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[END] [FB] À coeur ouvert // Loyal

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Bambi
Bambelove
Bambelove
Métier libraire-ish
Avatar Viktor Nikiforov (Yuri on Ice) // Lust & Batou & Eight & Mum & Toba
Bambi
Bambi
Dim 3 Jan - 1:50
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Nuit interminable.
Yeux sans repos,
guetter les ombres
incessamment
ses mains
noires
les mains
noires
et Riley
morte ?

Nuit chaude mais il tremble
terreur glaciale
la scène se rejoue en boucle
fragmentée
kaléidoscope horrifiant
les bras autour des genoux il a vu le soleil se lever le soleil se recoucher
la faim tue par la peur, la fatigue oubliée dans le torrent de ses pensées
culpabilité :
jamais il n'aurait du lui parler, jamais il n'aurait du lui parler, jamais il n'aurait du lui parler, jamais-

Et la monstruosité au bout de ses doigts,
ces taches qui ne veulent pas partir,
s'étendent toujours
quand arrêteront-elles ?
le peuvent-elles ?
ou deviendra-t-il
ces mains
qui ont-

Déclic.
Loyal.

Dernier espoir.
Mais ne le mettrait-il pas en danger lui aussi ?
Le condamnera-t-il au même sort que Batman ?

Pas le temps de réfléchir aux conséquences, Bambi ne le peut même pas.
Il a besoin d'aide, il a besoin de réponses
maintenant.

C'est une scène qui se répète. Bambi au déclin du jour, quatre livres sous le bras, sort de son antre. Ses pas le mènent à la fête foraine, certain de trouver le prestigiateur fidèle à son poste. Et quand sa silhouette apparaît dans son champ de vision, il se précite à sa rencontre.

« Loyal, j'ai besoin de ton aide, je sais pas quoi faire, je vais tout te dire, tout j'te le jure- »

Les mots trop nombreux se bloquent dans sa gorge.
Il jette un regard suppliant,
Loyal,
il est au bout du rouleau.  
cactus


résumé de la mort qui tue:
Monsieur Loyal
typical boomer
typical boomer
Métier gérant de la fête foraine
Avatar hisoka, hunterxhunter + pablo schreiber
Monsieur Loyal
Monsieur Loyal
Sam 16 Jan - 15:56
Les derniers jours avaient été éprouvants pour beaucoup.
Loyal comprenait la douleur, la peur. Il voyait les green se tourner vers l'église, se blottir les uns contre les autres ; il imaginait les pirates se distancier de tout ce qu'il s'était passé ; il s'assurait de rester au courant de ce que les chevaliers pouvaient bien trouver pour expliquer tout cela.
Et les vagabonds, communauté esseulée mais grégaire, se tournaient généralement vers lui. George aussi avait été questionné, et on lui demandait des choses auxquelles il ne répondait pas (par sécurité ou par honnêteté ?). Loyal, lui, se devait d'être là pour les autres (sa troupe, ses adoptés, ses amis, et tous ceux qui pouvaient bien être utiles).
Loyal n'avait pas peur. L'effroi, l'angoisse, la crainte, ce sont des choses qui n'existent plus vraiment chez lui. Pourtant, il adore l'étudier -alors ! n'était-ce pas une aubaine ? D'un côté, probablement ; de l'autre, était-ce si réjouissant que d'avoir peur d'une ombre ? Rationnellement, il fallait bien le dire : si de nouvelles attaques étaient à déplorer, les indices s'accumuleraient probablement. Cela était indiscutable, et Loyal se réjouissait de ce mystère à résoudre, et de la paix que cela pouvait engendrer.
Alors, il se montra généreusement sur les terres de la fête foraine ; ses habits jaunes brillaient comme un soleil réjouissant, comme la lumière au bout du tunnel. Il aurait voulu passer la journée avec chacun des plaignants, mais faire cela l'aurait empêché d'en rencontrer d'autres -ah ! le voilà à faire de la logistique, à fixer des rendez-vous, à faire des liens dans sa tête plutôt que dans sa caravane. Dans sa poche, son carnet lui semblait presque ignifié, tant il lui tardait de relire le détail de ses notes.
Bambi est une vision d'un autre monde.
Ses cernes sont encore plus allongées que d'habitude, et son ordinaire faux flegme a quitté toutes les cellules de son corps. En un instant, Loyal voit bien qu'il est en alerte, sur le qui vive ; ses doigts trippotent nerveusement tout ce qu'ils touchent et ces quatre bouquins ont l'air bien suspects, même pour un libraire. Visiblement, tout a l'air lourd : les livres, son corps, son âme.
Les mots s'enchainent, frénétiquement ; l'air vient à manquer et ce n'est même pas grave, on dirait que les secondes sont trop longues pour tout ce qu'il voudrait y mettre. Si cela avait été qui que ce soit d'autre (quelqu'un qu'il connait aussi bien que Bambi), il aurait probablement cherché à le rassurer avant d'attendre le suivant. Mais c'était Bambi, et Bambi avait des mystères aussi épais que ceux de cette disparition ; mais c'était Bambi, et Bambi vient de promettre de tout dire.
Je suis là, Bambi. Il pose ses deux mains sur les épaules de l'autre, protecteur qu'il est. Sa voix est calme, posée, mesurée ; elle se veut apaisante, mais pas du tout paternaliste. Il ne dit pas de se calmer (ah ! quelle idée), et encore moins d'arrêter de parler (jamais). Tout ce qu'il fait, c'est indiquer qu'il est prêt à écouter, à donner de son temps, à être témoin des secrets qui l'avaient à l'époque coupé.
Loyal se demanda : pourquoi maintenant ? Bambi avait tout un mois, mais visiblement des événements récents avaient chamboulé son assurance déjà tremblante. Viens, on va aller s'assoir un peu plus loin, d'accord ? Qu'il n'y ait que nous, si tu le veux bien. Il ne le lâche pas, non, jamais ; sa grande main glisse dans le dos et se transforme en guide pour d'autres contrées. Loyal ne va pas bien loin : ils se retrouvent devant chez lui, cette caravane cabossée aux vitres devenues noires du carton et des protections qu'il y a mis. Ici se trouvent une table et quelques chaises précaires mais toujours en un seul morceau ; tous savent que lorsque Loyal est là, il ne faut pas rester. Il s'agit de choses privées.
Alors, il propose une place à Bambi, s'assoit à côté. Il fait chaud, mais jamais trop pour lui -la sueur ne dégouline pas, malgré la veste de costume qui l'habille.
Tourné vers son invité, il le regarde de ses yeux de rapaces. Le brun doré est hypnotisant, chaleureux, honnête. En quelques secondes, Loyal laisse l'atmosphère se poser : aucune précipitation n'est nécessaire. Il est là. Il restera là. Son carnet, posé sur la table, présente une nouvelle feuille blanche. Très bien. Veux-tu commencer ? Ce n'est qu'une proposition. Si Bambi le souhaite, si c'est plus facile, Loyal peut s'en charger.
résumé:
Bambi
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Bambi
Bambi
Lun 18 Jan - 0:20
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Loyal est le pilier contre lequel Bambi peut enfin s'appuyer. C'est du moins ce qu'il ressent quand ses mains tombent sur ses épaules – le ramènent sur terre. Ancrer. Au sol. Le réel.
Le danger ne court pas à chaque rue
(ou si ?)
pas chez Monsieur Loyal dans tous les cas.
Il fait fuir tout le reste.
(comment peut-on paraître toujours aussi en contrôle ?)

Parce qu'il ne peut faire rien de plus, Bambi consent à la suivre. Chaque pas guidé par cette main dans son dos. Le regard aveugle. Il ignore où il l'amène, il n'en a cure. Tant qu'il est safe, tant que les ombres ne puissent pas l'atteindre
tant que Loyal reste là
c'est trop dur porter ça seul
le poids des livres
leurs coins qui se renfoncent dans sa peau
une torture.

Et voilà la table, voilà la chaise. En automate Bambi s'y installe. Les livres encore serrés fort contre sa poitrine. Immobile, il n'y a que son cœur qui continue à battre la chamade. Les yeux se promènent, inquiets – personne, il n'y a vraiment personne ici ? Ne devraient-ils pas s'abriter entre quatre murs ? Ah, mais même là on n'est plus assez en sécurité, n'est-ce pas ?

Pendant ce temps, Loyal attend, Loyal patiente. Et peu à peu Bambi se calme. Son regard s'accroche au sien, et ses peurs s'atténuent.
C'est pour ça, qu'il est venu lui parler.
Il est le seul qui puisse l'aider.
Il suffit de parler.

« Riley… Riley était au courant. »

L'émotion étouffe sa voix. Il prend une seconde pour respirer.
Ça va aller, Monsieur Loyal saura quoi faire
Monsieur Loyal en a vu d'autres, il le sait.

Ses mains encore un peu tremblantes sous leur gant déposent les livres sur la table comme une confession. Sur leur tranche, ils portent tous un nom comme titre.
Rafael Flores,
Caleb Anderson,
Terrence Crownwell,
et le sien.

« Ça a causé sa disparition. »

Les yeux s'embuent. Il fait tout ce qu'il peut Bambi pour rester en contrôle, mais ce n'est pas si facile.

« Je ne comprenais pas, je lui ai demandé de l'aide… et elle n'est plus là. Et je veux pas que ça se reproduise, ça ne peut pas recommencer, pas encore... »

Sa voix s'éteint, ses yeux se referment.
La peur est encore trop présente,
glaciale
devrait-il faire cela ?
cactus


résumé de la mort qui tue:
Monsieur Loyal
typical boomer
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Métier gérant de la fête foraine
Avatar hisoka, hunterxhunter + pablo schreiber
Monsieur Loyal
Monsieur Loyal
Jeu 28 Jan - 22:43
Regarde toute sa haute taille : là-haut, rien ne peut l'atteindre. Est-ce que tu sens sa rassurante assurance quand il te guide loin des autres ? Est-ce que maintenant tu lui fais confiance jusqu'au bout ; est-ce que tes armures sont enfin tombées, comme il l'avait tant espéré ?
Il a tant envie de te sauter à la gorge, si tu savais. Oh, il ne te menacera pas avec un couteau, non, ni un pistolet ou une scie sauteuse, non -non ! Il aura ses questions comme des épines sur le bout de la langue, et si tu ne réponds pas, c'est ton corps qui parlera : c'est bien simple, on ne peut jamais gagner contre Loyal. Sauf quand il le décide.
Ou du moins, c'est ce qu'il veut faire croire. C'est ce qu'il veut que les pensent, sans qu'ils imaginent, ne serait-ce qu'un instant, combien c'est une idée saugrenue. Qui -qui !- peut bien toujours gagner ? Les tricheurs. Et Loyal ne triche pas. Il ne fait qu'utiliser ses talents naturels, et les petites mécaniques de vos cerveaux. Ce n'est pas de sa faute si vous n'avez rien vu, s'il s'enlise dans le mensonge par omission et que vos louanges le sortent de cette boue telle les plus belles ailes jamais vues sur Terre.
Toi, Bambi, tu avais gagné la dernière fois, mais il t'a fait croire qu'encore tu n'étais qu'un perdant ridicule. Il a appuyé la honte qu'il pouvait imaginer chez toi, il a deviné le mensonge et surtout, il a joué de ses blessures. Tu as appuyé fort sans même faire exprès ; si tu savais ! Toutes les coupures qui sont revenues, et dans sa tête ça a ---
Il n'est pas resté longtemps au bar, la dernière fois.
Aujourd'hui, c'est à toi d'être terrifié. Et, évidemment, il allait en profiter.
Il voit l'anxiété qui te fait t'accrocher à ses livres comme si tu voulais fusionner avec eux, les absorber, les faire disparaître de la surface de ce monde. Il est loin de se douter de ce qu'ils renferment, oh s'il savait ! Ses yeux font des aller-retours ; il est incapable d'en lire les titres. Il se dit que, peut-être, il s'agit de tes histoires préférés, qu'il pourrait te remonter le moral avec quelques remarques bien placées mais oh, il n'arrive à rien par ici. Alors il abandonne, et ses pupilles s'accrochent doucement à ton visage lunaire.
Il écoute. Tout dans son corps le dit : la tension douce ses épaules, l'angle de sa nuque, la façon dont il acquiesce chacun de tes mots. On pourrait presque sentir l'empathie dans la manière dont son corps s'harmonise aux manques du tien, mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est son cerveau qui est allumé, pas ses émotions.
Il ne comprend pas ce que tu dis. Evidemment -de quoi était-elle au courant ? De la chose de la dernière fois.
Tu libères les livres. Il parcourt chaque tranche, une par une.
Ces lettres blessent ses yeux. C'est pire encore d'à nouveau les voir écrites ; il ne veut plus, c'est terminé, classé, rangé. Il se détourne, et fait croire qu'il s'intéresse plus à toi qu'aux livres (c'est faux). Que sont-ils ? Des dossiers faits pas toi ? Est-ce que tu es un de ces stalkers ? Est-ce que tu y mets tout ce que tu apprends, tout ce qui te vient en tête ?
Est-ce que tu as fait un faux pas ? Est-ce que tu as appris quelque chose sur Bones ? Est-ce que tu as mis Batman en danger ?
Loyal est vorace. Il veut tout, de suite, mais sait pertinemment qu'il ne l'aura pas s'il exige ainsi.
Il lâche son stylo, ne griffonne aucune note (il a tout dans la tête, il écrira plus tard). Sa main s'avance à nouveau, vient s'amarrer sur ton épaule si fragile. S'il le pouvait, il la glissera un peu plus, et il deviendrait un support mais oh, le nom transpire à travers toutes ses pores ; c'est comme si sa peau venait d'être percée toute entière. Il n'y a que ses cinq doigts sur ce bout de tissu, chauds, rassurants.
Il est là, Bambi. Il est là.
De quoi était-elle au courant ? Que lui as-tu dit ? Sa voix est calme, de nouveau. Chaque mot sa cadence, en rythme ; presque tranquille mais aussi plein d'interrogations. On dirait que tu lui tiens à cœur, oh quelle impression redoutable que celle qui dit qu'on est important ! Il ne demande pas encore pour les livres.
Chaque chose en son temps.
résumé:
Bambi
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Bambi
Bambi
Lun 1 Fév - 0:45
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Les yeux s'inondent. Les larmes s'échappent derrière les paupières closes. Bambi les écrase du revers de la main quand Loyal pose la sienne sur son épaule. Un léger sursaut – un tremblement à peine perceptible dans ses trapèzes tendus, et qu'il relâche sous la pression de ses doigts. Expiration lente.

Il se ressaisit.
Un peu.

La tête ballote, les dernières larmes essuyées avec la paume. Le tissu de ses gants rugueux contre son visage. Cligne des yeux. Regarde Loyal. Pas la force de sourire. Pas la force de le remercier pour sa présence, son appui, sa main. Il renifle, les yeux se baissent. Sur les livres. Ces livres maudits. De quoi était-elle au courant ? Que lui as-tu dit ?

Ah, peut-il le répéter ?
Mais c'est pour ça qu'il est là.
Et Loyal, Loyal qu'il a trahi, Loyal qui est là pour l'écouter
il est le seul à pouvoir l'aider, n'est-ce pas ?

Son bras se tend. Les doigts se posent sur un livre. Rafael Flores.

« Ça. »

La voix encore rouillée. Coincée dans sa gorge. Des mots qui doivent sortir malgré lui, une histoire qu'il refuse de raconter pourtant il se lance, aussi calme et lentement qu'il le peut.

« Rafael était avec moi, dans la librairie. Et le livre… il est apparu. Comme ça, sous mes yeux. »

C'était le premier. Certainement pas le dernier. Bambi inspire. Se redonne du courage. Ouvre le livre. Les mots devant Loyal, pour lui montrer, pour qu'il voit qu'il n'est pas fou
qu'il n'invente rien
qu'il n'est pas coupable.

« J-je sais pas comment… Mais c'est sa vie qui est écrite. Et c'est vrai, j'ai testé, j'ai demandé… c'est vrai. »

Mais tu le sais déjà ça, tu en as bien fait l'expérience, n'est-ce pas Loyal ? Tu en as été l'objet, la victime, d'une de ses fameuses expérimentations. Même s'il connaissait déjà la conclusion
(et si tu savais à quel point il est désolé- )

Peut-être pourrait-il s'excuser, s'expliquer, te montrer du bout du doigt quel passage lui a permis de te dire ces choses, la dernière fois. Mais Bambi en revient à ses oignons, ses préoccupations et pas les tiennes.

Batman.

« Elle devait enquêter pour moi, elle avait juré qu'elle m'aiderait… Et… l'ombre l'a attaquée, je l'ai vue, j'étais là, … C'est ma faute j'en suis sûr. »

Son regard coupable sur ses mains gantées.
cactus


résumé de la mort qui tue:
Monsieur Loyal
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Monsieur Loyal
Monsieur Loyal
Mar 23 Fév - 19:07
Ses yeux brûlent d'envie de se tourner vers la table. Il lui est impossible de penser à autre chose que ce bouquin, juste là, nommé en son (dés)honneur. Il voudrait qu'il n'existe pas, et en même temps ne peut s'empêcher de vouloir le dévorer tout entier. La curiosité a toujours été son plus vilain défaut, et sa plus belle qualité.
Et il savait, au fond, que si l'objet existait, il ne valait mieux pas le détruire. Ne le répétait-il pas incessamment ? Les choses arrivent. C'est à vous de vous réadapter à cette nouvelle réalité.
La mort faisait partie de cette vie de tempête. Si Loyal avait déjà difficilement compris cela quelques heures à peine après la fin du monde, ce n'était visiblement pas ton cas.
Le deuil, au-delà des autres, semblait souvent concerner soi avant toutes choses.
Loyal pouvait bien utiliser ça pour t'aider à te livrer, à parler, à tout donner -entier. Il n'attendait que ça. Féroce, affamé. Peut-être aurais-tu vu ces yeux de déments si tu t'étais ressaisi une seconde plus tôt -oh, ceux d'un sage qui n'a comme faiblesse que le savoir universel.
A la place, admire donc ses yeux ! si concernés, les sourcils froncés, la patience marquée sur chacun de ses rides, et sa bouche neutre en porte-drapeau de sa sériosité. Il semblait là pour toi, en entier, et même plus encore -oh, Bambi, te rends-tu compte ? après tout ce que tu as fait ? Ce cadeau qu'il te donne, si généreux ?
Il regarde enfin quand tu l'invites à le faire. Oh, si tu savais combien il se retient de se ruer vers eux, de les observer à la loupe, d'en dévorer les pages et manger toutes leurs histoires.
Et te voilà, Bambi, à presque tester sa patience, son self-control -oh, si son pull n'était pas si haut, peut-être verrais-tu les veines de son cou gorgées de sang, remplies d'une rivière devenue fleuve sous les ordres d'un cœur qui s'éveillait pour ces histoires que tu détestes.
Tout est là.
A portée de main.
Il suffirait de tendre le bras, et de tourner les pages, pour découvrir le monde.
On peut croire que Loyal ne dit rien parce qu'il est surpris (quelle erreur !), parce qu'il cherche quoi réponse (quelle idée !), parce qu'il relie les points (c'est déjà fait !), mais en réalité il image tout ce qui devient soudainement possible. Là où les téméraires trouveraient peut-être la peur, Loyal n'y trouvait qu'une envie insatiable, vorace, indomptable. Il voulait voir le monde en livre, et lire tous les passés pour comprendre le présent, s'acharner à l'avenir : c'était là, ultimement, tout ce vers quoi l'être de Loyal était tourné.
Je te crois. Il força péniblement ses yeux à laisser la page de titre, elle et ses blancheurs si liliale, à la virginité si agaçante. Pour le moment, il s'agissait de toi. S'il voulait les livres, il devait d'abord te vouloir toi.
D'accord. Je vois. Un souffle se perd. Il mime la réflexion, quand tout déjà est aligné dans son cerveau. Bambi --merci de me faire confiance. Au présent, et au futur l'espère-t-il. Est-ce que je peux te poser des questions plus précises ? Il demande, toujours dans ce respect honnête mais pas naïf, et même coupable. Et -- est-ce que je peux -- Pause, hésitation, émotion. Jeu d'acteur, mais pas tellement. Est-ce que je peux regarder le mien ? Ah, quel maître -à te demander l'autorisation, comme si ces livres étaient encore tien du début à la fin, et en même temps planter l'idée que rien qui n'y est écrit ne t'appartient. Alors ? Ces graines vont-elles fleurir ? (lichen)
résumé:
Bambi
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Bambi
Bambi
Sam 27 Fév - 19:48
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Une seule idée, en boucle dans sa tête.
Batman, Batman, Batman, Batman, Batman
Riley, la pauvre Riley qui s'est fait attaquer et pourquoi ? Et qu'est-ce qui lui est arrivé ? Personne ne le sait, personne ne l'explique et pour Bambi ce n'est que plus clair que c'est leur secret au centre de tout ça. Car quelle autre explication ? Quelle noirceur dans cette ville peut prendre la forme de mains et attaquer une jeune fille qui n'a rien demandé sauf de l'aider ?

Mais ça, est-ce que Loyal le comprend ? Est-ce qu'il la bien saisi ? Pitié, c'est potentiellement le seul qui peut l'aider, il faut qu'il ait des hypothèses, sur l'ombre, sur l'attaque, comment mettre fin à ça avant que ça recommence, il faut retrouver Batman, il faut sinon
sinon il demeure coupable.

Alors les questions l'étonnent. Il veut parler de l'ombre, l'attaque. Les livres ? Les livres sont certainement liés. Mais est-ce que c'est ce qui est important ici ? Ses yeux perdus scrutent les siens, à la recherche de réponses, d'une direction, de sa confiance.

Si Loyal le demande,
alors il y avoir une raison, non ?

Dans le silence entre eux, il prend une seconde pour peser ses options, qui se résument à aucune. Il finit donc par hocher la tête, obéissant.

« Oui, oui tu peux. »

Et en signe de sa bonne volonté, son désir de collaborer, il fait un signe en direction de son livre avant de se replier sur lui-même. Bras croisés, mains qui tentent de se rassurer elles-mêmes. Il voudrait ramener ses genoux contre lui, mais il tente de conserver une certaine maîtrise de soi.

S'inspirer du calme de Loyal.
Et lui faire confiance.
C'est le seul qui peut l'aider.
cactus


résumé de la mort qui tue:
Monsieur Loyal
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Monsieur Loyal
Monsieur Loyal
Dim 14 Mar - 19:27
Il peut.
Il peut, et son sang ne fait qu'un tour, et son cœur rate quelques battements.
Il sait qu'il n'a pas beaucoup de temps, qu'à chaque seconde où il s'intéressera aux ouvrages, il abandonnera Bambi. C'est primordial qu'il se sente rassuré, en confiance, qu'il n'aille jamais voir qui que ce soit d'autre que Loyal.
Alors Monsieur agrippe le livre. La couverture est dure, lire son nom lui fait mal aux yeux. Il est là, partout : devant, sur la tranche, dedans. Il ouvre une page au hasard. “_ _ _ _, mon poussin. On sait très bien que tu prends tout ça très au sérieux, et que tu es très appliqué, mais tu n’as que dix ans. Il est encore un peu trop tôt.” L’enfant fit une mine boudeuse, croisa les bras sur la table. Il revoit la scène, dans la cuisine. Le jaune délavé de la nappe, le bois brut de la table, le chignon aux mèches folles de sa maman. Il changea de page. _ _ _ _ regarda dans le miroir. Il lui manquait une boucle d’oreille. Il la chercha partout -sous le canapé, sous le lit, dans sa douche, dans son frigo, mais rien. Loyal ne s'en souvenait pas. Il changea de page. “Bon, comme on l’a dit hier -tu sais, pendant que tu n'écoutais pas-, Serah va emménager avec nous.” Serah avait une salopette, ce jour-là, et des bleus sur les coudes après être tombé de son Shetland. Il changea de page. “Je l’ai amené, comme vous le souhaitiez. Voulez-vous en discuter ?” _ _ _ _ regarda son psychologue dans les yeux. “Non.” Il était surpris, mais ça, _ _ _ _ l’avait déjà prévu. “Je veux discuter de pourquoi je suis allé là-bas.” [...] “Après ce qu’il s’est passé ?” [...] “Oui. Après mon ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Il referma brusquement le livre.
Pause.
Ses yeux sont vides. Si t'étais dans sa tête, tu serais témoin de la blancheur que le monde a soudainement, tout désaturé qu'il est devenu. Si t'étais dans sa tête, t'entendrais le fin acouphène, celui qui n'est généralement jamais annonceur de bonnes nouvelles. Si t'étais dans sa tête, tu sentirais la vague de chaleur qui devient étouffante, et la glace que reste son cerveau, si détaché du reste. Si t'étais dans sa tête, tu sentirais la violence qui frémis au bout de ses doigts, près à déchirer ce bouquin à mains nues, les muscles qui se contractent par réflexe. Sa peau le gratte. Il a envie de tout enlever, bout par bout, et quand il aura finit, il pourra te dire hé, tu vois ? c'est pas moi. En réalité, ça fait longtemps que ce n'est plus vraiment lui, ce que t'as dans ce livre. Ca l'était un jour. Ca le sera toujours un peu, surtout pour toi.
Mais pour tous les autres, il est Monsieur Loyal. Il veut pas partager ça. Et toi, là, à tout prendre de force sans même le vouloir -oh, l'idée de doucement t'étrangler est venue. Après tout, sans toi, il n'y a plus de livres, non ? Il serait bien facile de blâmer l'ombre, et de nourrir les corbeaux avec ta chaire.
Ses yeux sont toujours fixes. Non, il ne te tuera pas. Il a la préméditation d'un assassin, mais tu sera bien plus utile si tu respires encore.
Et puis, il t'aime bien, en plus.
Maintenant, il s'agit de t'aider -pas seulement pour que tu sois redevable, mais aussi pour toujours plus comprendre ce qu'il s'est passé, et pour alléger ton esprit. Au final, Loyal ne souhaite à personne de se torturer l'esprit.
Ses paupières s'activent ; il cligne des yeux rapidement, plusieurs fois à la suite. Juste sous son regard, ce foutu nom. Il souffle. C'est évident qu'il a voyagé à travers l'éternité, en à peine quelques secondes. Il se redresse. Il tient le livre comme une peluche, contre son torse ; on ne voit que la 4ème de couverture, et on ne lira plus _ _ _ _ tant que vous resterez ainsi.
Il se reconcentre sur toi. Toi, là, qui est autant en détresse qu'il l'a été un jour. Ah, qu'il est dur de comprendre ce qu'il nous arrive. Il ne faut surtout pas que tu te refermes sur toi, non. Ces bras croisés ne lui plaisent pas, alors le voilà qui y avance une main rassurante. Ok. Je vais te poser des questions. Prends ton temps pour répondre. Déjà, qu'est-ce que tu as dit à Batman ? Sois le plus précis possible, s'il te plaît. Elle donc enquêté, c'est ça ? Il te laisse réfléchir, trouver les mots. Le voilà vite qui demande des précisions, pour que rien ne t'échappes. Tu penses qu'elle l'a fait seule, ou qu'elle aurait pu demander de l'aide à quelqu'un d'autre ? Quelqu'un d'autre, c'est une piste encore en vie. C'est le plus beau des scénario. Le temps s'allonge, près à laisser la place à tes réponses. Et, enfin : tu sais si elle avait trouvé quoi que ce soit ? L'a-t-on assassinée ? Ou n'était-elle que victime malencontreuse, présente au mauvais endroit, au mauvais moment ? Et ... avait-elle une particularité, elle aussi ? Il s'arrêta là. Oh, il a encore plein de questions ; viendra le temps de t'interroger sur les livres. En attendant, il se concentre sur ce qui t'importe le plus : ta culpabilité.
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Bambi
Bambi
Sam 3 Avr - 17:21
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Blanc entre eux. Bambi de sa chaise ne faisait pas trop attention à Monsieur Loyal. Yeux fixés sur la pointe de ses pieds, doigts gantés pressant ses bras comme pour s'empêcher de tomber. Il est là, tout ira bien. Il ne faisait pas trop attention à Monsieur Loyal, jusqu'à ce que quelque chose dans l'air – un je-ne-sais-quoi de sombre, oui, de menaçant. Comme la noirceur de l'ombre.

En relevant la tête, pourtant, ce n'est que Monsieur Loyal qui se tient devant lui. Monsieur Loyal et ses expressions indéchiffrables. Les sourcils se froncent, une question se forme sur son front – mais son cerveau paniqué n'a pas l'énergie pour la formuler, pas la lucidité de pressentir un danger.

Tout cela se mélangera au reste de ses craintes – à l'ombre qui le poursuit sans cesse.

Car il lui fait confiance, Bambi. Car il n'a aucune raison de craindre la main blanche qui se tend vers lui, qui cherche à le rassurer. Il la regarde, s'y accroche comme à une bouée tandis que l'interrogatoire reprend.

« Je lui ai parlé d'un seul livre – Rafael Flores. » L'émotion bloque sa voix sur les dernières syllabes. Il respire, se reprend. « C'était le seul à ce moment. Je lui ai dit que j'étais avec lui quand le livre est apparu et que ce qu'il était écrit à l'intérieur était vrai, mais que je n'ai jamais écrit ça, il n'y avait pas moyen de le savoir… »

Il s'enfonce, il le sent. Il secoue la tête doucement, tentative de remettre ses idées en place.

« Elle… elle a commencé l'enquête, je crois. »
Pourquoi ne l'aurait-elle pas fait ? Il lui faisait confiance. Et elle a été attaquée, c'est bien la preuve. « Elle a… elle avait un groupe, les Spirit Hunters. » À leur mention, la peur le reprend. Si elle leur en a parlé ? Sont-ils eux aussi en danger ? Il s'empresse d'ajouter, comme pour se déculpabiliser : « Mais je lui ai demandé de ne pas ébruiter l'affaire, alors je sais pas… »

Ah, mais il lui a bien demandé de faire tout ce qui était en son pouvoir – tout ce qui pourrait l'aider. Mais a-t-elle trouvé quoique ce soit ? Il secoue la tête. « Non, elle m'a dit que ça prendrait du temps, et les livres ont continué à arriver… » Et avait-elle une particularité ? La question le surprend. Il fige quelques secondes.

« … Non ? » C'est la première fois qu'il entend que d'autres auraient des particularités. « Enfin, je ne crois pas. Tu crois que… ? »

Pauvre Bambi. Il cherche des réponses, et il n'obtient que plus de questions encore.

« Tu crois qu'il y aurait…. d'autres gens comme moi ? »

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Monsieur Loyal
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Monsieur Loyal
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Dim 23 Mai - 18:08
Loyal est un feu -aujourd'hui, il sera de ceux qu'on retrouve dans les foyers, sur les camps. Ceux-là, ils font sourire, ou alors ils se contentent d'être là, et de ne jamais dire de mauvaises choses. Ils ne terrifient pas. Ca ne veut pas dire qu'ils n'ont pas de faim dévorante.
La main de Loyal est légère mais présente. Il doit se montrer solide face à Bambi, sans s'imposer. Le libraire sait bien ce qu'il est venu chercher chez Loyal, de toutes manières : être écouté, rassuré, conforté. Ne plus être seul dans cette histoire. Faire son deuil, confronter sa culpabilité, essayer d'avoir une perspective d'avenir.
Loyal n'allait pas dire à Bambi qu'il n'avait pas (fait) tué(r) Batman. Premièrement parce qu'il n'en savait rien, et parce que l'état actuel de son homologue était suffisamment fragile pour construire des opportunités que Loyal n'aurait jamais imaginé.
En premier lieu, cependant, c'était le mystère qui attirait Loyal. Rafael Flores. Celui-ci. Il pointe du doigt, rapidement. Est-ce que tu te rappelles de quand c'était ? Et, si les informations ont été confirmées, ce Rafael était au courant de l'existence de ce livre ? A-t-il un autre surnom ? Il était évident que cette personne allait devoir être au moins espionnée, au pire questionnée.
Il continue d'écouter. Le regard de Bambi est fuyant, mais les yeux jaunes ne lâchent pas son visage -déterminés, doux, piqués d'une vivacité tranquille (celle qui vient lorsqu'une nouvelle énigme s'annonce, et lorsqu'on lui fait confiance). Les Spirit Hunters, oui, je vois bien. Il sait déjà à qui demander. Bien évidemment, être un groupe ne veut pas dire tout se partager, surtout quand on demande à ce que rien ne s'ébruite. Il allait devoir être très prudent : personne ne voulait qu'on mette le nez dans les affaires d'une morte.
Et ah ! voilà. Le point culminant -là où Loyal paraîtrait comme un sauveur. Il n'était pas certain que Bambi connaisse d'autres personnes particulières -c'était un pari qu'il avait visiblement remporté. Il baisse son regard, joue la comédie de celui qui hésite. C'est rapide, et bientôt le revoilà à soutenir Bambi de tout son être. Je ne crois pas, j'en suis certain. Il laisse un peu de temps s'échapper pour que Bambi accepte l'information. Il y a d'autres gens à qui des choses similaires sont arrivées. Avec le temps, ils se sont rendu compte qu'ils pouvaient influer sur ce qu'il se passait. On peut dire, si l'on veut, qu'ils ont des pouvoirs. La main glisse le long de l'épaule. Tu n'es pas seul, Bambi. Tu n'es pas une anomalie. Les mots résonnent. Bien évidemment, j'ai promis de à chacun de ne rien dire. Il m'est impossible de briser mes serments, j'espère que tu le comprendra. De mon côté, j'essaie de faire sens de tout cela. Les similarités entre les cas m'aident à avancer. Et ça souffle : est-ce que toi aussi tu m'aidera, Bambi ? Est-ce que tu donnera un peu de toi, Bambi ?
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Bambi
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Ven 11 Juin - 1:44
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Entendre son prénom lui sert la poitrine. Rafael. Loyal pose la question en toute innocence – Bambi veut le croire, de toutes les fibres de son être. Or, la réponse est plus compliquée qu'elle ne devrait l'être. Il bouge sur sa chaise, cherchant une posture plus confortable que l'interrogatoire ne lui offre pas.

« C'était en avril, que le livre est apparu. Acid - c'était son surnom - ne l'a jamais su. En fait il… »


Les mots se bloquent dans sa gorge. Bien sûr. Arrivera-t-il à le dire ? Rafael est mort. Les yeux s'ancrent au sol. Au fond de sa tête, une question surgit : est-ce qu'il est responsable de ça aussi ? Non, c'est impossible. Et pourtant, pourtant, la mort semble poursuivre ceux qu'il aime.

« Te rappelles-tu le pirate qui a affronté le lion le mois dernier ? Enfin, voilà… »

Ça aussi c'est trop récent. Il voudrait sourire Bambi, faire comme si ce n'était pas aussi tragique que ça, mais c'est difficile quand un autre deuil occupe toute sa poitrine, qu'il pense, quelque part, qu'il a peut-être un triste rôle à jouer là-dedans. Mais c'est impossible, right ?

« Les autres sont bien vivants, » se sent-il obligé d'ajouter. « Ils ne savent rien non plus. »

Un soupir. Doit-il en être soulagé ? Devrait-il les avertir, leur dire qu'ils courent un danger imminent ? Cet échange est épuisant. Les yeux de Loyal sont des verres scrutateurs qui lui renvoient son reflet. Et il n'aime pas ce qu'il voit, car il ne se reconnait pas.

Il n'est qu'Eli, un étudiant en littérature qui n'a rien demandé à la vie.
Et puis y'a eu la tempête, il a pris le surnom de Bambi et il est devenu libraire.
Et maintenant auteur de biographies invasives ?
Et maintenant un monstre ?

Tu n'es pas une anomalie, l'autre dit.
C'est un rire épuisé qui sort de son thorax. Il envie de pleurer, Bambi, mais c'est un feu qui inonde sa poitrine et non pas les larmes. C'est la colère, sourde, qui lui fait serrer les poings.

« Et t'as d'autres cas qui sont en train de se changer en horreur ? »


D'un geste tremblant, il retire un gant. Il offre au regard de Loyal sa paume ouverte, puis le dos de sa main. Qu'il regarde bien, qu'il observe bien. Les taches noires qui descendent jusqu'à la base de l'ongle, disgracieuses. Effrayantes. Comme les mains qui ont attaquées Batman. Ces quelques secondes passent comme une éternité avant qu'il ne pose sa main gantée sur ses doigts monstrueux. Et quand il ferme les yeux, ce sont bien des larmes qui roulent sur ses joues. Dans sa voix, celle d'un enfant apeuré.

« Je veux juste que ça arrête. »

cactus


résumé de la mort qui tue:
Monsieur Loyal
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Monsieur Loyal
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Sam 4 Sep - 12:33
L'heure tardive semble alourdir les ombres. Peut-on les respirer ? Pourrait-on s'y étouffer ? Oh, probablement qu'un jour, un.e des gamin.e.s d'ici arrivera à manger sa silhouette, et Loyal n'a pas hâte de savoir s'iel voudra ensuite dévorer le soleil ou tout le noir de cette ville.
Loyal, en réalité, ne peut empêcher la jalousie de planter ses griffes en lui. Il s'est imaginé, comme un enfant après avoir lu un conte rempli de super héros, quel pouvoir lui irait et, au-delà de tout, lequel il espère. Il n'y a pas à nier l'utilité de ces dons étranges, en témoigne encore une fois ton existence, mais il n'avait pas forcément besoin d'en être le détenteur pour en profiter. Loin de là.
Les livres restent droits. Ils sont implacables, d'une existence qui poignarde probablement celui qui les a amené ici comme un boulet à ses pieds -parricide.
Tous ceux qui étaient venus étaient terrifiés. Bien que Loyal pu concevoir l'étrangeté de la situation, il ne comprenait pas ce sentiment. Il savait, cependant, que bien peu partagent son avis sur la tempête : il est encore trop risqué de parler de nouvelle ère, d'évolution, de continuité. Au fond, Loyal paraissait si imperturbable parce qu'il n'était pas perturbé. Certes, son cœur s'est serré face à certaines épreuves, mais jamais ne souhaitera-t-il retourner en arrière.
Ca se sent que ton coeur aussi il a du mal à sortir ces mots. Tu les dis quand même, alors c'est probablement que ça fait moins mal qu'avant -mais ça veut pas dire grand chose. Il y a toujours l'amer dans la bouche, dans l'œsophage, dans le pharynx, si loin qu'on ne peut pas s'en défaire. Bien sûr, Acid, oui. Le ton est doux. Il se veut respectueux, présent, compréhensif.
Malheureusement, ce n'était qu'une piste froide pour Loyal.
Les autres, dis-tu, et Loyal est un autre comme un autre comme un autre. Oui, aux dernières nouvelles, il est bien vivant ; mais ça ne l'avance pas sur l'identité des autres. Les noms, personne n'en veut ici-bas. Donc tu les connais tous ? Peut-être que ces livres n'étaient que la manifestation de secrets qu'on ne veut pas dire. Peut-être qu'au fur et à mesure qu'on te croit, qu'on te fait confiance, les non-dits s'envolent d'eux jusqu'au papier, et se couchent ici pour se reposer un peu de la fuite constante qu'ils subissent.
Peut-être.
Et peut-être n'y en aura-t-il pas d'autres, si l'épuisement qui s'entend continue de grandir. Le rire est rauque. Tu n'es venu qu'en dernière chance, hein ? C'était maintenant ou jamais ?
A vrai dire, Loyal aurait pu penser que quelqu'un venait déposer ces livres chez toi. Un apprenti poète, un romancier auto-proclamé, un timide qui se figeait de peur lorsqu'on l'interrogeait à l'école. Il regarde à nouveau la tranche. Les ouvrages sont parfaitement manufacturés, d'une qualité agréable, digne d'un travail de maître. Et, s'il était encore possible que quelqu'un produise ces livres, il y avait autre chose qui ne pouvait pas sortir de la tête de quelqu'un d'autre : son livre à lui.
Il ne réagit à ta colère qu'avec une mâchoire qui se sert d'une compassion pas vraiment vraie, et d'yeux qui soutiennent son regard sans aucun air de défi. Le point de rupture est proche. Ca se sent : il suffit d'attendre un moment. C'est une évidence que beaucoup arrivent à comprendre -quand c'est maintenant, quand ça arrive et qu'on ne peut plus éviter les choses qu'on fuit depuis bien trop longtemps.
Loyal te laisse pleurer. Il a envie de dégager ta main gantée, d'observer la moindre dentelle de cette tâche, de la photographier sous tous les angles, d'en faire des croquis et des dessins, d'y chercher la suite de Fibonacci et de l'ajouter dans son sous-dossier hyperpigmentation de la section pouvoir. Mais toi, là, maintenant, tu n'as pas envie que Loyal te traite de fichier, de donnée.
Il prend sur lui. Tu ne le vois pas ; et même si ta vision était claire, son jeu saurait se faire vrai. Il s'agit de respecter ta colère. Ce n'est qu'en respectant les autres qu'ils nous respectent à leur tour.
Le premier objectif, c'est de te faire sentir accueilli. D'accepter tes sentiments de dégoût, de haine, d'incompréhension, mais de refuser d'y participer. Te soutenir. Être honnête sur ce qui l'arrange.
Le bras de Loyal est resté sur ton épaule tout ce temps. Soutient, tuteur, promesse inscrite dans le marbre. La nuque est vulnérable, son visage pend un peu, les yeux sur le sol (sur tes mains). C'est comme s'il partageait ton deuil. Il y en a d'autres avec des tâches, oui. Une inspiration. On pourrait croire qu'il souffre avec toi, mais il se concentre sur son prochain coup de poker. Pas tous, ou alors peut-être ne me l'ont-iels pas dit, peut-être qu'iels ne sont pas au courant. Dans tous les cas, iels restent humains. Toi aussi. On reste humains à travers l'évolution.
La main se déplacent, va plus loin sur ton corps. S'attachent au dos, remontent sur l'arrière du cou. La proximité est tranquille, débarrassée de tout sous-entendus, de toute gêne. Loyal a l'air si serein ; cela pourrait être agaçant si on n'était pas certain qu'il comprend toute l'immensité, la gravité de la situation. Mais regarde, Bambi : il est là pour toi. Il est là.
Et il le sera pour la suite, oh tu peux le croire ! Peut-être n'avez-vous pas les mêmes espérances, mais ne t'inquiètes pas. Tout arrive parce que le monde avance. En réalité, Loyal ne voulait pas que ça s'arrête. Il voulait seulement comprendre, planifier la suite, ne pas être surpris, préparer les gens. La nuance, malheureusement, était un fossé entre lui et toi.
Il se devait de le cacher.
Est-ce que tu me fais confiance, Bambi ?
Il est si proche de toi. Encore un peu et vos fronts se touchent ; ses mots presque pas parlés sont adaptés à la situation. On dirait presque une pensée qui s'est échappé de lui pour venir chez toi, devenant tienne. Est-ce que tu me crois si je te dis qu'on va tout faire pour y arriver ? Où ça ?
Ah.
Là où tu le veux.
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Bambi
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Bambi
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Sam 25 Sep - 20:51
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Du trop plein dans sa poitrine, Bambi accueille tranquillement le vide. Vidé. Épuisé. Il a tout dit, il a tout montré. Peut-être même en a-t-il fait trop. Mais ça, seul l'avenir le lui dira. Avenir incertain qui se dessine devant lui – avenir rempli de promesse alors que Loyal demande s'il lui fera confiance.

Tant de révélations. Sa pauvre tête a du mal à suivre – à saisir l'ampleur de la question. Une seule idée tourne en boucle : il n'est pas seul, il n'est pas seul, il n'est pas seul. En sourdine, puis de plus en plus fort, iels sont encore humains. Credo salvateur. Peut-être, peut-être, y a-t-il encore de l'espoir. Pour lui. Pour eux. Pour nous.

Comme un chiffon la tête a ployé sous sa main. Les yeux clos n'osent pas encore le regarder – si près, magnétique – alors que des restes de larmes perlent encore sur ses pommettes. La proximité se fait violence, inconfort. Pas de masque possible devant Loyal – pas moyen de cacher son visage entre ses mains maudites. Mis à nu, le mentaliste le voit dans tout ce qu'il a de plus vulnérable. Oui, c'était maintenant ou jamais. Oui, il a attendu au dernier instant.

Non, il n'a plus rien à perdre.
Rien à perdre à vouloir te croire.

C'est un hochement de tête que tu peux sentir à la base de sa nuque. Dans sa gorge résonne le mot avant qu'il ne le prononce, aussi doucement que sa voix abimée par le chagrin le lui permet : « Oui. »

Qu'importe finalement où ils vont, ce qu'ils cherchent. Plus tard, il réalisera qu'il aurait peut-être dû te poser plus de questions : qui sont les autres ? Quels types de pouvoir ? Mais en cet instant, il n'y a que le vide – vide dans sa tête, vide dans ses tripes – et la fatigue.

Il a besoin de quelqu'un sur qui s'appuyer.

Et toi, Loyal, tu es le premier (le dernier) qu'il laissera le guider.

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Monsieur Loyal
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Monsieur Loyal
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Sam 13 Nov - 18:31
Il y a la place pour le silence. Il n'est pas gênant, ni trop fort. Il n'étouffe pas, ne serre pas la poitrine à en faire pleurer ceux qui savent ouvrir leurs émotions. C'était intense et si calme, à presque croire que la fin d(')u(n) monde tient en quelques syllabes.
Qu'aurais-tu fait si Loyal ne t'avait pas ouvert sa porte, ses bras ? Où serais-tu aller te perdre, à qui aurais-tu donné tes responsabilités ? Contre quel mur aurais-tu parlé ?
Sois-en certain, Bambi, tu as fait le meilleur choix possible. Tu as fait ce que tu devais faire -pour toi et pour tous les autres. Tu vois, ce n'est qu'un frémissement encore, mais plus tard ça sera grand, tout ça. Mais shhhh, d'ici là ! d'ici là, il faudra être patient, endurant. Tout ce travail ne brillera pas de bientôt, mais lorsqu'il sera temps -alors ça sera une pluie d'étoiles filantes.
Mais d'ici là, d'ici là ! reste nébuleuse, gaz et poussière, continue d'errer et de ne pas savoir. Le temps viendra.
Loyal est optimiste. Il y croit -pas de sortir, non, mais d'apprendre à vivre avec ce qui se présente à eux. Alors le silence est chaleureux parce qu'il l'a décidé. L'honnêteté est difficile mais elle sera libératrice. Tu pourra toujours compter sur lui, Bambi, tu le sais hein ? (oh oui, à peu près)
Il recueille ta tête et tes larmes avec grâce, respect. Ton oui est la dernière serrure à craquer, à s'ouvrir, à se libérer. Ton approbation ouvre tout un nouveau champ de possibilités. Il y a tant à faire ! et pourtant chaque minute s'écoule si vite, oh -le revoilà qui rêve, Loyal, à arrêter le temps pour éviter de le perdre.
Merci de lui faire confiance, de t'être confié, d'avoir combattu tes fantômes et tes douleurs.
Il aurait pu s'arrêter là, mais il y avait une dernière chose. Une unique.
Loyal se devait d'être fin. Ce n'est pas qu'il ne te faisait pas confiance, mais il ne confierait ça à personne. A personne. Il était peut-être trop tôt pour demander ça mais il se devait d'essayer. De tenter.
Est-ce que je pourrais le prendre avec moi ? Son jumeau. Lui sur papier. J'aimerais ... le lire. Que pensait-il y trouver qu'il ne savait déjà ? Oh, rien. Il ne voulait juste plus qu'il soit entre tes mains.
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Lun 20 Déc - 0:49
Loyal & Bambi
À coeur ouvert
21 août
Soudainement tous ses problèmes semblent s'être envolés. Ce grand « oui », il n'était pas qu'un acte de foi à ton égard, Loyal. Ce « oui » a permis à Bambi de rendre les armes – tout à coup, ses problèmes ne sont plus les siens, mais les tiens. De vous deux, toi seul semble pouvoir soutenir une telle responsabilité. En tout cas, dans l'immédiat, le libraire en est convaincu.

Déjà il se sent tellement plus léger. Si les larmes roulent encore, c'est sans douleur – dernières gouttes après l'orage. Glissement doux qu'il écrase du revers de sa main. Reprise de la conscience de son corps, sa posture, ce qu'il fait là, ce que lui et Loyal viennent de partager. Pas de honte, pas de regret, non, mais le besoin de retrouver une certaine distance. Ne pas se faire absorber, encore, totalement.

Trop tard.

Il n'a aucune raison de douter des intentions de Loyal. Aucune de remettre en question son intention de « lire » le contenu de son histoire. Après tout, n'en est-il pas le personnage principal ? Pourtant un drôle de sentiment habite la poitrine de Bambi. Comme de la possessivité. Comme s'il craignait de perdre un bien à tout jamais. Mais il ne sait pas pourquoi, alors il se fait violence.

« Oui, tu peux, » répond-il en frottant une dernière fois ses yeux. Un soupir affaisse son dos. C'était beaucoup d'émotions en peu de temps. Et encore une nouvelle, avec la vague inquiétude qui plane au-dessus de sa tête – qu'il préfère ignorer.

« Tu me le rendras quand tu en auras fini. Ou on pourra l'étudier ensemble, si tu veux. »

Parce qu'il ne peut s'agir que de cela, n'est-ce pas ? Ce n'est même pas une question, c'est une affirmation : il a besoin de se convaincre lui-même.
Et surtout ne pas sembler douter celui qu'il considère maintenant comme son sauveur.

« Je t'ai déjà pris assez de temps. » Un sourire, un peu gêné. Les autres livres retrouvent leur place entre ses bras. Le tien reste entre vous. Gage de bonne foi. « Je dois partir, retourner à la librairie. » Déjà debout.
Un regard (pour Loyal, pour son livre)

« Merci… pour tout. On se reparle bientôt. »

Car qu'est-ce qu'ils auront à parler.

cactus


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