bloody Mary, elle les attrape entre les siennes, les embrasse, les mordille.

Elle est belle Daphne, elle l’a toujours su. Ca lui faisait toujours quelque chose pourtant, d’entendre quelqu’un le lui dire. Et Daphne, ça la faisait chavirer. Sa vision se teintait de rose, et elle souriait comme une idiote. Elle gloussait en se disant qu’on la regardait et qu’on se disait qu’elle est belle. Elle se sentait pousser des ailes quand on lui disait que c’était la plus belle. Pourtant, ça n’a jamais empêché personne de l’abandonner. Alors Daphne, ça fait quoi, de se rendre compte que la beauté, ça ne fait pas tout ? Ca fait quoi, de savoir que tu attires les gens pour l’emballage brillant et tape à l’oeil que tu es, mais pas ce qu’il y a l’intérieur ?
Tu pourrais en pleurer, des fois Daphne.

« C’est toi qui est beau, chéri. »

Et pourtant, elle s’abandonne quand même. Elle se laisse soupirer contre les lèvres de Bloody Mary, elle lae laisse jouer un peu avec son coeur. Aube et Maléfique. Elle laisse faire. Mais demain, Daphne, quand tu seras toute seule dans les marches de l’observatoire. Demain, Daphne, tu ne viendras pas pleurer, tu l’as cherché. Tu as aimé, tu auras été satisfaite, Daphne, une nuit. Mais est-ce que ça vaut la déception de se retrouver seule après ? Encore, toujours, éternellement ? Ca t'a rien appris, la chapelle d'Elvis ?

Viens, bellamy. Ce n’est pas Daphne qu’on vient chercher. C’est la jolie Bellamy, celle qui se pavane dans ses robes et ses jupes. Celle qui serre sa salopette pour marquer sa taille. Celle qui bat des cils, qui flirt, qui s’amuse, qui charme, qui séduit. Viens, bellamy.
Et Bellamy, elle vient. Daphne aussi, elle vient, malgré les avertissements, malgré l’expérience, malgré tout. Elle vient, elle se colle à Bloody Mary. Elle lae réclame, dans un soupir lascif. Elle cherche encore ses lèvres, ses doigts, son regard, sa langue. Elle se découvre un peu, elle sent le froid mordre sa poitrine, et elle se colle un peu plus pour se réchauffer. Ses mains glissent lentement sous son haut, elle appuie ses paumes glacées sur sa taille, et elle sourit.

« C’est froid ? »

Son regard se posent sur la veste à leurs pieds. Nouveau soupir, cette fois-ci, excédé. Sa langue claque contre son palais. Elle retire ses mains de son torse, les balades un peu plus bas, un sourire discret aux lèvres, ses yeux ne quittent pas la veste, étalée sur le sol lâchement.

« On va pas se mettre par terre, quand même… C’est pas super glamour. »

Elle n’a pas besoin de glamour, bellamy. On t’abandonnera sur le sol de toute manière. Alors, viens, bellamy.


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Mar 20 Oct - 13:27
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[NC-16 : c'est frivole, et mignon.]

Bloody Mary pensait aimer,
D'un doux sentiment volatile,
Qui s'envole, la nuit passée
S'oublie d'un battement de cil.

Iel croit qu'avec Bellamy, ça sera différent. Il croit que le sentiment perdura, naïf et innocente, iel pense : ça peut arriver. Il peut aimer, il peut être aimé. En vérité; Bloody Mary savait qu'on ne l'aimait jamais vraiment, on le désirait, il fascinait. On cherchait à la posséder, l'étreindre, l'étouffer. Sans jamais donner ce qu'iel cherchait. Les robes, les parfums, les chaussures, le luxe et la volupté, ce n'était pas ce dont iel avait besoin.

Mais elle-même, ne sait pas ce dont il a besoin.
Peut-être qu'au fond, de lui, qu'on prenne soin.
Refouler les émotions, jouer la mascarade,
Le monde, c'est sa scène, il lui chante mille sérénades.

Se façonne aux grès des envies d'autrui, jusqu'à effacer ce qu'iel était. Alors Bloody Mary, lorsqu'iel prend les mains de Belle-Amie, iel pense que pour une fois, c'est différent. Au fond, iel sait que tout ceci est faux. Autant pour Bellamy que pour ellui. Mais si l'illusion peut transformer le chagrin en joie, pourquoi devrait-il la briser ? Pourquoi ne pourrait-il pas abandonner, un instant, épées et boucliers ? Cesser de se défendre ?

Parce que... lorsque Chantalle attrapa Bellamy, l'encourage à la rejoindre sur le blouson de cuir, malgré le froid de la salle, elle se dit : c'est bon. C'est bon. Il n'arrivera rien. Les femmes lui offraient un sentiment de sécurité, pas de jeu de domination et de violence entre elles. Juste de la complicité. Bloody Mary posa un coude derrière ellui, attrapant Bellamy contre son corps mince, savoure le sien qui s'écrase. Il la garde entre ses jambes, lui caresse les cheveux, laisse ses doigts courir le long de sa nuque. Il marque sa peau par de légères pressions, pour le plaisir de voir l'épiderme de la belle rougir. Bloody Mary se vengea alors des mains froides que sa Belle-Amie avait posées sur ellui, puisque les siennes passent sur son ventre. Iel ricane, iel écrase la cigarette pour s'allonger sur le sol.

« Ne t'en fais pas, bientôt tu seras tellement chaude que tu vas supplier le sol de faire baisser ta température. »

Terry rit, de sa blague goguenarde, son rire résonne, mutin. Iel se redressa, tira Bellamy sur ses genoux, et reprend là où ses lèvres s'étaient arrêtées. Dans le cou, sur les clavicules, tandis que ses mains pressent les reins de la belle, la forcent à se cambrer sur ellui. Il vient parfois cueillir un baiser sur ses lèvres, sur sa mâchoire. Ses doigts finissent par se réchauffer contre la peau de son amie, alors qu'iel lui apprend :

« Et faut pas comparer l'Irlande avec l'Angleterre, l'Irlande s'est battu pour son indépendance. »

Sa main se logea dans le cou de Daphne, Terrence gonfla la poitrine. Des frissons courent dans son dos, le long de ses bras et de ses jambes. Moment délicieux, de volupté, comme ceux dont les adolescents se découvrent.

« On peut garder nos vêtements, si tu as peur d'avoir froid. »

Elles sont rares, les fois
Où Bloody Mary a la foi
Pour se faire déshabiller.
Toujours avec habileté,
Il n'aime pas réellement se montrer.
Ce n'est pas de la pudeur,
Mais de la peur.


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Mer 21 Oct - 18:34
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NC-16 à partir de maintenant je pense




Daphne regarde derrière elle, vers la rambarde, une dernière fois. Ses yeux se posent sur la ville éventrée, une dernière fois. Elle lui tourne le dos, elle sourit à Bloody Mary. Derrière elle, elle laisse les immeubles en ruines, la décharge qui lui sert de refuge, les lieux tous plus étranges les uns que les autres. Celui où les baleines se suspendent, celui où les totems viennent se reposer, celui où les oiseaux, tout droit sortis d’un film d’Hitchcock, s’agitent. Elle laisse tout ça derrière elle, et pendant un instant, elle ne pense plus qu’à des choses triviales et normales. Ses soucis sont ceux d’une vie avant la tempête. Ses petites joies aussi. Fini la tempête, fini la survie. Fini le surnaturel, les peurs et les angoisses. Au creux des bras de Bloody Mary, soudainement, les choses redeviennent normales.

Son bassin se colle aussi, elle en rougit encore un peu. Ses yeux se baissent sur le mégot qui gît au sol, encore un peu fumant. Les dernières fumées s’élèvent paresseusement dans l’air. Elle pose ses mains à terre, pour se tenir à quelque chose, baisse les yeux vers l’amant.e, lascivement allongé sur le sol, juste assez redressé pour pouvoir balader ses mains où bon lui semble.
Les mains froides sur son ventre lui arrachent un rire, et elle s’empresse d’aller les attraper pour les glisser ailleurs. Elle les garde finalement dans les siennes, les frotte lentement pour les réchauffer un peu, les porte à ses lèvres pour l’embrasser. Sourire complice, rire sincère. Elle se penche, appuie le bout de ses lèvres sur celles de Bloody Mary.

« J’espère que t’es plus doué au lit que pour les blagues, parce que c’est inquiétant… »

Daphne lui caresse les joues, les pince en souriant, cherche d’autres baisers, d’autres caresses, parce que ça fait si longtemps qu’elle n’en a plus eu, et qu’elle a envie de profiter de chaque sensation, de chaque toucher de sa peau contre celle de Bloody Mary. Et parce que ça fait longtemps, qu’elle n’a pas eu confiance comme ça. Et ça lui fait tout drôle, parce qu’elle ne s’attendait pas à lui accorder autant de confiance, pas à Bloody Mary, cellui qui semblait si inaccessible. Elle ne regrette pas, et elle doute qu’elle le regrettera un jour.
Daphne écrase sa poitrine contre son torse, son nez contre le sien. Ses mains dessines les contours de chaque muscle qu’elles rencontrent, chaque relief sur la peau de son visage, de son cou, de son torse. Elle s’amuse un peu de ce qu’iel dit, se redresse un peu pour s’assoir sur ellui.

« Regarde moi. J’ai la tête de celle qui écoutait en cours d’histoire ? »

Elle hausse les épaules en riant. Les cours d’histoire, c’était bien ceux qu’elle aimait le moins. Elle reprend les mains, elle s’en sert pour s’effeuiller. Nouveau rire, elle regarde autour d’elle. Elle craint le froid, et demain elle sera malade. Pourtant elle finit de se mettre à nu, et elle lâche les mains de Bloody Mary une fois que c’est fini, se cambre vers ellui, mordille sa lèvre. Demain elle sera malade, mais ce n’est que demain. Là, elle est bien, elle n’a pas spécialement froid.

« C’est toi ou c’est moi qui a peur du froid ? Parce que moi, ça va… Si tu veux pas je comprendrai, on est pas tous braves…




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Mer 21 Oct - 19:47
NC-16/C'est coquin, d'ailleurs, je vous conseille de lire le mode de reproduction des crevettes, c'est intéressant :
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Jeu 22 Oct - 17:15
NC-16 - j'ai lu la reproduction des crevettes c'est vrai que c'est pas mal:
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Jeu 22 Oct - 19:26
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Bloody Mary tira sur la cigarette,
D'habitude, elle s'en va à la sauvette.
Mais une partie de lui, culpabilise.
De laisser Bellamy, sans même une bise.

Quand elle vient d'ailleurs, tandis que les coudes posés sur la rambarde, iel se met à penser au passé, à refluer les éclats de rage qui cachent souvent la peur, iel lui sourit. Ravaler le dégoût de soi, ravaler la gloire crucifiée à Dublin, et lui et ses soeurs exposaient la beauté d'assumer.

Ce qu'on est.
Ce qu'on a été.
Ce qu'on croit avoir été.
(Ce qu'on ne sera jamais.)

Et la petite phrase de la blondinette lui tire un petit rire. Bloody Mary l'embrassa sur le front, lui caressant les cheveux et la joue au passage. Ces mots peuvent faire des ravages, parce qu'être unique en son genre — admirez le jeu de mots s'il vous plait —, ça signifie

Que personne ne ressent
Ce qu'elle et lui affronte
Au quotidien, iel sent
Qu'iel n'a jamais sa place.

Bloody Mary tira sur sa clope, iel embrassa Bellamy pour lui faire goûter ses lèvres pleines de poison. Il glissa la main sur sa taille, et l'attira contre son corps. Derrière lui, se dresse ce qu'il reste du monde. Un archipel dévasté d'espoirs, une île aux illusions fragmentées, où certains se noient dans la foi, quand d'autres construisent avec le reste un nouvel univers. Le château des chevaliers, s'opposant à la décharge où Bellamy et ellui se terrent, la plage qui semble s'étendre au-delà de la bulle. C'était un panorama de grisaille, de quotidien émêché.

« En Irlande, j'ai l'impression qu'on est nombreux, mais personne n'a les yeux bleus comme moi. »

Un haussement de sourcil, Bloody Mary expira la fumée par ses narines, et là, iel semble voir Daphne comme la première fois. Iel remarqua le blouson sur les épaules, le corps nous qui se dévoile en dessous, et taquin, iel glissa les doigts contre son cou.

Il serre, un peu.
Juste un peu.
Pour avoir le plaisir de presser sa peau.
De sentir, le feu
Qui brûle, un flot
Incandescent de souvenirs paresseux.

Bloody Mary vola un baiser à Daphne, refoulant la mélancolie pour un univers de paillette, où la joie est autant factice que sa foi. Iel posa les mains sur ses hanches, et iel sourit. Iel signifie : ne t'en fais pas pour moi.

« Tu es quelqu'un de bien, Daphne. »

Constate-t-il, d'une voix grave, alors qu'iel l'embrasse sur le front, tendre. Iel se détacha enfin, avant de repartir dans le ventre de l'observatoire, à se demander s'il y avait quelque chose au-dessus de leurs têtes, si le ciel d'Arcadia Bay était aussi vide que Dieu et ces fioritures. Si les étoiles étaient de véritables étoiles, ou bien si ça n'était rien d'autre qu'une illusion. Parfois, Bloody Mary pensait que c'était là, la fin du monde, et que la bulle les protégeait. Qu'en dehors des bras d'épine de cette foutue ville, plus rien n'existait.

Ni sa famille.
Ni les filles
A Dublin
Ni cet idiot.

Bloody Mary soupira, il observa les vêtements de Bellamy, éparpillé au sol. Iel ramassa une culotte, la jupe, ses doigts caressent l'étoffe avant autant de sensualité que la peau de son amante. Il ferma les yeux.

Non, Terry, tout ça, c'est fini.


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Mar 27 Oct - 15:23
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Daphne est là, nue au sommet de l’observatoire. Le froid lui mord la peau et elle le remarque à peine. Le monde prend feu sous ses pieds et elle le remarque à peine. Des ruines, des vies brisées, que Daphne ignore pour une nuit, pour se blottir dans les bras de Bloody Mary, faire comme si tout allait bien. Du haut de son perchoir, Daphne ignore même les verres brisées de son âme, éparpillés sur le sol d’Arcadia, qu’on écrase un peu plus chaque jour.

Elle est dans les bras de Bloody Mary et elle sourit. Le temps s’est arrêté, elle est apaisée. Et elle aimerait bien qu’iel le soit aussi, au moins pour une seconde.

« Ah ouais ? Peut-être que vous êtes tous en Irlande alors… Y a un peu plus de dix millions de roux aux yeux bleus dans le monde je crois, alors c’est possible que ce soit que les Irlandais… Vous devez pas être beaucoup là-bas, c’est plutôt petit… »

Daphne s’arrête de parler, elle réfléchit. La question est idiote, elle ne sait même pas vraiment pourquoi elle y réfléchit avec autant de sérieux. Mais ça lui fait du bien, pendant un moment, de penser à autre chose qu’aux dangers qui la surveillent en permanence. Aux ombres qui pourraient lui faire du mal. A la bulle qui la coupe du monde, qui la coupe de sa vie, d’elle-même. Qui la réduit à une vie de misère, à dormir sur la banquette inconfortable de sa voiture, à réduire ses douches.
Elle regarde les fameux yeux bleus, elle les inspecte. La teinte est différente de la sienne, et c’est peut-être vrai, que personne n’a les yeux comme ellui. Alors Daphne sourit encore, elle acquiesce. Personne n’a les yeux comme toi, c’est vrai. Et daphne elle aurait bien aimé aussi avoir des yeux aussi perçants, quelque chose qui la rende complètement unique. Qui la fasse briller si fort qu’on en soit réduit à plisser les yeux pour la regarder.

Les doigts sur son cou. La pression. La chaleur qu’elle sent légèrement.
Daphne ferme les yeux, pour mieux les sentir, pour y concentrer tous ses sens. Pendant un instant, elle ne sent plus rien d’autre que l’emprise sur sa peau, les empreintes qu’elle y laisse, qui s’évaporent quand Bloody Mary s’éloigne.
Parce que la nuit est finie, le jour va finir par se lever. Iel partira de son côté, Daphne du sien. On se sera aimé pour une nuit, bercé d’illusions pour cette fois, maintenant c’est fini, il faut rentrer. On n’a plus que les souvenirs à enlacer et à chérir maintenant.

Daphne, on s’adresse à toi, on dit ton nom. Depuis combien de temps on ne t’a pas appelé comme ça, Daphne ? Ça fait combien de temps qu’on t’appelle Bellamy ? Belle ? Bella ?

Ça lui retourne le coeur, qu’iel dise son nom. Parce que même si elle ne sait pas si elle est vraiment une bonne personne - difficile de le savoir quand on n’est même pas capable de croire véritablement au bien et au mal - le simple fait de vouloir s’adresser à Daphne et pas à Bellamy la laisse sans voix, comme les caresses, comme les baisers, comme les doigts sur son cou.
Daphne elle reste là, pantoise. Elle fixe Maléfique, puis elle s’approche, ramasse le reste de ses vêtements. Se rhabiller, partir, se séparer.
Ses yeux se posent sur la jupe entre les doigts de Bloody Mary. Elle sourit un peu, elle la prend lentement, elle la colle au bassin de son amant.e, et elle observe.

« Tu la veux ? Elle serait un peu courte, mais je pense qu’elle t’irait… »

Daphne hausse les épaules rit, essayant de deviner comment la jupe rendrait sur iel. Iel est grand alors elle remonterait un peu, mais iel est fin alors elle lui irait sans aucun doute. Et Daphne, des jupes, elle en a des tas. Alors si celle-ci lui plaît, elle pourra bien la lui donner une fois qu’ils seront rentré à la décharge.



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Mar 27 Oct - 16:08
Hold me Tight « She got a lot of pretty, pretty boys
That she calls friends
How they dance in the courtyard
Sweet summer sweat
Some dance to remember
Some dance to forget »

( Eagles  → Hotel California )


Bloody Mary rendit la culotte à Bellamy,
Alors que celle-ci, en tendre amie,
Colla sa jupe contre son bassin,
Et lui arrache, un sourire, un peu vain.

Parce que quand le vin tourne dans ses veines, vindicatif, lui renvoyant les souvenirs, sa vanité dans les dents, Bloody Mary pense que son parcours de l'a pas vaincu. Et le vin, devient âcre dans sa bouche, tourne au vinaigre, et iel se rappelle du passé subit à vingt ans. Iel baissa les yeux sur Daphne, iel contempla le tissu remuer contre ses jambes. Iel songea qu'avec un jeans, ça pourrait faire l'affaire. Iel l'embrasse sur le front, et la taquine :

« Évidemment, chérie, tout me va, de la simple fripe aux robes de luxe. »

Ah... Terry se souvient,
Comme si c'était hier,
De ce soir à Dublin,
Où Chantalle s'était arrêtée
Devant une robe de soie, à admirer
Le col, les manches, les pensées qui errent :
Est-ce que cela m'irait bien ?

Bloody Mary rendit la jupe à Daphne, lui rappelle dans ce simple geste, qu'à rester comme ça, elle attrapera froid. Sa cigarette rejoint l'étreinte de ses lèvres, elle attend son amie, elle l'épie se rhabiller, avec un petit sourire mystique. Puis, une fois que c'est bon, il lui tendit la main. Les doigts se lient, les siens sont glacés. Il l'attire à lui, il l'embrasse sur la joue, et passe la main sur sa taille. Ils peuvent faire encore semblant, un petit peu, avant que le charme ne se rompe, et que la réalité les cloue.

« J'pense pas que les dix millions de roux soient en Irlande, reprit Bloody Mary comme un enfant qui argumente : imagine ? Le seul pays au monde à avoir que des roux ? Naaaah. Et puis, j'en ai déjà vu en Amérique, des roux.  »

Précise-t-il, en faisant la moue, et se rappelant de cette vidéo qu'on lui avait envoyé, une fois, de ce pauvre type en train de chouiner que les roux avaient une âme. Peut-être en avaient-ils, certes, peut-être qu'iel faisait exception à la règle. Bloody Mary ne croyait plus en Dieu depuis longtemps.

Et avec précaution,
En faisant attention,
A sa Belle-Amie,
Dont Bloody Mary
Attrape la main,
Il descendit de la tour d'Ivoire,
Laissant les étoiles, les rêves à l'Observatoire.
Marche après marche, l'ascension va se terminer.
Cet instant ne sera rien d'autre qu'un bon moment
Doux, tendre, joyeux, un peu triste, un peu vain,
Que toustes les deux vont garder, un an
Peut-être deux, si ce n'est plus, mais
Une fois en bas, Maléfique se baissait,
Elle ramassa les pantoufles d'Aube, et les lui tendait
Avec le sourire de l'amant, de l'amie,
Un cadeau, un dernier, que lui offrit
Le cynisme, la cruauté, de Bloody Mary,
Quand bien même, elle ne veut pas que déjà, ça soit fini.

Et Bloody Mary, attend, la clope agonise entre ses lèvres, la fumée s'élève entre elles deux. Sa bouche est un peu sèche, un peu trop ; voilà que pour chasser la tristesse, elle veut baiser du spiritueux. Le vin, âcre, un peu spirituel, qui donne de la joie à ses yeux.

Mais elle promet, en silence, à Daphne, que ce n'est pas un adieu.
Les souvenirs persistent toujours, ils ne le quittent jamais.
La mémoire, c'est une muraille, dans laquelle Bloody Mary s'enferme, odieux,
Afin de revivre, encore et encore, ces instants douloureux, ayant brûlé sa peau de lait.

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Ven 30 Oct - 15:17
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Daphne sent déjà dans son corps le rhume à venir, le froid qui s’installe. Elle regrette un peu de s’être laissée aller à l’euphorie du moment et de s’être déshabillée autant. Mais elle se demande si sa jupe et son petit gilet l’aurait gardé au chaud, de toute façon. A cette hauteur, avec ce vent, avec ces murs qui tiennent mal debout, elle aurait quand même eu froid.
Elle reprend la jupe, la fait glisser le long de ses jambes, jusqu’à sa taille. Bloody Mary, elle le sait déjà, c’est le genre de personnes, c’est vrai, qui pourrait vous transformer un jean mal taillé en une pièce incontournable d’une tenue à vous couper le souffle. Daphne elle a l’oeil pour repérer les gens comme ça, et de toute façon, Bloody Mary ne s’en cache pas.

« Les chaussures aussi, t’arrives à la mettre ? J’ai l’impression que t’as des chevilles trop grosses pour ça. »

Elle se penche, elle fait mine de regarder en bas des grandes jambes de son ami.e. Elle se redresse dans un sourire, elle finit de se rhabiller, elle vérifie qu’elle n’a rien oublier. Une dernière fois elle baisse les yeux pour regarder la ville à ses pieds, profiter de la vue une dernière fois, de leur trône une dernière fois, avant de redescendre parmi les mortels, de retourner à la décharge, là où ils se cachent. Elle fait un peu la moue, passe son bras autour de Bloody Mary, se serre contre ellui. Regrette déjà que ça ne dure pas pour toujours. Qu’ils doivent redescendre, qu’on ne remontra peut-être plus jamais. On laisse derrière soi le trône, les illusions que l’alcool et l’espoir nous auront donné.

« Oui, mais ceux aux yeux bleus ils viennent peut-être tous d’Irlande… J’aurais bien vérifier sur internet vous êtes combien là-bas, mais bon… »

Soupir dramatique, la tête se jette en arrière. Regrette la vie passée, les communications facilitées. Son téléphone qu’elle utilisait en permanence, qu’elle n’utilise maintenant plus que pour ressasser les souvenirs à travers de vieilles photos, pour en prendre de nouvelles, comme une documentation de sa nouvelle vie. Comme si, une fois la bulle éclatée, on lui demanderait un film sur sa vie.

Elle baisse les yeux, regarde ses talons abandonnés sur une marche. Ses lèvres s’étirent quand elle voit Bloody Mary s’abaisser, s’emparer des chaussures. Elle les prend, s’assied pour les remettre, lève les yeux vers ellui, lui sourit. Bloody Mary, elle le sait ça aussi, c’est une amitié tendre, de celles qu’elle peut chérir, de celles en qui elle peut laisser sa confiance.
Et Daphne, elle ne sait pas trop ce que ça veut dire, être une bonne personne. Elle ne sait pas si Bloody Mary la croirait, mais elle a envie de lui dire, t’es une bonne personne, parce qu’elle le pense, parce que c’est vrai. Parce que dans son monde, son ami.e, c’est une bonne personne, et pas que. C’est quelqu’un qui lui fait du bien au coeur, et ça lui suffit, qu’on la fasse sourire et qu’on la serre contre son coeur.

« Tu vois, je savais que tu récupérerai mes chaussures… »

Bloody Mary et Daphne s’enfonceront dans la nuit. Aube et Maléfique tourne le dos au dragon d’ennui qui les dominait, qu’elles ont dominé pendant une nuit. Aube et Maléfique, toutes les deux, elles ont été plus fortes que le dragon, pour une nuit, pour un instant. Et quand elle sent sa main dans la sienne, Aube, elle n’a plus peur du dragon qu’elle sent avancer dans son dos. Elle ferme les yeux, elle sent des doigts sur son corps, des lèvres sur les siennes, sur son cou, sur sa peau.

Aube et Maléfique, pour une nuit, dans son coeur, pour toujours.



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❝hold me tight❞ ❀ bloody mary - 26/09 {NC-16} - TERMINÉ
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