A croire que tu es bien plus accro qu’au boulot de mercenaire qu’à celui de pilote de chasse. Tu ne veux pas y croire, et pourtant, c’est ce qui semble se présenter. Peut-être qu’au fond, tu as compris la douloureuse réalité que plus jamais tu ne voleras à nouveau. Non, tu ne veux pas accepter cette vérité ignoble qui serait capable d’arracher ton cœur. Tu veux croire que réparer ton avion est possible et que tu pourras bientôt t’enfuir de cette ville de malheur. Mais pour ça, il faut que tu récupères des pièces, outre la nourriture pour te tenir en vie et les vêtements pour te tenir chaud. C’est généralement ça, ta monnaie d’échange. Pour les services que tu veux bien rendre, tu veux que l’on te donne une information sur un endroit où trouver des pièces pour ton avion, un mécanicien, ou un guide.
N’importe quoi qui pourrait t’aider à remettre ton avion comme neuf. Le mieux serait qu’on parvienne à te mettre en contact avec l’armée elle-même. Mais si cela était possible, alors tu serais capable de voler sans avion. Ce matin, c’est chez les Knights que tu comptes te rendre. Tu visites généralement tous les camps en une journée, n’omettant pas le camp de Pirates que tu ne peux pas supporter. Tu cherches souvent cet enfoiré qui a un jour eu l’audace de te racketter. Chance pour lui, tu ne l’as pas encore trouvé.
Tu t’approches progressivement du camp Knight, ton avion est loin dans la forêt, en direction des cavernes souterraines. Tu profites là-bas d’un havre de paix, pour le moment, personne ne s’est encore vraiment approché et tu espères que cela continuera. Même si tu attaqueras quiconque trainera un peu trop près de ton avion, qui représente toute ton existence. Tu finis par distinguer le château des Knights qui se dessine derrière les arbres. Tu quittes l’oré de la forêt, sûr de toi et ne craignant plus de t’approcher des camps, contrairement à avant. Tu te souviens encore du temps où tu passais des heures à observer chaque camp, te méfiant de toutes les personnes qui les constituait. Maintenant, bien que tu te méfies encore d’eux, tu oses y entrer. Tu ne pourras pas rester indéfiniment coupé de leur monde, même si tu les détestes.
Mais soudain, tu t’écroules par terre. Tu n’as pas le temps de comprendre ce qu’il t’arrive que quelqu’un te saute dessus. L’enfoiré est venu de ton angle mort, le côté gauche. Depuis ton accident, ta vision périphérique s’en retrouve biaisée en plus de ta perception des distances et des profondeurs. Tu es devenu un handicapé et ça te rend malade. En t’écroulant, ton visage frappe la terre humide, et tu lâches un gémissement rauque. Le visage plein de boue, tes réflexes de militaire se réveillent d’un coup. Tu es fou de rage de n’avoir plus que ces réflexes à 50%, de ne plus parvenir à voir les menaces arriver. C’est encore une chance que tu ne sois pas encore mort. Quand tu tentes de te redresser et de donner un coup de coude à celui qui t’as attaqué, tu te retrouves nouveau plaqué dans la boue.
Tu es soufflé par sa force, tu ne pensais pas que quelqu’un pouvait être aussi fort… Et surtout, qu’il soit capable de te garder à terre. Ton cerveau réfléchi à 100 à l’heure, tu cherches toutes les échappatoires possibles, tu te mets en mode arme humaine. Tu te souviens de ce que tes supérieurs préconisaient si jamais tu te retrouvais en territoire ennemi, attrapé par les terroristes. Ta main droite est immobilisée dans ton dos, alors, tu tentes la gauche. Tes doigts glissent dans la poche qui se trouve sur la jambe gauche de ton treillis, tu saisis ton canif rétractable et tu tentes de le planter dans le flan pour te défaire de son emprise. Tant pis si tu tues un homme, ce ne sera de toute manière pas la première fois.
-Neo se balade dans les ruines avec Actéon. Il tombe dans une grosse flaque de boue et ses vêtements sont tous tâchés. -Icare se rend au camp Knight lorsque soudainement, Cursed lui saute dessus et le fait tomber au sol. -Icare sort son canif et essaye de le planter.
Cursed
Nain de Garde
Aventurier
Ronan Lynch – The Raven Cycle/Vava de Mum (jotem)
Cursed
Jeu 5 Nov - 18:47
Seven Nation Army The White StripesclickIcare & Cursed xxx« Don't wanna hear about it Every single one's got a story to tell Everyone knows about it From the Queen of England to the Hounds of Hell And if I catch it coming back my way I'm gonna serve it to you And that ain't what you want to hear But that's what I'll do »Cursed prit une profonde inspiration.
L'odeur d'humidité ne remplaçait pas celle de la poudre, et du sable. Il avait beau sentir ses vêtements, coller son nez à l'écorce des arbres, elle persistait. Dans sa tête. Il savait qu'il s'agissait d'une hallucination olfactive, maintenant ses sens en alertes, elle continuait de le hanter. Et le parfum de sa fiancée, dont il ne parvenait pas à se rappeler le nom, s'était dissipé avec les mois passés à la pleurer. Cette fragrance douce et chaleureuse, respirant les matins que l'on passe l'un contre l'autre, celui où les cheveux se mêlent à sa poitrine, où son corps se love contre le sien. Ferme, et gracile, les seins s'écrasant contre son torse, ses doigts qui dessinent ses tatouages, ses scarifications, sans un mot. Où est-ce qu'il était ? L'arôme des matins ensoleillés ? La fragrance de l'amour ?
Remplacé par la poudre, et la mort.
La puanteur des cadavres, les effluves du sable. Posté tout en haut d'un arbre, portant sa lourde veste militaire, il contemplait l'horizon autour de lui. Il repérait le château au loin, bien, en quelque sorte, depuis ces hauteurs. La forêt était dense, elle transpirait d'humidité, lui il avait froid. Sous la veste, il ne portait qu'un débardeur, sous lequel ses plaques militaires étaient cachées. Ses vieilles rangers étaient bouffés par la boue, et l'usure, elles se pliaient sous son poids. Comme un chien, Cursed veillait sur son territoire. Mentalement, il notait les endroits où il pourrait tendre des embuscades, ceux où leurs adversaires pouvaient se terrer. Il savait où se poster pour voir, sans être vu. Il savait ce qu'il ferait de ce terrain, d'où il pourrait tirer.
Exécuter leurs ennemis.
Protéger les enfants.
Cursed alla griller une cigarette, lorsqu'il aperçut une silhouette. Sa main se porta sur son beretta 92, tandis que ses yeux se plissèrent. Cacher derrière les feuillages, en hauteur, il n'était pas visible. Il remarqua la démarche, similaire à la sienne, les muscles taillant la longiligne silhouette ; il y avait cette vague sensation de déjà-vu. Les chiens de l'armée se flairaient. Cursed contracta les muscles, il attendit, patient, décidant peu à peu s'il devait ouvrir le feu — ou non. Il déterminait si l'inconnu était un ennemi, une menace, un pirate potentiel venu salir son territoire.
Alors Cursed attendit, silencieux ; on l'entendait uniquement lorsqu'il le décidait. Et lorsque la menace passa sous son arbre, ce fut comme un réflexe animal. Une réponse aux habitudes de soldats, une réplique aux ordres dont un chien se devait d'obéir. Il bondit depuis les hauteurs, il s'écrasa sur la menace, et malgré son poids léger, il le bloqua. L'autre se débâtait, il sentait les réflexes, et ça jeta un frisson d'adrénaline dans ses veines. Il lui bloqua la main droite, s'il n'avait pas été tant en hypervigilence, Cursed aurait senti la lame se tailler une place dans sa cuisse. Il la bloqua de justesse, et frappa le dos de la menace avec le coude, en plein dans les omoplates. Ni une ni deux, il pointa le canon de son beretta 92 sur le crâne de la menace.
« Tu fais un mouvement, je tire, vibra Cursed en se penchant sur la menace. Décline ton identité, t'es un chien de pirate ? »
Ecrasé ainsi au sol, tu serres les dents. Tu as l’impression d’être une proie… Tu es devenu une proie depuis que tu as été pris dans cette tempête. Elle t’a volé tout ce que tu étais, un fier militaire, fier de son travail et de ses actions passées… Fier de protéger son pays, de protéger les autres et libre à tout jamais. Tu étais bien dans ton avion, à virevolter, à regarder les autres de haut, à être intouchable. Là, qu’est-ce que tu es ? Qu’est-ce que tu fais ? Tu es un pauvre mercenaire qui propose toute sorte de services dans le but d’obtenir de la nourriture, des vêtements, ou des pièces de ton avion… Tu crois encore être en mesure de repartir avec ton avion, alors qu’il est brisé en mille morceaux. Il n’y a pas que lui qui est brisé. Tu vis près de ton appareil parce que même après un an, tu es incapable de quitter le passé, tu as perdu ton identité, volée par une autre tempête. Un monstre qui n’a pas dû être assez endommagé pour te prendre en traitre de la sorte.
Tu n’es plus rien, Icare.
Tu lâches un grognement étouffé, le visage dans la boue, tandis que tu saisis ton couteau dans le but de blesser ton assaillant qui n’a aucun courage pour t’attaquer dans le dos. Malheureusement, il a une pleine vision sur toi, et des réflexes étonnants. Il te saisit le poignet et te force à lâcher ta lame. Te voilà complètement désarmé. Tu parviens à avoir une certaine vue sur lui, il semble plus rachitique que toi, et pourtant, il est puissant. Il a dans ce regard ce quelque chose que tu reconnais, tu l’as déjà vu chez tes frères d’armes, tu l’as déjà vu dans ton propre reflet. Tu ne l’as pas non plus entendu, tu ne l’as perçu que lorsqu’il l’a décidé, et qu’il refermait déjà ses crocs autour de ton cou. Ce n’est pas quelque chose d’un simple criminel peut apprendre, ce n’est pas quelque chose que l’on enseigne au commun des mortels. Seul à professionnel, un militaire, peut le savoir. Tu le sais… Mais tu l’as oublié, peut-être ? Et puis cette arme, tu l’as tenu toi aussi entre tes mains, tu l’as brandi face à tes ennemis, elle t’as aussi appartenue…
-Tobias Anderson, membre du régiment de l’armée de l’air.
Tu lâches sans t’en rendre compte. Un mécanisme de défense qui est lâché lorsque l’on rencontre un autre comme soi. Tu n’as pas tes plaquettes pour le prouver et cela te rend fou, tu ne portes pas ta combinaison aujourd’hui, une autre erreur que tu déplores.
-J’en déduis que tu faisais partie de l’armée de terre ?
Tu demandes en jetant un coup-d’œil à son arme. Tu sais que cela ne sert à rien d’essayer de te défendre, tu sais comment tu réagirais si tu te trouvais à sa place, tu mourrais dans l’instant.
-Ne t’avise pas de me comparer à ces enfoirés de Pirates.
Tu craches malgré tout, agacé qu’il ose penser que tu fais partie de ce groupe qui ne mérite rien d’autre que la mort. Tu reste néanmoins content de trouver d’autres comme toi.
-Etonnant que tu n’aies même pas vu la carcasse de mon avion.
Tu souffles, ta méfiance s’abaissant à l’instant-même où tu rencontres un frère d’arme. Une erreur qui pourrait t’être fatale.
-Icare comprend que Cursed est un militaire, comme lui. Il le voit à ses réflexes, sa façon de parler et son arme. Il décline donc lui aussi son identité, plus détendu de trouver un frère d'arme.
Cursed
Nain de Garde
Aventurier
Ronan Lynch – The Raven Cycle/Vava de Mum (jotem)
Cursed
Jeu 12 Nov - 12:30
Seven Nation Army The White StripesclickIcare & Cursed xxx« Don't wanna hear about it Every single one's got a story to tell Everyone knows about it From the Queen of England to the Hounds of Hell And if I catch it coming back my way I'm gonna serve it to you And that ain't what you want to hear But that's what I'll do »Lorsque l'inconnu se présenta, Cursed plissa les yeux sur sa touffe de cheveux. Il resta tendu à l'affût du moindre mouvement, son doigt crochetait le cran de sécurité de son Beretta 92. Il serra les dents, tous ses muscles gonflés, prêts à réagir s'il se retournait contre lui. Le canon le forçait à garder la tête dans la boue, et malgré sa petite taille, Cursed était persuadé qu'il pouvait l'éliminer sans moindre problème. C'était souvent ainsi, on le sous-estimait de par sa taille, sans prendre le temps d'apprécier la largeur de ses épaules ni la force dans ses jambes. Cursed était un animal, un mélange entre la sauterelle et le lynx.
« Shaun Bailey, grogna-t-il sans pour autant détacher son corps du sien. Armée de l'air ? »
Cursed émit un reniflement agacé, il n'aimait pas le reproche que Tobias lui faisait. Il ne s'était pas tant éloigné du camp des Chevaliers, il avait toujours peur que les pirates reviennent le voir. Il gonfla la poitrine, et il soupira ; son esprit devait rester clair.
« Armée de terre ? On peut dire ça. »
Cursed décolla enfin le canon de son arme, ce n'était un signe de confiance. Il lui ordonna de se relever, il le dévisagea, la marque au visage, assez crade. Il se gratta le nez, et il fit vibrer sa grosse voix rauque :
« On va voir si ce que tu dis est vrai, tes plaques ? Ton avion ? Montre moi. »
Cursed ne faisait pas confiance, et même s'il avait envie de croire Tobias, son hypervigilence était aussi affûtée qu'un couteau aiguisé. D'ailleurs, il ramassa la lame, et la glissa dans l'une des poches de son pantalon. Il lui fit signe de passer devant, lui rappela de tenir les mains en l'air. Ses yeux s'accrochèrent à son dos, et son pas, par habitude se fit plus silencieux, c'était à peine si les feuilles craquaient sous sa semelle.
« J'ai été du 75e régiment de rangers, éclaireur, déclina-t-il avec une pointe de fierté dans la voix. Sua ponte, rajouta-t-il avec loyauté, les rangers ouvrent la voie. »
Quoique vu qu'il laissait Icare marcher devant lui, l'ironie lui arracha un demi-sourire. Icare savait désormais, à quoi il devait s'en tenir. Le régiment que Cursed avait intégré faisait partie des forces spéciales, les soldats devaient s'engager trois fois. Trois formations prouvant leur valeur et leur volonté, dans des conditions extrêmes. Cursed était un surhomme, autant que l'ancien pilote devant lui, mais différemment.
« Je ne m'éloigne pas d'ici, on a été attaqué par les pirates, nous avons des enfants à charge, et des civils. »
Précisa le jeune homme, sa voix était à peine plus haute qu'un murmure. Ses yeux balayaient les environs d'un battement de paupière, avant de revenir sur le pilote. Il écouta les bruits environnements, à l'affût de toutes les attaques possibles.
Cursed ne fait pas confiance. Mais il consent à le délivrer, toujours en pointant son pistolet sur Icare. Il lui demande de prouver ce qu'il dit. Il fait le paon, un peu.
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Jeu 12 Nov - 15:32
Attaque en traitre
Tu te présente sans hésiter parce que tu vois qu’il s’agit d’un militaire, comme toi et tu es toujours en confiance quand tu croises un militaire américain. C’est un allié, un deux avec qui tu t’es probablement battu, même si c’était de manière indirecte. C’est un frère d’arme, quelqu’un qui connaît, qui comprend. Armée de terre, comme tu le suppose. C’est surtout la discrétion dont il a fait preuve qui t’as fait penser à l’armée de terre, quelqu’un habitué au terrain, contrairement à toi, qui est un oiseau. Finalement, il te laisse te relever sans non plus relâcher sa vigilance, comme tu en attendrais d’un soldat. Mais il est bien plus qu’un soldat, bien plus puissant que toi, son entraînement est plus intense que le tiens. Les rangers sont des surhomme.
-Les forces spéciales ? Pas étonnant que je ne t’ai même pas entendu.
Son arme est toujours braquée sur toi, tes mains levées, la boue qui pourlèche ton visage et toi qui marche. Tu repenses à sa question, il veut aussi voir tes plaques, et cette demande te détruit. Tu aimerais aussi les voir.
-Je ne peux te montrer mes plaques. Un fils de pute de pirate me les a volées peu de temps après mon crash. Mais je compte les reprend sur son corps inerte.
Tu dis avec une détermination morbide. Un frisson de haine parcourt ton corps alors que tu te rappelles son visage, et que tu t’imagine le tabasser à mort. Tout ce qu’il mérite, au final. Tu inspires, t’enfonçant dans la forêt. Le site de ton avion est assez loin du camp des Knight, bien qu’il soit encore dans son territoire. Tu notes que les pirates ont attaqué le groupe des chevaliers et bien que tu te fiches du camp des Knights, tu n’en est pas moins révolté. Encore une preuve que les pirates méritent la mort.
-Ces enfoirés ne méritent rien d’autre que la mort.
Tu craches, tandis que tu continues de le mener jusqu’à la carcasse de ton appareil. Après une longue marche qui t’as paru une éternité les bras levés, tu t’arrêtes enfin devant les restes de ton avion, une douleur dans le bide.
-C’est tout ce qui reste.
Tu dis avec colère.
-Mais j’espère pouvoir le réparer. De toute manière, je suis sûr que l’armée nous cherche.
-Icare comprend que Cursed est un militaire, comme lui. Il le voit à ses réflexes, sa façon de parler et son arme. Il décline donc lui aussi son identité, plus détendu de trouver un frère d'arme.
Cursed
Nain de Garde
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Cursed
Jeu 12 Nov - 19:07
Seven Nation Army The White StripesclickIcare & Cursed xxx« Don't wanna hear about it Every single one's got a story to tell Everyone knows about it From the Queen of England to the Hounds of Hell And if I catch it coming back my way I'm gonna serve it to you And that ain't what you want to hear But that's what I'll do »« Ça m'étonne pas. »
Gronda Cursed, lorsque Tobias lui expliqua pour les plaques. Les siennes pendaient le long. de son torse, entre sa peau et son débardeur. Sa lourde veste rendait sa petite silhouette plus menaçante, élargissant davantage ses épaules développées. Il percevait le souffle de Tobias, il voyait l'état de ses cheveux, la tension dans ses muscles. Au fur et à mesure, le chemin se dégagea, l'espace entre les arbres se faisait plus grand. L'odeur d'humidité chatouillait ses narines, le vent soufflait dans le feuillage. Son pas silencieux suivait celui d'Icare, Cursed repérait la zone, mémorisait chaque détail.
« Bouge pas. »
Cursed plissa les yeux sur Icare, puis il passa devant lui pour mieux inspecter la carcasse. Il remarqua le camp, cela lui confirma les paroles de Tobias. Il fit le tour de l'avion, il détailla le temps qui s'était délavé sur la ferraille, le cockpit, puis il retourna vers Tobias. Il rangea son Beretta 92, un signe de paix évident. Il hocha la tête, c'était bon. Sa méfiance ne s'était pas calmée, mais il semblait croire Icare.
« Okay, je te crois, lâcha Cursed. Je n'étais pas allé jusque là, je balise la ville, au cas où ces fils de chiens reviendraient. »
Inutile de préciser que l'ancien soldat parlait des pirates, non ? Il reprit son inspection, il n'était pas expert en la matière, mais il avait déjà vu des exercices de maintenances. Il fit la moue, avant de demander :
« Qu'est-ce qu'il s'est passé ? T'as été pris dans la tempête ? T'étais en mission ? »
Cursed n'avait pas eu la formation pour l'armée de l'air, en vérité, les enfants perdus comme lui se faisaient intégrer à l'armée de terre. Il ne rentrerait pas dans les détails auprès de Tobias, néanmoins, il savait sauter en parachute. Il avisa la forêt, sa densité, puis il se tourna vers Icare. Il fronça les sourcils, puis il reprit ses questions :
« Ils t'ont envoyé... Non, je suppose qu'ils savaient pas pour la tempête ? Je sais même pas, si l'extérieur nous cherche. »
Cursed pensa à sa fiancée, il espérait toujours qu'elle était parvenue à sortir de la ville, il croyait naïvement qu'elle menait une vie paisible au-delà de cette bulle. Peut-être l'avait-elle oublié... quoique dans tous les cas, ce qui l'effrayait, c'était qu'Arcadia Bay était le dernier refuge de l'humanité. Et si c'était le cas, que serait-il arrivé à sa fiancée ? Ne serait-elle pas morte, juste, dehors ?
Sans qu'il puisse offrir une sépulture appropriée ?
Cursed ferma les yeux, il remua une épaule, il se massa la nuque, puis il tendit sa grande main carrée et tatouée.
« On m'appelle Cursed, sinon, et toi, c'est quoi le surnom qu'on te donne, Tobias ? »
C'était comme un trait de tirer sur le passé, c'était comme un code à donner. Pour oublier, pour effacer... que sa fiancée l'appelait Shaun.
Cursed suit Icare à son avion, l'inspecte ; il le croit. Il demande des infos sur son crash. Et se présente de nouveau sous son surnom.
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Dim 27 Déc - 22:01
Attaque en traitre
Ton assaillant se détend au même titre que toi lorsque tu apprends qu’il fait partie, comme toi, de l’armée. Jadis, vous étiez dans le même camp, vous vous battiez pour les mêmes raisons, vous défendiez le même camp. Et même si vous ne vous êtes jamais rencontrés auparavant, même si vous faisiez partie de deux régiments différents, vous restez des frères d’armes, vous restez de la même patrie. Tu arques néanmoins un sourcil. On peut dire ça ? Il n’est pas tout à fait de l’armée de terre ?
Tu te redresses toutefois, tandis qu’il te libère du canon de son arme. Tout ton visage gauche est rempli de boue, balafrant davantage ton visage, t’obstruant la vue si tu avais encore été en mesure de voir à cet endroit. D’un geste, tu chasses la terre humide de ta peau, ne laissant que des trainées sur l’épiderme avant de te crisper à sa question. Tes plaques… Tu grinces des dents, redoutant le moment où il te faudrait assumer face à un autre frère d’armes, que tu as perdu ce qui te donne une identité, ton appartenance à l’armée. Tu aurais préféré mourir que de les perdre.
-Volées.
Tu inspires, te mettant en marche.
-Un enfoiré de pirate a profité de ma faiblesse, au sortir de l’hôpital, après mon crash, pour me voler, avec d’autres pirates. Depuis, je le traque sans relâche. Et une fois trouvé, je reprendrai mes plaques sur son corps encore chaud.
Ton regard s’est assombri, tandis que tu t’enfonces dans la forêt, les muscles tendus par ce souvenir que tu te remémores, alors que tu racontes au militaire, dans ton dos. Tu redoutes presque sa réaction. Pour la première fois, tu aurais presque honte.
-Un ranger ?
Tu demandes, jetant un coup d’œil par-dessus ton épaule, en profitant pour observer sa stature. Tu n’es même plus étonné qu’il soit parvenu à te tomber dessus avec autant de discrétion et de rapidité.
-Je comprends mieux.
Tu répondes, fronçant ensuite les sourcils.
-Ces enfoirés de pirates… Ils profitent de la moindre occasion pour emmerder le monde.
Tu grinces des dents. De toute manière, les campements sont inutiles. Il faudrait mieux éradiquer les pirates, et former un front uni contre les récalcitrants.
-Tu as des nouvelles de l’armée ?
Tu le questionnes, alors qu’enfin apparaissent les premiers débris de ton avion. Finalement, vous arrivez devant le plus gros de la carcasse et tu inspires.
-Voilà. C’est ici que je vis, en espérant pouvoir le réparer.
-Icare est tout de suite en confiance en retrouvant un militaire et dit la vérité sur comment il a perdu ses plaquettes militaires. -Il le mène à son avion, se demandant s'il ne vaudrait pas mieux éradiquer les pirates.
Cursed
Nain de Garde
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Ronan Lynch – The Raven Cycle/Vava de Mum (jotem)
Cursed
Lun 18 Jan - 11:55
Seven Nation Army The White StripesclickIcare & Cursed xxx« Don't wanna hear about it Every single one's got a story to tell Everyone knows about it From the Queen of England to the Hounds of Hell And if I catch it coming back my way I'm gonna serve it to you And that ain't what you want to hear But that's what I'll do »Cursed voyait le schéma, les pensées qui tournent en boucle dans l'esprit de Tobias. ll constatait la chose, les mots sont répétés, l'idée persiste. C'est un mécanisme auquel il a lui-même déjà fait face. Les obsessions ont la vie dure. Lorsqu'il s'était réveillé, les deux premiers mois, tous les jours sans fiancée à ses côtés, la retrouver avait été la seule chose capable de le maintenir debout. La tenir encore dans ses bras, une dernière fois — Cursed ne le savait pas encore, pour l'instant, qu'il allait approcher ce rêve et se réveiller brusquement seul dans les décombres. Il considérait juste la blessure impressionnante de l'autre militaire, l'angoisse d'être perdu pour tout genre, s'il n'avait plus ses plaques.
« Tu sais pourquoi on te les a enlevés ? Les pirates pillent, ils ne font pas de trophée. »
Vibra Cursed de sa voix rauque, alors que Tobias parlait de son avion. Il hocha la tête, sans trop savoir comment mener la conversation. Là où il vivait ? Une carcasse de ferraille. Au château, au moins, il y avait la chaleur d'une famille, la douceur des enfants, et les contes qu'on raconte pour enjoliver la réalité. Cursed se pinça la lèvre, puis il considéra le campement. Par automatisme, son esprit calcula les meilleurs endroits où il pourrait tendre une embuscade.
« Ta chute, tu as survécu comment ? »
Lui demanda l'ancien militaire, tandis qu'il faisait claquer ses bottes dans la boue. Il n'était pas très grand, Cursed, mais sa taille avait été de loin son arme la plus avantageuse. Dans la nuit, on ne l'avait pas vu. Dans les combats individuels, on avait sous-estimait sa capacité à répliquer. Quand on est plus petit que la moyenne, on a accès plus facilement au ventre et à la poitrine. Un coup de couteau dans les côtes, ça ne pardonne pas. Ses réflexes sommeillaient, prêts à se réveiller au moindre bruit.
« Ta blessure est sale, reprit-il en désignant son propre visage. Sans vouloir être vexant, t'as dû morfler. »
Merci Capitaine Obvious.
Cursed n'avait pas encore décidé s'il pouvait lui faire confiance, s'il pouvait proposer à Icare de rejoindre les Chevaliers. Lui-même était instable, et si un autre militaire au même titre qu'Heaven ou Hadès revenait vers eux, il serait ravi de parfaire leurs rangs de combattant. Toutefois, il pensait en premier aux enfants.
« Moi, j'ai vu ma caravane se faire prendre par la tempête. »
Cursed haussa les épaules, ses yeux allaient de Tobias à l'avion éventré. Un oiseau de fer, dont le corps avait été ouvert, cabossé par la chute. Lorsqu'il constatait la forêt, l'endroit de la chute, il songeait que cette tempête n'avait rien eu de normal. Lorsqu'elle avait été annoncée deux minutes avant à la radio, il s'était disputé avec elle. Néanmoins, maintenant que Cursed avait face à lui un pilote amoché, il songeait qu'elle avait surpris tout le monde. L'armée n'aurait jamais envoyé quelqu'un comme ça, n'est-ce pas ?
« Non, pas de contact avec l'extérieur, soupira Cursed. Et tu ne m’as pas répondu. On t'appelle comment ici ? Pas ton prénom, mais le surnom qu'on te donne. Moi, ils m'ont surnommé Cursed, à cause des tatouages. »
